octobre 31, 2025
Jordan Bardella, produit de l’État profond !
https://x.com/f_philippot/status/1984212295921053926
septembre 17, 2025
Blé français : l’Algérie & Maroc choisissent la Russie, la France perd ses plus gros clients, plus d'un milliard d’euros envolé
La France perd le marché algérien du blé, près d’un milliard d’euros, au profit de la Russie. Une crise issue d’un échec diplomatique, qui frappe durement les paysans français.
L’Algérie a récemment décidé de cesser d’importer du blé français, une décision qui a des répercussions économiques significatives pour le secteur agricole français. Selon un reportage de BFMTV diffusé le 16 septembre 2025, cette mesure s’inscrit dans un contexte de détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays, aggravées par des choix politiques français. Ces choix, notamment l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal et le soutien à un plan concernant le Sahara occidental, ont conduit à une escalade des tensions, rendant inévitable une cassure diplomatique et économique.
L’arrestation de Boualem Sansal, un écrivain franco-algérien proche du CRIF, qui compare Israël à « un village gaulois » résistant aux invasions. Des sources algériennes l’accusent d’être un « agent caché d’Israël » ou du Mossad, avec une vidéo de 2012 (diffusée en janvier 2025) le montrant évoquer sa rencontre avec Netanyahou. Sansal a été condamné à cinq ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, comme rapporté par France 24 le 27 mars 2025. Cette action a été perçue comme une ingérence directe dans les affaires internes de l’Algérie. Par ailleurs, le soutien de la France à un plan pour le Sahara occidental, exprimé par Emmanuel Macron dans une lettre au roi Mohammed VI en juillet 2024, a été vu comme une trahison par l’Algérie, qui soutient le mouvement d’indépendance sahraoui. Ces décisions, prises sans privilégier la diplomatie, ont directement contribué à la détérioration des relations.
Les paysans français face à une crise sans précédent
Les chiffres sont éloquents. En 2019, les exportations de blé français vers l’Algérie représentaient environ 1 milliard d’euros, selon des données compilées et citées dans le reportage de BFMTV. Aujourd’hui, ces exportations sont pratiquement nulles. Jean-François Lépy, directeur général de Soufflet Negoce déclaré :
« Je suis installé depuis 2006 et je n’ai jamais connu une crise aussi importante. »
En 2021, l’Algérie avait déjà exclu la France d’un tender de blé suite à un différend diplomatique, comme le rappelle Reuters. Comme l’explique Frédéric Montchablon, directeur de la Soufflet Negoce :
« L’Algérie a décidé de ne plus acheter de blé français, et cela a des conséquences immédiates sur nos exportations. »
Ces choix politiques français, loin de privilégier la diplomatie, ont rendu inévitable une cassure avec l’Algérie. Le gouvernement préférant s’aligner sur le CRIF plutôt que de privilégier la diplomatie afin de protéger ses agriculteurs.
La Russie, le bénéficiaire inattendu
Alors que la France perd pied sur le marché algérien, la Russie émerge comme le principal bénéficiaire. Selon les données présentées, l’Algérie a importé 1,6 million de tonnes de blé russe au cours des sept premiers mois de la saison actuelle, surpassant les volumes importés de l’Union européenne. Un graphique montre une chute drastique des importations de blé français en Algérie, passant de plusieurs milliers de tonnes en 2019 à presque rien en 2024, tandis que les importations de blé russe ont augmenté de manière significative. Cette situation profite directement à la Russie, qui a su capitaliser sur les erreurs diplomatiques françaises.
L’Algérie tourne le dos au blé français et se tourne vers la Russie, désormais principal fournisseur
L’Algérie a cessé toute importation de blé en provenance de France ce qui ouvre la voie à une percée décisive des exportateurs russes sur ce marché stratégique. Selon le quotidien français L’Opinion, la Russie fournit désormais 90 % des besoins en blé de l’Algérie, reléguant les producteurs français au second plan après des décennies de domination sans partage.
Il y a encore dix ans, Paris constituait le principal pourvoyeur de denrées céréalières de l’Algérie. Cependant, la détérioration progressive des relations bilatérales a culminé en octobre 2024, lorsque les autorités algériennes ont formellement exclu les entreprises françaises des appels d’offres relatifs aux importations de blé. Une exigence explicite a été même formulée : aucune céréale d’origine hexagonale ne saurait plus être prise en considération.
Un bouleversement du marché céréalier algérien
Ce revirement a permis à la Russie de s’ancrer solidement dans l’un des marchés céréaliers les plus considérables du bassin méditerranéen, mais qui reste miné par la bureaucratie et la mauvaise gestion des autorités algériennes. Les experts prévoient qu’à l’horizon 2025, les exportations françaises vers l’Algérie atteindront un niveau nul, consacrant ainsi la suprématie de la Fédération de Russie dans ce secteur.
Au-delà des volumes échangés, l’essor des exportations russes repose sur plusieurs facteurs techniques et logistiques. La compétitivité tarifaire accrue des céréales russes, renforcée par des coûts de production plus faibles et une politique agressive de pénétration des marchés, a joué un rôle déterminant. De surcroît, la diversification des infrastructures portuaires russes sur la mer Noire et la mer Caspienne a considérablement amélioré la capacité d’acheminement vers l’Afrique du Nord, réduisant les délais de livraison et optimisant la chaîne logistique.
Les analystes observent également que les récentes réformes du secteur agricole russe, conjuguées à une mise à niveau des silos portuaires et à une optimisation des quotas d’exportation, ont permis de répondre avec flexibilité aux exigences spécifiques du marché algérien, notamment en matière de qualité du blé tendre, privilégiée pour la production locale de semoule et de pain.
Un divorce commercial aux répercussions durables
Ce basculement des flux commerciaux traduit une rupture profonde dans l’architecture traditionnelle des échanges agricoles euro-méditerranéens. Il témoigne d’un réalignement des alliances économiques où la Russie, qui se targue, selon ses responsables, de sa capacité à offrir des conditions commerciales avantageuses et une régularité d’approvisionnement, occupe désormais une position dominante.
La rédaction de «Barlamane.com»
Blé : après l'Algérie, la Russie détrône la France au Maroc
La Russie consolide son influence sur le marché céréalier du Maghreb, en particulier au Maroc. Cette avancée marque une nouvelle étape dans la stratégie du géant agricole russe, qui gagne du terrain face à la France, acteur historique dans la région.
Sur les cinq premiers mois de la campagne actuelle, la Russie a exporté 700 000 tonnes de blé vers le Maroc, contre seulement 300 000 tonnes pour la France. Ce rapport de force illustre l'offensive menée par Moscou sur un marché traditionnellement dominé par les céréaliers français. Avec un objectif d’exportation ambitieux d’un million de tonnes pour la campagne 2024/2025, la Russie semble bien décidée à s’imposer comme le premier fournisseur de blé au Maroc.
Cette percée s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, la Russie bénéficie de coûts de production compétitifs, lui permettant d’offrir des prix attractifs sur les marchés internationaux. De plus, la qualité du blé russe, notamment en termes de teneur en protéines, répond aux standards exigés par les consommateurs marocains.
Contexte agricole défavorable au Maroc
Le Maroc traverse une sécheresse persistante, réduisant considérablement sa production locale de blé. Pour la campagne actuelle, la récolte marocaine n’a atteint que 3,3 millions de tonnes, soit un tiers des besoins nationaux, estimés à 10 millions de tonnes. Cette situation contraint le pays à augmenter ses importations, qui devraient s’élever à 7,5 millions de tonnes pour 2024/2025.
La dépendance accrue du Maroc à l’égard des marchés extérieurs a ouvert la porte à la Russie. En proposant des volumes importants à des prix compétitifs, Moscou s'est positionné comme un partenaire clé pour répondre à cette demande croissante.
La position française s'effrite dans la région
La France, longtemps considérée comme un fournisseur privilégié du Maroc, voit ses parts de marché s’éroder. Avec une production nationale de blé historiquement basse (26,3 millions de tonnes), les céréaliers français peinent à rivaliser avec leurs homologues russes sur le plan des coûts et des volumes disponibles.
En conséquence, les exportations françaises vers le Maroc devraient chuter de 53,5 %, passant de 2,8 millions de tonnes à seulement 1,5 million de tonnes cette année. Cette situation rappelle les difficultés rencontrées par la France en Algérie, où la Russie a également pris l’avantage, mettant fin à des décennies de domination française sur ce marché stratégique.
Une stratégie russe bien rodée
Le succès de la Russie sur le marché marocain s’inscrit dans une stratégie plus large d’expansion économique dans les pays du Maghreb. En Algérie, où Paris a perdu son statut de principal fournisseur, la Russie s'est imposée en exploitant les failles des producteurs européens, notamment en matière de coût et de flexibilité logistique.
Outre ses avantages en termes de prix, la Russie bénéficie de routes maritimes optimisées et d’un réseau commercial de plus en plus efficace. Ces atouts permettent à Moscou de répondre rapidement aux besoins des marchés importateurs, même en période de forte demande.
Montée en puissance de la Russie sur le marché maghrébin
La montée en puissance de la Russie sur le marché céréalier du Maghreb dépasse la seule question économique. Elle reflète une volonté de Moscou de renforcer son influence géopolitique dans cette région clé, en utilisant les exportations agricoles comme un levier stratégique.
Pour la France, cette perte de terrain met en lumière des défis structurels importants. La compétitivité des producteurs français est mise à rude épreuve, non seulement par les prix agressifs de la Russie, mais aussi par les conditions climatiques et les contraintes réglementaires en Europe. Si Paris veut regagner du terrain, il sera crucial de repenser ses stratégies commerciales et de s’adapter à une concurrence mondiale accrue.
février 17, 2019
Fiscalité en Macronie
Pascal Salin est professeur honoraire d’économie à l’Université Paris-Dauphine, président de l’Association pour la liberté économique et le progrès social (Aleps), ancien président de la Société du Mont-Pèlerin.
Source
B) Créativité fiscale
Notes et références
- ↑ 1,0, 1,1 et 1,2 « Six nouvelles taxes
depuis janvier », Le Figaro, 12 février 2008, [lire en ligne]
- ↑ Arrêté du 31 décembre 2002 enregistrant la création de la taxe
Liens internes
- Jour de libération fiscale
- Salaire complet
- Inflation législative
- Prélèvement à la source
- Niche fiscale, cadeau fiscal, illusion fiscale
Liens externes
- (fr)Cette folle machine fiscale qui poursuit les français, L'Expansion, 1er novembre 2003
- (fr)La créativité fiscale s'accélère, ALEPS
- (fr)La fiscalité créative, H16
C) Impôt sur la fortune
- il incite à la consommation immédiate plutôt qu'à l'épargne, qui est le moteur du système capitaliste. Ce que résume l'économiste Pascal Salin en écrivant : « L'impôt sur le revenu présente ce grave inconvénient d'inciter tous les contribuables à consommer plutôt qu'à épargner, à faire le choix du présent plutôt que le choix du futur. »[1]
- c'est un impôt au rendement négatif en raison de ses conséquences négatives très supérieures à son gain : il fait fuir les entrepreneurs. Comme le souligne Éric Pichet pour le cas Français, l'ISF rapportait 2,6 milliards $ en 2006 et avait pour conséquence une fuite de capitaux de 125 milliards $ depuis 1998[2]. Les études sur la question attribuent à l'ISF un déficit de 200.000 emplois en France[3]. L'Institut Montaigne a tenté une synthèse des coûts directs et indirects de l'ISF pour l'économie française : ce sont 130 milliards € de capitaux qui ont quitté la France pour éviter l'ISF entre 1997 et 2006 et plus de 200 milliards depuis la création de cet impôt. Pour un bénéfice de 3,8 milliards € par an, l'ISF entraîne également selon l'Institut Montaigne des pertes fiscales cumulées de 15,9 milliards €, en TVA ou en impôt sur le revenu non perçus à cause de l'expatriation fiscale par exemple[4].
- il coûte très cher en frais de prélèvement, environ cinq fois plus que l'impôt sur le revenu par exemple aux Pays-Bas[5]
- taxant aveuglément les biens qu'ils soient productifs de revenus ou non, et se cumulant avec les autres impôts, il peut conduire à une aberration : certains contribuables payent plus d'impôts que le montant total de tous leurs revenus.
Citations
| “ | L'impôt sur le revenu présente ce grave inconvénient d'inciter tous les contribuables à consommer plutôt qu'à épargner, à faire le choix du présent plutôt que le choix du futur. Certes, on n'est pas très sensible à ce grave défaut du système fiscal français dans un pays où l'on tient pour acquise l'une des plus étonnantes aberrations de l'histoire de la pensée économique, celle qui consiste à considérer, à la suite de la théorie keynésienne, que la consommation est favorable à l'activité économique, en stimulant la demande, alors que l'épargne serait stérile. Cette idée est évidemment absurde puisque la consommation est un acte de destruction de richesses, alors que l'épargne est au contraire un acte de conservation des richesses. | ” |
| “ | L'ISF est, dans sa philosophie, une loufoquerie. Il permet à l'administration fiscale de réunir tous les éléments de patrimoine d'un contribuable X et de les additionner pour parvenir à une valeur fictive qu'il taxe au nom de la solidarité. Si l'on trouve un jour la personne qui a inventé cet échafaudage fiscal, il faudra lui donner une médaille, pas celle du mérite, mais plutôt celle de la malfaisance. Conçu ainsi, l'ISF est inique puisqu'il revient à taxer deux fois un bien, la première quand il entre dans le patrimoine, fiscalité ordinaire, la deuxième simplement parce que ce bien s'y trouve, dans le patrimoine. A ce niveau de conceptualisation, on peut même parler d'humour. | ” |
-
- (Jean-Michel Aphatie [6])
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Pascal Salin, « Pourquoi il faut supprimer l'ISF, cet impôt injuste et destructeur », Le Figaro, 9 octobre 2006, [lire en ligne]
- ↑ Old Money, New Money Flee France and Its Wealth Tax, The Washington Post, 16 juillet 2006
- ↑ Zapatero supprime l’ISF en Espagne... pour faire payer les riches, Aurélien Véron
- ↑
[pdf]Supprimer l'ISF pour faire payer les riches, Institut Montaigne
- ↑
[pdf]Wealth Tax in Europe : Why the Decline ?
- ↑ Taxes à la française
Liens externes
- (fr)L'ISF reste un impôt marxiste donc inepte, tribune d'Yves de Kerdrel, Le Figaro, 27 mai 2008
- (fr)La fiscalité contre le patrimoine et l'épargne, Libres.org
D) La demande de rétablissement de l’ISF : Une fiscalité de la haine, de la rancœur et de la frustration
Thierry Benne
Source
E) ISF 2019 : barème, calcul et simulation
Définition ISF
ISF Macron
Seuil de l'ISF
Barème de l'ISF
- Jusqu'à 800 000 euros de valeur nette taxable : 0%
- Entre 0,8 et 1,3 million d'euros inclus de valeur nette taxable : 0,5%
- Entre 1,3 et 2,57 millions d'euros inclus de valeur nette taxable : 0,7%
- Entre 2,57 et 5 millions d'euros inclus de valeur nette taxable : 1%
- Entre 5 et 10 millions d'euros inclus de valeur nette taxable : 1,25%
- Au-delà de 10 millions d'euros de valeur nette taxable : 1,5%.
- Jusqu'à 800 000 € : 0 €
- De 800 000 € à 1,3 million € : (1,3 - 0,8) x 0,50% = 500 000 € x 0,5% = 2 500 €
- De 1,3 à 1,37 million € : (1,37 - 1,3) x 0,70% = 70 000 € x 0,70% = 490 €
- Montant de l'ISF brut = 2 500 € + 490 € = 2 990 €.
Calcul de l'ISF
- 17 500 € - (1,37 million € x 1,25%) = 375 €
- D'où montant ISF à payer = ISF brut (voir plus haut) - décote
- Soit 2 990 € - 375 € = 2 615 €.
Plafonnement de l'ISF
Simulation ISF
ISF et résidence principale
- Isf 2018 > Guide
- Donation partage et usufruit et isf > Guide
- Isf residence secondaire > Guide
- Isf et flat tax > Guide
- Foyer fiscal : définition et rattachement > Guide
Impôts
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- Défiscalisation 2019 : Pinel, PERP et outre-mer
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- Taxe foncière 2019 : exonération, calcul et date
- TEOM 2019 : calcul et exonération de la taxe sur les ordures
- Tiers provisionnel 2019 : paiement par acompte
Il y a d’excellentes raisons économiques mais aussi politiques de ne pas céder à la démagogie des défenseurs du maintien de l’ISF. Voici pourquoi le président de la République va dans le bon sens.
Coût économique élevé
- L’ISF fait fuir la matière imposable et les plus entreprenants.
Une étude récente a montré que, avec seulement 4% du PIB mondial, la
France «produit»… 20% des millionnaires en exil. Ce sont quelque 800
ménages dont le patrimoine est élevé ou très élevé qui quittent le pays
chaque année. Ce chiffre peut paraître faible mais, d’une part, il ne
recouvre pas toutes les situations (il est ainsi probable que beaucoup
partent avant d’être assujettis, et précisément pour ne pas l’être, ce
qui fait que, par définition, ils n’entrent pas dans la statistique) et,
d’autre part, il correspond à des montants d’impôts perdus très
considérables. Non seulement en effet l’ISF des exilés est perdu mais,
au surplus, ce sont toutes les recettes l’IR et toute la TVA qu’ils
auraient payés s’ils étaient restés qui l’est aussi. On évalue à 200 à
300 milliards d’euros sur 30 ans les pertes occasionnées par les départs
de ménages français qui ont choisi d’autres cieux. Enfin, la «qualité»
de ceux qui partent est particulière: bien souvent, il s’agit
d’entrepreneurs, voire de multi-entrepreneurs, ayant réussi puis vendu.
Leur fortune et leur succès passés les déterminent à être des
investisseurs actifs, particulièrement en actions, et plus
particulièrement en jeunes entreprises. Une fois basés à Bruxelles,
Londres ou Lisbonne, ils investissent ou créent une nouvelle entreprise
partout dans le monde plutôt que principalement en France comme ils
l’auraient fait fussent-ils restés.
- L’ISF contribue puissamment à faire disparaître le tissu
entrepreneurial français par le jeu des exemptions réservées aux
familles d’entrepreneurs et des conditions requises pour y accéder.
Ainsi voit-on aujourd’hui dans beaucoup de PME ou d’ETI un patriarche
se maintenir à la direction pour continuer à bénéficier de la règle de
l’exonération attachée à l’outil de travail alors même qu’il devrait
passer la main – mais il risquerait alors de devenir assujetti à l’ISF.
Souvent aussi on observe que des frères, des cousins, des oncles
émargent dans l’entreprise avec des titres bidons inventés sur mesure
pour cocher les bonnes cases et les faire échapper à l’impôt, ce qui est
malsain en termes de management, mais aussi, tout bêtement, de coûts:
l’entretien de la tribu à coup de salaires inutiles mais élevés pèse sur
la rentabilité de la société, donc sur sa capacité à se développer.
Symétriquement, lorsque les rejetons sont devenus, au fil des
successions, de trop petits actionnaires et/ou qu’ils ne travaillent pas
dans l’entreprise, ce qui les prive du bénéfice de l’ «outil de
travail», alors ils exigent d’elle, pour maintenir leur train de vie
malgré l’ISF, des dividendes généreux - ce qui, là encore, vient la
vider de sa substance et réduire son potentiel d’investissement.
- L’ISF affecte le potentiel de croissance du pays. Pour les deux raisons évoquées ci-dessus, et bien d’autres encore, l’ISF est facteur de réduction du potentiel de croissance de notre pays. L’institut Coe-Rexecode estime ainsi dans l’une de ses dernières productions que le PIB a été amputé par le seul effet de l’exil fiscal de quelque 0,06% par an – soit presque 2 points de PIB sur 30 ans! Au total, il faudrait sans doute au moins doubler ce chiffre pour appréhender complètement les effets dévastateurs de la fiscalité du patrimoine très anormalement élevée qui caractérise la France, fiscalité qui, comme n’importe quel étudiant de première année en économie pourrait le deviner, a pour effet… de démobiliser et de faire disparaître le capital. Or, on ne le dira jamais assez, les premières victimes d’une économie atone sont ceux qui, avec une économie plus dynamique, auraient une chance de retrouver un emploi alors qu’ils peinent plus que les autres aujourd’hui – femmes, non-qualifiés, minorités visibles etc. Le «cadeau aux riches» qu’on dénonce aujourd’hui volontiers est en fait un cadeau au pays qui bénéficiera à tous.
- Mauvais moment politique à passer
- Et politiquement? Oui, la pilule sera dure à avaler tant il est vrai que, justement, la thématique du cadeau indu aux "riches" est porteuse à court terme. Les débats au Parlement sont et seront rudes. La presse, que le souci de la bonne conscience meut toujours plus que de raison, sera en grande partie soit très hostile soit, à tout le moins, critique. Mais ce n'est sans doute qu'un mauvais moment à passer: dans aucun des pays où l'équivalent de l'ISF a été aboli la polémique n'a duré au-delà des semaines entourant le débat législatif. Il est probable que, si l'ISF est supprimé au premier janvier, on n'en parlera plus, ou plus guère au-delà de l'hiver.
Philippe Manière
Source
G) Divers articles de UL

















