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octobre 13, 2015

Le planisme étatique "Hollandien" comme un socialisme "Engelien"

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.


Sommaire:

A) Ubérisons la vie politique ! Par Jean-Charles Simon - La Tribune

B) Non au septennat non renouvelable - Olivier Rouquan / chercheur associé, enseignant - Les Échos



 

A) Ubérisons la vie politique !

Les politiques, trop nombreux et trop souvent inefficaces, coûtent cher à la France. Comment les remplacer ? Eléments de réponse...

Les débuts de la primaire des Républicains - les vrais, ceux des Etats-Unis - peuvent sembler folkloriques. Ils n'en donnent pas moins à réfléchir. Les trois leaders des sondages à ce stade, Donald Trump, Ben Carson et Carly Fiorina, mettent en avant un point commun dans leur campagne : ils ne sont pas des professionnels de la politique. Ils n'ont pas passé plusieurs décennies à Washington ou dans des exécutifs locaux. Et c'est, de l'avis des observateurs, une cause majeure de leur succès en ce début de campagne pour la présidentielle 2016, même si ce phénomène pourrait être éphémère. Tandis qu'une armada de politiciens chevronnés peinent derrière eux pour exister, pénalisés justement par leur pedigree.

Dans plusieurs pays européens, on l'a vu, des forces nouvelles ont émergé brusquement sur la scène politique, en réaction aux partis établis. En France également, plusieurs études d'opinions démontrent la lassitude à l'égard de la classe politique, si peu renouvelée. Pour autant, le système politique français, particulièrement cartellisé et verrouillé, ne laisse quasiment aucune chance à des forces alternatives. Il est donc peu probable que des initiatives de la sorte rencontrent un succès notable ici, comme on l'a vu avec l'échec de « Nous citoyens ».

Un oligopole protégé
Il faudrait en fait penser de manière radicalement nouvelle l'organisation de la vie publique à l'ère numérique. Car le système actuel est tout sauf efficient. En France particulièrement, s'organise un univers de purs professionnels de la politique qui, dès leurs études, s'emploient à devenir des militants-apparatchiks. Pour ne cesser de l'être que par la force des choses, au crépuscule de leur vie active. Ils constituent un oligopole très protégé, où l'on s'organise pour ne faire et ne vivre que de la politique, entre mandats reconductibles sans limite quand on est gagnant, planques dans des emplois plus ou moins fictifs (cabinets d'exécutifs locaux, structures parapubliques...) pour surmonter les périodes de défaites.

Les plus astucieux et organisés ont privilégié une profession d'accompagnement de leur carrière politique, si possible libérale et leur permettant de faire fructifier leurs relations et de monnayer leur potentiel électif - bref, du trafic d'influence soigneusement blanchi. Tous ne connaîtront quasiment jamais le vrai travail, celui des contraintes de tout un chacun dans le reste du monde professionnel : développer et entretenir une expertise, satisfaire les exigences d'un management, produire surtout les « délivrables » concrets qu'exigent la quasi-totalité des métiers.

Parasites de la vie publique
Non, les politiques se complairont d'abord dans les jeux d'appareil - le fondement de leur ascension puis de leur maintien en position -, se préoccuperont de leur visibilité médiatique, survoleront de réunions en réunions des dossiers dont ils ne prendront jamais la mesure de la complexité et de la profondeur. Pour une poignée de parlementaires consciencieux et opiniâtres, l'immense majorité n'a pour ainsi dire aucune maîtrise de quelque sujet que ce soit, et le niveau de leurs échanges est souvent consternant.

Bref, cette classe politique n'apporte strictement aucune valeur ajoutée à la vie publique. Il est même fréquent qu'elle la parasite : il n'y a qu'à voir la propension des politiques à parader sur les lieux de telle catastrophe naturelle ou fait divers, mobilisant des services publics qui auraient mieux à faire. Ou encore observer leurs positionnements tactiques dans des débats qui paralysent l'action des administrations, celles-ci étant suspendues à des décisions qui ne viennent jamais, quand il ne s'agit pas de choix absurdes in fine. Sans compter les cas trop nombreux de captations de biens publics à leur profit.

Légitimité usurpée
Cette entropie globale générée par la classe politique est d'autant plus critiquable que celle-ci s'estime intouchable, au nom d'un principe sacré, l'onction du suffrage universel. Mais ce consentement du peuple est totalement vicié. D'une part, car il n'a pas un libre choix, compte tenu des mécanismes oligopolistiques à l'œuvre déjà rappelés. D'autre part, parce qu'une large proportion des électeurs, souvent majoritaire, préfère se tenir à l'écart du scrutin, dans l'abstention ou le vote blanc. Enfin, car le droit de vote s'exerce le plus souvent par défaut, sans signifier le moindre mandat explicite au vainqueur, et parce qu'il s'agit d'un vote bloqué sur un ensemble de propositions et prérogatives, et non d'un choix circonstancié sujet par sujet. La légitimité des élus à diriger, nommer, légiférer et réglementer est donc largement usurpée. Mais cet état de fait est-il une fatalité ? La démocratie étant, selon la formule churchillienne, le pire des systèmes à l'exception de tous les autres, peut-on la faire évoluer ? Les outils dont nous disposons aujourd'hui devraient nous ouvrir un vaste champ de possibilités. Et aussi utopique que cela puisse paraître, une démocratie profondément renouvelée sans classe politique est à notre portée.

Se reposer sur l'administration ?
En premier lieu, la classe politique ne « fait » rien : sa disparition ne créerait donc aucun vide d'exécution. La production de normes publiques (lois, règlements, circulaires...) est en effet toujours le fruit d'une administration. Or ces administrations sont bien davantage parasitées que managées par leurs tutelles politiques. S'en débarrasser serait certainement un bienfait pour leur productivité, d'autant que la haute administration est en France de bonne qualité. Oui, je le sais, la détestation des énarques est très répandue, notamment du fait de leur emprise sur la vie politique, qui constitue un détournement de la vocation de leur formation.

Pour autant, ils sont indubitablement bien formés et aptes à diriger efficacement des organisations complexes. D'ailleurs, il faut le constater, ils réussissent fort bien à la tête de nombreuses grandes entreprises privées, car ils sont justement adaptés aux problématiques qu'elles rencontrent - finalement, la bureaucratie privée n'est pas si éloignée de la bureaucratie publique... Et les quelques exemples de restructurations réussies d'administrations ont généralement en commun un groupe de hauts fonctionnaires ayant eu les coudées franches pour réformer et moderniser, en dépit des vicissitudes politiques.

Bien entendu, ces administrations ne décident pas toutes seules, et il conviendrait donc d'imaginer des processus de décision alternatifs à ceux, bien que très inefficaces et aux nombreux effets pervers, procédant des sphères politiques. J'imagine l'angoisse de beaucoup à l'idée d'une sphère administrative livrée à elle-même, mais il ne s'agirait évidemment pas de cela. Ainsi, tous les corps de contrôle, les inspections, et bien entendu la magistrature auraient un rôle majeur à jouer dans un tel système. Et nul doute que sans intervention ou pression politique, ils l'exerceraient bien plus librement et fermement que dans notre système actuel. L'exercice budgétaire pourrait par exemple être beaucoup plus efficient qu'aujourd'hui, en s'organisant autour de feuilles de route exigeantes en matière de bonne gestion et d'efficacité, sous la surveillance de la Cour des comptes. 

S'inspirer de la Suisse 
Surtout, au cœur de cette nouvelle architecture, il y aurait naturellement place pour des mécanismes participatifs très élaborés. Après tout, la révolution numérique n'a aucune raison de s'arrêter à la porte de la vie publique. Et qu'on n'invoque pas les risques en matière de sécurité à propos de votes électroniques, alors que la déclaration et le paiement des impôts devront bientôt s'effectuer intégralement en ligne ! Le vrai défi serait de mettre en place un système du type des votations suisses, pour que les citoyens, mais aussi les administrations confrontées à des choix politiques difficiles à départager d'un seul point de vue technique, puissent soumettre des questions au suffrage universel (sous conditions classiques, du type nombre minimum de pétitionnaires et validité de la proposition vérifiée par une Cour suprême), tout en assurant l'intelligibilité de ces scrutins, la faisabilité et la compatibilité des choix effectués. Mais rien d'inaccessible en la matière, et la démocratie suisse, justement, où le pouvoir politique est finalement assez modeste et décentralisé, tout en accordant une vaste place à l'expression directe des citoyens, constitue de bonnes prémices de notre modèle. Il va de soi, d'ailleurs, que celui-ci supposerait ab initio une administration singulièrement amincie et une décentralisation claire et effective, sans les doublons et la confusion actuels. Des fonctionnaires en charge par exemple des plans d'occupation des sols et des permis de construire, le tout sous le contrôle de juridictions vigilantes, représenteraient ainsi un énorme progrès par rapport aux tripatouillages de tant d'élus locaux. 

Des nominations consultatives
Les nominations pourraient être également assurées de manière bien plus satisfaisante qu'avec la surcouche politique dont nous sommes aujourd'hui accablés : plus de copinage partisan, de promotion éclaire due au seul passage en cabinet, de conflit d'intérêts flagrant ou de rotation massive à chaque alternance. Au lieu de cela, un processus au mérite, collégial et transparent, avec notamment, pour les plus hautes fonctions, un « vetting » à l'américaine, c'est-à-dire une scrutation rigoureuse du parcours et des compétences des candidats, par une juridiction ou un collège expert, et dans le même temps par les médias. Et cette méthodologie concernerait bien entendu les postes de représentation, par exemple pour la diplomatie - il en faut bien.

C'est en l'espèce ce qui est en place à l'échelle de l'Union européenne, et il n'y aurait donc pas de difficulté à le dupliquer et à l'améliorer au niveau d'un pays. Comme il se doit, la rotation régulière des représentants et dirigeants serait assurée en amont, afin qu'il soit impossible de se maintenir indéfiniment en responsabilité, au risque de bâtir un système personnalisé et parfois corrompu... : toutes choses qu'engendre hélas trop souvent notre système politique. 

Des gains multiples Aux bienfaits nombreux liés à la disparition d'un jeu politique écrasant et pourtant stérile, qui empoisonne littéralement la société et accapare de trop nombreuses ressources (plus de 500 000 élus en France !), au soulagement de ne plus avoir affaire à une caste indéboulonnable et inefficiente, s'ajouteraient les gains liés à l'absence d'agitation décisionnelle, facteur de perturbation des agents économiques. Comme l'avouait récemment la fondatrice de Leetchi à l'adresse des parlementaires : « si vous pouviez ne plus rien faire, à la limite ce serait mieux ! ». Il est d'ailleurs attesté que les phases de gouvernement expédiant les affaires courantes - par exemple dans l'épisode de l'absence de gouvernement en Belgique en 2011 - ou de majorité introuvable sont souvent bénéfiques pour l'économie d'un pays. L'incertitude et l'imprévisibilité politiques sont des maux dont une telle révolution nous débarrasserait. Alors naturellement, l'utopie peut sembler trop énorme. Et « l'ubérisation », expression désormais appliquée jusqu'à la nausée à tout et n'importe quoi, paraître illusoire. Mais ce serait désespérer de la capacité des citoyens à reprendre le contrôle de leur destin collectif. Si un saut quantique vers un monde sans classe politique s'avérait hors de portée, alors allons-y par étapes. Pour commencer, en interdisant tout cumul de mandats et surtout en limitant très rigoureusement leur renouvellement dans le temps, afin de briser la politique de carrière. Puis en restreignant drastiquement le nombre d'élus et les cercles connexes, comme les cabinets des exécutifs nationaux et locaux ou les parachutages dans des organismes publics, qui seraient réservés à des administratifs. Enfin en réduisant les degrés de liberté, les pouvoirs de nomination et d'engagement budgétaire, tout en renforçant l'autonomie et les pouvoirs des corps de contrôle et de la justice. Peu à peu, il sera alors possible de sortir nos sociétés de leur infantilisation par des monarchies électives.

Jean-Charles Simon


B) Non au septennat non renouvelable 

Le rapport Bartolone-Winock, dont certaines recommandations s'inspirent d'anciennes études, propose le passage au septennat non renouvelable. Ce n'est pas pertinent.

Un rapport de plus pour rien ? Le rapport du groupe de travail sur l’avenir des institutions, présidé par Claude Bartolone et Michel Winock , a été adopté par l’Assemblée nationale le 2 octobre 2015. Ce rapport, intitulé Refaire la démocratie, formule 17 propositions, visant à « restaurer le lien entre les citoyens et leurs représentants » et favoriser la participation des citoyens.  
Si ce rapport ne semble peu pertinent, un autre écueil apparaît. La méthode suivie par l’Assemblée nationale est bien décevante. Elle consiste, comme de coutume, à convoquer de « grands » experts auditionnés (provenant toujours des mêmes « grandes » institutions, la plupart parisiennes), sans procéder en temps réel à une large consultation. Le processus émerge donc une fois de plus de l’ombre relative des arcanes parlementaires, sans ouverture préalable d’un forum populaire.  
Un semblant de concertation est in fine instauré sous forme de questionnaire numérique. Les citoyens ont jusqu’au 31 octobre 2015, soit moins d’un mois pour formuler leurs idées. Ni panel, ni jury citoyen, ni d’autres techniques de démocratie participative n’ont été testés pour l’occasion. L’innovation institutionnelle, c’est pour les autres et surtout pour… après-demain.

Des propositions éculées

Au sujet du contenu, certaines propositions du rapport Balladur de 2007 , mises en œuvre suite à la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, ont déjà renforcé les pouvoirs du parlement. Mais l’exécutif et le président restent très puissants. Alors, les propositions du rapport Bartolone-Winock se situent dans la continuité des observations déjà faites pour relancer la dynamique parlementaire, voire des attentes déçues de l’opinion publique – plus de démocratie participative et demande de renouvellement du personnel politique. 
Certaines sont relativement attendues – indépendance de la justice, référendum d’initiative minoritaire. D’autres sont fort techniques et difficilement explicables, constituant des ajustements peu visibles pour le commun, mais comme souvent, suscitant de vifs affrontements entre praticiens : débats sur la dose de proportionnelle, la diminution du nombre de parlementaires, l’amélioration du contrôle parlementaire (le Sénat et le CESE fusionnés deviennent des évaluateurs) ; et que dire des propositions relatives à la procédure législative si complexe – adoption obligatoire des amendements en commission et possibilité parlementaire de créer des dépenses, ou encore renforcement des droits de l’opposition ? N'en découlera pas un rééquilibrage significatif des pouvoirs. 
Septennat ou conservation de la Ve ?
En fait, les recommandations de rénovation les plus saillantes sont : la fin du quinquennat et le retour au septennat, mais cette fois non renouvelable, ainsi que de nouvelles dispositions de limitation du cumul des mandats dans la durée – trois élections successives à l’Assemblée, pas plus. Le président, toujours élu au suffrage universel direct, deviendrait davantage un arbitre hors du jeu, capable de garantir les grandes orientations… Assez rapidement, il deviendrait surtout inerte : le septennat non renouvelable est le meilleur moyen de transférer en douceur, le pouvoir exécutif au premier ministre. 
Il semble pourtant utile de conserver un président actif, tout en restaurant la légitimité spécifique du chef du gouvernement et de l’Assemblée nationale. En effet, les électeurs tiennent à une élection présidentielle attribuant des pouvoirs importants à un acteur central. Une autre proposition visible consisterait à établir un mandat de six ans, renouvelable une fois pour le président et de quatre pour les députés. À leur sujet, contrairement aux affirmations du rapport, ils ne sont pas trop nombreux. Avec moins de députés, la circonscription électorale augmenterait en taille, le lien de proximité territorial disparaissant. Or la fin du cumul entre mandat parlementaire et exécutif local après 2017 va déjà l’entamer. Autrement dit, l’enjeu n’est pas d’avoir 400 députés plutôt que 577, mais de leur confier un mandat un peu plus court, les obligeant à rendre plus souvent des comptes.

Un pouvoir présidentiel plus responsable

La conservation d’un président actif dans les domaines des missions de l’art. 5 de la Constitution, doit s’appuyer sur plus de responsabilités. Mais au rebours de recommandations semblant fades, pourraient y contribuer avec vigueur : l’arythmie retrouvée des mandats entre président et députés, qui rouvre des possibilités de cohabitation (responsabilité indirecte) ; et un regain rendu obligatoire de la pratique référendaire, valant test direct de responsabilité présidentielle, à condition d’en garantir préalablement la constitutionnalité.
Ceci n’empêche en rien, comme le souhaite le rapport, d’instaurer par ailleurs, un vrai référendum d’initiative populaire, ou encore un référendum d’initiative régionale… L'étude a donc le mérite d’alimenter le débat. Mais pour ne pas décevoir, ce dernier doit au-delà de mesures techniques sur lesquelles les spécialistes s’accordent à peu près, revenir de façon tranchée et participative sur le déséquilibre qu’a instauré le quinquennat.

Olivier Rouquan / chercheur associé, enseignant




juin 02, 2015

Thierry, libertarien néo-Suisse a trouvé la clef de Fa sans " bémol " sur Lausanne

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.


Sommaire:

A) Entretien avec un libertarien : Thierry Falissard - Adrien Faure - Utopies concrètes via Contrepoints

B) Thierry Falissard déjà sur Université Liberté avec ses livres via Lumières et Liberté

C) Thierry Falissard de Wikiberal

D) Livres de Thierry Falissard - Amazon

E) Liens utiles


 A) Entretien avec un libertarien : Thierry Falissard

Adrien Faure propose sur son site une série de portraits de « libertariens ». Contrepoints vous propose de découvrir aujourd’hui l’un d’entre eux, très impliqué dans le combat des idées pour la liberté.

Thierry Falissard a 56 ans et vit à Lausanne, dans le canton de Vaud. Adhérent de l’Institut libéral, il travaille comme ingénieur et informaticien le matin et écrivain et métaphysicien à seize heures. Son signe astrologique est Taureau ascendant Cancer et sa couleur préférée est le jaune d’or.

AF. Comment définirais-tu le libertarianisme ?
Je préfère parler de libertarisme que de libertarianisme. C’est la recherche et l’application des principes de base qui conditionnent la possibilité d’une vie en société qui minimise la violence.

 Cette recherche touche à l’éthique, voire à la métaphysique. En effet, il faut une définition de la violence, de l’agression, des agresseurs, du périmètre individuel sujet à agression et qui devrait en être protégé, et donc de ce que devrait être le droit dans une société non-violente. On aboutit à une philosophie du droit découlant de préoccupations éthiques, voire d’une ontologie ou d’une conception de l’homme.
 
Le droit, sauf à être arbitraire, doit être la traduction d’une éthique intersubjective : pour moi, il s’agit de l’éthique minimale de la non-agression, éthique « confirmée » par toutes les religions et les morales laïques (éthique de réciprocité, Golden Rule et Silver Rule). Les libertariens mettent au défi quiconque de trouver un autre fondement à une vie en société qui soit non-violente.

Cela remet en question les conceptions positivistes du droit comme construction ou institution héritée du passé, totalement déconnectée de l’éthique, comme le croient certains libéraux. Cela remet aussi en question la nature de la politique et du « pouvoir ». La démocratie n’en réchappe pas, puisqu’elle consacre la domination d’une majorité sur une minorité, et s’attaque constamment au périmètre individuel et à la sphère privée (y compris en Suisse avec de fréquentes initiatives populaires antilibérales, et une élite politique qui va contre l’intérêt de la population tellement elle est pressée de construire une Suisse identique au reste du monde).

AF. De quel courant du libertarianisme te sens-tu le plus proche et pourquoi ?
Je me sens proche de tous les courants (sauf des conservateurs et des Randiens), sachant qu’ils relèvent tous pour le moment de l’utopie : il n’y a pas aujourd’hui de société anarcho-capitaliste ou panarchique, et encore moins de société minarchique. L’une ou l’autre me conviendrait, mais je n’en vois pas la perspective avant longtemps. Je parle d’utopies car il n’y a pas de formule magique pour empêcher en anarcapie l’émergence d’un État central, ni pour empêcher en minarchie un État minimal de devenir maximal, comme les États d’aujourd’hui. Ce sont donc des modèles théoriques vers lesquels il faut tendre, mais qui ne seront peut-être jamais réalisés, ou pas avant des siècles. En effet, la pente naturelle de toute société est de céder à cette loi éternelle qu’est la loi du plus fort, et il est impossible d’empêcher le plus fort de s’octroyer la part du lion (d’où tous les avantages dont bénéficie le secteur public dans tous les pays, l’impunité totale des dirigeants, le mépris qu’ils ont pour leurs administrés, leur court-termisme, leur propagande orwellienne, la dette publique qui matérialise leur irresponsabilité). Mais ce qu’il faut incriminer est bien la bêtise du citoyen-électeur, prisonnier de toutes sortes d’illusions, qui croit que la politique est utile et nécessaire : c’est bien là la cause profonde de l’inaptocratie !

AF. Selon toi, le libertarianisme est-il un projet politique ou une éthique de vie ? Ou les deux ?
Le libertarisme est d’abord pour moi un rejet de la politique, ou un projet anti-politique, car c’est une affirmation de la primauté de l’individu sur le collectif. C’est aussi une éthique de vie fondée sur le primat de la volonté individuelle et de la non-agression. Ce n’est pas une éthique complète, elle ne vous empêche pas d’avoir au surplus une éthique personnelle, d’être athée ou croyant, végan ou carnivore, altruiste, égoïste, radin, misanthrope, judéophile, islamophobe, etc.

Comme individualiste radical, j’ai la plus grande méfiance à l’égard de toutes les entités collectives, sources d’oppression. Seules les associations volontaires sont légitimes. Libre à vous de vous définir comme appartenant à telle entité collective (nationale, religieuse, politique…) et d’y voir une partie de votre identité, libre à moi de refuser de faire de même, et de refuser qu’au nom de votre identification à un collectif donné (nation, patrie, congrégation, syndicat…) vous veniez empiéter sur ma liberté et m’imposer votre point de vue.

Certains libéraux se gargarisent avec l’État de droit, les institutions, la séparation des pouvoirs, la « légitimité démocratique », le « contrôle démocratique », l’indépendance de la justice, etc. Toute cette machinerie dont ils sont très fiers (et qui a sans doute quelques mérites historiquement) n’a pas empêché les États et les institutions (nationales et internationales) de devenir ce qu’ils sont : de terrifiantes machines à broyer l’individu, avec prolifération de la bureaucratie, impunité des irresponsables institutionnels, spoliation généralisée, atteintes continuelles aux libertés et à la propriété. Alors ils préconisent aux mécontents de « voter avec leurs pieds », comme si les États étaient des copropriétés d’où l’on pouvait facilement déménager en cas de désaccord, et comme si ces États étaient les propriétaires ultimes du territoire où ils résident…

Le libertarien conteste les notions d’intérêt général, de biens publics, constructions ad hoc qui servent à justifier l’oppression. Est récusée aussi l’idée de nation, de volonté populaire, de cohésion sociale, de « vivre ensemble », de projet commun, de progrès social, sans tomber dans un atomisme social (reproche habituel si facile), puisque le libertarien est en faveur de toute association volontaire.

La tâche du libertarien de mon point de vue n’est pas d’entrer dans le jeu politique normal et de chercher à être élu. Il n’a pas de modèle de société de rechange à proposer, mais il exerce une fonction critique à l’égard de la chose politique, en montrant comment toute action étatique est immorale, car fondée sur le vol, la coercition, les privilèges accordés à quelques-uns aux dépens de tous les autres. En abandonnant la politique politicienne au bénéfice de la philosophie politique et de l’économie politique, il peut ainsi espérer élever le « niveau de conscience » (désolé d’employer une expression aussi « New Age ») de la population en dénonçant l’imposture politique. Appliquer la loi du plus fort indépendamment de toute éthique, fût-ce au travers de la démocratie, c’est céder à la facilité : rien ne la justifie, ni la théorie des biens publics, ni la fiction de l’intérêt général.

Au plan collectif, le libertarisme est un abolitionnisme : il « suffit » en théorie d’abolir les législations liberticides, c’est-à-dire 99 % des lois, alors que la tendance est au contraire à l’empilement législatif, au bénéfice direct des politiciens, juristes, lobbyistes, assistés, groupes de pression et minorités tapageuses, etc., sans parler du capitalisme de connivence qui a pris une ampleur démesurée de nos jours (la PME du coin peut bien crever sous les charges, mais il faut sauver telle grande entreprise ou telle banque au nom de l’intérêt national, ce cache-sexe de la corruption cleptocratique).

Au plan individuel, le libertarien peut rechercher un affranchissement personnel, en usant du « droit d’ignorer l’État » et du passivisme. Quelques outils existent : on peut quitter la Sécu (en France), utiliser Bitcoin, faire jouer la concurrence à tous les niveaux, pratiquer l’agorisme, la désobéissance civile, etc., mais on est encore loin du compte pour ce qui est des moyens disponibles.

AF. Comment es-tu devenu libertarien ? As-tu toujours été libertarien ? Si non, quelles étaient tes positions politiques antérieures ?
Quand on n’a pas de principe directeur, de philosophie politique, c’est l’émotionnel qui domine, et l’on est pris au piège d’illusions telles que la nation, les acquis sociaux, le progrès social, la justice… C’est ce qui se passe en politique française, où il n’y a plus d’idées, que de l’émotionnel et des querelles de personnes. Le cycle interventionniste a été bien décrit par les libertariens : il y a un « problème » à résoudre, d’où une intervention étatique, qui créera d’autres problèmes dans une spirale sans fin. Tout cela est absurde, sauf pour les politiciens qui y trouvent leur raison d’être, car « l’art de la politique consiste à masquer la destruction de richesse par l’enfumage des victimes » (corollaire de Nasr Eddin Hodja à la loi de Bitur-Camember).

Je suis donc sorti, bien péniblement car rien ne vous y aide (surtout quand vous êtes un produit des « grandes écoles » à la française), de toutes les illusions étatistes, sans pour autant tomber dans un utopisme libertarien (pas de Matrice de rechange quand vous êtes sortis de la Matrice). La clé a été pour moi le postulat de la volonté individuelle, et le critère du consentement appliqué à tous les rapports sociaux. La critique libertarienne montre que le roi est nu, qu’on n’a pas besoin de lui, que le mensonge et le vol ne changent pas de nature parce qu’ils ont reçu l’onction politique ou étatique. Le libertarien a pour vocation de devenir le poil à gratter du conformisme politique (y compris libéral).

AF. Quels individus, vivants ou morts, inspirent ton engagement ?
Je me réclame de la philosophie transcendantale (celle qui part du primat de la conscience) et du volontarisme, dans le sillage difficile de Spinoza, Kant, Schelling et Schopenhauer. L’avantage et en même temps le défaut d’une telle philosophie est qu’on se place dans l’intemporel, on néglige un peu les théories évolutionnistes parce qu’on a tendance à penser qu’il n’y a jamais « rien de nouveau sous le soleil »…

Il me faut citer Max Stirner, qui dénonce l’État comme nouvelle divinité, ancrée davantage dans les têtes qu’établie dans les faits ou légitimée par ses succès. La royauté de droit divin et l’assertion que « tout pouvoir vient de Dieu » ont laissé des traces, on a juste remplacé le roi par la nation, tout cela pour aboutir à une oppression bien pire que sous l’Ancien régime. Il y a encore des gens qui croient que tout ce que fait l’État est bien, puisque cela résulte de la « volonté générale » ! Ou que l’État a une vision à long terme, qu’il est indispensable pour fournir tel service dit « public », voire qu’il est la source de toute civilisation et de tout progrès…

Arthur Schopenhauer, plus connu comme métaphysicien (offrant un trait d’union unique entre Occident et Orient), établit un lien fort entre métaphysique, éthique et politique. La politique n’est plus alors que la façon d’assurer la coexistence des volontés individuelles, en imposant le principe de moindre agression, chaque volonté étant respectable dès qu’elle n’en agresse pas une autre. D’où déjà la critique du paternalisme étatique, tout autant que du collectivisme (que Schopenhauer dénonce chez Hegel de façon prémonitoire !). On aboutit à des positions assez proches de celles de Rand ou Rothbard, en partant de postulats diamétralement opposés (réalisme empirique kantien au lieu du réalisme aristotélicien).

Après cela, les libertariens du XXe siècle, Rothbard, Friedman, Rand, etc., n’ont fait que développer à l’extrême et de façon systématique ce qui était déjà en germe au XIXe siècle, décrit par Bastiat (ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas) ou Molinari (l’État comme producteur monopolistique, très inefficace, de sécurité). Avec le temps, je crois davantage à une société multiculturelle et multi-juridique à la Friedman qu’à une société où régnerait un « droit naturel » uniforme à la Rothbard.

AF. Quelles sont les 3 valeurs les plus importantes à tes yeux ?
Outre la triade classique liberté, propriété, responsabilité : autonomie, dépassement, lucidité.

AF. Ton livre libertarien préféré ?

C’est peut-être le livre de Pascal Salin, Libéralisme (2000), celui qui m’a le plus efficacement ouvert les yeux. « Encore un livre politique, donc arbitraire, partisan et sectaire » m’étais-je dit en l’ouvrant, plutôt sceptique. Mais non, tout au long du livre on applique une seule logique, la logique de la liberté, et une extraordinaire cohérence s’en dégage ! On est très loin des ouvrages politiques habituels, écrits par les politiciens, leurs nègres ou leurs épigones, où les intentions généreuses cachent sous de belles phrases la coercition et la dictature molle nécessaires pour faire appliquer les idées.

AF. Ta citation libertarienne préférée ?
Il y aurait des dizaines de citations toutes aussi valables les unes que les autres…

  « Il ne faut pas que le peuple s’attende à ce que l’État le fasse vivre puisque c’est lui qui fait vivre l’État. » (Frédéric Bastiat)
« Ils veulent être « bergers », ils veulent que nous soyons « troupeau ». Cet arrangement présuppose en eux une supériorité de nature, dont nous avons bien le droit de demander la preuve préalable. » (Frédéric Bastiat)
– « L’État est le maître de mon esprit, il veut que je croie en lui et m’impose un credo, le credo de la légalité. Il exerce sur moi une influence morale, il règne sur mon esprit, il proscrit mon moi pour se substituer à lui comme mon vrai moi. » (Max Stirner)
– « L’État, c’est le plus froid de tous les monstres froids : il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « Moi, l’État, je suis le Peuple. » » (Friedrich Nietzsche)
  « Il n’y a point d’alchimie politique à l’aide de laquelle on puisse transformer des instincts de plomb en une conduite d’or. » (Herbert Spencer)
– « L’État n’est que la muselière dont le but est de rendre inoffensive cette bête carnassière, l’homme, et de faire en sorte qu’il ait l’aspect d’un herbivore. » (Arthur Schopenhauer )
– « Pour un libéral, l’État minimal est le plancher ; pour un libertarien, il est le plafond. » (Patrick Smets)

AF. En tant que libertarien, quelle est ton analyse sur la situation socio-économique et politique en Suisse et en Europe ?
L’Europe est bien avancée sur la route de la servitude hayékienne, et la Suisse, trahie par ses élites, court derrière elle avec quelques années de retard. Comme on pouvait s’y attendre, le problème du surendettement étatique a été réglé partout, non par l’austérité ou la réduction du périmètre étatique, mais par la planche à billets. Tout le monde sait que ça finira très mal (d’où le marasme actuel où cet effondrement de la société est inconsciemment pressenti) mais on ne sait pas quand l’écroulement aura lieu, ni si ce sera uniquement pour des raisons économiques (faillite générale) ou socio-politiques (dictatures nationales ou supranationales, fanatisme nationaliste ou révolutionnaire, expansion du totalitarisme islamique…).

La gangrène étatique s’étend aujourd’hui sur toute la société, et quasiment tous les domaines d’activité sont touchés. Quelques exemples dans des domaines auxquels je m’intéresse. La santé, avec une sécurité sociale de type soviétique en France, et crypto-soviétique en Suisse avec la LAMal, qui interdit de s’assurer hors de Suisse (alors que même en France c’est possible) ! L’enseignement public, à la fois uniformisé dans sa partie obligatoire (promotion des cancres et rabaissement des doués) et prébendaire dans sa partie universitaire, déconnectée de l’économie (avec des matières qui ne servent qu’à faire vivre le professeur qui les enseigne). La science, que l’on aurait pu croire objective et détachée de la politique, est en fait une science étatisée, où prolifèrent les gaspillages et les fromages (changement climatique prétendument d’origine anthropique, projets inutiles et pharaoniques comme ITER, théories-fromages qui ne servent qu’à donner une occupation aux scientifiques, comme la théorie des cordes en physique, sciences dites « sociales », etc.).

AF. Envie d’ajouter quelque chose ?
Je rappelle l’existence de mon livre gratuit Faut-il avoir peur du libéralisme ?, qui est une description assez équilibrée du libéralisme, mais qui sera jugée extrémiste si l’on est étatiste, et trop modérée si l’on est libertarien.

Je publie en 2016 un petit livre La pensée bouddhiste (son titre d’origine : « Métaphysique bouddhique » a été jugé trop rebutant par l’éditeur, Almora…) où j’essaie de combattre pas mal d’idées reçues sur cette philosophie, qui est la mienne, au travers du prisme de la philosophie transcendantale occidentale.

Je soutiens l’initiative suisse « monnaie-or » (ex « franc-or ») qui vise à mettre en circulation une monnaie parallèle reposant sur l’or. Un des critères permettant de reconnaître un État vraiment libéral (on en cherche toujours !) serait celui d’une liberté monétaire complète (autres critères : non pénalisation des crimes sans victimes ; État géré comme une entreprise ; liberté d’expression absolue).

Enfin, je plaide pour des débats libertariens où l’on éviterait autant que possible des sources de dissension classiques, qui sont de deux sortes : éthiques et métaphysiques. Éthiques : vous avez le droit de soutenir n’importe quelle éthique (conservatrice, écologique, solidariste…) du moment que vous ne cherchez pas à l’imposer à autrui (excepté quand il s’agit de l’éthique minimale de la non-agression). Métaphysiques : vous ne devriez pas utiliser des arguments métaphysiques dans un débat libertarien, qu’il s’agisse de la « loi naturelle », de Dieu, de la providence (Bastiat !), du contrat social (Hobbes, Locke, Rousseau !), de la dignité humaine (Kant !) ou même (plus subtil) du libre arbitre ou d’une quelconque « nature humaine ». De telles hypothèses risquent d’affaiblir votre argumentation (sauf avec ceux qui partagent les mêmes conceptions) et de mettre un terme au débat, ce qui est dommage car on peut parvenir à des conclusions libertariennes identiques à partir de postulats très différents.

Thierry Falissard vit à Lausanne. C’est un dinosaure de l’informatique qui lit, écrit et rumine. Il vit heureux en attendant la mort et participe à la rédaction de l’encyclopédie Wikibéral quand il neige trop dehors.
  • Entretien dirigé par Adrien Faure
Un article d’Utopies concrètes via Contrepoints




B) Thierry Falissard déjà sur Université Liberté avec ses livres via Lumières et Liberté

Libéral ou libertarien par Thierry FALISSARD

Thierry FALISSARD: Wikibéral; Libres!; Mais « Faut-il avoir peur de la Liberté ? »

 

C) Thierry Falissard de Wikiberal

Thierry Falissard, né en 1959, est un libertarien français vivant en Suisse. Ingénieur de formation (Ponts 81'), il a fait toute sa carrière dans l’informatique, en se spécialisant sur les mainframes.
Il est influencé par Max Stirner, Arthur Schopenhauer, Ludwig von Mises, Murray Rothbard, David Friedman et par le bouddhisme. Il ne fait pas reposer le libertarisme sur la propriété de soi-même (circularité du concept) ni sur le libre-arbitre (concept métaphysique indémontré) ni sur une morale religieuse, mais sur le principe de non-agression, lui-même découlant de l'inaliénabilité de la volonté humaine.

Œuvres

Citations

  • La peur de la liberté est-elle autre chose qu’une peur de soi-même ?
  • La “dépense publique” est une vache sacrée ; le contribuable est une vache qu’on trait.
  • Le libertarien s’époumone en vain à crier que le roi est nu, malgré son pouvoir presque absolu, et que ses sujets, malgré leur prétendue « conscience citoyenne », sont ignorants, complaisants, profiteurs ou mus par l’éternel démon de la jalousie sociale.
  • Le marché de la stupidité humaine recoupe pour une très large part un autre marché : le marché politique.
  • L'art de la politique consiste à masquer la destruction de richesse par l'enfumage des victimes. (corollaire de Nasr Eddin Hodja à la loi de Bitur-Camember)
  • Contrat social : c'est un contrat sans contractants mais qui dit que tout le monde perd ses droits de par le consentement de tout le monde...
  • "A long terme, nous sommes tous morts" : excuse keynésienne. "A long terme, nous sommes tous ruinés" : réalité keynésienne.
  • Cela prendra peut-être des siècles, mais on passera un jour d’une société d’oppression et de pauvreté à une société de liberté et de prospérité, par abolition des deux principales activités de l’État : l’interventionnisme et l’injustice par la loi. (Un État gagnant ? L’État abolitionniste !, Libres !!)

Liens externes



D) Livres de Thierry Falissard

Faut-il avoir peur de la Liberté ? Le libéralisme en 21 questions de Thierry Falissard (26 mars 2013)

Le logiciel système de Thierry Falissard (2 septembre 1997) 

Le système MVS de Thierry Falissard (1 janvier 1993)

 

 

E) Liens utiles 
 

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