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novembre 21, 2025

La démocratie directe ?

Pour en finir avec la démocratie directe

Emmanuel Macron réfléchit à changer la Constitution afin d'élargir les possibilités de référendum. À cette occasion, Contrepoints republie trois articles qui proposent différentes réflexions libérales sur la thématique de la démocratie directe. Ici, une vision plutôt critique de la démocratie directe sous la plume de José Lopez-Martinez.

Il n’y a pas lieu de chercher à substituer à la démocratie représentative une forme de démocratie supposée supérieure que serait la démocratie directe. Il suffit de voir comment votent généralement la Suisse francophone ou la Californie pour comprendre que la démocratie directe en France se traduirait par un recul significatif de la liberté.

 


 

En contrepoint de l’article de Jacques Legrand : Français, savez-vous ce que vivre en démocratie directe voudrait dire ?

Régulièrement, aussi bien du côté de l’extrême gauche que de l’extrême droite qui s’imaginent toujours représenter le pays réel, et récemment de manière curieuse chez quelques libéraux, on voit resurgir ce serpent de mer qu’est la demande de l’instauration de la démocratie directe ou semi-directe dans le système politique français. Une manière de Graal électoral qui devrait permettre d’exaucer le vœu de Lincoln d’un gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple.

Dans des articles parus dans Contrepoints, Jacques Legrand ainsi que Jacques Garello revenaient sur cette antienne et rompaient donc une lance en faveur de cette option qui rendrait au citoyen son pouvoir de décision et sa souveraineté. L’argumentaire est bien connu. Fondamentalement, il s’agit d’une critique frontale du système représentatif où le peuple délègue sa souveraineté au parlement, au gouvernement et à l’autorité judiciaire.

En décrivant l’expérience historique, nos zélotes montrent que les représentants élus ont tendance à s’émanciper de l’intérêt général pour ne servir que le leur. Une oligarchie détiendrait dès lors l’essentiel du pouvoir, en cheville avec différents groupes d’intérêts et de pression. Le tout au détriment du pouvoir législatif et même du pouvoir judiciaire. Car dans les faits, l’exécutif devient le seul auteur principal des lois et la séparation des pouvoirs n’existe plus guère.

Au final, le citoyen est cantonné au rang de spectateur de la vie politique, confisquée par les partis.

Dans son article, Jacques Legrand, à la suite d’Yvan Blot, d’Étienne Chouard, d’Antoine Chollet, d’Alain Cotta et bien d’autres en France, appelle donc à l’avènement d’une nouvelle société qui passerait par une réforme des institutions fondées sur une subsidiarité ascendante. Une société qui ferait appel à l’engagement des citoyens là où ils peuvent agir, et qui les doterait de droits supplémentaires afin d’augmenter leur participation politique, et de les mettre au même niveau décisionnel que les représentants élus. À l’instar de ce qui existe en Suisse et, dans une moindre mesure, dans les États qui ont introduit dans leur système politique des outils de la démocratie directe (référendum, plébiscite, initiative populaire, pétition, destitution de mandataires, etc.).

En temps de crise, le sujet revient à la mode.

Comme aujourd’hui en France, avec la gestion calamiteuse du gouvernement Hollande, un président « mal élu », choisi par une minorité de la population si l’on tient compte du nombre des abstentions. La question de l’introduction d’une simili initiative populaire est d’ailleurs à l’étude au Parlement.

C’est donc une bonne occasion de tordre le cou une fois pour toutes à cette vraie fausse bonne idée qu’est la démocratie directe. Même si certains libéraux, comme Pierre Chappaz, croient y trouver une voie d’avenir en faisant, par exemple, référence au scrutin du 24 novembre en Suisse.

 


 

Les failles de la démocratie directe

Commençons donc par l’expérience historique.

Généralement, les thuriféraires de la démocratie directe aiment s’étendre sur les cas qui fonctionnent ou semblent fonctionner relativement bien. Comme la Suisse. Cas emblématique, il est vrai. Ou les New England Town Meetings aux États-Unis, déjà vantés en son temps par Tocqueville. Ou quelques référendums en Italie, etc.

Malheureusement, l’expérience historique de la démocratie directe, c’est surtout l’histoire d’échecs répétés et souvent sanglants. À commencer par la Grèce antique où la démocratie directe, la seule forme démocratique connue alors, se solda plusieurs fois par des guerres sociales dans plusieurs cités. Ce qui donna matière à réflexion aux philosophes d’alors, qui forgèrent à ce propos le concept d’ochlocratie.

Plus près de nous, plusieurs autres expériences de démocratie directe furent tentées : la Commune de Paris en 1871, les soviets russes après la chute du régime tsariste, les conseils ouvriers en Allemagne et en Italie après la Première Guerre mondiale, les communautés anarchistes en Espagne durant la guerre civile, le Chiapas, au Mexique, contrôlé un temps par l’Armée zapatiste de libération nationale.

Certes, des événements extérieurs y mirent fin, mais la manière dont elles s’étaient déroulées laisse peu de place au regret. Et si l’on voulait faire preuve d’un peu de mauvaise foi, on citerait, comme autre exemple peu reluisant de la démocratie directe, la Jamahiriya, cet « État des masses » instauré par Kadhafi en Libye à partir de 1977.

Le second point mis en avant en faveur de la démocratie directe est sa représentativité, qui serait supérieure au système de la démocratie représentative et, partant, plus légitime. Ainsi, par exemple, face à un président comme Hollande choisi par moins de 40 % des électeurs inscrits, par défaut, pour faire sortir son rival politique, on oppose la légitimité du peuple qui voterait directement, donnant en masse son avis sur une question précise.

Sauf que, encore une fois, l’expérience montre que cette supposée représentativité supérieure est loin d’être acquise.

On sait déjà en effet qu’aux États-Unis, les taux de participations aux scrutins sont extrêmement faibles, comparés aux scores européens, là où règne la démocratie représentative. Mais également en Suisse – l’exemple canonique de la démocratie semi-directe – la participation des citoyens aux consultations populaires est des plus réduites : de près de 70 % au début du XXe siècle, elle est tombée à moins de 30 % à la fin du siècle.

Alors qu’est-ce qui serait le plus légitime d’un point de vue démocratique : l’élection d’un représentant avec 40 % des suffrages ou l’adoption d’une initiative populaire par 15 % du corps électoral ?

Autre exemple récent et médiatisé : quelles sont la représentativité et la légitimité démocratique du nouveau projet de constitution islandaise rédigé par 25 citoyens choisis au hasard, en collaboration avec la population via Internet, et approuvé en octobre 2012 par 66 % des suffrages exprimés, mais avec un taux d’abstention supérieur à 50 % et l’opposition de toute une partie du spectre politique ?

Il y a peu, les différentes « assemblées populaires » apparues au sein de mouvements « Occupy » qui ont vu le jour à travers le monde (New York, Madrid, etc.) nous ont également montré que la démocratie directe n’offre absolument aucune garantie de représentativité supérieure par rapport à la classique démocratie représentative et qu’elle est tout autant, sinon plus, sujette à la démagogie, au dérapage populiste et à la tyrannique confiscation du pouvoir par une minorité active et bruyante selon l’effet Olson.

Mais le grand argument avancé par les partisans de la démocratie directe, à tout le moins par ceux qui veulent vendre ce programme aux libéraux, c’est, comme le font Legrand ou Garello, de nous assurer que ce système politique permettrait de limiter la taille de l’État, et de mieux préserver nos droits et libertés. Et dans la foulée, de nous décrire comment la Suisse est le cinquième pays le plus libre économiquement au monde. Et comment, en 1980, le référendum initié par le major Jarvis, la célèbre Proposition 13, limita la croissance des dépenses publiques en Californie et conduisit Reagan à la Maison blanche.

Mais une fois de plus, une étude plus approfondie doit nous faire déchanter.

Alors, s’il est bien vrai que la Proposition 13 permit, très momentanément, de réduire un peu le train de vie de l’État de Californie, il ne faut pas oublier que la plupart du temps la démocratie directe a servi aux États-Unis à alourdir le poids et à renforcer l’interventionnisme de l’État (législation sur le travail dans l’Oregon, le Colorado, l’Arkansas, système public de retraites dans l’Arizona, prohibition de l’alcool dans plusieurs État avant le Volstead Act, instauration de mesures de discriminations positives, protection de l’environnement en Californie, etc.).

Et actuellement, malgré le fait que la Californie soit sans doute l’État américain où est le plus appliqué la démocratie directe, on a pu observer depuis des années un envahissement sans précédent de l’État dans tous les domaines de la vie et une multiplication des atteintes aux libertés individuelles.

Quant à la Suisse, s’il est vrai qu’elle se trouve, en compagnie des États-Unis, dans le top 10 des pays les plus libres économiquement, cela ne doit pas occulter le fait que les huit autres pays premiers du classement ne pratiquent pas ou de manière parfaitement anecdotique la démocratie directe. Le lien de causalité non seulement n’est pas prouvé, mais fortement contredit par la pratique référendaire suisse qui, comme aux États-Unis, a surtout été un facteur d’étatisation et d’interventionnisme plutôt que de protection des droits et libertés.

Ainsi, quand on passe en revue la liste des près de 200 initiatives populaires fédérales qui furent soumises à l’approbation des Suisses depuis 1891, on constate que deux tiers des propositions visaient à augmenter l’intervention de l’État ou à réduire la liberté (« droit au travail », impôt sur la fortune, « mesures contre la spéculation », protection des locataires, temps de travail, lutte contre l’alcoolisme, contre le tabagisme, lutte « contre l’emprise étrangère », expulsion d’étrangers, construction de logements sociaux, système de pension publique, limitation du secret bancaire, politique de transports publics, limitation de la vitesse, diminution du trafic routier, contrôle des prix, santé publique, etc.) Chose qui ne doit pas étonner outre mesure quand on sait que le champion toutes catégories des promoteurs d’initiatives populaires est le Parti socialiste suisse, qui devance de très loin tous les autres partis ou groupes d’intérêt ou ad hoc constitués à cet effet.

Et même si, au final, l’écrasante majorité de ces propositions fut rejetée par la population suisse, il n’en demeure pas moins vrai que sur les 20 initiatives populaires qui furent approuvées, douze se sont bien traduites par un accroissement du poids de l’État, et une diminution des droits et libertés suisses (prohibition de l’absinthe, interdiction des maisons de jeu, contrôle des prix, protection de l’environnement, interdiction des OGM, restriction dans la construction immobilière, limitation des « rémunérations abusives », violations de la liberté de culte et atteintes aux pratiques religieuses inspirées par l’antisémitisme et l’islamophobie, etc.)

Bref, si la Suisse est un pays bien plus libre que la moyenne, c’est plutôt malgré la démocratie directe que grâce à elle. Et l’explication de ce degré de liberté doit être recherché ailleurs, à commencer par son système de strict fédéralisme et de décentralisation extrêmement avancé.

Non, la démocratie directe n’est pas la panacée, même pas une amélioration, juste un dangereux pis-aller.

Non seulement elle n’apporte aucune solution plus satisfaisante que la classique démocratie représentative, mais elle peut se révéler plus redoutable encore.

Car fondée sur le même vice : la règle majoritaire.

Comme prévenait Ludwig von Mises :

« La résurgence moderne de l’idée de collectivisme, cause principale de tous les tourments et désastres de notre temps, a eu un succès si complet qu’elle a relégué dans l’oubli les idées essentielles de la philosophie sociale libérale. Aujourd’hui, même parmi les partisans des institutions démocratiques, nombreux sont ceux qui ignorent ces idées. Les arguments qu’ils invoquent pour justifier la liberté et la démocratie sont teintés d’erreurs collectivistes ; leurs doctrines sont plutôt une distorsion du libéralisme véritable qu’une adhésion. À leurs yeux les majorités ont toujours raison simplement parce qu’elles ont le pouvoir d’écraser toute opposition ; la règle majoritaire est le pouvoir dictatorial du parti le plus nombreux, et la majorité au pouvoir n’est pas tenue de se modérer elle-même dans l’exercice de sa puissance ni dans la conduite des affaires publiques. Dès qu’une faction est parvenue à s’assurer l’appui de la majorité des citoyens et ainsi la disposition de la machine gouvernementale, elle est libre de refuser à la minorité ces mêmes droits démocratiques à l’aide desquels elle-même a précédemment mené sa lutte pour accéder à la suprématie. »

 

La tyrannie de la majorité

Une analyse déjà faite il y a bien longtemps par les Pères Fondateurs américains qui s’opposaient autant à la monarchie qu’à la démocratie directe.

Comme John Adams :

« L’idée que le peuple est le meilleur gardien de sa liberté n’est pas vraie. Il est le pire envisageable, il n’est pas un gardien du tout. »

Ou James Madison :

« Une pure démocratie ne peut céder à aucune revendication de l’opposition. Lorsqu’une orientation ou un intérêt commun est ressenti par la majorité, il n’y a plus qu’à sacrifier la partie la plus faible. De là vient que les démocraties ont toujours été jugées incompatibles avec la sécurité des personnes ou avec le droit de propriété… »

De bien noires prédictions qui se sont révélées globalement exactes au regard de l’expérience historique.

Cependant, même si la démocratie directe n’est pas le remède souhaitable, le diagnostic n’en reste pas moins correct et la maladie, bien réelle : érosion grandissante des libertés, étouffement sous le poids de l’État ventripotent, hommes politiques déconnectés de la population, corruption généralisée du système, désaffection des gens de la chose publique, etc.

Mais si l’on veut résoudre ce problème du point de vue libéral, il faut bien se souvenir de ce qu’est le libéralisme : ce n’est pas un système de production de lois ou de normes de comportement ; non, il vise à la protection des droits naturels des individus. Et, comme Albert Camus, il faut se rappeler que la démocratie libérale, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité. Or, la démocratie directe n’offre aucune garantie à ce sujet.

Quelles solutions, donc ? Pour protéger les droits naturels des individus et pour limiter la taille et l’action de l’État, on peut évoquer rapidement plusieurs pistes, qui demanderaient, bien sûr, de plus longs développements.

Tout d’abord, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, et conservons une modalité de la démocratie directe, la négative.

C’est-à-dire non pas celle qui permet aux électeurs de participer à la confection et/ou l’approbation de normes d’application obligatoire à l’ensemble de la population puisque cette voie conduit à plus d’étatisme et moins de liberté, mais celle qui leur permet de rejeter une législation ; historiquement, c’est d’ailleurs la première forme de la démocratie directe suisse, apparue dans le canton de Saint-Gall en 1831, et qui consistait seulement en une possibilité offerte à la population de rejeter une loi votée par le Parlement. On conserverait ainsi de la démocratie directe uniquement le veto de la population et la destitution de mandataires politiques (comme, par exemple, le recall aux États-Unis).

Ensuite, pour protéger plus efficacement les droits de la minorité et limiter l’invasion de l’État, on pourrait concevoir que si une loi, pour être adoptée par le Parlement, pourrait se contenter d’être approuvée par une majorité simple, ou même relative selon les cas, cette même loi pourrait être abrogée si une minorité significative (un tiers, par exemple) des parlementaires ou même de la population la rejetait. De fait, une norme repoussée par une minorité importante de la population ne peut être ni bonne ni légitime.

On pourrait également prendre le problème sous un autre angle, sans rapport aucun avec le vote démocratique.

Ainsi, afin d’éviter les collusions incestueuses des représentants du peuple avec l’État, les lobbys, etc. et pour favoriser leur zèle à contrôler de manière critique le gouvernement, on pourrait supprimer la rémunération publique des mandataires politiques (comme c’était inscrit dans la très libérale constitution belge de 1831).

Sans attache pécuniaire liant les représentants du peuple à l’État, on peut espérer de leur part un travail de contrôle plus rigoureux de l’action gouvernementale et une écoute plus attentive de leurs électeurs à qui ils devront leur salaire (via les cotisations des membres des partis politiques, de syndicats, de dons, etc.). Parallèlement, on peut miser sur une véritable décentralisation avancée et une réelle subsidiarité établie au niveau local le plus bas possible, afin de placer le centre de décision du pouvoir au plus près de la population et de ses préoccupations. Et si l’on opte pour la voie judiciaire, on pourrait instaurer une exception de contrôle de constitutionnalité des lois que pourrait soulever n’importe quel tribunal.

D’autres voies sont certainement possibles qui pourraient être envisagées dès lors qu’elles visent bien à la protection des droits et des libertés des individus et non pas à donner la possibilité à une partie de la population d’imposer ses vues à la minorité.

 

En conclusion

Comme le rappelait Raymond Boudon, il n’y a pas lieu de chercher à substituer à la démocratie représentative une forme de démocratie supposée supérieure que serait la démocratie directe.

Il suffit de voir comment votent généralement la Suisse francophone ou la Californie pour comprendre que la démocratie directe en France se traduirait par un recul significatif de la liberté (un avant-goût :  « 77 % des Français veulent une loi interdisant les retraites chapeau »).

Par contre, il faut bien toujours chercher à améliorer la démocratie représentative et à lutter contre la tyrannie des groupes d’influence et la confiscation du pouvoir. Et ce travail consistera à appliquer de manière rigoureuse les principes fondamentaux du libéralisme politique, à commencer par le principe de la séparation des pouvoirs. Et non pas donner libre cours aux gens pour s’immiscer dans la vie de leurs voisins, même au travers d’un vote démocratique.


Article publié initialement le 2 décembre 2013.

Lire l’article de Hadrien Gournay : La démocratie représentative aujourd’hui

Lire l’article de Jacques Garello : Les bienfaits de la démocratie directe

José Lopez-Martinez

Ancien secrétaire de l'association Libéraux.org, José Lopez-Martinez a été tour à tour gestionnaire de contentieux dans une compagnie d'assurance, comptable d'une société métallurgique, statisticien, bibliothécaire, couteau suisse... Il est actuellement webmaster. 
 
 


Démocratie directe

Définition

En démocratie directe, le pouvoir provient également de tous et s'exerce également sur tous, on dit que le peuple est souverain, c'est-à-dire qu'il détient tous les pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire).
Il n'y a donc pas ou presque pas de représentants politiques (ministres, maires, parlementaires, etc).

On peut concevoir l'organisation des pouvoirs dans une hypothétique démocratie directe ainsi :

La nation est le pouvoir législatif :
En effet elle détient l’initiative législative par le droit de pétition et toutes les lois doivent être votées par un suffrage direct véritablement universel, c'est-à-dire qui nécessite l’existence d’un vote obligatoire.

La nation est le pouvoir judiciaire dans la limite de la raison et de l’instruction que possède chaque individu :
La justice doit être populaire dans le plus de domaines où cela est possible et obligatoirement dans les affaires de droit commun.
C'est-à-dire rendue par des gens choisis aléatoirement parmi les citoyens n’ayant jamais été reconnus coupables de crimes ou de délits. Ce système n’est garant de l’impartialité que si l’instruction du peuple, notamment en matière de droit, est la mission première de la communauté. Cependant cette mission de service public peut pour partie ou pour tout être déléguée à d’autres organismes dès lors que ceux-ci sont soumis à un strict contrôle par des commissions populaires.

La nation a un contrôle absolu sur le pouvoir exécutif :
D’une part pour que le gouvernement représente toujours la volonté du peuple tous les mandats doivent être courts et conférés au suffrage universel direct, ainsi à tout moment une motion de censure contre le gouvernement doit pouvoir être engagée. Il est impératif que si une large majorité du peuple considère qu’une faute grave (non-respect des principes fondateurs de la république, alliances diplomatiques inacceptables) a été commise, le gouvernement soit destitué dans les plus brefs délais.
D’autre part, pour empêcher tout abus de pouvoir, le cumul des mandats doit être impossible et l’initiative législative dont dispose le pouvoir exécutif ne peut se traduire que par des référendums. Pour permettre le bon déroulement de la vie des citoyens, le nombre de lois pouvant être instituées sur une certaine période de temps doit être limité (ex : maximum un référendum par semaine). Une telle mesure permet d’empêcher l’inflation législative, un des grands maux des « démocraties représentatives », par l’usage de décrets gouvernementaux (mesure de faible importance non soumis au vote populaire). Évidemment ces décrets peuvent être abrogés par pétition comme toutes les autres lois.

La démocratie directe est un processus collectif de décision qui se fonde sur une organisation horizontale, plutôt que hiérarchique, de la société humaine. Elle est, tout comme le régime représentatif, un concept. Théoriquement, elle peut-être appliquée au niveau du régime politique d'un pays comme au niveau des processus collectifs de décision de tous types d'associations locales ou virtuelles (via Internet).

Aspect historique et sémantique

La démocratie, au sens étymologique de pouvoir (kratos) du peuple (demos) ne peut être que directe. L'expression de « démocratie représentative » peut être considérée comme un leurre car c'est seulement dans une démocratie directe que le pouvoir est le reflet exact des aspirations du peuple. C'est à partir de la naissance de régimes représentatifs parlementaires à la fin du XVIIIe siècle que la classe politique, constituée presque exclusivement de personnes appartenant aux classes sociales aisées, a, pour justifier moralement sa fonction, détourné la définition sémantique du terme démocratie en l'assimilant au régime représentatif/parlementaire.

La démocratie directe, au sens d'un régime dans lequel la nation est souveraine, n'a réellement existé que dans l'Athènes du VIe siècle avant JC avec les réformes successives de Solon (-594) et Clisthène (-508) :
La nation était effectivement souveraine avec un vote des lois par tous les citoyens réunis, et le tirage au sort des magistrats (pouvoir exécutif) ainsi que des juges qui recevaient des mandats d'un an. Des indemnités journalières de présence étaient même octroyées aux plus pauvres pour leur permettre d'assurer leurs fonctions civiques.
Cependant les femmes étant considérées comme d'éternelles mineures et les esclaves comme des biens ils étaient exclus de la communauté civique. Le système athénien comportait donc des défauts inhérents à son époque et qui vont à l'encontre de notre conception moderne de la démocratie : religion officielle, avilissement de la femme, économie fondée sur l’esclavage.

Bien que la démocratie directe ne se concrétisa jamais par un système plus égalitaire dans l'histoire, si ce n'est dans l'esprit de Jean-Jacques Rousseau qui justifia sa nécessité dans Du Contrat Social (1762) et entama même une ébauche d'une Constitution de démocratie directe pour la Corse en 1764, l'utopie de l'instauration d'une démocratie directe moderne existe toujours.

Démocratie directe et services publics

La démocratie directe n'implique pas nécessairement la suppression de l'État on ne peut donc pas l'assimiler à une forme d'anarchisme. Les missions des services publics et leur fonctionnement sont collectivement décidés par la communauté civique.

Allocation du budget public

Des sondages ont montré que si le budget alloué aux services publics était déterminé collectivement, l'allocation de ce budget serait très différente de ce qu'elle est en régime représentatif. Par exemple, le budget de l'armée et des services secrets serait réduit au profit des budgets alloués à des services tels que les pensions ou les transports en commun.

Contrôle des services publics

Par exemple les attributions de contrats publics à des entreprises privées (source importante de détournements de fonds publics au profit d'intérêts privés, via des représentants politiques corrompus) pourraient être collectives, de la conception à l'octroi jusqu'au suivi de réalisation. La publication, entres autres sur Internet, de tous les documents relatifs aux contrats publics, permettrait théoriquement à chacun de procéder aux vérifications qui dans un régime représentatif sont opérées par des représentants politiques ou des agents de l'administration publique. Ce principe de contrôle de la corruption se retrouve dans la démocratie participative.

Justice

Comme dit plus haut, le principe de démocratie directe appliqué dans le domaine judiciaire correspond à l'instauration de tirages au sort pour former des jurys populaires. Un tel système suppose un encadrement strict pour empêcher un manque d'objectivité du jury du à une influence extérieure : médias, parcours personnel des jurés, etc. Il paraît difficilement concevable de déléguer intégralement le pouvoir judiciaire aux citoyens ordinaires à cause de la complexité de certaines affaires nécessitant des connaissances dans des domaines très précis : droit international, droit commercial, scandales médicaux et bioéthique.

Condition à l’application effective de la démocratie directe

Pour des considérations techniques évidentes un régime de démocratie directe ne peut être instauré dans des États tels que nous les connaissons. En effet leur trop grande taille empêche l’existence d’un débat réel entre chaque citoyen, et la mobilisation fréquente d’une importante population pour des votes générerait certainement des problèmes d’organisation en apparence insoluble. Certains considèrent aujourd’hui que le vote électronique à domicile pourrait supprimer cet empêchement. Cependant d'autres pensent qu’un tel système en banalisant le vote pourrait amener à l’instauration de lois liberticides, voire de dictatures sous l’influence de médias de propagande et de démagogues. C’est pourquoi la solution classique imaginée par de partisans de la démocratie directe, dont Rousseau, est toujours avancée :

Tout d’abord pour des considérations techniques un vote de toute la nation ne semble possible que dans un État à faible population, pourtant le modèle de la démocratie directe se veut universel.

Le problème n’est donc soluble que si l’on postule l’instauration de communautés démocratiques comprenant au maximum 500 000 habitants, mais pouvant être de taille beaucoup plus réduite (minimum 30 selon certains sociologues). De telles entités étatiques auraient l’avantage supplémentaire d’être au plus près des besoins du citoyen, notamment en termes d’aménagement du territoire et d’infrastructures.

Toutefois la naissance de ces communautés démocratiques semble impossible du fait qu’elle sous-entend la dissolution des États existants et va ainsi à l’encontre du droit fondamental des peuples à disposer d’eux-mêmes. Cette condamnation hâtive provient d'une incompréhension de l’objectif de ces communautés, qui n’est pas de se substituer à l’identité nationale pour leurs théoriciens. La culture et la langue propre à chaque peuple n’est pas remise en cause dans cette nouvelle organisation, puisque rien n’empêche des coopérations renforcées entre différentes communautés démocratiques, dès lors que ces coopérations respectent les principes de la démocratie directe, c'est-à-dire ont été soumises à l’approbation des citoyens et sont — comme tout dispositif législatif — abrogeables par pétition.

La seconde attaque que subit ce modèle vise sa supposée faiblesse militaire auquel les partisans de la démocratie directe répondent par la création d’un fédéralisme souple entre les démocraties « classiques » et directes régi par les principes démocratiques les plus stricts (vote à la majorité simple requérant la représentation de toutes les nations membres). Cette structure se doit d’être à géométrie variable, fonction seulement de la volonté de chaque nation.

Limites

Le concept de démocratie a ses propres limites en matière morale puisqu'il revient aussi à l'oppression d'une partie de la population par une autre partie, la démocratie reconnaissant implicitement à une majorité de la population le droit d'imposer sa volonté à la minorité. Cette dictature démocratique fut notamment dénoncée par Emmanuel Kant (partisan du despotisme éclairé) et Jean-Jacques Rousseau (partisan de la démocratie directe) puis Alexis de Tocqueville (grand penseur libéral).

C'est parce que la démocratie repose sur le principe implicite d'oppression de la minorité par la majorité certains revendiquent moralement le droit à la désobéissance civile. Cependant d'autres considèrent qu'une liberté de circulation absolue des personnes permet à la minorité non représentée par le gouvernement démocratique en place de ne pas subir la dictature de la majorité en lui laissant la possibilité de quitter son pays.

La démocratie directe n'offre aucune garantie de sauvegarder les libertés, ni de protéger les minorités, car elle peut entraîner un accroissement du poids de l’État et une diminution des droits individuels. Elle offre seulement les avantages suivants :

  • possibilité de rejeter une loi votée par le parlement (droit de veto) ;
  • possibilité de destituer des mandataires politiques.

Voir aussi

Citations

  • La démocratie directe, qui amène l’électeur à se prononcer sur des thèmes économiques, conduit à des décisions très critiquables sous l’angle économique. Les économistes l’expliquent par ce qu’ils nomment « la recherche de rentes de la part des groupes d’intérêts ». (Emmanuel Garessus)
  • En tant que libéral, la démocratie directe comporte quantité d’avantages, mais elle ne protège pas l’individu. Il ne sert à rien d’en faire le critère ultime. A l’extrême, elle peut mener à une dictature de la majorité. (Emmanuel Garessus)
https://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9mocratie_directe

 

 

septembre 18, 2025

À ce jour, la pétition de Philippe de Villiers sur l’immigration dépasse les 1,5 million de signatures

 

Cependant une pétition pour un référendum sur l'immigration, il faudrait l'effectuer sur une plateforme à audimat national, non spécieuse !
Nonobstant en donner la question qui sera posée au référendum !
 
 

 
Quelques slogans:
« Si demain je prends les rênes du pays, dès le matin je claque les frontières. Je n’ai besoin de personne pour ça, et peu importe l’impératrice Von der Leyen. Ma seule priorité, ce sont les Français ! »
"J’ai lancé cette pétition pour deux raisons :
- Le courrier abondant que j’ai reçu, toujours avec les mêmes mots : « On n’est plus chez nous », « Soyez notre porte-parole ».
-" La gravité de la situation : le peuple historique français sera, dans quelques décennies, minoritaire chez lui. On n’arrête plus les arrivées — 500 000 par an — et on est incapable d’expulser les OQTF (130 000 depuis un an). Un pays qui ne sait plus contrôler ses frontières meurt à petit feu : c’est une urgence vitale. Il faut passer par un acte de contournement de la société médiatique, qui pèsera dans le débat."
youtu.be/rW48HBRs5Gw Mise en ligne le week-end dernier, cette pétition nationale a déjà dépassé les 830.000 signataires ce dimanche. → https://l.lefigaro.fr/vIc Ce chiffre a été atteint plus vite que pour la pétition pour la loi Duplomb. Néanmoins, il est difficile à certifier. → https://l.lefigaro.fr/osy
 
 
 
Eh bien voilà, ce que malheureusement je subodorais :
La « pétition » de Philippe de Villiers sur l’immigration a encore plus de failles que ce qu’on pensait
Alors que le compteur de signatures enfle et agite l’extrême droite médiatique, de nombreuses étrangetés apparaissent.
Par Romain Herreros
Branle-bas de combat dans les médias de Vincent Bolloré. Ses têtes de gondole, Pascal Praud en tête, hurlent au scandale démocratique. La raison ? Le peu d’écho médiatique que rencontre la pétition mise en ligne par Philippe de Villiers réclamant un référendum sur l’immigration, et dont Le HuffPost avait déjà révélé les (multiples) défauts la semaine dernière.
À mesure que le compteur de signatures enfle sur la page d’accueil du site lancé par le fondateur du Puy de Fou (la barre du million est très largement franchie ce mardi à la mi-journée), de nombreuses bizarreries apparaissent au sujet de cet objet de marketing mediatico-politique.
Ce vendredi, Le HuffPost avait montré que l’on pouvait voter à plusieurs reprises, en entrant différentes adresses valides. Or, comme le souligne BFMTV ce mardi 16 septembre, il est même possible de signer virtuellement cette pétition via des adresses fictives (en changeant simplement une lettre dans son adresse), puisqu’il n’existe aucun système de vérification. Un boulevard pour ceux qui auraient l’idée de faire gonfler artificiellement le nombre de signataires, ou pour des puissances étrangères désireuses de parasiter notre débat public. D’autant qu’il existe des services de bots spécialement conçus pour ce genre de manipulation.
Soi-disant signée par… Mélenchon
Autre défaut souligné par nos confrères : le fait que l’on puisse vérifier si une personne a déjà signé (ou non) en entrant son adresse. Ce qui, au-delà du fait que cela pose un sérieux problème de confidentialité, donne lieu à des situations plus que loufoques. Comme celle repérée par un journaliste de L’Opinion, qui a montré sur le réseau social X qu’une adresse attribuée à… Jean-Luc Mélenchon avait apporté sa signature à la pétition. Ce qui illustre au passage que l’on peut signer la pétition pour d’autres, sans qu’ils soient au courant.
Ainsi, des internautes s’amusent à signer avec des noms farfelus, comme « Arnaque de Villiers », quand d’autres le font avec les adresses mails de personnalités de CNews. Un défaut majeur et surtout une hérésie pour les pétitions en lignes. À titre d’exemple, il est impossible de faire de telles manœuvres sur le site spécialisé Change.org : puisqu’un e-mail de vérification est envoyé au signataire afin de confirmer qu’il s’agit bien d’une initiative de sa part.
Par ailleurs, la dimension marketing de l’objet mis en ligne par le polémiste d’extrême droite commence à être mise en évidence. Notamment la coche que le signataire est invité à signer, et qui indique : « Je consens à ce que Philippe de Villiers communique mon adresse e-mail à la société Lagardère Media News afin qu’elle m’adresse des informations, offres, bons plans et avantages promotionnels pour les titres JDD et JDNews ».
On est ici plus proche de la campagne d’abonnements que de la requête initiale, consistant à réclamer un référendum sur l’immigration. D’autant que le site mis en ligne par Philippe de Villiers est situé 2 rue des Cévennes… Soit le siège de Lagardère Media News, sous contrôle de Vincent Bolloré.
« Une pseudo-pétition politique »
À gauche, certains commencent à dénoncer de cette manipulation politique. « Donc un groupe de presse qui touche de l’argent public est derrière une pseudo-pétition politique (sans aucune vérification des adresses par ailleurs) ? Et ça ne dérange personne ? À quand la fin de la collusion avec l’empire médiatique de l’extrême droite ? », dénonce Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise.
D’autres, au contraire, soutiennent l’initiative. À l’image du RN, qui dit partager le combat mené par l’ex-eurodéputé, ou le chef des députés LR Laurent Wauquiez, qui a indiqué sur le réseau social X avoir signé la pétition. Peut-être que le député de Haute-Loire voulait seulement profiter des opérations promotionnelles du JDD…

 


Les frontières semblent se dissoudre au nom d’un multiculturalisme imposé, l’immigration massive émerge comme le problème du siècle pour les nations occidentales. En France, la pétition lancée par Philippe de Villiers sur referendum-immigration.com, qui a récolté plus d’1,5 million de signatures en quelques jours,

n’est pas un caprice souverainiste : c’est le cri d’un peuple las de voir son identité, son économie et sa sécurité érodés par une vague migratoire incontrôlée.

Ce n’est pas de la xénophobie, mais un ras-le-bol légitime face à une immigration subie, non choisie, qui pèse sur les épaules des populations autochtones. De l’Angleterre à l’Australie, en passant par l’Allemagne et les États-Unis, la tendance est claire : les citoyens en ont assez. Et pourtant, les élites minimisent, comme si ignorer la colère pouvait la faire disparaître. Cet article explore ce phénomène croissant, en s’appuyant sur des faits irréfutables, pour plaider en faveur d’une immigration choisie – comme le pratiquent déjà le Canada ou l’Australie et bien d’autres pays – plutôt que cette submersion migratoire qui menace drastiquement la cohésion sociale.

La France au bord du gouffre : quand le peuple réclame sa voix

En France, l’immigration n’est plus un sujet tabou ; c’est une urgence vitale. Avec un solde migratoire net estimé à plus de 300.000 personnes par an (chiffre très difficile à confirmer car, les statistiques sont volontairement trafiquées et/ou interdites), le pays voit ses villes se transformer, ses services publics saturés et ses quartiers gangrénés par une délinquance souvent liée à des flux incontrôlés. Les populations autochtones – ces Français de souche ou d’intégration ancienne – supportent le poids : hausse des loyers due à la pression démographique et indisponibilité des habitations à loyer modéré, concurrence sur l’emploi pour les classes moyennes et populaires, et une insécurité croissante. Selon des enquêtes récentes, près de 60 % des Français estiment que l’immigration est un danger pour l’identité nationale, un chiffre qui grimpe à 80 % chez les ouvriers et les ruraux.

La pétition de Philippe de Villiers, lancée le 14 septembre 2025, cristallise cette exaspération. Son manifeste dénonce une « mécanique infernale de l’effacement national » : accords de Schengen qui ont démantelé les frontières, aides sociales inconditionnelles attirant les flux, et une UE qui confisque la souveraineté en imposant des quotas.

« L’immigration est la question centrale qui commande toutes les autres », écrit Philippe De Villiers, évoquant une « submersion migratoire » qui menace le « peuplement » et l’ « art de vivre » français.

Avec plus d’1,5 million de signatures en quatre jours, cette initiative dépasse les clivages partisans : des Patriotes l’exhorte à plus d’ambition via un Frexit, et même des modérés y voient un appel à la démocratie directe.

Pourtant, les médias mainstream et le gouvernement minimisent : France Info doute de l’authenticité des signatures, les qualifiant d’ « emballement bien préparé » par le groupe Bolloré. C’est une tactique classique : discréditer le messager pour ignorer le message. Mais les chiffres parlent : les hôpitaux parisiens débordés par des patients sans couverture, les écoles où le français n’est plus la langue dominante, et une criminalité qui explose – avec 70 % des détenus étrangers pour un 10 % de la population. Les autochtones paient : impôts plus élevés pour financer l’accueil, quartiers invivables, et un sentiment d’aliénation culturelle. L’immigration subie n’enrichit pas ; elle appauvrit et divise.

L’Angleterre en ébullition : un million de voix étouffées par Londres

L’exemple le plus frappant vient d’outre-Manche, où une manifestation monstre a secoué Londres le 13 septembre 2025. Organisée par Tommy Robinson, figure de l’extrême droite britannique, elle a réuni entre 110.000 et 150.000 personnes selon Scotland Yard, bien que les organisateurs avancent le chiffre d’un million – un gonflement typique, mais qui reflète l’ampleur réelle du ras-le-bol. Sous des banderoles « Stop the Boats » et des drapeaux anglais, les manifestants ont défilé contre l’immigration illégale, scandant « We want our country back ». C’était un cri contre les traversées de la Manche : plus de 50.000 migrants en 2025, souvent via des passeurs, qui saturent les hôtels réquisitionnés et coûtent des milliards aux contribuables.

Le régime de Keir Starmer, au pouvoir depuis juillet 2024, minimise outrageusement : la manifestation est qualifiée de « rassemblement pour la liberté d’expression », comme si les slogans anti-migrants étaient un détail anodin. Neuf arrestations pour troubles, mais pas un mot sur les causes profondes – la pression sur le NHS (santé publique), les logements en pénurie, et une délinquance juvénile liée à des bandes issues de l’immigration.

Cette rage est alimentée par des scandales comme les grooming gangs pakistanais de Telford, Rotherham et Rochdale, où des milliers de jeunes filles ont été victimes de viols organisés depuis les années 1980, perpétrés par des gangs d’origine pakistanaise. Ces abus, couverts par le mutisme ou la complicité de la police, des services sociaux et de politiciens « carriéristes et lâches », ont été étouffés par peur d’accusations de racisme, renforçant le sentiment d’abandon des autochtones face à une immigration non intégrée. Les Anglais autochtones, ces classes populaires des Midlands et du Nord, en ont marre : « I don’t want to pay for them anymore », clame un manifestant dans un hôtel transformé en centre d’accueil. Les sondages montrent 65 % des Britanniques favorables à des restrictions drastiques, un chiffre qui explose chez les Blancs britanniques (80 %).

Cette manifestation n’est pas isolée : depuis juillet 2025, des émeutes anti-immigration secouent le pays, avec des hôtels incendiés et des affrontements. Starmer promet un « accord de retour » avec la France pour accélérer les expulsions, mais c’est faux – les traversées continuent, et les coûts explosent.

Comme en France, les élites londoniennes – élitistes, cosmopolites – vivent dans des bulles sécurisées, ignorant le quotidien des autochtones qui voient leurs communautés se déliter.

Minimiser cette colère, c’est la radicaliser : Tommy Robinson n’est pas un monstre ; il est le porte-voix d’un peuple trahi.

Une tendance mondiale : de l’Australie à l’Allemagne, le ras-le-bol des hôtes

Ce phénomène n’est pas franco-britannique ; il est global. Partout où l’immigration massive frappe, les populations autochtones se soulèvent contre une vague perçue comme violente et ingrate. En Allemagne, une résolution parlementaire de janvier 2025, soutenue par l’AfD (extrême droite), appelle à des restrictions draconiennes : quotas annuels, expulsion automatique des délinquants. Des milliers ont marché à Berlin en février contre ce « crackdown », mais les sondages montrent 55 % des Allemands favorables – un basculement post-2015, quand Merkel ouvrit les vannes à un million de réfugiés, suivi d’une explosion de la criminalité (agressions sexuelles à Cologne) et d’une pression sur les ZUS (quartiers sensibles).

Aux États-Unis, les « immigration-related demonstrations » en 2025 sont en hausse de 30 % : bien que 97 % soient pro-immigrants (selon un rapport de Princeton), les anti-immigration – comme les caravanes à la frontière texane – mobilisent des foules enragées contre les « sanctuary cities » submergées. Trump, réélu en 2024, promet un mur géant et des expulsions massives, porté par 70 % des Blancs ruraux qui voient l’immigration comme une « invasion ». En Australie, les boat people sont stoppés net depuis 2013, mais 2025 voit des manifestations contre les visas temporaires qui saturent Sydney : « No more boats, no more burdens », scandent les autochtones, las d’une délinquance importée.

 


 

En Italie, Giorgia Meloni expulse des milliers via des accords avec la Tunisie et la Libye, mais les arrivées via Lampedusa persistent – 150.000 en 2025. Les Italiens du Sud, autochtones appauvris, en ont assez : manifestations violentes contre les centres d’accueil qui « volent » les emplois agricoles. Même au Canada, bastion du multiculturalisme, les sondages de 2025 montrent 60 % des Canadiens pour geler l’immigration, face à une hausse des loyers de 20 % et une criminalité en hausse dans Toronto. Partout, la violence – émeutes, agressions – et l’ingratitude perçue (refus d’intégration, revendications immédiates) alimentent la colère. Les autochtones ne haïssent pas les migrants ; ils haïssent d’être forcés d’accueillir sans filtre, au détriment de leur bien-être.

La preuve ultime : les pays d’origine qui claquent la porte

La meilleure illustration de cette immigration toxique ? Les pays d’origine refusent de reprendre leurs ressortissants expulsés, transformant l’Europe en « bagne mondial ». L’UE, dans son Pacte sur la migration adopté en 2024 et renforcé en 2025, propose une liste de « pays sûrs » – Égypte, Tunisie, Bangladesh, Colombie, Inde, Kosovo, Maroc – pour accélérer les reconduites. Mais ces nations freinent des quatre fers : pas de documents, refus de charters, négociations interminables pour des aides européennes. En 2025, seulement 20 % des ordres d’expulsion sont exécutés, selon la Commission : le Maroc bloque les vols pour ses délinquants, la Tunisie conditionne les retours à des milliards d’euros, et l’Algérie renvoie les bateaux.

C’est l’ironie cruelle : ces migrants, souvent « ingrats » envers l’hôte européen (demandes d’asile frauduleuses, criminalité), sont vus comme un fardeau par leurs propres pays. Le Kosovo, listé « sûr », refuse 70 % des reconduites ; l’Inde exige des preuves irréfutables pour des fraudeurs. Résultat ? Les autochtones européens paient : prisons surpeuplées, coûts judiciaires exorbitants, et une impunité qui encourage les flux. C’est un piège géopolitique où l’Occident perd sur tous les tableaux.

Vers une immigration choisie : la seule voie de sauvegarde

Face à ce chaos, la solution est claire : passer d’une immigration subie à une immigration choisie. Comme au Canada avec son système à points (compétences, langue, intégration), ou en Australie (visas qualifiés, quotas stricts), la France et l’Europe doivent filtrer : priorité aux talents, aux familles unies légalement, et zéro tolérance pour la délinquance. Un référendum, comme celui réclamé par Philippe de Villiers, rendrait la parole au peuple – pas aux élites bruxelloises.

Les autochtones ne demandent pas la fermeture totale ; ils veulent le contrôle. Ignorer cela, comme Starmer à Londres ou Macron à Paris, c’est risquer l’implosion sociale.

L’immigration choisie enrichit ; la subie détruit. Il est temps que les nations reprennent leur destin en main, avant que la colère ne devienne révolution.

https://multipol360.com/la-petition-de-philippe-de-villiers-sur-limmigration-depasse-les-15-million-de-signatures/ 

À lire aussi:

Pluralité: Du côté de Philippe de Villiers : une déclaration explosive pour le Frexit, symbole d’un patriote visionnaire

septembre 17, 2025

Une solution avec Xavier Azalbert, France-Soir !

Et si nous poussions le bouchon un peu plus loin  ?

 Notre démocratie représentative est une imposture coûteuse et inefficace, qui trahit la confiance du peuple. Avec 636 000 élus – un record mondial d’un élu pour 125 habitants – nous dépensons plus d’un milliard d’euros par an pour leurs salaires, sans compter les 2,9 milliards engloutis en 2022 par des cabinets comme McKinsey. La Cour des comptes (200 M€/an, 247 800 € par agent) ou le Conseil d'état (220 M€) incarnent cette gabegie, incapables d’enrayer une dette publique de 3 400 milliards d’euros (112 % du PIB en 2025). Pire, nos élus s’octroient des privilèges indécents – comme leurs augmentations de 700 € (députés) et 300 € (sénateurs) en 2017, alors que les APL des plus modestes étaient sabrées.

Ce système, loin du « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », sert une élite. En 2005, le « non » des Français au Traité européen a été ignoré par nos prétendus représentants, qui l’ont adopté en 2008, livrant notre souveraineté à Bruxelles. Aujourd’hui, 74 % d’entre nous dénoncent la corruption et 83 % estiment que le gouvernement agit contre nos intérêts.

Une solution ? Une démocratie directe, où nous, citoyens, décidons vraiment :

  1. Assemblées citoyennes locales : chaque commune deviendrait une assemblée décisionnaire, élisant des mandataires révocables pour porter votre voix.
  2. Organes régionaux et nationaux : des mandataires, désignés par ces assemblées, appliqueraient nos décisions, sous peine de révocation immédiate.
  3. Référendums numériques : grâce à la blockchain, des votes sécurisés à coût quasi nul garantiraient notre pouvoir sur les grandes décisions.

Regardons aussi une sortie « de fait » de l’UE par un référendum constitutionnel, pour que la loi française, votée par vous, prime sur les traités européens. Enfin, réformons la dette : abrogeons la loi de 1973 qui nous lie aux marchés financiers, et autorisons l’État à emprunter auprès de la Banque de France pour protéger le patrimoine des Français.

Citoyens, reprenons notre destin en main ! Et si vous avez mieux à proposer, je suis tout ouïe.

Dans « la grande allergie française, une rupture irréparable », j’ai proposé, comme solution pour sortir la France du blocage institutionnel, un consortium de citoyens compétents issus de la société civile pour épauler la direction de l’État.

Mais, d’autres solutions existent, et je vous en présente une aujourd’hui : rompre avec la représentativité. C’est-à-dire remplacer la démocratie représentative, qui a trahi la confiance du peuple, par une démocratie directe où les citoyens exercent réellement le pouvoir.

Un système représentatif coûteux et inefficace

La France détient un record peu enviable : le plus grand nombre d’élus par habitant au monde, avec un élu pour 125 habitants, soit 636 000 élus au total. C’est plus que la Chine (1,4 milliard d’habitants) ou l’Inde (1,4 milliard), pourtant bien plus peuplées. Députés, sénateurs, conseillers régionaux, municipaux, cantonaux : leurs salaires et charges sociales coûtent aux contribuables plus de 1 milliard d’euros par an, selon les données du Projet de loi de finances (PLF) 2025. À cela s’ajoutent les frais de fonctionnement : collaborateurs, retraites, frais de mandat, et surtout l’explosion des dépenses de cabinets de conseil comme McKinsey, atteignant 2,9 milliards d’euros en 2022 d’après la Cour des comptes.


 

Mais, le coût total de ce système représentatif est si colossal que même la Cour des comptes, censée en assurer le contrôle, avoue son incapacité à le chiffrer précisément, à quelques milliards près. Ce manque de transparence est révélateur : la Cour des comptes, avec un budget de 200 millions d’euros pour 807 agents (soit un coût moyen de 247 800 € par agent), est l’une des institutions les plus coûteuses de France, mais aussi l’une des moins efficaces. Elle n’a ni endigué la dérive de la dette publique, qui atteint 3 400 milliards d’euros en 2025 (112 % du PIB), ni anticipé les irrégularités dans les comptes publics révélées par la commission des finances du Sénat, sous l’égide des sénateurs Raynal et Coquerel.

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, incarne ce paradoxe. Avec un coût estimé à 300 000 € par an, il est le second fonctionnaire le mieux rémunéré de France, derrière le gouverneur de la Banque de France (500 000 €). Alors que son institution n’a pas su prévenir les dérives qu’il dénonce, ce « haut allergène politique », ancien ministre, député, eurodéputé et commissaire européen, s’est permis de venir au journal de 20h sur TF1 nous faire la leçon ! Incriminer les Français s'agissant des dépenses publiques !


 

D’autres institutions souffrent du même mal. Le Conseil économique et social (150 M€ par an) et le Conseil d'état (220 M€) absorbent des budgets colossaux, mais apportent une contribution limitée au bien public. Les avis du Conseil d'état, souvent déconnectés des réalités, ont parfois aggravé la crise économique et sociale. Là aussi, ce sont des centaines de magistrats et de hauts fonctionnaires grassement payés.

Enfin, il convient également de faire figurer au nombre des dépensiers inutiles hautement rémunérés avec nos impôts (salaires, frais de fonctionnement et avantages de toutes natures), ces autres lieux de placement des copains par les copains : les plus de 800 commissions « de ceci » et « de cela » totalement inutiles que compte « la république des copains ». Mise en place en 1981 par François Mitterrand, elle a été développée substantiellement par Jacques Chirac, puis François Hollande et Emmanuel Macron. Leur nombre de commissions a explosé ainsi que leur coût, et bien entendu leur utilité hautement questionnable. Même TF1 enquête !

L’Agence française de développement (AFD), avec un budget de 12,5 milliards d’euros en 2024, illustre aussi cette opacité, finançant des projets peu transparents au détriment de l’intérêt national (voir enquêtes de France-Soir (ici, ici et ici)).

Une trahison du principe républicain

Ce système, loin d’incarner le principe républicain – « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » – sert avant tout les intérêts d’une élite. Comme l’a si justement dit George Orwell : « Ce n’est pas le peuple qui a besoin de politiciens. Ce sont les politiciens qui ont besoin du peuple. » Les élus, une fois en poste, ignorent les aspirations des citoyens.

Les manifestations, pétitions et sondages sont balayés d’un revers de la main.

Et, il y a pire : les élus s’octroient des privilèges indécents. En 2017, alors que les APL étaient réduites de 50 € par mois pour les plus modestes, les députés se sont accordé une augmentation de 700 € et les sénateurs de 300 €. Et cela qui plus est sur des salaires déjà ultra-conséquents Sous l’ère Macron, les 500 Français les plus riches, souvent liés aux médias qui l’ont soutenu, ont vu leurs fortunes tripler, accaparant 25% du PIB en 2025 contre 5% en 2017 (source : Oxfam France). Ce système, faussement appelé « démocratie représentative », est une machine à enrichir une minorité au détriment du peuple (90 % des Français dénoncent les avantages exorbitants des élus). Et ce n’est pas l’annonce de Lecornu visant à mettre fin aux « privilèges à vie » des ex-ministres (seulement à partir de janvier 2026 et pour une durée restant à déterminer) qui viendra soigner le mal profond

Le ver est dans le fruit

74 % des Français considèrent que la corruption est trop importante, et 83 % estiment que le gouvernement n’agit pas dans l’intérêt de la population. Alors tout ceci serait-il le fruit pourri d'un système politique originellement « biaisé » par le texte qui l'a instauré : la démocratie dite « représentative », qui en réalité n'a de représentatif que le nom ?

Tout d'abord, au sens commun du terme, les politiciens ne sont pas « les représentants » des citoyens. Une fois élus, ils ne font aucunement cas, ni des aspirations des citoyens, ni de leurs revendications. Qu'il s'agisse des sondages, des pétitions ou des manifestations, ils n'en ont cure.

Ensuite, ils ne servent pas l'intérêt collectif. Ils servent uniquement des intérêts privés : principalement les leurs, bien sûr, et ceux des lobbys qui les mettent en place.

Et, troisièmement, rappelez-vous tout particulièrement du référendum de 2005. Alors que le peuple a dit « NON » au Traité européen, les soi-disant « représentants » du peuple, que sont les députés et sénateurs, ont adopté ce texte en 2008. Or, c'est précisément ce Traité européen qui a complètement dépouillé le peuple français de sa souveraineté politique, économique et sociale. C'est ce traité européen qui donne tout pouvoir au Président de la Commission européenne de faire absolument tout ce qu'il veut, sans que nulle institution européenne ou française ne puisse s'y opposer, Parlement européen compris.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, mais ne sont pas respectés par les politiques dans leurs prises de position : 60 % des Français soutiennent une Europe des Nations basée sur des accords commerciaux, contre 14 % pour une Europe fédérale, 71 % dénoncent la corruption dans l’UE, et 49 % soupçonnent Ursula von der Leyen d’abus de pouvoir ou de corruption.

Respecter la voix des Français reviendrait donc à censurer la présidente de la Commission et envisager la « sortie de fait » l’UE telle qu’elle nous est faussement présentée

Compte dûment tenu de tout ceci, tout citoyen désireux comme moi de voir la souveraineté nationale rétablie, et que le principe de la République soit enfin d'application concrète sur le terrain et dans tous les domaines, doit s'intéresser à la solution, sujet de cet édito et dont je vais vous faire état maintenant. Car oui ! Cette option peut véritablement consister en « la » solution, à la fois pour sortir le pays du blocage institutionnel dans lequel Emmanuel Macron l'a placé, et pour le sortir aussi de la situation économique, infrastructurelle et sociale catastrophique dans laquelle il se trouve aujourd'hui.

Une solution : la démocratie directe

Cette solution, la voilà. Remplacer notre système politique actuel faussement appelé « la démocratie représentative » par une démocratie « véritable », à savoir qui repose sur des assemblées citoyennes mandatant des représentants « authentiques. » C'est-à-dire des hommes et des femmes qui portent la voix de ces assemblées citoyennes jusqu'au plus haut sommet de l'État, en lieu et place des députés et des sénateurs qui, dans le système des partis politiques actuels, qui portent la voix de leurs partis respectifs et non pas la voix des Français qu’ils sont censés représenter.

Depuis 250 ans qu'elle sévit en France, « la République » consiste en l'accaparement pernicieux de tous les pouvoirs par une section infime du peuple, au profit exclusif des intérêts des membres de cette section. Une association de « malfaisants » (pour ne pas dire « malfaiteurs ») qui en outre à la mainmise sur tous les organes de contrôle. Il est donc impératif de s'extirper au plus tôt de ce joug institutionnel qu’est la Constitution. Car ce cadre juridique a été rédigé spécifiquement pour que cet accaparement partisan, antinomique des intérêts de la France et des Français, puisse s'opérer et perdurer indéfiniment.

Toute personne ayant exercé quelque fonction que ce soit à l'intérieur de la République, ne doit plus pouvoir en exercer à l'avenir au sein de la démocratie directe que doit être la France. Directe, car c’est la démocratie directe est le seul système politique qui permet que le fonctionnement théorique d’un régime dit « démocratique » soit d'application sur le terrain : « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »

« Sortie de fait » de l'Union européenne ?

Pour restaurer la souveraineté nationale, la France ne pourrait-elle pas sortir « de fait » de l’UE - à savoir en retirant de sa norme juridique, tant le Traité européen que les décisions (règlements, directives, recommandations, arrêts de la Cour européenne et autres) qui ont été prises en application de ce Traité européen et des précédents ?

Cela se ferait par un référendum visant à demander aux Français de modifier la Constitution, par l’ajout de cette mention à son article 2, positionnée juste après l'énonciation du principe de la République :

« La loi française adoptée par le peuple français directement est la seule norme applicable. 

Nul traité international n'est opposable aux citoyens ou personnes morales s'il n'a pas été ratifié par la voie du référendum, et nul texte normatif qui n'a pas été validé par cette voie ne peut être opposé à quiconque. »

En effet, ceci neutraliserait le Traité européen et les directives de la Commission européenne. Certes, cela exposerait la France à des amendes. Mais, quelle institution pourrait l’obliger à les payer ? Aucune ! Et une sortie négociée pourrait suivre pour limiter les impacts économiques, comme l’a montré le Brexit, qui a permis au Royaume-Uni de retrouver une autonomie législative malgré des défis initiaux.

 
Réformer la dette publique

La dette publique, portée à 3 200 milliards d’euros par des décennies d’emprunts auprès d’organismes privés, doit être repensée. La loi de 1973, qui interdit à l’État d’emprunter auprès de la Banque de France, a créé une dépendance envers les marchés financiers.

Une modification constitutionnelle, soumise à référendum, stipulant peu ou prou ceci :

« La France ne peut contracter de dettes auprès d’organismes privés. Seuls les emprunts auprès de la Banque de France et les bons du Trésor sont autorisés. »

forcerait les créanciers privés à renégocier leurs créances.

Et pour répondre aux craintes d’inflation, une instance indépendante encadrerait les émissions monétaires, comme le font certaines banques centrales.

Cette réforme constitutionnelle ainsi encadrée protégerait les Français d’une menace imminente : la saisie de leur patrimoine privé pour « rembourser » une dette contractée par des dirigeants irresponsables.

Depuis 1973, cette dette a servi de prétexte pour justifier restrictions budgétaires et privatisations à gogo, au détriment des services publics.

Et, évidemment, plutôt que de procéder à ces deux modifications constitutionnelles par la voie d'autant de référendums, le plus simple est de soumettre à l'approbation du peuple, un référendum proposant d'instaurer une nouvelle Constitution dans laquelle ces deux modifications figurent. On ferait ainsi d'une pierre deux coups.

Une solution : instaurer une démocratie la plus directe possible afin de garantir autant que faire se peut l'effectivité de l'exercice du pouvoir par le peuple

Pour redonner le pouvoir au peuple, il faut remplacer le système actuel par une démocratie directe, à savoir un système politique où les citoyens décident directement de leur avenir.

Voici comment :

1 - Assemblées citoyennes locales : chaque commune (ou groupement de petites communes) aurait une assemblée citoyenne exerçant les pouvoirs actuels des conseils municipaux (sécurité, hygiène, urbanisme) et un pouvoir normatif local. Ces assemblées éliraient des mandataires révocables à tout moment, chargés de porter les décisions des assemblées citoyennes aux échelons supérieurs. Pour éviter la paralysie, un seuil minimal de participation (ex. : 50 % des inscrits) pourrait être requis pour les votes.

2 - Organes régionaux et nationaux : les 18 régions actuelles auraient des organes décisionnaires composés de mandataires désignés par les assemblées citoyennes, chargés d’harmoniser les normes régionales. Ces régions éliraient à leur tour 36 mandataires (2 par région) pour un organe national remplaçant le gouvernement actuel. Ces mandataires seraient tenus de respecter les consignes de vote de leur base, sous peine de révocation immédiate, garantissant ainsi une véritable représentation.

3 - Référendums numériques : pour les décisions majeures (nationales ou régionales), des référendums sécurisés par la blockchain permettraient une consultation directe à coût quasi nul. La transparence de cette technologie, déjà utilisée dans des systèmes comme la Suisse pour des votes locaux, éliminerait les risques de fraude. Cette transition nécessiterait une phase pilote dans quelques communes pour ajuster le modèle, et former les citoyens à leur nouveau rôle. Certains diront que la démocratie directe risque le populisme ou l’inefficacité. Mais, des garde-fous, comme des comités consultatifs d’experts indépendants ou des délais de réflexion avant les votes, permettraient d’équilibrer participation et expertise.

 

Alors pourquoi s'en priver ?

En outre, ce système de démocratie directe dont je viens de vous jeter ici les bases succinctement (aux juristes d'en déterminer le développement à l'exhaustif qui s'impose), permettrait d'offrir à la Nation une conduite de ses affaires qui correspond à ce qu'attendent 100% des hommes et des femmes conscients de leurs responsabilités de parents qu'ils sont pour la plupart, et d'enfants que nous sommes tous (et redevables à ce titre envers nos aînés). Orienter l'action publique au service de chacun, en équité et selon ses mérites, à savoir en établissant là un contrat social authentique, équilibré et réciproque. 

Car auquel cas chacun sait que le respect de la règle de droit établie en ce sens, est l'obligation qui pèse sur tous les membres du corps social, pour assurer à chacun d’eux ce à quoi tout être humain aspire : le bien-être, la sécurité, la santé, et l'épanouissement personnel, et l'accès de tous aux connaissances et aux progrès scientifiques qui aident à atteindre cet objectif commun.

Et si quelqu'un a mieux à proposer, évidemment je suis preneur ! Citoyens, prenons notre destin en main !


1) La loi du 3 janvier 1973 a interdit à l'État français de se financer directement auprès de la Banque de France, le contraignant à emprunter sur les marchés financiers auprès d'acteurs privés. Ce tournant a alimenté une dette publique galopante, devenue un fardeau écrasant en 2025. Cette dette, brandie sans relâche par nos dirigeants pour justifier des décennies de restrictions économiques et sociales, pose question : est-elle le fruit d'une gestion hasardeuse ou d'un choix délibéré ? Certains y voient un prétexte commode pour imposer des politiques qui pourraient menacer le patrimoine des Français, et restreindre davantage leurs libertés, cela dans un contexte où la souveraineté financière de l'État semble s'effriter face aux intérêts des créanciers.

 Xavier Azalbert

https://www.francesoir.fr/opinions-editos/et-si-nous-poussions-le-bouchon-un-peu-plus-loin

 

 

 

 

 

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