Affichage des articles dont le libellé est corruption. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est corruption. Afficher tous les articles

janvier 04, 2016

Mais où passe l'argent des français ?

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



Sommaire:

A) Formation continue: où passe l'argent? - Par Dupuy Georges et Vendeuil Richard - L'Express

B) Pauvre contribuable français… Eric Brunet - Valeurs actuelles

C) Notes de taxi : Agnès Saal exclue de la fonction publique - http://www.franceinter.fr

D) Emploi: le tour de passe-passe de Hollande sur la formation - Par Florian Fayolle - Challenges

E) La France, vice-championne du monde des taxes - le Figaro via trop d'impôt.com de Contribuables associés




A) Formation continue: où passe l'argent?

Sur 110 milliards par an, il s'en évaporerait 15 ou 20. Magouilles" Oui, mais aussi mauvaise gestion. La loi doit y remédier. Enfin!


Pas la peine de souhaiter une bonne année aux chasseurs de scalps des services de contrôle de la formation professionnelle. 1994 a démarré en fanfare. Avec, dans le Tarn, la découverte d'une escroquerie aux contrats de qualification portant sur près de 2 millions de francs. Jeunes terrorisés, formateurs bidon, faux justificatifs de présence et mise en scène: presque un cas d'école. Cette belle affaire durait depuis un an et demi. Avec la complicité active d'un chef d'entreprise.

De quoi alimenter les fantas
mes de ceux qui ne voient dans la formation professionnelle qu'une énorme usine à gaz doublée d'un gigantesque fromage livré à toutes les cupidités. Un ensemble de terrains de rapines, de zones franches et de baronnies incontrôlables. Même les plus pondérés s'interrogent. Christian Cambon, vice-président du conseil régional d'Ile-de-France, est perplexe: «C'est fou! Quand on connaît les sommes qui sont versées dans l'entonnoir et ce qui en sort, on se dit qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas vraiment rond.» Et l'auteur de «La Bataille de l'apprentissage» (éditions Descartes et Cie) de dénoncer l'inadaptation d'un système grand dévoreur de crédits, mais incapable de réduire le chômage des jeunes.

Finies les années fastes, bonjour la crise! «Alors que tout le monde fait des efforts de gestion, pourquoi la formation professionnelle ne surveillerait-elle pas ses coûts?» s'interroge le cabinet de Michel Giraud, ministre du Travail, dont la loi quinquennale sur l'emploi contient quelques mesures diététiques. Place, donc, à la productivité et au retour sur investissement. Avec, en fond de tableau, la lancinante question, hurlée ou murmurée: «Mais où passe donc l'argent?»

Le député CDS Claude Goasguen espère bien y apporter une réponse claire en mai prochain. Quand la commission parlementaire d'enquête sur le financement du secteur (lancée en décembre 1993) - dont il est le rapporteur - aura déposé ses conclusions. En attendant, les députés ont consacré leurs premières réunions à se faire expliquer le B.A.-Ba financier d'un secteur bigrement complexe. Où même les spécialistes ont du mal à voir clair. Un contrôleur explique: «Parfois, nous nous attaquons à un dossier uniquement pour savoir comment cela fonctionne.» Un peu comme un bûcheron qui couperait un arbre au hasard, de-ci, de-là, pour connaître la composition d'une forêt dense.

Si seulement il n'y avait que de gros arbres... Si tout n'était que magouilles faramineuses! En France, les cas sensibles ne dépasseraient pas la quinzaine. D'ailleurs beaucoup plus vite détectés en province qu'à Paris.

Mais il y a aussi les arnaques mineures et les pratiques à la limite de la légalité - sinon illégales. Sans oublier de faire payer à leurs étudiants des frais d'inscription, certains organismes, branchés sur l'alternance, les transforment également en démarcheurs. En leur demandant de trouver eux-mêmes leur entreprise d'accueil. Alors que, légalement, le contrat de qualification est un contrat de travail à l'initiative de l'entreprise. Passe encore quand la formation suit. Ce n'est cependant pas toujours le cas. A preuve des pêcheurs en eaux troubles comme Défi formation ou France alternance, aujourd'hui dans le collimateur des pouvoirs publics. «Il faut que nous fassions nous-mêmes la police», souligne Pierre Courbebaisse, président de la commission alternance à la Fédération de la formation professionnelle.

«DES BOULONS à SERRER»

Au total, les opérations délictueuses ou litigieuses avoisineraient les 100 millions de francs par an. Mais on comprend les appétits: depuis 1971, le gâteau a sacrément grossi. Les sommes drainées par le secteur tournent autour de 110 milliards par an (dont plus de 40% incompressibles, affectés à la rémunération des stagiaires). Selon les premières estimations de Claude Goasguen, une meilleure gestion et des contrôles renforcés pourraient empêcher une «évaporation» comprise entre 15 et 20 milliards. Ce qui laisse pour le moins sceptiques la plupart des professionnels. François Escuer, chargé de mission à la Direction de la formation professionnelle, commente: «Assurément, il y a des tas de boulons à serrer pour éviter les pertes en ligne. Mais cela ne nous permettra pas de récupérer des sommes pareilles.»

Même son de cloche au CNPF. Avenue Pierre-Ier-de-Serbie, à Paris, le patronat joue les vertueux. Certes, les services de contrôle ont vu se raréfier les plans de formation folkloriques, incluant des séances de remotivation psychologique par la descente du Zambèze en radeau ou de développement personnel grâce aux vertus du vaudou. Mais chacun connaît des sociétés où, comme à l'armée, il faut absolument épuiser le budget, de peur qu'il ne soit pas reconduit.

La tentation de tricher est aussi plus grande en ces temps de vaches maigres. D'aucuns ne doutent vraiment de rien. Ainsi ce patron de PME qui avait fait passer sur son plan de formation ses frais personnels de pressing et le sponsoring de l'équipe de football locale. Le plus souvent, cependant, la triche est mineure. Quasi pour le principe. Comme imputer au budget la nourriture, le transport et l'hébergement d'employés formés sur place, ou déclarer deux fois les investissements de formation. Une broutille. De fait, les sommes récupérées par le Trésor public sont plutôt minces: de l'ordre de 1 million de francs en Franche-Comté. Ce n'est pas avec cela que Claude Goasguen améliorera son ordinaire.

Non! L'ami de Charles Millon, député UDF du Rhône et grand chantre de la régionalisation, entend faire ses choux gras dans d'autres secteurs: ceux des organismes intermédiaires agréés. Vaste programme! Depuis plus de vingt ans, parallèlement à la mise en place des plans de formation, des programmes d'insertion, des schémas d'adaptation et des filières de l'alternance, les sources de financement se sont multipliées. Et avec elles les structures chargées de la collecte des fonds. Fruits de l'Histoire ou des luttes pour le pouvoir. Paritaires pour la plupart, c'est-à-dire gérées en commun par les organisations patronales et les syndicats d'employés. En 1994, entre les FAF (voir ci-dessous), les Asfo, les OMA, les OCA et autres Opacif, elles dépasseraient ainsi le demi-millier.

L'ennui est qu'au fil des années ces organismes ont constitué un système souvent opaque. Parfois managé par une bureaucratie plus soucieuse d'assurer sa pérennité que de répondre à sa vocation première: l'essor de la formation professionnelle. Il suffit de considérer le poids des structures. «Presque chaque fois qu'un organisme s'est développé, il a jugé nécessaire de grossir son personnel et ses moyens», analyse Michel Jeannin, responsable du service de contrôle de Franche-Comté. En écho, un homme du sérail, soucieux d'anonymat, confie: «Toutes les chambres de commerce ont l'immobilier dans le sang. Et en plus il n'y a aucun contrôle interne assurant la transparence des mouvements de fonds.» D'autant que, pour mieux couvrir le terrain, les collecteurs ont fait des petits jusqu'à l'échelon départemental. En passant aussi des accords (rémunérés) avec des sous-traitants. Un maillage qui n'est évidemment pas pour réduire les coûts.

Enfoncés, les plafonds légaux des frais de fonctionnement. Un rapport confidentiel de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) et de l'IGF (Inspection générale des finances) souligne qu'en 1990 le fonctionnement représentait en moyenne entre 11 et 13,5% des sommes collectées. Mais la palme du mauvais élève revient - sans doute - au Comité central de coordination de l'apprentissage du bâtiment et des travaux publics, qui, en 1991, a englouti en frais de structures près du tiers des fonds qu'il avait réunis.


«GÉRER À LA PAPA»

Tant d'argent bien au chaud, sans contrôle a priori: si la majorité des responsables des organismes de collecte sont irréprochables, quelques-uns ont succombé aux charmes pernicieux des pleins pouvoirs et d'une certaine impunité. Les exemples ne manquent pas. Dans le Sud-Est, tous les hôteliers parlent de ce directeur du Fafih (Fonds d'assurance formation de l'industrie hôtelière) surnommé «Sa Splendeur» pour ses manières autocratiques. En région parisienne, c'est cet organisme mutualisateur qui refuse de financer des contrats de qualification dans le secteur du pressing quand le chef d'entreprise traite avec des formateurs qui ne lui conviennent pas. Last but not least, en haute Alsace, dans un FAF de Mulhouse, un bureau restreint prend toutes les décisions, en réduisant le conseil d'administration au rôle de chambre d'enregistrement. «Il nous faut parfois rappeler aux directeurs de FAF qu'ils sont une force de proposition et non de décision», observe un inspecteur de la formation en Languedoc-Roussillon.

Pas étonnant, dès lors, que les enquêteurs de l'Igas et de l'IGF jugent assez durement le petit monde des organismes collecteurs. En dénonçant, pêle-mêle, dans le jargon qui leur est propre, un «système complexe et peu lisible», doté d'un «grand confort de gestion». Ecoutez aussi la Cour des comptes: «L'aisance financière de certains FAF est telle que, pour la diminuer, plusieurs chambres des métiers leur imputent des dépenses qui n'ont rien à voir avec la formation.» Christiane Bressaut, responsable de la formation professionnelle à la CFDT, analyse: «Le paritarisme n'est pas en cause. Notre grand tort a été de nous contenter de gérer à la papa.»

«A la papy», disent les mauvaises langues. Certes, il convient de provisionner pour parer à l'imprévu. Surtout quand on a affaire à l'Etat, prompt à modifier ses engagements d'une année sur l'autre. Mais de là à thésauriser à tout va! Ainsi, le Fnic (Fonds national interconsulaire de compensation), créé en 1980 pour développer l'apprentissage artisanal, était mollement étendu - jusqu'il y a peu - sur un matelas équivalant à un an de rentrées. Autre exemple relevé par l'Igas: celui de l'Iferp (Institut de formation pour les entreprises de la région parisienne), dont la trésorerie est passée de 393 à 518 millions de francs de 1989 à 1990. Et, pour compliquer le tout, aux provisions viennent parfois s'ajouter les fonds de l'alternance qui n'ont pas été dépensés et qui, légalement, auraient dû être reversés. Tout cela intéresse vivement la commission Goasguen. De fait, ce seraient de 7 à 10 milliards de francs qui dormiraient ainsi dans les trésoreries. Improductifs la plupart du temps: «Le suivi des placements sur fiches cartonnées et le maintien d'avoirs non rémunérés sur des comptes à vue sont les deux traductions les plus visibles du peu de soin apporté à l'optimisation de la trésorerie», stigmatisent l'Igas et l'IGF.

Plus grave, estime le rapport: focalisés sur l'épargne, les organismes collecteurs n'accomplissent pas leur mission de régulation du marché. Quand ils ne sont pas liés financièrement à des sociétés de formation. Ce qui se traduit par une confusion des genres peu propice à la transparence. Des organisations comme l'UIMM (Union des industries métallurgiques et minières) ou les chambres consulaires sont-elles entièrement libres de leurs décisions quand elles doivent également faire vivre leur appareil de formation? Sans parler ici des cas extrêmes: «Il y en a quelques-uns qui veulent à la fois le beurre, l'argent du beurre, le pot au lait et la laitière», ironise Roger Fayard, secrétaire général de l'Agefos-PME de Franche-Comté. Epinglé par la Cour des comptes, le centre du Moulin des îles, dans la mouvance de la chambre des métiers des Deux-Sèvres, dont le directeur passait des accords avec des sociétés ou des associations contrôlées ou dirigées par ses fils. Sans mise en concurrence.

Reste que, d'une manière ou d'une autre, les coûts de la formation pourraient être mieux surveillés. Sinon maîtrisés. Un bon tiers des professionnels d'entreprise interrogés par l'Institut de commerce de Nancy ne sont pas satisfaits du rapport qualité/prix des organismes de formation. Une majorité d'entre eux en déplorent l'incompétence et le peu d'éthique. Principale critique: ils «cherchent à vendre un produit et ne se soucient plus des stagiaires après». Mais comment réguler? Comment savoir qu'un stage technologique vaut bien ses 100 F de l'heure? Certes, les services de contrôle débusqueront toujours les escroqueries majeures. Il leur faudrait cependant quadrupler leurs effectifs pour s'attaquer à un secteur qui brille, lui aussi, par sa diversité et son opacité. Et demain, avec la régionalisation? «Qui contrôlerons-nous? Et comment un président de conseil régional résistera-t-il aux pressions d'un maire ami qui lui vantera les mérites de telle ou telle formation sous prétexte qu'on est mieux en stage que dans la rue?» se demande un inspecteur.

«MAINS PROPRES»

Pas de doute: la commission Goasguen a du pain sur la planche. A moins que ses conclusions n'arrivent trop tard. En effet, la loi quinquennale de Michel Giraud prévoit notamment la mise en place d'un plan comptable et un renforcement des contrôles. Ceux-ci sont déjà en oeuvre. En 1993, les redressements opérés sur les organismes collecteurs se sont élevés à 59 millions de francs. Soit le double des montants récupérés en 1992. Mais le plat de résistance de la loi Giraud porte sur la réorganisation des structures de collecte: celles-ci ne seront plus agréées qu'au niveau régional, interrégional ou national. Et encore, seulement lorsqu'elles auront fait la preuve de leur capacité financière à exercer leur mission.

De leur côté, désireux de récupérer la mise, les élus locaux devraient se présenter comme la seule force capable d'arbitrage. La bataille sera rude. De fait, les syndicats craignent que l'opération «Mains propres» lancée sur le secteur ne débouche sur une remise en question radicale du paritarisme. Ce dont ils ne veulent pas. Pas plus que le gouvernement ou le CNPF, qui vient de réclamer l'ouverture d'une grande négociation. Histoire de préserver l'un des piliers de la paix sociale. Et d'éviter les formations de... combat. 

Le groupe ICN (Institut commercial de Nancy) a réalisé auprès de 108 responsables de la formation en entreprise une enquête sur l'évolution de leur fonction. Ses conclusions seront présentées au cours d'un débat organisé à Paris avec le concours de L'Express, le 3 février 1994, à 18 heures.

Renseignements: Sofy Mulle. Tél.: (16) 83.39.64.50. 

Par Dupuy Georges et Vendeuil Richard, publié le 20/01/1994

GLOSSAIRE
Une nébuleuse d'environ 500 organismes intermédiaires participe au marché de la formation. Regroupé sous l'appellation d'organismes paritaires agréés (OPA), cet ensemble gère quelque 16 milliards de francs de collectes par an. 

A pour Asfo, ou association de formation. Emanation de groupements patronaux, ces «banquiers», collecteurs de fonds, interviennent aussi comme prestataires de services, voire comme conseils, et constituent un réseau de 150 entités proches du terrain. Avec leurs 4 000 permanents et 5 000 vacataires, les Asfo réalisent un chiffre d'affaires de l'ordre de 2 milliards de francs. Particularité: elles sont parfois OMA (voir ce mot) et collectent les sommes relatives au financement des contrats de qualification. 

F pour FAF, ou fonds d'assurance formation. Institutions paritaires gérées par les partenaires sociaux. Plus de 365 000 entreprises adhèrent à ce système de gestion des fonds (l'adhésion aux FAF dits «de branche professionnelle» est parfois obligatoire du fait des conventions collectives). Au total, ce sont 3,5 milliards de francs de cotisations versées pour assurer la mise en place et le financement des plans de formation des entreprises. Un FAF peut également être agréé comme OMA ou comme Opacif (voir ce mot). 

O pour OMA, ou organisme de mutualisation agréé. Plus de 200 (dont 143 ayant une assise régionale). Ils reçoivent les fonds versés par les employeurs au titre du 0,4% consacré au financement des contrats d'insertion en alternance. 

O pour Opacif, ou organisme paritaire agréé au titre du congé individuel de formation. Au nombre de 67, ces entités gèrent quelque 30 000 demandes pour des stages de longue durée (souvent plus de mille deux cents heures), dont les deux tiers conduisent à un diplôme ou à un titre homologué.



B) Pauvre contribuable français…

Depuis le baptême de Clovis, jamais les Français n’ont payé autant d’impôts qu’en 2014. Quoi qu’en dise Hollande, Bercy vient encore d’augmenter ses recettes fiscales. Ces dernières atteignent désormais 45,2 % du PIB ! Pharaonique ! C’est un rapport très précis de l’OCDE qui nous apprend officiellement la nouvelle. En matière d’impôt, la France arrive donc en deuxième position juste derrière le Danemark. Et même si les socialistes essaient de camoufler cette mauvaise nouvelle, l’OCDE est claire : les recettes fiscales françaises ont augmenté, en 2014, de 0,2 % du PIB. La pression fiscale française se situe donc plus de 10 points au-dessus de la moyenne des pays riches (34,4 %) !

La fiscalité sous toutes ses formes est le véritable cancer de la France. Elle étouffe les ménages, écrase les PME. Il faut bien financer l’État providence ! Mais jusqu’où ? Les Français, qui ne constituent que moins de 1 % de la population mondiale, payent à eux seuls plus de 6 % des dépenses sociales de la planète : 700 milliards d’euros ! Les cotisations sociales aspirent à elles seules 40 % de nos impôts. C’est bien au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (26,1 %). Certes, en France, les recettes combinées de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés (24,2 %) sont inférieures à la moyenne (33,7 %). Mais c’est un trompe-l’oeil, car, chez nous, les taux d’imposition demeurent élevés. Selon l’OCDE, ce défaut de ressources s’explique par les multiples niches fiscales solidement implantées en France.

Aujourd’hui, on mesure à quel point les marottes de la gauche ont coûté aux contribuables français. Prenons l’exemple des emplois aidés… Certains, y compris au gouvernement, continuent à prétendre que l’emploi public constitue une solution face au chômage. Absurdissime ! On sait aujourd’hui que la création de 10 emplois publics détruit environ 15 emplois privés et augmente le nombre de chômeurs de 3. On sait également que le développement de l’emploi public est une des causes de l’accroissement du chômage. Tant d’études ont été faites sur le sujet (y compris par des chercheurs français)… À croire qu’elles ne sont jamais parvenues Rue de Solferino. L’OCDE nous apprend aussi qu’en matière d’impôt, l’Allemagne distance la France. Non seulement la charge fiscale est moindre outre-Rhin, mais l’écart s’est creusé au fil des décennies. En 2014, les recettes fiscales allemandes se sont établies à 36,1 %, du PIB contre 36,5 % en 2013. La pression fiscale allemande se situe donc 9 points sous le niveau français.

Pourtant, les Allemands disposent d’un système de soins envié dans le monde entier, de services publics performants, d’une protection sociale de bon niveau, d’un dispositif d’indemnisation chômage performant. À bien y réfléchir, le contribuable français devrait être un peu plus regardant…


 C) Notes de taxi : Agnès Saal exclue de la fonction publique
Agnès Saal, ex-patronne de l'INA, a été exclue de la fonction publique pour deux ans, dont six mois fermes. Agnès Saal avait dépensé 40.000 euros en frais de taxi sur le compte de l'INA. Cette sanction administrative a été décidée par le président de la République



Agnès Saal avait démissionné de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) en avril 2015 quand l'affaire avait éclaté. Depuis, elle fait l'objet de deux enquêtes ouvertes par les parquets de Créteil et de Paris, sur ces 40.000 euros de frais de taxi quand elle présidait l'INA et sur 38.000 euros de notes de frais quand elle dirigeait le Centre Georges-Pompidou. Elle faisait aussi l'objet d'une procédure disciplinaire administrative qui a abouti à cette sanction d'exclusion de la fonction publique pour 2 ans dont 6 mois fermes prise par décret du chef de l'Etat.
Son fils a également bénéficié du compte taxi de l'INA
Lorsqu'elle était à la tête de l'INA, son fils aurait également utilisé le code taxi de l'INA pour un total de 6 700 euros en frais de déplacement. Cette somme a été remboursée après que l'affaire ait été révélée.
Dénoncée de manière anonyme
C'est une dénonciation anonyme auprès du ministère de la culture qui a déclenché l'enquête sur les factures de taxi d'Agnès Saal.
La ministre de la culture fleur Pellerin avait ensuite annoncé qu'Agnès saal était suspendue de son poste de directrice de l'INA et qu'elle était rétrogradée au poste de chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, au sein du ministère.
 

D) Emploi: le tour de passe-passe de Hollande sur la formation

Le président a annoncé lors des voeux un plan d'urgence pour l'emploi. Principale mesure: 500.000 places de formation supplémentaires pour les chômeurs.

C’est avant tout une déclaration très politique. A un an et demi de la présidentielle de 2017, François Hollande sait que l’emploi reste le sujet qui préoccupe le plus les Français. Et ce, devant les questions de sécurité liées à la menace terroriste. D’où l'annonce, lors de ses vœux du Nouvel An, d’un nouveau "plan massif de formation des demandeurs d’emploi" orienté vers "les métiers de demain" et en tension, c’est-à-dire où les entreprises éprouvent des difficultés à recruter. En sus, l’idée est de mettre toutes les chances de son côté pour enfin voir la courbe du chômage s’inverser, condition principale de sa future candidature pour 2017.

Pour sortir de l’ornière de "l’état d’urgence économique et social", le président a donc ressorti de son chapeau le serpent de mer qu’est la formation des chômeurs. Il a ainsi promis de passer à la vitesse supérieure avec ce plan qui prévoit 500.000 places de formation. Sarkozy en 2011, soit juste avant l'élection présidentielle de 2012, avait dégainé une mesure similaire. Ce traitement social du chômage présente l’avantage de sortir de la catégorie A des demandeurs d’emploi – celle utilisée pour rendre compte des chiffres du chômage – pour les transférer vers la D, et donc d'engranger immédiatement un bénéfice statistique. Un tour de passe-passe comptable sévèrement condamné par certains experts. "Il ne sert à rien de faire de la formation pour de la formation si à la sortie il n’y pas un poste correspondant", tacle Bertrand Martinot, économiste du marché du Travail et ancien délégué général à l’Emploi et à la formation professionnelle.


Une mise en oeuvre qui s'annonce difficile

Sur le fond, le volontarisme de Hollande pourrait très vite faire pschitt... Premier écueil: la faisabilité technique. "En l’état actuel des choses, le système de formation n’est pas adapté pour produire 500.000 places supplémentaires par an. Ce chiffre absolument massif représente une augmentation de 80%", avance Bertrand Martinot. De plus, il va falloir un certain temps aux institutions pour pouvoir s’adapter et notamment Pôle emploi qui doit passer des appels d’offre publics pour sélectionner des organismes de formation. Ces derniers, eux, doivent recruter des personnes qualifiées pour les dispenser. Autre problème de taille en cette période de disette budgétaire: le financement. Les Echos annoncent un coût global de 1 milliard d’euros. Ce montant serait financé "pour moitié par l’Etat et pour le reste par les fonds de la formation professionnelle", ajoute le quotidien. Mais, cela pourrait être bien supérieur. Dans la loi de Finances de 2016, le coût de la formation des demandeurs d’emploi pour l’année 2013 avoisine les 4,4 milliards d’euros… Or cette somme correspond au financement des quelque "640.000 formations dispensées par an à des chômeurs", poursuit Bertrand Martinot. De quoi douter du chiffrage du gouvernement.

Reste l’efficacité réelle des formations proposées aux demandeurs d’emploi pour que ces derniers retrouvent un travail. Une étude de Pôle emploi évaluant le "plan de formations prioritaires", mis en place suite à la conférence sociale de 2013 et visant des chômeurs peu qualifiés, plaident en faveur d’un ciblage des formations proposées sur des métiers en tension. Selon cet organisme public, 56,9% des bénéficiaires de ce dispositif étaient en emploi six mois après la fin de leur formation et 41,8% d’entre eux avaient un job stable, c’est-à-dire en CDI ou en contrat à durée déterminée de six mois ou plus. Après une phase d’expérimentation en 2013, la mesure est montée petit à petit en puissance pour atteindre 114.500 bénéficiaires en 2014 et quelque 150.000 en 2015. Une opération plutôt réussie en somme.


E) La France, vice-championne du monde des taxes

Les recettes fiscales ont encore augmenté en 2014 dans l'Hexagone, atteignant 45,2 % du PIB, selon le nouveau rapport de l'OCDE. La France arrive en deuxième position juste derrière le Danemark.
La France s’illustre toujours par son niveau élevé de la fiscalité. Sur le podium mondial des taxes, elle récolte la médaille d’argent, l’or revenant au Danemark et le bronze à la Belgique. Les recettes fiscales françaises ont continué d’augmenter en 2014 de 0,2 %, atteignant 45,2 % du PIB, selon le dernier rapport de l’OCDE, contre une moyenne du club des pays riches à 34,4 %.

Les recettes fiscales de 2014, record depuis 1965

Après une baisse significative en 2007 et 2009, conséquence de la crise financière, la tendance est à la hausse dans la plupart des pays. Le chiffre de 2014 est le plus élevé depuis 1965, date de la première évaluation de l’organisation internationale. Deux tiers de la progression entre 2009 et 2014, souligne le rapport, viennent des recettes de l’impôt sur la consommation – surtout la TVA – ainsi que l’impôt sur le revenu et les sociétés. Sur les 34 pays de l’OCDE, 16 ont enregistré une hausses entre 2013 et 2014. Les plus fortes reviennent au Danemark (+3,3 %) et à l’Islande (+2,8 %). La charge fiscale a également progressé en Grèce, pays réputé pour l’ampleur de la fraude et de l’évasion fiscales, qui tente malgré tout de faire rentrer l’argent dans les caisses de l’État.



À l’opposé de l’Europe du Nord, de la France et de l’Italie, où la pression fiscale est la plus élevée, deux pays latino américains, le Mexique et le Chili, enregistrent les plus faibles revenus fiscaux, juste devant la Corée du Sud et les États-Unis. Et pourtant, dans le cas américain, les revenus tirés du seul impôt sur le revenu figurent dans le haut du panier. Ils pèsent 38,7 % du total des recettes fiscales – bien au dessus de la moyenne européenne (24,8 %) et aussi de la France (18,5 %).

L’écart se creuse entre la France et l’Allemagne

Comme souvent sur le front économique et de la compétitivité, l’Allemagne distance la France. Non seulement la charge fiscale est moindre outre-Rhin, mais l’écart s’est creusé au fil des décennies. En 2014, les recettes fiscales allemandes ont baissé à 36,1 %, du PIB contre 36,5 % l’année d’avant. Dans le détail, l’Allemagne récolte plus que la France sur l’impôt sur le revenu et la consommation. C’est l’inverse sur les profits des entreprises et surtout des prélèvements sociaux où la France se distingue.


Le poids de l’État providence français

En France, c’est le financement du généreux État providence qui explique le record de prélèvements obligatoires. Les cotisations sociales couvrent 40 % des recettes fiscales, bien au dessus de la moyenne OCDE (26,1 %). Alors que les recettes combinées de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les sociétés (24,2 %) sont en revanche inférieures à la moyenne (33,7 %). Et ce malgré des taux élevés. Cela tient notamment aux multiples niches fiscales solidement implantées en France.

Les profits des entreprises ne rapportent à l’État que 5,7 % de ses recettes alors que le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) ponctionne 33,3 % des bénéfices en France, un taux parmi les plus élevés. Comment expliquer une telle différence? Là encore les exemptions fiscales mais aussi les ficelles de l’optimisation fiscale dont usent et abusent les grandes entreprises. L’OCDE a lancé un plan d’attaque soutenu par l’UE et validé par le G20 pour limiter les abus.



Globalement, pour l’OCDE, les recettes fiscales issues des entreprises ne représentent que 8 % du total des recettes fiscales, contre 25 % d’impôt sur le revenu, 26 % de prélèvements sociaux et 30 % sur la consommation.

 le 3 janvier 1973 : la France perd un aspect central de sa souveraineté.

Pompidou et Giscard font passer une loi qui interdit à la Banque de France de prêter à l'Etat français. L'article 25 de la loi 73-7 du 3 janvier 1973, très court, bloque toute possibilité d'avance au trésor : 
« Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l'escompte de la banque de France. » 

Ce qui signifie que la France ne peut emprunter qu'à des banques privées et doit payer des intérêts. Avant cette loi, quand l'État empruntait de l'argent, il le faisait auprès de la banque de France qui, lui appartenant, lui prêtait sans intérêt. 


La France n'a plus le droit de battre monnaie, et avec cette nouvelle loi. La souveraineté monétaire a été privatisée, abandonnée aux mains de banquiers privés. 

Dès 1974, la dette apparaît, en 1975 commence le chômage. Le système bancaire est peu à peu privatisé. La Souveraineté nationale peu à peu va passer sous la coupe des marchés financiers, sous la coupe de grandes multinationales. Aujourd'hui, en 2015, la dette dépasse 2000 milliards d'euro ! 

A quel moment nos élites ont demandé au peuple sont avis ? Jamais !


Sur Université Liberté:

En catimini l'"Élu"TaxHollande oublie les supers riches à 75% !!

Les socialistes de droite ont retrouvé leur leader charismatique: SarkoTax !! Quel bonheur !!

 

 

 

novembre 08, 2015

Dossier CHINE - Économie

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.





Mise en perspective du ralentissement de la croissance économique chinoise
 

LES TURBULENCES des marchés boursiers chinois, une litanie d’indices d’activité mal orientés, l’annonce d’une croissance réelle de 6.9 % au cours de l’été et les hésitations de la politique économique, dont témoignent le changement du fixing du RMB accompagné d’une dévaluation surprise mal expliquée par les autorités, sont autant de signaux des difficultés de la Chine, au-delà des intentions affichées par ses dirigeants, à concevoir et à mettre en œuvre les nouvelles réformes nécessaires à l’émergence d’un nouveau régime de croissance. La période prolongée de croissance soutenue de la Chine entre la fin des années 1990 et le début des années 2010 ne devrait pas occulter le fait que l’économie a connu dans le passé des fluctuations marquées, scandées par les vagues de réformes successives mises en œuvre par le pouvoir. Les réformes « à la chinoise » sont centrées sur la recherche d’un point d’équilibre mouvant dans les rapports entre le Parti et la société, entre le contrôle social et la croissance, entre la réglementation et le marché, entre la règle de droit et l’arbitraire politico- administratif. Dans le passé, les réformes ont exercé des effets stimulants sur la croissance mais ceux-ci se sont épuisés progressivement en butant sur les distorsions et les dysfonctionnements inhérents à leur incomplétude. 

L’essor de l’économie chinoise depuis la fin de la période maoïste a été scandé par les vagues de réformes successives mises en œuvre par le pouvoir 

Entre 1978 et 2014, l’économie chinoise a cru, en monnaie constante, au rythme de 9.8 % l’an. La population est passée de 943,5 millions de personnes à 1,364 milliards ; le pays s’est urbanisé : la population rurale a reculé de 82 % du total à 45 %, près d’un quart de la population urbaine vit dans des agglomérations comptant plus d’un million d’habitants ; il s’est industrialisé - la part de l’emploi industriel a progressé de 18 % en 1981 à près de 30 % en 2011 ; et il a récemment commencé à se tertiariser – la part des services dans l’emploi total dépasse 35 % en 2011 contre 13 % en 1981. Le pays s’est massivement enrichi : le Pib en volume a été multiplié par 28 et le poids de l’économie chinoise, mesurée en USD courants (respectivement en PPA courante), est passé de moins de 2.5 % (2.3 %) du Pib mondial à près de 13.5 % (près de 17 %) et de 3 % du PIB américain (en parité de pouvoir d’achat) à 25 %. Le revenu par habitant a progressé de 8.7 % par an en moyenne depuis 1977, soit une multiplication par 15. En USD courants (resp., en PPA courante), il représente désormais 14 % (24 %) du revenu par tête américain et 17 % (32 %) du revenu français. Le niveau de vie moyen en Chine est égal à celui de la Corée du sud vers 1990. Les plus riches des Chinois ont un revenu comparable à celui des plus riches Américains, si les plus pauvres des Chinois ont des revenus alignés sur ceux des Indiens les plus pauvres [1]. 

La croissance chinoise n’a pas été exempte de fluctuations : la succession des réformes a imprimé des cycles propres et marqués à l’économie, reflets de ruptures de la tendance [2] plus que d’oscillations conjoncturelles autour d’une tendance

Les premières réformes, impulsées sous la direction de Deng Xiaoping, ont libéré la paysannerie du carcan de la propriété collective. Elles ont libéré la majorité des prix (à l’exception des prix de l’énergie et des taux d’intérêt), élargi les domaines ouverts à l’entreprise privée, stimulant les initiatives des élites locales et favorisant les investissements étrangers et les apports technologiques, redessiné les frontières entre les entreprises publiques et les entreprises privées, redéfini les relations entre les entreprises publiques et les pouvoirs publics centraux ou locaux, de même que le partage des tâches et des ressources entre Pékin et les autorités locales, provinces, districts, villes, etc. Progressives et jusqu’ici orientées dans un sens libéral, les réformes ultérieures, à partir des années 1990, ont été menées de manière prudente (et souvent testées à petite échelle avant d’être généralisées). Elles ont organisé un retrait de l’Etat central et des collectivités locales des industries « aval », une large libération des prix, la restructuration oligopolistique des grandes entreprises publiques repliées sur « l’amont » industriel accompagnés d’une réorganisation budgétaire centralisant les ressources fiscales, de la création en 1994 d’une banque centrale dotée de la responsabilité de la politique monétaire (mais pas indépendante), de la privatisation des droits d’usage sur le sol urbain en 1998, de l’ouverture aux capitaux et aux techniques étrangers et de l’ouverture de l’industrie à la concurrence internationale avec l’entrée dans l’OMC. 

Par rapport à celles réalisées dans d’autres pays de la transition, les réformes chinoises sont restées partielles 

Les réformes ont profondément transformé les structures et le fonctionnement de l’économie chinoise. Elles l’ont dotée d’un secteur privé bourgeonnant, dynamique et innovant, devenu le vecteur principal de l’activité du pays et le principal agent de la modernisation[3], des gains de productivité, de la création d’emplois urbains et de l’exportation. Les réformes chinoises ont une particularité fondamentale, qui les distingue des réformes apparemment semblables mises en œuvre dans d’autres pays développés et émergents : elles visent la prospérité du pays comme un moyen pour une fin, à savoir garantir la souveraineté du Parti Communiste Chinois (PCC) sur la société en même temps que sur ses propres cadres. Vis-à-vis de la première, l’enjeu est de conjurer tout risque de révolte en tenant la population à distance du pouvoir, en lui procurant un niveau de vie et des perspectives de bien-être en croissance, gage de paix sociale et de consentement à l’hégémonie du parti, tout en l’assujettissant par tous les moyens de l’autoritarisme policier, des plus archaïques aux plus modernes. Vis-à-vis des seconds, les cadres du parti, l’enjeu est de maintenir la discipline tout en leur procurant des privilèges et des opportunités d’enrichissement personnel et familial, gage de loyauté de l’élite du parti et de l’unité de ce dernier. Le PCC a conservé de puissants moyens de contrôle de l’économie. Il maintient une présence (cf. cellules d’entreprises) et une capacité d’influence incontournables dans les entreprises chinoises, qu’elles soient publiques, privées ou multinationales, une capacité redoublée par la pratique généralisée du sponsoring (guanxi) et la corruption :

 “You don’t become successful in China as a purely private entity, you need a powerful connection”, écrivait récemment The Economist, citant Kent Kedl, Directeur exécutif pour la Grande Chine et l’Asie du Nord de la firme de conseil Control Risks [4]. 

L’Etat conserve de vastes prérogatives réglementaires, dont l’application est rendue arbitraire par l’absence d’une justice indépendante. La réglementation des marchés de biens et services reste, selon l’Ocde, parmi les plus restrictives du monde et elle n’a été que modérément assouplie au cours des dernières années. Elle est même plus restrictive pour les entreprises chinoises, auxquelles restent inaccessibles plus de secteurs d’activité qu’aux entreprises étrangères. De manière cruciale, les prix des facteurs de production sont demeurés sous administration étatique. La terre, agricole et rurale, est propriété publique, de l’Etat s’agissant des terrains urbains et des ressources naturelles, et des collectivités, s’agissant des terrains ruraux et périurbains. Les personnes privées n’accèdent qu’à des droits d’usage de longue durée sur le sol (mais peuvent posséder les bâtiments). L’appropriation publique facilite et réduit le coût des évictions et fluidifie la réallocation des terrains. Elle est source d’abus particulièrement criants, notamment dans les zones périurbaines. La liberté de mouvement du travail est entravée par le système du Hukou, sorte de passeport intérieur, qui prive les migrants ruraux des droits et prestations des natifs. Le système a engendré une armée de réserve de migrants dans les grandes villes. Il a contribué à atténuer les pressions de l’industrialisation sur les marchés du travail urbain. La fermeture du compte de capital, même imparfaite, et le contrôle administratif des marchés financiers ont permis de canaliser l’épargne, de préserver une immense base de dépôts stable dans les banques en limitant le développement de placements financiers alternatifs, et d’établir des conditions financières favorables aux entreprises et à l’investissement : des taux d’intérêt très inférieurs à la croissance du Pib (et à la rémunération de l’épargne liquide des ménages) et un taux de change sous-évalué ont pu être maintenus sur la longue durée. Les réformes ont enfin solidement installé les entreprises publiques ( State Owned Entreprises, SOE sur les hauteurs commanding heights ) de l’économie chinoise [5]. Celles-ci, réduites en nombre, leurs effectifs élagués, leurs activités recentrées sur l’amont industriel, ont tiré profit de l’essor du secteur privé et pu capter des rentes oligopolistiques tout en continuant de jouir de privilèges : certains secteurs réputés stratégiques leur sont réservés, elles bénéficient du soutien des autorités locales et nationales en tant que « champions nationaux », elles attirent le plus gros des financements bancaires et elles composent la plus grand part de la capitalisation boursière à Shanghai et Shenzhen. La consolidation de leurs positions et le contrôle administratif des prix des facteurs de production a procuré d’énormes rentes aux entreprises publiques et à leurs dirigeants et ont permis les manipulations des gouvernements locaux en manque de ressources budgétaires. 

Le PCC à travers l’Etat chinois, s’est donné les moyens de mettre en œuvre une planification fortement indicative et de poursuivre des objectifs réputés stratégiques 

Il a continué de miser sur l’industrialisation rapide de l’économie, en donnant la priorité au développement des industries «lourdes», à forte intensité capitalistique[6]. Il a accompagné l’industrialisation par la création d’infrastructures : transports, communications, urbanisation. La priorité à l’industrialisation et aux industries lourdes a principalement favorisé les SOE mais aussi certaines entreprises privées. La stratégie du PCC a tiré parti d’un environnement international favorable qui a procuré débouchés, capitaux et apports de technologie au secteur privé, vecteur principal des progrès de productivité et de l’emploi. Les priorités du pouvoir ont doté l’économie chinoise de caractéristiques hors normes. La part de l’investissement en capital est montée de 30 % du Pib au début des années 1990 à près de 50 % du PIB aujourd’hui, un niveau plus élevé qu’avant les réformes de 1978 et inégalé dans le monde. La part des exportations dans le Pib s’est également envolée à partir de 1995, accompagnée en retrait par celle des importations, de sorte que la balance des opérations courantes avec le reste du monde est devenue structurellement excédentaire ; en contrepartie, la part de la consommation a fortement reculé sur la même période, de 50 % à la fin des années 1990 à 37 % en 2014. Les caractéristiques hors normes de l’économie chinoise ont longtemps stimulé la croissance en lui permettant de s’appuyer sur deux composantes exogènes de la demande : l’investissement, largement déterminé par la décision publique (celle de l’Etat, des collectivités locales et des SOE), et de ce fait, moins volatil que dans le reste du monde [7], économies développées comme économies émergentes ; et l’exportation, stimulée par un environnement international favorable, une demande mondiale deux ou trois fois plus dynamique que la croissance mondiale et une forte compétitivité. Les distorsions de l’économie chinoise ont été exagérées par la réaction des autorités à la crise de 2008- 2009. Pour compenser l’effondrement du commerce mondial (-10 % en volume en 2008) et la chute comparable des exportations chinoises de biens, les autorités chinoises ont réagi par un énorme plan de soutien (14 % du Pib) de relance par l’investissement (infrastructures, logements, équipements) financé par une envolée du crédit bancaire. La part de l’investissement dans le Pib a encore bondi de même que l’endettement de l’économie, la dette totale doublant en part de Pib, de 130 % du Pib en 2007 à 220 % en 2014 [8]. Les entreprises étatiques (SOE), qui ont drainé la plus grosse part des financements et largement contribué à la bouffée d’investissement, ont vu leur poids dans l’économie et la conduite de la politique macro-économique s’affirmer de nouveau. Les caractéristiques hors normes de l’économie chinoise se sont muées en freins quand les sources exogènes de demande ont fini par se dérober. Aujourd’hui, les exportations sont confrontées à la langueur, probablement structurelle, du commerce mondial, et à la perte de compétitivité des exportateurs chinois dont les coûts de production ont progressé plus vite que la montée en gamme de leurs produits. Le deuxième moteur de la demande, l’investissement, est entravé par la nécessité de résorber les capacités excessives créées au cours des dernières années dans l’industrie et le logement. Le FMI estime ainsi que la Chine a surinvesti l’équivalent de 10 % de son PIB. En outre, le surinvestissement s’est accompagné d’une mauvaise répartition du capital, de sorte que les gains d’efficience de l’économie se sont taris au cours des dernières années. La contribution de la productivité totale des facteurs (mesure des gains d’efficience de l’économie) à la croissance du Pib est devenue nulle et la contribution du capital explique désormais la totalité de la croissance vue du côté de l’offre. Le surinvestissement semble même avoir écarté l’économie chinoise de la frontière technologique mondiale[9]. L’économie chinoise souffre d’un net déclin de la compétitivité et de la profitabilité des entreprises. La progression du salaire nominal par tête a nettement ralenti au cours des derniers trimestres mais reste très supérieure à celle de la productivité du travail. Le niveau moyen du coût salarial par unité produite atteint désormais 60 % du niveau américain (contre moins de 40 % à la fin des années 1990). La profitabilité des entreprises industrielles chinoises est en net recul, minée par les surcapacités et la tendance fortement baissière des prix à la production, celle des SOE chutant à des niveaux pré-réforme et celle des entreprises privées (POE) stagnant depuis 2008. La Chine a cessé d’être la destination privilégiée des IDE tandis que les sorties de capitaux atteignent des niveaux inédits (plus de 500Mds USD depuis le début de l’année pour les mouvements hors IDE [10]), mordant sur les réserves de la Banque Centrale en raison des interventions de cette dernière pour soutenir la parité du RMB. Une dégradation brutale des bilans des banques sous l’effet des prêts non-performants ne peut être exclue. 

Après plus de trois décennies de rattrapage, la Chine doit entrer dans une nouvelle période de modernisation 

Dès 2013, le pouvoir a défini de nouvelles priorités : transition vers une économie fondée sur la consommation et montée en gamme de la production

Toutefois, les réformes annoncées en 2013 témoignent d’une priorité maintenue en faveur de l’investissement en infrastructures, en privilégiant la poursuite de l’urbanisation, enrichie il est vrai, de considérations politiques (renforcement des droits des migrants) et écologiques (référence à l’économie « circulaire »). Les manifestations de ces nouvelles priorités tardent à se matérialiser. La croissance des ventes de détail est dépendante de celle du revenu disponible des ménages, elle-même en ralentissement à la suite de la croissance de l’économie dans son ensemble. La contribution de la consommation des ménages à la croissance est contrainte par la faiblesse de la part du revenu des ménages dans le Pib (en chute de près de 20 points entre 1990 et 2012). Le taux d’épargne demeure sur un plateau élevé alors que la part de la consommation dans le Pib demeure sur un plateau bas. La croissance de l’emploi dans les services a fortement accéléré mais la croissance de l’activité dans les services ne marque guère d’accélération au cours des dernières années. L’investissement en R&D a progressé mais, à 2 % du Pib, reste d’un tiers inférieur à celui des Etats-Unis, de deux tiers à celui du Japon, de moitié à celui de la Corée. La Chine accuse un important retard en matière de robotisation avec 0.3 robot pour 100 emplois dans le secteur
manufacturier contre 1.6 dans la zone euro, 1.7 aux Etats-Unis, 2.9 au Japon. Le niveau moyen de l’éducation reste notablement en retrait par rapport à ces pays. Enfin, les autorités font preuve d’ambiguïté quant à leur engagement en faveur des réformes. La réforme des SOE est une composante prioritaire de l’agenda de modernisation. Mais les projets excluent non seulement la privatisation pure et simple mais aussi un relâchement du contrôle du parti et ils laissent intacts les privilèges et les positions de marché dont les SOE profitent. Les autorités caressent l’espoir de raviver l’exportation comme moyen de résorber les surcapacités industrielles. C’est le ressort des projets de nouvelles « routes de la soie » [11].

Après avoir fixé le cap de l’économie mondiale, pour les entreprises et les investisseurs des pays développés comme émergents, la Chine pour l’heure, intrigue, voire inquiète. Son poids dans l’économie mondiale incite à recycler de vieilles antiennes sur l’éternuement de l’une et les coups de froid des autres. La majorité des prévisionnistes exclut un scénario de récession en Chine, en considérant que les autorités disposent de marges de manœuvre pour assouplir la politique monétaire (y compris, pour certain, une dépréciation du RMB) et la politique budgétaire. Mais, la plupart exclut également l’hypothèse d’un « trou d’air », suivi par une vive reprise, considérant que la Chine n’a pas les moyens d’un plan de relance aussi massif qu’en 2008-2009 ou doutant de l’efficacité de la réédition d’une telle politique. La majorité des économistes retient l’hypothèse d’un ralentissement prolongé sur les prochains trimestres, suivi d’une reprise modérée voire médiocre, en raison de la résorption des déséquilibres économiques et financiers accumulés. En conséquence, la plupart des économistes écarte un scénario de récession mondiale provoquée par la Chine. Il reste que le ralentissement chinois pèse déjà sur la croissance des producteurs de produits de base qui sont privés des gains de termes de l’échange qui ont fortement contribué à leur prospérité au cours des 10 ou 15 dernières années. De ce fait, aggravé par la baisse des prix industriels en Chine, le ralentissement a contribué à la forte désinflation, confinant à une déflation, qui inquiète les Banques centrales des pays développés. Le risque ne peut être exclu qu’un ralentissement prolongé de l’économie chinoise ne renforce les forces déflationnistes déjà présentes dans l’économie mondiale. 


Patrick Allard - Consultant auprès d’une institution française. 




[1] Voir: Branko Milanovic, Trends in global income inequality and their political implications, LIS Center, Graduate School City University of New York, automne 2014.
[2] En appliquant des tests économétriques, Summers et Pritchett trouvent trois ruptures de tendance de la croissance chinoise sur la période allant de 1950 à 2010 : 1968, 1977, 1991. Ils soulignent, fait rarement constaté, que la croissance chinoise a exhibé 3 accélérations successives, jusqu’à 2010. Voir Lant Prichett et Lawrence Summers (« Asiaphoria Meets Regression to the Mean », NBER Working Paper n°.20573, octobre 2014.
[3] Voir Nicholas Lardy, Markets over Mao : The Rise of Private Business in China, 2014. Selon une étude « contrefactuelle » récente, les réformes ont procuré un décuplement de la productivité totale des facteurs (TFP) dans le secteur privé non agricole alors que la TFP est demeurée sur son trend pré-réformes dans les entreprises étatiques. Voir Anton Cheremukhin, Mikhail Golosov, Sergei Guriev, and Aleh Tsyvinski, “The Economy of People’s Republic of China from 1953”, NBER Working Paper, n°21397, juillet 2015, graphique 8, p. 54.
[4] Li Ka Shing lui-même, soupçonné de transférer une partie de sa fortune hors de Chine continentale, s’est fait récemment rappeler publiquement et sans ménagement qui l’a fait roi :
« On Sept. 12, the Liaowang Institute, which is linked to the official news agency Xinhua, published an editorial, "Don’t Let Li Ka-shing make an exit," which expressed great displeasure over Li’s moving his money out of China. The article reminded Li that his huge wealth, as head of the Hutchison Whampoa conglomerate, had come from his connections to powerful Chinese officials, not from a level playing field in a market economy ». Caixin, 29 septembre 2015.
[5] Les réformes chinoises se sont inspirés des théoriciens hongrois du « socialisme de marché », notamment des travaux de jeunesse de Janos Kornaï, a été invité à dispenser ses conseils aux économistes chinois dans les années 1990-2000.
[6] Le ratio de la production des industries « lourdes » à celle des industries « légères » est passé de 1 en 2000 à 2.5 en 2011. Voir Chun Chang, Kaiji Chen, Daniel F. Waggoner, and Tao Zha, « Trends and Cycles in China’s Macroeconomy », NBER Working Paper n°21244, juin 2015. Voir aussi Jose-Miguel Albala-Bertrand, « Structural Change in Industrial Output : China 1995-2010 », Working Papers, n° 754, School of Economics and Finance, Queen Mary University of London, septembre 2015 ; Xi LI, Xuewen LIU, Yong WANG, « A Model of China’s State Capitalism », HKUST IEMS Working Paper n° 2015-12, février 2015.
[7] Peng et autres, soulignent que la volatilité de l’investissement par rapport à celle du PIB est presque moitié plus faible en Chine comparativement aux marchés émergents et 40 % plus faible que dans les pays développés. Voir Daoju Peng (Chinese University of Hong Kong), Kang Shi (Chinese University of Hong Kong), Juanyi Xu (Hong Kong University of Science and Technology), SOE and Chinese Real Business Cycle, mai 2014, tableau 1.
[8] D’après McKinsey Global Institute, Debt and (not much) Deleveraging, février 2015, tableau E3, p.4.
[9] Voir Jack Yuan, China’s productivity imperativity, Ernst & Young’s, 2012, graphique 4, p. 9. La frontière technologique est définie des technologies implémentées dans les pays leaders en termes de revenu par tête.
[10] Estimations du Département du Trésor américain. Voir Report to Congress on International Economic and Exchange Rate Policies, U.S. Department of the Treasury, Office of International Affairs,19 octobre 2015, p 17.
[11] Enumérant ce qu’il considère comme « les piliers de la croissance chinoise », le directeur exécutif d’une firme d’une société d’investissement chinoise cite « to export infrastructure and over-capacity to other countries, through increased connectivity under the new Silk Road and “one belt, on road” strategy ». Kevin Lu, China’s economy : the four engines of growth, beyondbrics, 19 octobre 2015. 





Source, journal ou site Internet : diploweb

La Chine et ses frontières : Risk ou Monopoly ?

Michel NAZET, le 28 mars 2015.
Si l’Ukraine et le Sud-Est asiatique ont en commun, aux deux extrémités du continent, d’être (...) Lire la suite

Prétentions chinoises en Mer de Chine du sud et routes commerciales européennes

Daniel SCHAEFFER, le 20 septembre 2014.
Par le biais d’interprétations erronées de la Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer (...) Lire la suite

La nouvelle route de la soie ou la résurrection d’un mythe

Michel NAZET, le 21 avril 2014.
L’expression "route de la soie" est revenue au premier plan de l’actualité lorsque les Chinois ont (...) Lire la suite

Chine : "consensus d’Oxford" sur le présent et l’avenir

Début septembre 2013 s’est tenue à l’université d’Oxford une rencontre rassemblant vingt-huit (...) Lire la suite

La Chine menaçante, vraiment ?

Michel NAZET, le 2 février 2014.
Le pire semble actuellement peu crédible pour au moins trois raisons convergentes, explique (...) Lire la suite

La Chine en Arctique ?

Malgré la présence croissante de la Chine en Arctique et l’ancienneté des programmes de recherche, (...) Lire la suite

La Chine puissance mondiale ?

Zongxia CAI , le 22 septembre 2013.
Pour le Pr Z. Cai, la Chine présente clairement une caractéristique dualiste : en Chine tous les (...) Lire la suite

Chine : cyberstratégie, l’art de la guerre revisité

Frédérick DOUZET, le 12 septembre 2013.
La Chine est devenue un acteur majeur et incontournable du cyberespace, avec une volonté claire (...) Lire la suite

Relations franco-chinoises : entretien avec E. Lincot

Emmanuel LINCOT, Pierre VERLUISE, le 14 juillet 2013.
Géopolitique des relations franco-chinoises. Entre la France et la Chine, quelles sont les (...) Lire la suite

Une Chine post-totalitaire ?

Michel NAZET, le 15 mai 2013.
Comment comprendre les évolutions politiques en Chine ? Pour M. Nazet, le régime de la RPC n’est (...) Lire la suite

La paysannerie chinoise : talon d’Achille de la Chine émergente ?

Axelle DEGANS, Claude CHANCEL, le 16 janvier 2013.
Géopolitique de la Chine. Voici une vaste réflexion sur la paysannerie chinoise. Les auteurs (...) Lire la suite

Chine nouvelle et China Bashing. En panne sur le chemin de la puissance ?

Michel NAZET, le 21 décembre 2012.
Géopolitique de la Chine. Michel Nazet dresse un portrait nuancé de la Chine et met en (...) Lire la suite

Stratégie maritime chinoise : quelle dynamique ?

Jérôme LACROIX-LECLAIR, le 30 septembre 2012.
Géopolitique de la Chine. Diplômé de l’École de Guerre, l’auteur met en perspective la stratégie (...) Lire la suite

Chine : une marine modernisée

Si la Chine ne semble pas disposer en 2012 d’une flotte capable d’intervenir dans l’océan Indien, (...) Lire la suite

La puissance chinoise affaiblie par sa démographie

Etienne BRINTET, le 27 février 2012.
Géopolitique de la Chine. Etienne Brintet démontre que la Chine risque une déstabilisation de (...) Lire la suite

Chine : Mobilisation environnementale anti-barrages. Cartographie des acteurs dans le Yunnan (2003-2011)

Jonathan T. PEUCH, le 12 février 2012.
Géopolitique de la Chine. La société chinoise n’est pas ce bloc monolithique que l’on nous présente (...) Lire la suite

Chine : superpuissance du développement propre ?

Emmanuel MENEUT, le 26 avril 2011.
En valeur absolue la Chine émet déjà 7,5 milliards de tonnes de CO2 contre 5,8 milliards de tonnes (...) Lire la suite

Chine - "Les trente ans qui ont changé la Chine (1980-2010)", C. Puel, éd. Buchet Chastel

Emmanuel LINCOT, le 9 février 2011.
Géopolitique de la Chine. Etendue sur un très large spectre, la diplomatie chinoise s’est (...) Lire la suite

Liu Xiaobo prix Nobel de la paix 2010, ou de l’influence de la Chine

Patrice GOURDIN, le 22 décembre 2010.
Que nous apprend la tentative du gouvernement chinois d’appeler au boycott de la cérémonie de (...) Lire la suite

Chine : de la puissance économique à la puissance politique, une trajectoire incertaine

Corinne VADCAR, le 3 décembre 2010.
Les Européens devraient se montrer moins béats vis-à-vis du développement chinois qui nie les (...) Lire la suite

Chine : L’impact des think tanks chinois spécialisés en relations internationales sur la politique étrangère de Pékin

Géopolitique de la Chine. Il importe de prendre la mesure de l’importance croissante des think (...) Lire la suite

Vente d’armes américaines à Taïwan : tensions entre Pékin et Washington

Caroline LEGUY , le 5 février 2010.
Géopolitique des relations Etats-Unis-Chine. Revue de presse vers des articles en français, (...) Lire la suite

"Chine, La grande séduction. Essai sur le soft power chinois", par B. Courmont , éd. Choiseul

Colin GERAGHTY, le 22 janvier 2010.
Géopolitique de la Chine. Voici une analyse attentive et claire des ressorts de l’affirmation (...) Lire la suite

La première tournée asiatique de Barack Obama

Caroline LEGUY , le 18 novembre 2009.
Géopolitique des relations Etats-Unis-Chine. Revue de presse vers des articles en français, (...) Lire la suite

UE/Chine Armements et embargo : quelles conditions préalables à une levée ?

Daniel SCHAEFFER, le 10 novembre 2009.
Faut-il lever l’embargo de l’Union européenne sur les armements en direction de la Chine ? Telle (...) Lire la suite

Xinjiang : les émeutes interethniques de juillet 2009 : décryptage et commentaires

Thierry KELLNER , le 15 septembre 2009.
Géopolitique de la Chine. L’auteur présente une grande fresque des émeutes interethniques de (...) Lire la suite

La Chine en Afrique : une réalité à nuancer

François LAFARGUE, le 20 août 2009.
Géopolitique de la Chine et de l’Afrique. La présence de la République populaire de Chine en (...) Lire la suite

Géopolitique de l’eau en Chine

Franck GALLAND, le 22 avril 2009.
Le vice-ministre chinois de la Construction, Qui Baoxing, a parlé dans un forum organisé au Henan (...) Lire la suite

Hillary Clinton veut renforcer la coopération Chine-USA

Caroline LEGUY , le 23 février 2009.
Géopolitique des relations Etats-Unis-Chine. Revue de presse vers des articles en français, (...) Lire la suite

La Chine : une nouvelle puissance mondiale

Caroline LEGUY , le 3 février 2009.
LA CHINE s’affirme aujourd’hui comme un pôle majeur de l’économie mondiale en même temps qu’elle (...) Lire la suite

Chine : vers un nouvel enlèvement des Sabines ?

Gérard-François DUMONT, le 16 juin 2008.
Géopolitique et démographie. L’analyse du déficit de filles en Chine montre qu’il peut, en interne, (...) Lire la suite

Quelles perspectives pour le partenariat stratégique sino-russe ?

Sébastien FONTAINE , le 1er avril 2008.
Au lendemain de l’effondrement de l’URSS, les relations entre la Russie et la Chine ont été (...) Lire la suite

"Atlas de la Chine. Les mutations accélérées", par T. Sanjuan

Pierre VERLUISE, le 1er janvier 2008.
Cartographie de Madeleine Benoit-Guyod, Paris, éditions Autrement, Collection Atlas/Monde, 2007, (...) Lire la suite

Chine : le Xinjiang et les Ouïgours

Thierry KELLNER , le 1er janvier 2002.
L’auteur met en perspective une région de la Chine agitée par un mouvement indépendantiste. Alors (...) Lire la suite

Scénarios pour la Chine

Ludovic WOETS , le 1er février 2001.
Ce que sera la Chine de demain ne peut pas être prédit avec exactitude. Néanmoins, certains (...) Lire la suite

Powered By Blogger