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octobre 31, 2014

Globalisation - Mondialisation 6/8 (Santé pour tous)

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.


 
La mondialisation pour une Santé pour tous

O
n a découvert, ces 20 dernières années, un nombre étonnant de nouvelles maladies infectieuses, dont certaines ne touchent qu'un ou deux pays, alors que le sida poursuivait sa propagation inexorable pour devenir une épidémie mondiale et la quatrième cause de décès au niveau mondial. D'autres maladies, au moins une trentaine au total, ont également fait leur apparition. L'on s'attend à voir ce nombre augmenter considérablement du fait des changements démographiques, technologiques et sociaux radicaux survenus au cours des dernières décennies, qui ont modifié sensiblement le potentiel de transmission des maladies, et du fait aussi de l'accélération exponentielle de ces changements.

Le risque de pandémie de grippe aviaire, due à un nouveau virus, suscite actuellement des préoccupations dans le monde entier et constitue une grave menace pour tous les pays. Cette menace vient rappeler clairement que les progrès technologiques mondiaux peuvent contribuer à la propagation des maladies, mais aussi que la coopération mondiale peut favoriser l'instauration de contre-mesures efficaces. Il survient normalement tous les ans des flambées de grippe de par le monde. Si ces formes de grippe peuvent s'accompagner de symptômes graves et s'avérer mortelles chez les personnes âgées et les personnes souffrant d'affections pulmonaires ou cardiaques chroniques, pour la plupart des gens leurs manifestations se limitent généralement à de la fièvre et à des symptômes respiratoires qui durent environ une semaine. En revanche, il apparaît environ tous les 30 ans une nouvelle souche de virus grippal qui se propage dans le monde entier et qui cause de vastes épidémies, dites collectivement « pandémies ».
 
La menace de la grippe aviaire
L'une des pandémies les plus graves est survenue en 1918, causée par un virus grippal qui s'est avéré considérablement plus létal que ses prédécesseurs et qui a fait au moins 50 millions de morts dans le monde. Des craintes d'une éventuelle pandémie de gravité analogue ont été suscitées en 1997 lors de la découverte à Hongkong d'une nouvelle souche de virus grippal plus virulente (dite aujourd'hui souche H5N1 du virus de la grippe aviaire). Exceptionnellement létale chez les volailles, en particulier chez le poulet, elle a également fait 18 victimes humaines et six d'entre celles-ci ont succombé à la maladie. Jamais auparavant un virus grippal n'avait-il eu un taux de mortalité aussi élevé chez l'homme. Tous les sujets touchés étaient des gens qui, de par leur travail, étaient en contact avec des poulets contaminés. 

Heureusement, à cette époque, la maladie ne s'est pas transmise de l'homme à l'homme. Les autorités de la santé publique ont promptement ordonné l'abattage de millions de poulets et le virus semblait avoir disparu. Malheureusement, six ans plus tard, le virus est réapparu chez les poulets et s'est propagé rapidement dans toute l'Asie du Sud-Est. Dix millions de poulets sont morts de la maladie ou on les a abattus pour tenter de lutter contre la propagation du virus. Près de 150 cas de grippe aviaire chez l'homme ont été signalés, la moitié d'entre eux ayant une issue mortelle. La quasi-totalité des patients avaient été en contact étroit avec des oiseaux malades ou avaient dispensé des soins à un patient.
 
Les oiseaux sauvages sont maintenant infectés et, du fait de leur migration, le virus s'est répandu en Asie occidentale, en Europe orientale et en Afrique. La maladie continue de se propager et l'on s'inquiète, à juste titre, d'une éventuelle mutation du virus qui lui permettrait de se transmettre directement de l'homme à l'homme. Étant donné le nombre actuel de voyageurs aériens, il est certain qu'il se répandrait dans le monde entier en l'espace de quelques semaines.
 
Il faudra développer un vaccin pour protéger l'homme de la maladie. Mais pour être efficace, ce vaccin doit ressembler de près au virus capable de propagation humaine. Or, pour autant que les scientifiques le sachent, cette souche virale n'existe pas encore. Des efforts internationaux intenses sont donc en cours, associant les laboratoires, le personnel de la santé publique et le secteur privé, pour se procurer le virus dès que possible, dès que celui-ci commencera de se propager au sein de la population humaine, et pour mettre en œuvre de nouvelles approches de la fabrication de vaccins qui permettront d'en produire rapidement de grandes quantités.
 
La nécessité d'une coopération mondiale
La menace de la grippe illustre clairement la nécessité d'une coopération mondiale renforcée permettant de déceler les dangers de maladies et de s'en prémunir, où qu'ils surviennent. Cette coopération est plus urgente aujourd'hui qu'elle ne l'a été à aucune autre époque de l'histoire. Dans le monde des microbes, d'innombrables espèces se multiplient continuellement à des taux astronomiques, chacune se muant, s'adaptant et changeant pour assurer sa survie. Il est inévitable que, de temps à autre, il apparaisse des microbes dotés de différentes caractéristiques, certains particulièrement létaux pour l'espèce humaine et certains capables de croître et de se répandre particulièrement rapidement. Dans les sociétés agraires où la population est dispersée et où les villes et les villages sont de petite dimension, les nouveaux agents pathogènes risquent moins de se transmettre d'une personne à l'autre, et ils disparaissent à plus ou moins brève échéance. Même lorsqu'une nouvelle maladie se répandait dans une mesure appréciable dans une région ou un pays donnés, sa diffusion au-delà de cette aire était souvent réduite, du fait du faible déplacement des populations. La facilité avec laquelle nous voyageons aujourd'hui peut répandre les maladies les plus menaçantes, mais les progrès des communications peuvent également faciliter la coopération pour la recherche de remèdes, grâce à l'établissement de connexions mondiales au service de la santé.

De nos jours, les cas et les flambées de maladies, quelle qu'en soit la cause et où qu'ils se manifestent, présentent des menaces pour la santé des gens du monde entier. Aucune grande ville du monde n'est à plus de 36 heures de voyage d'une autre. En 2003, quelque 642 millions de voyageurs aériens ont débarqué dans 750 aéroports de 135 pays du globe. Les contrôles et les inspections aux frontières, jadis couramment pratiqués, se sont avérés sans valeur aucune pour la prévention des maladies, comme il est apparu clairement lors de l'épidémie de SRAS de 2003. Plus de 35 millions de passagers ont fait l'objet d'un dépistage aux fins d'une mise en quarantaine éventuelle. Aucun cas n'a été détecté. Si les voyageurs avaient été infectés, ils se seraient trouvés selon toute vraisemblance dans la phase silencieuse d'incubation de la maladie et n'auraient pas pu être détectés, quelles que fussent les mesures de dépistage appliquées. Nous assistons aujourd'hui à des flux de population d'une ampleur et d'une rapidité sans précédent.
 
La probabilité d'implantation de nouveaux agents microbiens est considérablement accrue du fait de la croissance rapide de la population urbaine. Il n'y a que 50 ans, seules deux villes comptaient plus de 7 millions d'habitants (New York et Londres) et la population mondiale n'était qu'à 20 % urbaine. Aujourd'hui, plus de 30 villes ont plus de 7 millions d'habitants et en fait sept d'entre elles en ont plus de 15 millions. Nombre de ces villes se trouvent dans des régions tropicales et subtropicales où le surpeuplement, la malnutrition, les carences de l'assainissement et la pollution sont monnaie courante. Elles offrent donc un terrain particulièrement propice à l'apparition de nouvelles maladies. 

Deux autres grands facteurs qui contribuent à la propagation des maladies sont l'industrialisation et l'internationalisation des produits alimentaires. Il n'y a encore que quelques décennies, la plupart des aliments étaient produits à l'échelon local dans de petites exploitations agricoles et mis en conserve ou préparés en vue de leur commercialisation dans de petits établissements dont peu se livraient à des échanges commerciaux internationaux. En cas de contamination à un point quelconque de la production, seules quelques personnes étaient touchées. Avec la production et le traitement des produits alimentaires de grande envergure et la possibilité de réfrigérer les aliments et de les expédier par avion, la contamination à un point donné de la chaîne de production peut déclencher des épidémies massives dans de nombreux pays. C'est ce qui s'est produit, à petite échelle, en août 2004 où un organisme du groupe Shigella a provoqué une épidémie de dysenterie bacillaire, maladie qui se manifeste par une grave diarrhée, à la suite d'une contamination survenue dans une cuisine de préparation de repas pour une ligne aérienne américaine. Au total, 241 cas avérés ont été recensés, mais on estime qu'en réalité, ce sont quelque 9.000 cas qui sont survenus sur 219 vols à destination de 24 États fédérés des États-Unis et de quatre pays étrangers.
 
Un facteur rarement considéré mais d'une importance majeure qui facilite la propagation de la maladie est la large prolifération des hôpitaux, en particulier dans les pays et les régions à ressources économiques limitées et où le personnel qualifié est rare. Beaucoup de ces établissements n'isolent guère les malades contagieux et la pénurie de matériel, voire son absence totale, fait que les aiguilles, les seringues et les instruments chirurgicaux ne sont pas stérilisés comme ils devraient l'être. Certains agents infectieux peuvent être véhiculés par le sang et, en fait, ce facteur a contribué dans une mesure importante à la propagation du sida dans certains pays. Par ailleurs, il est de coutume, dans le contexte de cette organisation des soins de santé, que le patient reçoive la visite d'un grand nombre de parents et d'amis venant de villes et des villages dispersés sur une vaste zone aux alentours des établissements de soins. Les poussées épidémiques explosives s'étendant sur de vastes superficies ne sont donc pas rares. Il a été démontré récemment que les hôpitaux étaient le principal foyer épidémique de rougeole et de fièvres hémorragiques telles qu'en causent les virus Lassa, Ebola et Marburg.
 
En cet âge de la mondialisation qui est le nôtre, la santé de tout habitant du globe peut avoir une incidence sur celle de tous les autres. Nous n'avons pas encore saisi pleinement toutes les conséquences de ce fait, bien que le sida et la grippe aviaire s'avèrent importants dans la communication du message. Il est nécessaire de nous attaquer aux problèmes des maladies infectieuses, où qu'ils se manifestent. Une épidémie survenant aujourd'hui dans l'une des régions les plus reculées des continents africain ou américain peut, par exemple, donner lieu demain à des cas, voire à des flambées, pratiquement n'importe où dans le monde. En termes pratiques, l'adoption en mai 2005 du Règlement sanitaire révisé de l'OMS est une étape positive en direction de la mise en œuvre des activités partagées de recherche et développement nécessaires face aux problèmes des maladies où qu'elles surviennent et de l'établissement de réseaux internationaux de recherche et d'enseignement efficaces, de manière à ce que les observations et les constats importants puissent être communiqués et appliqués plus rapidement et plus efficacement.
Nous rentrons dans une interdépendance.

Adaptation du Règlement sanitaire international aux réalités d'un monde plus solidaire
 
Déjà le 23 mai 2005, l'Assemblée mondiale de la santé avait adopté un nouveau Règlement sanitaire international applicable à la gestion des urgences de portée internationale dans le domaine de la santé publique. Les nouvelles règles, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) visent « à prévenir la propagation internationale des maladies, à s'en prémunir, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique ». Elles reflètent également l'évolution de la nature des maladies mondiales depuis leur adoption initiale en 1969.
 
Le ministre de la santé et des services sociaux des États-Unis, M. Mike Leavitt, dans son allocution du 16 mai 2005 à l'Assemblée mondiale de la santé, avait déclaré : 

 « Le règlement révisé constituera un instrument très efficace que nous emploierons dans nos efforts visant à relever les défis des menaces biologiques, chimiques et radiologiques qui pèsent sur la santé publique, qu'elles soient naturelles, délibérées ou accidentelles. »
 
Selon l'OMS, le Règlement sanitaire international adopté en 1969 avait été conçu pour surveiller et pour combattre quatre grandes maladies infectieuses : le choléra, la peste, la fièvre jaune et la variole. Les nouvelles dispositions du Règlement exigent des États qu'ils notifient l'OMS de la survenue de tout événement et de toute maladie « susceptibles de constituer une situation sanitaire d'urgence de portée internationale ». Les États doivent également signaler les risques pour la santé publique hors de leur territoire qui peuvent causer la propagation de maladies sur le plan international.
 
Le Règlement sanitaire révisé insiste sur les obligations de plus vaste portée qu'ont les pays de se doter de capacités nationales leur permettant d'appliquer des mesures préventives régulières, ainsi que de détecter les urgences sanitaires de portée internationale et d'y répondre. Ces mesures régulières comprennent des actions de santé publique dans les ports, les aéroports et aux frontières terrestres, ainsi que sur les autres moyens de transports utilisés pour les voyages internationaux.
 
Comme l'a noté l'OMS, l'objet du Règlement sanitaire international est d'assurer une protection maximale des personnes contre la propagation des maladies sur le plan international, tout en minimisant l'incidence sur les voyages et les échanges commerciaux mondiaux.
 
« Le règlement en vigueur avait été rédigé dans un monde très différent de celui dans lequel nous vivons aujourd'hui. Les voyages en avion étaient un luxe et le mouvement des marchandises et des personnes était relativement lent »

 a expliqué le Dr Guenael Rodier, directeur du département des maladies transmissibles : surveillance et action, au sein de l'OMS. 

« Aujourd'hui, les voyages et le commerce se sont développés bien au-delà de ce que prévoyait l'ancien règlement. Le nouveau règlement est conçu pour un monde qui, depuis la mondialisation, se parcourt en 24 heures et où une épidémie qui frappe un pays peut rapidement se propager à la surface du globe. »


Tsunami
Dans les 14 mois qui se sont écoulés depuis qu'un séisme de magnitude 9,15 a déclenché une série de tsunamis qui ont fait plus de 200.000 morts et ont déplacé des millions de personnes dans une dizaine de pays de l'océan Indien, ces pays et leurs partenaires internationaux se sont mis à l'œuvre pour éviter que les futures catastrophes naturelles se soldent jamais de nouveau par un bilan aussi lourd. Des plans visant à la mise en place d'un système d'alerte avancée pour la région ont pris forme lors de réunions tenues tout au long de l'année 2005 en divers lieux, qui reflètent la diversité et la multiplicité des partenaires internationaux qui déploient des efforts dans ce sens : le Japon, la France, Hawaï, l'Australie et, tout récemment, l'Inde.
 
À Haïderabad (Inde), les représentants de nombreuses nations de l'océan Indien se sont réunis du 14 au 16 décembre 2005 à l'occasion de la seconde session de la réunion du Groupe intergouvernemental de coordination pour le système d'alerte aux tsunamis et d'atténuation de leurs effets, groupe de la Commission océanographique internationale (COI) de l'UNESCO. Avec des observateurs et des conseillers de l'Allemagne, des États-Unis et du Japon, les participants se sont penchés sur les détails techniques d'un nouveau système de détection des tsunamis et autres catastrophes naturelles. Le nouveau système prend forme en Australie, en Inde, en Indonésie, en Malaisie, aux Maldives, à Sri Lanka et en Thaïlande ainsi que dans d'autres pays, qui ne possédaient jusqu'ici aucun mécanisme de ce genre.

Depuis que les tsunamis ont frappé, de nombreux pays, fournissent des apports financiers et une assistance technique pour cette entreprise particulièrement complexe. Dans le cadre du Programme du système d'alerte aux tsunamis dans l'océan Indien, divers organismes américains dépenseront 16,6 millions de dollars en deux ans pour appuyer le développement de capacités d'alerte précoce aux tsunamis et autres dangers dans l'océan Indien et pour soutenir l'initiative de la COI visant à élaborer un système d'alerte international pour 16 pays qui partageront des données sismiques et océanographiques.
 
L'élaboration d'un tel système est longue car il faut, pour alerter les populations à l'imminence de tsunamis et d'autres dangers, un système « de bout à bout  », autorisant l'évaluation des dangers et des risques pour chaque pays, les alertes aux dangers et la préparation préalable, les observations océaniques, la gestion des données, la prévision, la diffusion des prévisions et des alertes, et le renforcement des capacités en matière de détection et de prévision des dangers, d'alerte et de communication avec la population et de prévention des catastrophes et de planification préalable. Chacune des composantes de ce système multinational doit être capable de communiquer avec les autres ainsi qu'avec d'autres systèmes en place dans le monde entier.

Le 26 décembre 2004, lors de la survenue des tsunamis de l'océan Indien, un tel système n'était en place que dans le bassin de l'océan Pacifique, où se produisent plus de 85 % des tsunamis du monde. Le Centre d'alerte aux tsunamis dans le Pacifique (PTWC) se trouve à Hawaï et relève du Service météorologique national de l'Administration nationale océanique et atmosphérique (NOAA) des États-Unis. Avant les tsunamis de l'océan Indien de 2004, il desservait le bassin du Pacifique en tant que centre d'alerte régional et de longue portée et centre local d'alerte aux tsunamis pour Hawaï. Aujourd'hui, il fait fonction de centre d'alerte intérimaire pour l'océan indien, en coopération avec l'Office météorologique japonais (JMA), et émet des bulletins sur les événements porteurs de dangers dans l'océan Indien - et les Caraïbes - jusqu'à ce que des systèmes soient mis en place pour ces régions.
 
Grâce à un effort international massif, les composantes d'un tel système s'assemblent dans l'océan Indien. Au cours des 12 mois écoulés, selon l'UNESCO, 25 pays de l'océan Indien se sont dotés de centres de communications qui leur permettent de recevoir des bulletins d'alerte

Le Service géologique des États-Unis (USGS) établit actuellement plusieurs nouvelles stations de surveillance sismique dans la zone où est survenu le séisme qui a déclenché les tsunamis de décembre 2004, près de la faille de Sunda au large de l'île de Sumatra, en Indonésie. Il œuvre à cette fin avec les gouvernements de l'Indonésie, de la Thaïlande, de Sri Lanka, de l'Inde et des Maldives pour améliorer la surveillance, la détection et la notification de tremblements de terre susceptibles de déclencher des tsunamis.
 
Étant donné qu'il ne s'écoule que 15 à 20 minutes entre le moment où un séisme se produit et celui où les vagues des tsunamis atteignent les côtes indonésiennes, ce sont les méthodes sismiques et pas les capteurs océaniques qui sont les plus indiquées. On procède actuellement à l'installation d'une soixantaine de sismomètres, pour la plupart en Indonésie mais également dans les pays voisins, l'objectif à long terme étant d'en mettre en place une centaine dans la région. Dans cette initiative, l'USGS collabore avec le JMA, le ministère allemand des sciences et de la technologie et l'Administration sismologique de la Chine.
 
Les données sismiques peuvent renseigner ces centres nationaux sur la survenue d'un séisme d'une magnitude connue à un endroit donné, mais pas sur l'arrivée d'un tsunami ou sur l'absence de tsunami. Il faut pour cela des instruments de détection des mouvements océaniques à grandes profondeurs pour déterminer si un tsunami se propage en direction de zones côtières distantes. Ces instruments font défaut dans l'océan Indien, mais plusieurs pays, dont l'Inde (avec l'aide de l'Allemagne), l'Australie et la Malaisie (avec l'aide de la société Fugro, entreprise commerciale néerlandaise) ont entrepris d'en déployer.
 
Les maréomètres peuvent également aider à déterminer la réalité des menaces de tsunamis. Dans l'océan Indien, 32 de ces instruments ont fait l'objet de perfectionnements qui permettent de les utiliser à cette fin, dans le cadre d'un réseau international de la COI et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dénommé Système mondial d'observation du niveau des mers, qui recueille des données pour la recherche climatique et océanographique et pour l'étude du niveau des eaux côtières.

Un autre système international a également été mis au service de la détection des tsunamis : le Système mondial des télécommunications. Ce réseau mondial transmet des données météorologiques provenant de stations d'observation, de satellites et de centres de prévisions météorologiques qui ont été modifiées, avec l'aide de l'OMM et de la NOAA, pour véhiculer des informations relatives aux tsunamis.
 
« Comme nous l'avons constaté le 26 décembre 2004, dit Eddie Bernard, directeur du Laboratoire de l'environnement marin du Pacifique de la NOAA à Seattle (État de Washington), les tsunamis peuvent être des phénomènes mondiaux et il est donc important, lorsqu'il s'en produit un dans le monde, que le reste de la planète en soit informé.  »
2007, 

Certes après le "sida", depuis il y a eu l'accident de Fukushima et la radioactivité, et, ces jours "Ebola". L'Etat-nounou hygiéniste, ce bon "samaritain" qui produit des guerres pour la santé de ses peuples respectifs...Créer des virus, des conflits, des guerres et tant de subtilités étatiques afin de démontrer la nécessité de soins, de recherches médicales comme de la fonction d'ambassadeurs et de diplomates. Etat un ogre de duplicité comme de pernicieux procédés confidentiels. Santé pour Tous, au sein d'une démographie exponentielle de notre planète "Terre".  Alors Guerre Ou Paix ??


Santé

De Wikiberal
 
Voir les articles suivants :


Principe de précaution

De Wikiberal
 
Le principe de précaution exprime l'idée que si les conséquences d'une action sont inconnues mais peuvent potentiellement être négatives, alors il vaut mieux s'abstenir de cette action.
Il faut distinguer la prévention, qui vise les risques avérés, dont l'existence et la fréquence d'occurrence sont connues (risque nucléaire, chimique, routier, etc.) et la précaution, qui vise les risques hypothétiques, non confirmés scientifiquement (effet de serre, organismes génétiquement modifiés, etc.). 

Exemple basique

Lorsque une défaillance technique du modèle Y de la marque automobile X, potentiellement due à un défaut de fabrication, est à la source d’un accident de circulation, la marque X va rappeler les modèles Y à l’usine pour contrôle. C’est cela, le principe de précaution, mis en pratique par le monde scientifique.

Problématique

Ce principe ne pose pas de problème tant qu’il ne fait partie que de l’arsenal déontologique du scientifique. Par contre, son entrée dans un autre arsenal, législatif celui-là, fait beaucoup plus de dégâts. On a assisté à un glissement progressif de la définition, pour arriver à un point où c’est l’accusé qui doit prouver qu’il est innocent (l'exact contraire de la présomption d'innocence). Pour continuer avec notre exemple initial, le principe de précaution exigerait que la marque X prouve préalablement à la mise en commerce de son modèle Y qu’il n’y a absolument aucun risque de défaillance. C’est impossible à faire, ne serait-ce qu’à cause de l’impondérabilité de toute activité humaine.
On en est arrivé à un principe qui exige qu'on ne tienne compte des risques que de l'un des deux termes d'une alternative — celui que l'arbitraire politique aura désigné. Quand ce « principe »-là ne disait pas encore son nom, il avait entre autres conduit à rendre obligatoire l'emploi de l'amiante dans le bâtiment pour ignifugation [1]. Aujourd'hui, au nom de ce même principe, on désamiante à grands frais les bâtiments concernés, alors que leur « dangerosité », aux dires des géologues, est insignifiante en l'état. Ce principe peut être invoqué pour freiner tout progrès : dans le roman La Grève d'Ayn Rand, pour protéger la population des effets sociaux supposés néfastes du progrès, le gouvernement finit par promulguer un décret qui interdit tout changement et instaure de force l'immobilisme dans tous les domaines de l'économie (excepté la fiscalité).
Le but est pour les hommes politiques d'échapper à leur responsabilité, de justifier le protectionnisme, de préférer l'ignorance et la pauvreté à la prise de risque, de mettre en avant le faux concept de « responsabilité collective » (responsabilité que l'humanité présente aurait vis à vis des générations futures) pour nier les droits individuels et accroître le rôle de l'État (garant de l'irresponsabilité institutionnelle).
Avec le principe de précaution, la charge de la preuve est inversée, en opposition avec tous les principes du droit (présomption d'innocence) : c'est aux fabricants, industriels, etc., présumés coupables, de prouver l'innocuité de leurs produits, sans quoi les autorités gouvernementales peuvent interdire leur production ou leur commercialisation, même si elles ne disposent d'aucune preuve de leur nocivité.
En résumé, les effets du principe de précaution sont les suivants :
  • il donne un pouvoir discrétionnaire à l'administration, l'évaluation des risques restant arbitraire ;
  • il empêche l'innovation ;
  • il freine le développement des échanges avec l'extérieur (et à ce titre permet de justifier le protectionnisme) ;
  • il ignore les risques induits par l'interdiction (à ce titre il est auto-contradictoire) ;
  • il alimente la culpabilisation, la psychose, la stagnation économique, le malthusianisme, et constitue à ce titre un élément important d'une politique antilibérale.
On peut également remarquer que ce principe est illogique : son application même risque de le contredire, une "meilleure" précaution peut consister souvent à justement ne pas appliquer le principe de précaution.

Historique

L'historien et philosophe allemand Hans Jonas (1903 - 1993) publie en 1979 Le Principe de responsabilité (Das Prinzip Verantwortung). L'homme ayant désormais, grâce à la technique moderne, les capacités de s'autodétruire (ou d'altérer significativement la qualité de vie des générations futures), doit être interdite toute technologie qui comporte le risque — aussi improbable qu'il soit — de détruire l'humanité :
« Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre. »
    — Hans Jonas
Même s'il part d'une bonne intention, ce principe est inutilisable en pratique, car son champ d'application est potentiellement illimité. On ne peut exiger des certitudes sur l’absence d’un dommage avant d’autoriser une activité ou une technique, ni exiger le dommage zéro dans un univers complexe.
La France est le seul pays au monde à avoir inscrit ce principe dans sa Constitution, en février 2005.

Exemples pratiques

L'amiante

L'ennemi numéro un des constructions a été pendant des siècles l'incendie. Entre le risque d'incendie (impactant des centaines de personnes pour de grandes constructions) et le risque de cancer (risque connu depuis longtemps lors de la construction, impactant quelques personnes sur des décennies), le choix a longtemps été de privilégier la protection contre l'incendie grâce aux propriétés ignifuges et isolantes de l'amiante (il se trouve qu'aujourd'hui on n'a plus besoin de l'amiante pour cela).
Après avoir longtemps été un matériau indispensable (voire obligatoire) pour la sécurité des constructions, l'amiante est devenue un ennemi public, sans autre raison qu'un "principe de précaution" poussé à l'extrême. En 1996, Claude Allègre dénonce un « phénomène de psychose collective » (qui se traduira par l'interdiction de l'amiante en France en 1997). Selon l'économiste en santé publique Jean de Kervasdoué, monter des chantiers de désamiantage pour enlever totalement les fibres est « coûteux et totalement inutile d’un point de vue sanitaire ; l'utilité s'il y en a une, est symbolique ».

Le DDT

Le DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane) est reconnu depuis 1939 comme un insecticide puissant. Produit en quantités industrielles à partir de 1944, il contribue au combat contre le typhus, puis à l'éradication complète du paludisme en Europe et en Amérique du Nord, si bien qu'en 1955 l'OMS débute un programme mondial d'éradication du paludisme reposant principalement sur son utilisation.
Cependant, accusé d'être cancérigène et reprotoxique, son usage est interdit à partir des années 1970. La conséquence a été une recrudescence du paludisme[2]. Selon Michael Crichton « interdire le DDT a tué plus de personnes qu’Hitler » (État d'urgence, 2004)

La fracturation hydraulique

Le fracking (fracturation hydraulique[3]), en fracturant la roche par un « stress » mécanique à l'aide d'un fluide injecté sous haute pression à partir d'un forage de surface, facilite l'accès à une plus grande partie d'un gisement d'hydrocarbures (par exemple du gaz de schiste) piégés au sein même de la matrice rocheuse. Cette technique, expérimentée depuis 1947, associée au forage horizontal (développé, lui, à partir de 1980) permet d'accéder à des gisements autrefois inaccessibles ou trop coûteux à exploiter.
La France est le premier pays au monde à avoir interdit (en 2011) la fracturation pour la recherche et l'exploitation de gaz, au nom du principe de précaution, ce qui lui ferme tout espoir d'accéder un jour à l'indépendance énergétique, tandis que d'autres pays n'ont pas de tels scrupules[4].

Le réchauffement climatique

Searchtool-80%.png Article connexe : réchauffement climatique.
Alors que le phénomène de réchauffement global de l'atmosphère et des océans ne fait pas l'unanimité parmi les spécialistes[5],[6], et encore moins son origine humaine, les Nations Unies ont mis sur pied en 1997 la Convention sur le changement de Climat, signée à Kyoto, qui établit un plan de développement international « en réponse au problème du réchauffement global » (Protocole de Kyoto), qui propose de limiter les gaz à effet de serre dans les pays développés.
La plupart des libéraux contestent de telles mesures, qui n'ont pour eux d'autres raisons que de donner du pouvoir supplémentaire pour l'État, le pouvoir de contrôler encore plus la vie des gens, avec comme prétexte la préservation de la planète. Du pouvoir également pour l'état transnational qu'est l'ONU, chargée de l'application de Kyoto, application qui lui permet de demander des fonds supplémentaires, de croître (nouveaux départements entiers de fonctionnaires pour vérifier l'application du traité) et de gagner du pouvoir (contraindre des états et partant des populations qui lui échappaient jusque là).
Les libéraux rappellent que de tout temps les économies capitalistes ont été moins polluantes que les économies étatisées (voir Tchernobyl, l'assèchement de la Mer d'Aral, les pluies acides en Roumanie, etc.), et que l'état prouve chaque jour que, quelle que soit la matière dans laquelle il intervienne (santé, chômage, sécurité, justice...), son action est néfaste.
Cela ne signifie pas que la pollution ne doive pas être combattue, mais que la notion de responsabilité collective et l'interventionnisme étatique ne sont pas des solutions. Toute personne ou tout groupe de personnes qui s'estime lésé par un phénomène polluant devrait faire valoir ses droits en justice. Les libéraux privilégient donc une approche judiciaire de la question, permettant de mieux définir les dommages, ainsi que leurs causes, et les responsabilités qui en découlent le cas échéant (pollueur-payeur).






octobre 22, 2014

Conservatisme et néo-conservatisme politique et la critique

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Terme dérivé du latin conservare et appliqué aux mouvements politiques et intellectuels qui ont pour but la conservation de l'ordre social existant ou le rétablissement d'un ordre antérieur, ordre fondé à leurs yeux sur des lois naturelles ou sur des données transcendantes. Les conservateurs considèrent avec un certain scepticisme les innovations sociales et les grandes théories abstraites.
Mouvement d'opposition au libéralisme et au radicalisme , issu de la résistance aux idées des Lumières et de la Révolution française
 
Autant de conservateurs à Gauche qu'à Droite! 
Le terme est apparu dans la première moitié du XIXème siècle mais avec un sens différent selon les pays. C’est donc une idée moderne mais dont la spécificité est d’être une idée contre, puisqu’elle naît contre la modernité. Elle s’est en effet constituée en défense de l’ordre politique et social traditionnel, celui-là même que vient bouleverser la Révolution française.

Contrairement au libéralisme et au socialisme , le conservatisme politique représente plus une attitude dans un contexte historique précis qu'une philosophie achevée. Il offre une idéologie à ceux qui se sentent dépassés ou mis à l'écart par la modernisation . Néanmoins, il reste ambivalent face à la modernité, puisque pour la combattre il se sert des instruments qu'elle a forgés, comme les associations, les partis et les médias.
À l’origine, la notion de conservatisme ne s’identifie ni plus ni moins qu’à une réaction contre la révolution donc à un courant contre-révolutionnaire porté par trois figures intellectuelles et politiques importantes : l’Anglais Burke et les Français De Maistre et Bonald. Ces trois hommes ont en commun de juger les principes de la Révolution française contraires à la nature de l’Homme, tant sur le plan politique que social ou même moral. Leur critique, qui s’oppose aux Lumières et aux Droits de l’Homme, s’articule selon trois axes : 

une critique de principe : l’Homme est une créature divine. Il est limité et ne peut pas tout savoir ni tout maîtriser. Il doit donc être modeste face aux volontés divines et ne peut pas faire oeuvre prométhéenne en essayant de bouleverser un ordre politique et social institué depuis des siècles. 

Une critique politique : la démocratie est incompatible avec la vraie autorité qui doit encadrer les passions humaines. Or la démocratie permet justement cette libération des passions ce qui en fait un régime terrifiant. En outre le pouvoir politique doit avoir une origine transcendante, comme c’est le cas de la monarchie de droit divin, ce qui ne l’est pas pour la démocratie qui vient de la souveraineté populaire. 

Une critique sociale : la bonne société humaine ne saurait être un agrégat d’individus mais une communauté vivante et ordonnée, organisée selon le principe des hiérarchies naturelles, là aussi voulues par dieu. 

Ces trois axes placent donc le conservatisme comme une réaction : réaction contre l’universalisme (il n’y a que dieu d’universel) et réaction contre le rationalisme. 

Les deux adversaires du conservateur sont donc les deux autres figures politiques de la modernité : le libéral et le socialiste (ou révolutionnaire). Les deux ont en commun une solide croyance dans le progrès et le déroulement d’un temps linéaire appelé autrement « sens de l’histoire ». 

De fait, durant une majeure partie du XIXème siècle, le conservatisme s’est identifié à la Contre-révolution, que ce soit en France ou dans les pays d’Europe touchés par les conséquences libérales de la Révolution française. Mais ce conservatisme était voué à l’échec dès lors que la tradition ante-révolutionnaire était rompue, sans possibilité de retour comme l’a montré l’évolution de la monarchie française de 1815 à 1848. Il s’est alors transformé en Réaction et le conservatisme politique a désigné autre chose. 

DES CONSERVATISMES ?
Il est resté de cette première période du conservatisme un attachement à ce qui est de l’ordre supposé de la permanence et de l’éternité, quelle que soit le domaine envisagé, ce qui continua à opposer les conservateurs aux libéraux et a fortiori aux socialistes, les deux s’attachant au progrès et à la maxime « Du passé faisons table rase… ». Ce que l’intellectuel allemand conservateur Moeller Van Den Bruck traduisait au début des années 1920 par :

 « Celui qui ne croit pas que nous remplissons le but de notre existence dans le court laps de temps, durant la minute qui s’écoule, celui-là est conservateur. » 

Politiquement, cela s’est traduit au Royaume-Uni et dans les États germaniques devenus l’Empire allemand en 1870 par un attachement sans faille à la monarchie et au principe monarchique dans lequel s’incarnait la nation. Cette simplification à outrance ne saurait cependant masquer le fait qu’il pouvait y avoir des nuances d’un pays à un autre, ne serait-ce que sur la classe sociale qui portait ce conservatisme politique (la noblesse rurale par exemple pour les pays germaniques). 

Mais la France occupe de fait une place à part car la puissance du mouvement républicain a semblé repousser le principe conservateur aux marges politiques. Hormis les légitimistes, on pourrait même se demander s’il y a pu y avoir des conservateurs en France puisque l’origine de la République est largement libérale. En fait c’est clairement la nation qui a pris en France le relais du principe monarchique comme ancrage du conservatisme. 

Ainsi peu à peu, quels que soient les pays, on a pu attribuer au conservatisme quelques caractéristiques simples : 

défense de la nation
conservation de la structure familiale comme base de la structure politique
foi dans la monarchie ou plus largement dans l’État
vie dans l’ordre social et la discipline 

Ceci étant posé, la définition du conservatisme n’est pas forcément plus claire car à bien observer ces éléments, on peut s’apercevoir que ce sont ceux finalement défendus par n’importe quel État. Or cela amène à la remarque assez évidente que l’État est en effet conservateur par essence et qu’il y a donc coexistence des deux principes. C’est d’ailleurs tellement vrai que l’État soviétique est rapidement devenu sous l’emprise de la contre-révolution bureaucratique le champion de ces principes. 

Autre élément de difficulté : l’existence d’un conservatisme social qui a connu une évolution similaire au conservatisme politique. Il apparaît en effet lui aussi au XIXème siècle en réaction à l’industrialisation et ses conséquences sociales, en particulier le laminage des élites traditionnelles et l’urbanisation. Mais il suit la même évolution que le conservatisme politique en gardant de sa première période l’hostilité au changement et à l’évolution tout en s’attachant à certains principes comme la défense de la hiérarchisation sociale de la société ou la nécessité des élites.
 

La gauche est gagnée par un conservatisme de principe

par André Comte-SponvilleGaz de schiste, OGM, nucléaire... La gauche en France, globalement, est contre. L’opinion n’est pas pour. Comme ce sont des sujets sur lesquels je n’ai aucune compétence particulière, je me garderai bien de trancher. Au reste, les experts eux-mêmes, sur ces questions, divergent. Mais ce qui me frappe, c’est ce tir nourri contre des ressources, énergétiques ou agricoles, qui résultent d’abord de considérables progrès scientifiques ou techniques. Cela ne prouve évidemment pas qu’il faille les utiliser (un progrès scientifique peut déboucher, socialement, sur une régression), mais devrait amener à les considérer, jusqu’à plus ample informé, avec bienveillance.

Or, c’est le contraire qui se passe : les sciences nous sont devenues suspectes, les techniques, inquiétantes. C’est un renversement considérable.
La gauche, qui se voulut pendant trois siècles du côté de tous ces progrès, y compris scientifiques, devient plus frileuse, plus méfiante, voire, parfois, carrément conservatrice. Qu’il puisse y avoir à cela de bonnes raisons, je n’en doute pas. Préserver les acquis sociaux, les paysages, l’environnement, ce sont des combats légitimes. Mais qu’il serait suicidaire, pour notre pays, de confondre avec le refus de principe de toute innovation, de toute adaptation, de toute transformation, fussent-elles difficiles et non dépourvues de risques. Qu’il y ait dans tout progrès une part de conservation nécessaire, je l’ai rappelé bien souvent. Ce n’est pas une raison pour glisser, comme certains le font, du progressisme à l’immobilisme, ni du rationalisme à l’obscurantisme.

Le principe de précaution, tel qu’il est énoncé par la Déclaration de Rio ou par la loi Barnier, se veut un principe d’action : l’absence de certitude scientifique, concernant un risque possiblement irréversible, ne doit pas nous dispenser de prendre « des mesures effectives », c’est-à-dire d’agir. Mais il fonctionne plutôt, en pratique, comme un principe d’inhibition, qu’on pourrait formuler à peu près ainsi : « Dans le doute, abstiens-toi. » Comme il y a toujours un doute (le risque zéro n’existe pas), il pousse certains à vouloir s’abstenir toujours, donc à ne rien faire. C’est opter pour la peur plutôt que pour la prudence. Et augmenter les risques, bien souvent, au lieu de les réduire. Toute action est risquée. Mais l’inaction presque toujours, l’est davantage.

Il n’y a pas de progrès sans risque. C’était vrai de la maîtrise du feu au paléolithique, comme de la Révolution industrielle au XIXe siècle. D’ailleurs, l’une et l’autre ont entraîné, au fil des siècles, des millions de morts. Est-ce une raison, rétrospectivement, pour les condamner ? Bien sûr que non ! Un progrès risqué, comme ils le sont tous, vaut mieux que l’immobilisme, qui est, lui, risque certain et plus grand. Ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi. Mais c’en est une pour refuser l’obscurantisme et le conservatisme de principe. Pour transmettre à nos enfants une planète habitable, nous avons besoin de davantage de science, de technique, de progrès, et non pas de moins.

Vive le conservatisme de gauche !

Qu’est-ce alors que l’instinct de conservation ? Au commencement, nous dit Dupré La Tour, il y a dans l'attitude conservatrice une certaine forme d'inquiétude, liée à la conscience intime de notre finitude:

 « Être conservateur, dit-il, c'est d'abord se savoir périssable ». 

 C’est ensuite faire gré à la désobéissance de manière à renouer avec l’humanisme radical. Les conservateurs d’autre part cultivent l'ordre avec la volonté de réinstaller une liturgie dans le chaos du monde. Ils défendent avec énergie les institutions. Ils ne démantèlent pas l’Etat. Ils luttent contre tous ceux qui font publicité de leur vie privée. Ils séparent à outrance leurs activités. Ils outrepassent l'individualisme sauvage afin de reconstruire ce lien que nous avons rompu avec les générations futures. Ils se méfient des imprécateurs romantiques, des grands émotifs, et préfèrent les intellectuels lucides qui prennent au sérieux la Science, tel Gaston Berger (1896-1960), le père de la prospective. Le conservateur n’est pas un précautionneux. S’il combat le libéralisme affairiste, et le consumérisme, il entend renforcer les ordres – la séparation des pouvoirs – qui garantissent le vivre ensemble. Vous l’aurez compris, l’ennemi du libéralisme révolutionnaire est ami du conservatisme social. Et ne me demandez surtout pas de quel bord est l’auteur ? 


 

L’imposture du « libéral-conservatisme »

L’expression « libéral-conservateur » gagne en popularité. Que se cache-t-il derrière ce mariage invraisemblable ?
Par Mathieu Bédard.

Libéral parce que conservateur


Le conservatisme libéral est une option politique viable qui a fait ses preuves à l’époque des plus belles heures du libéralisme et qui reste tout à fait envisageable dans un futur panorama politique français.

Par José López Martínez.


Conservateur

De Wikiberal
 
Un conservateur est quelqu'un qui
  1. vise à conserver le système tel qu'il est, autant dans ces aspects libéraux qu'illibéraux
  2. défend les libertés sur le plan économique et au niveau du pays mais non sur le plan personnel. Synonyme grosso modo et en général de "droite".
  3. défend la propriété et les « valeurs morales » (famille, travail, religion, patrie, traditions).
Dans son livre, paru en 1987, sur le mouvement conservateur aux Etats-Unis, John P. West cite 7 personnalités importantes : Russell Kirk, Richard Weaver, Frank S. Meyer, Willmoore Kendall, Leo Strauss, Eric Voegelin et Ludwig von Mises

Critique libérale

Un libéral ne se positionne pas pour ou contre le conservatisme : il est à la fois conservateur sous un certain plan ("le libéralisme est la seule idéologie qui n’aspire pas à changer l'homme mais à le respecter", Mathieu Laine) et progressiste sous un autre ("le libéralisme (...) n'est hostile ni à l'évolution ni au changement ; et là où l'évolution spontanée a été étouffée par des contrôles gouvernementaux, il réclame une profonde révision des mesures prises", Friedrich Hayek).
Friedrich Hayek dresse une critique du conservatisme en soulignant ses caractéristiques antilibérales :
  • sa prédilection aveugle pour l'autorité ;
  • son ignorance du fonctionnement des forces économiques (incapacité à comprendre l'ordre spontané qui le conduit souvent à privilégier des politiques absurdes, comme le protectionnisme, le salaire minimum, etc.);
  • son manque de principes (non pas moraux, mais politiques) ;
  • son interventionnisme pour raisons morales, alors que pour un libéral "les convictions morales qui concernent des aspects du comportement personnel n'affectant pas directement la sphère protégée des autres personnes ne justifient aucune intervention coercitive" ;
  • son absence d'objectif, fautes de principes : "le conservatisme peut, par sa résistance aux tendances prédominantes, ralentir une dérive indésirable, mais il ne peut empêcher que la dérive persiste, puisqu'il n'indique aucun autre chemin" ;
  • son acceptation de l'inégalité en droit au bénéfice d'une élite ou d'une hiérarchie, alors que "le libéral estime qu'aucune déférence envers des valeurs reconnues ne peut justifier le recours à des privilèges, monopoles, ou autres moyens de contrainte, en vue de protéger les personnes en question contre les forces du changement économique".

Conservatisme libéral

Hans-Hermann Hoppe a une définition du conservatisme plus positive qui lui est propre, qui n'est pas une opposition au changement ou une préservation du status quo, mais qui est liée à sa conception d'un ordre naturel :
Est conservateur celui qui croit en l'existence d'un ordre naturel, correspondant à la nature des choses : celle de la nature et celle de l'homme (Democracy: The God that Failed, 2001, chapter 10).
Pour Edmund Burke, le conservatisme libéral découle d'un refus de faire table rase du passé : la tradition, la famille, la religion, la hiérarchie, etc. fournissent des cadres de référence aux individus qui leur permettent de se développer. Ce sont de précieux garde-fous contre les doctrinaires constructivistes. Ainsi, Burke critique la conception française des droits de l'homme, construction abstraite et universaliste, pour lui préférer les droits des Anglais, héritage du passé.

Conservatisme antilibéral

De nombreux conservateurs de droite ou de gauche sont antilibéraux par nationalisme, traditionalisme, bellicisme, étatisme, interventionnisme, anti-individualisme, corporatisme, etc. Ils considèrent généralement que la coercition et la violence sont justifiées pour sauvegarder des "valeurs" nationales ou des "valeurs" morales.

Le conservatisme est une utopie car l’État finit toujours par devenir un
Léviathan incontrôlable. « Si l’on rejette le laissez-faire à cause de la faillibilité de l’homme et de sa faiblesse morale, il faut aussi, pour les mêmes raisons, rejeter toute espèce d’action du gouvernement », écrit Ludwig von Mises. (Damien Theillier, Libres ! 100 idées, 100 auteurs)

 

Néo-conservatisme

De Wikiberal
 
Le néo-conservatisme (ou néoconservatisme) est un courant de pensée politique d'origine américaine apparu à la fin du XXe siècle (années 1980). Il s'oppose au relativisme culturel et moral, et à la contre-culture de la nouvelle gauche (« New Left »). Il a influencé Ronald Reagan, George W. Bush et, dans une moindre mesure, Tony Blair.
Le néoconservateur (aussi abrégé en néocon) ne doit pas être confondu avec un partisan de la nouvelle droite française et européenne. Par ailleurs, le néoconservatisme est assimilé à tort à un courant particulier du libéralisme, bien que son discours soit très modérément libéral. En fait, les néoconservateurs acceptent des interventions étatiques importantes dans l'éducation et la santé, en échange de réduction d'impôts et de contrôle de l'inflation (et encore). Ils considèrent comme très important l'engagement de l'État dans le domaine militaire — en vue de lui faire servir des fins offensives (à l'opposé du courant paléoconservateur, partisan de l'isolationnisme).

Historique

En opposition avec la "vieille droite" américaine, fortement anti-étatiste, la "néo-droite" qui a émergé au cours de la guerre froide, sous la houlette du journaliste William F. Buckley Jr., directeur de la National Review, a ouvertement demandé une augmentation massive des dépenses étatiques et une extension de l'appareil policier au motif de combattre plus efficacement le communisme à l'intérieur et à l'extérieur des frontières américaines. Dans la foulée, au cours des années 60, de jeunes intellectuels ayant abjuré leur ancienne foi dans l'Union soviétique, mais toujours marqués par la pensée politique trotskiste, ont commencé à se faire connaître en critiquant la faillite morale entraînée par les politiques sociales lancées sous Kennedy et Johnson sous l'étiquette de "Grande Société" - mais il faut noter qu'ils n'ont jamais remis en cause le Welfare State rooseveltien.
Ces universitaires se nomment Irving Kristol (surnommé "le Pape du néoconservatisme"), Daniel Bell, James Burnham, Seymour Martin Lipset, Patrick Moynihan, etc. et fondent au même moment des revues telles que Encounter, The Public Interest, The National Interest. Ils seront rejoints par Norman Podhoretz, qui a créé de son côté Commentary, où il défend la politique de l'Etat d'Israël et s'oppose au pacifisme de la New Left.
Quittant progressivement le terrain social, ces auteurs s'intéresseront aux relations internationales et défendront - à la suite du polémologue, stratège et mathématicien Albert Wohlstetter, ainsi que de l'éditorialiste William F. Buckley, que l'implication croissante de l'armée américaine dans le monde entier afin, disent-ils, de faire pièces à l'empire soviétique. Ils attireront l'attention du très belliqueux - et supporter inconditionnel de l’État d'Israël - le sénateur démocrate Henry "Scoop" Jackson, en compagnie duquel plusieurs d'entre eux siègeront au sein du Committee on Present Danger. Ils feront campagne au sein du parti démocrate pour que Jackson devienne en 1976 le prochain président des Etats-Unis, mais ils échoueront : Jimmy Carter sera le candidat démocrate et gagnera les élections présidentielles.
Quand Ronald Reagan triomphe en 1980, ils devinent qu'il est leur homme: ancien démocrate passé à droite, anticommuniste décomplexé, désireux de faire de son pays la puissance qui déstabilisera l'URSS, le nouveau président s'entoure d'ailleurs de certains d'entre eux, nommant en particulier Jeanne Kirkpatrick ambassadeur représentant les USA aux Nations unies.
Durant les années 80, une nouvelle génération prend la relève: William Kristol (fils d'Irving et fondateur du Weekly Standard), Paul Wolfowitz, Paul Kagan, Francis Fukuyama, Daniel Pipes, etc. Avec la chute du communisme, il sont orphelins de l'ennemi qui entretenait leur soif d'expansionnisme et d'interventionnisme. Mais ils conservent leur attachement à la défense d'Israël et, sous le prétexte de protéger ce pays, militent pour que les gouvernements américains successifs se lancent dans des "guerres préventives". Au sein de multiples think tanks (Heritage Foundation, American Enterprise Institute, PNAC, etc.) ils travaillent à la confection de rapports visant à convaincre les dirigeants politiques de leurs options (cf. la lettre ouverte à Bill Clinton l'adjurant, en 1998, de renverser le régime de Saddam Hussein).
Aujourd'hui, les néoconservateurs s'identifient généralement avec le Parti Républicain des États-Unis - bien que l'un de leurs mentors, Richard Perle, continue de voter pour le parti démocrate - et avec la défense de l’État d'Israël face à la menace palestinienne.

Leurs rapports avec les libéraux et les libertariens

Les néoconservateurs, de leur propre aveu, ne partagent pas le souhait libéral de voir diminuer le rôle de l'État. Au contraire, ils aspirent à une augmentation des crédits en matière d'armements, à une extension de l'influence gouvernementale américaine dans le monde, au travers d'interventions militaires, de coups d'État téléguidés, de soutiens financiers à des organisations satellites dans différents pays d'Europe ou d'ailleurs.
S'ils contestent, comme les libertariens et la plupart des libéraux, la légitimité de l'ONU, ce n'est pas pour les mêmes raisons : les seconds le font parce qu'ils n'apprécient guère l'idée d'un "gouvernement mondial", tandis que les premiers se mobilisent contre ce type d'institution... parce qu'elle concurrence trop, selon eux, l'influence des États-Unis dans les affaires internationales.
Les néoconservateurs sont partisans en particulier de la "doctrine Wolfowitz", qui pose que l'objectif principal de la politique étrangère des États-Unis est d'empêcher la montée de tout pays (Russie, Chine...) qui pourrait faire échec à l'hégémonie américaine sur le monde entier.
Il n'est donc pas étonnant que les libertariens américains aient, pour la plupart, identifié les néoconservateurs comme des étatistes au moins aussi nuisibles que leurs homologues d'autres tendances politiques. Murray Rothbard, qui avait identifié en eux un discours fortement imprégné de philosophie marxiste, a dénoncé sans faillir leur influence dans la politique américaine et a notamment insisté sur le fait qu'ils servaient l'alliance du Big Business et du Big Government, tandis qu'ils défendaient le développement d'un Warfare State jouxtant le Welfare State (deux faces d'une même médaille, puisque - pour citer la célèbre phrase de Randolph Bourne: War is the Health of State). Plusieurs de ses libelles anti-néocons sont accessibles ici.
Depuis la mort de Rothbard, d'autres auteurs libertariens ont pris la relève pour dénoncer les politiques néoconservatrices, par exemple sur lewrockwell.com ou antiwar.com. Ivan Eland, par exemple, a consacré plusieurs livres très critiques vis-à-vis du néo-conservatisme. Ron Paul souligne l'alliance du welfare state avec le warfare state. Martin Masse, fondateur du webzine libertarien Le Québecois libre a brillamment résumé la vraie nature de l'idéologie néoconservatrice lorsqu'il écrit :
Aujourd'hui, les néoconservateurs américains prétendent défendre la « démocratie » et la « liberté » mais ont gardé cette tendance à vouloir l'imposer aux autres pays par la force. Le fait que les États-Unis doivent se transformer en empire pour atteindre cet idéal ne semble pas les déranger particulièrement. Ils valorisent les valeurs militaristes et croient que la liberté ne sera protégée que par un État fort. C'est tout le contraire de ce que croient les libertariens cohérents. Les néoconservateurs ne sont en fait que des trotskistes mutants qui ont plaqué leurs croyances étatistes et impérialistes sur un discours superficiellement « conservateur » dans le sens américain du terme, c'est-à-dire en faveur du libre marché et des valeurs traditionnelles.
De ce côté-ci de l'Atlantique, l'antilibéralisme foncier des néoconservateurs n'est pas bien compris, de sorte que l'on a pu voir des personnalités libérales (Alain Madelin, notamment) reprendre à leur compte leurs vues, comme s'il s'agissait d'options compatibles avec la pensée libérale.
Ron Paul caractérise les néoconservateurs par la pratique du "noble mensonge" et résume leurs idées ainsi (Liberty Defined, Noble lie) :
  • il est du devoir des élites de tromper les masses
  • les gouvernants sont des êtres supérieurs qui ont des droits et des devoirs à l’égard des inférieurs
  • une utilisation cynique de la religion est importante pour faire passer le message à destination d’une société obéissante, de façon à empêcher les individus de penser par eux-mêmes
  • les menaces externes unissent le peuple ; la peur est un ingrédient nécessaire au succès. Selon Machiavel, s'il n'existe pas une menace extérieure, les dirigeants doivent en créer une
  • cela unit les gens et les rend plus obéissants envers l'Etat. Les néoconservateurs affirment que c'est dans l’intérêt du peuple puisque l'individualisme est fondamentalement mauvais et que l'élite doit se conformer à son devoir de gouverner les incompétents
  • la religion, le mensonge et la guerre sont les outils utilisés par les néoconservateurs pour supprimer l'individualisme et fortifier une élite dirigeante. Ces points de vue sont, à des degrés divers et sur diverses questions, adoptés par les dirigeants des deux partis politiques. C'est pourquoi l'individualisme est sous attaque constante et la philosophie des Pères fondateurs a été si gravement compromise. Les néoconservateurs nieront toujours cela (cela fait partie de leur noble mensonge) car cela ferait exploser leur couverture
  • ils font en fait le contraire, revendiquant un brevet de superpatriotisme, et quiconque est en désaccord avec leurs guerres et leurs projets d’assistanat est anti-américain, anti-patriote, non-humanitaire, opposé aux troupes, et ainsi de suite.

Postérité

La vision du monde néoconservatrice a séduit nombre d'intellectuels aux Etats-Unis, tels que le philosophe Allan Bloom (qui servit de modèle au romancier Saul Bellow pour son roman Ravelstein), disciple de Leo Strauss, philosophe politique d'origine allemande (très prisé par un Paul Wolfowitz, par exemple).
En Europe, l'influence néoconservatrice semble avoir gagné une partie du Labour de Tony Blair et se reconnaît en France dans les articles et essais de nombreuses personnalités comme Jean-François Revel (depuis Comment les démocraties finissent jusqu'à L'Obsession anti-américaine), André Glucksmann (en particulier dans Ouest contre Ouest)), Yves Roucaute (La Puissance de la liberté et Le Néoconservatisme est un humanisme), ou encore Guy Millière, le laudateur attitré pour l'Hexagone de George W. Bush auquel il a déjà consacré pas moins de trois livres (!!).
Des sites comme libres.org ou encore l'Institut Hayek défendent plus ou moins ouvertement le point de vue néoconservateur au sein du monde francophone.


  • La doctrine néo-con ne reconnaît ni les responsabilités globales des USA, ni même leurs dettes. Ils considèrent que les dettes n’en sont pas, et qu’en fait ils représentent une sorte de tribut que le monde doit payer « en échange du monde que les Etats-Unis ont fait ». C’est un peu le même raisonnement, élargi, que celui qui a prévalu au moment de la guerre froide : les USA assurant la défense du monde libre, et ce monde libre refusant de payer pour sa sécurité, alors les USA sont légitimes à prélever un tribut. C’est l’origine objective du seigneuriage monétaire.

ANTICONS : Observatoire du néo-conservatisme

Ce site se propose de faire connaître au public francophone la nébuleuse française au service de l’idéologie néo-conservatrice, un cercle de pensée né aux États-Unis dans les années 70, dont les promoteurs ont accédé de façon coordonnée au pouvoir en 2001, à l’origine des grands bouleversements géopolitiques guerriers de la dernière décennie.
Il se veut une compilation non exhaustive mais factuelle d’informations sourcées et/ou facilement vérifiables.
 
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