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novembre 19, 2025

Rhôooo, bah à chaque fois que le socialisme échoue, c'est que les libéraux complotent.

Complot libéral

Le discours antilibéral se réfère régulièrement à un supposé « complot libéral » ou « complot ultralibéral » qui dirigerait le monde et aurait pour objectif la destruction des « acquis sociaux » des travailleurs[1].

Cette désignation d'un ennemi inexistant permet aux antilibéraux de s'imaginer un ennemi contre lequel se battre, tout en reflétant la méconnaissance de concepts essentiels de la doctrine libérale tel l'ordre spontané. Ce complotisme est indissociable des doctrines collectivistes : à chaque fois que le socialisme échoue, c'est que les libéraux complotent. 

 


Illustrations

Lors de la directive Bolkenstein ou du référendum sur le traité européen de 2004, certains ont brocardé un soi-disant « complot libéral » voire « ultra-libéral » mené « contre les peuples » depuis Bruxelles. Ainsi, pour l'écrivain et journaliste Stéphane Denis, dans cette vision des choses, « l’Europe est le foyer d’un complot libéral »[2]. Plus généralement, selon le rédacteur en chef des Échos, les opposants aux réformes en France « restent persuadés qu'un grand complot libéral les menace »[3]. Des auteurs marqués à l'extrême gauche comme la militante altermondialiste canadienne Naomi Klein soutiennent quant à eux, au prix d'une déformation des idées d'auteurs comme Milton Friedman, que le libéralisme a besoin de chocs traumatisants sur la population pour être imposé contre son gré, et que les libéraux chercheraient guerres et conflits pour assurer leur domination. Théorie largement discréditée par les faits : bien loin de diminuer, le rôle de l'État s'accroît avec les crises et les guerres, y compris la guerre en Irak.

Chez les catholiques traditionalistes, dans la lignée de l'opposition catholique au libéralisme au XIXe siècle, un auteur comme Mgr Lefebvre voit un « complot libéral de Satan contre l’Église et la papauté »[4]. Des pamphlets comme Le libéralisme est un péché de Don Félix Sarda y Salvany (préfacé par Mgr Lefebvre) dénoncent davantage la franc-maçonnerie, la libre-pensée, l'athéisme, le rationalisme, le principe de souveraineté de l'individu, etc. que le libéralisme politique à proprement parler, car les gouvernements libéraux « peuvent être parfaitement et intégralement catholiques [...] s'ils reconnaissent comme base du droit public la suprématie morale de l'Église »...

Dans le milieu éducatif, habituellement très politisé, la baisse du niveau des élèves et tous les problèmes de l'Éducation nationale sont mis sur le compte, non pas de l'État et de l'administration publique, mais du néolibéralisme qui chercherait à transformer l'école en entreprise (voir par exemple J.-P. Brighelli, La fabrique du crétin).

On constate au final une entente entre extrême gauche et extrême droite pour critiquer le libéralisme. Ces deux collectivismes et constructivismes sont des protectionnismes étatistes et nationalistes, visant à l’assujettissement de l'individu sous la férule de l’État-Nation, et donc nient la liberté et la responsabilité des personnes.

Pour d'autres enfin, ce serait la Société du Mont-Pèlerin qui tirerait les ficelles dans les coulisses pour imposer le libéralisme. Un syndicat suisse la décrivait ainsi comme (sic) « une secte occulte de la mondialisation ultra-libérale [...] infiltrant la pensée unique auprès d'un maximum de chercheurs, penseurs, universitaires »[5]. Cette affirmation ne résiste pas à l'analyse : la Société du Mont-Pèlerin est une simple société de pensée, un lieu d'échanges et de débats. Le relatif secret de ce qui s'y dit exactement suffit cependant à nourrir les fantasmes les plus fous, malgré la publication de nombreuses contributions d'auteurs devant la Société et des études détaillées. En outre, si l'on imagine un instant la possibilité d'un complot, la très longue durée pendant laquelle les idées de la Société du Mont-Pèlerin ont été marginalisées montre bien l'inefficacité totale de ce supposé complot. Et peut-on sérieusement croire que Karl Popper et Ludwig von Mises ou Jacques Rueff, aux idées si différentes, puissent s'allier dans un complot secret démoniaque ?

La variante plus récente de ce complotisme antilibéral voit dans l'Atlas Economic Research Foundation la maison mère de la machination libérale visant à dominer le monde[6]. Illustration de la qualité toute relative de l'analyse, l'article confond l'IREF, un think tank libéral, et un autre IREF, réseau européen de la franchise.

Analyses du conspirationnisme

Ce genre de complots a été qualifié de « fantasme » par l'économiste Serge Schweitzer[7], tandis que le journaliste Jean Quatremer de Libération rend responsable des associations comme Acrimed de cette idée de complot[8].

Alain Wolfelsperger, professeur à Sciences Po Paris, voit plus généralement dans l'antilibéralisme une vision paranoïde qui procède de la théorie du complot[9]. Wolfelsperger qualifie d'« inusable et typiquement paranoïde » la mise en cause du libéralisme et de la démocratie libérale dans ce qui serait pour certains antilibéraux une « omnimarchandisation » du monde. L'économiste français Pierre Cahuc regrette pour sa part que « le complot libéral et anglo-saxon surdétermine toute prise de position », empêchant toute réflexion[10].

Quant à Naomi Klein, l'essayiste suédois Johan Norberg montre la déformation des faits orchestrée par l'auteur pour faire croire à des « catastrophes fabriquées de toutes pièces et appelées à consolider les pouvoirs et les réformes impopulaires ». Prenant l'exemple chinois, il écrit : « par exemple, Klein allègue que la répression de la Place Tiananmen a été destinée à écraser l'opposition aux réformes pro-marchés, quand en fait elle a ralenti la libéralisation pendant des années ».

Murray Rothbard distingue deux types de théories du complot[11] : les théories superficielles, qui cherchent les bénéficiaires directs des actions incriminées (à qui profite le crime ?), et les théories profondes, fondées sur le soupçon et la paranoïa, qui cherchent d'abord qui tire les ficelles et qui s'alimentent d'elles-mêmes par des analyses fouillées et la découverte incessante de preuves (syndrome du vrai croyant). 

 


 

Le conspirationnisme extrême

Poussée à l'extrême, la thèse du complot libéral rejoint un certain nombre de théories complotistes très en vogue sur Internet, bien qu'elles aient toujours existé auparavant. Ces théories expliquent toutes, à leur façon, que le monde est dominé par une cryptocratie, une petite élite de riches (the Cabal, the powers that be, etc.) :

  • la franc-maçonnerie, après avoir été accusée d'avoir favorisé au XVIIIe siècle les idées libérales et combattu la monarchie, puis promu les idées républicaines et la laïcité au cours des siècles suivants, reste soupçonnée, par son secret, d'alimenter la connivence entre le monde politique et le monde des affaires ;
  • les « Illuminati », organisation contrôlant prétendument les affaires du monde au travers des gouvernements et des grandes multinationales, visant à l'établissement d'un Nouvel ordre mondial ;
  • les diverses thèses liées à l'antisémitisme, théories du complot juif ou du complot sioniste, par exemple les « Protocoles des Sages de Sion », plan de conquête du monde établi par les Juifs et les francs-maçons ;
  • le groupe Bilderberg, élément supposé d'une conspiration mondiale visant à instaurer un gouvernement mondial dirigé par les États-Unis ;
  • la Commission Trilatérale, partisane d'une doctrine mondialiste, auquel certains attribuent l'orchestration de la mondialisation économique ;
  • de la même façon, le CFR (Council on Foreign Relations) serait contrôlé par un groupe de personnes issues de sociétés secrètes d'étudiants des universités Yale et Harvard, il œuvrerait à la formation d'un gouvernement mondial ;
  • impliquant à la fois la finance, la politique et la franc-maçonnerie, la Synarchie serait une élite mondiale agissant dans le secret pour imposer ses vues ;
  • en liaison possible avec ces groupes secrets, il y a plusieurs théories exposant l'influence supposée des Nazis après-guerre, tant d'un point de vue scientifique que financier (par exemple Joseph P. Farrell) ;
  • en ufologie, la principale thèse conspirationniste est celle du Majestic 12, ou MJ-12, groupe secret supposément établi en 1947 par Harry Truman, après l'incident de Roswell ; ce groupe aurait secrètement mené pour son propre bénéfice privé une rétro-ingénierie de la technologie extraterrestre, il garderait ses découvertes secrètes (ou à la disposition uniquement de l'armée US)[12] ; ces découvertes seraient tellement avancées qu'elles ne pourraient être divulguées de crainte d'une rupture civilisationnelle, elles doivent donc rester aux mains d'une élite compartimentée (breakaway civilization) ;
  • à la fois les Jésuites (ou les chevaliers de Malte) et des hominidés non sapiens (de type Homo Capensis, communément surnommés coneheads) sont mis en cause par une whistleblower de la World Bank, Karen Hudes, qui explique que d'énormes stocks d'or seraient délibérément soustraits de la circulation depuis des décennies par une élite cachée au Vatican. La Fed, la BRI, le FMI et d'autres entités internationales fausseraient les marchés et endetteraient délibérément les pays.

Plusieurs de ces théories du complot sont parfois défendues par des personnalités de premier plan, par exemple Paul T. Hellyer, ancien ministre de la Défense canadien, les soutient dans son livre The Money Mafia - A World in Crisis (2014), un mélange détonnant entre Bilderberg, Trilatérale, extraterrestres, etc. Il affirme que la mondialisation est un complot pour éliminer la classe moyenne au profit des multinationales.

On peut également rattacher à une forme de conspirationnisme les thèses modernes sur ce que Peter Dale Scott appelle « supramonde » ou « État profond » : un cercle informel et non hiérarchisé de contacts de haut niveau, souvent personnels, où le pouvoir politique est contrôlé par des gens très riches. En découle la « politique profonde », caractérisée par des événements non expliqués, tels que l'assassinat de Kennedy, le Watergate, les attentats du 11 septembre 2001.

Un autre type de théories du complot, entre économie et science, met en cause certaines sociétés multinationales (voire certains États) qui feraient obstacle par tous les moyens à la diffusion d'inventions révolutionnaires : moteur à eau, énergie libre ou énergie du vide, antigravité, traitements miracles contre le cancer ou le SIDA, etc.

Certaines thèses conspirationnistes ne sont pas nécessairement fausses, mais elles sont improuvables. Elles s'alimentent elles-mêmes sur le marché cognitif par mise en œuvre de divers procédés : méthode hypercritique, renversement de la charge de la preuve, biais de confirmation d'hypothèse, sources non vérifiables, hyper-rationalisation, importance du soupçon. Les différentes théories du complot se confirment entre elles (les unes exploitant ou rejoignant les hypothèses des autres) ou s'opposent entre elles (ainsi une théorie du complot explique que l'homme n'est jamais allé sur la Lune, une autre affirme qu'il y était déjà allé bien avant 1969).

Par ailleurs, même si certaines de ces théories étaient vraies, ce n'est pas du libéralisme qu'elles relèveraient, mais du capitalisme de connivence ou de la corruption.

Qu'est ce qui pousse vraiment à l'adoption de réformes libérales ?

Cette idée d'un complot libéral étant fausse, qu'est ce qui pousse vraiment tant de pays à travers le monde sur la voie de la libéralisation ? Norberg nous fournit la réponse : ces réformes d'inspiration libérale fonctionnent au profit de chacun, à l'opposé des mesures planificatrices qui appauvrissent la situation de tous. Ce qui explique, à rebours du présupposé conspirationniste de Naomi Klein sur la nécessité de complots secrets pour imposer le libéralisme, la popularité de l'économie de marché, qu'elle se manifeste par des sondages[13] ou quand les individus votent avec leurs pieds.

Un fantasme révélateur

Searchtool-80%.png Article connexe : ordre spontané.

Ce fantasme, contemporain ou plus ancien, d'un complot libéral, permet de réaliser la difficulté de certains à saisir la spécificité d'un ordre libéral ou ordre spontané.

De nombreux penseurs ont développé cette notion d'un ordre spontané d'une société fondée sur la liberté, fruit de l'interaction des hommes et non d'un dessein planificateur visible ou invisible (le fameux complot). Parmi ceux-ci, Zhuangzi au IIIe siècle avant J.C., Bernard Mandeville au XVIIIe siècle avec La Fable des abeilles, suivi par les philosophes des Lumières écossaises, David Hume, Adam Ferguson et Adam Smith (avec l'image souvent caricaturée de la main invisible) puis Frédéric Bastiat avec ses Harmonies économiques au début du XIXe siècle, c'est avec Friedrich Hayek qu'il trouve son exposé le plus complet.

Tous insistent sur cet ordre qui naît spontanément, sans dessein mais de la libre interaction entre les individus. Vouloir plaquer dessus un complot est donc une absurdité complète. Absurdité qui a cependant l'avantage pour ses tenants de permettre la désignation d'un bouc émissaire plus facile à combattre. 


Complot antilibéral

De même que les antilibéraux affirment l'existence d'un complot libéral, les libertariens pourraient affirmer l'existence d'un complot antilibéral, qui tente de répandre la fiction selon laquelle l'action politique serait utile et indispensable. Ce complot antilibéral repose sur :

  • les médias subventionnés, qui évoquent constamment les réalisations, voire les succès politiques des uns et des autres, droite comme gauche, et attire l'attention sur la politique politicienne plutôt que sur l'échec permanent de l'action politique coercitive ;
  • le corporatisme syndical qui prétend promouvoir les acquis sociaux existants ou futurs ;
  • le capitalisme de connivence, qui prétend que l'intérêt du pays passe par les grandes entreprises et grandes banques, qui à ce titre doivent bénéficier de privilèges, du protectionnisme ou d'un planisme étatique.

 

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes

 https://www.wikiberal.org/wiki/Complot_lib%C3%A9ral

 


Le fantasme du complot libéral


Les pourfendeurs de la pensée unique ne se rendent-ils pas compte qu'ils sont précisément les agents et les promoteurs de ladite pensée unique ? Qu'ils soient chroniqueurs, humoristes, journalistes, politologues, experts officiels, ils sont partout, sur tous les plateaux de télévision, sur les ondes radios et distillent en permanence la pensée convenue et conformiste qui consiste à réciter tous les couplets de l'antilibéralisme. Se croyant originaux et impertinents, ils se conforment en fait tous au même moule. Ils croient dépasser les bornes et jouent à merveille le rôle de gardien de la pensée conforme. Car le conformiste est antilibéral.

Dans le milieu académique, c'est encore plus flagrant. Il existe notamment un débat récurrent consistant à dénoncer la formalisation outrancière de la science économique en y voyant le signe de l'hégémonie de la "pensée ultralibérale". C'est un des traits singuliers de la pensée conformiste que de voir un " complot libéral " partout, notamment camouflé dans les équations des modèles macroéconomiques.

Les mathématiques seraient le cheval de Troie du grand satan libéral. Pourtant, le besoin de mesure, de formalisation et d'abstraction de la science économique est en grande partie le résultat de la volonté de planification et d'expérimentation de politiques économiques et de réglementations.
Pour prévoir et évaluer les rentrées fiscales liées à l'adoption d'un nouvel impôt, encore faut-il disposer d'un modèle macroéconomique fondé sur des hypothèses très précises. Ceux qui modélisent ont toujours la prétention, pour ne pas dire la vanité, de contrôler les phénomènes économiques et sociaux. Et ils iront jusqu'à s'en prendre aux individus réels si ces derniers ne se comportent pas comme leurs équations l'auraient prévu.
Voyez comment le pouvoir politique s'en prend aux restaurateurs qui n'ont pas joué le jeu de la répercussion de la baisse de la TVA dans le prix des menus parce que les modèles avaient sans doute prévu un tel effet.

Quand un acteur de l'économie ne se comporte pas comme les équations l'avaient prévu, ne faut-il pas revoir les équations plutôt que de contraindre les acteurs ? Un chercheur ne construit pas un modèle en fonction des résultats qu'il désire ; il se doit de formaliser une réalité qui lui est extérieure et qui échappe à sa volonté.

Tout le programme de recherche actuel de la "nouvelle micro-économie" est d'établir qu'il n'est pas optimal de laisser des individus libres de prendre des décisions en fonction de leurs intérêts privés. Et toute la formalisation est orientée en ce sens. Un chercheur qui tenterait de prendre une direction opposée ne trouverait plus de financement ni de laboratoire d'accueil. Pourtant, nous sommes à la limite du scientisme car l'intention est contenue dans les hypothèses : exit la main invisible. D'ailleurs, pour le prix Nobel Joseph Stiglitz, si elle est invisible cette fameuse main, c'est probablement qu'elle n'existe pas ! Si les physiciens raisonnaient ainsi, alors les ondes ou les trous noirs n'existeraient pas. Les manuels modernes d'économie présentent " les défaillances du marché " comme des postulats que l'on ne saurait remettre en question, et qui rendent l'action publique autant indispensable que providentielle. Car c'est bien connu que l'action publique n'est frappée d'aucune de ces défaillances inhérentes à l'action privée… Et l'économiste qui prendrait le risque de prétendre le contraire ne peut plus prétendre faire carrière.

La "nouvelle théorie du commerce international s'inscrit dans cet élan similaire pour démontrer que l'on ne saurait faire confiance au libre-échange pour obtenir des échanges internationaux harmonieux. Il n'aura en effet échappé à personne que les négociations collectives organisées sous l'égide de l'O.M.C., qui voient s'affronter les corporatismes nationaux au risque de dégénérer en guerre économique larvée, constituent un modèle d'harmonie internationale.
Rappelons que l'OMC est issue d'une transformation du G.A.T.T. Mais les missions du GATT étaient claires : il s'agissait d'abaisser les tarifs douaniers - ce qui a été accompli essentiellement dans l'industrie - en vue de fluidifier le commerce international. L'OMC prétend " réguler " le commerce entre les nations en imposant des normes qualitatives (environnementales, sociales, sanitaires) qui font ressurgir les tentations protectionnistes. Mais la définition de pareilles normes est bien plus problématique et leur généralisation est perçue par les pays moins avancés comme un protectionnisme déguisé mis en œuvre par les pays développés.

Pareillement, la "nouvelle économie du travail" montre que le chômage n'est pas le résultat d'entrave au libre fonctionnement du marché. Les théoriciens ont alors inventé le concept de "chômage d'équilibre" selon lequel le chômage résulte du jeu des décisions d'agents rationnels. Il en découle qu'il n'est pas " optimal " pour la collectivité de laisser des individus rationnels s'entendre autour d'un contrat de travail librement négocié en vertu de ces imperfections concurrentielles qui aboutissent à générer du chômage structurel. Là aussi, les négociations collectives encadrées par les partenaires sociaux - qui n'ont qu'un seul leitmotiv : la grève générale - constituent sans doute un modèle qui nous permet d'éviter ce chômage imputable aux forces du marché et il n'aura échappé à personne que le " dialogue social " à la française est un modèle d'harmonie collective.

Enfin, la "nouvelle théorie de la croissance" repose sur des modèles dynamiques dits de " croissance endogène " qui font de l'Etat un "planificateur bienveillant" indispensable à la régulation d'ensemble. Ces quelques exemples montrent que, loin d'assister à une hégémonie de la pensée libérale dans les milieux académiques, c'est à un retour en force des conceptions interventionnistes - relookées sous le vernis de fondements microéconomiques savants et de bons sentiments - que nous assistons depuis plus de 25 ans. Et les derniers prix Nobel d'économie (Stiglitz, Krugman, Williamson et Ostrom) confirment cette tendance lourde. Dans ce contexte, il est pour le moins cocasse de parler de libéralisme triomphant. Le libéralisme recule - et ses ennemis s'en réjouissent - sans doute parce que les hommes ne sont plus à la hauteur des valeurs exigeantes qu'il implique. Les " idiots utiles " nous racontent que le capitalisme n'obéit à aucune valeur ni morale. En fait, l'économie ne fonctionne plus quand les hommes oublient les valeurs hautement morales qu'une économie de liberté et de responsabilité implique.

Jean-Louis Caccomo, Perpignan, le 28 octobre 2009

http://libertariens.chez.com/fantasme.htm

 

Radio libre Rothbard ( https://cdn.mises.org/20_2_2.pdf )

Dans presque tous les débats concernant la FCC en particulier, ou la politique américaine du spectre en général, quelqu'un affirme que le spectre radioélectrique est une ressource unique appartenant au public. Cette affirmation est présentée comme une évidence, un point de départ plutôt que la conséquence historique de groupes d'intérêts particuliers feignant de méconnaître les lois de l'économie.  

On a causé plus de tort au public au nom de « l'intérêt général » que les intérêts privés n'auraient jamais pu en causer dans un marché libre. Pourtant, le public a tendance à réclamer davantage d'intervention, et non moins. Le cas de la radio en est un exemple typique. Je me propose d'examiner, dans une perspective rothbardienne, l'histoire, l'économie et l'avenir potentiel des technologies sans fil américaines.

B.K. Marcus

https://mises.org/journal-libertarian-studies/radio-free-rothbard?d7_alias_migrate=1 

 

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