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septembre 25, 2025

Philippe de Villiers plus de deux millions de signatures !

Deux millions de signatures… Pétition sur l’immigration : la bombe Villiers

En quinze jours, la pétition lancée par Philippe de Villiers, exigeant un référendum sur l'immigration, approche les 2 millions de signatures. Un événement significatif, tant le sujet est devenu, malgré les tiédeurs politiques, un enjeu national prioritaire. 
 

 
 
C’ est une vague qui se lève. Le 12 septembre dernier, Philippe de Villiers en était déjà convaincu. Face à Eliot Deval pour son rendez-vous hebdomadaire du vendredi sur CNews, il annonçait, prophétique, un succès que l’avenir lui confirmera. Cette vague, c’est une pétition lancée par le fondateur du Puy du Fou, exigeant « un référendum sur l’immigration » pour « la survie de la France ». Lancée le 6 septembre, elle approche les 2 millions de signatures à l’heure où nous écrivons ces lignes. De jour en jour, les chiffres gonflent. « Aujourd’hui, nous sommes1 700 000. Demain, nous serons 2 000 000. Puis 3 000 000. Et davantage », martèle Villiers le 19 septembre. « On en est à 70 signatures par minute », confie-t-il à Valeurs actuelles.
« Cette pétition a déjà reçu plus de 6 millions de visites, les posts de Philippe de Villiers sur ce sujet totalisent plus de 4 millions de vues »
 , s’enthousiasme Ludovic de Froissard sur Europe 1. Ce communicant, présenté par l’animatrice Christine Kelly comme « celui qui a aidé Philippe de Villiers à lancer cette pétition », ne cache pas sa satisfaction. Dans une actualité politique tourmentée, cette initiative a eu l’effet d’une petite bombe. Elle a figé les forces politiques du bloc central dans leurs tractations gouvernementales et, surtout, plongé la droite dans ses divergences stratégiques et tactiques. De manière assez surprenante, c’est Laurent Wauquiez qui, le premier, signa la pétition et le fit savoir. Un gage à la droite de son électorat ? « Plutôt un moyen d’aller chercher noise à Bruno Retailleau », s’amuse un parlementaire de la Droite républicaine.

​Au Rassemblement national, si le porte-parole et député RN Julien Odoul a bel et bien signé la pétition, tout comme le vice-président et édile de Perpignan, Louis Aliot, Marine Le Pen et Jordan Bardella se montrent prudents. « Je n’ai pas pour habitude de signer des pétitions ou de manifester », balaye la triple candidate à l’élection présidentielle, qui met en avant la capacité de son groupe à mener ce combat sur le front parlementaire. Un argument qui fait soupirer à droite. « Elle n’a pas hésité à lancer une pétition et à organiser une manifestation après son jugement », grince-t-on. ​Dans le parti d’Éric Zemmour, intime de Philippe de Villiers, on encourage les militants et sympathisants à signer. L’ancien candidat à l’élection présidentielle et l’eurodéputée Sarah Knafo l’ont fait et le font savoir. À droite, des personnalités comme Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot ont également apposé leur signature. Ce lundi, Marion Maréchal s’est jointe au mouvement. François-Xavier Bellamy pourrait suivre. Toutes les chapelles de droite réunies par une même pétition. Une première, là aussi. Tous savent que la lutte contre l’immigration fédère plus que n’importe quel autre thème au sein de leurs électorats. Selon un sondage CSA du 19 septembre pour Europe 1, CNews et le Journal du dimanche , 72 % des Français se disent favorables à un référendum sur la politique migratoire.

Le doigt du sage et la Lune

​Depuis dix ans, des sondages de cet acabit saturent l’actualité médiatique et nourrissent des débats toujours plus passionnés. À tel point que ce succès déchaîne le “camp du progrès”. Les articles fleurissent par dizaines. Les accusations de “chiffres tronqués” et d’“absence de vérification” se multiplient. Elles croisent d’autres arguments plus pernicieux, notamment l’impossibilité juridique de tenir un référendum sur la question migratoire. Le site doit aussi faire face à des cyberattaques d’ampleur. Les hostilités étaient prévisibles. « Ai-je une tête à trembler devant Libération ou Ouest-France ? », s’amuse Philippe de Villiers sur CNews, qui préfère dénoncer « ceux qui regardent le doigt du sage au lieu de regarder la Lune ». Comme une manière de dire : peu importe la forme, l’idée est lancée. « Maintenant, il faut que tous les gens sensibles à cette idée s’expriment et que les politiques s’en emparent », martèle Ludovic de Froissard. Visiblement, le message a été entendu. Paris, dans le très cossu VIe arrondissement, le 17 septembre. Dans l’annexe d’un bar opportunément nommé la Démocratie, plus d’une centaine de sympathisants de Reconquête ! discutent fermement. Certes, le premier tour de l’élection législative partielle dans cette circonscription est l’un des objets de préoccupation. Ils sont d’ailleurs venus applaudir le candidat zemmouriste Hilaire Bouyé. Mais tous évoquent l’initiative de Villiers. Après tout, Éric Zemmour n’était-il pas invité à Londres, le 13 septembre, pour soutenir la manifestation organisée par le militant anti-immigration britannique Tommy Robinson ?  

« Je n’y ai pas vu l’extrême droite, confie Zemmour. C’était le peuple anglais de toujours, celui qui a suivi Churchill contre les élites qui voulaient pactiser avec Hitler. »
Dans l’assemblée, la marée de drapeaux de l’Union Jack, eux aussi tricolores, a marqué les esprits. Au point de lancer des émules en France ? Beaucoup y pensent.

​Dans le parti zemmouriste, les discussions vont bon train. Certains jugent l’entreprise périlleuse. « Depuis 1945, combien de fois la droite s’est-elle massivement mobilisée ? Deux fois ? Trois fois ? », interroge un communicant présent. C’est effectivement peu face à la force de mobilisation de la gauche. Paris n’est pas Londres. Quoi qu’il en soit, des professionnels de l’événementiel ont été contactés, jaugés, consultés. Dans tous les réseaux de droite, le sujet revient, prégnant : que faire de ces presque 2 millions de signatures ?

​De son côté, Philippe de Villiers livre un ultime avertissement à Valeurs actuelles :  

« Si les pétitionnaires ne sont pas entendus ou écoutés, si la question de l’immigration ne redevient pas centrale, si le président de la République ne s’exprime pas pour leur répondre de manière positive, je pense qu’ils seront tentés par la voie anglaise. » Comme si cette pétition n’était qu’un début. « Il faudra bien que je les suive car j’en suis l’initiateur » 

, sourit le Vendéen. 

Philippe de Villiers : “Il faudra, au sommet de l’État, quelqu’un prêt au sacrifice”

Avec des mots profonds sur la France, et parfois tranchants pour Emmanuel Macron ou Bruno Retailleau, Philippe de Villiers a accepté de revenir pour Valeurs actuelles sur l'avenir du pays et sa nouvelle vie. Après une saison pas comme les autres, remise en perspective avec un parcours mêlant les tempêtes de face et le vent arrière du renouveau.  
 
Valeurs actuelles. Comment résumeriez-vous ce qui vous arrive depuis le lancement de votre émission sur CNews ? Même Libération évoque, à votre sujet, « un aristo plus si has been »
Philippe de Villiers. Hier, dénigré comme un paria, aujourd’hui célébré comme un visionnaire. Ainsi va la vie… J’ai connu les sommets et les abîmes ; les montagnes russes, en somme. Quand je vois les jeunes politiciens s’enivrer de leurs succès éphémères, grisés par l’euphorie, je me dis que, un jour, ils comprendront… Aujourd’hui, je ne suis impressionnable ni par les creux ni par les bosses. Je jette toutes mes forces à l’écran pour que la France ne meure pas !

Ma vie aura été une succession de ruptures fondatrices. À peine entré à l’Ena, je crée le Puy du Fou pendant ma scolarité. Le directeur, Pierre-Louis Blanc, me convoque par deux fois et me menace de renvoi : « Vous êtes un apprenti fonctionnaire, pas un saltimbanque. » La deuxième rupture survient le 10 mai 1981. Je regarde Jean-Pierre Elkabbach annoncer les résultats de l’élection, je vois le visage du nouveau président… François Mitterrand vient d’être élu. Sous-préfet de Vendôme, j’écris ma lettre de démission. Je quitte tout. À chaque rupture, on voit les têtes qui se tournent, qui se détournent: plus d’appels, plus de cartes de vœux, plus de contacts. On se retrouve seul, face à soi-même. Méditant la phrase de Pascal : « Le silence éternel des espaces infinis m’effraie. » Le retour à la vraie vie. Les épreuves m’ont débarrassé des vanités du monde.

En 1986, je me retrouve secrétaire d’État à la Culture. Le Premier ministre de cohabitation, Jacques Chirac, m’appelle : « Prends ta valise et viens à Paris. » J’arrive. On me présente à François Léotard, à Alain Madelin. Je me retrouve malgré moi le héraut de la Vendée, seul ministre issu de la droite culturelle en pleine Mitterrandie.

Vous faisiez partie de la bande des “rénovateurs”. Vous étiez à la mode…
Oui, mais il s’agissait d’une illusion. Avec Michel Noir, Alain Carignon… Nous étions jeunes? Cela ne suffit pas. C’était la génération des sunlights, j’ai pris les jambes à mon cou… La grande rupture suivante fut ma démission de la présidence du conseil général de Vendée. Je suis parti du jour au lendemain. Mon bras droit (Bruno Retailleau, NDLR), qui travaillait à mes côtés depuis trente ans, avait des fourmis dans les jambes. Je l’avais connu comme jeune cavalier au Puy du Fou. Soudain, me voyant dans un moment de déréliction jugé par lui irréversible, le cavalier décide – c’est un classique – de changer de cheval. Il me quitte pour passer du MPF à l’UMP. Comme le jockey saute du canasson sur un pur-sang. Le canasson, c’était moi, le pur-sang, c’était Fillon. Alors, je lui laisse la place. Je rejoins Nicolas, mon fils, au Puy du Fou. Ensemble, nous faisons monter cette aventure sur le podium mondial, avec les oscars à Los Angeles. En quelques encablures, nous étions dans un trou, nous sommes sur le toit du monde.

En 1978, quand je suis arrivé sur la petite colline du Puy du Fou, j’étais porté par une intuition fondatrice: réhabiliter la Vendée. Alors, dix ans après, quand je suis devenu président du conseil général de la Vendée, en 1988, j’étais comme un surfeur fasciné par la mer de Corail, prêt à affronter les courants du large, quitte à être emporté. C’était l’automne. Dans deux mois, on allait célébrer le bicentenaire de la Révolution. J’avais deviné que ce bicentenaire serait un hymne à Robespierre, un hommage au bourreau. À la tête de la Vendée, je me voyais comme l’avocat de la victime. Je publie Lettre ouverte aux coupeurs de têtes et aux menteurs du bicentenaire et j’adresse à François Mitterrand un cahier de doléances pour exiger que le nom du général Turreau soit décroché de l’Arc de Triomphe. Pierre Juillet et Marie-France Garaud, qui habitaient non loin de chez moi, m’ont invité à dîner en tant que voisin. Pierre m’a dit: «C ‘est fini pour vous. Vous souffrez de deux handicaps : vous avez brisé la conformité théologique et vous n’avez pas la conformité anatomique. Pour réussir, il faut des épaules de serpent. Apprendre à se lover… Votre ligne est trop nette. »

Le combat contre Maastricht a fait de moi un lépreux de la vie politique. On me demande de porter une crécelle. Quand j’arrive dans les studios, je suis regardé comme un pestiféré. Souvenez-vous: tandis que je viens défendre mon livre les Mosquées de Roissy à 8 heures du matin sur Europe 1, Elkabbach me lance: «Monsieur de Villiers, une seule question pour commencer : êtes-vous sérieux ? » Voilà ce que j’ai vécu pendant quarante ans. Je pratiquais la devise de Richelieu: « Il faut gagner la rive comme les rameurs, en lui tournant le dos. »

Jusqu’au jour où Vincent Bolloré – un sourcier breton qui avait eu l’immense courage de suspendre les Guignols de l’info – vient me rendre visite en ami au Puy du Fou. Il vient voir le spectacle. Et il vient voir l’homme. « Je veux une émission de toi par mois », m’annonce-t-il. Finalement, ce sera une par semaine.

Avait-il déjà en tête le concept de votre émission?
Juste l’idée : je serais seul pendant une heure. Il fallait éditorialiser l’actualité. C’est au fil du temps qu’on a trouvé la formule. Avec des journalistes brillants. Geoffroy Lejeune, que je connais depuis longtemps. Et Eliot Deval, que j’ai découvert : nous nous sommes rencontrés autour d’un café, au Vauban, derrière les Invalides. Très vite, je découvre un garçon d’un immense talent, d’une finesse rare. Nous sommes devenus amis. Il m’appelle souvent sans raison, juste pour avoir des nouvelles. Je fais de même. Le trio s’est formé, naturellement. Dans une réelle harmonie. C’est une aventure. Les scores montent. On ne sait pas trop où on va…

Le public vous connaissait écrivain à la plume coruscante et découvre votre oralité. Une oralité littéraire, héritière de la chanson de geste, qui n’a rien à voir avec l’art oratoire des discours politiques…
Pour la première fois de ma vie, je peux aller au bout de mes phrases sans être interrompu. J’en éprouve une forme de joie intime. Cela paraît fou, mais les hommes politiques d’aujourd’hui ne savent plus faire de phrases. Donc, cela ne les dérange pas d’être interrompus. Ils ne sont plus francophones. Ils parlent en slogans: “oui”, “non”, “pas de souci”, “validé”. De mon côté, j’essaye de développer des syllogismes et d’enchaîner des analyses. On me laisse, dans cette émission, l’opportunité de dérouler, d’improviser, de créer, de ponctuer, de faire chanter le verbe. C’est pour moi un bain de jouvence.

Travaillez-vous à une forme de musicalité de la langue?
Non. Je n’ai pas l’intention d’inventer une nouvelle langue, comme Mélenchon. Mais il est vrai que la langue française est née avec la chanson de geste. La France est un acte littéraire et un acte mélodique. Il y a une musique des mots. Quand j’ai écrit le texte du Puy du Fou, on me disait autour de moi:« Les gens ne vont rien comprendre. » Et je leur répondais: « Si, si, c’est la musique des mots. » La langue française est une romance qui vient embraser le romande nos vies.

Comment vous est venue l’idée du Conte de Noël, qui aura été un moment marquant de votre émission ?
Ne vous y trompez pas: je ne crois pas être un conteur. Je suis un humble récitant gourmet des grandeurs françaises. J’ai appris à admirer. Un héritier qui sait que la France est un conte, une prosopopée, un long poème où chacun a ajouté une strophe. Mes apologues cherchent à relier l’actualité immédiate au récit fondateur, à remettre du sacré, du mystère, de la hauteur dans une France qui les a perdus. Voilà la raison pour laquelle, je crois, les gens m’écoutent de plus en plus nombreux. Quand de Gaulle évoque, dans ses Mémoires, « la France, telle la princesse des contes », il demeure fondamentalement un restaurateur. J’ai connu Malraux, Peyrefitte, Deniau… Ces grands académiciens qui siégeaient à l’Assemblée nationale savaient raconter, non parce qu’ils étaient des amuseurs, mais parce qu’ils avaient vécu. Ils avaient un cœur de chair. Je récuse les termes de conteur, de barde ou de trouvère. Je ne suis pas un amuseur public. La situation me semble trop grave. Et ce que je dis l’est tout autant.

Que vous enseigne l’histoire?
Qu’elle est une chose trop sérieuse et trop exaltante pour être confiée à des historiens. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux sont devenus des médecins légistes: ils font des analyses spectrales sur des cadavres. L’histoire, la grande histoire, a été livrée aux sciences sociales, jargonneuses et mortifères. Si je pratique l’apologue, c’est pour en tirer des leçons. Par exemple, quand je parle de la chute de Constantinople, je tente d’en montrer les fruits amers avec un effet miroir pour notre temps : la charia imposée, la langue grecque effacée, les enfants devenus janissaires. Et je pose la question : quelle est, aujourd’hui, la prochaine Constantinople ?

Au fond, pourquoi, tout simplement, les gens vous regardent-ils?
Je crois qu’il y a trois raisons. D’abord, les téléspectateurs se posent une question simple : “Cet homme, que disait-il il y a vingt, trente, quarante ans? ” Les gens cherchent de la cohérence. Ce que je dis aujourd’hui sur l’Europe, sur l’islam, sur la sécurité, sur les valeurs, est-ce que je le disais déjà hier ? C’est une des idées géniales d’Eliot: confronter le Philippe de Villiers d’aujourd’hui à celui d’hier, mettre en regard le lanceur d’alerte d’hier et d’aujourd’hui. Que constatent les gens ? Que je tiens la même ligne depuis cinquante ans. Donc, ils sont tentés de prêter l’oreille. Quand je disais, il y a trente ans, « cette Europe ne sera pas l’Europe de la paix, elle ne sera pas l’Europe puissance », les gens constatent que c’était une vision juste.

Ensuite, se pose une autre question, plus fondamentale encore : “Cet homme qui nous parle, qu’a-t-il fait de sa vie ? Est-ce un politicien professionnel, un apparatchik? Ou bien quelqu’un qui a réalisé quelque chose en dehors de la politique ? Qui a créé des entreprises, des œuvres? Qui sait lire un compte d’exploitation, qui a créé de la richesse, des emplois ?” Les gens savent que j’ai été gouverneur territorial, que j’ai dirigé un département, la Vendée, devenu le plus sûr de France.

Ils savent que j’ai créé l’ICES, l’Institut catholique de Vendée, le Vendée Globe. Et puis, bien sûr, il y a le Puy du Fou. Une réussite mondiale, créée sans un soude subvention publique. On a même donné, il y a quelques mois, de mon vivant, mon nom à une promenade des Sables-d’Olonne. La France est le seul pays où on confie des responsabilités “publiques” à des gens qui n’ont pas réussi dans le “privé”.

La troisième raison, c’est une autre manière de parler de la France, d’en parler comme d’un acte d’amour. Et là encore, je pense que les gens sentent le gars qui met ses tripes sur la table. Chaque vendredi, je parle spontanément, comme je vous parle ici, depuis ma maison vendéenne. Et cela affleure à l’écran. Une chose me frappe, en revanche, à travers l’immense courrier que je reçois : les seuls qui ne me regardent pas sont les hommes politiques. Cela montre bien à quel point ils sont déconnectés.

Nous en connaissons pourtant, et de tous bords, qui vous regardent ! Comment se fabrique cette émission?
Laissez-moi vous confier notre secret : je demande à Eliot et Geoffroy de me poser des questions très précises sur l’actualité brûlante. Je refroidis ensuite l’objet, en le remettant dans le temps long. Il faut prendre l’événement, le décortiquer d’une phrase, puis replacer l’instant dans le siècle et le siècle, dans la civilisation… Détecter les lilliputiens et les géants, les mascarets et les quarantièmes rugissants, en donnant à chaque analyse les deux dimensions manquantes: la profondeur, l’altitude. Ce va-et-vient fournit au public les clés de compréhension qu’il recherche.

Où en êtes-vous avec votre ancien lieutenant, Bruno Retailleau? Il y a eu cette photo de “réconciliation”, sur les quais du Vendée Globe, sans que cela soit suivi de beaucoup d’effets. Par ailleurs, il vient d’attaquer avec fracas le macronisme dans nos colonnes…
Après les retrouvailles sur les pontons, j’ai été interrogé par Eliot. Et j’ai répondu par une citation des Croix de bois, de Roland Dorgelès: « Tout pareil aux étangs transparents dont l’eau limpide dort sur un lit de bourbe, le cœur de l’homme filtre les souvenirs et ne garde que ceux des beaux jours. » Bruno Retailleau n’a pas souhaité donner d’écho à cette phrase amicale. Il ne souhaite pas qu’on lui rappelle notre passé commun de trente ans.

Il a sans doute peur d’en être trop marqué. Le pouvoir l’a aspiré. Aujourd’hui, c’est Gulliver empêtré : empêtré avec Macron. Il est, il demeurera un ministre de Macron. On a vu, avec la promesse de « riposte graduée » sur l’Algérie, que les moulinets ne suffisent pas. Empêtré avec les brahmanes de l’ancien RPR, les Barnier, Copé, Larcher qui le rappellent à leurs anciennes convoitises, ils sont les auteurs de la décadence. Empêtré avec l’européisme et l’impuissance.

En fait, rien ne change, tout empire : les quartiers souverains, les émeutes urbaines, la marée montante de l’immigration invasive. Nos politiciens ne sont plus que des techniciens-communicants. Il n’y a plus de stratège. Ils regardent couler la France. Avec parfois des regrets touchants : “Dommage qu’on ne puisse rien faire.” Cette phrase, je l’entends depuis quarante ans.

Est-ce que Marine LePen a tort de ne pas se revendiquer de droite?
Non. Parce que, désormais, le clivage n’est plus droite-gauche. La vraie ligne de fracture se situe entre la souveraineté nationale et la souveraineté européenne. Nous assistons à une double reféodalisation du monde : la France est le vassal de l’Europe, qui est le vassal de l’Amérique.

Nous sommes à deux ans d’une élection présidentielle à laquelle Emmanuel Macron ne pourra pas se présenter. Que laissera-t-il derrière lui?
Un champ de ruines fumantes. Il a tout abîmé. Il a détruit la société en se rêvant alchimiste. Tantôt faustien, tantôt prométhéen. Promettant à son peuple “vous serez comme des dieux”, à l’image du serpent dans la Genèse. Car il croit à l’homme désaffilié, à l’homme sans héritage. L’homme de sable. Il a détruit l’État régalien, qui n’existe plus. Quand il appelle les Français au “devoir de vigilance” , cela signifie : “L’ État ne peut plus rien pour votre sécurité. Méfiez-vous, retournez-vous dans la rue.” Nous ne bénéficions plus d’un État protecteur. C’est un État démissionnaire. Macron a détruit le corps préfectoral, colonne vertébrale du pays. Il a détruit le corps diplomatique, dépositaire de notre tradition politique. Enfin, il a abîmé la nation. Son concept fumeux de “souveraineté européenne” revient à dire que les décisions ne doivent plus être prises à Paris, mais dans une gouvernance mondiale, transmondialiste. Il se situe dans la lignée de Jean Monnet. Provoquer des crises, s’y engouffrer, instrumentaliser la peur pour asseoir le contrôle et la surveillance. Voilà ce qu’est Emmanuel Macron : un contrôleur du chaos.

Combien de temps donnez-vous à la France ?
Dix ans. Dans dix ans, c’est fini. Nous n’aurons plus aucune manette. Bruxelles nous aura consommés. Ce que je crains, c’est que le peuple historique français devienne minoritaire chez lui. Sans s’en apercevoir. Et sans qu’on le lui dise. Le pronostic vital est engagé. Et il ne se passe rien…

Sauf si… ?
Sauf si, justement, s’opère une prise de conscience. C’est pour cela que j’écris mon prochain livre, dont je vous révèle le titre: Populicide. Il sortira chez Fayard au début de l’automne.

De quoi s’agira-t-il ?
Mémoricide, le précédent, évoquait la mémoire mutilée d’un peuple. Il y a pire: le “populicide”, c’est-à-dire la disparition du peuple lui-même, corps et âme. Voilà ce qui est en train de se produire. Je suis en pleine écriture. Je dis tout. Tout ce que je n’ai pas osé dire… Ce sera peut-être mon dernier livre. Mais le plus important.

Dans votre chronique dans le JDNews, vous avez affirmé que le prochain président devrait être «un martyr ». Pourquoi ?
Le prochain chef de l’État sera un marin de gros temps. Il devra choisir entre le cabotage et la haute mer. Le cabotage consiste à prolonger les problèmes pour n’avoir pas à les résoudre. La haute mer, c’est mettre le cap sur le relèvement du bâtiment, dont les œuvres vives sont passées sous la ligne de flottaison. Il faudra au nouveau chef de l’État deux qualités rares : d’abord, la lucidité, car les commandes ne répondent plus. L’État a perdu le contrôle de ses frontières, de ses lois, de ses finances: on nous annonce même une « crise de liquidités », nous sommes dans la main de prêteurs étrangers. Mais il faudra aussi un courage à toute épreuve pour escalader les murs d’eau, pour affronter les trois féodalités – les trois États confédérés qui ont dérobé la potestas et l’auctoritas.

La première féodalité, c ‘est le super-État profond européen, l’empire de la norme, que l’ancien commissaire Barroso avait appelé « l ’empire non impérial ». Il faudra reprendre la potestas, abroger le pacte sur la migration et l’asile et renverser l’ordre juridique en instaurant la supériorité du droit national sur le droit européen. Tout cela porte un nom, c’est le “Bruxit”. Le président qui osera ainsi défier la nomenklatura bruxelloise sera mis au banc d’infamie par la Commission européenne. Il conviendra ensuite de retirer l’auctorita s aux cinq cours suprêmes et renverser la jurisprudence, aujourd’hui établie sur une double préférence: la préférence de l’étranger sur le national et la préférence pour le coupable sur la victime. Deuxième banc d’infamie. Enfin, il faudra contredire les élites mondialisées, qui rêvent du paradis diversitaire, pratiquent le nouvel esclavage des “métiers sous tension” et diffusent, chez les nouvelles générations, l’éclipse de la conscience nationale. Troisième banc d’infamie.

Ainsi se dessinent les contours du portrait-robot d’un président habité par une conception sacrificielle de sa fonction, loin de l’hédonisme consumériste des histrions. Car, au-dessus des obligations réparatrices, le grand défi sera d’imaginer une politique de “refrancisation”. En effet, le peuple résident de “l’Hexagone” est devenu un grouillement informe de deux sortes de voisins de hasard: il y a ceux qui sont là et qui ne savent plus d’où ils viennent. Et ceux qui viennent d’ailleurs et qui ne savent pas où ils arrivent. À ce peuple neuf – un composé d’ignorance et de transhumance -, au point de jonction d’un peuple dessouché et d’un peuple transplanté, il est urgent d’offrir la francisation des rêves, de l’art de vivre et de la langue.

Il faudra, au sommet de l’État, quelqu’un prêt au sacrifice. Quelqu’un qui se dévoue pour cette tâche au-dessus du commun, un chef qui acceptera de vivre dans la tourmente, un président d’oblation, un président-martyr, qui remettra la France au milieu du village global. Il faudra retrouver la conception sacrificielle de la politique. Il y a, pour l’heure, des vocations de président. Une bonne dizaine. Mais des vocations de président-martyr ? Aucune. Pour l’instant.

Marc Eynaud

 Source
 
 Historique pétition:
https://universite-liberte.blogspot.com/2025/09/a-ce-jour-la-petition-de-philippe-de.html 
 
https://universite-liberte.blogspot.com/2025/09/pluralite-du-cote-de-philippe-de.html

septembre 18, 2025

À ce jour, la pétition de Philippe de Villiers sur l’immigration dépasse les 1,5 million de signatures

 

Cependant une pétition pour un référendum sur l'immigration, il faudrait l'effectuer sur une plateforme à audimat national, non spécieuse !
Nonobstant en donner la question qui sera posée au référendum !
 
 

 
Quelques slogans:
« Si demain je prends les rênes du pays, dès le matin je claque les frontières. Je n’ai besoin de personne pour ça, et peu importe l’impératrice Von der Leyen. Ma seule priorité, ce sont les Français ! »
"J’ai lancé cette pétition pour deux raisons :
- Le courrier abondant que j’ai reçu, toujours avec les mêmes mots : « On n’est plus chez nous », « Soyez notre porte-parole ».
-" La gravité de la situation : le peuple historique français sera, dans quelques décennies, minoritaire chez lui. On n’arrête plus les arrivées — 500 000 par an — et on est incapable d’expulser les OQTF (130 000 depuis un an). Un pays qui ne sait plus contrôler ses frontières meurt à petit feu : c’est une urgence vitale. Il faut passer par un acte de contournement de la société médiatique, qui pèsera dans le débat."
youtu.be/rW48HBRs5Gw Mise en ligne le week-end dernier, cette pétition nationale a déjà dépassé les 830.000 signataires ce dimanche. → https://l.lefigaro.fr/vIc Ce chiffre a été atteint plus vite que pour la pétition pour la loi Duplomb. Néanmoins, il est difficile à certifier. → https://l.lefigaro.fr/osy
 
 
 
Eh bien voilà, ce que malheureusement je subodorais :
La « pétition » de Philippe de Villiers sur l’immigration a encore plus de failles que ce qu’on pensait
Alors que le compteur de signatures enfle et agite l’extrême droite médiatique, de nombreuses étrangetés apparaissent.
Par Romain Herreros
Branle-bas de combat dans les médias de Vincent Bolloré. Ses têtes de gondole, Pascal Praud en tête, hurlent au scandale démocratique. La raison ? Le peu d’écho médiatique que rencontre la pétition mise en ligne par Philippe de Villiers réclamant un référendum sur l’immigration, et dont Le HuffPost avait déjà révélé les (multiples) défauts la semaine dernière.
À mesure que le compteur de signatures enfle sur la page d’accueil du site lancé par le fondateur du Puy de Fou (la barre du million est très largement franchie ce mardi à la mi-journée), de nombreuses bizarreries apparaissent au sujet de cet objet de marketing mediatico-politique.
Ce vendredi, Le HuffPost avait montré que l’on pouvait voter à plusieurs reprises, en entrant différentes adresses valides. Or, comme le souligne BFMTV ce mardi 16 septembre, il est même possible de signer virtuellement cette pétition via des adresses fictives (en changeant simplement une lettre dans son adresse), puisqu’il n’existe aucun système de vérification. Un boulevard pour ceux qui auraient l’idée de faire gonfler artificiellement le nombre de signataires, ou pour des puissances étrangères désireuses de parasiter notre débat public. D’autant qu’il existe des services de bots spécialement conçus pour ce genre de manipulation.
Soi-disant signée par… Mélenchon
Autre défaut souligné par nos confrères : le fait que l’on puisse vérifier si une personne a déjà signé (ou non) en entrant son adresse. Ce qui, au-delà du fait que cela pose un sérieux problème de confidentialité, donne lieu à des situations plus que loufoques. Comme celle repérée par un journaliste de L’Opinion, qui a montré sur le réseau social X qu’une adresse attribuée à… Jean-Luc Mélenchon avait apporté sa signature à la pétition. Ce qui illustre au passage que l’on peut signer la pétition pour d’autres, sans qu’ils soient au courant.
Ainsi, des internautes s’amusent à signer avec des noms farfelus, comme « Arnaque de Villiers », quand d’autres le font avec les adresses mails de personnalités de CNews. Un défaut majeur et surtout une hérésie pour les pétitions en lignes. À titre d’exemple, il est impossible de faire de telles manœuvres sur le site spécialisé Change.org : puisqu’un e-mail de vérification est envoyé au signataire afin de confirmer qu’il s’agit bien d’une initiative de sa part.
Par ailleurs, la dimension marketing de l’objet mis en ligne par le polémiste d’extrême droite commence à être mise en évidence. Notamment la coche que le signataire est invité à signer, et qui indique : « Je consens à ce que Philippe de Villiers communique mon adresse e-mail à la société Lagardère Media News afin qu’elle m’adresse des informations, offres, bons plans et avantages promotionnels pour les titres JDD et JDNews ».
On est ici plus proche de la campagne d’abonnements que de la requête initiale, consistant à réclamer un référendum sur l’immigration. D’autant que le site mis en ligne par Philippe de Villiers est situé 2 rue des Cévennes… Soit le siège de Lagardère Media News, sous contrôle de Vincent Bolloré.
« Une pseudo-pétition politique »
À gauche, certains commencent à dénoncer de cette manipulation politique. « Donc un groupe de presse qui touche de l’argent public est derrière une pseudo-pétition politique (sans aucune vérification des adresses par ailleurs) ? Et ça ne dérange personne ? À quand la fin de la collusion avec l’empire médiatique de l’extrême droite ? », dénonce Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise.
D’autres, au contraire, soutiennent l’initiative. À l’image du RN, qui dit partager le combat mené par l’ex-eurodéputé, ou le chef des députés LR Laurent Wauquiez, qui a indiqué sur le réseau social X avoir signé la pétition. Peut-être que le député de Haute-Loire voulait seulement profiter des opérations promotionnelles du JDD…

 


Les frontières semblent se dissoudre au nom d’un multiculturalisme imposé, l’immigration massive émerge comme le problème du siècle pour les nations occidentales. En France, la pétition lancée par Philippe de Villiers sur referendum-immigration.com, qui a récolté plus d’1,5 million de signatures en quelques jours,

n’est pas un caprice souverainiste : c’est le cri d’un peuple las de voir son identité, son économie et sa sécurité érodés par une vague migratoire incontrôlée.

Ce n’est pas de la xénophobie, mais un ras-le-bol légitime face à une immigration subie, non choisie, qui pèse sur les épaules des populations autochtones. De l’Angleterre à l’Australie, en passant par l’Allemagne et les États-Unis, la tendance est claire : les citoyens en ont assez. Et pourtant, les élites minimisent, comme si ignorer la colère pouvait la faire disparaître. Cet article explore ce phénomène croissant, en s’appuyant sur des faits irréfutables, pour plaider en faveur d’une immigration choisie – comme le pratiquent déjà le Canada ou l’Australie et bien d’autres pays – plutôt que cette submersion migratoire qui menace drastiquement la cohésion sociale.

La France au bord du gouffre : quand le peuple réclame sa voix

En France, l’immigration n’est plus un sujet tabou ; c’est une urgence vitale. Avec un solde migratoire net estimé à plus de 300.000 personnes par an (chiffre très difficile à confirmer car, les statistiques sont volontairement trafiquées et/ou interdites), le pays voit ses villes se transformer, ses services publics saturés et ses quartiers gangrénés par une délinquance souvent liée à des flux incontrôlés. Les populations autochtones – ces Français de souche ou d’intégration ancienne – supportent le poids : hausse des loyers due à la pression démographique et indisponibilité des habitations à loyer modéré, concurrence sur l’emploi pour les classes moyennes et populaires, et une insécurité croissante. Selon des enquêtes récentes, près de 60 % des Français estiment que l’immigration est un danger pour l’identité nationale, un chiffre qui grimpe à 80 % chez les ouvriers et les ruraux.

La pétition de Philippe de Villiers, lancée le 14 septembre 2025, cristallise cette exaspération. Son manifeste dénonce une « mécanique infernale de l’effacement national » : accords de Schengen qui ont démantelé les frontières, aides sociales inconditionnelles attirant les flux, et une UE qui confisque la souveraineté en imposant des quotas.

« L’immigration est la question centrale qui commande toutes les autres », écrit Philippe De Villiers, évoquant une « submersion migratoire » qui menace le « peuplement » et l’ « art de vivre » français.

Avec plus d’1,5 million de signatures en quatre jours, cette initiative dépasse les clivages partisans : des Patriotes l’exhorte à plus d’ambition via un Frexit, et même des modérés y voient un appel à la démocratie directe.

Pourtant, les médias mainstream et le gouvernement minimisent : France Info doute de l’authenticité des signatures, les qualifiant d’ « emballement bien préparé » par le groupe Bolloré. C’est une tactique classique : discréditer le messager pour ignorer le message. Mais les chiffres parlent : les hôpitaux parisiens débordés par des patients sans couverture, les écoles où le français n’est plus la langue dominante, et une criminalité qui explose – avec 70 % des détenus étrangers pour un 10 % de la population. Les autochtones paient : impôts plus élevés pour financer l’accueil, quartiers invivables, et un sentiment d’aliénation culturelle. L’immigration subie n’enrichit pas ; elle appauvrit et divise.

L’Angleterre en ébullition : un million de voix étouffées par Londres

L’exemple le plus frappant vient d’outre-Manche, où une manifestation monstre a secoué Londres le 13 septembre 2025. Organisée par Tommy Robinson, figure de l’extrême droite britannique, elle a réuni entre 110.000 et 150.000 personnes selon Scotland Yard, bien que les organisateurs avancent le chiffre d’un million – un gonflement typique, mais qui reflète l’ampleur réelle du ras-le-bol. Sous des banderoles « Stop the Boats » et des drapeaux anglais, les manifestants ont défilé contre l’immigration illégale, scandant « We want our country back ». C’était un cri contre les traversées de la Manche : plus de 50.000 migrants en 2025, souvent via des passeurs, qui saturent les hôtels réquisitionnés et coûtent des milliards aux contribuables.

Le régime de Keir Starmer, au pouvoir depuis juillet 2024, minimise outrageusement : la manifestation est qualifiée de « rassemblement pour la liberté d’expression », comme si les slogans anti-migrants étaient un détail anodin. Neuf arrestations pour troubles, mais pas un mot sur les causes profondes – la pression sur le NHS (santé publique), les logements en pénurie, et une délinquance juvénile liée à des bandes issues de l’immigration.

Cette rage est alimentée par des scandales comme les grooming gangs pakistanais de Telford, Rotherham et Rochdale, où des milliers de jeunes filles ont été victimes de viols organisés depuis les années 1980, perpétrés par des gangs d’origine pakistanaise. Ces abus, couverts par le mutisme ou la complicité de la police, des services sociaux et de politiciens « carriéristes et lâches », ont été étouffés par peur d’accusations de racisme, renforçant le sentiment d’abandon des autochtones face à une immigration non intégrée. Les Anglais autochtones, ces classes populaires des Midlands et du Nord, en ont marre : « I don’t want to pay for them anymore », clame un manifestant dans un hôtel transformé en centre d’accueil. Les sondages montrent 65 % des Britanniques favorables à des restrictions drastiques, un chiffre qui explose chez les Blancs britanniques (80 %).

Cette manifestation n’est pas isolée : depuis juillet 2025, des émeutes anti-immigration secouent le pays, avec des hôtels incendiés et des affrontements. Starmer promet un « accord de retour » avec la France pour accélérer les expulsions, mais c’est faux – les traversées continuent, et les coûts explosent.

Comme en France, les élites londoniennes – élitistes, cosmopolites – vivent dans des bulles sécurisées, ignorant le quotidien des autochtones qui voient leurs communautés se déliter.

Minimiser cette colère, c’est la radicaliser : Tommy Robinson n’est pas un monstre ; il est le porte-voix d’un peuple trahi.

Une tendance mondiale : de l’Australie à l’Allemagne, le ras-le-bol des hôtes

Ce phénomène n’est pas franco-britannique ; il est global. Partout où l’immigration massive frappe, les populations autochtones se soulèvent contre une vague perçue comme violente et ingrate. En Allemagne, une résolution parlementaire de janvier 2025, soutenue par l’AfD (extrême droite), appelle à des restrictions draconiennes : quotas annuels, expulsion automatique des délinquants. Des milliers ont marché à Berlin en février contre ce « crackdown », mais les sondages montrent 55 % des Allemands favorables – un basculement post-2015, quand Merkel ouvrit les vannes à un million de réfugiés, suivi d’une explosion de la criminalité (agressions sexuelles à Cologne) et d’une pression sur les ZUS (quartiers sensibles).

Aux États-Unis, les « immigration-related demonstrations » en 2025 sont en hausse de 30 % : bien que 97 % soient pro-immigrants (selon un rapport de Princeton), les anti-immigration – comme les caravanes à la frontière texane – mobilisent des foules enragées contre les « sanctuary cities » submergées. Trump, réélu en 2024, promet un mur géant et des expulsions massives, porté par 70 % des Blancs ruraux qui voient l’immigration comme une « invasion ». En Australie, les boat people sont stoppés net depuis 2013, mais 2025 voit des manifestations contre les visas temporaires qui saturent Sydney : « No more boats, no more burdens », scandent les autochtones, las d’une délinquance importée.

 


 

En Italie, Giorgia Meloni expulse des milliers via des accords avec la Tunisie et la Libye, mais les arrivées via Lampedusa persistent – 150.000 en 2025. Les Italiens du Sud, autochtones appauvris, en ont assez : manifestations violentes contre les centres d’accueil qui « volent » les emplois agricoles. Même au Canada, bastion du multiculturalisme, les sondages de 2025 montrent 60 % des Canadiens pour geler l’immigration, face à une hausse des loyers de 20 % et une criminalité en hausse dans Toronto. Partout, la violence – émeutes, agressions – et l’ingratitude perçue (refus d’intégration, revendications immédiates) alimentent la colère. Les autochtones ne haïssent pas les migrants ; ils haïssent d’être forcés d’accueillir sans filtre, au détriment de leur bien-être.

La preuve ultime : les pays d’origine qui claquent la porte

La meilleure illustration de cette immigration toxique ? Les pays d’origine refusent de reprendre leurs ressortissants expulsés, transformant l’Europe en « bagne mondial ». L’UE, dans son Pacte sur la migration adopté en 2024 et renforcé en 2025, propose une liste de « pays sûrs » – Égypte, Tunisie, Bangladesh, Colombie, Inde, Kosovo, Maroc – pour accélérer les reconduites. Mais ces nations freinent des quatre fers : pas de documents, refus de charters, négociations interminables pour des aides européennes. En 2025, seulement 20 % des ordres d’expulsion sont exécutés, selon la Commission : le Maroc bloque les vols pour ses délinquants, la Tunisie conditionne les retours à des milliards d’euros, et l’Algérie renvoie les bateaux.

C’est l’ironie cruelle : ces migrants, souvent « ingrats » envers l’hôte européen (demandes d’asile frauduleuses, criminalité), sont vus comme un fardeau par leurs propres pays. Le Kosovo, listé « sûr », refuse 70 % des reconduites ; l’Inde exige des preuves irréfutables pour des fraudeurs. Résultat ? Les autochtones européens paient : prisons surpeuplées, coûts judiciaires exorbitants, et une impunité qui encourage les flux. C’est un piège géopolitique où l’Occident perd sur tous les tableaux.

Vers une immigration choisie : la seule voie de sauvegarde

Face à ce chaos, la solution est claire : passer d’une immigration subie à une immigration choisie. Comme au Canada avec son système à points (compétences, langue, intégration), ou en Australie (visas qualifiés, quotas stricts), la France et l’Europe doivent filtrer : priorité aux talents, aux familles unies légalement, et zéro tolérance pour la délinquance. Un référendum, comme celui réclamé par Philippe de Villiers, rendrait la parole au peuple – pas aux élites bruxelloises.

Les autochtones ne demandent pas la fermeture totale ; ils veulent le contrôle. Ignorer cela, comme Starmer à Londres ou Macron à Paris, c’est risquer l’implosion sociale.

L’immigration choisie enrichit ; la subie détruit. Il est temps que les nations reprennent leur destin en main, avant que la colère ne devienne révolution.

https://multipol360.com/la-petition-de-philippe-de-villiers-sur-limmigration-depasse-les-15-million-de-signatures/ 

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Dégradation de la notation de la France : le symptôme d’un système en déroute

La France, jadis fière de son rang économique et politique en Europe, traverse une tempête dévastatrice qui culmine avec la récente dégradation de sa note souveraine par l’agence Fitch Ratings. Le 12 septembre 2025, l’agence a abaissé la notation de la dette publique française d’un cran, passant de AA- à A+, un coup dur qui relègue l’Hexagone au rang de « mauvaise élève » du continent.


Ce n’est pas un simple ajustement technique : c’est un signal d’alarme sur la fragilité d’un État paralysé par l’instabilité politique, une dette galopante et une gouvernance erratique.

Derrière cette décision se profile le portrait d’un président, Emmanuel Macron, dont les choix – de la valse des Premiers ministres à un bellicisme effréné – creusent un fossé abyssal avec le peuple français. Cet article décrypte les rouages de cette notation, ses enjeux, et dénonce une présidence qui, au lieu de protéger la nation, semble la précipiter vers le chaos.

Les agences de notation : un mécanisme impitoyable qui évalue la confiance

Pour comprendre l’importance de cette dégradation, il faut d’abord en saisir le fonctionnement. Les agences de notation comme Fitch, Moody’s ou Standard & Poor’s sont des entités privées qui évaluent la solvabilité des États, des entreprises ou des collectivités. Elles attribuent des notes allant de AAA (risque minimal) à D (défaut de paiement), basées sur des critères quantitatifs et qualitatifs : niveau d’endettement, croissance économique, stabilité politique, et capacité à rembourser. Une note élevée comme AA- signifie une « très bonne qualité » avec un faible risque de défaut ; A+ reste solide mais signale une vulnérabilité accrue.

Pourquoi cela compte-t-il tant ? Une bonne note permet à un pays d’emprunter à bas coût sur les marchés financiers, essentiels pour financer les déficits budgétaires. En France, la dette publique avoisine les 114,1 % du PIB au premier trimestre 2025, soit plus de 3.345 milliards d’euros. La dégradation par Fitch fait grimper les taux d’intérêt : le 15 septembre, le rendement des obligations françaises à 10 ans s’établissait à 3,49 %, un écart record avec l’Allemagne. Cela alourdit les charges d’intérêt – déjà estimées à 60 milliards d’euros par an – et pourrait ajouter des milliards supplémentaires, au détriment des services publics, de l’éducation ou de la santé. Pire, si Moody’s (revue prévue le 24 octobre) ou S&P suivent le mouvement, la dette française pourrait sortir de la catégorie « investment grade core », repoussant les investisseurs prudents et amplifiant la spirale.

Fitch pointe explicitement deux facteurs : un déficit structurel à 5,4 % du PIB en 2025, loin des 3 % exigés par l’UE, et une « instabilité politique » qui entrave les réformes. La France n’est plus dans le club des AAA nord-européens (Allemagne, Pays-Bas) ; elle rejoint la Belgique et l’Estonie au niveau A+, tandis que l’Espagne et le Portugal, eux, voient leurs notes améliorées grâce à une gestion plus rigoureuse. Ce n’est pas une fatalité : c’est le prix d’une gouvernance qui privilégie les postures aux actes concrets.


L’absence de gouvernement : une valse des premiers ministres qui paralyse l’économie

Au cœur de cette dégradation trône l’absence criante d’un gouvernement stable. Depuis la dissolution ratée de l’Assemblée nationale en 2024, la France est en proie à une instabilité chronique qui évoque les années 1930. Le 8 septembre 2025, le gouvernement de François Bayrou, nommé en juillet comme quatrième Premier ministre en deux ans sous Emmanuel Macron, a été renversé par un vote de confiance massif : 364 voix contre, 194 pour. Bayrou, artisan d’un plan d’austérité pour juguler la dette, n’a pas tenu face à une Assemblée fragmentée et à une opposition unie contre les coupes budgétaires.

Cette « valse des Premiers ministres » – Attal, Barnier, Bayrou, et maintenant un intérim incertain – n’est pas un accident.

C’est le fruit d’une stratégie macronienne : dissoudre pour imposer une majorité artificielle, échouer, et recommencer. Résultat ? Un pays ingouvernable, comme le titre La Revue de Presse Internationale de Radio France du 9 septembre : « La France est-elle devenue ingouvernable ? » Sans gouvernement, le budget 2026 est en suspens, les réformes bloquées, et les marchés nerveux. Macron, affaibli sur la scène internationale, voit son autorité érodée : la chute de Bayrou le place « en première ligne pour sortir de l’ornière », dixit Les Échos.

Cette paralysie n’est pas anodine. Elle amplifie la dette en empêchant toute consolidation fiscale. Et qui paie ? Les Français, avec des taux d’emprunt qui grimpent et une croissance anémique. La crise politique de 2024-2025, véritable « tourbillon institutionnel », marque un point de non-retour : la Ve République craque sous le poids d’un président qui refuse de lâcher prise.

Le refus de démissionner : un entêtement face à la colère populaire

Malgré cette débâcle, Emmanuel Macron s’accroche au pouvoir comme à une bouée percée. Les sondages sont accablants : en septembre 2025, sa cote de confiance plonge à 15-17 %, un record d’impopularité depuis 2017, pire qu’à l’ère des Gilets jaunes. Près de deux tiers des Français (65 %) appellent à sa démission immédiate, selon un sondage Ifop (certainement sous-estimé) pour Sud Ouest du 5 septembre. À droite comme à gauche, les voix s’élèvent : les Républicains exigent une présidentielle anticipée, le RN accentue la pression lors de sa rentrée à Bordeaux et demande un retour aux urnes alors qu’ils ont refusé de voter sa destitution.

Pourtant, Macron exclut toute démission, refusant même une dissolution supplémentaire. « Même la démission d’Emmanuel Macron ne résoudra pas la crise », ironise Courrier International du 9 septembre, soulignant un président « sans pouvoir » mais têtu. Sur X, les réactions fusent : « Macron ne se contente plus d’ingérence : il flirte avec la belligérance », reflétant une exaspération populaire. Un autre utilisateur dénonce un « discours délirant, manipulatoire » pour masquer ses échecs.

Cet entêtement n’est pas du courage : c’est de l’inconscience. Face à une pression « très forte du peuple », comme l’attestent les manifestations post-Bayrou, Macron préfère ignorer les urnes. Il incarne une élite déconnectée, prête à tout pour perdurer, au risque de fracturer la nation.

L’incapacité à conduire les affaires : priorité à l’UE au mépris du souverainisme français

Pire que l’instabilité, l’incapacité de Macron à « conduire les affaires de l’État » se manifeste par une soumission obsessionnelle à l’Union européenne.

Les Français ont voté « non » à la Constitution européenne en 2005 (54,7 %), un rejet clair de la technocratie bruxelloise. Pourtant, Macron, auto-proclamé « européen convaincu », brade la souveraineté nationale au profit de l’UE. La dette française ? Disciplinée par les règles budgétaires européennes, qui imposent des coupes sans égard pour les spécificités hexagonales. L’instabilité politique ? Elle affaiblit l’UE entière, comme s’inquiète Euronews du 5 septembre : « Quelles conséquences pour l’UE ? »

Macron priorise l’intégration européenne – mutualisation de la dette, défense commune – au détriment des Français. Son plan pour l’Ukraine, financé par des milliards d’euros publics, illustre cette dérive : la France verse sans compter, tandis que les hôpitaux ferment et les retraites s’effritent. Ce n’est pas de la gouvernance : c’est de la vassalisation. Le peuple, qui a dit « non » en 2005, paie aujourd’hui les pots cassés d’un président qui ignore le référendum comme un caprice historique.


Le bellicisme délirant de macron : un danger mortel pour les Français

Au-delà de l’économie, le vrai péril réside dans le bellicisme délirant de Macron, qui expose les Français à des risques existentiels. Depuis 2022, il agite le spectre d’une guerre avec la Russie, promettant des « garanties de sécurité » pour l’Ukraine et envisageant l’envoi de troupes françaises – jusqu’à 40.000 soldats, postés à 80 km du front. Le 5 mars 2025, il déclare : « Jamais depuis 1945 la liberté n’avait été autant menacée », annonçant 6,5 milliards d’euros supplémentaires pour l’armée, portant le budget à 64 milliards annuels d’ici 2027. Des drones, de l’IA, de la guerre cybernétique : un « plan de guerre » qui transforme la France en base OTAN.

Ce n’est pas de la défense : c’est de la provocation. Macron « dramatise » et « provoque », s’agace Hervé Morin en mars 2025. Sur les réseaux sociaux, beaucoup s’agacent : « Macron prend des décisions graves sans consultation du peuple pour provoquer un incident avec la Russie et rester au pouvoir », d’autres soutiennent qu’Emmanuel Macron veut envoyer les Français à la mort. Henri Guaino (député et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy), quant à lui alerte : « C’est le ton qu’on emploie dans un pays au bord de la guerre. »

Les dangers ? Une escalade nucléaire, des sanctions auto-infligées qui ruinent l’économie française (déjà en « économie de guerre »), et une mobilisation forcée qui sacrifierait la jeunesse pour des « fantasmes technocratiques ». Macron, « l’incarnation du diable sur terre » pour certains, joue avec le feu pour distraire de ses échecs domestiques. 

La France n’est pas menacée par la Russie, mais par un président qui rêve d’héroïsme au prix du sang français.

Il est pourtant très facile de s’en convaincre : la Russie est grande comme quatre fois l’Europe et peu peuplée (8,5 hab./km²) comparée à l’UE (environ 106 hab./km²); de plus, elle est maintenue dans une russophobie patente qui créerait bien des soucis à un éventuel appétit russe : à quoi bon ?

Le fossé abyssal avec le peuple : un rejet total

Ce bellicisme n’est que la pointe de l’iceberg d’un fossé qui se creuse entre Macron et le peuple. Sa popularité, à 17 % en septembre selon Elabe, est un effondrement historique. Les Français le voient comme « hors-sol » et totalement déconnecté de leurs préoccupations.

Ce rejet n’est pas conjoncturel : c’est structurel. Macron méprise le « peuple » qu’il théorise comme une « masse à éduquer ». Résultat ? Une France divisée, où les banlieues s’embrasent et les ruraux se sentent abandonnés. Son « petit air de démission » gagne même la droite, note L’Express.

Un rejet international : macron, le paria des dirigeants

À l’étranger, Macron est affaibli : la chute de Bayrou le rend « architecte du déclin français », titre Le Monde du 9 septembre. Ses relations ? Tendues avec Donald Trump, distantes avec Xi Jinping, et conflictuelles avec Vladimir Poutine. Même avec Merz, les frictions sur la défense européenne persistent. Au Shangri-La Dialogue en mai dernier, il alerte sur un « ordre mondial en risque », mais sans alliés solides. Avec Luiz Inácio Lula da Silva, les tensions sur le Mercosur persistent encore, avec une visite à l’Élysée qui a tourné à l’humiliation pour Macron, loin d’un renforcement des liens avec le Brésil. Macron, rejeté par « la plupart des dirigeants », paie son atlantisme forcené et son impérialisme résiduel.

Vers une démission inéluctable ?

La dégradation par Fitch n’est qu’un symptôme d’une présidence en lambeaux. Instabilité, bellicisme, soumission à l’UE, rejet populaire : Macron a transformé la France en otage de ses ambitions. Le peuple, qui a voté « non » en 2005 et crie « démission » en 2025, mérite mieux qu’un chef qui risque la guerre pour masquer ses ruines.

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Dégradation de la note Fitch : la classe politique incapable ou impuissante ?

Deux spécialistes de la finance reviennent sur la manière dont les responsables politiques ont réagi à la dégradation de la note française par l’agence Fitch. Selon ces experts, la séquence illustre le manque de connaissances économiques de ceux qui nous gouvernent et la sclérose institutionnelle de la France.

Le 12 septembre, trois jours après son arrivée à Matignon, Sébastien Lecornu hérite d’un dossier épineux de plus à gérer. L’agence Fitch a abaissé la note de la France de AA- à A+. Une nouvelle étape qui fait du pays le mauvais élève de l’Europe. En 2013, la seconde puissance économique de l’UE avait encore son triple A. Douze ans plus tard, la note a reculé de quatre crans. La situation est avant tout le reflet d’une impuissance de la classe politique à rétablir l’équilibre des comptes publics. Engoncée dans des querelles d’appareil, coincée dans une pensée unique et dans des certitudes, peu formée à l’économie, il est peu probable qu’elle puisse renverser la table.

La faute à la chute de Bayrou ?

Il suffit de se pencher sur les déclarations des principales figures de l’opposition pour constater le problème. Sitôt la note connue, Jean-Luc Mélenchon a fustigé François Bayrou et critiqué sa décision de demander un vote de confiance à l’Assemblée nationale : "Il a provoqué la note Fitch en dévalorisant la France comme premier ministre sur les marchés pendant quinze jours".

Une fake news en bonne et due forme reprise par une grande partie de l’opposition. Les agences de notation annoncent des mois à l’avance la publication de leurs rapports et le vote de confiance n’a pas été déterminant. Moody’s se prononcera le 24 octobre et Standard & Poor’s le 28 novembre.

"Les marchés s’attendaient à cette dégradation depuis des mois et l’agence avait déjà annoncé une perspective défavorable. Si François Bayrou était resté en poste, rien n’aurait changé puisqu’aucune mesure forte n’avait été prise ces derniers mois", pointe l’économiste Nathalie Janson, professeur associée d’économie au sein du département Finance à Neoma Business School. Un avis partagé par Alexis Karklins-Marchay, entrepreneur et essayiste, qui souligne le côté "attendu" de la dégradation. "La France avait des taux d’intérêt à dix ans trop élevés par rapport à sa notation, ça ne collait pas", complète-t-il. Si le bail de François Bayrou à Matignon n’a pas amélioré la situation, c’est surtout parce qu’il incarne l’instabilité politique. Or, les marchés ont horreur de la valse des gouvernements et de l’incertitude qu’elle engendre.

"Les marchés s’attendaient à cette dégradation depuis des mois et l’agence avait déjà annoncé une perspective défavorable. Si François Bayrou était resté en poste, rien n’aurait changé puisqu’aucune mesure forte n’avait été prise ces derniers mois"

L’instabilité sanctionnée

"Parmi les pays qui voient leur note abaissée, l’instabilité est une raison qui revient souvent", explique Alexis Karklins-Marchay qui cite notamment les cas de la Belgique ou de l’Italie. Or, c’est bel et bien le contexte politique de l’Hexagone avec, notamment, quatre premiers ministres en un an qui a incité Fitch à sanctionner la France. Dans son rapport, l’agence souligne que "la chute du gouvernement lors d’un vote de confiance illustre la fragmentation et la polarisation croissante de la politique intérieure". Selon elle, "cette instabilité affaiblit la capacité du système politique à mettre en œuvre une consolidation budgétaire d’ampleur". En clair, il était improbable que l’exécutif tienne sa promesse de ramener le déficit public sous la barre des 3 % en 2029, comme cela avait été initialement promis. Et cette impuissance se paie cash.

Culture de la dépense

Si l’instabilité est un facteur aggravant, il y a peut-être pire. Même si un gouvernement avait été stable et avait pu s’appuyer sur une large majorité, il est probable qu’il ne serait pas parvenu à tenir ses promesses pour des raisons politiques.

Pour redevenir AAA+ ou, à défaut, pour mettre fin à la dégringolade, les responsables politiques n’ont pas le choix, ils doivent améliorer l’efficacité de l’État et stimuler le tissu économique : "C’est possible, cela a été fait par l’Espagne, le Portugal, l’Italie avec à la manœuvre des gouvernements qui peuvent être de gauche ou de droite", observe Alexis Karklins-Marchay.

Mais, en France, ces réformes structurelles sont vues comme de l’austérité ou du libéralisme. Dans notre pays, ces deux mots sentent le soufre et un responsable politique qui ose les prononcer est cloué au pilori par ses pairs, la majorité des médias et, par extension, l’opinion. Mieux vaut donc faire le dos rond et "refiler la patate chaude" au gouvernement suivant qui agira de même. Cette procrastination peut se comprendre, estime Nathalie Janson : " La dette française reste un placement sûr, il y a une stabilité de la demande des titres français qui se placent à des taux qui demeurent relativement faibles. En outre, la BCE a un mécanisme qui permet d’acheter la dette des pays membres pour éviter que les spreads de taux ne soient trop dispersés". Dès lors, pourquoi engager des réformes impopulaires ? Après tout, nous sommes too big to fail.

Pourquoi engager des réformes impopulaires ? Après tout, nous sommes too big to fail pensent de nombreux élus

"Chez nous, le mantra de la classe politique est “je dépense donc je suis”", déplore Alexis Karklins-Marchay, qui appelle à changer de logiciel. D’après lui, le fait de s’opposer au dogme en vigueur devrait être vendu à l’opinion comme une solution qui permettrait de "rendre de l’argent aux Français". "Ce discours commence à infuser dans plusieurs partis, par exemple chez Renaissance avec Guillaume Kasbarian, chez Horizons avec Christelle Morançais ou chez LR avec David Lisnard", se réjouit-il. Pour le moment, les choses changent lentement.

 Le poids des médias et de l’enseignement supérieur

Les coupables ? L’enseignement supérieur et les médias, estiment à l’unisson les deux experts interrogés. De plus en plus, nos élus sont formés dans des facultés de sciences sociales ou des instituts d’études politiques. L’enseignement prodigué a tendance à donner une mauvaise image du secteur privé, à mettre en avant des économistes keynésiens, au détriment d’autres écoles d’économie.

Cela explique les biais dans les politiques publiques, les réflexes pavloviens dans les prises de parole, mais aussi une certaine incompétence sur les sujets économiques. "Éric Coquerel, qui dirige la commission des Finances du Palais Bourbon, ne comprend pas la différence entre la richesse réelle et la richesse liée à des actions par nature volatiles. Il confond la valeur et le chiffre d’affaires, c’est incroyable !", s’indigne Nathalie Janson. Les connaisseurs des arcanes du monde de l’entreprise se souviennent également de l’audition de Florent Menegaux, patron de Michelin, devant une commission parlementaire. Le capitaine d’industrie a été contraint d’expliquer le b-a-ba de la trésorerie ou de la gestion d’une entreprise à des députés peu au fait de certaines notions de base.

Cette méconnaissance ruisselle également dans les médias où les journalistes ont la même formation, ou déformation, que leurs anciens condisciples engagés en politique. "La conséquence de tout cela, c’est que les économistes qui ont leur rond de serviette dans les médias, notamment publics, sont presque tous des keynésiens de gauche, comme Thomas Piketty, Thomas Porcher ou Gabriel Zucman", se désole Alexis Karklins-Marchay qui déplore une "anesthésie de l’opinion publique". Il n’est pas le seul à être sur cette ligne. Lors de la REF, Nicolas Dufourcq, président de BPIFrance, avait exhorté les dirigeants d’entreprise à prendre d’assaut les médias. Si l’on en juge par la composition des plateaux d’émissions liées à l’économie et à la politique, il n’a pas encore fait d’émules…

Lucas Jakubowicz: https://www.decideurs-magazine.com/politique-societe/62277-degradation-de-la-note-fitch-la-classe-politique-incapable-ou-impuissante.html

 


 

 

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