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février 02, 2015

Laïcité ou Laïcisme, une religion du "néo-socialisme" ?

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

Sommaire:

A) - Pauvre école de Bruno Riondel

B)Laïcité de Wikiberal

C)Laïcité, neutralité, et subventions de Roseline Letteron Professeur de droit public à l'Université Paris-Sorbonne





A) - Pauvre école de Bruno Riondel

L’ex-ministre Vincent Peillon définissait la laïcité comme « la religion de la République », ajoutant, fidèle à l’esprit de subversion trotskiste, que « c’est au socialisme d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin ». Le but est d’arracher l’enfant à ses déterminismes (sexuels, religieux ou nationaux) au nom d’une mystique laïque de transsubstantiation sociale. Il s’agit de créer un nouvel opium pour un peuple standardisé par les vertus de l’égalitarisme mimétique ; sur le plan moral, l’équivalent du costume Mao pour tous.

Ainsi, l’Éducation nationale devenue nouvelle Église a son Dieu qui est le nouvel homme fantasmé, sa cléricature arrogante, ses dogmatiques pédagogistes, son credo de l’enfant roi, ses péchés de transmission et de sanction, son acte de contrition par le discours repentant, son démon, l’extrême droite aux vastes contours, et son eschatologie de la parousie multiculturelle, avatar d’un Grand Soir qui ne fait plus recette.

Au sein de cette école, la suppression des notes parachèvera l’application du plan communiste Langevin-Wallon, de 1944, travail de déconstruction du système d’instruction au profit du formatage idéologique d’élèves komsomolets. Gérée par des syndicats d’ultra-gauche dont le pouvoir est proportionnel à l‘impuissance de ses ministres marionnettes, l’Éducation nationale est, depuis lors, la chasse gardée des léninistes.

On y arase les restes de la domination bourgeoise. Les dernières structures d’autorité – règlement intérieur, équipes professorales, fonctions de direction et programmes ambitieux – cachent mal la déliquescence d’une école en anarchie. Finkielkraut osa le qualificatif de « village Potemkine ». Le mensonge subtil est d’usage et les réalités problématiques sont renversées en leurs opposés positivés : la violence devient mode d’expression maladroit ; l’adaptation au déclin, pédagogie novatrice ; le conflit, échange d’idées pertinent ; le fonctionnement stalinien, pratique démocratique.

La République de Peillon est de type nihliste soviétique. À l’image de celle-ci, l’école pratique la fuite en avant pour ne point chuter trop vite : baisse du niveau, banalisation du hors-norme et discours de déni en sont le résultat. L’école se meurt de l’idéologie et des folies de ses apparatchiks illuminés. Aux professeurs critiques, il est conseillé des stages qui sentent la rééducation et, parfois, une thérapie rappelant la psychiatrisation de l’altérité en ex-URSS.

Déjà l’ombre d’un Mahomet, prêt à combler la béance spirituelle laissée par Marx, se projette sur cette école en dérive. Signes annonciateurs de lendemains verdâtres, la ministre de l’Éducation, incarnation de l’école laïque, siège voilée au Conseil de la communauté marocaine et ne s’émeut pas de l’arrestation d’un jeune chérifien porteur d’une Bible.

Comme les ultras royalistes de 1814, les marxistes, encore habités par l’esprit du « pol-potisme », n’ont rien appris de l’histoire.

À quand une perestroïka scolaire ?

Bruno Riondel




B - Laïcité

De Wikiberal
 
La laïcité désigne le principe de séparation dans l'État de la société civile et de la société religieuse, ainsi que le caractère des institutions qui respectent ce principe.
Selon ce principe, la croyance religieuse relève de l'intimité de l'individu. Les convictions religieuses (ou l'absence de conviction) de chacun, qu'il faut peut-être distinguer des options spirituelles ou métaphysiques théistes plus ou moins indépendantes des religions, sont alors volontairement ignorées par l'administration.
La laïcité implique un enseignement d'où la formation religieuse (dans le sens enseignement de la foi) est absente. Pour autant, l'enseignement des religions n'est pas incompatible avec la laïcité, tant qu'il ne s'agit que de décrire des « us et coutumes », et si l'on présente chaque religion d'un point de vue extérieur à celle-ci (si tant est qu'il soit possible de transmettre une culture religieuse en faisant abstraction du dogme qu'elle véhicule et que l'on puisse traiter toutes les religions de manière égale).
Par ailleurs, le terme laïc est également utilisé au sein de la religion catholique dans un sens très différent: il désigne une personne n'étant pas prêtre mais jouant un rôle actif dans l'organisation et l'animation des activités de l'église. Il s'agit en grande partie de femmes, puisque ces dernières n'ont pas accès à la prêtrise.
À l’époque où l’anglais est devenu la langue internationale, un terme français résiste à toute anglicisation, c’est celui de « laïcité ». Certains en tirent argument pour affirmer que la laïcité est une « exception française ». Peut-être est-il plus exact d’écrire que la laïcité est une « invention française », ignorée par certains pays, plus ou moins bien acclimatée dans d’autres ? Mais, curieusement, si l’histoire des religions s’est beaucoup développée depuis le XIXe siècle, celle de la laïcité reste encore assez largement à écrire. En outre, et ceci explique sans doute en partie cela, plusieurs conceptions différentes de la laïcité s’affrontent encore aujourd’hui, si bien que la définition d’une « vraie laïcité » reste toujours, en France comme ailleurs, un sujet polémique.

Point de vue libéral

Pour les libéraux, la laïcité est une tolérance, une neutralité à l'égard des religions. En matière de laïcité, les deux extrêmes que condamnent les libéraux sont les suivants :
  • proscrire la religion ou les signes religieux ("laïcisme" intolérant) ;
  • tolérer les atteintes aux droits individuels causées par la religion ("laïcisme" relativiste ou laxiste).
En d'autres termes, la laïcité libérale ne consiste pas à rejeter dans la sphère privée la croyance religieuse, mais à la laisser s'exprimer pacifiquement. Contrairement au point de vue étatiste et plus particulièrement social-démocrate, pour lequel l'expression d'une foi doit rester cantonnée au domaine privé et ne pas interférer avec l'espace public. Cette dernière attitude se remarque aussi dans la volonté étatique de contrôler la religion. On peut remarquer que la proscription de « signes religieux » oblige l'État à s'occuper de religion pour définir ce qu'est un « signe religieux », ce qui constitue une violation de la laïcité.
Contestant l'administration de la religion par l'État, Émile Faguet avait bien noté:
L'État est toujours antireligieux, même quand il administre la religion, surtout quand il l'administre; car il ne l'administre que pour la supprimer comme religion véritable. 
 
 
  • « La laïcité n'est pas une opinion, c'est au contraire la liberté d'en avoir une. » 
  • (Jean-Marie Matisson)
 
 

C)Laïcité, neutralité, et subventions

 
Le Conseil d'Etat a rendu, le 4 mai 2012, un arrêt Fédération de la libre pensée et d'action sociale du Rhône qui montre, une nouvelle fois, la souplesse du principe de laïcité, et sa capacité d'évoluer avec la société. La fédération requérante contestait la délibération du conseil municipal de Lyon attribuant à l'association Communauté Sant'Egidio France une subvention pour l'aider dans l'organisation des 19è Rencontres pour la paix. Elle considère que cette aide financière va à l'encontre de l'article 2 de la célèbre loi de séparation des églises et de l'Etat qui énonce que "La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte". Le tribunal administratif avait repris ces arguments et annulé la délibération. La Cour administrative d'appel a, au contraire, considéré que cette délibération ne viole pas le principe de séparation des églises et de l'Etat. C'est précisément cette analyse que le Conseil d'Etat confirme dans son arrêt du 4 mai. 

La neutralité

On le sait, le principe de laïcité figure dans l'article 1er de la Constitution, selon lequel "la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale". Il implique d'abord la liberté de conscience. Aux termes de l'article 1er de la loi de 1905, la République garantit donc à chacun le libre exercice du culte de son choix. A ce principe de liberté de conscience s'ajoute celui de la neutralité de l'Etat, qui exclut toute religion officielle et impose à aux autorités étatiques une véritable obligation d'indifférence à l'égard de la religion. Le système français de laïcité repose ainsi sur l'idée que les convictions de chacun doivent être respectées et que la religion relève exclusivement de la sphère privée. 


L'interdiction de financement public des cultes

Dès lors que la religion est un élément de la vie privée, il n'existe aucun financement public des cultes et le clergé n'est pas rémunéré par l'Etat, sauf dans la zone concordataire d'Alsace Lorraine. La loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat autorise néanmoins la création d'associations cultuelles auxquelles ont été dévolus les biens des établissements du culte. Ces groupements, fondés très simplement sur le fondement de la loi sur les associations de 1901, doivent avoir "exclusivement pour objet l'exercice d'un culte".

La jurisprudence traditionnelle se montre très rigoureuse et considère comme illégale toute subvention directe versée à une association cultuelle. Dès lors que ces groupements ont un objet exclusivement religieux, le juge considère que soit l'objet de la subvention est religieux et donc illégal, soit il n'est pas religieux et, dans ce cas, il se situe en dehors de l'objet social de l'association, autre cas d'illégalité (par exemple, dans l'arrêt du 9 octobre 1992, Commune de St Louis c. Assoc. Siva Soupramanien de St Louis).

Les éléments de souplesse

La sévérité de cette jurisprudence n'empêche tout de même pas l'établissement de certains liens financiers entre les collectivités publiques et les groupements religieux. 

Dans l'article 2 de la loi de 1905, figure ainsi l'autorisation de subventionner sur le budget de l'Etat les services d'aumônerie destinés à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics. D'autre part, l'interdiction de subvention n'interdit pas la rémunération de prestations spécifiques. Par exemple, l'administration pénitentiaire peut passer un accord financier avec une congrégation pour assurer la prise en charge des détenus, principe acquis par un arrêt du 27 juillet 2001, Synd. national pénitentiaire FO. La collectivité passe alors un contrat en échange d'une prestation déterminée. Elle ne subventionne pas un culte.

Enfin, rien n'interdit de renoncer purement et simplement à la contrainte imposée par l'association cultuelle, et son principe de spécialité auquel il est bien difficile de déroger. L'Etat ou les collectivités locales peuvent ainsi subventionner des activités d'intérêt général qui s'exercent dans un cadre confessionnel comme des hôpitaux ou des crèches. 

La qualification d'association cultuelle

Dans le cas de l'arrêt du 4 mai 2012, le Conseil d'Etat fait un pas de plus dans le raisonnement. Il se déclare en effet compétent pour qualifier la nature du groupement que la ville de Lyon a subventionné. Il fait ainsi observe que "les seules circonstances qu'une association se réclame d'une confession particulière ou que certains de ses membres se réunissent, entre eux, en marge d'activités organisées par elles, pour prier, ne suffisent pas à établir que cette association a des activités cultuelles". Une association de fidèles, dès lors qu'elle n'a pas pour mission d'organiser le culte, n'est donc pas une association cultuelle. En l'espèce, ce groupement se bornait à organiser un colloque réunissant des participants de différentes confessions. Quand bien même quelques "personnalités religieuses" figuraient parmi les participants, quand bien même les travaux étaient quelquefois interrompus pour permettre à chacun de remplir ses devoirs religieux, le groupement n'était pas une association cultuelle. La ville de Lyon pouvait donc parfaitement subventionner le colloque, sans violer la loi de 1905. 

Certains pourront penser que cet arrêt confère au juge la possibilité d'admettre ou non la légalité d'une subvention à partir de la qualification d'association cultuelle qu'il délivre lui-même. D'autres estimeront qu'une telle jurisprudence exprime une laïcité apaisée, une relation sereine entre les autorités publiques et religieuses.
 

octobre 20, 2014

Musulman et libéral ?

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



L'islam a la vedette aujourd'hui, un texte très intéressant sur l'Islam et le libéralisme que je retransmet ici provenant d'un think tank malaisien . Son auteur : Wan Saiful Wan Jan est le Directeur et éditorialiste du Think Tank.
Nous retrouvons cet article aussi sur un excellent blog "un monde libre" qui prône : Le projet francophone pour les droits individuels, la Liberté économique et la paix.

Lorsque je dis à des amis que je suis libéral, ils me demandent : « En étant musulman, comment peux-tu te considérer comme libéral ? L’Islam n’est-il pas une vision complète ? ». Le fait que ces questions sont posées démontre à quel point le terme « libéral » est incompris. Il me faut donc expliquer ici quelques principes du libéralisme et pourquoi je ne vois pas de contradiction entre ma foi et ma vision politique.


L’état de droit

Le libéralisme n’est pas nouveau. Un de ses principes fondamentaux peut remonter à l’idée judaïque et grecque d’une « loi supérieure », à l’aune de laquelle tout le monde, même le souverain, peut être jugé. L’avènement de l’Islam a renforcé ce principe, et conforté l’idée que les souverains ne sont pas la source ultime de l’autorité. Ils sont eux aussi soumis à la loi.


Le libéralisme n’est pas synonyme d’absence de règles et de lois, mais un appel à ce que tout le monde soit sujet à ces mêmes règles et lois, de telle façon à ce que personne ne soit au dessus des lois. Cela est le meilleur garde-fou contre la dictature et le totalitarisme. Les sociétés ne respectant pas l’état de droit favorisent en effet l’instrumentalisation de la loi permettant ainsi à l’élite en place d’imposer au reste de la société un mode de vie, se rapprochant ainsi potentiellement du communisme ou du fascisme et certainement pas de l’Islam.


Un Etat limité

L’état de droit appelle à une égalité entre les gouvernants et les gouvernés. Dans la mesure où les tenants du pouvoir détiennent les clés de la coercition (la capacité de légiférer, de contrôler les forces armées et la police), il est dès lors très important que leurs pouvoirs soient limités. Sinon le cas échéant, ces dirigeants disposant de pouvoirs illimités pourraient instrumentaliser la structure étatique à leur seul profit.


L’Etat, par l’intermédiaire de ses dirigeants, est une institution à laquelle les citoyens délèguent leur autorité pour gouverner. L’Etat tire ainsi sa légitimité et son pouvoir par le biais de ce mécanisme. Mais l’Etat est une institution si puissante que, placée entre de mauvaises mains, il peut devenir dangereux et avilir les populations mêmes qui lui ont conféré l’autorité pour diriger. Pour empêcher la coercition, les pouvoirs de l’Etat doivent être limités, généralement par une constitution écrite qui à la fois définit clairement les fonctions des dirigeants et limite le pouvoir exécutif au moyen de contre-pouvoirs.


L’Islam en tant que religion n’a ne connaît pas le phénomène d’autorité religieuse centralisée ; au contraire, les croyants sont laissés libres de décider pour eux-mêmes en fonction des informations dont ils disposent. La leçon à tirer ici est que ceux qui détiennent l’autorité devraient laisser les populations faire leurs propres choix, et ne pas les forcer à se conformer aux lubies d’une minorité à la tête de la hiérarchie.


Des individus libres

Le concept d’Etat limité implique que les individus sont libres de choisir comment mener leurs vies tant qu’ils ne causent pas de tort à autrui. Le libéralisme considère l’individu comme l’élément le plus fondamental de la société. La société ou « le collectif » ne sont en réalité qu’un regroupement d’individus poursuivant chacun des buts différents. De la même manière que les individus sont libres de s’associer à un groupe ou à une cause, ils doivent être aussi libres de s’en dissocier. Ils ne peuvent être forcés à rester au sein d’une entité collective, ni être forcés de respecter la volonté collective. Cela est en accord avec la notion selon laquelle l’Islam libère les hommes de la servitude de l’Homme pour la servitude exclusive de Dieu. Refuser aux individus leur liberté de choisir contredit donc la position sacrée de Dieu.


Chaque individu doit respecter la dignité de ses pairs quelle que soit leur origine, leur religion, leur sexe. Cela signifie respecter les différences entre individus et ne pas imposer l’uniformité. Cela implique aussi que les individus ont à la fois des droits et des devoirs, comme celui de respecter et d’être respecté par les autres. Mais surtout, le concept de liberté individuelle requiert que l’Etat ne s’immisce pas dans la sphère privée des individus, tant qu’ils ne causent pas de tort aux autres.


L’alternative du marché

Il est bien connu que les libéraux sont en faveur du libre marché. Mais le fondement de cette position a bien souvent été mal comprise. Certains accusent même les défenseurs du libre marché de défendre les inégalités entre riches et pauvres. Cela est faux. Les libéraux défendent le libre marché car il est le seul système économique qui respecte la dignité des personnes. Refuser de donner le choix aux individus, y compris au sein du système économique, est une négation de la dignité humaine et de l’aptitude des hommes à l’auto-détermination.


Certains soutiennent l’idée que l’Etat doit assurer l’égalité dans la société. Ils se trompent, à la fois moralement et de manière pragmatique. En tant que musulman, je pense que Dieu nous a déjà créé égaux. Même si l’imposition d’une égalité économique est moralement désirable, l’expérience montre que l’intervention de l’Etat dans ce but génère plus d’inégalités. Je demeure perplexe lorsque des politiciens soutiennent que la réponse à cet échec de l’Etat est encore plus d’intervention de l’Etat, sous les guises de l’Etat-providence.


Les premiers Musulmans prospérèrent sans une grande intervention de l’Etat. Bien qu’ils aient des lois que chacun devait respecter, celles-ci étaient limitées à la défense et au maintien de la paix. Chaque Musulman était responsable de ses actions. Nombres des compagnons du Prophète étaient des commerçants au sein de marchés globalisés relativement libres. Le Prophète Mahomet lui-même était un commerçant accompli. Ces adeptes prospères du libre marché permettaient d’offrir de nombreux services publics. En effet, les écoles et les hôpitaux à cette époque n’étaient pas gérés par l’Etat. Ainsi à titre d’illustration, par le biais des waqf (fondations privées) des services d’éducation et de santé étaient proposés, les mosquées étaient gérées… Ainsi, ces institutions se révélaient libres libre de toute interférence étatique.


Etre libéral pour moi c’est donc respecter l’état de droit, limiter les pouvoirs de l’Etat, libérer les hommes de la servitude imposée par d’autres hommes, et restaurer des solutions de marché. En tant que Musulman, peut-il en être autrement d’ailleurs ?

M. Wan Saïful Wan
 

Islam et libéralisme


En contrepoint à l’article de Daniel Vignola, « Ludwig von Mises et l’islam ».

Ceux qui de leur plein gré et sans subir de contrainte agissent d’après le Livre (le Coran) et les Nouvelles (Hadith) portent le turban de la liberté. (Khwaja-i-Jahan Mahmud Gawan)

Liberal Islam Web Links

Collected by Charles Kurzman
University of North Carolina at Chapel Hill
As noted in the introduction to the Liberal Islam anthology, I use the term “liberal” to refer to basic themes in the history of liberalism, such as democracy, freedom of thought, social equality, and human progress. The term “liberal” has a variety of meanings, to be sure, and its reputation in much of the Islamic world has been tainted by its hypocritical introduction under colonialism. Thus these links, and the Liberal Islam anthology itself, include some authors and activists who may not consider themselves “liberal,” though they deal seriously with liberal themes.

Mouvements libéraux islamiques

L' islam libéral se distingue des mouvements réformateurs islamiques en ce sens qu'il s'intègre dans le courant du libéralisme théologique que connurent les autres monothéismes au tournant du XIXe siècle et XXe siècle tandis que les mouvements réformateurs islamiques incluent aussi bien les mouvements réformateurs intégristes. Sur ce point, l'expression anglo-saxonne Mouvements libéraux islamiques peut prêter à une ambiguïté que l'expression européenne vise à lever1, spécifiquement si elle empêche de réduire l'islam libéral à la mise aux normes d'une modernité sociétale2.
  • L'islam libéral traite des disciplines historiques et critiques concernant les origines de l'Islam et du Coran note 1
  • L'islam libéral désigne aussi un mouvement réformateur au sein de l'islam qui concilie modernité et religion musulmane si l'on considère que la modernité se définit en une liste d'un certains nombre de sujets sociaux et sociétaux, qui semblent tabous dans les sociétés islamiques, comme le sont respectivement la place des femmes ou les relations de la religion et de l'étatbiblio 1. Les auteurs en sont aussi bien des militants associatifs que des auteurs académiques ou encore des théologiens. Ces théologiens et théologiennes se réclament du sunnisme comme du chiisme.
Il faut aussi distinguer
  • le courant libéral de l'islam, dit aussi « progressiste », dont les tenants visent à restaurer le pluralisme des interprétations au sein même de l'islam, contre une simple lecture d'un texte qui se suffirait à soi-mêmebiblio 2,biblio 3, que véhiculent les courants actuellement dominants qui sont les plus fondamentalistes
  • de l'islam sécularisénote 2, aussi nommé « islam laïc » dans les pays francophones note 3, dont les tenants considèrent que l'islam construit une part importante de l'homme (qui peut être une femme), spécifiquement dans son comportement moral, et du citoyen mais est une religion dont ils se reconnaissent agnostiques
Avant même les aspects sociétaux, comme la défense de la laïcitébiblio 4, la non-obligation voire la restriction du port du voile islamique ou le refus des peines corporelles prévues par la charia et du jihad sont autant de points (non exhaustifs) défendus par une grande partie des « musulmans libéraux » du XXIe siècle, la Nahda biblio 5est d'abord un courant d'approfondissement théologique.

  • « Ce qui dicte la vision du monde des musulmans, c’est que l’humanité entière doit respecter les impératifs de leur religion, alors qu’ils ne doivent eux-mêmes aucun respect aux religions des autres, puisqu’ils deviendraient alors des renégats méritant l’exécution immédiate. La "tolérance" musulmane est à sens unique. Elle est celle que les musulmans exigent pour eux seuls et qu’ils ne déploient jamais envers les autres. Soucieux de se montrer tolérant, le pape a autorisé, encouragé même, l’édification d’une mosquée à Rome, ville où est enterré Saint Pierre. Mais il ne saurait être question de contruire une église à La Mecque, ni nulle part en Arabie Saoudite, sous peine de profaner la terre de Mahomet. »
        — Jean-François Revel, L’Obsession anti-américaine, 2002
  • « D'un point de vue historique, les musulmans ont eu moins de temps pour se débarrasser de leurs éléments fondamentalistes que, par exemple, les chrétiens. Toutefois, je ne vois aucune raison fondamentale qui empêcherait l'Islam de suivre le même type de purification doctrinale interne. Et je suis persuadé qu'entretenir des échanges commerciaux sans entraves avec le monde musulman est la façon la plus efficace d'affaiblir et finalement de dissoudre l'emprise que le fondamentalisme religieux maintient encore dans certaines parties du monde.  »
        — Hans-Hermann Hoppe, le 7 décembre 2002
  • « L'islam est contraire à l'esprit scientifique, hostile au progrès ; il a fait des pays qu'il a conquis un champ fermé à la culture rationnelle de l'esprit. »
        — Ernest Renan
  • « Les religions chrétiennes furent sanglantes et meurtrières en s'éloignant de leurs textes tandis que l'islam le fut en se rapprochant des siens. »
        — Éric Conan
  • « La raison d’islam n’a rien à voir avec la raison occidentale : elle est divine et non humaine, elle est soumission à la tyrannie théocratique et non libération des préjugés et de l’injonction obscurantiste religieuse. Elle est unicité et non pluralisme. De plus, fondée sur l’unanimité et la tradition, la certitude de la charia ne peut en aucun cas évoluer, partageant abruptement et superstitieusement le monde entre halal et haram, le pur et l’impur. Il n’y a donc pas de salut libéral à attendre de l’islam. »
        — Thierry Guinhut
  • « Le communisme est l'islam du XXe siècle. »
        — Jules Monnerot
  • « La religion d'Hitler est la plus proche qui soit de l'islamisme, réaliste, terrestre, promettant le maximum de récompenses dans cette vie, mais avec ce Walhalla façon musulmane avec lequel les Allemands méritoires peuvent entrer et continuer à goûter le plaisir. Comme l'islamisme, elle prêche la vertu de l'épée. »
        — Carl Gustav Jung
  • « Nous ne savons pas si Hitler est sur le point de fonder un nouvel islam. Il est d’ores et déjà sur la voie ; il ressemble à Mahomet. L’émotion en Allemagne est islamique, guerrière et islamique. Ils sont tous ivres d’un dieu farouche. »
        — Carl Gustav Jung (1939)
  • « Je suis le prophète du carnage, je suis un rieur sanglant. »
        — Mahomet, Hadith, Ibn Taymiya
  • « Au risque de choquer, il faut avoir le courage de dire que l'intégrisme n'est pas la maladie de l'Islam. Il est l'intégralité de l'Islam. Il en est la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. L'Islam des intégristes, des islamistes, c'est tout simplement l'Islam juridique qui colle à la norme. »
        — Anne-Marie Delcambre (islamologue, docteur d'État en droit, docteur en civilisation islamique)
  • « L’islam est une idéologie arabe colonialiste et impériale engagée dans un combat cosmique pour conquérir la planète. Les djihadistes divisent le monde en deux — le monde islamique et le monde non islamique. C’est l'ultime bataille entre ceux qui valorisent la liberté, la paix et l'humanité et ceux qui les combattent, et nous devons triompher à tout prix dans l'intérêt de notre propre survie. »
        — Hossain Salahuddin, ex-musulman
  • « Parmi les religions du monde, le bolchevisme doit être comparé à l'islam plutôt qu'au christianisme ou au bouddhisme. Le christianisme et le bouddhisme sont avant tout des religions personnelles, avec des doctrines mystiques et un amour de la contemplation. L'islam et le bolchevisme ont une finalité pratique, sociale, matérielle dont le seul but est d'étendre leur domination sur le monde. »
        — Bertrand Russell, Theory and Practice of Bolshevism, Londres, 1921
  • « Muhammad fut l'imam du socialisme. »
        — Gamal Abdel Nasser
  • « Combattez ceux qui ne croient pas en Allah ni au Dernier Jour, qui ne tiennent pas pour interdit ce qui a été interdit par Allah et son Messager, et qui ne reconnaissent pas la religion de la Vérité, [même s'ils font partie] des Gens du Livre, jusqu'à ce qu'ils payent la Jizya en se soumettant volontairement et se sentent soumis. »
        — Le Coran, 9:29
  • « Les juifs disent : Ozaïr est le fils de Dieu. Les chrétiens disent : Moïse est le fils de Dieu. Telles sont les paroles de leurs bouches ; elles ressemblent à celles des infidèles d'autrefois. Que Dieu leur fasse la guerre ! Qu'ils marchent à rebours ! »
        — Le Coran, 9:30
  • « Ô croyants ! ne formez de liaisons intimes qu'entre vous ; les infidèles ne manqueraient pas de vous corrompre : ils désirent votre perte. Leur haine perce dans leurs paroles ; mais ce que leurs cœurs recèlent est pire encore. Nous vous en avons déjà fait voir des preuves évidentes, si toutefois vous savez comprendre. »
        — Le Coran, 3:114
  • « Le problème, ce n’est pas l’islam, ni même son expression politique. Le problème est et reste toujours l’État et sa capacité d’intrusion dans la vie des gens et de coercition, y compris celle d’imposer une religion. La solution n’est donc pas de brimer la religion, mais bien de brider l’État. Et ce d’autant plus que la lutte contre cette menace fantôme qu’est l’islamisme en Occident a surtout servi à l’État de prétexte pour rogner encore plus les libertés de tous. »
        — José López Martínez, 8/8/2013

 

 

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