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septembre 15, 2025

Les annonces de Sébastien Lecornu au 30 septembre 2025

Dernières nouvelles ! 

Budget 2026 : une hausse de la « flat tax » revient dans le débat 
 
Selon nos informations, l'exécutif réfléchit à relever le taux du « prélèvement forfaitaire unique » sur les revenus du capital. La mesure pourrait rapporter plus de 1 milliard d'euros, mais constituerait un désaveu pour Emmanuel Macron.
 

 
C'est l'un des emblèmes de la politique de l'offre, mise en place par Emmanuel Macron dès son arrivée au pouvoir en 2017 pour favoriser l'investissement et la croissance économique : la « flat tax » (ou prélèvement forfaitaire unique, PFU) sur les revenus du capital (dividendes, placements, plus-values mobilières…) est depuis bientôt huit ans fixée au taux unique de 30 %.
 
Sa hausse est actuellement sur la table, ont appris «Les Echos», confirmant une information de «Politico». Matignon refuse de confirmer et précise que « rien n'est arbitré ». Mais selon nos informations, l'exécutif a même sondé des interlocuteurs du monde économique sur un éventuel passage à 36 %.
 
 
Impôts : Sébastien Lecornu écarte la taxe Zucman et le retour de l'ISF
 
Le Premier ministre a douché les espoirs de la gauche, qui réclame un renforcement substantiel de la taxation des plus fortunés.
 
Ni ISF ni taxe Zucman. Dans une interview accordée au « Parisien » ce vendredi, le Premier ministre Sébastien Lecornu a douché les espoirs de la gauche, qui réclame un renforcement substantiel de la taxation des plus fortunés.
 
« Il y a une demande politique et sociétale de plus de justice fiscale, notamment pour redresser nos finances publiques. On ne peut pas balayer ce débat d'un revers de la main », a reconnu le Premier ministre. Cependant, « est-ce que la taxe Zucman est la bonne réponse ? La seule réponse ? Personnellement, je ne le crois pas », juge-t-il.
 
« Deux défauts majeurs »
A ses yeux, la proposition faite par l'économiste d'un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros présente plusieurs défauts majeurs. D'abord, l'inclusion du patrimoine professionnel comprenant l'outil de travail (usines, machines, brevets, etc.), qui risquerait d'avoir des impacts en termes « d'emploi, d'investissement et de compétitivité ».
 
Ensuite, « nous avons besoin de capitaux français pour défendre notre souveraineté économique vis-à-vis de certaines prédations étrangères », considère-t-il. Enfin, le rendement risque d'être décevant, « à moins de 5 milliards d'euros et non 15 ou 25 milliards comme parfois avancé », calcule le Premier ministre, reprenant les chiffres évoqués par le président du Conseil d'analyse économique, Xavier Jaravel.
 
Il n'y aura donc pas de taxe Zucman dans le projet de loi de finances. Contrairement aux rumeurs qui circulaient ces derniers jours, il n'y aura pas non plus de retour de l'impôt sur la fortune (ISF). « Le gouvernement ne l'envisage pas », a balayé Sébastien Lecornu.
 
Avec ce double refus, le Premier ministre prend le risque de braquer les députés socialistes, avec qui il tentait ces derniers jours de trouver un terrain d'entente pour ne pas être censuré. « Après 17 jours de silence, force est de constater que le Premier ministre n'a pas entendu les revendications des Français portées par l'intersyndicale et le PS », réagit la députée PS, Estelle Mercier.
 
Sébastien Lecornu laisse néanmoins entendre qu'un geste pourrait être fait pour répondre aux revendications de justice fiscale. « Est-ce qu'en revanche la répartition de la charge au sein des impôts actuels doit évoluer ? De toute évidence, oui. Il faut être sourd pour ne pas entendre que les Français nous demandent plus de justice fiscale. Le débat doit avoir lieu, et là encore c'est au Parlement à la fin de le trancher. Je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d'autres diminueront. »
 
Sébastien Lecornu se refuse toutefois à alourdir la fiscalité d'une manière générale et rappelle que la France affiche « les taux de prélèvements obligatoires les plus importants de l'OCDE ». L'effort budgétaire, pour atteindre la cible de déficit légèrement relevée à 4,7 % du PIB l'an prochain (contre 4,6 % visés par le gouvernement Bayrou), passera donc avant tout par la réduction des dépenses, affichée en priorité.
 
L'Etat devra ainsi diminuer de 6 milliards d'euros son « train de vie », a-t-il indiqué, tandis que les collectivités locales et la Sécurité sociale seront aussi appelées à mieux maîtriser leurs dépenses.
 
Sébastien Dumoulin et Stéphane Loignon

 

Deux semaines après sa nomination, Sébastien Lecornu a répondu aux questions des journalistes du Parisien. Le nouveau Premier ministre a esquissé sa feuille de route tout en donnant sa position sur les différents sujets d’actualité.

 


 

C’est une prise de parole qui se faisait attendre. Sébastien Lecornu a mis fin à une période de diète médiatique dans les colonnes du Parisien, ce vendredi 26 septembre. Dans cette interview fleuve, le Premier ministre a fait savoir que la formation du gouvernement interviendrait avant le début des travaux parlementaires, soit au début du mois d'octobre. L’ancien ministre de la Défense a aussi plaidé pour une nouvelle implication des ministres. «Les ministres devront savoir négocier et revenir au travail parlementaire d’autrefois, c’est-à-dire le dialogue et aller chercher des compromis en séance jusqu'à tard dans la nuit. Et je montrerai l’exemple», a-t-il déclaré. 

Un budget qui devrait atteindre 4.7 % de déficit public

Sébastien Lecornu a également détaillé ses propositions pour le budget. «Je présenterai un projet robuste aux alentours de 4,7 % (de déficit)», au lieu de 4,6 % comme le prévoyait son prédécesseur François Bayrou. «J'ai décidé de ne pas imposer aux Français de renoncer à deux jours fériés sans être rémunérés. C’est pleinement compatible avec l’objectif de 3 % en 2029 qui reste inchangé», a ajouté le ministre de l'Intérieur.

Le Premier ministre envisage dans ce projet de budget de réduire de six milliards d’euros le train de vie de l’État «qui doit donner l’exemple». «Il y a des attentes sociales fortes dans notre pays, il est donc hors de question de préparer un budget d’austérité et de régression sociale», a rapporté Sébastien Lecornu. Ce dernier a également affirmé être moins alarmiste que son prédécesseur. «Le FMI n’était pas aux portes de Bercy», a assuré le nouveau Premier ministre. 

Pas de suspension de la réforme des retraites

Revendication principale des syndicats, la suspension de la réforme des retraites n’a pas été retenue. «Ça ne réglerait aucun des problèmes» que sont pour lui la situation des femmes et la pénibilité au travail. Le nouveau Premier ministre considère cependant que la réforme Borne n’est pas «achevée» mais estime que «personne ne veut d’un nouveau conclave sur les retraites». Sur l’éventualité d’une réforme de l’assurance-chômage, Sébastien Lecornu a simplement dit souhaiter s’y «atteler en priorité avec les partenaires sociaux». 

Longuement commentée dans les médias ces dernières semaines, et demandée par une partie de la gauche, Sébastien Lecornu a précisé qu’il ne croyait pas que la taxe Zucman sur les hauts patrimoines soit «la bonne réponse», car il ne «veut pas» augmenter les impôts «globalement». Il a ensuite écarté la possibilité d’un retour de l’ISF. La question de la justice fiscale serait quand même intégrée au budget, selon le Premier ministre. «Je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront», a lancé Sébastien Lecornu. 

Sur la participation du Parti socialiste au gouvernement, il a été plus précis. «Je ne veux pas de débauchage de personnalité issue d’une formation politique qui ne soutiendrait pas le gouvernement», a assuré le nouveau locataire de Matignon. Toutefois, Sébastien Lecornu a appelé au dialogue. «Je tends la main à tous les parlementaires, et en particulier à ceux du Parti socialiste, parti qui a donné deux présidents à la France. C’est un moment de responsabilité entre partis de gouvernement car personne n’aura raison seul», a conclu le nouveau Premier ministre.  

https://www.cnews.fr/france/2025-09-26/reforme-des-retraites-taxe-zucman-nouveau-gouvernement-sebastien-lecornu-detaille

 ALERTE BUDGET | Sébastien Lecornu détaille ses choix : -6 Md€ dépenses de l’État +6 Md€ retraites +5 Md€ santé Objectifs de Déficit : 4,7 % en 2025, retour à 3 % en 2029 Fiscalité : pas de taxe Zucman (<5 Md€), pas d’ISF, mais promesse de « justice fiscale » Retraites Borne maintenues mais à compléter (pénibilité, femmes) AME : pas de suppression, réforme contre fraude Plan antifraude fiscal & social Pas de moratoire sur les renouvelables Et il tente compromis avec le PS pour éviter le 49.3 (Le Parisien)



"Ni instabilité, ni immobilisme. Refuser l’instabilité demande une rupture de méthode, en réinventant notre façon de travailler avec le Parlement, mais aussi au sein du Parlement. Refuser l’immobilisme, parce qu’il nous reste 20 mois pour agir sur ce qui peut être fait par la négociation et de bons compromis. Le reste sera tranché dans les urnes en 2027.


 

 C’est la première fois sous la Veme République que les parlementaires ont autant de pouvoir. Avec 210 députés, le socle commun est toujours la première plateforme politique à l’Assemblée nationale, et dispose de la majorité absolue au Sénat. C’est une majorité à l’Assemblée très relative, qui ne suffit pas à gouverner comme avant. Je veux une discussion parlementaire moderne, franche et de haut niveau avec les oppositions, notamment la gauche républicaine.

On ne peut pas demander aux Français des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas. Beaucoup de choses ont déjà été réglées, notamment concernant les anciens Présidents de la République. Nous allons supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés à certains anciens membres du Gouvernement.

L’État doit être exemplaire sur sa gestion de l’argent du contribuable. Une mission débutera prochainement pour faire le ménage dans les comités, délégations et offices étatiques. Elle sera placée sous mon autorité directe pour une application rapide des décisions prises. Et confiée à des hauts fonctionnaires de sensibilités politiques différentes, en retraite et donc libres de toute attache, fins connaisseurs des rouages de l’État. 

Nos concitoyens disent une chose simple : le travail doit payer. Je retire donc du précédent projet de budget la suppression de deux jours fériés. Pour réduire notre déficit, nous trouverons d’autres sources de financement, en protégeant toujours en priorité les fruits du travail des Français. 

La rupture concerne autant la méthode que le fond. Nous présenterons au Parlement un grand acte de décentralisation, de clarification et de liberté locale, après une large concertation : le service public n’est pas qu’une affaire d’élus. Pour réduire la dilution des responsabilités et le millefeuille administratif payé par le contribuable, sans jamais tomber dans la critique facile de nos fonctionnaires. Chaque administration doit être sous l’autorité directe d’un ministre, d’un préfet ou d’un élu local. Quand on sait qui commande, on sait à qui demander des comptes. 

L’accès aux soins est encore trop souvent une source d’angoisse. Depuis 2017, nous avons commencé à inverser la tendance, notamment sur la formation et le recrutement de médecins, mais nous devons faire plus. L’État sera au rendez-vous, en faisant confiance aux acteurs locaux et en accompagnant leurs démarches créatives, comme ici à Mâcon, en Saône-et-Loire. Notre objectif est simple : d’ici 2027, un réseau de 5000 sites France Santé, pour une offre de soins accessible à tous les Français en 30 minutes dans chaque bassin de vie. Nous allons y arriver. 

Je veux dire sincèrement à nos compatriotes que je mesure leurs attentes et que je connais les difficultés. Nous sommes au travail, avec humilité, et nous allons tout faire pour y arriver. 

https://x.com/SebLecornu 

 


 

Sébastien Lecornu annonce la suppression des avantages «à vie» des anciens ministres au 1er janvier 2026

C’est fait : les avantages « à vie » des anciens membres du Gouvernement seront supprimés dès le 1er janvier 2026. S’il est normal que la République protège les personnes faisant l’objet de menaces, il n’est en revanche pas concevable qu’ils puissent bénéficier d’avantages à vie en raison d’un statut temporaire. La protection policière ne sera accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l’intérieur que pour une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque. Tous les autres moyens mis à disposition des anciens Premiers ministres à vie le seront dorénavant pour une durée limitée.


«On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas», avait indiqué ce week-end le nouveau premier ministre dans une interview à la presse régionale.

Sébastien Lecornu n’a pas tardé à passer de la parole aux actes. Deux jours après s’être engagé à supprimer les avantages «à vie» dont bénéficient les anciens ministres, le nouveau premier ministre vient de concrétiser sa promesse. «C’est fait», a confirmé ce lundi soir le Normand sur le réseau social X, annonçant que ce changement sera effectif dès le 1er janvier 2026. «S’il est normal que la République protège les personnes faisant l’objet de menaces, il n’est en revanche pas concevable qu’ils puissent bénéficier d’avantages à vie en raison d’un statut temporaire», fait valoir le successeur de François Bayrou à Matignon moins d’une semaine après sa nomination, confirmant une information du Parisien .

Seule exception, une «protection policière» accordée aux anciens premiers ministres et ministres de l’intérieur pour «une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque», prend soin de détailler Sébastien Lecornu. Lequel enfonce le clou : «Tous les autres moyens mis à disposition des anciens premiers ministres à vie» (moyens matériels, chauffeur, véhicule...) «le seront dorénavant pour une durée limitée», prévient l’élu de l’Eure.

Dans un entretien accordé ce week-end à la presse quotidienne régionale, le premier ministre, en quête d’économies budgétaires, avait préparé les esprits à un tel aggiornamento.  

«On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas. La réforme, ce n’est pas toujours “pour les autres”, cela crée la suspicion», 

 avait-il jugé. Comme pour tenter de faire redescendre la température sociale à quelques jours de la journée de mobilisation syndicale, prévue le 18 septembre.

D’après Le Parisien, le gouvernement prévoit de revoir le décret du 20 septembre 2019, qui encadre les privilèges accordés aux anciens premiers ministres. Jusqu’à présent, ces derniers pouvaient se voir octroyer «sur leur demande, un véhicule de fonction et un conducteur automobile», à la charge de l’État. Mais aussi bénéficier d’un «agent pour leur secrétariat particulier» pendant dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 67 ans. À noter que ces avantages ne s’appliquent pas aux anciens hôtes de Matignon lorsque ceux-ci disposent déjà de privilèges via un mandat parlementaire ou local, ou leur fonction publique.

 

Sébastien Lecornu en opération séduction avec les partenaires sociaux

En recevant une par une les organisations syndicales et patronales, le premier ministre tente de retisser un lien abîmé par ses prédécesseurs.

À peine nommé, Sébastien Lecornu ne ménage pas son agenda. Dans son marathon de rendez-vous et de consultations, le nouveau premier ministre laisse une large place aux partenaires sociaux. Une manière d’éviter l’écueil auquel son prédécesseur s’est heurté. Après la chute de François Bayrou, l’ancien ministre des Armées le répète à l’envi : il veut être en « rupture » tant sur le fond que sur la forme.

Le défilé des partenaires sociaux a donc commencé vendredi dernier avec la venue de Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT. Après deux heures de discussion, la syndicaliste a jugé le nouveau chef du gouvernement « à l’écoute ». Elle n’a toutefois pas manqué de réaffirmer sa motivation « à réussir la mobilisation du 18 septembre ». Reçue ce lundi matin, son homologue cégétiste Sophie Binet s’est montrée plus virulente. La secrétaire générale de la centrale de Montreuil avait donné rendez-vous à la presse sur le trottoir de Matignon. « Ce rendez-vous confirme plus que jamais…

https://www.lefigaro.fr/social/sebastien-lecornu-en-operation-seduction-avec-les-partenaires-sociaux-20250915 

 


 

Thierry Solère, «intermédiaire» de l’ombre derrière Sébastien Lecornu

 L’ancien député LR rallié à Emmanuel Macron en 2017 sert d’agent de liaison au nouveau Premier ministre, dont il est un ami de longue date.

Il était aux premières loges de la passation de pouvoirs entre François Bayrou et Sébastien Lecornu. Cravaté et souriant, Thierry Solère assistait à la consécration d’un intime. « Mon meilleur ami », dit-il depuis longtemps de Sébastien Lecornu, à qui il a offert cette chienne baptisée Tiga dont le nouveau Premier ministre se sépare rarement. 

Depuis que Sébastien Lecornu a pris ses quartiers, Thierry Solère a déjà été aperçu à plusieurs reprises à Matignon, parfois assis à côté du nouveau titulaire des lieux en réunion. Mais pas question pour lui d’intégrer officiellement le cabinet de son ami. « Ce sera un visiteur du soir », évacue un proche de Lecornu. Ce qu’il était déjà à Brienne, siège du ministère des Armées que ce dernier occupait depuis 2022.

https://www.lefigaro.fr/politique/thierry-solere-intermediaire-de-l-ombre-derriere-sebastien-lecornu-20250915

 Mission Etat efficace" : Sébastien Lecornu nomme deux fonctionnaires chargés de supprimer des structures publiques
➡️  https://l.franceinfo.fr/43C

Sébastien Lecornu relance la chasse aux comités, opérateurs et délégations inutiles →https://l.lefigaro.fr/Dw3

«Mise en extinction» du SNU, délégations interministérielles... Sébastien Lecornu relance la chasse aux agences et comités inutiles

Le premier ministre a chargé deux hauts fonctionnaires de lui faire des propositions pour améliorer l’organisation et renforcer l’efficacité du service public.

La chasse aux agences, opérateurs et comités inutiles est un sport auquel les derniers premiers ministres se sont adonnés. Sébastien Lecornu vient à peine de déposer ses affaires à Matignon qu’il en rejoint le club. Le nouveau chef du gouvernement a lancé ce vendredi la mission « État efficace », pour une meilleure organisation et une plus grande efficacité du service public. Avec une petite variante cette fois-ci : deux hauts fonctionnaires (Pierre-Mathieu Duhamel et Denis Morin) sont chargés de débusquer les structures caduques ainsi que les défauts d’organisation dans les services, et de lui en rendre compte directement, de façon « agile ». Autrement dit, ils devront formuler « en continu » auprès de Sébastien Lecornu des propositions de mesures d’efficacité. « La volonté est d’accélérer sur ces sujets en boucle courte, plutôt que de faire des cycles très longs comme cela était privilégié sous François Bayrou », précise une source gouvernementale.

 


Les chargés de mission du premier ministre poursuivront deux objectifs, précise Matignon. Le premier consiste à rendre l’organisation administrative plus lisible et plus efficace, notamment en regroupant et, si besoin, en supprimant des structures redondantes. L’intention est également de rendre le pouvoir aux ministres sur des services et sur les opérateurs réputés avoir pris trop d’indépendance. Le deuxième volet doit « contribuer, dans un contexte de finances publiques contraintes , à renforcer la performance de la gestion » de tous les services et organismes publics visés.

Plusieurs délégations interministérielles supprimées

Afin de montrer qu’il ne s’agit pas là de vœux pieux, Matignon annonce du même coup que différentes délégations interministérielles vont d’ores et déjà être supprimées. Ainsi la délégation interministérielle en charge du suivi des conclusions du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, et celle à la forêt et au bois vont-elles disparaître. Un sort similaire sera réservé dès le 1er octobre au poste de délégué interministériel à l’accompagnement des territoires en transition énergétique. La délégation interministérielle aux restructurations d’entreprises est supprimée et ses missions sont renvoyées vers la direction générale des entreprises (DGE), tandis que celle en charge des grands événements sportifs rejoint la direction des sports du ministère des Sports.

Plus surprenant, Matignon annonce au détour de son communiqué « la mise en extinction » du service national universel (SNU), pourtant cher à Emmanuel Macron, et donc de la délégation générale chargée de ce sujet, au 1er janvier. Un service militaire volontaire (SMV) doit être prochainement créé. Cependant, « il ne s’agit pas de supprimer le SNU » immédiatement, a tempéré l’entourage du premier ministre cité par l’AFP. C’est aussi l’occasion d’accélérer la disparition d’entités « en fin de vie », comme le coordonnateur national des mobilités pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et la délégation ministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 du ministère de l’Économie. Ces mesures, de portée symbolique, ont vocation à montrer « l’exemplarité de l’État », explique-t-on à Matignon, où l’on ajoute que « ce n’est que le début de la mission ». Car pour l’heure, seules « quelques dizaines de postes » sont concernées par les annonces de ce vendredi.

« On a pris des choses faciles pour commencer », ironise la sénatrice (LR) Christine Lavarde, rapporteuse d’une commission d’enquête sur les agences et opérateurs de l’État, tout en saluant le volontarisme affiché par le premier ministre. Désormais, « il s’agit de passer à l’action », estime celle dont les travaux ont conclu en juillet que 540 millions d’euros peuvent être économisés en deux ou trois ans sur les 103 agences, 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs et 1 153 organismes publics nationaux recensés. Amélie de Montchalin, ministre sortante des Comptes publics, avait pour sa part affirmé en avril vouloir réaliser 2 à 3 milliards d’économies d’ici à 2027 en supprimant ou fusionnant un tiers des opérateurs, hors universités. Un objectif bien plus ambitieux mais qui suppose de couper dans des politiques publiques, et pas seulement de mettre de l’ordre dans le maquis des opérateurs, rétorque Christine Lavarde, sceptique.

Si l’on ignore encore l’ampleur du travail qui sera diligenté par Sébastien Lecornu, à Matignon on assure vouloir se servir « de l’existant » et que l’heure n’est plus à l’élaboration d’un « énième rapport ». Le gouvernement pourra s’appuyer sur la proposition de loi que les sénateurs LR ont élaborée cet été à partir des conclusions de la commission d’enquête, qui sera bientôt rendue publique. « Si ces deux hauts fonctionnaires mettent en musique notre travail, c’est parfait », espère la sénatrice.

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/sebastien-lecornu-relance-la-chasse-aux-comites-operateurs-et-delegations-inutiles-20250919

 

 
 

novembre 25, 2018

L'ictère de Président Macron: Le (les) gilet (s) jaune(s)

Ce site n'est plus sur FB (blacklisté sans motif), alors n'hésitez pas à le diffuser au sein de différents groupes ( notamment ou j'en étais l'administrateur), comme sur vos propres murs respectifs. D'avance merci. 
 L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses. Librement vôtre - Faisons ensemble la liberté, la Liberté fera le reste. N'omettez de lire par ailleurs un journal libéral complet tel que Contrepoints: https://www.contrepoints.org/ 
Al, 

 PS: N'hésitez pas à m'envoyer vos articles (voir être administrateur du site) afin d'être lu par environ 3000 lecteurs jour sur l'Université Liberté (genestine.alain@orange.fr). Il est dommageable d'effectuer des recherches comme des CC. Merci



Sommaire

A) «Gilet jaunes: qu’attend-on pour lancer Le Bon coin de la revendication syndicale?» -


B) L’explosion des impôts sur les ménages depuis 2008 par les chiffres -

C) Gilets jaunes : mais où sont passés les « Enfoirés », intermittents de la solidarité ? -

D) Les Gilets jaunes sont entrés dans Paris -

E) « Macron démission »……mot d’ordre unificateur des gilets jaunes, de la France d’en bas. - Jacques Cotta - La Sociale; Analyses et débats pour le renouveau d'une pensée de l'émancipation

F) Divers propos et charte des GJ





A) «Gilet jaunes: qu’attend-on pour lancer Le Bon coin de la revendication syndicale?»

L’ampleur du mouvement des Gilets Jaunes dépasse de loin le simple prix du carburant, ou le cadre d’une jacquerie fiscale, pour toucher directement les fondements de notre démocratie. Le pouvoir a face à lui la somme de toutes les colères et se trouve dans une impasse : faut-il toujours plus d’Etat ou, au contraire, ce dernier doit-il se retirer pour laisser davantage de place aux Français ? Mais comment faire pour que ceux-ci s’organisent ?

Dernièrement dans un tweet, Emmanuel Macron a dit qu’il voulait réconcilier la base et le sommet. Cette formule est révélatrice de la situation absurde dans laquelle se trouve l’un des présidents les plus ultra-jacobins que la France ait jamais eu. En effet, depuis son élection, la tendance est à la concentration du pouvoir, notamment par l’affaiblissement des élus locaux. Jacobin, centralisateur, voici donc Jupiter transformé en Atlas portant toute la misère du monde sur les épaules. Ce jeune Quadra aurait-il la prétention de régler seul l’ensemble de ces problèmes ?
Et le voici bien isolé face à la rue et à sa somme de colères atomisées, dont il a lui-même remarqué que cela ne faisait pas un programme politique. Mais à qui la faute ? Il ne s’est pas mis tout seul dans cette situation inconfortable. Il n’y serait jamais arrivé seul, si cette constitution conçue pour remettre dans les mains d’un seul homme le destin de nos vies, ne le lui avait pas permis. Le problème étant que nous voici prisonniers - lui et nous, le sommet et la base - de cette structure verticale qui laisse si peu de place aux volontés individuelles et les contraint dans un carcan où toute initiative est corsetée dans un filet administratif, législatif et fiscal centralisé… Si le mouvement des Gilets Jaunes a toutes les apparences d’une jacquerie, ce serait une faute d’analyse grave que de le réduire à cela, car il présente surtout toutes les prémisses d’une révolte d’un peuple qui se rebelle contre la confiscation du pouvoir par un seul homme.
Or ce dernier a bien compris que dans ce combat qui l’oppose lui et ses soutiens contre le reste de la France - cette fameuse base - il n’y a qu’une seule issue : pour gagner il faut jouer des divisions entre ces colères hétérogènes. Il est vrai que loin de s’additionner, celles-ci se divisent en autant de chapelles, même si le matraquage fiscal hors du commun est la raison qui les unit pour manifester. Aussi les éditorialistes s’interrogent pour savoir s’il s’agit d’un mouvement de gauche ou de droite. Les politiques, quant à eux, de gauche et de droite, des extrêmes et du centre font des pieds et des mains pour récupérer la fronde. Des initiateurs de la vague se sont prononcés pour un retour de l’ISF, pendant que d’autres ont bloqué les approches d’une perception afin de signifier le ras-le-bol fiscal. Certains veulent encore plus d’Etat, pendant que d’autres réclament qu’on leur lâche les baskets. On se demande alors comment un seul homme, bien qu’il ait fait sien le « en même temps », sera en mesure de répondre à toutes ces demandes.
Puisque les Français ne veulent pas renoncer au modèle social, mais qu’ils ne peuvent plus payer pour le financer, pourquoi ne pas laisser les citoyens s’organiser ?
Réorganisation. La situation est donc inextricable, et on attend le lapidaire « On a tout essayé». A moins que… le pouvoir renonce à ses prérogatives et laisse les Français se débrouiller. Qu’il cesse de les contraindre par des lois absurdes et de les forcer à payer des charges iniques et qu’il les laisse prendre davantage d’initiatives et de responsabilités. Or, pour cela, nous ne voyons qu’une solution et elle ne dépend pas du programme d’un homme ou d’un parti politique mais passe par une réorganisation totale du modèle social à la française. Puisque les Français ne veulent pas renoncer à celui-ci, mais qu’ils ne peuvent plus payer pour le financer, pourquoi ne pas laisser les citoyens s’organiser ?
Concrètement, plus aucun programme politique ne pourra répondre à la somme des demandes - et d’ailleurs les Français ne croient plus dans aucun parti - et diriger la société française en mode vertical. Par contre si on encourageait la création de syndicats libres et indépendants - de vrais syndicats de service financés par leurs adhérents - ils pourraient plus facilement apporter la réponse attendue par les Françaises et les Français que n’importe quel homme politique. Ils pourraient représenter plus directement les intérêts de leurs membres. Le syndicalisme français retrouverait ainsi une tradition mutualiste plus respectueuse des aspirations collectives.
Comment atteindre cet objectif ? Une fois de plus, la technologie pourrait apporter une solution. Il suffirait de lancer plusieurs plateformes qui soient en quelque sorte des « bon coin de la revendication syndicale ». Ne doutons pas un instant que les Gilets Jaunes sauront s’emparer de ces outils pour s’organiser en fonction de leurs intérêts socio-professionnels. Chaque individu pourra construire sa demande et rencontrer une offre sur mesure. Voici une piste à creuser et qui ne demanderait aucun effort aux politiques, ne coûterait rien du tout à l’Etat, voire permettrait de diminuer certains budgets… Et en finir avec le fardeau fiscal.
Comme par magie, on passera ainsi du « one size fits all » dans lequel l’Etat, le paritarisme et leur modèle monopolistique veulent nous enfermer à une offre citoyenne respectueuse des libertés. Une vraie solution aux idéaux respectables des Gilets Jaunes qui réclament vouloir vivre décemment de leur travail.
L’Etat, quant à lui, n’aura plus qu’à se concentrer sur ses prérogatives régaliennes, en déléguant ces tâches… Et Jupiter, délesté de sa base, pourra repartir à ses rêves de sauver la Terre.


Le collectif « Laissez faire les Français » regroupe Ferghane Azihari, Philippe Fabry, Serge Federbusch, Edouard Fillias, Jean-Louis Guénégo, Sabine Herold, Sébastien Laye, Jean-Paul Oury, Guy André Pelouze, Marc Rameaux et Eric Verhaeghe







B) L’explosion des impôts sur les ménages depuis 2008 par les chiffres

Y a-t-il eu ou non une explosion des impôts sur les ménages depuis 2009? Assez curieusement, alors que les Gilets Jaunes bloquent les rues depuis plusieurs jours pour exprimer leur ras-le-bol fiscal, aucune étude posée n’a examiné clairement ce sujet. Les quelques lignes qui vont suivre se proposent de combler modestement ce vide en approchant un sujet touffu qui mériterait des études bien plus fournies… Le lecteur fera donc preuve d’indulgence, on l’espère, pour les manques d’un article qui n’a pas la prétention de se substituer à une étude universitaire ou scientifique en bonne et due forme.



Premier point de méthode: une compréhension globale (et impartiale) de la fiscalité, et du coût de l’impôt pour les ménages dans un pays, ne peut se faire sans une perspective sur la capacité fiscale des ménages. On sent bien, intuitivement, pour être clair, que lever l’impôt dans un pays où les gens vivent bien ne se heurte pas aux mêmes limites que dans un pays où la capacité des gens à payer est plus faible.

La masse salariale du secteur privé augmente de 15% en 9 ans

Ce point assez évident est souvent traduit par une analyse de la croissance du PIB. Plus le PIB augmente, plus le potentiel fiscal, à en croire certains économistes, augmente également. Selon nous il s’agit d’une vision biaisée, car le PIB ne nous dit rien sur la répartition des richesses. De ce point de vue, une analyse de la masse salariale paraît plus pertinente. Le tableau ci-dessous retrace l’évolution de la masse salariale depuis 2009.




Comme on le voit, la masse salariale du secteur privé a globalement augmenté de 75 milliards € entre 2009 et 2017. On insistera toutefois sur le caractère « approchant » de ces chiffres tirés des séries trimestrielles de l’ACOSS et retraités par nos soins. La définition de la masse salariale a, à la marge, changé plusieurs fois durant cette période, en particulier à la fin de 2010 (ce qui explique pour une part la majoration de 14 milliards entre 2010 et 2011, qui est anormalement élevée). Ces chiffres donnent donc une tendance représentative à environ 95% de l’évolution de la masse salariale des 16 millions de salariés du secteur privé en France. 
On se signalera toutefois que cette masse sert de base au calcul des cotisations sociales. Elle correspond à ce que les URSSAF appellent « l’assiette déplafonnée » de rémunération (sur tous ces points, nous renvoyons à l’explication méthodologique de l’URSSAF). 

La masse salariale de l’État augmente de 15% en 3 ans

À ces chiffres qui concernent les salariés du secteur privé, il faut ajouter les autres éléments de masse salariale, notamment ceux qui concernent les fonctionnaires, pour approcher d’une vision globale sur le pouvoir d’achat des Français. L’objectif de cet article n’étant pas celui-là, nous nous contenterons seulement ici de signaler l’évolution de la masse salariale de l’État (hors collectivités locales, donc) sur la même période. Nous reprenons ici les chiffres issus de la situation mensuelle de l’État depuis 2009.




Comme on le voit, l’ère Sarkozy était parvenue à juguler la hausse constante de la masse salariale des fonctionnaires de l’État (ce qui exclut les fonctionnaires territoriaux et les fonctionnaires hospitaliers). L’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron précipite l’augmentation de la masse salariale de l’État, créant un puissant appel d’air pour les impôts…
On pourrait presque dire que ce graphique explique à lui seul le mouvement des gilets jaunes. 

17 milliards de taxes locales nouvelles depuis 2009

Si l’on examine l’augmentation réelle des impôts sur les ménages et les particuliers, une étape importante consiste à saisir un chiffre rarement publié (et difficile à trouver): la somme prélevée par les collectivités locales. Dans la pratique, aucune instance ne publie jamais clairement la somme réelle de ces « impôts locaux » dont beaucoup de Français déplorent régulièrement la hausse incessante. 
Faute de données simples, nous avons ici réduit le périmètre de l’étude aux trois « taxes ménages » (habitation, foncier bâti, foncier non bâti) incluses dans les « quatre vieilles » retracées régulièrement (mais de façon opaque) par Bercy. Voici le graphique d’évolution de ces taxes:





On le voit, ce sont presque 17 milliards de taxes locales supplémentaires qui sont venus ponctionner le pouvoir d’achat des ménages. Rappelons que ce volume de taxes ne concerne pas les impôts dits « économiques » qui touchent les entreprises. Il n’inclut pas non plus les taxes comme celle qui pèse sur les ordures ménagères, supposées financer le ramassage des ordures. 
Ces 17 milliards nouveaux ne concernent que le financement des communes, des départements et des régions hors services opérationnels rendus à la population. 

25 milliards d’impôts sur le revenu en plus depuis 2009

Le tableau suivant présente l’évolution du produit de l’impôt sur le revenu des personnes physiques depuis 2009: il fait apparaître une hausse de 25 milliards en volume depuis cette date.



Comme on le voit, les années Ayrault ont coûté très cher aux Français. Lorsque Jean-Marc Ayrault est arrivé à Matignon, l’impôt sur le revenu rapportait un peu plus de 50 milliards. Lorsqu’il a quitté le pouvoir, le même impôt rapportait 20 milliards de plus, soit un choc de 40% en deux ans. 
Voilà qui en dit long sur la sensation de ras-le-bol qui a étreint les Français sous François Hollande, et qui ne faiblit pas depuis. On rappellera que moins de 50% des foyers fiscaux acquittent cet impôt. Ce rappel en dit long sur l’effort demandé aux classes moyennes depuis la grande crise de 2008.

36 milliards de TVA en plus depuis 2009

Selon une légende bien ancrée, due à la comptabilité nationale et à ses choix de classement discrétionnaires, la TVA est un impôt sur les entreprises et non sur la consommation. Et pourtant, il suffit d’aller au café ou dans un magasin d’informatique pour voir apparaître, sur la note finale, le montant de la TVA que le consommateur final paie. En réalité, la TVA est bien une taxe sur la consommation payée par les ménages. 
L’évolution de son volume depuis 2009 est retracée ci-dessous:





Comme on le voit, la TVA rapportait 117 milliards en 2009. En 2017, elle a rapporté plus de 152 milliards. Ce différentiel de près de 36 milliards est finalement payé par le consommateur, c’est-à-dire par les ménages. On mesure ici le poids de la ponction qui s’est exercée…

17 milliards de CSG en plus depuis 2009

Un autre impôt a fait beaucoup de dégâts en France depuis 2009: la contribution sociale généralisée, destinée à financer la sécurité sociale (et son action auto-proclamée solidaire) en plus des cotisations sociales. Le graphique ci-dessous en retrace l’évolution depuis 2009:



Comme on le voit, le produit de la CSG est passé, en 2009, de près de 83 milliards à une somme de 99 milliards en 2017. Pire: en 2018, il est annoncé à plus de 124 milliards, soit une hausse de 25% de son produit. 
Au vu de ces chiffres, qui concernent tous les revenus, on comprend le sentiment de dégradation de pouvoir d’achat exprimé par les Français. 

Les éphémères 3 milliards en moins sur la TICPE

Reste la TICPE, la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques, dont l’augmentation prévue en janvier 2019 est au coeur des polémiques et des échauffourées. Le graphique qui va suivre permet de restituer les raisons pour lesquelles le mouvement des Gilets Jaunes a éclaté:




Si le produit de la TICPE est tombé à 11 milliards en 2017, soit 3,5 milliards de moins qu’en 2009, il était monté à près de 16 milliards en 2016. Entre 2016 et 2017, la baisse de cette taxe a donc restitué près de 5 milliards de pouvoir d’achat aux Français. 
L’annonce d’une augmentation des taxes en 2019 pour combler ce manque met assez naturellement le feu aux poudres. La hausse devrait effacer un gain net pour les ménages durement gagné (au prix d’une baisse des déplacements) pour compenser les hausses vertigineuses par ailleurs. Psychologiquement, cette hausse est désastreuse dans la mesure où elle punit des efforts faits en matière de maîtrise de la consommation, et dans un contexte d’efforts accrus sur tous les postes fiscaux. 

Hors TVA, la pression fiscale sur les ménages a augmenté de plus de 65 milliards depuis 2009

Le graphique ci-dessus propose un récapitulatif de la hausse de la pression fiscale sur les ménages en retirant la TVA de l’ensemble. Ce choix est méthodologique est destiné à éviter le débat sur la nature exacte de la TVA. 



En particulier, la CSG et l’impôt sur le revenu des personnes physiques ont littéralement rincé les Français en quelques années. Sur cet ensemble, il serait bien difficile pour les pouvoirs publics de justifier d’une amélioration réelle des services publics qui leur sont proposés. En attendant, la pression sur le pouvoir d’achat est bien réelle. Les chiffres de 2018 devraient d’ailleurs confirmer une accélération de cette tendance. 

Plus de 90 milliards d’impôts en plus sur les ménages avec la TVA depuis 2009

En 2009, TVA incluse, la pression fiscale sur les ménages (hors taxes diverses comme celle sur les tabacs) s’élevait à 302 milliards €. En 2017, TVA incluse, elle a grimpé à 391,5 milliards, soit une augmentation de 30% sur une période de 8 ans, comme l’indique le graphique en introduction de ce document. Dans le même temps, la masse salariale du secteur privé a augmenté de 15% à peine. 
Autrement dit, le choc fiscal auquel les ménages ont été confrontés a non seulement éliminé tous les bienfaits de la hausse des salaires sur la période, mais il a conduit à une véritable baisse du pouvoir d’achat.
Faut-il chercher ailleurs d’autres explications au mouvement des Gilets Jaunes? Sans une diminution sensible de la pression fiscale, la France n’est pas prête de retrouver la paix civile.






C) Gilets jaunes : mais où sont passés les « Enfoirés », intermittents de la solidarité ?

Ces quelques mots s’adressent à un public averti car ici d’Enfoirés il s’agit. Non, pas des enfoirés habituels auxquels vous pensez c’est-à-dire ces « premiers de cordée » dont on se demande ce qu’il foutent considérant le « pognon de dingue » qu’ils nous coûtent pour des résultats « qui ne sont rien ».
Cette fois, je vous parle des Enfoirés, avec un E majuscule, une marque déposée et tout le bazar télévisuel habituel qui promeut des individus hors-sol pour des héros qui vont sauver le monde. Sauf que ces mêmes Enfoirés et officiellement revendiqués comme tels qui chantent « qu’on aura plus jamais faim ni froid » et bien sur les barrages ou dans les médias on ne les voit pas.
Que des millions de Français descendent dans la rue car ils n’en peuvent plus de la précarité, cela semble ne leur faire ni chaud ni froid. Evidemment « progressistes » et tous « derrière Jupiter » sans quoi ils seraient interdits d’antenne et ne seraient donc pas des « stars » – version française on se comprend, les Enfoirés que le monde entier nous envie sûrement sont aux abonnés absents.
Probablement à Saint Barth, à Los Angeles ou à Bali à préparer leur rentrée pour gagner leurs deniers en chantant la « solidarité » et en rappelant qu’il faut « bien voter ». La différence des Enfoirés télévisés avec les enfoirés habituels, c’est qu’ils ne mentent pas sur ce qu’ils sont à savoir de véritables enfoirés. Un mot sympa toutefois pour Patrick Sébastien, un ex-enfoiré du « service public », qui n’a pas oublié « sa France ».
Les « gilets jaunes » vous saluent bien car Coluche, lui, ne nous aurait jamais ignoré, bande d’enfoirés !

est féministe, libérale et passionnée d'histoire politique.










D) Les Gilets jaunes sont entrés dans Paris


LETTRE OUVERTE
A Monsieur Le Président de la République Française 
Le Parti Démocrate lance un appel à l’Union Sacrée de tous les partis politiques derrière
la Nation en Colère et ses Gilets Jaunes. 
Nous l’avons tous compris, il n’y a plus aujourd’hui des oppositions mais une seule et même opposition, celle d’une France qui hurle sa détresse face à un Chef d’État, son Gouvernement et son parti, qui ne les entendent plus, qui ne les comprennent plus. 
Monsieur le Président, vous semblez frappé de stupeur et de surdité face au peuple de France qui se lève. Vous ne mesurez pas à quel point vous mettez en danger non seulement les Institutions démocratiques de notre pays mais la République elle-même. 
Mettre les français à genoux, Monsieur le Président, c’est rendre incontrôlable la France qui se dresse contre vous. C’est risquer l’embrasement, l’insurrection populaire et nationale.
C’est mettre la France en Danger. 
Mardi, vos paroles seront écoutées Monsieur le Président, mais ni comprises, ni acceptées.
Il est déjà trop tard. 
Nous l’avons constaté une fois de plus ce samedi, le seul rempart qui reste entre vous et la Nation en Colère, ce sont les Forces de Sécurité. Forces issues du peuple et qui si elles décident de baisser les armes, ce qui adviendra inévitablement, entrainera votre fuite en hélicoptère depuis les pelouses de l’Élysées.
Cette image nous ne voulons pas, nous ne voulons jamais la voir à la une de nos quotidiens ou passer en boucle sur BFM TV, il en va de l’Honneur de la France. 
Le Parti Démocrate vous en conjure Monsieur le Président, si vous n’avez pas l’ultime courage de démissionner de votre fonction, prononcez au moins la dissolution de l’Assemblée Nationale pour provoquer de nouvelles élections et sauver la France du gouffre dans lequel vous la précipitez. 
Le parti Démocrate appelle tous les partis politiques y compris les élus de LREM à s’unir aux Gilets Jaunes, représentants de cette France Éternelle que nul ne pourra jamais durablement asservir et tromper. 
Le Parti Démocrate appelle tous les élus, tous les syndicats, retraités, travailleurs, bénéficiaires de la solidarité nationale, l’ensemble de notre jeunesse,
et tout le peuple de France à rejoindre les Gilets Jaunes. 








E) « Macron démission »……mot d’ordre unificateur des gilets jaunes, de la France d’en bas.

Comme tout bon joueur de poker qui se respecte, Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur, est coutumier du mensonge. Dans les cartes cela peut paraît-il rapporter gros. En politique, l’exercice est plus risqué. Ce 24 novembre, ses services ont dénombré 106 301 manifestants dans les rangs des gilets jaunes. Le trois cent unième laisse rêveur… Pour Paris, dés 12h15, le ministre lui-même annonçait la participation de 5000 personnes sur les champs Elysées… La bataille de chiffres est absurde. Les images parlent d’elles-mêmes et confirment l’impression ressentie sur place. Sur l’avenue elle-même comme dans les rues adjacentes, de l’Etoile au rond-point des champs, plusieurs dizaines de milliers - 25 à 30 000 au moins- se pressaient dès le matin pour converger sur la « plus belle avenue du monde ».

Un contenu renforcé

Chaque jour confirme et renforce un peu plus ce que les jours précédents avaient déjà révélé.
-Le coeur revendicatif se cristallise sur le pouvoir d’achat, la question du gasoil étant la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de l’exaspération.
-Le mot d’ordre centralisateur lancé et repris spontanément met le Président de la République au centre: « Macron démission… »
-Les manifestants représentent une France qui depuis des années est ignorée, méprisée, rejetée. C’est la France du NON au référendum de 2005 qui avait déjoué toutes les manoeuvres -politiques, médiatiques notamment- en rejetant le projet de constitution européenne, qui réapparait sur la scène de l’histoire. Cette France est faite des ouvriers, des salariés, des travailleurs, des retraités, des jeunes... Il suffit d'y aller, de voir, de discuter. C'est en réalité un front de classe qui se constitue contre la politique d'Emmanuel Macron, le front de classe d'une France qui discute, réfléchit, qui fraternise, qui se veut solidaire lorsque sont vantés les mérites de l'individualisme et du chacun pour soi.
Comme en 2005, La France des gilets jaune est la France majoritaire. C’est ce qui excède le pouvoir qui représente l’oligarchie, qui sert le capital financier, qui applique lorsqu’il ne les devance pas les desiderata de l’Union Européenne. Cette France ne s’est pas engagée par hasard. Silencieuse jusque là, elle est aujourd’hui excédée et c’est en profondeur que se trouvent les ressorts des mobilisations, blocages, manifestations…

Basses manoeuvres gouvernementales

Contre cette France toutes les tentatives sont bonnes.
-La provocation sur les Champs-Elysées où quelques palissades brulées sont ridiculement appelées à la rescousse pour tenter de discréditer, dans l’affolement, un mouvement soutenu par plus de 77% des français.
-La mise en cause de gilets jaunes comme Lepénistes, au prétexte que Marine Le Pen a soutenu leur mouvement depuis le début et s’est étonnée que l’avenue des champs-Elysées leur soit interdite.
Marine Le Pen est ainsi dénoncée par le ministre Castaner, et par quelques parlementaires « En Marche » en panne d’arguments, dans la continuité des déclarations d’Emmanuel Macron qui souhaiterait se présenter aux prochaines élections européennes comme chef des « progressistes » opposés aux « nationalistes » ou autres « fascistes ». Voila pourquoi elle est le coeur de cible qui dans d’autres circonstances aurait pu être occupé par Mélenchon par exemple.
La tentative politicienne ne peut avoir aucun effet sur les français, sinon sur les organisations syndicales qui devraient être au coeur des mouvements dont le moteur est le pouvoir d’achat, le droit de se loger, de se nourrir, de se déplacer, de se soigner… Sans doute Martinez et ses semblables trouveront là justification à leur absence, coupant un peu plus le mouvement syndical de la france réelle. 

Macron dans l’impasse

Il existe derrière ces gesticulations gouvernementales une impasse politique qui angoisse à juste titre jusqu’au plus haut niveau de l’état. Le président de la république va tenter de présenter une série de mesures qui toutes vont s’avérer être plus dilatoires et catastrophiques politiquement les unes que les autres. Les centaines de milliers de français qui depuis des jours manifestent et bloquent ne veulent ni d’un saupoudrage d’aides diverses et variées, ni d’une nouvelle grand-messe comme il y en a déjà eu tant sur l’écologie, les « moyens de transports », la « mobilité » lorsque de toute évidence les mesures prises -bus Macron contre service public ferroviaire- ou les mesures prévues -exonération du coût de la carte grise poids lourds- vont à l’encontre des intentions affichées et de la raison minimale.
Selon certains députés "En Marche" qui se risquent à défendre dans le contexte actuel la politique macronienne, il y aurait une contradiction entre la volonté « moins de taxes » et l’exigence « plus de services publics », les unes devant permettre le financement des autres. Il existe pourtant deux solutions immédiates pour régler la question, deux solutions qui posent bien le problème central des manifestations, « Macron démission ».
-Revenir sans hésiter sur la suppression de l’ISF synonime d'un manque à gagner de 5 milliards d’euros, soit le montant attendu des taxes que rejettent les français.
-Refuser les exigences de la Commission européenne en sortant des seuils imposés, quitte à laisser courir les déficits pour permettre les financements demandés. Engager un bras de fer avec Bruxelles comme cela est pour le moment fait en Italie pour les retraites, les investissements et autres engagements pris vis à vis du peuple italien… S'engager dans une voie de rupture avec l'union européenne...
Mais l’une et l’autre montrent bien qu’Emmanuel Macron est coincé. Représentant de l’oligarchie, l’ancien banquier de chez Rothschild ne peut se dédire vis à vis de ses amis qui l’ont porté au pouvoir pour être servis, pas plus qu’il ne peut défier l’UE dont il doit par essence faire respecter les directives et décisions contre l’intérêt du peuple français.
Voila notamment pourquoi ce qui est engagé dans le pays marquera durablement l’avenir. Il ne s’agit d’un feu de paille à aucun point de vue. Ni pour les français qui n’en peuvent plus. Ni pour le pouvoir qui ne peut rien. Il s'agit d'un moment de la lutte des classes que l'idéologie dominante voulait faire croire révolue. Contrairement aux « optimistes » qui veulent se rassurer en pariant sur un essoufflement, ne sommes nous pas à la veille d’une grande confrontation?





F) Divers propos et charte des GJ












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