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octobre 14, 2025

Sébastien Lecornu: Rhôoooo une rupture néo-libérale ?

Avec la réforme des retraites suspendue, Sébastien Lecornu donne beaucoup (et surtout à gauche) pour se sauver

Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a surtout fait « des pas » vers la gauche et le PS. Lequel est désormais sommé « d’en faire ».

Sébastien Lecornu a regardé ses notes et l’ensemble de l’Assemblée en déclamant son discours de politique générale ce mardi 14 octobre. Mais tous les clins d’œil ont été réservés à la gauche de l’hémicycle. Le Premier ministre menacé de censure a rompu un des tabous de son propre camp en annonçant la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine présidentielle. Un énorme pas, parmi d’autres de taille variée et à la poursuite d’un seul objectif : survivre. 

 

Le discours a duré moins d’une heure. Le temps pour Sébastien Lecornu de rappeler l’urgence de la situation, une « crise parlementaire » plus qu’une « crise de régime » selon lui, mais dont les conséquences pour la France seraient lourdes. « C’est la place de la France et des Français dans son nouvel environnement qui est en jeu : restera-t-elle parmi les pays dont la voix compte ? (...) Tout dépend de notre capacité à innover, en matière politique, comme sociale, comme économique et scientifique. »

Tout en assumant de ne pas faire une déclaration de politique générale « convenue » sans annonces concrètes, le chef du gouvernement a promis des débats et des textes à venir sur « les moyens à allouer pour l’écologie, la sécurité, l’Éducation, le logement, les collectivités locales, la culture, l’agriculture, nos services publics ». Il s’est également engagé à poursuivre l’augmentation du budget dans « la police, la justice, la sécurité ». Il a enfin redit sa volonté de réduire le déficit public, en sabrant dans les dépenses de l’État à propos desquelles « on peut faire beaucoup », érigé le projet de loi contre les fraudes sociales et fiscales comme une priorité…

 


 

Les 3 conditions du PS remplies

Message reçu à droite. « Vous avez su envoyer des signaux » a salué Laurent Wauquiez en prenant la parole pour son groupe Droite Républicaine. Son approbation était de toute façon déjà acquise : avant la déclaration du Premier ministre, le député de Haute-Loire avait passé consigne à ses troupes de ne pas voter la censure. Au nom de la « responsabilité » mais surtout pour éviter une dissolution « inéluctable » selon Sébastien Lecornu en cas de chute de son gouvernement. Le scénario donne des sueurs froides à la droite.

Ce n’est pas le cas au Parti socialiste. Alors qu’une vingtaine de voix seulement sépareront Sébastien Lecornu de la chute lors de l’examen des motions de censure RN et LFI jeudi, les troupes d’Olivier Faure et Boris Vallaud - 69 députés en tout - avaient dûment conditionné leur décision. Renoncement au 49.3 pendant toute la durée du bail Lecornu, « confirmation de l’assouplissement de la trajectoire financière », surtout, les socialistes attendaient qu’il prononce les mots magiques : la « suspension complète et immédiate de la réforme des retraites. »

Ils ont été servis. « Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028 », a déclaré le Premier ministre. Le geste en direction de la gauche est fort, et son coût élevé : 400 millions d’euros pour 2026 et 1,7 milliard pour 2027. L’offre est généreuse dans un contexte de disette budgétaire et va surtout plus loin que la piste de la CFDT, évoquée par Emmanuel Macron lors de sa rencontre avec les partis le 10 octobre et jugée largement insuffisante par toute la gauche.

 


 

« J’ai pris des engagements »

En parallèle, le Premier ministre a redit mettre de côté le 49.3 quel que soit le sujet. Il a évoqué sans entrer dans les détails des « anomalies » à régler sur la fiscalité des très grandes fortunes. Et a fixé un objectif maximum du déficit public à 5 % du PIB, le même que les roses dans leur contre-projet de budget.

Avant cette prise de parole, les « petits pas » de Sébastien Lecornu n’avaient pas convaincu. Auprès du HuffPost, le président du groupe PS au Sénat Patrick Kanner insistait sur les dossiers totem de son camp, à commencer par la taxe Zucman… et les retraites. Le premier est toujours écarté par le Premier ministre mais le gain sur le second est immense. « J’ai pris des engagements, ceux que les oppositions demandaient. (...) Je fais des pas en avant, à chacun, aussi, d’en faire », a-t-il asséné, laissant ainsi la main au Parlement.

Le PS se laissera-t-il convaincre ? Une réunion de groupe s’est tenue immédiatement après l’allocution du Premier Ministre. Mais la prise de parole parole de Boris Vallaud à la tribune laisse peu de place au doute, le PS ne censurera pas, à ce stade : « Nous faisons un pari, un pari risqué dont seul l’avenir nous dira ce qu’il est. » Le chef du parti Olivier Faure est lui attendu au 20H de TF1. Il aura sans doute en tête la maxime martelée à quatre reprises par Sébastien Lecornu : « Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez. » Une façon de remettre le pouvoir entre les mains du PS, avec un sous-entendu limpide : voter la censure et le faire tomber lui, c’est y renoncer pour eux-mêmes. Message reçu, là aussi.

https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/avec-la-reforme-des-retraites-suspendue-sebastien-lecornu-donne-beaucoup-et-surtout-a-gauche-pour-se-sauver_255985.html

 


Sébastien Lecornu (@SebLecornu) répond à Mathilde Panot  "Je ne peux pas accepter de dire que la France a participé à un génocide à Gaza (...) Arrêtez de caricaturer et de mentir sur la position de la France sur un sujet aussi grave."

 

 
Le projet de budget présenté mardi 14 octobre par Sébastien Lecornu en conseil des ministres prévoit entre autres un effort budgétaire d’une trentaine de milliards d’euros, notamment par un gel des pensions des pensions de retraite, de certaines prestations sociales et du barème de l’impôt sur le revenu.
 
Le projet de budget de l’État présenté mardi 14 octobre par le gouvernement de Sébastien Lecornu prévoit une baisse des dépenses de l’État en 2026, tandis que côté recettes, l’essentiel de l’effort proviendra des plus aisés.
 
« Les dépenses de l’État baisseront en 2026 », hors charge de la dette et augmentation de 6,7 milliards d’euros du budget de la défense, précise le document. Côté recettes, « l’effort en 2026 reposerait en priorité sur un effort supplémentaire des contribuables disposant des moyens les plus importants », à hauteur de 6,5 milliards d’euros.
 
L’effort se décompense en environ 17 milliards d’euros d’économies de dépenses, et autour de 14 milliards d’euros supplémentaires grâce à des mesures sur les recettes fiscales, selon le Haut conseil des finances publiques (HCFP) qui juge « optimistes » les hypothèses économiques retenues par le gouvernement.
 
Taxe sur les holdings patrimoniales
Le projet de budget du premier ministre souhaite l’instauration d’une taxe sur les holdings patrimoniales, parfois utilisées pour contourner l’impôt.
« Inspirée de taxes voisines en place dans plusieurs autres pays, comme les États-Unis et l’Irlande, cette taxe vise à faire échec aux stratégies de contournement de l’impôt par la thésaurisation de revenus non distribués dans des sociétés, ces revenus échappant ainsi à l’impôt », précise le texte.
 
Gel du barème de l’impôt sur le revenu
Le gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR) devrait rapporter 1,9 milliard d’euros à l’État en 2026, selon un chiffrage jugé « vraisemblable » par le Haut conseil des finances publiques (HCFP) dans son avis sur le projet de budget publié mardi.
Le barème de l’IR est usuellement indexé chaque année sur l’inflation afin de tenir compte des effets de la hausse des prix, et son gel aurait pour conséquences d’augmenter mécaniquement les impôts de certains ménages, et de rendre imposable de nouveaux ménages qui ne l’étaient pas.
 
Gel des retraites et des prestations
Le projet de budget de la Sécu pour 2026 prévoit un « gel de l’ensemble des retraites de base » en 2026 ainsi qu’un gel des prestations sociales comme des allocations familiales, selon le texte consulté mardi par l’AFP.
Le projet de budget prévoit également de sous-indexer les pensions de 0,4 point pour les années suivantes, à partir de 2027. Il prévoit également le remplacement de l’abattement de 10 % sur les retraites par un abattement forfaitaire de 2 000 €. Ce nouveau mécanisme aura pour effet « d’améliorer la situation des couples ». https://www.la-croix.com/.../budget-2026-pourquoi-plus...
 
La contribution sur les hauts revenus prolongée d’un an
Le document dit vouloir prolonger d’un an la contribution différentielle sur les plus hauts revenus instaurée en 2025. Cette contribution différentielle sur les plus hauts revenus (CDHR), appliquée aux ménages dont les revenus dépassent 250 000 € pour un célibataire et 500 000 € pour un couple, fixe un taux minimal d’imposition de 20 %.
 
Reconduction de la contribution sur les grandes entreprises
Le budget prévoit également de prolonger d’un an, mais en la réduisant de moitié, la surtaxe sur le bénéfice des grandes entreprises instaurée en 2025.
Cette contribution, qui concerne les 400 plus grandes entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires d’au moins 1 milliard d’euros en France, devrait générer 4 milliards d’euros, moitié moins qu’en 2025.
3 119 postes de fonctionnaires en moins en 2026
Le budget prévoit 3 119 postes de fonctionnaires en moins en 2026, avec un effort de « rationalisation » principalement porté par les opérateurs de l’État.
 
Avec « les réductions de postes prévues au sein des caisses de sécurité sociale, c’est au total 3 000 emplois qui ne seront pas remplacés et participeront à la maîtrise de l’emploi public », peut-on notamment lire dans le document. L’effort devrait se traduire par la suppression de 1 735 emplois publics parmi les 434 opérateurs et agences de l’État.

À 70 ans, l’ancien distributeur est nommé ministre en charge des Petites et moyennnes entreprises ➡︎ https://l.lefigaro.fr/ERXL

Paris vaut bien une baisse... de pantalon
 
Sébastien Lecornu n’est pas un hasard. C’est l’archétype de l’homme de carrière, façonné dans les arènes partisanes, sans autre bagage que la politique professionnelle. Il a changé d’étiquette comme on change de cravate, poussé par l’odeur du pouvoir plus que par une conviction. Que l’on considère cela comme une faiblesse personnelle importe peu : ce qui est grave, c’est que cet opportunisme mène aujourd’hui à la trahison des intérêts nationaux.
 
Suspendre la réforme des retraites pour amadouer des partis irresponsables n’est pas une manœuvre tactique : c’est une capitulation morale et économique. Céder au chantage des clientèles électorales — à droite comme à gauche, du RN aux vieilles familles socialistes — revient à hypothéquer l’avenir pour un court bouquet d’applaudissements. C’est sacrifier la solidité du pays sur l’autel d’un réservoir d’électeurs. C’est lâcheté, et la lâcheté porte un nom politique : gestion de carrière.
 
 
Ce n’est pas seulement une question financière, pourtant réelle. Oui, les déficits sont colossaux et la mécanique financière menace d’exploser — mais l’enjeu est aussi, et avant tout, civique. On ne soutient pas une nation en privilégiant la conservation électorale au détriment de la transmission. Imposer un poids excessif à la jeunesse pour ménager une clientèle électorale âgée est une hypocrisie politique qui se paiera au prix fort : s’il n’y a plus de renouvellement démographique, il n’y aura plus de croissance, plus de richesses, plus de solidarité durable. Une société qui étouffe sa jeunesse scelle en réalité le sort de ses aînés.
 
Regardez autour de nous : pays vieillissants, croissance atone, trajectoires socio-économiques qui s’effilochent. Le Japon offre l’exemple aigu d’une lente dévitalisation — vieillissement, baisse de la consommation, stagnation monétaire — tout cela n’est pas une fable, c’est la trajectoire qu’on achète en cédant aux facilités court-termistes.
 
Je ne dis pas cela en spectateur : j’ai l’âge d’être retraité même si je ne le suis pas. Et précisément parce que je fais partie de cette génération, je refuse la mise en scène qui consiste à promettre la sécurité aux vieux au prix de la ruine des jeunes. C’est une tromperie morale et politique. La véritable solidarité exige de placer l’investisse­ment dans la jeunesse : éducation, famille, natalité, initiative, croissance.
 
Quant à Lecornu, son calcul est clair : rester au plus près du pouvoir, même si cela signifie renier la ligne qu'il prétendit jadis défendre. L’image est saisissante et dégradante — il baisse le pantalon du courage pour une parade ministérielle. Mais au-delà de l’outrage personnel, il faudra lui demander des comptes politiques et offrir un autre récit : celui d’une France qui choisit l’audace au lieu de la compromission, l’éducation au lieu de la dévotion électorale, l’avenir au lieu du confort momentané.
 
Il est temps de renverser la table — non par bravade, mais par détermination civique. Exiger des dirigeants qu’ils pensent plus loin que leur prochain mandat ; imposer des réformes qui préservent la nation pour la génération suivante ; défendre une vision où la jeunesse n’est pas une variable d’ajustement mais la condition de la pérennité nationale. Voilà le combat qui mérite colère et grandeur.

septembre 27, 2025

Justice indépendante, un monde à deux vitesses ? Affaire Sarkozy corruption ou pas !

Entre Mur des "cons", syndicalisme, et, partialité de 19 juges; un(e) seul(e) en déciderait ?

La condamnation de Nicolas Sarkozy : un coup d’état judiciaire ?


Le verdict du 24 septembre 2025 condamnant Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme dans l’affaire libyenne soulève une certaine indignation, mais aussi des questions sur les zones d’ombre de son passé.

Si la justice semble dévoyée avec un renversement de la charge de la preuve, une exécution provisoire contestable et une immunité pour les faux médiatiques, – comme l’a analysé Philippe de Villiers sur CNews – Sarkozy n’est pas exempt de reproches.

 

Son rôle dans la mort de Kadhafi, qui a éliminé un témoin potentiel, et sa « trahison » du peuple français via le traité de Lisbonne pourraient être vus comme un retour de bâton. Pendant ce temps, son fils Louis semble prêt à reprendre le flambeau politique, suggérant que la dynastie Sarkozy n’est pas éteinte. Beaucoup de questions restent en suspens…

 


 

Le tribunal a balayé trois chefs d’accusation – absence de corruption, d’enrichissement personnel et de financement libyen avéré pour la campagne de 2012 – pour ne retenir que l’association de malfaiteurs, basée sur un « faisceau d’indices » ténu. Après une décennie d’enquête coûteuse, ce verdict apparaît comme un point de bascule judiciaire, selon l’analyse de Philippe de Villiers sur CNews le 26 septembre : la charge de la preuve bascule vers l’accusé, obligé de démontrer son ignorance des actes de ses collaborateurs. Dans un véritable État de droit, c’est à l’accusation de prouver la culpabilité ; ici, l’absence de preuves concrètes devient un argument contre Sarkozy. De Villiers souligne ce renversement comme hallucinant : « Quand il n’y a rien, il n’y a rien à prouver. » Cette inversion évoque les pratiques américaines, où deux récits s’affrontent et l’un l’emporte par pure politique.

L’exécution provisoire et le mandat de dépôt différé aggravent l’indignité : Sarkozy, qui s’est toujours présenté devant les juges, sera incarcéré d’ici janvier 2026, avant même l’appel. Cela prive les politiques du double degré de juridiction, les plaçant en position d’infériorité dès la première instance. Conçue pour empêcher récidives ou fuites, cette mesure semble détournée ici, comme dans d’autres affaires impliquant des figures de droite.

De Villiers y voit une jurisprudence dangereuse, appliquée déjà à Marine Le Pen et promise à d’autres, comme Jordan Bardella (qui verra peut-être arriver son tour au moment opportun).

Les juges, en imposant l’exécution provisoire, transforment les politiques en « petites souris » qu’ils manipulent à loisir, effaçant le pouvoir législatif et exécutif au profit d’un prêtoire tout-puissant.
Ajoutez à cela un troisième outrage, relevé par de Villiers : l’immunité accordée aux faux est criante : le document clé de l’accusation, relayé par Mediaparts’est révélé falsifié, pourtant sans poursuites. Cette impunité pour les « médias du camp du bien » transforme la presse en outil judiciaire, coûtant cher au contribuable sans responsabilité pénale. Sarkozy, réagissant avec dignité à la sortie de l’audience – « Après 10 ans d’enquête, des millions dépensés pour un financement inexistant » – incarne une certaine résilience, mais cette affaire soulève des doutes sur son innocence totale.
 
 

 

Car nuançons : Sarkozy n’est pas un agneau immaculé.

Son intervention décisive en Libye en 2011, sous mandat ONU, a précipité la chute et la mort par lynchage de Mouammar Kadhafi en octobre de la même année.

Kadhafi, accusé d’avoir financé Sarkozy avec 50 millions d’euros, était un témoin clé potentiel ; sa disparition violente a-t-elle opportunément fermé des bouches ? L’affaire libyenne, avec ses allégations de pacte occulte, laisse planer des ombres sur les motivations de cette guerre, qui a plongé la Libye dans le chaos et favorisé l’immigration incontrôlée vers l’Europe. Était-ce une coïncidence bienvenue ?

De même, le traité de Lisbonne de 2008 reste une plaie ouverte : après le rejet populaire du traité constitutionnel par référendum en 2005 (55 % de non), Sarkozy a contourné la volonté du peuple en le faisant ratifier par le parlement. Cette « trahison » démocratique, vue comme un déni de souveraineté, pourrait être interprétée comme un retour de bâton judiciaire. En imposant une Europe supranationale sans consultation, Sarkozy a alimenté le sentiment d’une élite déconnectée, propice à des règlements de comptes via les tribunaux.

N’est-ce pas l’ironie du sort pour un homme qui a souvent joué avec les règles ?

Malgré ces nuages, la dynastie Sarkozy semble loin d’être éteinte. Son fils Louis, âgé de 28 ans, se lance en politique : candidat à la mairie de Menton pour les municipales de mars 2026, il multiplie les apparitions publiques, promouvant un livre sur Napoléon et soutenant son père lors du procès. Formé aux États-Unis, avec un passé militaire et des ambitions affichées, Louis pourrait reprendre le flambeau, perpétuant un héritage familial controversé mais résilient. La relève est-elle prête à affronter les mêmes tempêtes judiciaires ?

Beaucoup de questions restent en suspens : le « faisceau d’indices » tiendra-t-il en appel ? Kadhafi mort, qui corroborera les allégations ? Et si cette condamnation n’était que le symptôme d’une justice idéologisée, inversant la barbarie – quatre ans pour le logeur du Bataclan, cinq pour Sarkozy ?

Du « Mur des cons » aux scalps collectionnés, la magistrature semble cibler les puissants de droite.


 

Cette indignité judiciaire ébranle une fois de plus la République, mais elle interroge aussi les actes passés de Sarkozy. L’histoire jugera-t-elle au-delà des tribunaux ?

https://multipol360.com/la-condamnation-de-nicolas-sarkozy-un-coup-detat-judiciaire/

 
A PROPOS DU MOBILE D'UN DELIT NON EXPLIQUE
 
J'avoue que je n'ai pas le courage de lire en entier les 400 pages du jugement de Madame Nathalie Gavarino et de ses deux collègues, ni d'essayer de comprendre comment, en l'absence de toute preuve tangible, leur "intime conviction" permet d'établir que Sarkozy a eu l'intention (un peu comme dans Minority Report) de commettre un délit de détournement de fonds dont les juges ne parviennent pas à démontrer l'existence !
 
En revanche, est-ce qu'elle et ses copains expliqueraient, par hasard, la raison pour laquelle Kadhafi, à l'époque très proche de Silvio Berlusconi et plutôt réconcilié avec Jacques Chirac, aurait accepté de renflouer illégalement Sarkozy et ses sbires ? 
 
Ministre de l'Intérieur au moment des faits, à la fin 2005, ce dernier n'avait que peu de choses à "vendre" au Raïs de la Tripolitaine, en échange de plusieurs dizaines de millions d'euros.
Peut-être faudrait-il ou aurait-il fallu commencer par cela - dans la mesure où c'est curieusement le même Sarkozy qui fut très largement à l'origine de la chute puis de l'exécution du dictateur libyen cinq ans plus tard.
 
La thèse du chantage potentiel ne paraît pas crédible, car précisément la possibilité d'un tel chantage aurait dû contraindre Sarkozy à demeurer jusqu'au bout dans les petits papiers du chef de la Jamahiriya, capable de révéler sa prétendue indignité quand il le voulait.
 
A moins que l'ancien ministre, si vigoureusement atlantiste, de Jacques Chirac, n'ait eu d'autres fi... ?
Mon Dieu, je n'ose même pas continuer...

Gabriel Nerciat Larvatus


 
La condamnation d’un ancien Président de la République à une peine de prison ferme n’a de précédent que celles de Louis XVI et de Pétain, dans des circonstances historiques exceptionnelles.

septembre 07, 2025

Allez débrouillez-vous...! Laisse à penser Maître Bayrou

Ce site n'est plus sur FB (blacklisté sans motif), 

François Bayrou, ou le drame du médiocre qui se prend pour l'homme providentiel
Si la parole du Premier ministre ne porte pas, c'est qu'elle manque d'allant pour emporter l'adhésion.
On ne s'improvise pas ténor de la politique. Quand François Bayrou, du haut de son Himalaya, en appelle à la responsabilité des Français et de la classe politique sur le budget, ses imprécations sont aussi convaincantes que celles d'un général d'infanterie, dont la seule expérience serait d'avoir joué aux petits soldats quand il était petit. Il y manque l'essentiel, la force de conviction qui emporte tout sur son passage.
C'est tout le problème de François Bayrou. Il a une si haute estime de sa personne qu'il parvient à se convaincre que sa seule parole provoquera chez les Français un sursaut tel qu'ils défileront dans la rue pour l'implorer de rester à son poste. On est loin du compte. Il s'imagine homme providentiel là où sa nomination n'a été qu'une affaire d'appareils, de circonstances, d'un vide qu'il fallait combler pour ne point laisser l'opposition s'installer à Matignon.
 

 
 La France n'a jamais vraiment eu faim de François Bayrou. https://www.slate.fr/.../interview-censure-francois... 
S'il existe bien une petite musique Bayrou, elle s'apparente à une comptine anodine, une sorte de chant sirupeux non dépourvu de charme, mais si peu entraînant qu'il finit immanquablement par endormir le malheureux forcé de l'écouter.
La parole de François Bayrou ne marque pas. Elle ennuie comme ennuient ces discours tenus aux enterrements, https://www.slate.fr/.../blog-sagalovitsch-enterrement... quand un vague cousin part dans un hommage funèbre qui, par sa prétention et sa longueur, provoque dans l'assistance un sentiment d'accablement si profond que l'on en vient à reprocher au défunt de nous avoir fait endurer pareille épreuve.
Gageons que si Winston Churchill avait eu la faconde de François Bayrou, le Royaume-Uni n'aurait pas tenu longtemps avant de subir le joug allemand. https://korii.slate.fr/.../histoire-seconde-guerre... C'est qu'il ne suffit pas d'emprunter à la tragédie ses accents dramatiques pour convaincre son auditoire de l'importance d'un moment. Encore faut-il incarner cette parole, l'incarner avec une telle force, une telle authenticité, que quiconque l'entendant sentira dans sa chair combien l'heure est cruciale.
 

 
 François Bayrou est depuis trop longtemps dans le paysage politique pour ne pas charrier avec lui tout un ensemble de présupposés qui rendent son discours comme inaudible.
Or, les dernières prises de parole https://www.youtube.com/watch?v=CRPkwXUtoKI du Premier ministre ont beau avoir été martiales et récitées sur un ton grave et pénétré, elles n'ont produit aucun effet, sinon un profond ennui voire un franc désintérêt. La ténacité et le volontarisme ne suffisent pas. Il faut encore autre chose, le sentiment d'être face à une personne chez qui le désir de dire vrai s'accompagne d'un véritable mouvement de l'âme, d'une sincérité, fille de la conscience et de la vérité. https://www.slate.fr/dossier/7651/conscience
 

 
 C'est une question de charme, une question de talent, https://www.slate.fr/.../talent-existe-t-il-travail... ce je ne sais quoi qui différencie l'homme du commun de la personne d'exception. Chez cette dernière, il existe une sorte de force intérieure, mais en même temps naturelle, qui donne à sa parole cet air d'évidence à même de séduire les plus coriaces de ses adversaires. Malgré lui, l'esprit se retrouve captif d'un discours dont il sent, au-delà des divergences d'opinion, qu'il le concerne tout entier.
 
Chez François Bayrou, le verbe est mou, insipide, atone. Le Béarnais aura beau répéter dix fois, cent fois, mille fois que la situation est grave, son discours, par l'inertie qu'il propage, ne fera qu'effleurer les consciences. https://www.slate.fr/.../referendum-finances-publiques... Il est tel qu'il est: honnête mais calculateur, fier mais d'une fierté exacerbée qui cache un sentiment de faiblesse, opiniâtre mais d'un courage qui procède d'une crânerie où l'on devine plus le désir d'épater l'autre que de le convaincre vraiment de la justesse de son raisonnement.
 

 

 

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