octobre 12, 2014

Libéralisme retour aux sources par M. Laine, et une controverse d'un blogueur.

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

Parce que le libéralisme a mauvaise presse, j’aime parfois profiter de cette libre tribune pour revenir aux fondamentaux.
 
 
Non par (seul) amour de la théorie, j’ai assez observé le monde politico-médiatique pour comprendre qu’une belle démonstration vaut hélas moins qu’un bon sondage. Mais parce qu’il faut, après avoir publié ici (et je le referai) ces fameuses enquêtes d’opinion révélant un goût toujours plus prononcé des Français pour la liberté, rassurer sur le fond ceux qui s’inquiéteraient des caricatures que l’on fait de cette pensée.
 

Dans son Histoire intellectuelle des droites (Perrin – Tempus, 2013), François Huguenin plaide ainsi pour une droite débarrassée de la prétendue tentation matérialiste, individualiste, moderniste, économique, financière et relativiste (rien que ça !) du libéralisme. Mais autant il connaît bien les conservateurs, dont il fait à l’évidence partie, autant il ignore beaucoup du libéralisme. Il commet ainsi de nombreuses erreurs : non, les Orléanistes sous la monarchie de Juillet n’étaient pas tous, loin s’en faut, des libéraux ; les libéraux étaient à gauche sous la Révolution française et jusqu’au milieu du XIXe siècle, et vont insensiblement passer au centre gauche puis au centre droit à la fin du XIXe ; Guizot, que l’auteur présente comme un libéral, ne l’était pas : c’était un conservateur. Si Tocqueville et Constant sont bien cités, rien sur la famille Say, sur Bastiat, Molinari ou Guyot. Rien non plus sur Hayek ou Mises.
 
 
 
Daniel Tourre présente le libéralisme trop méconnu en France à travers son excellent livre "Pulp libéralisme, la tradition libérale pour les débutants" (Tulys).

Article :
http://www.contrepoints.org/2012/07/0...

Pulp libéralisme :
http://www.amazon.fr/lib%C3%A9ralisme...
 

Cette vision volontairement parcellaire et caricaturale du libéralisme (je passe sur les tartes à la crème « violences sociales du capitalisme triomphant » et autres « absolutisation de l’individu ») crée un biais trop important et affaiblit d’autant la démonstration. Mais cette erreur, beaucoup la font. Voilà pourquoi il faut revenir, parfois, aux sources de cette pensée, à ce qu’elle est vraiment : un corps de valeurs fondamentales, clé de voûte d’une société valorisant la liberté, la responsabilité, la propriété et la générosité spontanée. En réalité, le libéralisme, ce sont les « vrais » droits de l’homme.

L’émergence de cette pensée se confond d’ailleurs avec la promotion de ces droits. Quand Locke défend le couple liberté-propriété dans son Essai sur le gouvernement civil, il l’a pensé dans les années 1680, mais il l’a publié en 1690, après la Glorieuse révolution anglaise. Son idée de property se retrouvera plus tard dans la Déclaration de l’indépendance américaine de 1776, sous la plume de Jefferson, et deviendra un lieu commun dans toutes les œuvres libérales, lesquelles, pour la plupart, oublieront son fondement religieux et la laïciseront. Quant à la déclaration de 1789, la nôtre, celle qui nous fait – j’espère – encore vibrer, elle est baignée de ce libéralisme tant bafoué. De quoi nous réconcilier avec lui, non ?

Par Mathieu Laine
dirige la société de conseil Altermind. Il a publié le « Dictionnaire du libéralisme » (Larousse) et, avec Patrice Huerre, « La France adolescente » (Lattès)

Source: Reconquérir les droits de l’homme
Il faut rassurer sur le fond ceux qui s’inquiéteraient des caricatures que l’on fait de la pensée libérale.

 

Mathieu Laine

De Wikiberal:

Mathieu Laine (né le 9 avril 1975 à Lille) est un essayiste français, engagé dans le mouvement libéral français et dans le débat d'idées avec des ouvrages comme La Grande nurserie[1] et Post politique, lauréat du prix Edgar Faure du meilleur essai politique 2009

Libéralisme

 
Le libéralisme est un ensemble de courants de philosophie politique visant à faire reconnaître la primauté des principes de liberté et de responsabilité individuelle sur l'autorité du souverain (que ce souverain soit un monarque ou le peuple).

Le vocable de libéralisme fait son apparition au début du XIXe siècle (on trouve le mot dans le Journal de Maine de Biran en 1818, et le terme de liberalism se trouve dans le New English Dictionary dès 1819). Les racines du libéralisme sont plus anciennes. L'opposition à la dictature de l'absolutisme du souverain est développée au fil des siècles notamment par la montée du scepticisme face au droit divin dans l’Europe des Lumières (XVIIIe siècle), mais aussi auparavant par la scolastique de l'École de Salamanque (XVIe siècle) faisant obligation morale au souverain de respecter les droits fondamentaux de chaque être humain au motif de sa nature de créature de Dieu, ou plus anciennement par les chartes médiévales (telles la Magna Carta) introduisant des droits fondamentaux dont le respect est exigé du souverain, ou encore par certains pans de la philosophie thomiste. La date des débuts formels du libéralisme ou de ses composantes politiques, économiques ou religieuses diffère selon les auteurs. De nombreux auteurs font débuter le libéralisme avec la Lettre sur la tolérance de John Locke (1689) qui complète les racines préexistantes.
 
Liens culturels:
 

Les Droits de l'Homme de 1789 et ceux de 1948 de Gauche Libérale


 
Le libéralisme pour  les débutants par daniel Tourre

 
Ici une controverse:
Les "droits" de l'homme ne sont pas "libéraux"


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