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octobre 20, 2014

Henri LEPAGE pour la renaissance de certains libéraux/libertariens occultés.

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



Il y a un peu plus d’un an (le 11 Janvier 2007) se tenait à l’ancienne Ecole Polytechnique un colloque organisé par l’Institut d’Histoire de l’Industrie, sur le thème : « Modernité des pères fondateurs de la science économique française ». Ce fut l’occasion de revenir sur les contributions d’un certain nombre d’auteurs libéraux. Pour ma part, j’y ai présenté une communication sur deux auteurs de la Restauration, auxquels je m’intéresse depuis longtemps, et dont je considère qu’ils restent injustement méconnus, même de ceux qui aujourd’hui multiplient les contributions sur l’histoire du libéralisme en France. Il s’agit de Charles Comte et Charles Dunoyer. Ceci est le texte des notes à partir desquelles j’ai fait mon exposé. J’ai la faiblesse de penser qu’il s’agit d’un texte qui n’est pas inintéressant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire des idées libérales de notre pays.
 
Mon intention est de jeter un coup de projecteur sur l’épopée du Censeur européen et de ses deux fondateurs : Charles Comte (1802-1835) et Charles Dunoyer de Segonzac (1806-1869). Une épopée relativement courte : 1814-1820, mais qui exerça une influence très importante sur les débats intellectuels et politiques de la Restauration.

Trois raisons justifient qu’on en parle aujourd’hui:
 
1/ - Il s’agit d’abord de redresser une injustice . Sauf pour quelques spécialistes de l’histoire des idées, Comte et Dunoyer figurent généralement parmi les auteurs libéraux de la Restauration oubliés de nos contemporains. Ce qui est paradoxal dans la mesure où la notoriété dont ils bénéficièrent à l’époque fut immense; mais aussi parce que l’épopée du Censeur européen marque à bien des égards l’acte d’établissement de l’école libérale radicale française, qui s’incarnera plus tard dans la création de la Société d’économie politique(1842). Aujourd’hui, on redécouvre Say ou Bastiat ; mais Comte et Dunoyer restent oubliés. 

2/ - Ils anticipent, plus d’un siècle auparavant, les approches de l’Ecole moderne dite des” choix publics”. On trouve dans leurs écrits une façon de penser l’Etat et le politique centrée sur le concept de la “capture réglementaire”, qui anticipe sur les travaux contemporains d’auteurs économiques influents, comme les professeurs James Buchanan et Gordon Tullock. 

3/ - Ils occupent une position charnière dans l’histoire des idées politiques et économiques modernes. S’ils sont par certains égards les ancêtres des anarcho-capitalistes anglo-saxons d’aujourd’hui, leur pensée joue aussi un rôle paradoxal dans la genèse de l’idéologie socialiste en raison de leur association avec le comte Henri de Saint Simon (période 1814-1817), mais aussi du fait de leur proximité avec Auguste Comte (le cousin de Charles). 

La richesse de la Restauration
Il y a deux manières d’aborder l’histoire de la pensée libérale au 19ème siècle. 

1. la première se situe du point de vue de l’histoire des idées politiques. C’est celle que l’on trouve de manière classique dans des ouvrages comme celui d’André Jardin : Histoire du Libéralisme politique de la crise de l’absolutisme à la constitution de 1875 (Hachette 1985), dans Louis Girard : Les libéraux français 1815-1875 (Aubier 1985), ou encore René Rémond : L’histoire des droites en France (1954).
On y parle souvent de Constant, de Mme de Staël, de Guizot, des doctrinaires, de Tocqueville, mais les libéraux « radicaux » comme Say, Tracy, Augustin Thierry, Comte et Dunoyer sont le plus souvent négligés, ou ne sont mentionnés qu’au détour d’une phrase. 

2. la seconde se place au niveau de l’histoire des idées économiques. On y étudie les physiocrates, les « idéologues » (Say, Tracy); puis on saute à Bastiat et au Journal des économistes de la période 1840-1850. De la période de la Restauration on ne retient que Sismonde de Sismondi et la naissance de la préoccupation « sociale » (cf l’ouvrage de Francis Paul Bénoît). A la rigueur on y trouve une mention du Traité de la Propriété (1840)de Charles Comte, ainsi que des échos de sa. polémique avec Proudhon. Mais Dunoyer (L’industrie et la morale reconsidérées dans leur rapport avec la liberté, 1825; Nouveau traité d’économie sociale, 1830;La liberté du travail, 1844), lui, est bien souvent oublié. 

Depuis quelques années, on assiste cependant à un retour d’intérêt pour le libéralisme de la Restauration. Jusqu’à une époque récente, si l’on s’intéressait à la pensée politique de cette période, c’était pour étudier soit les « conservateurs » défenseurs de la restauration monarchique (de Bonald, Chateaubriand), soit les socialistes « utopiques » comme Saint Simon et Auguste Comte. On étudiait surtout ces derniers en tant que précurseurs du socialisme scientifique de Marx, développé après la Révolution de 1848. 

Depuis une décennie on assiste à une prise de conscience de ce que la Restauration fut en réalité une période cruciale pour l’émergence en France du libéralisme en tant que théorie politique moderne. On note la multiplication de livres sur B. Constant, sur Tocqueville (cf la collection de Commentaires), sur Guizot (cf Rosanvallon), et même Bastiat.
Dans son ouvrage sur Guizot, Rosanvallon soutient que « La Restauration constitue un véritable âge d’or de la réflexion politique ». Elle constitue « le moment libéral » par excellence de la pensée politique française. Mais les « libéraux radicaux » que furent Comte et Dunoyer en restent exclus. Alors même qu’ils bénéficiaient à leur époque d’une très forte notoriété. 

Qui étaient Comte et Dunoyer ?
Charles Comte est né en Lozére en1782; Charles Dunoyer en 1786, à Turenne. Ils appartiennent à une génération qui avait en gros 10 ans en 1795, 20 ans en 1805, 30 ans en 1815.
Ils font partie d’une génération née juste avant la Révolution française qui, lorsqu’elle se retrouve au lycée, adhère pleinement aux « principes de 1789 », mais reste profondément marquée par les excès jacobins de la Terreur. Adolescents à l’époque du Directoire, ils absorbent le libéralisme des philosophes modérés, de Condorcet et des Girondins, mais rejettent le Rousseauissme et sa variante politique, le Jacobinisme. Lycéens au moment de l’arrivée de l’Empire, ils bénéficient des réformes du système éducatif français mises en oeuvre par les « idéologues » et qui incorporent les grands principes de base du libéralisme, malgré le rejet final de « l’idéologie » par Napoléon. Etudiants à Paris (où Dunoyer arrive en 1803), ils assimilent la tradition du droit naturel, selon Pufendorf et Grotius (donc Locke). A l’Athénée, ils suivent les cours, alors très populaires, de J.B. Say, dont Charles Comte deviendra le gendre. A Paris, ils fréquentent le salon de cet autre grand « idéologue » qu’est Destutt de Tracy. 

Charles Comte et Charles Dunoyer se rencontrent à Paris en 1807. En 1814, lors de la première Restauration, ils créent ensemble Le Censeur, un journal initialement publié sous forme hebdomadaire - qui deviendra Le Censeur européen en 1816. Pendant la période 1815-1820, leur journal s’impose comme la publication indépendante d’analyse et de réflexion la plus influente du microcosme parisien. Ils assoient leur notoriété sur un combat acharné pour la liberté d’expression et contre la censure. Une censure dont ils seront eux-mêmes victimes à plusieurs reprises, et qui obtiendra finalement leur peau en 1820, au terme d’un affrontement judiciaire qui les rendra célèbres, mais conduira Comte à l’exil (dont il reviendra en 1825), et Dunoyer en prison pour quelques mois. 

Leur maître à penser est Benjamin Constant, qui termine sa carrière comme chef de file incontesté du journalisme libéral au début de la Restauration. Leurs travaux se situent alors dans le «main stream » de la pensée politique libérale de l’époque. Il s’agit d’imaginer des solutions politiques « constitutionnelles » permettant d’éviter les excès dictatoriaux que le pays a connu sous l’Empire, puis sous la Restauration des Bourbons. Leur journal milite pour la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté des cultes, la souveraineté de l’Etat de droit, l’établissement d’une constitution écrite, la reconnaissance des droits individuels, une justice administrée par des magistrats et des jurés indépendants, le libre échange, la fin des subventions et des monopoles, une fiscalité minimale… 

Qu’est-ce qui fait leur originalité ?
A partir de 1817, devant l’échec des efforts déployés pour ‘libéraliser’ les institutions politiques, leurs analyses deviennent de plus en plus “radicales”. Ils s’opposent autant aux « conservateurs » à la Guizot ou à la Royer Collard (constitutionnalistes, mais suspicieux de la démocratie, défenseurs du suffrage censitaire, et surtout qui acceptent un certain interventionnisme économique de l’Etat) qu’aux libéraux « indépendants » à la Constant (le « centre gauche » de l’époque, surtout préoccupés de la liberté de la presse, et de l’affirmation des droits civiques). 

Leur grande préoccupation est de « comprendre ». Comprendre comment les grands idéaux des encyclopédistes et de 1789 ont pu déboucher sur le retour du despotisme, avec son cycle infernal de dictature populaire, militaire, réactionnaire. Comprendre pourquoi tous les espoirs fondés sur La Charte ont à nouveau pu être déçus. Comprendre comment on peut y mettre fin. (Ce sont en quelque sorte « les nouveaux philosophes » de la Restauration)
La réponse, ils la trouvent dans une démarche de type « métahistorique », dans la recherche d’une sorte de continuité historique dont le vecteur serait l’industrialisme - concept qu’ils empruntent à Jean-Baptiste Say, avant qu’il ne soit accaparé (et détourné) par Saint Simon et ses disciples. 

La liberté par l’industrie
Pour Comte et Dunoyer, la libération des peuples passe par « l’industrie », c’est à dire par ce que nous appellerions aujourd’hui le marché, le libre échange, le laissez-faire, ou encore même la mondialisation, car c’est l’essence même de l’industrie et de la liberté du commerce que de favoriser l’essor de vertus individuelles (calcul, rationalité, responsabilité, risque, donc précaution) propices à l’affirmation d’une attitude de liberté. Malheureusement les croyances et les valeurs n’évoluent pas au même rythme que l’industrie. Alors que celle-ci se répand et concurrence les anciennes manières de faire, les attitudes, les valeurs, les institutions, elles, restent liées à l’ancien ordre des choses (le mercantilisme). C’est dans ce décalage, expliquent-ils, que réside la source de l’échec des idéaux de l’Encyclopédie et de la Révolution à faire obstacle au retour du despotisme. 

Comment y mettre un terme ? Ce ne sont pas les efforts déployés pour mettre au point des solutions constitutionnelles qui permettront d’en sortir si les gens continuent d’adhérer à des valeurs qui leur font accepter volontairement leur servitude ? Le seul espoir réside dans la poursuite, l’accélération du progrès industriel lui-même. Autrement dit, c’est le « développement économique » et le libre-échange, produits de la libération de l’économie des monopoles mercantilistes, qui doivent libérer les gens de leurs croyances, donc de leur propre servitude, et ainsi rendre possible la réforme politique. Le constitutionalisme met la charrue avant les boeufs. Il faut d’abord changer les structures mentales avant d’avoir des chances d’agir avec succès sur les structures politiques; et cela seul le développement économique peut permettre de l’obtenir. (Débat très moderne que l’on a retrouvé dans certains pays de l’Est avant la chute du mur de Berlin - par exemple en Pologne -, ou qui dure encore comme en Chine). 

La lutte des classes
Leur analyse se fonde sur une conception « dialectique » de l’histoire qui est celle d’un processus conçu comme le produit d’une confrontation permanente entre deux classes, d’un côté celle des dirigeants et oppresseurs, de l’autre celle des opprimés et exploités. C’est l’approche que développe par exemple Augustin Thierry dans sa fameuse histoire des révolutions anglaises (1817), ainsi que dans son histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands (1825, mais dont les premiers éléments ont été publiés dans le Censeur européen dès 1819). 

L’histoire y est vécue comme un combat constant entre exploités et exploiteurs. Pour Thierry, il s’agit d’un combat entre Tiers Etat et Noblesse, le Tiers Etat luttant à travers les siècles pour assurer la reconnaissance et la sécurité de ses droits de propriété, ainsi que l’élargissement continu de ses opportunités industrielles et commerciales. Pour Comte, l’opposition la plus significative est celle qui oppose les oisifs, bénéficiaires de rentes de l’Etat mercantiliste, et ceux qui travaillent, qui entreprennent et qui produisent (les producteurs). 

Cette approche en termes de conflit entre « classes » n’est pas totalement nouvelle. On en trouve déjà les prémisses dans la théorie physiocratique de la production avec l’opposition entre une « classe productive » et une « classe stérile ». Mais alors que chez les Physiocrates la première s’identifie au monde agricole, à tout ce qui cultive la terre, et la seconde à tout ce qui ne vit pas de la terre, chez Comte et Dunoyer l’opposition se fait d’un côté entre ceux qui travaillent et entreprennent, quelque soit le secteur d’activité auquel ils appartiennent (on retrouve là tout l’apport de la théorie libérale de Say), et de l’autre ceux qui détiennent le pouvoir et les privilèges - c’est à dire l’Etat et les classes privilégiées qui lui sont liées.
Cette approche débouche donc sur une vision où l’histoire de la civilisation s’analyse d’abord et avant tout comme un processus de « libération » des classes exploitées par l’émergence d’une économie et d’une culture marchande (l’industrie) qui se fait aux dépens des anciennes contraintes de l’Etat mercantiliste, avec ses clientèles, ses monopoles et cloisonnements corporatistes. 

 Un libéralisme radical
Cette approche les amène à une conception de l’action politique où le rôle du politique n’est pas seulement d’aménager des poids et contrepoids (checks and balances) constitutionnels pour limiter les abus du pouvoir; mais d’accompagner, de faciliter ce mouvement « historique » dans son inévitable achèvement. Comment ? En introduisant une séparation radicale entre la « société civile », paisible et productive, et le monde de l’Etat qui est celui des privilèges et de leur exploitation par ce que l’on appellerait aujourd’hui les « lobbies ». C’est à dire en « dépolitisant » le contenu des relations sociales et économiques. 

« Après avoir longuement analysé comment les classes sociales « exploiteuses » se sont maintenu au pouvoir à travers les siècles, raconte David Hart, ils ont entrepris d’en tirer des leçons, des prévisions pour l’avenir de la société française. Pour Dunoyer en particulier, celui-ci passait par une dépolitisation croissante de la société française, voire la disparition complète de l’Etat, pour laisser place à une situation où tous les aspects de la vie sociale et économique seraient régulés par l’interaction des forces de l’offre et de la demande et la loi des contrats sur un marché libre. A certains de leurs moments d’euphorie libérale, Comte et Dunoyer sont même allés jusqu’à suggérer la possibilité - bien avant Gustave de Molinari (dans son célèbre opuscule “les soirées de la rue Saint Lazare” de 1849) - d’une société où même les fonctions de police et de défense seraient soit devenues inutiles, soit reprises par le marché. Mais, ajoutaient-ils, cette société authentiquement «libérale» ne pourra se réaliser que le jour où le développement du « régime industriel » aura si complètement modifié les attentes de l’opinion publique à l’égard de l’Etat que les politiques mercantilistes auront perdu toute légitimité aux yeux des français ». 

Leur interrogation sur le pourquoi des événements et des déceptions qu’ils viennent devivre les conduit ainsi à développer une perspective libérale poussée à l’extrême dulaissez-faire et de l’Etat minimum. D’où leur qualificatif de « libéraux radicaux ».C’est cette tradition radicale qui servira d’armature aux activités de la Société d’économie politique (fondée en 1842, et dont Charles Dunoyer fut le premier président) et que l’on retrouvera dans les colonnes du journal de la Société ( Le Journal des Economistes), ainsi que sous la plume de Frédéric Bastiat ou de Gustave de Molinari.
C’est cette tradition qui, après une éclipse d’un siècle, nous revient des Etats-Unis à travers les ouvrages de ceux qu’on appelle « les libertariens », ou « anarcho-capitalistes ». Ce qu’on nous présente comme une importation anglo-saxonne, soit disant totalement étrangère à la culture française, a en réalité de solides racines françaises . Et ce sont des anglo-saxons (les historiens américains Leonard Liggio et Ralph Raico par exemple, l’Australien Hart) qui nous font aujourd’hui redécouvrir ce qui fut en son temps une tradition libérale française fort
influente et respectée, mais largement oubliée par la suite. 



Une pensée charnière
Que retenir de cette histoire ? Pourquoi reparler aujourd’hui de ces gens-là ? Je citerai principalement trois raisons. 

1. D’abord en raison d’une série de paradoxes inattendus. Je viens d’en évoquer un : le retour de leur tradition via le monde anglo-saxon.
L’Ecole libérale de Manchester généralement citée comme l’école fondatrice du libéralisme économique moderne, n’est en réalité qu’une école parmi d’autres. Il y a une tradition libérale française authentique, fondée sur des concepts, des approches radicalement différentes. Celle-ci est philosophiquement plus proche de Godwin, de Mackintosh et de Paine (les “radicaux” britanniques qui considèrent que, face au système politique, la Déclaration des droits est un artifice insuffisant pour assurer la garantie des droits naturels), que de Bentham, Malthus et Ricardo qui dénoncent déjà les ‘défaillances’ du marché (cf la théorie des crises de surproduction à laquelle répond la ‘loi des débouchés’ de Say) . C’est là quelque chose qu’on a oublié, et qu’oublient encore le plus grand nombre de ceux qui remettent aujourd’hui les auteurs de la Restauration à la mode (Constant, Guizot, Tocqueville). 

Mais le plus énorme des paradoxes est bien entendu la filiation qui relie cette école de pensée « ultra-libérale » à la genèse des idées socialistes, et même marxistes, qui viendront plus tard.
Les concepts de « classe sociale », de « mode de production », de « structure de production », d’ « exploitation », de « mouvement historique » sont exactement ceux qui seront « retournés » et utilisés pour servir de fondement au développement de la pensée socialiste. D’abord les socialistes « utopiques » de la première génération, puis ceux de la génération marxiste. 

Le lien de filiation se fait par l’intermédiaire du comte Henri de Saint Simon et d’Auguste Comte (un cousin de Charles Comte, qui restera très longtemps en contact épistolaire étroit avec Charles Dunoyer). Si, sous l’influence d’Auguste Comte (qui devient son secrétaire en 1817, en remplacement d’Augustin Thierry), Saint Simon rompt avec ses amis du Censeur européen, c’est qu’en fait il ne donne pas les mêmes réponses aux questions qu’ils se posent. L’aristocrate ne croît guère à l’amélioration spontanée des moeurs sous l’influence des disciplines de « l’industrie » naissante. D’une vingtaine d’années plus âgé (il est né en 1760, il décède en 1825), il n’a pas le temps d’attendre l’effet du temps. Il croît davantage à la « rééducation » par la prise en main du processus de développement par une nouvelle élite dirigiste d’ingénieurs et de banquiers ayant pour objectif de promouvoir ce qu’on appellerait aujourd’hui « la croissance ». 

En 1827, dans un article publié par la Revue encyclopédique (”Notice historique sur l’industrialisme”), Charles Dunoyer se livrera à une analyse et une critique approfondies des thèses et prétentions “scientistes” présentées par les saint-simoniens dans leur journal Le producteur. Mais ils partent de prémisses largement identiques. Ce sont les inventeurs de « la sociologie historique ».
Dans une large mesure, l’un des actes de fondation du mouvement socialiste est la grande diatribe que mène Proudhon contre le livre de Comte sur la propriété (Traité de la Propriété, 1834). Diatribe à laquelle Comte n’a malheureusement pas pu répondre puisqu’il est mort en 1837, soit trois ans avant la parution des deux ouvrages de Proudhon sur le sujet.
C’est vraisemblablement par l’intermédiaire de Proudhon que Marx a eu connaissance indirecte des travaux de Comte et Dunoyer. Bien que de manière plutôt méprisante, il les évoque à plusieurs reprises dans sa correspondance. 

Les ancêtres du Public Choice
2. Le second motif tient à leur mode de représentation de l’Etat et du politique qui est extrêmement moderne si on le compare à la façon dont les économistes appréhendent aujourd’hui le fonctionnement du marché politique. 

Derrière leur théorie des classes sociales, on retrouve un schéma qui nous est aujourd’hui devenu familier : l’idée de la « capture » réglementaire. A savoir que l’existence d’une réglementation ou d’un contrôle économique quelconque induit nécessairement l’émergence d’une « classe » de gens pour qui la jouissance des privilèges liés à leur fonction devient rapidement une fin en soi, et donc un objectif de pouvoir politique. 

Conclusion : la seule manière de débarrasser le monde de l’exploitation d’une classe par une autre consiste à détruire le mécanisme même qui rend cette exploitation possible : le pouvoir de l’Etat de distribuer et de contrôler la propriété et la répartition des avantages qui y sont liés. 

Dans un passage du Nouveau Traité Dunoyer attaque l’idée que le citoyen devrait obligatoirement sacrifier ses intérêts à ceux de la communauté politique ou de l’Etat. La pierre fondatrice du pouvoir politique, note-t-il, est la croyance qu’il existe un code d’obligations morales pour le citoyen, et un autre pour l’Etat et ses représentants. Dunoyer rejette cette dichotomie. S’il est immoral d’user de la force contre la personne ou la propriété d’une autre personne, fait-il remarquer, il est tout aussi immoral pour un homme ou une communauté politique d’en faire autant. 

Dunoyer note aussi l’étrange transformation qui frappe les individus selon qu’ils agissent en tant que personnes privées ou membres de communautés politiques. La majorité des individus, fait-il remarquer, semblent comprendre que le vol et la violence sont un mal lorsqu’ils sont commis par un individu contre un autre. Mais dès qu’ils agissent en tant que membre d’une communauté ou d’un corps politique, ils acceptent le bien fondé de ces mêmes actes au nom de ce qu’ils sont commis par l’Etat ou ses représentants, contribuant ainsi à leur propre asservissement. On ne peut atteindre la vraie liberté, conclue Dunoyer, que si les individus rejettent ce divorce entre morale publique et morale privée, et s’accordent tous à respecter la propriété ainsi que la liberté personnelle de tous. 

Derrière ce langage très “normatif”, on trouve en réalité une approche méthodologique des fonctionnements de ce que l’on appellerait aujourd’hui “le marché politique” très proche, bien que encore très frustre, des concepts qui inspirent les travaux de l’école néo-libérale contemporaine des choix publics. Comte et Dunoyer ambitionnent de donner une étude “scientifique” de l’Etat et de son développement. Ils ont une façon de penser le politique qui en fait, à bien des égards, les précurseurs d’auteurs comme James Buchanan et Gordon Tullock. 

Le lien n’est pas purement fortuit. James Buchanan reconnait lui-même que c’est en Italie, lors d’un séjour sabbatique à Rome, dans les années 1950, qu’il découvrit les intuitions qui allaient orienter de manière déterminante son champ de recherche. Or il faut relever que c’est précisément chez les économistes et universitaires italiens du 19ème siècle que l’école française d’économie politique a entretenu la postérité la plus féconde et la plus durable lorsque son influence s’est mise à décliner sérieusement sur le sol français, à partir des années 1870. 

Les initiateurs du paradigme anarcho-capitaliste.
3. Au total, Comte et Dunoyer considèrent l’Etat comme la source même des privilèges et des injustices, plutôt que comme l’instrument par lequel ces problèmes peuvent être résolus. 

C’est ce qui les oppose fondamentalement non seulement aux démocrates rousseauistes de l’époque, aux socialistes, mais aussi aux conservateurs qui, à l’inverse, veulent utiliser le pouvoir étatique pour créer une société plus juste et meilleure en réglementant plus ou moins strictement le contenu de la propriété privée. 

Comte et Dunoyer rompent complètement avec les traditions de l’humanisme civique, de la démocratie à la Rousseau et du conservatisme orthodoxe qui demandent que l’individu se soumette à la communauté politique, à la ” volonté générale “, qu’elle soit exprimée par un type d’institutions ou un autre. Ils ne demandent rien de la sorte aux individus. 

Dans leur vision d’une société libérale et industrielle, souligne David Hart, il n’y aurait aucun service militaire obligatoire puisqu’on aurait aboli les armées permanentes, et que l’échange commercial remplacerait la guerre comme forme normale d’interaction entre les nations. Il n’y aurait aucune obligation de voter puisque l’Etat serait minimal ou inexistant. Dans une société comme celle imaginée par Dunoyer, il n’y aurait aucun devoir civique, puisqu’il n’y aurait aucun Etat ni « civitas » pour imposer l’obéissance. Les seules obligations qui s’imposeraient aux individus seraient des règles morales choisies par chacun, qui évolueraient progressivement avec l’émergence de sociétés industrielles, modifiant ou « perfectionnant » la manière de penser et de faire des gens. Parmi ces obligations volontaires figurent en premier lieu le devoir de respect mutuel de la propriété et de la liberté de tous ceux qui participent à l’échange, ainsi que le renoncement à toute violence. 

Murray Rothbard, le pape de l’anarcho-capitalisme moderne, n’éprouverait sans doute rien à redire à une telle vision. En fait, Rothbard lui-même a subi l’influence des écrits de Comte et Dunoyer. Non pas directement - car il ne lisait pas le français - mais indirectement, par l’intermédiaire de son proche ami le professeur Léonard Liggio (aujourd’hui à George Mason University)´qui a publié en 1977, dans le Journal of Libertarian Studies, un long article (Charles Dunoyer and French Classical Liberalism) qui reste encore la source d’information et d’étude la plus documentée sur le rôle joué par le Censeur européen et ses animateur au sein de l’école libérale française du 19ème siècle. Dans un texte de 1974 (Egalitarianism as a Revolt against Nature), Murray Rothbard présente une interprétation de l’histoire moderne, avec une vision du socialisme présenté comme une idéologie authentiquement “réactionnaire”, qui s’inspire très directement de celle présentée un siècle et demie plus tôt par Charles Comte et Charles Dunoyer dans les pages du Censeur européen.

Les oubliés du libéralisme français

Par  Henri LEPAGE  (voir son blog ici)

Ajouter une légendehttps://www.youtube.com/watch?v=nqqjVXfnsV0

La Concurence - Conférence d'Henri Lepage 

 Cliquez le lien vidéo ici ou sous l'image ci-dessus

La concurrence est-elle applicable à tous les domaines ? Comment ont été justifiés les monopoles historiques ? L'oligopole permet-il de concilier les avantages de la concurrence et du monopole ? Comment garantir la concurrence ? Autant de questions aux quelles Henri Lepage répond, à l'aide d'exemples historiques.

Alain Madelin a lancé fin novembre un cycle de conférences intitulé "à la découverte de l'économie" qui a lieu toutes les semaines dans le 17ème arrondissement de Paris. Une conférences sur deux est donnée par lui-même et les autres par des intervenants de renom.

Pour aller plus loin :

http://www.wikiberal.org/wiki/Monopole
http://www.wikiberal.org/wiki/Cartel
http://www.wikiberal.org/wiki/Concurr...

Henri Lepage

De Wikiberal
 
Henri Lepage, né le 21 avril 1941, est un économiste français. De tendance minarchiste, avec une réelle ouverture à l'égard de l'anarcho-capitalisme qu'il relaie régulièrement, il est connu pour ses ouvrages Demain le capitalisme et Demain la propriété. Il est l'actuel président de l'Institut Turgot
Diplômé de l'Institut d'Études politiques de Paris, il poursuit des études d'économie à la London School of Economics et à l'université du Colorado. A partir de 1965, il collabore à la revue Entreprise. Au milieu des années 70, il décide d'enquêter sur la nouvelle pensée économique en essor aux États-Unis. De ce travail d'enquête approfondi sortira Demain le capitalisme (1978), dans lequel il évoque autant les travaux de Milton Friedman ou Gary Becker que, brièvement, l'anarcho-capitalisme. Son essai connaît un retentissement qui ne sera pas sans effet sur le regain d'intérêt pour le libéralisme que connaîtra la France au tournant des années 80.

Fort de ce succès, il va rédiger un deuxième essai, plus important encore: Demain le libéralisme (1980), dans lequel il proposera une vulgarisation des nouvelles théories de la concurrence et de la règlementation. Surtout, ce livre va contribuer à faire enfin connaître aux lecteurs francophones Friedrich von Hayek. Mais son maître-ouvrage reste sans aucun doute Pourquoi la propriété (1985), traitant cette question tant d'un point de vue historique que philosophique, juridique que, bien sûr, économique. Lepage y parle aussi bien des risques liés à la participation dans l'entreprise que des vertus du capitalisme pour résoudre les problèmes de pollution ou encore des aspects éthiques du droit de propriété. En 1990, il poursuit sa production intellectuelle dans La Nouvelle Economie industrielle. Henri Lepage analyse les limites et les défauts scientifiques des arguments généralement utilisés pour justifier l'intervention des pouvoirs publics.

Au début des années 1990, il lance avec Alain Madelin l'institut Euro 92, qui constitue une réserve inestimable d'articles portant sur des sujets aussi variés que la monnaie, l'environnement, la santé, ou encore l'histoire des idées libérales. Il collabore aussi à la revue Politique internationale. Certaines des interviews qu'il réalise pour ce support seront reprises dans Vingt économistes face à la crise.
Depuis le début des années 2000, Henri Lepage participe à une nouvelle aventure libérale, celle de l'Institut Turgot. Il en prend la présidence en 2008, remplaçant Guy Millière.

octobre 11, 2014

Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 2/4

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message.Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

HOMMAGE A DES HOMMES, DES FEMMES D'AUJOURD'HUI COMME DU PASSÉ QUI ONT OEUVRÉ DE LOIN COMME DE PRÈS POUR LA LIBERTÉ

Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 2/4
« Ou le communisme vaut mieux que la liberté, et, dans ce cas, il faut organiser toutes les industries en commun. Ou la liberté est préférable au communisme, et, dans ce cas, il faut rendre libres toutes les industries encore organisées en commun.
La société n'a pas institué la propriété; c'est bien plutot la propriété qui a institué la société.
Les souffrances de la société, bien loin d'avoir leur origine dans le principe de la propriété, proviennent au contraire d'atteintes directement ou indirectement portées à ce principe.
Qu'est-ce que la propriété? C'est le droit naturel de disposer librement de ses facultés et du produit de son travail.
Que fait l'impôt? Il enlève soit au producteur, soit au consommateur, une portion plus ou moins considérable du produit destiné, partie à la consommation immédiate, partie à l'épargne, pour l'employer à des fins moins productives ou destructives, et plus rarement à l'épargne. (...) Il est impossible de savoir si le prix fixé par le gouvernement investi du monopole de la fourniture de ses services ne dépasse pas abusivement celui qu’aurait établi la concurrence. (...) L'État a beau élever le prix de ses services ou en abaisser la qualité, la nation, sa cliente, ne peut les refuser. Si ruineux que soit l'impôt, l'État est amplement pourvu des pouvoirs nécessaires pour la contraindre à payer.
Le monopole d'un gouvernement ne saurait valoir mieux que celui d'une boutique d'épiceries. La production de la sécurité devient inévitablement coûteuse et mauvaise lorsqu'elle est organisée en monopole. C'est dans le monopole de la sécurité que réside la principale cause des guerres qui ont, jusqu'à nos jours, désolé l'humanité. "

(A propos du "Livret ouvrier" et du "passeport intérieur" [1] alors en vigueur
Grâce à la complicité de la loi, les entrepreneurs d'industrie acheteurs de travail parviennent ainsi, dans la plupart des foyers de production, à demeurer les maîtres absolus du marché, à dicter aux ouvriers les conditions du salaire. C'est un véritable monopole, dont ils sont investis, et le plus oppressif de tous ! Plus oppressif peut-être que l'esclavage même, car, au moins le maître est obligé de subvenir à l'entretien de son esclave, tandis que le monopoleur, qui se sert d'une loi inique pour empêcher le travailleur de tirer librement parti de ses facultés productives, n’a aucune obligation à remplir envers lui. C'est l'esclavage avec la responsabilité de moins et l'hypocrisie de plus ! Aussi quel est le résultat de ce régime ? C'est que le salaire, comprimé par le monopole, de connivence avec la loi, est tombé au niveau du minimum de subsistances nécessaires aux travailleurs, pendant que le taux des rentes et la masse des profits allaient croissants. (Gustave de Molinari, cité par Gérard MINART, p147, L'économiste Belge,

Gustave de Molinari

(Il est dans la nature d’une classe ou d’un parti de n’envisager que son intérêt. Or un intérêt ne peut être vaincu que par un intérêt plus fort. Donc le progrès des intérêts commerciaux peut supplanter les intérêts politiques) syllogisme avec Damien Tlier
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 2/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 2/4
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"Un homme autorisé à se choisir un nouveau maître après un intervalle de quelques années n'en est pas moins esclave
En vérité, dans le cas des individus, leur vote réellement exprimé n'est pas à prendre en compte comme une preuve de leur consentement même pour le moment où ils l'expriment. Tout au contraire, il faut considérer que, sans qu'on lui ait même demandé son consentement, l'individu se trouve de toute part entouré par un gouvernement qui, sous peine de châtiments graves, l'oblige à donner son argent et ses services et à renoncer à exercer quantité de droits qui lui sont naturels. Il voit, en outre, que c'est grâce au vote que d'autres exercent sur lui cette tyrannie. Il voit encore que, si seulement il est disposé à utiliser lui-même le vote, il a une chance de se délivrer quelque peu de la tyrannie des autres en les soumettant à la sienne propre. Bref, il se trouve, sans l'avoir voulu, dans une situation telle que s'il utilise le vote, il sera peut-être un maître; s'il ne l'utilise pas, il sera nécessairement un esclave.
Tout pouvoir politique, comme on l'appelle, se fonde en pratique sur cette question de l'argent. N'importe quel groupe de scélérats, pourvu qu'ils aient assez d'argent pour l'entreprendre, peuvent décider qu'ils ont sont un " gouvernement " ; car, pourvu qu'ils aient de l'argent, ils peuvent engager des soldats, et utiliser ces soldats pour extorquer davantage d'argent, et ainsi contraindre tout le monde à obéir à leurs volontés. César a dit à propos de la guerre que l'argent lui permettait d'engager des soldats et les soldats d'extorquer de l'argent : il en va de même pour le gouvernement. Ainsi ces scélérats qui se font appeler le gouvernement savent fort bien que leur pouvoir se fonde essentiellement sur l'argent. L'argent leur permet d'engager des soldats ; les soldats leur permettent d'extorquer de l'argent. Lorsque leur autorité est contestée, le premier usage qu'ils font toujours de l'argent, c'est d'engager des soldats pour tuer ou soumettre tous ceux qui leur refusent davantage d'argent.
Tous les grands gouvernements du monde - ceux d'aujourd'hui et ceux d'hier - n'ont été que des bandes de voleurs, associés afin de piller, de conquérir et de réduire leurs frères humains en esclavage. Et leurs lois, comme ils les appellent, ne représentent que les ententes qu'ils ont jugé nécessaire de conclure afin de maintenir leur organisation et d'agir de concert pour dépouiller les autres et les réduire en esclavage, et pour assurer à chacun sa part convenue du butin. Toutes ces lois n'imposent pas plus d'obligations que n'en créent les ententes que les brigands, les bandits et les pirates jugent utile de conclure entre eux.
Les vices sont des actes par lesquels un homme nuit à sa propre personne ou à ses biens. Les crimes sont des actes par lesquels un homme nuit à la personne ou aux biens d’autrui... Tant qu’une distinction entre les vices et les crimes ne sera pas clairement établie et reconnue par les lois, il ne pourra exister sur terre aucun droit, liberté ou propriété individuels.
On ne peut douter que les plus misérables des hommes, soumis à l'Etat le plus oppressif de la terre, se serviraient du bulletin de vote si on leur en laissait l'occasion, s'il pouvaient y voir la moindre chance d'améliorer leur sort. Mais ce n'en serait pas pour autant la preuve qu'ils ont volontairement mis en place les hommes de l'Etat qui les opprime, ni qu'ils l'acceptent en quoi que ce soit.
Le fait est que, tel un voleur de grand chemin, le gouvernement vous dit : la bourse ou la vie ! Il est vrai qu'il ne vous attaque pas dans un lieu désert, au bord de la route, vous braquant un pistolet sur la tête pour vous vider les poches. Mais le vol n'en est pas moins un vol, et il n'en est que plus lâche et honteux."
Lysander Spooner
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 2/4
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" Le droit naturel s'entend de deux manières. D'une part, il s'agit d'un produit de l'ordre spontané, d'une loi naturelle qui se découvre par un processus de développement spontané du droit à la manière de la Common Law britannique. D'autre part, le droit naturel anarcho-capitaliste réfère aussi à un ensemble de principes fondamentaux – des principes lockéens chez Rothbard – accessibles à la raison et sur la base desquels peut ensuite s'arranger le développement spontané des règles de droit. Autrement dit, le développement du droit relèverait de la jurisprudence des tribunaux privés qui découvriraient la loi et corrigeraient le droit coutumier à lumière des principes rationalistes du droit libertarien. De là, selon Rothbard, résulterait un « code de lois » dérivé à la fois du droit coutumier et de l'éthique rationaliste libertarienne.
La privatisation des tribunaux civils est tout à fait concevable et réaliste. Il existe présentement aux États-Unis des milliers d'arbitres privés auxquels les parties à un contrat peuvent librement recourir pour régler un litige, et pareil recours est souvent prévu à l'avance dans les contrats. Devant l'inefficacité des tribunaux de l'État, observe Rothbard, les sociétés d'arbitrage privées sont florissantes.
Avec la plus méchante des multinationales, vous pouvez choisir de n'avoir aucune relation : vous vous passerez de ses produits et elle n'obtiendra pas un sou de vous. Puis essayez de faire la même chose avec l'État : refusez ses services et cessez de payer l'impôt. Vous verrez qui a le pouvoir dans le poulailler.
Le principal problème de la dette est de permettre une expansion de l'État qui semble sans douleur — jusqu'à ce que la douleur devienne insupportable et menace l'ensemble de l'économie. Mais le problème porte peut-être en lui sa propre solution, la crise actuelle des dettes souveraines offrant une chance inespérée : enchaîner Léviathan. Presque partout, l'État est fauché, et devra réduire fortement ses dépenses ou faire défaut sur sa dette. En vérité, un défaut l'obligerait également à réduire ses dépenses en bloquant son accès aux marchés financiers. (Les Dettes Souveraines, Libres ! 100 idées, 100 auteurs)
En comparaison, le voleur de grand chemin fait même figure de gentleman : il ne pousse pas l'hypocrisie jusqu'à se prétendre dépositaire d'une légitimité ou d'un humanitarisme fictifs quand, comme le gouvernement, il profère « la bourse ou la vie ». Et une fois son exaction accomplie, le voleur ordinaire laisse sa victime en paix, il cesse de la harceler, il ne la réduit pas à une servitude continuelle.
Il est difficile d’imaginer l’avenir de l’humanité sous le joug de cette institution fruste et dangereuse qu’est l’État. Des troupeaux d’hommes sont forcés, officiellement pour leur propre bien, de payer des impôts qui servent essentiellement à favoriser certains d’entre eux et à enrégimenter et contrôler tout le monde. À la manière dont les choses progressent, l’argument de Rothbard selon lequel nous n’avons rien à perdre à essayer l’anarchie risque fort de devenir incontournable."

Pierre Lemieux
— avec Pierre Lemieux.
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Par libéralisme, j’entendrai la doctrine qui soutient que la société civile - l’ordre social hors de l’Etat - s’ " auto-gouverne " dans le cadre de droits individuels définis très largement. L’esprit de ce libéralisme - et la théorie sociale qui le sous-tend - a été résumé dans le slogan des auteurs français du 18ème siècle : Laissez-faire, laissez-passer : le monde va de lui-même.
Le libéralisme est né comme une protestation systématique contre le pouvoir de l’Etat, et il est resté fidèle à ses origines pendant la plus grande partie de son histoire. A la fois pour la clarté de la pensée et pour la cohérence conceptuelle, je propose de désigner les politiques sociales-démocrates sous leur vrai nom, à savoir la social-démocratie.
Il est pratiquement impossible de distinguer le libéralisme de la social-démocratie. L’on y parle beaucoup de " l’épanouissement " et de " l’autonomie " de l’individu, censés justifier le financement public d’un nombre infini d’interventions étatiques, ainsi que, de plus en plus, d’une campagne conduite par l’Etat pour transformer les valeurs et les institutions fondamentales de la société civile. Mais, une telle approche revient à supprimer la frontière entre le libéralisme et la doctrine d’un Etat-providence tendant à l’expansion infinie.
Les européens regardent souvent le libéralisme d'un oeil méfiant, car ils y voient un produit anglo-saxon. Nous savons aujourd'hui que cette fixation sur les supposées racines anglo-saxonnes du libéralisme est erronée.
L'importance des auteurs anglo-saxons pour l'histoire de la pensée libérale a été le plus souvent exagérée, alors que les contributions des penseurs français -souvent très pertinentes par rapport aux problèmes contemporains - ont été soit minorées, soit entièrement négligées.
A la différence des penseurs britanniques de l'école de Ricardo, les Français ne s'intéressaient pas tant à la " distribution " de la richesse qu'aux conditions de sa création indéfinie
la tradition intellectuelle libérale en France du 19ème jusqu'au 20ème siècle a toujours gardé une pureté qui ne se retrouve dans aucun autre pays
En tant que philosophe du pluralisme irréductible, Constant fut, avant la lettre, le premier grand opposant à toutes les prétentions totalitaires.
Les conflits culturels doivent se régler de la même manière que les guerres de religion : l'Etat doit rester en dehors ; laissons la société régler ce genre de problèmes par elle-même.
L'histoire de toutes les civilisations est celle du combat entre les classes spoliatrices et les classes productives
Dunoyer est probablement le premier exemple d'un libéral radical qui se tourna vers l'Etat autoritaire par crainte d'un bouleversement socialiste de la société.

Ralph Raico
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« L'État n'a aucune justification morale ni scientifique, mais (...) constitue le pur produit de l'émergence de la violence dans les sociétés humaines.
Un marché sans règles publiques fonctionne mieux qu'un marché règlementé.
La théorie keynésienne représente une aberration dans l'histoire des idées économiques. Elle repose en effet sur une approche directement en termes collectifs (par définition de variables macroéconomiques) en ignorant le caractère rationnel et volontaire de l'action humaine.
Prélevé en fonction d'une norme décidée par les détenteurs du pouvoir étatique, sans respect de la personnalité de chacun, l'impôt pénalise la prise de risque et est foncièrement esclavagiste, allant à l'encontre de son but recherché, bafouant les droits fondamentaux de l'être humain et la propriété de l'individu.
Les libéraux ne sont pas concernés par le marché, ils sont concernés par les droits, ce qui n'est pas du tout la même chose.
L'argent public finit toujours dans des poches privées.
Le libéralisme est la seule idéologie réaliste. Elle repose sur une vision correcte de la société humaine dans sa diversité.
C'est à tort que l'on compare le capitalisme existant à une situation purement idéale où n'existerait jamais d'erreur de gestion, jamais de dissimulation comptable, jamais de faillite, jamais de licenciements, jamais de baisse de valeur des actifs. Car l'erreur est humaine, elle est nécessairement présente dans toute organisation sociale et elle est bien souvent un élément essentiel de tout processus d'apprentissage. Ne poursuivons donc pas la chimère d'un monde idéal sans problème, mais demandons-nous plutôt quel est le système qui donne le plus de chances à tous de poursuivre efficacement leurs propres objectifs. La réponse est simple : c'est le capitalisme, car il repose plus que tout autre ­sur la discipline de la responsabilité individuelle, parce que l'erreur y est sanctionnée et parce qu'il incite à la création de connaissances (éventuellement à partir des leçons tirées des erreurs).
On a tort de nommer capitalistes les propriétaires des grosses entreprises qui vivent de subventions étatiques, de privilèges et de subventions et qui devraient être appelés "nomenklaturistes". Les vrais capitalistes sont tous ces pauvres qui luttent pour leur survie en déployant des trésors d'imagination pour contourner les obstacles que les pouvoirs en place mettent sur leur chemin.
Prélevé en fonction d'une norme décidée par les détenteurs du pouvoir étatique, sans respect de la personnalité de chacun, l'impôt pénalise la prise de risque et est foncièrement esclavagiste, allant à l'encontre de son but recherché, bafouant les droits fondamentaux de l'être humain et la propriété de l'individu.
Aussi longtemps que les arguments en faveur de la liberté individuelle n'auront pas conquis les esprits, la démocratie restera un moyen très efficace d'étendre indéfiniment les activités de l'État.
La liberté est le fait de pouvoir poursuivre ses propres objectifs, ce qui fait qu’on est libre lorsqu’on ne rencontre pas d’obstacles dans l’exercice de sa raison.
Au lieu de penser que la raison est l'apanage d'une petite minorité d'hommes, sortes d'ingénieurs sociaux (qu'ils soient désignés démocratiquement ou autrement), le vrai libéral a confiance dans la capacité de chacun à déterminer son destin, à condition que les droits de tous soient définis et respectés. Le libéral n'a donc pas de "modèle de société" clefs en main à proposer.
Pascal Salin
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https://www.contrepoints.org/2012/04/... Merci à STUDENTS FOR LIBERTY AIX-MARSEILLE.
« Ce qui fonde et protège la liberté n'est pas la démocratie, mais le Droit.
Le but de l’économie est d’infuser de l’être au sein de l’avoir. Le but et la grandeur de l’économie est d’humaniser la matière.
Les libertariens ne cherchent pas à être de bons maîtres : ils ne veulent pas d'esclaves.
La société que nous construisons, inédite dans l'Histoire, est une société sans pouvoir, à la fois très modeste, car elle renonce aux grandes épopées des princes et des États, et très ambitieuse, car elle demande l’engagement de chacun au quotidien. C’est une société qui abandonne la politique pour la politesse, la citoyenneté et le civisme pour la civilité.
Voter n’est pas dialoguer, c’est au contraire mettre fin au dialogue. C’est adopter le mode de résolution des conflits qui, comme la guerre, soumet les perdants à la volonté des vainqueurs.
Le libéral n'a que faire de la politique. Il respecte la dignité et la propriété d'autrui. Il honore sa signature et tient consciencieusement ses engagements. Il s'attend à être traité de même. Voilà ses seules lois.
La politique est […] le moyen qui permet de faire payer par tous les peurs et les coûts qui ne sont que ceux des plus puissants. C’est le rôle et la fonction de l’État.
C’est dans le vide du règlement que naît la solidarité. C’est dans le respect des Droits, et donc l’absence d’impositions légales, que peuvent se densifier les relations humaines.
Je donne à la solidarité sa chance seulement lorsqu’il appartient à moi, moi qui suis là, de soulager la détresse de cet homme, lorsque je me retrouve face à ma responsabilité parce que personne n’est payé pour intervenir à ma place.
De même qu'on ne saurait parler de morale devant les pièces solidaires d'une mécani­que, il n'y a pas de place pour la morale dans la solidarité forcée sociale-démocrate. La morale se situe dans l'engagement personnel, et la solidarité s'y appelle alors amour et charité
Les sources psychologiques de la démocratie sont celles d’êtres humains encore incapables d’imaginer une société sans pouvoir. Le citoyen démocratique n’a pas dépassé la mentalité d’esclave et il n’a chassé son maître royal que pour faire du peuple un maître collectif. Pour nous, libertariens, au contraire, le refus de tout pouvoir est la voie vers l’émancipation. La seule maîtrise que nous désirons est la maîtrise de soi. C’est pourquoi la société démocratique est celle d’esclaves qui cachent leur besoin de maître, la société libertarienne est celle de maîtres qui ne veulent pas d’esclaves.
 La démocratie n’a pas pour objet la limitation du pouvoir, mais la désignation de celui qui l’exerce. (...) La politique se contente de restreindre la guerre de tous contre tous en établissant deux classes dans la société, celle qui aura le droit d’exercer la violence, et celle qui en sera victime. L’innovation de la démocratie dans l’ordre politique est de permettre aux victimes une participation symbolique au pouvoir des dominants. La démocratie est un exutoire collectif de la libido dominandi. C’est la source de son succès universel. Que signifie en effet déposer un bulletin dans l’urne, sinon proclamer « Voici comment je veux que les autres vivent » ? Ce bulletin ne compterait-il que pour 1/100.000.000ème du résultat final, il est emblématique. Chaque enfant y découvre que lui aussi pourra participer à un grand mouvement d’asservissement de ses petits camarades, il aura la chance un jour de leur imposer son chef et ses lois."

Christian Michel
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« Ne demandez pas ce que l’État peut faire pour vous. Demandez ce que les hommes de l'État sont en train de vous faire
Dans l’état socialiste idéal, le pouvoir n’attirera pas les fanatiques du pouvoir. Les gens qui prennent les décisions n’auront pas la moindre tendance à favoriser leurs intérêts personnels. Il n’y aura pas moyen, pour un homme habile, de détourner les institutions pour les mettre au service de ses propres fins. Et on verra les crocodiles voler.
Imaginez cent personnes assises en cercle, chacune ayant sa poche pleine de pièces de un cent. Un politicien marche à l’extérieur du cercle, prenant un cent à chacun. Personne n’y prête attention : qui se soucie d’un cent ? Lorsqu’il a fini le tour du cercle, le politicien jette 50 cents devant une personne, qui est ravie de cette aubaine inattendue. On recommence le processus, en terminant avec une personne différente. Au bout de cent tours, chacun se retrouve plus pauvre de 100 cents ; plus riche de 50 cents, et heureux.
Le recours direct à la force physique est une solution si médiocre pour résoudre le problème des ressources limitées que seuls les petits enfants et les grands États en font communément usage.
De tous les systèmes sociaux, de toutes les institutions humaines, le capitalisme est le moins imparfait, celui qui est susceptible d'assurer avec le maximum d'efficacité et le minimum de contraintes la coordination de la multiplicité des fins individuelles quelles qu'elles soient. 
Il y a une différence entre ce que les institutions permettent et ce qu'elles exigent. Si tout le monde dans une société capitaliste était convaincu qu'un but commun donné était désirable, il n'y aurait rien dans la structure des institutions qui empêcherait les gens de coopérer pour atteindre ce but. Le capitalisme autorise un conflit de finalités, il ne requiert pas un but commun à tous. Ce n'est pas le cas du socialisme. Une société socialiste ne peut fonctionner que si les gens ont tous le même but. Sinon cette société s'effondre, ou pire, se transforme comme en Union soviétique en une parodie monstrueuse des idéaux socialistes.
Les capitalistes cupides gagnent de l'argent en vendant des services. Les bons socialistes, eux, ils le volent.
Dans n'importe quelle société, la propriété est une institution économique centrale ; dans une société libre, la propriété privée est l'institution centrale.
Les droits de propriété ne sont pas les droits de la propriété ; ce sont les droits des êtres humains vis-à-vis de la propriété. Il s’agit d’une manifestation particulière de l’un des droits fondamentaux de l’homme. "

David D. Friedman,
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"Le libéralisme est une pensée de nature philoso­phique avant d'être économique ou politique. C'est une philosophie morale de la responsabilité individuelle et des justes droits dans l'égale liberté individuelle de tous - et non pas une plate exaltation de la tolérance molle ou du tout-marché. La disjonction entre libéralisme politique et économique est arbitraire. Ce qu'on appelle « néo-libéra­lisme » n'a rien de théoriquement nouveau et le prétendu « ultra-libéralisme » ne fait qu'appliquer les principes formu­lés par les grandes figures du libéralisme classique. . . Invalidant caricatures et idées reçues, ces assertions procèdent d'une référence exhaustive et inédite aux textes fondateurs ou négligés d'une tradition intellectuelle élargie ici à des auteurs peu attendus, comme aux apports contemporains des « libertariens » ou des « libéraux de gauche ». Le libéralisme s'en trouve recentré sur un volon­tarisme juridique servi par l'État limité, tandis qu'est renou­velée la conception de ce qui doit être qualifié de libéral, illibéral ou ultra-libéral.
Aux États-Unis, le « liberalism » est tout le contraire de ce que communément l'on croit de ce cœté-ci de l'Atlantique. Non pas le si décrié « ultra-libéralisme », mais une transposition et une adaptation locale parfois passablement gauchisée de la social-démocratie à l'européenne - en contradiction flagrante avec l'identité historique de la tradition libérale. Comment, pourquoi et avec quelles conséquences ce détournement de sens a-t-il pu se produire et s'institutionnaliser alors qu'en Europe continentale était conservée l'acception classique du libéralisme: c'est ce que révèle cet ouvrage nourri des textes de référence faisant intellectuellement autorité. Il y est par suite et en parallèle retracé l'histoire si méconnue du combat idéologique et politique engagé contre les « liberals » par les disciples américains du libéralisme classique européen improprement appelés « néo-libéraux », contraints de s'identifier sous de nouveaux labels tels que « conservatives » ou « libertarians ».Comme au prix de dommageables confusions se multiplient maintenant les tentatives d'acclimater insidieusement en Europe cette contrefaçon américaine du libéralisme (un biais pour discréditer la libéralisation libérale...), l'enjeu de cette plongée dans l'histoire transatlantique récente des idées va bien au-delà de simples problèmes d'ordre lexical...
Toutes les démocraties égalitaires, détribalisées et sécularisées d'Occident sont confrontées aux mêmes défis du communautarisme et de la réislamisation d'une partie de l'immigration— accrus par un continuel afflux de « clandestins »: le problème de l'intégration se pose donc moins en termes franco-français de « République » que plus globalement de « société ouverte ».
L’idée de base qui anime le socialisme dans son essence même peut se caractériser ainsi : les individus sont par nature incapables de diriger judicieusement et efficacement leur vie par eux-mêmes ainsi que de coopérer volontairement et équitablement entre eux."

Alain Laurent,
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‘Law’, in the sense in which I shall use the word here, denotes an order of persons.1 Within this general concept, we can distinguish between natural orders and artificial orders. Natural order, that is natural law, is the order of natural persons. Artificial order, often referred to as positive law, is an order of artificial persons. In the terminology of Rousseau, natural persons are physical persons (‘personnes physiques’), while artificial persons are legal persons (‘personnes morales’).2 Artificial persons are positions, roles or functions in a system of rules, which defines a particular game, organization or society. The rules of the game or society tell us what those artificial persons are, and what they can and cannot do. Examples are White and Black in a game of chess as well as their subdivisions, King, Queen.
The word 'law' means order, hence natural law is simply the natural order. In the sense in which natural law is relevant to jurists, it is the natural order of persons -- specifically, the order of natural persons: human beings that are capable of rational, purposive action, speech and thought. In short, natural law is the natural order of the human world.
If that is an offer to renegotiate the labour contract or else terminate it, no objection can be made. But it does not look like such an offer. It looks like an attempt to unilat-
erally change the explicit terms of the contract. If that is the case, a judge—especially, I should say, a libertarian one—will not just consider that an employer is free to hire and fire at will. That rule is not the issue here. The issue is,whether the labour contract implies that the employer can unilaterally change its terms without violating the contract he has with the worker

Frank van Dun
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« Faux concept, le principe de précaution crée des problèmes réels. Il étend le pouvoir de contrôle de l'Administration, lui donne, comme du reste aux juges, un pouvoir de décision discrétionnaire, car l'évaluation des risques reste arbitraire. Ce principe "souverain" (absolutiste) étouffe l'innovation, freine le développement des échanges avec l'étranger, ne tient pas compte des risques liés à l'interdiction d'un produit, et aboutit à une société stagnante, malthusienne, soumise à la psychose de la peur.
L'approfondissement des théories monétaires, intégrant les fondements microéconomiques des comportements de demande et d'offre de monnaie, ainsi que les arguments du débat entre monopole des banques centrales et systèmes de banque libre, permet à ceux qui souhaitent se spécialiser en analyse monétaire de disposer d'un outil de synthèse des travaux contemporains. A l'heure où l'Europe met en place la monnaie unique, avec les discussions et les changements que cela engendre, la présentation actualisée du système bancaire et financier français, comme des règles et institutions monétaires européennes, permet à chacun de mieux se situer dans l'environnement monétaire du début du 3è millénaire.
L'immigré clandestin pèse moins que l'immigré régulier sur les comptes de la Sécurité Sociale, et il n'alimente pas les arguments de ceux qui fondent leur xénophobie sur le prélèvement qu'opèrent les étrangers sur les moyens et les services du "Club" France, tout simplement parce qu'il ne dispose pas des papiers nécessaires pour accéder à la plupart des faveurs de l'État-Providence. "

Gérard Bramoullé
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 2/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 2/4
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"Le démocrate n'est pas de ceux qui commandent, car il est celui qui désobéit.
Vous avez cru jusqu'à ce jour qu'il y avait des tyrans ? Et bien ! vous vous êtes trompés, il n'y a que des esclaves : là où nul n'obéit, personne ne commande.
Il n'est, en vérité, pires contre-révolutionnaires que les révolutionnaires ; car il n'est pires citoyens que les envieux.
Le pouvoir ne possède que ce qu'il prend au peuple, et pour que les citoyens en soient venus à croire qu'ils devaient commencer par donner ce qu'ils possèdent pour arriver au bien-être, il faut que leur bon sens ait subi une profonde perturbation.
C'est quand l'autorité de chacun est égale à celle de tous que l'équilibre social se trouve forcément acquis.
Un peuple qui fait ses affaires est un peuple qui se gouverne, et un peuple qui se gouverne abroge, par ce seul fait, et frappe de désuétude tout le fatras législatif dont l'agitation populaire avait, bien plus que le génie des hommes d'État, favorisé la conception.
La Révolution c'est le flux des intérêts : nul ne peut représenter les intérêts, ils sont représentés par eux-mêmes. La force d'intensité de leur persévérante et calme manifestation est la seule force révolutionnaire raisonnable et possible.
On ne peut pas être maître de répartir la richesse sans s'être fait préalablement maître de la richesse ; la répartition c'est donc tout d'abord le monopole
Si cela s’appelle un métier que de gouverner, je demande à voir les produits de ce métier, et si ces produits ne sont pas à ma convenance, je déclare que me forcer à les consommer est le plus étrange abus d’autorité qu’un homme puisse exercer sur un autre homme. Il est vrai que cet abus s’exerce par la force et que c’est moi qui entretiens, de mes deniers, cette force dont je me plains. Cela considéré, je me replie sur moi-même et je reconnais qu’en même temps que je suis une victime, je suis un sot aussi. Mais ma sottise tient à mon isolement, et c’est pour cela que je dis à mes concitoyens : Redressons la tête ; n’ayons confiance qu’en nous-mêmes ; disons : que la liberté soit, et la liberté sera.
Mais on dit que la liberté sans frein est menaçante. Qui donc menace-t-elle ? Qui donc doit craindre le coursier indompté, si ce n’est celui qui le dompte ? Qui donc a peur devant l’avalanche, si ce n’est celui qui veut l’arrêter ? Qui donc tremble devant la liberté, si ce n’est la tyrannie ? La liberté menaçante… c’est le contraire qu’il faudrait dire. Ce qui effraye en elle c’est le bruit de ses fers. Dès qu’elle les a rompus, elle n’est plus tumultueuse ; elle est calme et sage.
Le gouvernement n'est pas un fait, il n'est qu'une fiction. Le fait immuable et éternel, c'est le peuple.
Tout individu qui, dans l'état présent des choses, dépose dans l'urne électorale un bulletin politique pour l'élection d'un pouvoir législatif ou d'un pouvoir exécutif est, sinon volontairement, du moins à son insu, sinon directement, du moins indirectement, un mauvais citoyen. (...) Déjà, donc, en allant voter et par le fait seul de son vote, l'électeur avoue qu'il n'est pas libre et il adjuge à celui qu'il nomme la faculté de l'en rendre ; il confesse qu'il est grevé, et il admet que le pouvoir élu a la puissance de le dégrever ; il déclare vouloir l'établissement de la justice et il concède à son délégué toute autorité pour le juger


Jacques Marie Anselme Bellegarrigue
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« des liens philosophiques communs qui unissent l'anarchisme et l'isolationnisme de la Vieille droite [américaine], et l'anarchisme pacifiste instinctif qui caractérisait la Nouvelle gauche au milieu des années 1960
Les institutions religieuses n'ont été totalement séparées des institutions politiques — et souvent en conflit avec elles — que dans l'Occident chrétien. C'est cela qui a créé un espace où des institutions libres ont pu émerger. L'idée d'institutions religieuses indépendantes est absente même du Christianisme oriental : ses institutions religieuses font partie de l'administration d'État. En Europe occidentale, en revanche, les institutions religieuses avaient leur autonomie propre, totalement indépendantes du pouvoir d'état et souvent en opposition avec lui. Le résultat a été la création d'un système polycentrique. Et chaque fois que ce système était menacé par l'ambition d'un empire universel de la part des dirigeants politique, la philosophie chrétienne a fait partie des moyens utilisés pour le défendre"

Leonard Liggio
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L'État, c'est nous" ? Non, "l'Etat, c'est eux.
Les Révolutions accouchent la force et liquident la faiblesse.
C'est à partir du moment où les opinions d'un journal se mettent à compter que le journal ne peut plus se permettre d'avoir une opinion.
Nous ne pouvons agir que sur l'avenir.
Si le pouvoir tend naturellement à grandir et s'il ne peut étendre son autorité, accroître ses moyens qu'aux dépens des puissants, la plèbe doit être son éternelle alliée. La passion de l'absolutisme doit nécessairement conspirer avec la passion de l'égalité
Le Minotaure mobilise la population, mais c'est en période démocratique qu'a été posée le principe de l'obligation militaire. Il capte les richesses mais doit à la démocratie l'appareil fiscal et inquisitorial dont il use. Le plébiscite ne confierait aucune légitimité au tyran si la volonté générale n'avait été proclamée source suffisante de l'autorité […]. La mise au pas des esprits dès l'enfance a été préparée par le monopole, plus ou moins complet, de l'enseignement. L'appropriation par l'État des moyens de production est préparée dans l'opinion.
La guerre est une activité essentielle des États. Le Pouvoir administre pour conquérir et conquiert pour administrer. Plus les Pouvoirs sont intimement liés aux peuples qu’ils régissent plus ils obtiennent d’eux. Les grands pas dans la militarisation sont liés à de grandes avances du Pouvoir. Le régime social qui donne le moins à la guerre est le régime aristocratique car si la classe dominante est guerrière, elle est seule guerrière. Le développement de la monarchie absolue en Angleterre et en France est liée aux efforts des deux dynasties pour résister à la menace espagnole. Mais l’accroissement des prélèvements étatiques sur la nation ne donne qu’un avantage éphémère et incite les rivaux à des pratiques semblables. Toute la nation devient aux mains de l’État un outil de guerre. La seconde guerre mondiale a été l’occasion du triomphe de l’État. Tout est jeté dans la guerre parce que le Pouvoir dispose de tout. Ceux qui sont l’État n’admettent pas d’intérêt de la Nation distinct de l’intérêt de l’État.
L’ordre émané du pouvoir obtient l’obéissance des membres de la communauté. Connaître les causes de l’obéissance, c’est connaître la nature du Pouvoir. Quoi de plus surprenant que la miraculeuse obéissance de milliers ou millions d’hommes se pliant aux règles et aux ordres de quelques-uns. S’il n’est pas l’œuvre de la seule force, l’empire du Pouvoir n’est pas non plus l’œuvre non plus de la seule participation, puisqu’on le trouve où la Société ne participe nullement au Pouvoir. Le Pouvoir est pour nous un fait de nature : la suite des gouvernements d’une même société peut être regardé comme un seul gouvernement qui subsiste toujours et s’enrichit continuellement. La pensée humaine a cherché la justification théorique de l’obéissance : soit parce que (un droit exercé par le Pouvoir à la condition d’être légitime) soit en vue de (le but que poursuit le Pouvoir, le Bien Commun). Dans l’obéissance, il entre une part énorme de croyance, de créance, de crédit.
Le faux dogme de l’égalité, flatteur aux faibles, aboutit en réalité à la licence infinie des puissants. Aucun ordre social ne saurait se maintenir ou se rétablir si les dirigeants des groupes des groupes et les aînés des collèges ne remplissent pas leur mission. Le trouble des images de comportement se répand de haut en bas. La cohérence sociale ne peut alors être rétablie que par le Pouvoir, usant des méthodes grossières de la suggestion collective et de la propagande. C’est la solution totalitaire, mal appelé par le mal individualiste. Une métaphysique destructrice n’a voulu voir dans la Société que l’État et l’Individu. Elle a méconnu le rôle des autorités morales et de tous ces pouvoirs sociaux intermédiaires qui encadrent et protègent l’homme de l’intervention du Pouvoir.
Lorsque nous demandons où est la liberté, on nous montre dans nos mains nos bulletins de vote.
Le terme d'État - et c'est pourquoi nous l'évitons - comporte deux sens fort différents. Il désigne d'abord une société organisée ayant un gouvernement autonome, et, en ce sens, nous sommes tous membres de l'État, l'État c'est nous. Mais il dénote d'autre part l'appareil qui gouverne cette société. En ce sens les membres de l'État, ce sont ceux qui participent au Pouvoir, l'État c'est eux. Si maintenant l'on pose que l'État, entendant l'appareil de commandement, commande à la Société, on ne fait qu'émettre un axiome; mais si aussitôt l'on glisse subrepticement sous le mot État son autre sens, on trouve que c'est la société qui commande à elle-même, ce qu'il fallait démontrer. Ce n'est là évidemment qu'une fraude intellectuelle inconsciente. Elle n'apparaît pas flagrante parce que précisément dans notre société l'appareil gouvernemental est ou doit être en principe l'expression de la société, un simple système de transmission au moyen de quoi elle se régit elle-même. A supposer qu'il en soit vraiment ainsi - ce qui reste à voir - il est patent qu'il n'en a pas été ainsi toujours et partout, que l'autorité a été exercée par des Pouvoirs nettement distincts de la Société, et que l'obéissance a été obtenue par eux
Le totalitarisme veut atteindre la racine même de la pensée et de la sensibilité, tuer la source de l'indépendance intellectuelle et morale en chaque individu. (...) Il veut se substituer à nous en chacun de nous, régner en maître à l'intérieur des consciences."

Bertrand de Jouvenel
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« La France est un pays où deux adultes consentants peuvent tout faire ensemble - sauf travailler l'un pour l'autre.
Les grands problèmes économiques sont toujours créés par des erreurs, au nombre de 5 : une guerre ; une hausse des impôts (qui amène une aggravation du déficit budgétaire) ; une poussée protectionniste ; une augmentation des règlementations ; une erreur de politique monétaire.
Les crises financières ont, en pratique, beaucoup à voir avec la pêche à l’explosif. Quand une grenade explose en profondeur, on voit d’abord remonter, le ventre à l’air, les plus petits poissons. C’est seulement au bout d’un certain temps que l’on voit remonter les baleines !
Retraites, déficits budgétaires, chômage, absence d'avenir pour leurs enfants, tous les problèmes qui agitent les Français en ce moment ont une source commune : l'Etat est sorti de ses missions pour se mettre à faire un peu n'importe quoi, et ce n'importe quoi a été financé par la dette. Les récents problèmes de la Grèce ont montré que des pays peuvent se voir refuser l'accès aux marchés financiers et à l'emprunt. Brutalement, le pays perd alors toute souveraineté et doit, sébile à la main et corde au cou, mendier de quoi boucler ses fins de mois auprès des organisations internationales comme le FMI. L'alternative à ce qui serait un désastre inouï est de prendre les mesures qui s'imposent avant que le FMI ne s'installe à Paris. En écrivant ce livre, mon but est d'aider chaque lecteur-citoyen à comprendre ce qui menace la stabilité économique et politique de notre "cher et vieux pays", pourquoi et comment nous en sommes arrivés là. Il sera ainsi à même de faire pression pour que les bonnes décisions soient prises. Car les solutions sont connues et ont déjà été appliquées ailleurs, en Suède, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Chine. Il faut simplement trouver le courage politique pour les appliquer. Nous avons tout au plus deux ans pour redresser la barre, après il sera trop tard et d'autres, le FMI, Bruxelles, prendront les décisions à notre place. La France est ainsi faite que tout sursaut national est d'abord un sursaut de l'Etat. Notre Etat, aujourd'hui aux mains d'une "caste", doit redevenir l'Etat de tous les Français, nés ou à naître. Dans les années qui viennent, il va nous falloir redéfinir son rôle et ses missions. De fait, nous entrons dans une bataille similaire à celle qu'ont connue nos grands ancêtres de l'époque des Lumières quand ils ont voulu affranchir l'Etat de ceux qui l'avaient conquis à leur profit pour le rendre à la fois efficace, neutre et laïc. C'est l'enseignement des Lumières, qui reste d'une grande actualité, qu'il nous faudra appliquer. Telle est la tâche qui nous attend. Ce sera dur, ce sera long, mais peu de pays ont autant d'atouts que la France pour livrer et gagner cette bataille.
On ne peut être à la fois intelligent, socialiste et de bonne foi.
La seule explication rationnelle aux désastres engendrés par les socialistes, c’est qu’ils ont essayé de nous affranchir de toute richesse, utile et inutile pour enfin nous libérer de ce matérialisme sordide que génère le capitalisme. La pauvreté la plus totale a suivi leur passage au pouvoir."

Charles Gave
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" L'anarcho-capitalisme est le digne et unique héritier de l'anarcho-individualisme du XIXe siècle.
La simple existence des lois sur le mariage/divorce est une injustice parce que l’Etat n’a pas autorité naturelle pour intervenir dans ce qui doit rester un contrat privé entre individus.
Les féminismes radical et individualiste sont les deux extrêmes du mouvement féministe. L’un défend le contrôle par l’Etat ; l’autre, le contrôle par soi-même. L’un considère les hommes comme l’ennemi, l’autre les considère comme des partenaires estimables. Mais la marque la plus importante de l’idéologie divergente est l’insistance du Féminisme individualiste qui applique le principe personnel fondamental « corps de femme, droit de femme » contre vents et marées, dans toutes les circonstances.
I am not into electoral politics as a way to change society so I don't think in terms of competing with Republicans or Democrats. I believe that lasting change comes from transforming the hearts and minds of people - freedom comes one person at a time - and the pulling of a lever every four years doesn't have much to do with that process. I believe in grassroots activism to improve the daily realities of people, not in electing politicians to positions of power. A politician has never improved my life, has never made me freer.
... the best alternative is to take your children out of the public school system altogether and lobby for the elimination of that institution and the repeal of all policies restricting private education.

Wendy McElroy
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"C’est la Mafia au-dessus de toutes les Mafias, le Gang surpassant tous les Gangs, c’est la Conspiration dépassant toutes les conspirations. C’est ce qui a massacré plus de gens en quelques dizaines d’années que tous les morts de l’Histoire humaine jusque là ; c’est ce qui a volé plus de richesse en quelques décennies que toute la richesse produite jusque là ; c’est ce que a tordu et corrompu plus d’esprits - pour exister et survivre - en quelques décennies, que toute l’irrationalité de l’Histoire toute entière jusque là. C’est Notre Ennemi: l’État.
Ce qui existe partout sur la planète et qui permet à l’État de persister, c’est l’accord de la victime. Chaque victime de l’étatisme a internalisé le système de l’État à un degré ou un autre. La proclamation annuelle du fisc fédéral américain que l’impôt sur le revenu dépend de "l’obéissance volontaire" est vraie, ironiquement. Si les contribuables coupaient le cordon ombilical, l’État-vampire périrait inévitablement, la bête perdrait ses griffes. Si tout le monde abandonnait la "monnaie légale" pour l’or ou d’autres biens comme paiement dans les contrats et transactions, il semble douteux que la taxation puisse encore maintenir en place l’État.
Nous défions ceux qui veulent nous enchaîner de dévoiler leurs raisons; sans preuve d’agression de notre part nous brisons nos liens. Nous apportons la justice à tous ceux qui ont été agressés, en tout temps. Nous ramenons ceux qui ont souffert de l’oppression dans leur condition légitime. Et nous bannissons pour toujours le Monstre des Ages,le monopole soit-disant légitime de la coercition, de nos esprits et de notre société, le protecteur des agresseurs et le destructeur de la justice. Nous détruisons l’Etat: Anarchie. Nous exerçons nos volontés jusqu’à nos limites personnelles, restreints uniquement par notre moralité. Nous combattons les anti principes qui saperaient notre détermination et combattons tous ceux qui s’opposent physiquement à nous. Nous ne cesserons la lutte ni ne gâcherons nos ressources qu’une fois l’Etat détruit et qu’une fois que l’humanité aura trouvé sa demeure agoriste. Brûlant d’un désir inextinguible de Justice pour tout de suite et de Liberté pour toujours nous vainquons: Action! Agora, Anarchie, Action! "

Samuel Edward Konkin III (surnommé SEK3)
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« Les rares décisions que devrait prendre un gouvernement libéral seraient moins des réformes, au sens traditionnel, que des non-interdictions, qu'il s'agisse de l'introduction de la concurrence dans la gestion de la santé ou de l'université, ou de la déréglementation économique.
Il serait temps que les États deviennent vraiment modernes, se contentant de gérer l’ordre collectif et non nos choix personnels.
Hier, la monarchie était absolue, aujourd’hui, ce sont les chefs d’État républicains qui le deviennent.
Comme nous l’a enseigné Gary Becker, il serait sage de fonder la politique sur l’observation de la réalité.
L’Europe décline en raison de l’écrasement de la société civile par la bureaucratie.
Plus d’État social et plus d’impôts, voici donc les idées neuves du socialisme qui ressemblent à s’y méprendre à des incantations anciennes.
Celui qui fuit la misère et l’oppression s’oriente logiquement vers les destinations qui lui procureront le plus grand bénéfice social.
Ce n’est pas préconiser l’anarchie que d’inviter les gouvernements à se retirer de tous ces débats sur la propriété du corps, mais les inciter à se recentrer sur ce que l’État seul peut faire : garantir la sécurité collective et assurer un minimum de justice sociale sans laquelle il ne saurait y avoir de sécurité durable. S’emparer à tout prix du corps des citoyens au lieu d’assurer leur sécurité illustre combien les gouvernements ont perdu tout sens de leur mission et tentent par artifice idéologique d’en réinventer de nouvelles. L’homme politique en quête de pouvoir sait que l’économie lui a échappé, gérée par le marché ; aucune guerre ne l’occupe ; promettre des lendemains qui chantent n’est plus crédible. Il ne resterait donc pour occuper le terrain politique qu’à changer la société en réglementant la naissance, l’amour et la mort ? Au nom du « progrès » à gauche et au nom des « valeurs » à droite. Mais ce que les révoltés d’Espagne, de France ou des États-Unis nous signifient, c’est qu’il n’appartient ni à la droite ni à la gauche de définir et encore moins d’imposer « valeurs » ou « progrès ». Cette révolte contre l’État est une exigence de liberté, de celle de disposer de notre corps : ne serait-ce pas la moindre des choses que l’État nous la rende ?
Comment répondre à la question lancinante de l’inégalité sans tomber dans l’égalitarisme mécanique de la gauche ou l’égalitarisme béat de la droite ?
Il y a place en France pour un journal libéral qui le serait vraiment. Mais s’appeler L’Opinion et se dire libéral n’est-il pas un oxymore ?
Toute entreprise gérée comme nos États ferait faillite. L’archaïsme de la gestion publique est un fardeau collectif qui ne fait plus ni notre bonheur, ni notre prospérité.
Au conflit d’avant 1989 entre capitalisme et communisme s’est substitué un nouveau choix historique entre capitalisme d’État et capitalisme de marché, ordo-capitalisme contre démo-capitalisme."

Guy Sorman
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