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mars 25, 2015

Artus : au secours, les keynésiens ont pris le pouvoir en zone euro

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.




Taux d'intérêt très bas, investissements publics, relâchement des contraintes budgétaires, la zone euro a choisi de relancer par la demande. Une erreur ? 

La nouvelle Commission européenne, les nouveaux gouvernements en France, en Italie, la BCE de M. Draghi ont décidé de mettre en place une puissante expérimentation keynésienne dans la zone euro. Elle consiste en l'utilisation d'une politique monétaire très expansionniste d'où les taux d'intérêt très faibles, nuls ou même négatifs, et la dépréciation très forte de l'euro par rapport au dollar ; en l'arrêt de la réduction des déficits publics (France, Italie), avec le report dans le temps de la date limite pour avoir ramené le déficit budgétaire à 3 % du Produit intérieur brut ; en une hausse potentiellement forte des investissements publics financés en partie par de l'argent public. Ces mesures de stimulation de la demande s'ajoutent au soutien très important de la demande déjà apporté par la baisse du prix du pétrole. La philosophie des nouvelles autorités et des nouveaux gouvernements européens est donc clairement keynésienne : ils pensent que l'insuffisance de la demande était auparavant la cause de l'absence de croissance de la zone euro. Cette nouvelle politique est d'ailleurs acclamée par l'ensemble des économistes et des partis politiques de gauche. Ce choix du passage à une politique fortement keynésienne fait cependant apparaître un certain nombre de dangers sérieux qui ne semblent pas avoir été pris en compte par les tenants de cette politique. 

Un problème d'offre
D'abord le risque que le problème majeur de l'économie de la zone euro ne soit pas un problème de demande, mais un problème d'offre. La France et l'Italie souffrent de coûts salariaux trop élevés, d'une protection excessive de l'emploi, de réglementations multiples, d'un système éducatif et de formation professionnelle de mauvaise qualité, d'une pression fiscale très élevée sur les entreprises. Il est intéressant de voir que parmi les quatre plus grands pays de la zone euro, l'Espagne est le seul où l'investissement des entreprises progresse, et est le seul aussi qui a fait l'effort de réduire ses coûts salariaux unitaires et de flexibiliser son marché du travail. 

Vers une nouvelle crise financière
Le second risque est lié aux distorsions majeures apportées sur les marchés financiers par la politique monétaire très expansionniste (quantitative easing) de la Banque centrale européenne. Les taux d'intérêt sont écrasés par les achats d'obligations par la BCE (les taux d'intérêt sont négatifs en Allemagne jusqu'au taux d'intérêt à 8 ans), les primes de risque ont disparu avec le report des investisseurs des dettes publiques vers les dettes risquées. Pendant des années, les investisseurs (assureurs par exemple) de la zone euro vont acheter des dettes publiques à taux d'intérêt nul ou négatif et des actifs financiers risqués sans recevoir les primes de risque qui, normalement, les accompagnent. Ceci fait peser le risque d'une crise financière lorsque les taux d'intérêt monteront dans le futur et quand la réalité du risque liée aux actifs financiers se révélera : il s'agira d'une crise similaire à la crise des subprimes aux États-Unis, lorsque la réalité d'un risque qui n'a pas été rémunéré apparaît. 

Le poids de la dette
Le troisième risque est lié au report dans le temps de l'ajustement budgétaire ; les taux d'endettement publics vont continuer à augmenter de plus de 2 points par an en France, en Italie, en Espagne. Le danger est double. D'une part, il faudra dans le futur réduire les déficits publics et stabiliser les dettes publiques dans un environnement moins favorable ; si le prix du pétrole remonte à partir de 2016, ce qui est le scénario le plus probable, la croissance sera affaiblie, la remontée de l'inflation tirera vers le bas les taux d'intérêt, tout ce qu'il faut pour rendre pénible un ajustement budgétaire. D'autre part, il y a un danger de "neutralité ricardienne" : que les ménages et les entreprises, voyant que l'ajustement budgétaire est repoussé dans le temps, craignent une perte de revenus dans le futur (hausse des impôts, baisse des transferts publics) et renoncent à consommer ou à investir aujourd'hui. 

Une stratégie peu coopérative
Le quatrième risque enfin est celui de tensions internationales. Comment expliquer aux partenaires de la zone euro (États-Unis, Royaume-Uni, pays émergents) que, alors que la zone euro a un très important excédent extérieur (4 % du PIB), elle passe à une stratégie de dévaluation massive de l'euro ? Le fonctionnement efficace du système monétaire international implique normalement que les pays qui ont des excédents extérieurs doivent apprécier leur taux de change. La stratégie de la zone euro est très non-coopérative d'un point de vue international. La stratégie keynésienne de relance de la demande paraît parfois être une stratégie rassurante. Elle ne l'est pas, avec les risques d'inefficacité (si le problème est un problème d'offre), de dérèglement des marchés financiers et de crise financière, de report à une période moins favorable de l'ajustement budgétaire, de tension internationale.

Artus : au secours, les keynésiens ont pris le pouvoir en zone euro
Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 24 mars 2015
Auteur : Patrick Artus

mars 21, 2015

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Des résultats qui dérangent:











Les quatre graphes qui illustrent l'échec économique de François Hollande

Alors que la croissance tarde à repartir, la France doit désormais faire face à un grave dérapage de son déficit public.


Source:  France info

La petite phrase avait effaré la plupart des observateurs de la vie économique française. A l'occasion du deuxième anniversaire de son arrivée à l'Elysée, le 4 mai 2014, François Hollande avait affiché une confiance déconcertante, claironnant dans la presse : "Le retournement économique arrive." Quatre mois plus tard, les signaux restent désespérément au rouge, et les derniers indicateurs ne sont pas rassurants, comme en témoignent les annonces du ministre des Finances, Michel Sapin, lors d'une conférence de presse à Bercy, mercredi 10 septembre. Francetv info en profite pour faire le point sur les quatre chiffres qui illustrent le mieux l'échec du chef de l'Etat.

La croissance ne repart pas

Loin de l'optimisme régulièrement affiché par François Hollande, la croissance française est au point mort depuis deux ans. D'un trimestre à l'autre, jamais le PIB n'a progressé de plus de 0,6%. Il alterne surtout entre stagnation, léger recul, et faible hausse.

Durant les six premiers mois de 2014, la croissance française a ainsi été nulle (0%), selon la dernière note de l'Insee, publiée le 14 août. Conséquence : alors qu'il tablait sur une hausse du PIB de 1% en 2014, et de 1,7% en 2015, le gouvernement s'attend désormais à une faible progression de 0,4% en 2014, et autour de 1% en 2015. Loin, très loin des promesses émises par François Hollande lorsqu'il n'était encore que candidat à l'Elysée.

Le chômage s'aggrave

Parallèlement, l'un des marqueurs économiques les plus scrutés – celui de l'emploi – se révèle désastreux. En vingt-six mois, le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A a augmenté à vingt-quatre reprises ! Résultat : la France compte aujourd'hui 500 000 demandeurs d'emploi de plus qu'en mai 2012, soit, en moyenne, 19 320 chômeurs de plus tous les mois.

Et la tendance ne semble pas sur le point de s'inverser. Pour 2014, l'Insee s'attend à une hausse globale du taux de chômage, en raison d'une activité économique qui continue de tourner au ralenti. Quant au Fonds monétaire international (FMI), il a pour sa part prévenu qu'il n'attendait pas de décrue "notable" du chômage en France avant 2016. 

Le déficit public dérape

Conséquence directe d'une croissance atone et d'un fort ralentissement de l'inflation, l'objectif de résorber le déficit public – conformément aux engagements européens – est sans cesse repoussé. Alors que François Hollande avait promis de le ramener sous la barre des 3% dès 2013, le gouvernement espère désormais que ce sera le cas… en 2017 !

Et pour respecter ce nouvel objectif, l'Etat n'aura pas trente-six solutions : soit il devra augmenter les recettes (et donc les impôts), soit il devra davantage tailler dans ses dépenses. Pour le moment, le gouvernement assure qu'il ne touchera pas au premier des deux leviers. En attendant, Bruxelles dit attendre "des mesures crédibles" de la part de Paris.

La dette s'envole

Difficile, dans un tel contexte, de réduire la dette publique française. Celle-ci devrait bientôt dépasser le cap symbolique des 2 000 milliards d'euros ! La raison est simple : ne pouvant pas compter sur l'activité économique du pays, l'Etat et les collectivités locales doivent emprunter pour combler, tant bien que mal, leur déficit.

Exprimée autrement, la dette française atteint désormais 93,6% du PIB. Ainsi, la quasi-totalité des richesses créées en France ne servent qu'à rembourser ce que l'on emprunte...

Par


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D'autres graphes:


















Malgré le public, voici une bonne nouvelle de nos français


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