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La « Palestine » est un mirage où se concentrent les nostalgies et les humiliations d’un islam qui n’a jamais cessé de se rêver empire.
Elle figure l’ombre portée d’une grandeur perdue, d’un âge où l’histoire semblait offrir à cette religion, jugée par ses fidèles comme la dernière, la meilleure, la plus parfaite, la souveraineté sur les hommes et sur le monde.
Le conflit israélo-arabe n’est pas seulement une lutte de frontières : il est une plaie ouverte dans l’âme musulmane, chaque musulman vivant la victoire d’Israël comme le miroir de sa propre défaite, chaque échec arabe comme un rappel de la disgrâce. À la domination passée de l’Occident chrétien s’ajoute la réussite éclatante d’un peuple que l’on rêvait condamné à l’infériorité : double humiliation, sur laquelle se greffent les fantasmes de l’apartheid et les cris de l’oppression.
Car il y a un gouffre entre les promesses du Livre et la réalité quotidienne : un Allah qui a promis le règne et la justice, et des régimes arabes qui s’enlisent dans la corruption, la pauvreté, la guerre civile, l’exil massif de leurs propres enfants. Ce gouffre engendre jalousie, ressentiment, paranoïa.
Le Palestinien de Gaza ou du Liban, l’immigré de Tunis ou de Saint-Denis, tous se vivent comme des victimes d’un complot permanent, d’une hostilité implacable. Et cette victimisation se transmue en une exaltation du djihad, en une sacralisation de la haine, en une ivresse morbide où l’on croit reconquérir sa dignité en versant le sang.
Mais ce sang ne lave rien. Il ne comble pas la béance intérieure d’un monde incapable d’accepter sa faillite, d’un homme qui refuse de se regarder en face. Au lieu de s’aimer dans ses limites, au lieu de consentir à l’imperfection qui est la loi de toute créature, le musulman est maintenu dans l’illusion d’un absolu qui l’empoisonne : Dieu lui dicte qui est aimé et qui ne l’est pas, qui mérite de vivre et qui doit disparaître. L’amour de soi, seul remède, est alors impossible : la haine des autres occupe toute la scène.
Et derrière ce théâtre de l’absolu se cache un désespoir nu : celui d’un islam qui ne supporte pas de n’être plus empire, et qui préfère rêver sa grandeur perdue plutôt que de bâtir une vie commune avec ses propres failles. La « Palestine » n’est alors rien d’autre que ce rêve éveillé : un drapeau troué planté sur le tombeau d’une civilisation qui se refuse à son deuil.
4 commentaires:
"La religion est l'opium du peuple", et comme toute drogue, elle devrait disparaitre.
Christian Luypaert en référence à K Marx, j avais écrit "et le socialisme est l héroïne" 😒
Intéressant mais cela n’evoque q’une partie du problème .
Un des pires opium qui puisse être ! La Foi sauve, la religion tue...
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