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novembre 12, 2025

Réforme des retraites (cas des fonctionnaires) - Sécu ??

Réforme des retraites : le gouvernement prêt à lâcher encore du lest
En attendant la capitalisation les assurances et le retrait du système Ponzi; Nos petits-enfants reçoivent déjà leur CB spécieuse ! 
Vive le socialisme !! 
 
Triste aussi l'inculture et le formatage de nos jeunes par lequel il faut conserver un système inepte et pour ce faire, faisons payer les "boomers" (socialo pour certains)
 
Remarquez avec l'Europe, perdition déjà du cash bientôt, il faudrait que le gouvernement ait directement accès au portefeuille des petits français pour mieux guider l'épargne, Non ??
 
 
 
"Honte à ceux qui hypothèquent l’avenir de la jeunesse française et de notre pays en votant la suspension de la réforme des retraites ou en s’abstenant. Les dirigeants et députés macronistes défont ainsi leur si maigre bilan et renient leur parole. Se rallier (enfin) à l’idée d’instaurer de la capitalisation n’exclut pas d’avoir le courage de modifier dès à présent les paramètres fondamentaux pour répondre à la réalité du déficit vertigineux du système. La petite réforme des retraites votée en 2023 y contribuait, elle est désormais suspendue, pour ne pas dire abandonnée. Les jeunes sont les premières victimes de cette lâcheté qui ne vise que la stabilité des places, l’immobilisme dans l’échec, et génère l’instabilité financière, fiscale, économique et sociale. En finir avec la caste inconséquente, cette union de fait de la technocratie arrogante et conformiste et de la parlementocratie médiocre et démagogique."
David Lisnard

 

 
Une écrasante majorité de Français soutient les propositions de @GabrielAttal et @Renaissance pour un nouveau modèle de système des retraites !  
 
Suppression de l’âge légal  
Système universel : 1 € cotisé = 1 € de pension  
Introduction d’une part de capitalisation : 1 000 € versés par l’État à la naissance sur un compte individuel, abondable par les proches jusqu’à 18 ans (avec abattement fiscal)
 

 

En suspendant la réforme des retraites, les députés votent pour la décroissance

ÉDITO. Le vote de l’Assemblée nationale montre que nos représentants privilégient les intérêts électoraux immédiats à la santé des finances publiques du pays et à son avenir économique.

En votant pour la suspension de la réforme des retraites, les députés ont implicitement voté en faveur de la décroissance économique en France, en faveur du « travailler moins pour gagner moins ». On n'en finirait pas de dresser la liste des dénis que cette décision illustre.

À commencer par celui du vieillissement rapide de la population qui promet tôt ou tard à la faillite, de façon mathématique et inéluctable, le régime par répartition dans ses paramètres actuels. Déni également de la situation de délabrement de nos finances publiques, d'une dette amenée à poursuivre son irrésistible ascension par lâcheté ou irresponsabilité budgétaire de nos gouvernants et de nos élus, d'une charge de la dette dépassant désormais le budget de l'Éducation nationale.

https://www.lepoint.fr/economie/en-suspendant-la-reforme-des-retraites-les-deputes-votent-pour-la-decroissance-12-11-2025-2603009_28.php?at_variante=Community%20Management 

 

 
"Le gouvernement de Sébastien Lecornu penche selon nos informations pour étendre le bénéfice de la suspension de la réforme à plusieurs catégories de personnes pour satisfaire aux demandes des socialistes. La facture va augmenter.
 
 
Le gouvernement s'apprête à abattre une nouvelle carte sur la « suspension » de la réforme des retraites. Au coeur des débats politiques de ces dernières semaines, le gel de l'âge de départ en retraite va être discuté ce mercredi à l'Assemblée nationale. Selon nos informations confirmées par le gouvernement de Sébastien Lecornu, celui-ci penche pour accéder aux demandes d'élargissement des socialistes afin de maximiser ses chances de survie.
 
Les principales modalités de la mise en pause réclamée par le Parti socialiste sont connues. Sous sa pression, le gouvernement, très fragile faute de majorité à l'Assemblée, a déjà amendé sa copie budgétaire sous la forme d'une lettre rectificative."
 

 
Bientôt sous curatelle FMI, voire tutelle !
 

Réforme des retraites : Gabriel Attal et les députés macronistes en difficulté pour voter la suspension

Les troupes du bloc central vont assister ce mercredi à la suspension de la réforme phare du macronisme. Un crève-cœur que Gabriel Attal entend exploiter.



EN BREF
• L’Assemblée nationale doit débattre ce mercredi de la suspension de la réforme des retraites promise par Sébastien Lecornu.
• Les députés macronistes hésitent entre accepter la concession ou ne pas liquider l’héritage d’Emmanuel Macron.
• Gabriel Attal souhaite l’abstention et propose par ailleurs une réforme profonde du système en offrant 1000 euros à chaque enfant qui naît. 

Certes, le deal entre le gouvernement et le Parti socialiste paraît entendu. Et certes, Élisabeth Borne en personne a planté le premier clou sur le cercueil de la réforme qu’elle a portée face à la mitraille. Il n’empêche : ce mercredi 12 novembre est un drôle de jour pour les députés macronistes, qui vont devoir avaliser la suspension de la réforme des retraites.
 

La mesure qui se trouve à l’article 45 du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) sera débattue dans l’après-midi dans l’hémicycle. Il sera alors impossible de faire échouer cette marque de « compromis » synonyme de stabilité gouvernementale. Preuve que la couleuvre est particulièrement difficile à avaler, le groupe présidé par Gabriel Attal apparaît plus que jamais tiraillé sur la position à adopter.

Faut-il voter contre cette suspension au nom de la constance sur le sujet et de la fierté à assumer ce legs macroniste ? Ou, au contraire, approuver la suspension au nom de la loyauté à Sébastien Lecornu et de la volonté partagée de déboucher sur un compromis avec les socialistes afin de chasser les démons d’une instabilité gouvernementale, aussi coûteuse sur le plan économique que politique ?

Vers une abstention… suffisante ?

Cité par Libération, le député Pierre Cazeneuve illustre la difficulté de la séquence pour les troupes macronistes : « Il y a le ressenti : il est difficile de revenir sur quelque chose que l’on a beaucoup porté, qui nous a valu d’être très attaqués, de manière extrêmement virulente, et pour lequel beaucoup de collègues ont perduEt il y a quelque chose de viscéral : c’est un déni de réalité, une dette qu’on laisse aux générations suivantes ».

Du côté de l’aile droite du parti, certains sont catégoriques : hors de question de revenir sur le seul acquis de l’ère Macron. « Je voterai contre la suspension de la réforme des retraites, quel que soit le rapport de force politique. Parce que je pense que c’est une erreur », a prévenu le macroniste de la première heure Marc Ferracci dans une interview accordée à L’Opinion. Une position partagée par Éric Woerth. D’autres, particulièrement sur l’aile gauche, plaident au contraire pour le vote en faveur de la suspension, histoire de montrer au PS que le bloc central est capable de tendre la main.

Afin de ménager les troupes, et de trouver une formule qui convienne au plus grand nombre, Gabriel Attal prône l’abstention. « Certains souhaitent voter contre la suspension tout en soutenant le PLFSS. D’autres pensent qu’il faut s’abstenir pour marquer le compromis. Le Premier ministre a semblé favorable à une abstention, qui permettrait de défendre notre projet sans bloquer le compromis », a déclaré ce lundi 10 novembre l’ex-Premier ministre devant la presse. C’est donc cette position médiane qui devrait dominer, avec tous les risques qu’elle comporte. Car si le PS et le RN ont prévu de voter pour cette suspension, la France insoumise (qui réduit la concession à un simple « décalage » de la réforme) ne veut pas en entendre parler, tandis que les communistes et les écolos prévoient de s’abstenir.

Du côté de la droite, Horizons et Les Républicains devraient voter contre. Il n’est donc pas certains que cette concession aux socialistes passe si facilement. À moins que l’ultime geste consenti par le gouvernement, qui ajoute un amendement visant à inclure les carrières longes dans la suspension, réussisse à engranger suffisamment de votes à gauche pour éviter le crash.

Gabriel Attal et sa proposition à 1000 euros

Quoi qu’il en soit, hors de question pour Gabriel Attal de donner l’impression de subir la séquence à l’heure où l’Assemblée s’apprête à enterrer cette réforme phare du macronisme. C’est ainsi que le chef de Renaissance entend profiter de l’occasion pour remettre sur la table une réforme en profondeur du système actuel. Soit « un système universel, clair et compréhensible », s’inspirant de la réforme Philippe avortée de 2020 et introduisant une dose de capitalisation. Avec notamment l’instauration d’un dispositif inédit : doter chaque enfant d’un compte de capitalisation armé de 1000 euros à la naissance, sans conditions de ressources, via un « fonds souverain ». Ce compte de capitalisation pourrait être abondé par les parents ou grands-parents de l’enfant, qui seraient incités à le garnir via un abattement fiscal.

Selon l’exposé des motifs de l’amendement déposé par Gabriel Attal (et consulté par Le Figaro et Le Parisien), l’objectif de la mesure serait de « favoriser l’accumulation d’un capital personnel pour chaque jeune Français, placé dans un véhicule d’investissement collectif et sécurisé », mais aussi de « renforcer la souveraineté financière nationale en orientant l’épargne vers le financement de l’économie française, notamment les entreprises stratégiques, les infrastructures et la transition énergétique ».

Le tout, donc, au service d’un système qui serait totalement repensé. « Chacun sera libre de choisir le moment où il part. On ne fixe qu’une condition : il faudra un montant minimal de pension de retraite à atteindre pour pouvoir liquider sa retraite », a plaidé Gabriel Attal, prônant une formule dans laquelle « un euro cotisé ouvre les mêmes droits, que l’on soit salarié, fonctionnaire ou indépendant ». Toutefois, le président du groupe Ensemble pour la République est conscient que cet amendement n’a aucune chance de passer dans le cadre de l’examen du PLFSS. Mais l’objectif est ailleurs : le texte lui permet d’ouvrir le débat, à l’heure où la suspension de la réforme des retraites est perçue comme une façon de renvoyer ce dossier explosif à la présidentielle 2027. Ou comment transformer le douloureux enterrement d’une réforme en promesse de campagne.

Romain Herreros 

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/reforme-des-retraites-gabriel-attal-et-les-deputes-macronistes-en-difficulte-pour-voter-la-suspension_257030.html 

 

 
 
Je rappelle aussi que les fonctionnaires ne représentent que 8 % de la population française (5,8 millions) mais font 99 % du déficit du régime de retraite tous régimes confondus !!!! 
 
 
Sur les 6 grands régimes de retraite, se cachent le mammouth et l’éléphant dans le salon, à votre avis lesquels sont-ils ? 
Réponse : fonction publique d’État et militaires (45,1 milliards de déficit compensés par l’État) et les régimes spéciaux (7,6 milliards € compensés par l’Etat). 
 
Sans cette contribution le déficit de ces 2 régimes serait de 52,7 milliards pour 3,5 millions de pensionnés avec 2,5 millions de cotisants !!!! 
 

Les 2 régimes des salariés et des professions libérales sont quasiment à l’équilibre et le régime agirc arrco a quasiment + 10 milliards € excédent !!!
 
Emmanuel De Wailly 

Budget de la Sécu : le Parti socialiste, menacé d’isolement à gauche, navigue en eaux troubles

Le PS assume son vote « pour » la partie recettes du budget de la Sécurité sociale par le débat à venir sur la réforme des retraites. Mais le discours peine à convaincre ses alliés.

EN BREF
Le PS a voté « pour » la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale.
Après ce choix, ils s’attirent les critiques de la France insoumise, et d’autres élus à gauche.
Le fossé pourrait se creuser avec le vote à venir sur la suspension de la réforme des retraites.

PS, comme « Parti solitaire » ? Ou sur le point de l’être. Le vote des socialistes samedi 8 novembre sur la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale fait loucher à gauche. À quelques rares exceptions individuelles, les députés de Boris Vallaud ont été les seuls dans cette partie de l’hémicycle à soutenir le texte remanié par une semaine de débats. Une position qui devient de plus en plus difficile à tenir.

Le volet du PLFSS a été adopté avec environ 170 voix, en tenant compte des erreurs de vote. Dans les votes « pour », la majorité du groupe EPR, du MoDem, des LIOT, une poignée d’Horizons, une écologiste, trois GDR… et cinquante-neuf voix socialistes. Le soutien du PS n’est pas vraiment une surprise. L’amendement sur la suspension de la réforme des retraites, qu’ils ont obtenu de Sébastien Lecornu contre la non-censure, figure dans le volet « dépenses » du PLFSS. Or, si la partie recettes avait été rejetée, le texte serait passé directement au Sénat, privant ainsi l’Assemblée du débat sur ce sujet.

Argument irrecevable pour La France insoumise, qui estime que la suspension de la réforme n’est qu’un « leurre » et qui avait de toute façon rompu avec les socialistes bien avant cet épisode. L’examen du budget de l’État avait déjà tourné au pugilat entre les deux partis de gauche, et les tensions n’ont été que plus vives lors de celui de la Sécurité sociale. Les esprits se sont notamment échauffés lors du rejet d’un amendement PS augmentant la CSG sur les revenus du capital. « Jean-Luc Mélenchon ne défend plus les travailleurs, il défend le grand capital ! », s’est emporté Philippe Brun dans Le Point, ce à quoi Manuel Bompard a répliqué en ironisant sur « Vladimir Ilitch Brun, le guide suprême de la révolution prolétarienne », en référence à Lénine.

« Olivier, je ne te comprends pas »

Samedi soir, après le scrutin en séance, Jean-Luc Mélenchon s’est fendu d’un tweet assassin. « Voter le budget du gouvernement c’est être son soutien », a cinglé le fondateur de la France insoumise. Peu surprenant. Plus surprenant en revanche est la position d’autres députés de gauche, tout aussi perplexes sur la stratégie des socialistes.

L’écologiste Sandrine Rousseau en fait partie. « Olivier, je ne te comprends pas. Vraiment, je ne te comprends pas », a-t-elle posé sur BFMTV ce dimanche 9 novembre. « Ce que nous avons adopté dans l’hémicycle hier, c’est - 3 millions de recettes par rapport à la copie du gouvernement. On investit moins sur la santé, la sécurité, les familles, le volet vieillesse que ce que le gouvernement voulait initialement » , explique-t-elle. La députée de Paris a voté contre le volet « recettes », sur la même ligne que La France Insoumise.

Sandrine Rousseau fait à ce stade figure d’exception dans son camp - en excluant les ex-députés LFI qui siègent désormais avec les Verts. La majorité du groupe dirigé par Cyrielle Chatelain a opté pour l’abstention, afin de « ne pas bloquer la suite des débats » a expliqué sa présidente. Mais le vent pourrait tourner.

Le 6 novembre sur RTL, la secrétaire nationale des Écologistes estimait ainsi que c’était « un devoir moral politique » de s’opposer aux textes budgétaires actuellement en débat, évoquant « le triple axel des socialistes » à la réception incertaine. « La formule est jolie mais on ne fait pas le bonheur des Français avec des punchlines », répond Olivier Faure dans Le Parisien samedi soir. « Notre devoir, c’est de leur éviter les horreurs contenues dans ces deux projets de loi. Si tout s’arrête, le gouvernement procédera seul par loi spéciale et ordonnances et nous imposera ce que nous pouvons empêcher par le débat », se défend-il.

PCF et écolos pour apaiser (pour l’instant)

Pour l’instant les députés écologistes tempèrent les propos de leur dirigeante, qui exprime simplement « une inquiétude » face aux « alertes qui nous remontent de partout » sur le terrain démine Cyrielle Chatelain dans Libé. Les élus communistes jouent aussi les pompiers, à l’image du président du groupe GDR Stéphane Peu qui « déplore les excès de langage d’un côté comme de l’autre » entre insoumis et socialistes, mais considère que cela « n’invalide pas l’unité nécessaire » face à la poussée de l’extrême droite. « Ne cherchez pas de rupture », a insisté Fabien Roussel dimanche sur France 3. « Chacun fait ce qu’il veut », a-t-il résumé disant « comprendre ceux qui votent contre » le budget tout en se revendiquant « plutôt de la tendance de ceux qui veulent construire ».

Mais la séquence budgétaire est loin d’être finie et le plus dur est encore à venir pour les socialistes. Premier test d’envergure : la journée du mercredi 12 novembre avec l’examen de l’amendement de suspension de la réforme Borne et le vote sur l’ensemble du Budget de la sécurité sociale. Sur les deux sujets, les insoumis ont déjà officialisé leur position contre. Olivier Faure mise donc sur les communistes et écologistes, qu’il presse de « participer pleinement à la discussion avec le gouvernement, aller chercher aussi à le faire plier, ou à bâtir les compromis utiles et faire en sorte que nous puissions donner un budget au pays. » Et aussi que le PS ne se retrouve pas seul et en première ligne des critiques qui ne manqueront pas d’arriver en cas d’échec.

Jade Toussay 

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/budget-de-la-secu-le-parti-socialiste-menace-d-isolement-a-gauche-navigue-en-eaux-troubles_256978.html

 

 

octobre 14, 2025

Sébastien Lecornu: Rhôoooo une rupture néo-libérale ?

Avec la réforme des retraites suspendue, Sébastien Lecornu donne beaucoup (et surtout à gauche) pour se sauver

Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a surtout fait « des pas » vers la gauche et le PS. Lequel est désormais sommé « d’en faire ».

Sébastien Lecornu a regardé ses notes et l’ensemble de l’Assemblée en déclamant son discours de politique générale ce mardi 14 octobre. Mais tous les clins d’œil ont été réservés à la gauche de l’hémicycle. Le Premier ministre menacé de censure a rompu un des tabous de son propre camp en annonçant la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine présidentielle. Un énorme pas, parmi d’autres de taille variée et à la poursuite d’un seul objectif : survivre. 

 

Le discours a duré moins d’une heure. Le temps pour Sébastien Lecornu de rappeler l’urgence de la situation, une « crise parlementaire » plus qu’une « crise de régime » selon lui, mais dont les conséquences pour la France seraient lourdes. « C’est la place de la France et des Français dans son nouvel environnement qui est en jeu : restera-t-elle parmi les pays dont la voix compte ? (...) Tout dépend de notre capacité à innover, en matière politique, comme sociale, comme économique et scientifique. »

Tout en assumant de ne pas faire une déclaration de politique générale « convenue » sans annonces concrètes, le chef du gouvernement a promis des débats et des textes à venir sur « les moyens à allouer pour l’écologie, la sécurité, l’Éducation, le logement, les collectivités locales, la culture, l’agriculture, nos services publics ». Il s’est également engagé à poursuivre l’augmentation du budget dans « la police, la justice, la sécurité ». Il a enfin redit sa volonté de réduire le déficit public, en sabrant dans les dépenses de l’État à propos desquelles « on peut faire beaucoup », érigé le projet de loi contre les fraudes sociales et fiscales comme une priorité…

 


 

Les 3 conditions du PS remplies

Message reçu à droite. « Vous avez su envoyer des signaux » a salué Laurent Wauquiez en prenant la parole pour son groupe Droite Républicaine. Son approbation était de toute façon déjà acquise : avant la déclaration du Premier ministre, le député de Haute-Loire avait passé consigne à ses troupes de ne pas voter la censure. Au nom de la « responsabilité » mais surtout pour éviter une dissolution « inéluctable » selon Sébastien Lecornu en cas de chute de son gouvernement. Le scénario donne des sueurs froides à la droite.

Ce n’est pas le cas au Parti socialiste. Alors qu’une vingtaine de voix seulement sépareront Sébastien Lecornu de la chute lors de l’examen des motions de censure RN et LFI jeudi, les troupes d’Olivier Faure et Boris Vallaud - 69 députés en tout - avaient dûment conditionné leur décision. Renoncement au 49.3 pendant toute la durée du bail Lecornu, « confirmation de l’assouplissement de la trajectoire financière », surtout, les socialistes attendaient qu’il prononce les mots magiques : la « suspension complète et immédiate de la réforme des retraites. »

Ils ont été servis. « Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028 », a déclaré le Premier ministre. Le geste en direction de la gauche est fort, et son coût élevé : 400 millions d’euros pour 2026 et 1,7 milliard pour 2027. L’offre est généreuse dans un contexte de disette budgétaire et va surtout plus loin que la piste de la CFDT, évoquée par Emmanuel Macron lors de sa rencontre avec les partis le 10 octobre et jugée largement insuffisante par toute la gauche.

 


 

« J’ai pris des engagements »

En parallèle, le Premier ministre a redit mettre de côté le 49.3 quel que soit le sujet. Il a évoqué sans entrer dans les détails des « anomalies » à régler sur la fiscalité des très grandes fortunes. Et a fixé un objectif maximum du déficit public à 5 % du PIB, le même que les roses dans leur contre-projet de budget.

Avant cette prise de parole, les « petits pas » de Sébastien Lecornu n’avaient pas convaincu. Auprès du HuffPost, le président du groupe PS au Sénat Patrick Kanner insistait sur les dossiers totem de son camp, à commencer par la taxe Zucman… et les retraites. Le premier est toujours écarté par le Premier ministre mais le gain sur le second est immense. « J’ai pris des engagements, ceux que les oppositions demandaient. (...) Je fais des pas en avant, à chacun, aussi, d’en faire », a-t-il asséné, laissant ainsi la main au Parlement.

Le PS se laissera-t-il convaincre ? Une réunion de groupe s’est tenue immédiatement après l’allocution du Premier Ministre. Mais la prise de parole parole de Boris Vallaud à la tribune laisse peu de place au doute, le PS ne censurera pas, à ce stade : « Nous faisons un pari, un pari risqué dont seul l’avenir nous dira ce qu’il est. » Le chef du parti Olivier Faure est lui attendu au 20H de TF1. Il aura sans doute en tête la maxime martelée à quatre reprises par Sébastien Lecornu : « Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez. » Une façon de remettre le pouvoir entre les mains du PS, avec un sous-entendu limpide : voter la censure et le faire tomber lui, c’est y renoncer pour eux-mêmes. Message reçu, là aussi.

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/avec-la-reforme-des-retraites-suspendue-sebastien-lecornu-donne-beaucoup-et-surtout-a-gauche-pour-se-sauver_255985.html

 


Sébastien Lecornu (@SebLecornu) répond à Mathilde Panot  "Je ne peux pas accepter de dire que la France a participé à un génocide à Gaza (...) Arrêtez de caricaturer et de mentir sur la position de la France sur un sujet aussi grave."

 

 
Le projet de budget présenté mardi 14 octobre par Sébastien Lecornu en conseil des ministres prévoit entre autres un effort budgétaire d’une trentaine de milliards d’euros, notamment par un gel des pensions des pensions de retraite, de certaines prestations sociales et du barème de l’impôt sur le revenu.
 
Le projet de budget de l’État présenté mardi 14 octobre par le gouvernement de Sébastien Lecornu prévoit une baisse des dépenses de l’État en 2026, tandis que côté recettes, l’essentiel de l’effort proviendra des plus aisés.
 
« Les dépenses de l’État baisseront en 2026 », hors charge de la dette et augmentation de 6,7 milliards d’euros du budget de la défense, précise le document. Côté recettes, « l’effort en 2026 reposerait en priorité sur un effort supplémentaire des contribuables disposant des moyens les plus importants », à hauteur de 6,5 milliards d’euros.
 
L’effort se décompense en environ 17 milliards d’euros d’économies de dépenses, et autour de 14 milliards d’euros supplémentaires grâce à des mesures sur les recettes fiscales, selon le Haut conseil des finances publiques (HCFP) qui juge « optimistes » les hypothèses économiques retenues par le gouvernement.
 
Taxe sur les holdings patrimoniales
Le projet de budget du premier ministre souhaite l’instauration d’une taxe sur les holdings patrimoniales, parfois utilisées pour contourner l’impôt.
« Inspirée de taxes voisines en place dans plusieurs autres pays, comme les États-Unis et l’Irlande, cette taxe vise à faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l’impôt », précise le texte.
 
Gel du barème de l’impôt sur le revenu
Le gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR) devrait rapporter 1,9 milliard d’euros à l’État en 2026, selon un chiffrage jugé « vraisemblable » par le Haut conseil des finances publiques (HCFP) dans son avis sur le projet de budget publié mardi.
Le barème de l’IR est usuellement indexé chaque année sur l’inflation afin de tenir compte des effets de la hausse des prix, et son gel aurait pour conséquences d’augmenter mécaniquement les impôts de certains ménages, et de rendre imposable de nouveaux ménages qui ne l’étaient pas.
 
Gel des retraites et des prestations
Le projet de budget de la Sécu pour 2026 prévoit un « gel de l’ensemble des retraites de base » en 2026 ainsi qu’un gel des prestations sociales comme des allocations familiales, selon le texte consulté mardi par l’AFP.
Le projet de budget prévoit également de sous-indexer les pensions de 0,4 point pour les années suivantes, à partir de 2027. Il prévoit également le remplacement de l’abattement de 10 % sur les retraites par un abattement forfaitaire de 2 000 €. Ce nouveau mécanisme aura pour effet « d’améliorer la situation des couples ». https://www.la-croix.com/.../budget-2026-pourquoi-plus...
 
La contribution sur les hauts revenus prolongée d’un an
Le document dit vouloir prolonger d’un an la contribution différentielle sur les plus hauts revenus instaurée en 2025. Cette contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), appliquée aux ménages dont les revenus dépassent 250 000 € pour un célibataire et 500 000 € pour un couple, fixe un taux minimal d’imposition de 20 %.
 
Reconduction de la contribution sur les grandes entreprises
Le budget prévoit également de prolonger d’un an, mais en la réduisant de moitié, la surtaxe sur le bénéfice des grandes entreprises instaurée en 2025.
Cette contribution, qui concerne les 400 plus grandes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires d’au moins 1 milliard d’euros en France, devrait générer 4 milliards d’euros, moitié moins qu’en 2025.
3 119 postes de fonctionnaires en moins en 2026
Le budget prévoit 3 119 postes de fonctionnaires en moins en 2026, avec un effort de « rationalisation » principalement porté par les opérateurs de l’État.
 
Avec « les réductions de postes prévues au sein des caisses de sécurité sociale, c’est au total 3 000 emplois qui ne seront pas remplacés et participeront à la maîtrise de l’emploi public », peut-on notamment lire dans le document. L’effort devrait se traduire par la suppression de 1 735 emplois publics parmi les 434 opérateurs et agences de l’État.

À 70 ans, l’ancien distributeur est nommé ministre en charge des Petites et moyennnes entreprises ➡︎ https://l.lefigaro.fr/ERXL

Paris vaut bien une baisse... de pantalon
 
Sébastien Lecornu n’est pas un hasard. C’est l’archétype de l’homme de carrière, façonné dans les arènes partisanes, sans autre bagage que la politique professionnelle. Il a changé d’étiquette comme on change de cravate, poussé par l’odeur du pouvoir plus que par une conviction. Que l’on considère cela comme une faiblesse personnelle importe peu : ce qui est grave, c’est que cet opportunisme mène aujourd’hui à la trahison des intérêts nationaux.
 
Suspendre la réforme des retraites pour amadouer des partis irresponsables n’est pas une manœuvre tactique : c’est une capitulation morale et économique. Céder au chantage des clientèles électorales — à droite comme à gauche, du RN aux vieilles familles socialistes — revient à hypothéquer l’avenir pour un court bouquet d’applaudissements. C’est sacrifier la solidité du pays sur l’autel d’un réservoir d’électeurs. C’est lâcheté, et la lâcheté porte un nom politique : gestion de carrière.
 
 
Ce n’est pas seulement une question financière, pourtant réelle. Oui, les déficits sont colossaux et la mécanique financière menace d’exploser — mais l’enjeu est aussi, et avant tout, civique. On ne soutient pas une nation en privilégiant la conservation électorale au détriment de la transmission. Imposer un poids excessif à la jeunesse pour ménager une clientèle électorale âgée est une hypocrisie politique qui se paiera au prix fort : s’il n’y a plus de renouvellement démographique, il n’y aura plus de croissance, plus de richesses, plus de solidarité durable. Une société qui étouffe sa jeunesse scelle en réalité le sort de ses aînés.
 
Regardez autour de nous : pays vieillissants, croissance atone, trajectoires socio-économiques qui s’effilochent. Le Japon offre l’exemple aigu d’une lente dévitalisation — vieillissement, baisse de la consommation, stagnation monétaire — tout cela n’est pas une fable, c’est la trajectoire qu’on achète en cédant aux facilités court-termistes.
 
Je ne dis pas cela en spectateur : j’ai l’âge d’être retraité même si je ne le suis pas. Et précisément parce que je fais partie de cette génération, je refuse la mise en scène qui consiste à promettre la sécurité aux vieux au prix de la ruine des jeunes. C’est une tromperie morale et politique. La véritable solidarité exige de placer l’investisse­ment dans la jeunesse : éducation, famille, natalité, initiative, croissance.
 
Quant à Lecornu, son calcul est clair : rester au plus près du pouvoir, même si cela signifie renier la ligne qu'il prétendit jadis défendre. L’image est saisissante et dégradante — il baisse le pantalon du courage pour une parade ministérielle. Mais au-delà de l’outrage personnel, il faudra lui demander des comptes politiques et offrir un autre récit : celui d’une France qui choisit l’audace au lieu de la compromission, l’éducation au lieu de la dévotion électorale, l’avenir au lieu du confort momentané.
 
Il est temps de renverser la table — non par bravade, mais par détermination civique. Exiger des dirigeants qu’ils pensent plus loin que leur prochain mandat ; imposer des réformes qui préservent la nation pour la génération suivante ; défendre une vision où la jeunesse n’est pas une variable d’ajustement mais la condition de la pérennité nationale. Voilà le combat qui mérite colère et grandeur.

septembre 09, 2025

Alors dissolution ou pas ?

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 "Ce soir j'ai entendu sur tous les plateaux qu'en cas de dissolution "il n'y aurait pas de majorité absolue", ce qui ne "changerait rien". Cette affirmation me semble semble insuffisante à écarter la dissolution pour plusieurs raisons :


Ce raisonnement ne prend pas en compte l'affaiblissement très important des Macronistes que le léger renforcement de LR ne compense pas. Il faudrait que les deux s'allient quasi systématiquement dès le 1er tour pour avoir un candidat au second tour (ne se qualifient que les candidats ayant atteint 12,5% des inscrits). Ce n'était pas le cas en 2024.

- Ce raisonnement part du principe que le "front républicain" va fonctionner une fois encore. C'est à dire une politique de désistements mutuels systématiques entre candidats du NFP et candidats du Socle Commun qui cette fois devrait donc, évidemment, intégrer LR (ce que LR n'a jamais systématisé en 2024) ET des électeurs qui obéissent à l'injonction malgré l'évidence du blocage total généré par cette politique depuis 2024. De plus, alors que ce "front" avait avant tout profité à Ensemble en 2024, cette fois-ci, il profiterait beaucoup plus au #NFP, ce qui le rendrait plus difficile à mettre en oeuvre pour #LR.

Si majorité absolue il n'y avait pas (ce qui est possible) tout indique que la Droite et la Gauche se renforceraient tout de même significativement, principalement au détriment du Centre. En soi, ça pourrait suffire à redéfinir beaucoup de stratégies d'alliances. Le Centre n'aurait sans doute plus les moyens de gouverner, ce qui accélérerait sa cassure en deux. Cet affaiblissement du socle commun serait bénéfique aux institutions, en rétablissant le clivage gauche/droite sans lequel celles-ci ne fonctionnent pas. La 5R ne prévoit pas la tripolarisation. En conclusion, non, la dissolution ne changerait pas rien. Elle serait un pas de plus vers le retour à la normale. Ceux qui s'opposent à la dissolution pour cette raison sont précisément ceux qui veulent continuer à bloquer le pays pour conserver leurs postes."  

« Si la digue saute, le gros avalera le petit. Et le petit c'est nous. » Les LR bloquent le pays en portant la Macronie à bout de bras juste parce que quelques cadres ont décidé qu'ils ne pouvaient pas perdre leur place au premier rang

Guillaume KIEFER 

 

"Le président de la République, notamment par sa décision absurde de dissoudre l’Assemblée Nationale en juin 2024, est le premier responsable du blocage politique du pays. Il apparaît impossible, compte tenu de l’urgence financière, économique, sécuritaire, migratoire, éducative de la France de laisser la situation s’enkyster. 

De Gaulle avait su prendre ses responsabilités, respecter les institutions et la voix populaire. Au président actuel de prendre acte de la réalité et d’en tirer les conclusions, avec sens de l’Etat et des responsabilités.

Les Français veulent une dissolution de l'Assemblée Nationale. Ils sont 61% à la souhaiter (+11 points par rapport à juillet).


 Quelle est l’autre sortie possible du blocage ? 

Quel est l’autre moyen de remettre la France sur les rails du XXIème siècle ? 

Il est plus que temps de régénérer notre démocratie, de remettre les choses dans l’ordre. De choisir un président de la république puis un parlement, de changer de dirigeants et de politique, de refuser les arrangements qui prolongent cet échec, d’#enfinir avec la caste. De mener le projet méthodique et radical élaboré par @Nouv_Energie de redressement national par la réforme de l’Etat, de prospérité par la liberté, de sécurité par l’autorité pour l’ordre juste, d’instruction qualitative par une école libérée de l’égalitarisme et de l’idéologie wokiste. L’Etat providence ne peut plus être financé, il est derrière nous : vivement l’Etat performance, vivement @Nouv_Energie "

David LISNARD,


Vote de confiance : Chute du gouvernement Bayrou - Gouvernement technique » ou pour «un référendum ?


François Bayrou, dehors : au suivant !

Dans le jeu incessant des chaises musicales à Matignon, où les Premiers ministres se succèdent comme des pions éphémères sans jamais stabiliser le pouvoir, la chute de François Bayrou n’est que le dernier tour de piste d’une Ve République à bout de souffle et de partis politiques dévorés par leur propre appétit pour le pouvoir.

La chute du gouvernement de François Bayrou, survenue ce 8 septembre 2025 après un vote de confiance perdu à l’Assemblée nationale (194 voix pour, 364 contre), marque un tournant historique dans la Ve République. Nommé Premier ministre il y a seulement neuf mois, François Bayrou a été renversé dans un contexte de fragmentation parlementaire inédit, illustrant l’instabilité chronique du système politique français. Cet événement, le premier du genre où un vote de confiance sollicité par un Premier ministre aboutit à sa chute, n’est pas un aboutissement isolé mais le symptôme d’une accélération des crises : dissolution en 2024, motion de censure en décembre 2024 (la première depuis 1962), et désormais cinq Premiers ministres en moins de trois ans. Au-delà de cette instabilité, cet épisode révèle l’obsolescence potentielle de la Ve République et l’appétit insatiable des partis politiques, qui semblent avoir déserté leur rôle de représentation du peuple au profit de calculs électoraux et d’intérêts personnels.

 

Les scénarios possibles après la chute

Emmanuel Macron, confronté à une Assemblée divisée en trois blocs (Nouveau Front Populaire, coalition présidentielle et Rassemblement National), doit nommer un nouveau Premier ministre rapidement pour éviter un vide institutionnel. Des noms circulent déjà dans les médias : Sébastien Lecornu (ministre des Armées, proche de Brigitte Macron), Catherine Vautrin, Éric Lombard, ou même des figures comme Manuel Valls, Jean Castex ou Xavier Bertrand. Cependant, quel que soit le choix, il s’agira probablement d’un « tripatouillage politicien » sans révolution majeure, car le nouveau gouvernement devra affronter le débat budgétaire imminent pour 2026 (projet de loi de finances et de financement de la sécurité sociale – PLFSS).

Si un blocage budgétaire survient, plusieurs scénarios émergent :

Mise sous tutelle européenne : En cas de crise financière, la France pourrait se tourner vers la Banque centrale européenne (BCE) et le Mécanisme européen de stabilité (MES), impliquant un plan de réformes imposé par la Commission européenne et les autres États de la zone euro, comme pour la Grèce en 2012. Cela signifierait une grave perte de souveraineté économique, avec une intervention possible du FMI en complément.

Activation de l’article 16 : Macron pourrait invoquer les pleins pouvoirs en cas de « situation grave », sans besoin d’approbation préalable du Parlement ou du Conseil constitutionnel (contrôle seulement après un mois). Ce scénario, théoriquement réservé aux crises exceptionnelles, pourrait être justifié par le chaos budgétaire ou des troubles sociaux.

Dissolution de l’Assemblée : Réclamée par le RN, elle pourrait mener à de nouvelles élections législatives. Cependant, le RN, avec environ 140 députés (alliés inclus), vise une majorité absolue (289 sièges) pour gouverner, un objectif ambitieux vu les sondages en baisse. Une nouvelle Assemblée similaire à l’actuelle pourrait justifier un recours à l’article 16, arguant d’une ingouvernabilité persistante. Dans ce cas, les souverainistes appellent à des candidatures unies pour éviter la dispersion.

Destitution de Macron (article 68) : Une motion de destitution, déposée par La France Insoumise le 23 septembre, pourrait être votée par le Parlement. Des pétitions circulent pour presser les députés, y compris ceux du RN, qui ont annoncé ne pas la soutenir « par respect pour l’institution présidentielle » – une position contestée, car Macron est accusé de la salir.

Événements inattendus : Un nouveau virus, une escalade en Ukraine, ou une crise financière (comme une dégradation de la note de crédit par Fitch le 12 septembre) pourraient rebattre les cartes, potentiellement menant à l’article 16 ou à une démission forcée de Macron, malgré ses déclarations contraires.


Ces scénarios soulignent une fenêtre d’opportunité pour une contestation accrue, avec des manifestations prévues le 10 septembre et une grève intersyndicale le 18, amplifiant la pression populaire.

L’obsolescence de la Ve république : un système à bout de souffle

La Ve République, conçue en 1958 pour assurer stabilité et autorité exécutive, semble aujourd’hui épuisée par une série de records historiques : impopularité massive du président et du Premier ministre, abstention record (52 % en 2022), et une instabilité parlementaire sans précédent depuis les élections de 2022 et 2024. Les outils constitutionnels, comme les motions de censure ou la destitution, sont sous-utilisés ou inefficaces, souvent bloqués par des calculs partisans plutôt que par un engagement pour le bien commun. Par exemple, des motions contre des réformes controversées (retraites en 2023) ont échoué faute d’union, illustrant comment le système favorise l’exécutif au détriment d’un contrôle parlementaire réel, notamment par l’utilisation abusive de l’article 49.3, employé à 28 reprises sous les deux quinquennats (1 + 27) d’Emmanuel Macron – un record sous la Ve République.

Cette obsolescence est exacerbée par la soumission à l’Union européenne, qui vide la souveraineté nationale via des traités imposés sans véritable débat. Le Conseil constitutionnel, perçu comme complaisant envers le pouvoir, valide des lois sécuritaires ou des réformes idéologiques (comme l’inscription de l’IVG en 2024), transformant la Constitution en outil de diversion plutôt qu’en cadre protecteur. Face à cela, des voix appellent à une VIe République, avec des mécanismes comme le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC), la révocation des élus, ou des ateliers constituants citoyens pour réécrire les règles et restaurer la démocratie directe (voir ici et ici).


L’appétit sans fin des partis politiques : obsolètes et déconnectés

Les partis politiques, autrefois piliers de la démocratie, apparaissent aujourd’hui obsolètes, mus par un appétit insatiable pour le pouvoir qui les rend inaptes à leur mission.

Fragmentés et déconnectés du peuple, ils privilégient les postures médiatiques et les alliances opportunistes aux actions concrètes.
Le RN, autrefois antisystème, s’est normalisé : pro-européen, pro-OTAN, et désormais modéré sur l’immigration, il refuse de soutenir la destitution de Macron et peut même s’abstenir sur une motion de censure, sous prétexte de « responsabilité ». Le PS (1,75 % à la dernière présidentielle), craignant une dissolution qui lui coûterait des sièges avant les municipales de mars 2026, pourrait s’allier tacitement à Macron. Les Républicains sont perçus comme « vendus » à la macronie, tandis que LFI, bien qu’active dans l’opposition, manque de projet unifié avec une vision davantage idéologique que politique porté par la violence de ses affidés.

Cette déconnexion est amplifiée par une professionnalisation de la politique : élus issus de cercles élitistes, scandales récurrents, et un rejet populaire massif (68 % de votes protestataires en 2022). Les élections deviennent un « piège à cons« , légitimant un système où les partis exploitent les failles constitutionnelles sans représenter les aspirations populaires, comme la sortie de l’euro ou de l’UE (Frexit). Au lieu de cela, ils perpétuent un cycle de promesses vides, alimentant l’abstention et les mouvements protestataires (Gilets jaunes, paysans).


Vers une réforme ou une implosion ?

La chute de Bayrou n’est que le début d’une séquence historique accélérée, où l’instabilité pourrait mener à une crise financière ou institutionnelle majeure. Pour éviter l’implosion, il faut presser pour des réformes profondes : destitution, RIC, ou une nouvelle République. Les souverainistes appellent à une mobilisation massive – pétitions, manifestations, et rassemblements pour forcer les partis à redevenir des outils au service du peuple, plutôt que des machines à pouvoir obsolètes. Sans cela, la Ve République risque de s’effondrer sous le poids de ses propres contradictions, laissant la France face à un avenir incertain.

https://multipol360.com/francois-bayrou-dehors-au-suivant/

 

Sébastien Lecornu, l’homme du président, nommé Premier ministre

Seul survivant de l’an 2017, discret et fin manœuvrier, l’élu venu de la droite a habilement et patiemment préparé le terrain de son arrivée à Matignon.

Sébastien Lecornu filait des jours heureux à l'hôtel de Brienne. Au ministère des Armées depuis 2022, une longévité rare en ces temps instables, il pouvait allier ses deux passions de toujours : la politique et la chose militaire. Cultiver la discrétion, son tempérament naturel, et sa proximité avec le chef de l'État, qui lui vaut aujourd'hui d'être propulsé à Matignon.

À 39 ans, il devient le septième Premier ministre d'Emmanuel Macron – le quatrième en un an – dans un contexte chaotique. Déjà pressenti pour le poste à plusieurs reprises, il devait être nommé en décembre, avant que François Bayrou ne s'impose au président. Il était donc naturellement le suivant sur la liste, « la solution d'évidence », livre une ministre. Peu connu et identifié des Français, Sébastien Lecornu va devoir...

https://www.lepoint.fr/politique/sebastien-lecornu-l-homme-du-president-nomme-premier-ministre-09-09-2025-2598256_20.php?at_variante=Community%20Management

 

Son livre:



 


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