Affichage des articles dont le libellé est Fonctionnaires. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Fonctionnaires. Afficher tous les articles

novembre 12, 2025

Réforme des retraites (cas des fonctionnaires) - Sécu ??

Réforme des retraites : le gouvernement prêt à lâcher encore du lest
En attendant la capitalisation les assurances et le retrait du système Ponzi; Nos petits-enfants reçoivent déjà leur CB spécieuse ! 
Vive le socialisme !! 
 
Triste aussi l'inculture et le formatage de nos jeunes par lequel il faut conserver un système inepte et pour ce faire, faisons payer les "boomers" (socialo pour certains)
 
Remarquez avec l'Europe, perdition déjà du cash bientôt, il faudrait que le gouvernement ait directement accès au portefeuille des petits français pour mieux guider l'épargne, Non ??
 
 
 
"Honte à ceux qui hypothèquent l’avenir de la jeunesse française et de notre pays en votant la suspension de la réforme des retraites ou en s’abstenant. Les dirigeants et députés macronistes défont ainsi leur si maigre bilan et renient leur parole. Se rallier (enfin) à l’idée d’instaurer de la capitalisation n’exclut pas d’avoir le courage de modifier dès à présent les paramètres fondamentaux pour répondre à la réalité du déficit vertigineux du système. La petite réforme des retraites votée en 2023 y contribuait, elle est désormais suspendue, pour ne pas dire abandonnée. Les jeunes sont les premières victimes de cette lâcheté qui ne vise que la stabilité des places, l’immobilisme dans l’échec, et génère l’instabilité financière, fiscale, économique et sociale. En finir avec la caste inconséquente, cette union de fait de la technocratie arrogante et conformiste et de la parlementocratie médiocre et démagogique."
David Lisnard

 

 
Une écrasante majorité de Français soutient les propositions de @GabrielAttal et @Renaissance pour un nouveau modèle de système des retraites !  
 
Suppression de l’âge légal  
Système universel : 1 € cotisé = 1 € de pension  
Introduction d’une part de capitalisation : 1 000 € versés par l’État à la naissance sur un compte individuel, abondable par les proches jusqu’à 18 ans (avec abattement fiscal)
 

 

En suspendant la réforme des retraites, les députés votent pour la décroissance

ÉDITO. Le vote de l’Assemblée nationale montre que nos représentants privilégient les intérêts électoraux immédiats à la santé des finances publiques du pays et à son avenir économique.

En votant pour la suspension de la réforme des retraites, les députés ont implicitement voté en faveur de la décroissance économique en France, en faveur du « travailler moins pour gagner moins ». On n'en finirait pas de dresser la liste des dénis que cette décision illustre.

À commencer par celui du vieillissement rapide de la population qui promet tôt ou tard à la faillite, de façon mathématique et inéluctable, le régime par répartition dans ses paramètres actuels. Déni également de la situation de délabrement de nos finances publiques, d'une dette amenée à poursuivre son irrésistible ascension par lâcheté ou irresponsabilité budgétaire de nos gouvernants et de nos élus, d'une charge de la dette dépassant désormais le budget de l'Éducation nationale.

https://www.lepoint.fr/economie/en-suspendant-la-reforme-des-retraites-les-deputes-votent-pour-la-decroissance-12-11-2025-2603009_28.php?at_variante=Community%20Management 

 

 
"Le gouvernement de Sébastien Lecornu penche selon nos informations pour étendre le bénéfice de la suspension de la réforme à plusieurs catégories de personnes pour satisfaire aux demandes des socialistes. La facture va augmenter.
 
 
Le gouvernement s'apprête à abattre une nouvelle carte sur la « suspension » de la réforme des retraites. Au coeur des débats politiques de ces dernières semaines, le gel de l'âge de départ en retraite va être discuté ce mercredi à l'Assemblée nationale. Selon nos informations confirmées par le gouvernement de Sébastien Lecornu, celui-ci penche pour accéder aux demandes d'élargissement des socialistes afin de maximiser ses chances de survie.
 
Les principales modalités de la mise en pause réclamée par le Parti socialiste sont connues. Sous sa pression, le gouvernement, très fragile faute de majorité à l'Assemblée, a déjà amendé sa copie budgétaire sous la forme d'une lettre rectificative."
 

 
Bientôt sous curatelle FMI, voire tutelle !
 

Réforme des retraites : Gabriel Attal et les députés macronistes en difficulté pour voter la suspension

Les troupes du bloc central vont assister ce mercredi à la suspension de la réforme phare du macronisme. Un crève-cœur que Gabriel Attal entend exploiter.



EN BREF
• L’Assemblée nationale doit débattre ce mercredi de la suspension de la réforme des retraites promise par Sébastien Lecornu.
• Les députés macronistes hésitent entre accepter la concession ou ne pas liquider l’héritage d’Emmanuel Macron.
• Gabriel Attal souhaite l’abstention et propose par ailleurs une réforme profonde du système en offrant 1000 euros à chaque enfant qui naît. 

Certes, le deal entre le gouvernement et le Parti socialiste paraît entendu. Et certes, Élisabeth Borne en personne a planté le premier clou sur le cercueil de la réforme qu’elle a portée face à la mitraille. Il n’empêche : ce mercredi 12 novembre est un drôle de jour pour les députés macronistes, qui vont devoir avaliser la suspension de la réforme des retraites.
 

La mesure qui se trouve à l’article 45 du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) sera débattue dans l’après-midi dans l’hémicycle. Il sera alors impossible de faire échouer cette marque de « compromis » synonyme de stabilité gouvernementale. Preuve que la couleuvre est particulièrement difficile à avaler, le groupe présidé par Gabriel Attal apparaît plus que jamais tiraillé sur la position à adopter.

Faut-il voter contre cette suspension au nom de la constance sur le sujet et de la fierté à assumer ce legs macroniste ? Ou, au contraire, approuver la suspension au nom de la loyauté à Sébastien Lecornu et de la volonté partagée de déboucher sur un compromis avec les socialistes afin de chasser les démons d’une instabilité gouvernementale, aussi coûteuse sur le plan économique que politique ?

Vers une abstention… suffisante ?

Cité par Libération, le député Pierre Cazeneuve illustre la difficulté de la séquence pour les troupes macronistes : « Il y a le ressenti : il est difficile de revenir sur quelque chose que l’on a beaucoup porté, qui nous a valu d’être très attaqués, de manière extrêmement virulente, et pour lequel beaucoup de collègues ont perduEt il y a quelque chose de viscéral : c’est un déni de réalité, une dette qu’on laisse aux générations suivantes ».

Du côté de l’aile droite du parti, certains sont catégoriques : hors de question de revenir sur le seul acquis de l’ère Macron. « Je voterai contre la suspension de la réforme des retraites, quel que soit le rapport de force politique. Parce que je pense que c’est une erreur », a prévenu le macroniste de la première heure Marc Ferracci dans une interview accordée à L’Opinion. Une position partagée par Éric Woerth. D’autres, particulièrement sur l’aile gauche, plaident au contraire pour le vote en faveur de la suspension, histoire de montrer au PS que le bloc central est capable de tendre la main.

Afin de ménager les troupes, et de trouver une formule qui convienne au plus grand nombre, Gabriel Attal prône l’abstention. « Certains souhaitent voter contre la suspension tout en soutenant le PLFSS. D’autres pensent qu’il faut s’abstenir pour marquer le compromis. Le Premier ministre a semblé favorable à une abstention, qui permettrait de défendre notre projet sans bloquer le compromis », a déclaré ce lundi 10 novembre l’ex-Premier ministre devant la presse. C’est donc cette position médiane qui devrait dominer, avec tous les risques qu’elle comporte. Car si le PS et le RN ont prévu de voter pour cette suspension, la France insoumise (qui réduit la concession à un simple « décalage » de la réforme) ne veut pas en entendre parler, tandis que les communistes et les écolos prévoient de s’abstenir.

Du côté de la droite, Horizons et Les Républicains devraient voter contre. Il n’est donc pas certains que cette concession aux socialistes passe si facilement. À moins que l’ultime geste consenti par le gouvernement, qui ajoute un amendement visant à inclure les carrières longes dans la suspension, réussisse à engranger suffisamment de votes à gauche pour éviter le crash.

Gabriel Attal et sa proposition à 1000 euros

Quoi qu’il en soit, hors de question pour Gabriel Attal de donner l’impression de subir la séquence à l’heure où l’Assemblée s’apprête à enterrer cette réforme phare du macronisme. C’est ainsi que le chef de Renaissance entend profiter de l’occasion pour remettre sur la table une réforme en profondeur du système actuel. Soit « un système universel, clair et compréhensible », s’inspirant de la réforme Philippe avortée de 2020 et introduisant une dose de capitalisation. Avec notamment l’instauration d’un dispositif inédit : doter chaque enfant d’un compte de capitalisation armé de 1000 euros à la naissance, sans conditions de ressources, via un « fonds souverain ». Ce compte de capitalisation pourrait être abondé par les parents ou grands-parents de l’enfant, qui seraient incités à le garnir via un abattement fiscal.

Selon l’exposé des motifs de l’amendement déposé par Gabriel Attal (et consulté par Le Figaro et Le Parisien), l’objectif de la mesure serait de « favoriser l’accumulation d’un capital personnel pour chaque jeune Français, placé dans un véhicule d’investissement collectif et sécurisé », mais aussi de « renforcer la souveraineté financière nationale en orientant l’épargne vers le financement de l’économie française, notamment les entreprises stratégiques, les infrastructures et la transition énergétique ».

Le tout, donc, au service d’un système qui serait totalement repensé. « Chacun sera libre de choisir le moment où il part. On ne fixe qu’une condition : il faudra un montant minimal de pension de retraite à atteindre pour pouvoir liquider sa retraite », a plaidé Gabriel Attal, prônant une formule dans laquelle « un euro cotisé ouvre les mêmes droits, que l’on soit salarié, fonctionnaire ou indépendant ». Toutefois, le président du groupe Ensemble pour la République est conscient que cet amendement n’a aucune chance de passer dans le cadre de l’examen du PLFSS. Mais l’objectif est ailleurs : le texte lui permet d’ouvrir le débat, à l’heure où la suspension de la réforme des retraites est perçue comme une façon de renvoyer ce dossier explosif à la présidentielle 2027. Ou comment transformer le douloureux enterrement d’une réforme en promesse de campagne.

Romain Herreros 

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/reforme-des-retraites-gabriel-attal-et-les-deputes-macronistes-en-difficulte-pour-voter-la-suspension_257030.html 

 

 
 
Je rappelle aussi que les fonctionnaires ne représentent que 8 % de la population française (5,8 millions) mais font 99 % du déficit du régime de retraite tous régimes confondus !!!! 
 
 
Sur les 6 grands régimes de retraite, se cachent le mammouth et l’éléphant dans le salon, à votre avis lesquels sont-ils ? 
Réponse : fonction publique d’État et militaires (45,1 milliards de déficit compensés par l’État) et les régimes spéciaux (7,6 milliards € compensés par l’Etat). 
 
Sans cette contribution le déficit de ces 2 régimes serait de 52,7 milliards pour 3,5 millions de pensionnés avec 2,5 millions de cotisants !!!! 
 

Les 2 régimes des salariés et des professions libérales sont quasiment à l’équilibre et le régime agirc arrco a quasiment + 10 milliards € excédent !!!
 
Emmanuel De Wailly 

Budget de la Sécu : le Parti socialiste, menacé d’isolement à gauche, navigue en eaux troubles

Le PS assume son vote « pour » la partie recettes du budget de la Sécurité sociale par le débat à venir sur la réforme des retraites. Mais le discours peine à convaincre ses alliés.

EN BREF
Le PS a voté « pour » la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale.
Après ce choix, ils s’attirent les critiques de la France insoumise, et d’autres élus à gauche.
Le fossé pourrait se creuser avec le vote à venir sur la suspension de la réforme des retraites.

PS, comme « Parti solitaire » ? Ou sur le point de l’être. Le vote des socialistes samedi 8 novembre sur la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale fait loucher à gauche. À quelques rares exceptions individuelles, les députés de Boris Vallaud ont été les seuls dans cette partie de l’hémicycle à soutenir le texte remanié par une semaine de débats. Une position qui devient de plus en plus difficile à tenir.

Le volet du PLFSS a été adopté avec environ 170 voix, en tenant compte des erreurs de vote. Dans les votes « pour », la majorité du groupe EPR, du MoDem, des LIOT, une poignée d’Horizons, une écologiste, trois GDR… et cinquante-neuf voix socialistes. Le soutien du PS n’est pas vraiment une surprise. L’amendement sur la suspension de la réforme des retraites, qu’ils ont obtenu de Sébastien Lecornu contre la non-censure, figure dans le volet « dépenses » du PLFSS. Or, si la partie recettes avait été rejetée, le texte serait passé directement au Sénat, privant ainsi l’Assemblée du débat sur ce sujet.

Argument irrecevable pour La France insoumise, qui estime que la suspension de la réforme n’est qu’un « leurre » et qui avait de toute façon rompu avec les socialistes bien avant cet épisode. L’examen du budget de l’État avait déjà tourné au pugilat entre les deux partis de gauche, et les tensions n’ont été que plus vives lors de celui de la Sécurité sociale. Les esprits se sont notamment échauffés lors du rejet d’un amendement PS augmentant la CSG sur les revenus du capital. « Jean-Luc Mélenchon ne défend plus les travailleurs, il défend le grand capital ! », s’est emporté Philippe Brun dans Le Point, ce à quoi Manuel Bompard a répliqué en ironisant sur « Vladimir Ilitch Brun, le guide suprême de la révolution prolétarienne », en référence à Lénine.

« Olivier, je ne te comprends pas »

Samedi soir, après le scrutin en séance, Jean-Luc Mélenchon s’est fendu d’un tweet assassin. « Voter le budget du gouvernement c’est être son soutien », a cinglé le fondateur de la France insoumise. Peu surprenant. Plus surprenant en revanche est la position d’autres députés de gauche, tout aussi perplexes sur la stratégie des socialistes.

L’écologiste Sandrine Rousseau en fait partie. « Olivier, je ne te comprends pas. Vraiment, je ne te comprends pas », a-t-elle posé sur BFMTV ce dimanche 9 novembre. « Ce que nous avons adopté dans l’hémicycle hier, c’est - 3 millions de recettes par rapport à la copie du gouvernement. On investit moins sur la santé, la sécurité, les familles, le volet vieillesse que ce que le gouvernement voulait initialement » , explique-t-elle. La députée de Paris a voté contre le volet « recettes », sur la même ligne que La France Insoumise.

Sandrine Rousseau fait à ce stade figure d’exception dans son camp - en excluant les ex-députés LFI qui siègent désormais avec les Verts. La majorité du groupe dirigé par Cyrielle Chatelain a opté pour l’abstention, afin de « ne pas bloquer la suite des débats » a expliqué sa présidente. Mais le vent pourrait tourner.

Le 6 novembre sur RTL, la secrétaire nationale des Écologistes estimait ainsi que c’était « un devoir moral politique » de s’opposer aux textes budgétaires actuellement en débat, évoquant « le triple axel des socialistes » à la réception incertaine. « La formule est jolie mais on ne fait pas le bonheur des Français avec des punchlines », répond Olivier Faure dans Le Parisien samedi soir. « Notre devoir, c’est de leur éviter les horreurs contenues dans ces deux projets de loi. Si tout s’arrête, le gouvernement procédera seul par loi spéciale et ordonnances et nous imposera ce que nous pouvons empêcher par le débat », se défend-il.

PCF et écolos pour apaiser (pour l’instant)

Pour l’instant les députés écologistes tempèrent les propos de leur dirigeante, qui exprime simplement « une inquiétude » face aux « alertes qui nous remontent de partout » sur le terrain démine Cyrielle Chatelain dans Libé. Les élus communistes jouent aussi les pompiers, à l’image du président du groupe GDR Stéphane Peu qui « déplore les excès de langage d’un côté comme de l’autre » entre insoumis et socialistes, mais considère que cela « n’invalide pas l’unité nécessaire » face à la poussée de l’extrême droite. « Ne cherchez pas de rupture », a insisté Fabien Roussel dimanche sur France 3. « Chacun fait ce qu’il veut », a-t-il résumé disant « comprendre ceux qui votent contre » le budget tout en se revendiquant « plutôt de la tendance de ceux qui veulent construire ».

Mais la séquence budgétaire est loin d’être finie et le plus dur est encore à venir pour les socialistes. Premier test d’envergure : la journée du mercredi 12 novembre avec l’examen de l’amendement de suspension de la réforme Borne et le vote sur l’ensemble du Budget de la sécurité sociale. Sur les deux sujets, les insoumis ont déjà officialisé leur position contre. Olivier Faure mise donc sur les communistes et écologistes, qu’il presse de « participer pleinement à la discussion avec le gouvernement, aller chercher aussi à le faire plier, ou à bâtir les compromis utiles et faire en sorte que nous puissions donner un budget au pays. » Et aussi que le PS ne se retrouve pas seul et en première ligne des critiques qui ne manqueront pas d’arriver en cas d’échec.

Jade Toussay 

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/budget-de-la-secu-le-parti-socialiste-menace-d-isolement-a-gauche-navigue-en-eaux-troubles_256978.html

 

 

septembre 15, 2025

Les annonces de Sébastien Lecornu au 30 septembre 2025

Dernières nouvelles ! 

Budget 2026 : une hausse de la « flat tax » revient dans le débat 
 
Selon nos informations, l'exécutif réfléchit à relever le taux du « prélèvement forfaitaire unique » sur les revenus du capital. La mesure pourrait rapporter plus de 1 milliard d'euros, mais constituerait un désaveu pour Emmanuel Macron.
 

 
C'est l'un des emblèmes de la politique de l'offre, mise en place par Emmanuel Macron dès son arrivée au pouvoir en 2017 pour favoriser l'investissement et la croissance économique : la « flat tax » (ou prélèvement forfaitaire unique, PFU) sur les revenus du capital (dividendes, placements, plus-values mobilières…) est depuis bientôt huit ans fixée au taux unique de 30 %.
 
Sa hausse est actuellement sur la table, ont appris «Les Echos», confirmant une information de «Politico». Matignon refuse de confirmer et précise que « rien n'est arbitré ». Mais selon nos informations, l'exécutif a même sondé des interlocuteurs du monde économique sur un éventuel passage à 36 %.
 
 
Impôts : Sébastien Lecornu écarte la taxe Zucman et le retour de l'ISF
 
Le Premier ministre a douché les espoirs de la gauche, qui réclame un renforcement substantiel de la taxation des plus fortunés.
 
Ni ISF ni taxe Zucman. Dans une interview accordée au « Parisien » ce vendredi, le Premier ministre Sébastien Lecornu a douché les espoirs de la gauche, qui réclame un renforcement substantiel de la taxation des plus fortunés.
 
« Il y a une demande politique et sociétale de plus de justice fiscale, notamment pour redresser nos finances publiques. On ne peut pas balayer ce débat d'un revers de la main », a reconnu le Premier ministre. Cependant, « est-ce que la taxe Zucman est la bonne réponse ? La seule réponse ? Personnellement, je ne le crois pas », juge-t-il.
 
« Deux défauts majeurs »
A ses yeux, la proposition faite par l'économiste d'un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros présente plusieurs défauts majeurs. D'abord, l'inclusion du patrimoine professionnel comprenant l'outil de travail (usines, machines, brevets, etc.), qui risquerait d'avoir des impacts en termes « d'emploi, d'investissement et de compétitivité ».
 
Ensuite, « nous avons besoin de capitaux français pour défendre notre souveraineté économique vis-à-vis de certaines prédations étrangères », considère-t-il. Enfin, le rendement risque d'être décevant, « à moins de 5 milliards d'euros et non 15 ou 25 milliards comme parfois avancé », calcule le Premier ministre, reprenant les chiffres évoqués par le président du Conseil d'analyse économique, Xavier Jaravel.
 
Il n'y aura donc pas de taxe Zucman dans le projet de loi de finances. Contrairement aux rumeurs qui circulaient ces derniers jours, il n'y aura pas non plus de retour de l'impôt sur la fortune (ISF). « Le gouvernement ne l'envisage pas », a balayé Sébastien Lecornu.
 
Avec ce double refus, le Premier ministre prend le risque de braquer les députés socialistes, avec qui il tentait ces derniers jours de trouver un terrain d'entente pour ne pas être censuré. « Après 17 jours de silence, force est de constater que le Premier ministre n'a pas entendu les revendications des Français portées par l'intersyndicale et le PS », réagit la députée PS, Estelle Mercier.
 
Sébastien Lecornu laisse néanmoins entendre qu'un geste pourrait être fait pour répondre aux revendications de justice fiscale. « Est-ce qu'en revanche la répartition de la charge au sein des impôts actuels doit évoluer ? De toute évidence, oui. Il faut être sourd pour ne pas entendre que les Français nous demandent plus de justice fiscale. Le débat doit avoir lieu, et là encore c'est au Parlement à la fin de le trancher. Je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d'autres diminueront. »
 
Sébastien Lecornu se refuse toutefois à alourdir la fiscalité d'une manière générale et rappelle que la France affiche « les taux de prélèvements obligatoires les plus importants de l'OCDE ». L'effort budgétaire, pour atteindre la cible de déficit légèrement relevée à 4,7 % du PIB l'an prochain (contre 4,6 % visés par le gouvernement Bayrou), passera donc avant tout par la réduction des dépenses, affichée en priorité.
 
L'Etat devra ainsi diminuer de 6 milliards d'euros son « train de vie », a-t-il indiqué, tandis que les collectivités locales et la Sécurité sociale seront aussi appelées à mieux maîtriser leurs dépenses.
 
Sébastien Dumoulin et Stéphane Loignon

 

Deux semaines après sa nomination, Sébastien Lecornu a répondu aux questions des journalistes du Parisien. Le nouveau Premier ministre a esquissé sa feuille de route tout en donnant sa position sur les différents sujets d’actualité.

 


 

C’est une prise de parole qui se faisait attendre. Sébastien Lecornu a mis fin à une période de diète médiatique dans les colonnes du Parisien, ce vendredi 26 septembre. Dans cette interview fleuve, le Premier ministre a fait savoir que la formation du gouvernement interviendrait avant le début des travaux parlementaires, soit au début du mois d'octobre. L’ancien ministre de la Défense a aussi plaidé pour une nouvelle implication des ministres. «Les ministres devront savoir négocier et revenir au travail parlementaire d’autrefois, c’est-à-dire le dialogue et aller chercher des compromis en séance jusqu'à tard dans la nuit. Et je montrerai l’exemple», a-t-il déclaré. 

Un budget qui devrait atteindre 4.7 % de déficit public

Sébastien Lecornu a également détaillé ses propositions pour le budget. «Je présenterai un projet robuste aux alentours de 4,7 % (de déficit)», au lieu de 4,6 % comme le prévoyait son prédécesseur François Bayrou. «J'ai décidé de ne pas imposer aux Français de renoncer à deux jours fériés sans être rémunérés. C’est pleinement compatible avec l’objectif de 3 % en 2029 qui reste inchangé», a ajouté le ministre de l'Intérieur.

Le Premier ministre envisage dans ce projet de budget de réduire de six milliards d’euros le train de vie de l’État «qui doit donner l’exemple». «Il y a des attentes sociales fortes dans notre pays, il est donc hors de question de préparer un budget d’austérité et de régression sociale», a rapporté Sébastien Lecornu. Ce dernier a également affirmé être moins alarmiste que son prédécesseur. «Le FMI n’était pas aux portes de Bercy», a assuré le nouveau Premier ministre. 

Pas de suspension de la réforme des retraites

Revendication principale des syndicats, la suspension de la réforme des retraites n’a pas été retenue. «Ça ne réglerait aucun des problèmes» que sont pour lui la situation des femmes et la pénibilité au travail. Le nouveau Premier ministre considère cependant que la réforme Borne n’est pas «achevée» mais estime que «personne ne veut d’un nouveau conclave sur les retraites». Sur l’éventualité d’une réforme de l’assurance-chômage, Sébastien Lecornu a simplement dit souhaiter s’y «atteler en priorité avec les partenaires sociaux». 

Longuement commentée dans les médias ces dernières semaines, et demandée par une partie de la gauche, Sébastien Lecornu a précisé qu’il ne croyait pas que la taxe Zucman sur les hauts patrimoines soit «la bonne réponse», car il ne «veut pas» augmenter les impôts «globalement». Il a ensuite écarté la possibilité d’un retour de l’ISF. La question de la justice fiscale serait quand même intégrée au budget, selon le Premier ministre. «Je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d’autres diminueront», a lancé Sébastien Lecornu. 

Sur la participation du Parti socialiste au gouvernement, il a été plus précis. «Je ne veux pas de débauchage de personnalité issue d’une formation politique qui ne soutiendrait pas le gouvernement», a assuré le nouveau locataire de Matignon. Toutefois, Sébastien Lecornu a appelé au dialogue. «Je tends la main à tous les parlementaires, et en particulier à ceux du Parti socialiste, parti qui a donné deux présidents à la France. C’est un moment de responsabilité entre partis de gouvernement car personne n’aura raison seul», a conclu le nouveau Premier ministre.  

https://www.cnews.fr/france/2025-09-26/reforme-des-retraites-taxe-zucman-nouveau-gouvernement-sebastien-lecornu-detaille

 ALERTE BUDGET | Sébastien Lecornu détaille ses choix : -6 Md€ dépenses de l’État +6 Md€ retraites +5 Md€ santé Objectifs de Déficit : 4,7 % en 2025, retour à 3 % en 2029 Fiscalité : pas de taxe Zucman (<5 Md€), pas d’ISF, mais promesse de « justice fiscale » Retraites Borne maintenues mais à compléter (pénibilité, femmes) AME : pas de suppression, réforme contre fraude Plan antifraude fiscal & social Pas de moratoire sur les renouvelables Et il tente compromis avec le PS pour éviter le 49.3 (Le Parisien)



"Ni instabilité, ni immobilisme. Refuser l’instabilité demande une rupture de méthode, en réinventant notre façon de travailler avec le Parlement, mais aussi au sein du Parlement. Refuser l’immobilisme, parce qu’il nous reste 20 mois pour agir sur ce qui peut être fait par la négociation et de bons compromis. Le reste sera tranché dans les urnes en 2027.


 

 C’est la première fois sous la Veme République que les parlementaires ont autant de pouvoir. Avec 210 députés, le socle commun est toujours la première plateforme politique à l’Assemblée nationale, et dispose de la majorité absolue au Sénat. C’est une majorité à l’Assemblée très relative, qui ne suffit pas à gouverner comme avant. Je veux une discussion parlementaire moderne, franche et de haut niveau avec les oppositions, notamment la gauche républicaine.

On ne peut pas demander aux Français des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas. Beaucoup de choses ont déjà été réglées, notamment concernant les anciens Présidents de la République. Nous allons supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés à certains anciens membres du Gouvernement.

L’État doit être exemplaire sur sa gestion de l’argent du contribuable. Une mission débutera prochainement pour faire le ménage dans les comités, délégations et offices étatiques. Elle sera placée sous mon autorité directe pour une application rapide des décisions prises. Et confiée à des hauts fonctionnaires de sensibilités politiques différentes, en retraite et donc libres de toute attache, fins connaisseurs des rouages de l’État. 

Nos concitoyens disent une chose simple : le travail doit payer. Je retire donc du précédent projet de budget la suppression de deux jours fériés. Pour réduire notre déficit, nous trouverons d’autres sources de financement, en protégeant toujours en priorité les fruits du travail des Français. 

La rupture concerne autant la méthode que le fond. Nous présenterons au Parlement un grand acte de décentralisation, de clarification et de liberté locale, après une large concertation : le service public n’est pas qu’une affaire d’élus. Pour réduire la dilution des responsabilités et le millefeuille administratif payé par le contribuable, sans jamais tomber dans la critique facile de nos fonctionnaires. Chaque administration doit être sous l’autorité directe d’un ministre, d’un préfet ou d’un élu local. Quand on sait qui commande, on sait à qui demander des comptes. 

L’accès aux soins est encore trop souvent une source d’angoisse. Depuis 2017, nous avons commencé à inverser la tendance, notamment sur la formation et le recrutement de médecins, mais nous devons faire plus. L’État sera au rendez-vous, en faisant confiance aux acteurs locaux et en accompagnant leurs démarches créatives, comme ici à Mâcon, en Saône-et-Loire. Notre objectif est simple : d’ici 2027, un réseau de 5000 sites France Santé, pour une offre de soins accessible à tous les Français en 30 minutes dans chaque bassin de vie. Nous allons y arriver. 

Je veux dire sincèrement à nos compatriotes que je mesure leurs attentes et que je connais les difficultés. Nous sommes au travail, avec humilité, et nous allons tout faire pour y arriver. 

https://x.com/SebLecornu 

 


 

Sébastien Lecornu annonce la suppression des avantages «à vie» des anciens ministres au 1er janvier 2026

C’est fait : les avantages « à vie » des anciens membres du Gouvernement seront supprimés dès le 1er janvier 2026. S’il est normal que la République protège les personnes faisant l’objet de menaces, il n’est en revanche pas concevable qu’ils puissent bénéficier d’avantages à vie en raison d’un statut temporaire. La protection policière ne sera accordée aux anciens Premiers ministres et ministres de l’intérieur que pour une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque. Tous les autres moyens mis à disposition des anciens Premiers ministres à vie le seront dorénavant pour une durée limitée.


«On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas», avait indiqué ce week-end le nouveau premier ministre dans une interview à la presse régionale.

Sébastien Lecornu n’a pas tardé à passer de la parole aux actes. Deux jours après s’être engagé à supprimer les avantages «à vie» dont bénéficient les anciens ministres, le nouveau premier ministre vient de concrétiser sa promesse. «C’est fait», a confirmé ce lundi soir le Normand sur le réseau social X, annonçant que ce changement sera effectif dès le 1er janvier 2026. «S’il est normal que la République protège les personnes faisant l’objet de menaces, il n’est en revanche pas concevable qu’ils puissent bénéficier d’avantages à vie en raison d’un statut temporaire», fait valoir le successeur de François Bayrou à Matignon moins d’une semaine après sa nomination, confirmant une information du Parisien .

Seule exception, une «protection policière» accordée aux anciens premiers ministres et ministres de l’intérieur pour «une durée limitée, et reconduite en fonction de la réalité du risque», prend soin de détailler Sébastien Lecornu. Lequel enfonce le clou : «Tous les autres moyens mis à disposition des anciens premiers ministres à vie» (moyens matériels, chauffeur, véhicule...) «le seront dorénavant pour une durée limitée», prévient l’élu de l’Eure.

Dans un entretien accordé ce week-end à la presse quotidienne régionale, le premier ministre, en quête d’économies budgétaires, avait préparé les esprits à un tel aggiornamento.  

«On ne peut pas demander aux Français de faire des efforts si ceux qui sont à la tête de l’État n’en font pas. La réforme, ce n’est pas toujours “pour les autres”, cela crée la suspicion», 

 avait-il jugé. Comme pour tenter de faire redescendre la température sociale à quelques jours de la journée de mobilisation syndicale, prévue le 18 septembre.

D’après Le Parisien, le gouvernement prévoit de revoir le décret du 20 septembre 2019, qui encadre les privilèges accordés aux anciens premiers ministres. Jusqu’à présent, ces derniers pouvaient se voir octroyer «sur leur demande, un véhicule de fonction et un conducteur automobile», à la charge de l’État. Mais aussi bénéficier d’un «agent pour leur secrétariat particulier» pendant dix ans à compter de la fin de leurs fonctions et au plus tard jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de 67 ans. À noter que ces avantages ne s’appliquent pas aux anciens hôtes de Matignon lorsque ceux-ci disposent déjà de privilèges via un mandat parlementaire ou local, ou leur fonction publique.

 

Sébastien Lecornu en opération séduction avec les partenaires sociaux

En recevant une par une les organisations syndicales et patronales, le premier ministre tente de retisser un lien abîmé par ses prédécesseurs.

À peine nommé, Sébastien Lecornu ne ménage pas son agenda. Dans son marathon de rendez-vous et de consultations, le nouveau premier ministre laisse une large place aux partenaires sociaux. Une manière d’éviter l’écueil auquel son prédécesseur s’est heurté. Après la chute de François Bayrou, l’ancien ministre des Armées le répète à l’envi : il veut être en « rupture » tant sur le fond que sur la forme.

Le défilé des partenaires sociaux a donc commencé vendredi dernier avec la venue de Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT. Après deux heures de discussion, la syndicaliste a jugé le nouveau chef du gouvernement « à l’écoute ». Elle n’a toutefois pas manqué de réaffirmer sa motivation « à réussir la mobilisation du 18 septembre ». Reçue ce lundi matin, son homologue cégétiste Sophie Binet s’est montrée plus virulente. La secrétaire générale de la centrale de Montreuil avait donné rendez-vous à la presse sur le trottoir de Matignon. « Ce rendez-vous confirme plus que jamais…

https://www.lefigaro.fr/social/sebastien-lecornu-en-operation-seduction-avec-les-partenaires-sociaux-20250915 

 


 

Thierry Solère, «intermédiaire» de l’ombre derrière Sébastien Lecornu

 L’ancien député LR rallié à Emmanuel Macron en 2017 sert d’agent de liaison au nouveau Premier ministre, dont il est un ami de longue date.

Il était aux premières loges de la passation de pouvoirs entre François Bayrou et Sébastien Lecornu. Cravaté et souriant, Thierry Solère assistait à la consécration d’un intime. « Mon meilleur ami », dit-il depuis longtemps de Sébastien Lecornu, à qui il a offert cette chienne baptisée Tiga dont le nouveau Premier ministre se sépare rarement. 

Depuis que Sébastien Lecornu a pris ses quartiers, Thierry Solère a déjà été aperçu à plusieurs reprises à Matignon, parfois assis à côté du nouveau titulaire des lieux en réunion. Mais pas question pour lui d’intégrer officiellement le cabinet de son ami. « Ce sera un visiteur du soir », évacue un proche de Lecornu. Ce qu’il était déjà à Brienne, siège du ministère des Armées que ce dernier occupait depuis 2022.

https://www.lefigaro.fr/politique/thierry-solere-intermediaire-de-l-ombre-derriere-sebastien-lecornu-20250915

 Mission Etat efficace" : Sébastien Lecornu nomme deux fonctionnaires chargés de supprimer des structures publiques
➡️  https://l.franceinfo.fr/43C

Sébastien Lecornu relance la chasse aux comités, opérateurs et délégations inutiles →https://l.lefigaro.fr/Dw3

«Mise en extinction» du SNU, délégations interministérielles... Sébastien Lecornu relance la chasse aux agences et comités inutiles

Le premier ministre a chargé deux hauts fonctionnaires de lui faire des propositions pour améliorer l’organisation et renforcer l’efficacité du service public.

La chasse aux agences, opérateurs et comités inutiles est un sport auquel les derniers premiers ministres se sont adonnés. Sébastien Lecornu vient à peine de déposer ses affaires à Matignon qu’il en rejoint le club. Le nouveau chef du gouvernement a lancé ce vendredi la mission « État efficace », pour une meilleure organisation et une plus grande efficacité du service public. Avec une petite variante cette fois-ci : deux hauts fonctionnaires (Pierre-Mathieu Duhamel et Denis Morin) sont chargés de débusquer les structures caduques ainsi que les défauts d’organisation dans les services, et de lui en rendre compte directement, de façon « agile ». Autrement dit, ils devront formuler « en continu » auprès de Sébastien Lecornu des propositions de mesures d’efficacité. « La volonté est d’accélérer sur ces sujets en boucle courte, plutôt que de faire des cycles très longs comme cela était privilégié sous François Bayrou », précise une source gouvernementale.

 


Les chargés de mission du premier ministre poursuivront deux objectifs, précise Matignon. Le premier consiste à rendre l’organisation administrative plus lisible et plus efficace, notamment en regroupant et, si besoin, en supprimant des structures redondantes. L’intention est également de rendre le pouvoir aux ministres sur des services et sur les opérateurs réputés avoir pris trop d’indépendance. Le deuxième volet doit « contribuer, dans un contexte de finances publiques contraintes , à renforcer la performance de la gestion » de tous les services et organismes publics visés.

Plusieurs délégations interministérielles supprimées

Afin de montrer qu’il ne s’agit pas là de vœux pieux, Matignon annonce du même coup que différentes délégations interministérielles vont d’ores et déjà être supprimées. Ainsi la délégation interministérielle en charge du suivi des conclusions du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, et celle à la forêt et au bois vont-elles disparaître. Un sort similaire sera réservé dès le 1er octobre au poste de délégué interministériel à l’accompagnement des territoires en transition énergétique. La délégation interministérielle aux restructurations d’entreprises est supprimée et ses missions sont renvoyées vers la direction générale des entreprises (DGE), tandis que celle en charge des grands événements sportifs rejoint la direction des sports du ministère des Sports.

Plus surprenant, Matignon annonce au détour de son communiqué « la mise en extinction » du service national universel (SNU), pourtant cher à Emmanuel Macron, et donc de la délégation générale chargée de ce sujet, au 1er janvier. Un service militaire volontaire (SMV) doit être prochainement créé. Cependant, « il ne s’agit pas de supprimer le SNU » immédiatement, a tempéré l’entourage du premier ministre cité par l’AFP. C’est aussi l’occasion d’accélérer la disparition d’entités « en fin de vie », comme le coordonnateur national des mobilités pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, et la délégation ministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 du ministère de l’Économie. Ces mesures, de portée symbolique, ont vocation à montrer « l’exemplarité de l’État », explique-t-on à Matignon, où l’on ajoute que « ce n’est que le début de la mission ». Car pour l’heure, seules « quelques dizaines de postes » sont concernées par les annonces de ce vendredi.

« On a pris des choses faciles pour commencer », ironise la sénatrice (LR) Christine Lavarde, rapporteuse d’une commission d’enquête sur les agences et opérateurs de l’État, tout en saluant le volontarisme affiché par le premier ministre. Désormais, « il s’agit de passer à l’action », estime celle dont les travaux ont conclu en juillet que 540 millions d’euros peuvent être économisés en deux ou trois ans sur les 103 agences, 434 opérateurs, 317 organismes consultatifs et 1 153 organismes publics nationaux recensés. Amélie de Montchalin, ministre sortante des Comptes publics, avait pour sa part affirmé en avril vouloir réaliser 2 à 3 milliards d’économies d’ici à 2027 en supprimant ou fusionnant un tiers des opérateurs, hors universités. Un objectif bien plus ambitieux mais qui suppose de couper dans des politiques publiques, et pas seulement de mettre de l’ordre dans le maquis des opérateurs, rétorque Christine Lavarde, sceptique.

Si l’on ignore encore l’ampleur du travail qui sera diligenté par Sébastien Lecornu, à Matignon on assure vouloir se servir « de l’existant » et que l’heure n’est plus à l’élaboration d’un « énième rapport ». Le gouvernement pourra s’appuyer sur la proposition de loi que les sénateurs LR ont élaborée cet été à partir des conclusions de la commission d’enquête, qui sera bientôt rendue publique. « Si ces deux hauts fonctionnaires mettent en musique notre travail, c’est parfait », espère la sénatrice.

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/sebastien-lecornu-relance-la-chasse-aux-comites-operateurs-et-delegations-inutiles-20250919

 

 
 

Powered By Blogger