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janvier 03, 2015

ASSURANCE MALADIE: le rapport sur les coûts de gestion (gouvernemental) et les critiques

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



LES COÛTS DE GESTION DE L’ASSURANCE MALADIE

La ministre des affaires sociales et de la santé et le ministre délégué chargé du budget ont demandé à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et à l'Inspection générale des finances (IGF) de conduire une mission relative à la gestion de l'assurance maladie obligatoire (AMO) et complémentaire (AMC). Cette mission s'inscrit dans le cadre des travaux lancés pour mettre en oeuvre la démarche de « modernisation de l'action publique » (MAP) initiée par le Gouvernement. Après avoir établi un diagnostic de la structuration et des coûts de gestion de l'assurance maladie obligatoire et complémentaire, le rapport détaille les recommandations de la mission en matière d'amélioration des processus métier, de recherche d'efficience par comparaison aux meilleures pratiques constatées et de réorganisation structurelle de l'assurance maladie. Puis, il conclut sur la combinaison de ces différents axes, sur le calendrier de déploiement des actions à entreprendre et sur les gains à en attendre à court terme (2017) et à moyen terme (2020)

Sommaire:

 
A) - INTRODUCTION 

B) - SYNTHÈSE

C) - CONCLUSION  

D) - Assurance maladie - Wikiberal

E) -  Citations ( Bastiat et Lepage )

F) - Ce que la médecine soviétique nous enseigne - Yuri N. Maltsev, du Mises Institute

La Sécurité sociale a perverti les mentalités, les Français n'ont plus aucune idée de la valeur des choses. Tout irait mieux si on rendait leur argent aux Français avec moins de charges sur leur salaire.
Les gens qui pensent que la santé est gratuite sont soit abrutis par l'État soit ils n'ont jamais lu leur feuille de paie sur laquelle figurent leurs cotisations.
Henri Pigeat.

A) - INTRODUCTION 

Par lettre de mission en date du 15 janvier 2013, la ministre des affaires sociales et de la Santé et le ministre délégué chargé du Budget ont demandé à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et à l’Inspection générale des finances (IGF) de conduire une mission relative à la gestion de l’assurance maladie obligatoire (AMO) et complémentaire (AMC)

Cette mission s’inscrit dans le cadre des travaux lancés pour mettre en œuvre la démarche de « modernisation de l’action publique » (MAP) initiée par le Gouvernement, qui vise tout à la fois à « simplifier l’administration, améliorer l’efficience de l’action publique et promouvoir ainsi de nouvelles modalités d’intervention de la puissance publique ». Sa coordination a été confiée au directeur de la sécurité sociale. 

La mission avait pour objet « d’approfondir l’état des lieux en matière de dépenses de gestion de l’assurance maladie obligatoire et complémentaire », et de proposer des pistes de réduction de ces dépenses et d’amélioration de la qualité de service offerte aux assurés

Plutôt que de s’engager dans des comparaisons internationales difficiles à exploiter, la mission a procédé par analyse des études et des données nationales disponibles3, ainsi que par l’exploitation d’un questionnaire adressé aux opérateurs de l’AMO et à quatre des cinq fédérations d’organismes complémentaires4 (FNMF5, FFSA6, CTIP7, GEMA8) pour transmission à leurs principaux membres. Ce questionnaire, portant sur les coûts de gestion et sur la volumétrie des unités d’œuvre du secteur, a été rempli par l’ensemble des caisses gérant la part obligatoire et par onze caisses complémentaires, toutes rattachées à la FNMF.
La mission a nourri ses réflexions de plus de 60 entretiens auprès des acteurs concernés (représentants des administrations centrales, directeurs des organismes de l’AMO et de l’AMC, cf. liste des personnes rencontrées) et a effectué plusieurs visites dans des structures locales de gestion (trois CPAM, une caisse de la MSA, une caisse du RSI). 

Le secteur de l’assurance maladie est marqué par le poids des systèmes d’information (SI), qui structurent profondément son organisation et contribuent à expliquer les écarts d’efficience entre organismes. Par ailleurs, la lettre de mission indiquait que « les éventuelles propositions d’évolution organisationnelle [devraient] intégrer les capacités offertes par les SI en termes de référentiel et d’échanges de données ». Aussi, et étant donnée l’expertise requise pour l’analyse d’outils matériels et logiciels gérant plusieurs millions de bénéficiaires, la mission s’est appuyée sur le SG MAP pour étudier ces sujets, à travers le recours à une équipe de trois consultants spécialisés. 

3 Comptes de la sécurité sociale, rapport annuel de la DREES sur les organismes complémentaires, comptabilité analytique des CPAM établie par la CNAMTS, statistiques du RNIAM et du GIE SESAM Vitale. 
4 La fédération nationale indépendante des mutuelles (FNIM) constitue le cinquième membre de l’union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire (Unocam), qui représente l’ensemble des organismes complémentaires. 
5 Fédération Nationale de la Mutualité Française.
6 Fédération Française des Sociétés d’Assurance.
7 Centre Technique des Institutions de Prévoyance.
8 Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurance. 

La mission a conduit ses travaux dans le cadre spécifique de la MAP : après un comité de pilotage de lancement le 1er mars 2013 regroupant les trois principaux régimes de protection sociale (CNAMTS, RSI, MSA), la DREES ainsi que des représentants du ministère de l’agriculture et du ministère du budget, la mission a présenté l’avancement de ses travaux à deux échéances (diagnostic le 14 mai 2013, propositions le 5 juillet 2013). Les organismes complémentaires et les régimes spéciaux ont été associés à travers deux comités de pilotage distincts, réunis au mois d’avril (respectivement le 11 et le 17 avril 2013) pour le démarrage de l’étude puis au mois de juillet à l’occasion de la présentation des propositions (respectivement le 16 et le 15 juillet 2013). 

Après avoir établi un diagnostic de la structuration et des coûts de gestion de l’assurance maladie obligatoire et complémentaire (partie I), le présent rapport détaille les recommandations de la mission en matière d’amélioration des processus métier (partie II), de recherche d’efficience par comparaison aux meilleures pratiques constatées (partie III) et de réorganisation structurelle de l’AMO (partie IV). La partie V conclut sur la combinaison de ces différents axes, sur le calendrier de déploiement des actions à entreprendre et sur les gains à en attendre à court terme (2017) et à moyen terme (2020). 

La mission précise que ses travaux ne visent pas à comparer les performances de l’AMO et de l’AMC en matière de coûts de gestion, mais à en réduire le montant global ; les deux secteurs opèrent sur des activités dont l’intersection et la comparabilité sont limitées, ainsi que l’illustre le rapport de la DREES paru en 20139

Enfin, la mission a considéré pour établir ses propositions que chacun des régimes obligatoires était maintenu et que les droits à prestations y demeuraient inchangés. 

9 Rapport 2012 sur la situation financière des organismes complémentaires assurant une couverture santé, DREES, mars 2013. 

Les assurances santé privées étant moins chères et plus efficaces que la Sécu, ceux qui ont le choix ne veulent pas qu'on les réintègre du monopole de la Sécurité sociale.
Les frontaliers ne veulent pas être eux aussi les vaches à lait de l'État français et veulent garder le droit de conserver leurs assurances privées.


B) - SYNTHÈSE
 
La gestion de l’assurance maladie obligatoire et complémentaire a coûté 12,5 Md€1 à la collectivité en 2011. Dans le cadre de la politique de « Modernisation de l’Action Publique », les Ministres en charge du Budget, d’une part, et de la Santé, d’autre part, ont demandé à la mission d’examiner tous les moyens permettant d’améliorer l’efficience de gestion de l’assurance‐maladie obligatoire et complémentaire. 

La gestion du risque maladie est fortement structurée par la distinction entre assurance maladie obligatoire (AMO) et complémentaire (AMC), malgré certaines exceptions anciennes telles que le régime d’Alsace‐Moselle ou les mutuelles de la fonction publique, ou plus récentes s’agissant de la gestion de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU‐C). Tant l’AMO que l’AMC sont marquées par un important éclatement institutionnel, plus que par le nombre ou par la complexité des processus dont elles ont la charge. 

Au total, 86 opérateurs gèrent ainsi 14 régimes obligatoires d’assurance‐maladie. Aux trois principaux opérateurs (CNAMTS, MSA, RSI) s’ajoutent 11 régimes spéciaux, les organismes délégataires du régime général (étudiants, fonctionnaires, etc.)2 et les 20 organismes conventionnés du RSI, le Gamex, etc. 

L’éclatement du secteur de l’AMC est plus important encore avec plusieurs centaines d’organismes assurant une prise en charge complémentaire (682 à fin 2011). Toutefois, la recherche d’une efficience accrue, le respect des règles de solvabilité les plus récentes et la volonté de se doter d’une couverture nationale, amènent à des regroupements rapides dans le secteur de l’AMC et à une réduction forte du nombre des intervenants. 

S’agissant des processus métiers, l’assurance maladie est caractérisée par un nombre réduit de processus et par un traitement de masse des opérations. Il s’agit principalement de la gestion des bénéficiaires (affiliation, mutations, mise à jour des informations de l’assuré), de la liquidation des prestations en nature (remboursement des soins médicaux), de la liquidation des prestations en espèces (versement des indemnités journalières), et de la fonction d’accueil des bénéficiaires. A titre d’illustration, ces processus représentent au total les deux tiers des effectifs des caisses primaires d’assurance maladie (CPAM). 

Au‐delà du constat de l’égale importance pour la collectivité des coûts de gestion de l’AMO et de l’AMC, qui représentent respectivement 6,5 et 6,0 Md€ sur les 12,5 Md€ de coût total, la mission n’a pas cherché à établir de comparaison entre les performances de gestion des régimes obligatoires, d’une part, et des acteurs du champ complémentaire, d’autre part. En effet, la mission a considéré qu’il ne lui appartenait pas d’aborder le sujet de la partition de l’assurance maladie entre AMO et AMC, pas plus que de remettre en question les droits à prestations actuels ou de juger de l’existence même de régimes distincts d’assurance‐maladie. 

La mission s’est appliquée, en revanche, à analyser les coûts de gestion de chacun des acteurs de l’AMO et de ceux de l’AMC, afin d’identifier les leviers, spécifiques à chacun, permettant de réduire ces coûts

1 Sources : commission nationale des Comptes de la Sécurité sociale pour l’assurance maladie obligatoire, DREES pour l’assurance maladie complémentaire.
2 10 mutuelles de fonctionnaires (dont MFPS agissant pour le compte de 19 mutuelles), 11 mutuelles étudiantes, 11 mutuelles relevant de l’article L. 211‐4 du code de la Sécurité sociale (dont des mutuelles de fonctionnaires territoriaux et hospitaliers). 

S’agissant, en premier lieu, de l’AMO, la mission a constaté l’existence de gains d’efficience importants dans la période récente à la faveur d’une dématérialisation croissante des feuilles de soins, rendue elle‐même possible par la diffusion des cartes SESAM‐Vitale. Toutefois, la mission a aussi noté la persistance d’une très grande variabilité des niveaux d’efficience parmi les gestionnaires : en retenant comme indicateur, par exemple, le coût moyen de gestion par bénéficiaire, celui‐ci varie entre les organismes dans un rapport de 1 à 5.
La réalisation à l’avenir de nouvelles économies sur la gestion de l’AMO est possible et pourrait, selon la mission, résulter de la mise en œuvre de trois orientations principales :
  •  la poursuite des gains d’efficience sur les processus de gestion est clairement réalisable grâce à l’achèvement de la dématérialisation du traitement des prestations en nature, à une nette amélioration de la dématérialisation des prestations en espèces et grâce à l’automatisation de certains actes de gestion du fichier des bénéficiaires. D’ores et déjà, certains projets majeurs afférents aux systèmes d’information (SI) de l’assurance maladie tels que le « programme 2 » de la CNAMTS ou la déclaration sociale nominative (DSN) doivent conduire à de nouveaux gains de productivité, dans des conditions que la mission s’est attachée à préciser. Selon des hypothèses prudentes, l’économie à moyen terme (2017) pourrait s’élever à 542 M€ par an ; 

  •  la poursuite de la réduction des écarts de performance, au sein de chacun des grands réseaux de caisses (CNAMTS, MSA, RSI), mais aussi entre les principaux régimes et les régimes spéciaux serait également de nature à autoriser des gains importants en gestion. Selon l’ambition voulue en la matière, la mission a chiffré les gains pouvant être attendus dans une fourchette allant de 425 à 730 M€. Il ne s’agit, toutefois, pas de gains entièrement cumulables avec ceux qui résulteraient des progrès de la dématérialisation ; 

  •  enfin, alors que se profilent des investissements lourds et qu’interviennent des rapprochements de pure opportunité entre certains opérateurs du régime obligatoire, la définition d’une cible d’organisation de la gestion de l’AMO est indispensable pour éviter à moyen terme des choix qui entretiennent les redondances et les surcoûts constatés. La mission considère qu’une réorganisation structurelle de l’AMO avec la cible à terme de deux opérateurs de gestion serait de nature à générer d’importantes économies de gestion : de l’ordre de 440 M€ par an. Pour chaque organisme gérant un régime obligatoire, il convient en effet de se demander si ce dernier régime ne pourrait être géré par un autre organisme, plus grand et plus efficient, à un coût inférieur. Sur la base d’une comparaison entre le coût moyen de gestion des organismes de l’AMO et le coût marginal de reprise des régimes concernés par un organisme majeur comme la CNAMTS ou la MSA, la mission aboutit à préconiser : 

    • à court terme (2014), la reprise en gestion des étudiants par les CPAM et la reprise par la MSA des exploitants agricoles couverts par le Gamex ; 

    •  à moyen terme, l’intégration de la gestion des régimes spéciaux au sein, selon les cas, de la CNAMTS ou de la MSA ; la reprise en gestion par les CPAM des fonctionnaires et affiliés aux sections locales mutualistes ; la rationalisation forte de la délégation de gestion « maladie » du RSI. 

      L’examen des pyramides des âges des grands acteurs de l’AMO indique l’existence de départs en retraite massifs d’ici 2020 (24 000 pour la CNAMTS par exemple). La mission considère que la période à venir (2013‐2020) constitue la dernière fenêtre permettant à la fois d’opérer les gains de productivité envisagés ci‐dessus par simple non‐remplacement de certains départs, et de procéder au reclassement systématique et intégral de la totalité des effectifs concernés par les réorganisations structurelles. 

      S’agissant des coûts de l’assurance maladie complémentaire, en second lieu, la mission formule une série de recommandations de nature à les réduire tant pour les opérateurs des couvertures complémentaires que pour les assurés eux‐mêmes.
Ayant déjà constaté les économies réalisées grâce à la dématérialisation des prestations en nature et à l’automatisation de l’interface RO/RC, la mission considère comme nécessaire d’achever l’intégration de la totalité des relations RO/RC. Au moyen, par exemple, de la procédure d’échange automatisée Noémie 1, l’économie réalisable pour l’AMC s’élèverait ici à 191 M€ par an auxquels s’ajouteraient 153 M€ pour les seuls assurés. 

Plus généralement, afin d’exercer une pression à la baisse sur les frais de gestion des complémentaire‐santé, la mission estime nécessaire de renforcer la transparence sur les coûts de gestion au profit des assurés. En outre, dans l’hypothèse où cette orientation n’entrainerait pas une diminution significative des frais de gestion dans les années à venir, la mission considère que la modération des frais de gestion pourrait être ajoutée aux conditions existantes des contrats « solidaires » et « responsables », qui ouvrent droit à des déductions fiscales et sociales. 

Des gens qui ne cotisent pas à l'usine à gaz de l'Assurance maladie française bénéficient quand même de celle-ci quand les cotisants sont eux-mêmes privés de certaines prestations.
L'AME et la bonne conscience.
Michel Rocard : "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre fidèlement sa part."


C) - CONCLUSION 

Conformément à la demande des Ministres de la Santé et du Budget, dans le cadre de la Modernisation de l’Action Publique, la mission a examiné les moyens permettant d’améliorer l’efficience de la gestion de l’assurance‐maladie, c’est‐à‐dire littéralement le rapport entre les moyens consacrés par la collectivité et le service rendu aux assurés sociaux.
Le champ de la mission a été défini avec soin : le service rendu par l’assurance‐maladie, les droits à prestations, l’existence de différents régimes d’assurance‐maladie et la partition même de l’assurance maladie entre une partie obligatoire et une partie complémentaires, ont été considérés comme des données intangibles. Aucune des propositions de la mission ne vise à revenir sur l’un de ces points. 

En revanche, la mission s’est appliquée à dégager tous les leviers permettant de réduire les coûts de gestion de l’assurance maladie qui représentent les deux tiers d’un point de PIB dans notre pays, et de simplifier dans le même temps le service rendu à l’usager :
  • en identifiant les gains possibles grâce à une optimisation des processus à l’œuvre dans l’assurance‐maladie ; 

  •  en signalant les gains qui résulteraient de la généralisation des meilleures pratiques de gestion au sein et entre les organismes en charge de l’assurance‐maladie ; 

  • en imaginant les réorganisations structurelles de nature à faire baisser le coût du service rendu à l’assuré social et de simplifier ses démarches. 

    Sur la base d’hypothèses prudentes, la mission a ainsi mis en évidence une série de mesures susceptibles de permettre la réalisation de gains importants : à hauteur de près de 2 milliards d’euros annuels à l’horizon 2020, soit 16 % des coûts de gestion actuels. 

    Il ne s’agit pas ici de méconnaitre les difficultés inhérentes à la conduite d’un tel ensemble de réformes. Toutefois, dans un contexte financier difficile, celles‐ci sont possibles et d’une importance macroéconomique significative. 

    En outre, les prévisions de départs en retraite dans le régime général et à la MSA, offrent l’occasion unique de pouvoir conduire ces réformes sans procéder à aucun licenciement et en pouvant reclasser l’ensemble des agents éventuellement impactés

    D’ici quelques années, les réformes proposées ne seront pas moins nécessaires, même si l’amélioration tendancielle de la productivité dans le champ de l’assurance maladie se poursuivra. Mais les réformes proposées cesseront de pouvoir être conduites dans le respect de l’emploi et, probablement, de la diversité des régimes. 

    Aussi, les mesures présentées par la mission n’ont‐elles pas à être menées dans la précipitation, mais doivent être engagées dans les meilleurs délais. 

    A Paris, le 13 Septembre 2013
L’inspecteur des Finances Boris RAVIGNON
L’inspecteur des Finances Arnaud LAURENTY
Sous la supervision de L’inspecteur général des Finances François AUVIGNE
L’inspectrice des Affaires Sociales Virginie CAYRE
L’inspectrice des Affaires Sociales Caroline GARDETTE
Le conseiller général des Etablissements de Santé Xavier CHASTEL

Le rapport et son détail ici:
Télécharger Décembre 2014


Pierre Fender pris en flagrant délit de mensonge sur le monopole de la Sécu et la possibilité de le quitter.

D) - Assurance maladie

 
L'assurance maladie est un dispositif chargé d'assurer un individu face à des risques financiers de soins en cas de maladie, associé parfois au versement d'un revenu minimal lorsque l'affection prive la personne de travail. C'est un dispositif de sécurité sociale (au sens large) et de protection sociale.  
Un système d'assurance maladie étatique peut être géré par un organisme d’État, délégué à des organismes privés, ou bien être mixte.
Le fonctionnement, comme toutes les assurances, est basé sur la mutualisation du risque : chaque personne cotise, en échange de quoi elle est remboursée selon un barème fixé.
Concernant un système d'assurance maladie étatique, le premium payé par l'assuré ne suit pas forcément les règles de l'assurance pure, c’est-à-dire basé uniquement sur le risque. En effet, le système étatique remplit à la fois une fonction d'assurance pure et une fonction de répartition dans lequel les plus aisés payent l'assurance des plus défavorisés.
Les libéraux sont opposés à un tel système de "redistribution sociale" collectiviste ou social-démocrate. En effet, il n'y a plus de rapport entre la prime et le risque couvert, il n'y a plus de contrat avec la responsabilité qui l'accompagne, on rend arbitrairement certaines personnes irresponsables, et d'autres responsables.
L'assurance obligatoire avec cotisations proportionnelles au revenu (comme c'est le cas en France) entraîne l'absence complète de responsabilité des assurés : on ne peut pas demander à quelqu'un d'être responsable quand on l'empêche d'être libre, c'est ce qu'on appelle une double contrainte. Les gouvernements ont beau jeu d'en appeler à la responsabilité des "assurés" (assujettis) alors qu'ils les déresponsabilisent en leur enlevant toute liberté de choix. D'où surconsommation médicale, files d'attente, déremboursements permanents, etc.
Certains (comme Hans-Hermann Hoppe) mettent en doute l'assurabilité même de la santé : en effet, notre santé n'est pas totalement aléatoire, puisque par nos comportements nous pouvons grandement l'influencer (alimentation, tabac, hygiène de vie). Est-il juste qu'un non-fumeur participe aux frais de santé d'un fumeur atteint d'une maladie des poumons ? La sélection du risque fait partie intégrante du métier de l'assureur. Cela signifie-t-il qu'un handicapé ou quelqu'un de gravement malade doive être laissé aux seuls soins de la solidarité privée, faute de pouvoir être couvert par une assurance ? L'assurance par définition couvre le risque aléatoire, et non les événements certains : il suffirait donc d'être assuré avant l'événement, par exemple dès la naissance. Une telle prise en charge de soi-même semble impensable dans les pays où l'étatisme oblitère la responsabilité individuelle en prétendant s'occuper de la santé de chacun. Pourtant que fait l'État (ou la gestion "collective" au travers d'institutions telles que la Sécurité sociale en France) si ce n'est jouer le rôle d'un assureur - ce qu'il fait très mal et à un coût démesuré ?
 
 

E) -  Citations

Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu'il s'attribuera. Son premier soin sera de s'emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser ; et pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable [...] Ensuite, sous prétexte d'unité, de solidarité (que sais-je ?), il s'avisera de fondre toutes les associations en une seule soumise à un règlement uniforme. Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ; quand nul, si ce n'est quelque bureaucrate, n'aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle, et que feindre une maladie ne sera autre chose que jouer un bon tour au gouvernement ? 

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  Le système poursuit en réalité d'autres finalités que celle de soigner et de guérir les malades. La Sécurité sociale est en effet devenue un gigantesque mécanisme de redistribution de rentes au profit d'intérêts puissamment structurés et implantés au coeur de la vie politique française. 


F) - Ce que la médecine soviétique nous enseigne


En 1918, l’Union soviétique est devenue le premier pays à promettre l’universalité des soins de santé du berceau à la tombe, par la socialisation complète de la médecine. Le « droit à la santé » est devenu un droit constitutionnel des citoyens soviétiques.

Les avantages proclamés de ce système consistaient en ce qu’il réduirait les dépenses et éliminerait les pertes qui proviennent de la duplication inutile et du parallélisme ─ c’est-à-dire de la concurrence.

Ces buts étaient semblables à ceux déclarés par Barack Obama et Nancy Pelosi ─ des buts séduisants et humains de couverture universelle et de bas coûts. Où est la différence ?

La saleté, les odeurs, les chats errants dans les corridors, l’ivrognerie du personnel médical et l’absence de savon et de produits nettoyants, additionnés au désespoir et à la frustration, ont paralysé le système.

Le système a eu des décennies pour réussir, mais l’apathie répandue et la pauvre qualité du travail ont paralysé le système des soins. Dans les profondeurs de l’expérience socialiste, les établissements de soins en Russie étaient au moins cent ans derrière le niveau moyen américain. De plus, la saleté, les odeurs, les chats errants dans les corridors, l’ivrognerie du personnel médical et l’absence de savon et de produits nettoyants, additionnés au désespoir et à la frustration, ont paralysé le système. Selon les évaluations officielles russes, 78% de toutes les victimes du sida en Russie ont contracté le virus par des aiguilles sales ou du sang contaminés par le virus dans les hôpitaux d’État.

L’irresponsabilité s’exprimant ainsi : « Ils feignent de nous payer et nous feignons de travailler » a causé la piètre qualité des services, la corruption répandue et d’innombrables décès. Mon ami, un neurochirurgien célèbre en Russie d’aujourd’hui, recevait un salaire mensuel de 150 roubles ─ un tiers du salaire moyen d’un conducteur d’autobus.

Pour recevoir les services minimums des médecins et du personnel infirmier, les patients devaient donner des pots-de-vin. J’ai même été témoin du cas d’un malade qui, n’ayant pu acquitter le pot de vin, est mort en essayant d’atteindre un cabinet de toilette au bout du long couloir après une chirurgie cérébrale. L’anesthésie n’était pas chose usuelle pour les avortements ou les chirurgies mineures de l’oreille, du nez, de la gorge et de la peau. C’était un moyen d’extorsion par les bureaucrates sans scrupules de la médecine.

Pour améliorer la statistique concernant la mortalité élevée dans le système, on donnait généralement congé aux patients avant qu’ils ne donnent leur dernier souffle.

Ayant été député populaire dans la région de Moscou de 1987 à 1989, j’ai reçu beaucoup de plaintes de négligence criminelle, de pots-de-vin pris par des apparatchiks de la médecine, des ambulanciers ivres et d’intoxication alimentaire dans les garderies et les hôpitaux. Je me rappelle le cas d’une fille de quatorze ans de ma zone qui est morte de néphrite aiguë dans un hôpital de Moscou. Elle est morte parce qu’un docteur avait décidé qu’il valait mieux économiser les précieux films radiographiques (importés par les Soviets contre de la monnaie forte) au lieu de revérifier son diagnostic. Ces radios auraient réfuté son diagnostic de douleur neuropathique.

Au lieu de cela, le docteur a traité l’adolescente avec une compresse chaude, ce qui l’a tuée presque immédiatement. Il n’y avait aucun remède légal pour les parents et les grands-parents de la jeune fille. Par définition, un système de payeur unique ne peut pas permettre un tel remède. Les grands-parents de la fille ne pouvant pas faire face à cette perte sont tous les deux morts dans les six mois suivants. Le docteur n’a reçu aucune réprimande officielle.

Ce n’est pas étonnant que les fonctionnaires et bureaucrates du gouvernement du Parti communiste, dès 1921 (trois ans après la socialisation de la médecine par Lénine), se soient rendu compte que le système égalitaire des soins était bon seulement pour leurs intérêts personnels comme donneurs, administrateurs et distributeurs de rations ─ mais pas comme utilisateurs privés du système.

Comme dans tous les pays avec la médecine socialiste, un système à deux vitesses a été créé.

Ainsi, comme dans tous les pays avec la médecine socialiste, un système à deux vitesses a été créé : un pour la masse populaire, et l’autre, d’un niveau de service complètement différent, pour les bureaucrates et leurs serviteurs intellectuels. En URSS, c’était souvent le cas, tandis que les ouvriers et des paysans mouraient dans les hôpitaux d’État, la médecine et l’équipement qui auraient pu les sauver demeuraient là inutilisés dans le système de la nomenklatura.

À la fin de l’expérience socialiste, le taux de mortalité infantile officiel en Russie était de plus de 2,5 fois plus haut qu’aux États-Unis et plus de cinq fois que celui du Japon. Le taux de 24,5 morts par 1 000 naissances vivantes a été remis en question récemment par plusieurs députés au Parlement russe, qui prétendent que c’est sept fois plus haut qu’aux États-Unis. Ce serait un taux de mortalité russe de 55, comparé au taux américain de 8,1 par 1 000 naissances vivantes. (Au Québec, le taux est de 333,3 par 1 000 naissances à cause des avortements.)
Cela dit, je dois préciser que les États-Unis ont un des taux les plus hauts du monde industrialisé seulement parce qu’ils comptent tous les enfants morts en bas âge, incluant les bébés prématurés, qui comptent la majorité des morts infantiles.

La plupart des pays ne comptent pas les morts des prématurés. Certains ne comptent pas les morts qui arrivent dans les 72 premières heures. Quelques pays ne comptent pas même les morts dans les deux premières semaines de leur vie. À Cuba, qui se fait fort d’un taux de mortalité infantile très bas, les enfants en bas âge sont seulement enregistrés quand ils ont plusieurs mois, sortant ainsi hors de la statistique officielle toutes les nombreuses morts d’enfants en bas âge qui ont lieu dans les premiers mois de vie.

Dans les régions rurales de Karakalpakia, de Sakha, de Tchétchénie, de Kalmykia et d’Ingushetia, le taux de mortalité infantile est près de 100 par 1 000 naissances, mettant ces régions dans la même catégorie que l’Angola, le Tchad et le Bangladesh. Des dizaines de milliers d’enfants en bas âge tombent victimes de la grippe chaque année et la proportion d’enfants mourant de la pneumonie et la tuberculose sont en augmentation. Le rachitisme, causé par un manque de vitamine D et inconnu dans le reste du monde moderne, tue beaucoup de jeunes.

Les dégâts utérins sont répandus, merci aux 7,3 avortements que la femme moyenne russe subit pendant ses années de maternité. En gardant à l’esprit que beaucoup de femmes évitent les avortements, la moyenne de 7,3 signifie que beaucoup de femmes ont une douzaine ou plus d’avortements dans leur vie.

Même aujourd’hui, selon le Comité de statistique d’État, l’espérance de vie moyenne pour les hommes en Russie est de moins de 59 ans ─ 58 ans et 11 mois ─ tandis que celle des femmes est de 72 ans. La moyenne combinée est de 65 ans et trois mois. [2] En comparaison, la durée de la vie moyenne des Américains est de 73 ans et pour les Américaines de 79 ans. Aux États-Unis, l’espérance de vie à la naissance pour la population totale a atteint le record américain de 77,5 ans, de 49,2 ans plus élevé qu’il ne l’était il y a un siècle. L’espérance de vie russe à la naissance est inférieure de 12 ans. [3]

Après soixante-dix ans de socialisme, 57% de tous les hôpitaux russes n’avaient pas l’eau chaude courante et 36% des hôpitaux situés dans les secteurs ruraux de la Russie n’avaient pas d’eau ou d’égout du tout. N’est-il pas étonnant que le gouvernement socialiste, en développant l’exploration spatiale et des armes sophistiquées, ignore complètement les besoins humains de base de ses citoyens ?

La qualité épouvantable des services n’est pas simplement la caractéristique de la Russie barbare et autres nations de l’Europe de l’Est : c’est le résultat direct du monopole de l’État sur les soins et il peut arriver dans n’importe quel pays. En Angleterre civilisée, par exemple, la liste d’attente pour les chirurgies est presque de 800 000 pour une population de 55 millions. L’équipement dernier cri est inexistant dans la plupart des hôpitaux britanniques. En Angleterre, seulement 10% des dépenses des soins de santé proviennent du privé.

La Grande-Bretagne a ouvert la voie dans la technologie de dialyse des reins, mais le pays a encore un des taux de dialyse les plus bas dans le monde. La Brookings Institution (sûrement pas un partisan du libre marché) a constaté que chaque année, 7 000 Britanniques ayant besoin d’un remplacement de la hanche, entre 4 000 et 20 000 ayant besoin d’un pontage coronarien, et environ 10 000 à 15 000 ayant besoin d’une chimiothérapie, se voient refuser les soins médicaux en Grande-Bretagne.

La discrimination selon l’âge est en particulier apparente dans tous les systèmes lourdement étatisés des soins de santé. En Russie, les patients de 60 ans et plus sont considérés comme des parasites sans valeur, et ceux de plus de 70 ans n’ont souvent pas droit aux soins élémentaires de santé.

Au Royaume-Uni, les 55 ans et plus n’ont pas droit à la dialyse dans 35% des centres de dialyse, 45% des patients des 65 ans et plus n’ont pas droit au traitement, et ceux de 75 ans sont rarement soignés.

Au Canada, la population est divisée en trois tranches d’âge en fonction de leur accès aux soins : ceux de 45 ans et moins, les 45-65 ans et les 65 ans et plus. Inutile de dire que le premier groupe, les contribuables actifs, sont prioritaires.

Les chantres de la médecine socialiste aux États-Unis emploient la tactique de propagande soviétique pour atteindre leurs buts. Michael Moore est un des propagandistes socialistes les plus en vue et les plus efficaces aux États-Unis. Dans son film Sicko, il compare injustement et défavorablement les services médicaux des patients plus vieux aux États-Unis aux soins des maladies complexes et incurables en France et au Canada pour les accouchements routiniers. S’il avait fait la réciprocité ─ c’est-à-dire comparer les soins pour les accouchements routiniers aux États-Unis avec ceux réservés aux patients âgés avec des maladies complexes et incurables dans des systèmes de soins socialisés ─ le film aurait été le même, sauf que le système des soins des États-Unis semblerait idéal et ceux du Royaume-Uni, du Canada et de la France sembleraient barbares.

Maintenant, aux États-Unis, la population subit le lavement de cerveau pour accepter la discrimination selon l’âge dans le système de santé. Ezekiel Emanuel est le directeur du Département de Bioéthique Clinique, à l’Institut National de Santé des États-Unis, et l’un des architectes du programme de réforme de la santé d’Obama. Il est aussi le frère de Rahm Emanuel, le chef du personnel d’Obama à la Maison Blanche. Foster Friess annonce qu’Ezekiel Emanuel a écrit que l’on ne doit pas garantir la sécurité sociale aux individus qui sont irréversiblement incapables de devenir des citoyens participants. Un exemple évident ne garantit pas de sécurité sociale aux déments. [4]

Dans une œuvre de collaboration écrite par Emanuel parut dans le journal médical The Lancet en janvier 2009, les auteurs écrivent :

« À la différence de l’assignation [des soins] par le sexe ou la race, l’assignation selon l’âge n’est pas de la discrimination désobligeante ; chaque personne passe par des étapes de la vie différentes plutôt qu’un simple âge. Même si les 25 ans ont la priorité sur les 65 ans, tous les 65 ans ont déjà eu 25 ans. Le traitement des 65 ans diffère à cause des stéréotypes ou des mensonges serait « agéiste » [5] ; les traiter différemment parce qu’ils ont déjà vécu plus d’années à vivre ne l’est pas. » [6]

La médecine socialiste créera la bureaucratie massive de l’État ─ semblable à nos zones scolaires unifiées ─ imposera des mandats coûteux aux employeurs, détruisant les emplois en étendant la couverture et en imposant des contrôles des prix qui mèneront inévitablement aux manques et à la mauvaise qualité du service. Il mènera aussi au rationnement d’économies réalisées par des moyens autres qu’une action sur les prix (c’est-à-dire le rationnement basé sur des considérations politiques, la corruption et le népotisme) de soins par les bureaucrates du gouvernement.

Des économies réelles dans un système de soins socialisé pourraient être réalisées seulement en serrant les fournisseurs et en refusant les soins ─ il n’y a aucune autre façon de sauver. Les mêmes arguments ont été employés pour défendre l’agriculture de coton au Sud avant la Guerre civile. L’esclavage a certainement réduit les coûts de main-d’œuvre, éliminé les pertes causées par la négociation salariale et évité la duplication inutile et le parallélisme.
En supportant la vague de la médecine socialisée, les professionnels de la santé américains sont comme des moutons invitant les loups : ils ne comprennent pas que les coûts élevés des soins médicaux aux États-Unis sont partiellement dus au fait que les professionnels de la santé américains ont le niveau le plus haut de rémunération dans le monde. Une autre source du haut coût de nos soins provient des règlements du gouvernement sur l’industrie, des règlements qui empêchent la compétition de baisser les coûts. Des règles existantes comme les certificats de besoin, les permis et autres restrictions de la disponibilité des services de soins empêchent la compétition et, donc, aboutissent à des coûts plus élevés et des services réduits.

La plupart des pays asservis par l’empire soviétique ont délaissé le système entièrement socialiste par la privatisation.

Les systèmes médicaux socialisés n’ont pas amélioré la santé générale ou le niveau de vie n’importe où. En fait et le raisonnement analytique et la preuve empirique démontrent le contraire de la conclusion. Mais l’échec lamentable de la médecine socialiste pour améliorer la santé populaire et la longévité n’a pas affecté son attrait pour les politiciens, les administrateurs et leurs laquais intellectuels en quête de pouvoir absolu et de contrôle total.

La plupart des pays asservis par l’empire soviétique ont délaissé le système entièrement socialiste par la privatisation en s’assurant qu’il y ait de la concurrence dans le système de santé. D’autres, incluant beaucoup de démocraties européennes socialistes, ont l’intention de privatiser le système de soins à la longue et de décentraliser le contrôle médical. On voit la propriété privée d’hôpitaux et d’autres unités comme un facteur déterminant critique d’un nouveau système plus efficace et humain.

  1. La traduction originale de l’article peut être trouvée sur le blog Démystifications de Clouseau.
  2. « Russian Life Expectancy on Downward Trend » (St. Petersburg Times, 17 janvier 2003).
  3. Rapport du CRS pour le Congrès américain : « Life Expectancy in the United States. » Mis à jour le 16 août 2006, Laura B. Shrestha, Order Code RL32792.
  4. Foster Friess, « Can You Believe Denying Health Care to People with Dementia Is Being Considered? » (14 juillet 2009). Voir également Ezekiel J. Emanuel, « Where Civic Republicanism and Deliberative Democracy Meet » (The Hastings Center Report, vol. 26, no. 6).
  5. NdT : Agéiste = faisant preuve d’âgisme ; attitude ou comportement visant à déprécier les individus du fait de leur âge. Ce terme, formé par analogie avec « racisme », « sexisme », s’emploie pour désigner la discrimination ou la ségrégation dont sont victimes des personnes du fait de leur âge, et plus particulièrement les personnes âgées. Le regroupement des personnes âgées en catégories en fonction de leur âge chronologique (« jeunes vieux », « vieux vieux », « troisième âge », « quatrième âge ») peut être vu comme une manifestation d’âgisme.).
  6. Govind Persad, Alan Wertheimer, et Ezekiel J. Emanuel, « Principles for Allocation of Scarce Medical Interventions » (The Lancet, vol. 373, issue 9661).
 Par Yuri N. Maltsev. publié le 21 août 2009
Traduit par Clouseau

Yuri N. Maltsev, du Mises Institute, a travaillé comme économiste dans l’équipe de réforme économique de Mikhaïl Gorbatchev avant de passer aux États-Unis. Il est le rédacteur de Requiem for Marx. Il enseigne l’économie au Carthage College.

540 euros, c'est en moyenne ce qu'il manque aux Français pour boucler les fins de mois et c'est la dépense sociale qui grève le salaire des Français.
Certains s'affranchissent du monopole de la Sécu et s'assurent dans le privé. C'est une tendance qui monte, des associations se sont créées pour sortir de la Sécu mais les médias préfèrent ne pas en parler.
C'est une révolte contre la spoliation de l'État et si ceux qui partent de la Sécu sont assez nombreux, c'est la fin de la redistribution et de la Sécu.
Nicolas Doze.

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Le blog :
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décembre 18, 2014

Le Mondialisme et sa controverse (Lane; Guillaumat; Hillard; ...)

L'Université Liberté, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

Sommaire:

A) -  Le "mondialisme" via Liberpédia

B) - Liens de Georges Lane

C) - Une page de l'Institut Liberté


E) - L’idéologie mondialiste, son essence et la résistance par Pierre Hillard

F) - Le mondialisme, l’ethno-régionalisme et l’Europe par Pierre Hillard

 A) -  Le "mondialisme" via Liberpedia

Le mondialisme est le projet d'instituer un État mondial qui gouvernerait l'ensemble des peuples. Le mondialisme se distingue en tout point de la "mondialisation", avec lequel on le confond, ce qui empêche de combattre l'un et de comprendre le caractère bénin de l'autre. 

Les amalgames et les fausses distinctions qui entretiennent cette confusion ont fait l'objet d'une émission enregistrée entre Georges Lane et François Guillaumat pour la webradio Lumière101, et dont la transcription se trouve ici

L'origine de la confusion

La confusion entre mondialisme et mondialisation est né il y a une quinzaine d'années.
Ce discours s'est insinué dans les milieux nationalistes français à l'instigation de technocrates infiltrés au Front National et autres socialistes nationaux qui ne pouvaient naturellement pas aller ailleurs ; c'est lui qui a inspiré la campagne pour un prétendu "nouveau protectionnisme" lancé par Bruno Mégret en 1993. 

On aurait pu croire qu'il disparaîtrait avec le "pu-putsch" de Mégret et son expulsion en 1999, ce discours s'en irait avec lui, mais ce n'a pas été le cas. 

Sa caution pseudo-scientifique

Ce discours s'appuie sur l'amalgame du libre-échangisme mondialiste, que Maurice Allais dénonce depuis deux décennies. La "caution scientifique" "du" Prix Nobel d'économie suffit aux non économistes qui ont repris cette dénonciation à leur compte, et d'autant plus qu'ils le sont, surtout s'ils sont comme lui polytechniciens, même si l'intéressé n'a aucun diplôme d'aucune sorte dans aucune des sciences morales. 

Or, la démonstration du libre échange est l'une des plus simples, et elle est forcément vraie comme deux et deux font quatre, parce qu'étant une démonstration algébrique, elle n'est qu'une pure et simple déduction du fait que deux et deux font quatre. Prétendre la "réfuter" dénoncer est donc le fait d'un incompétent, qui en l'occurrence ne comprend pas qu'aucune prétendue "observation" ne pourra jamais prouver que deux et deux font autre chose que quatre. Et reprendre cette "réfutation" à son compte est le fait d'un analphabète économique : le libre échange est la démonstration au monde qui fait l'objet du plus large consensus des économistes professionnels, au point qu'on peut dire que celui qui ne la partage pas n'en est pas un. 

Un discours en apparence construit

Cependant, ce discours sur le "libre-échangisme mondialiste" est en train de se solidifier, de se donner des apparences d'être construit alors qu'il est un tissu de contradictions. Cette apparence de construction ne saurait tenir si on dissout les confusions qu'il entretient, et si l'on expose les fausses distinctions sur lesquelles il repose. 

Dont l'absurdité n'échappe qu'au profane

Ce discours on le voit tenir par des gens qui sont par ailleurs d'une intelligence et d'une lucidité incontestables, de sorte qu'on les voit d'un même trait dire des choses parfaitement intelligentes puis des choses parfaitement stupides. D'une seconde à l'autre, on les diraits atteints par une fléchette de Radjaïdjah, le poison-qui-rend fou : avant, ils nous disaient des choses parfaitement raisonnables, et puis immédiatement après ils nous en disent qui sont complètement absurdes, où l'on voit qu'ils n'ont rien compris. 

Des principes opposés

Ce que vitupère ce discours soi-disant "anti-mondialiste" , et qu'il prétend "combattre" sous la dénomination de mondialisme, ce sont en fait des entreprises qui sont complètement opposées dans leurs principes, des projets politiques qui sont aux antipodes l'un de l'autre ; alors que lui les fourre dans le même sac et les dénonce dans un même élan. 

Une vitupération impuissante parce que contradictoire

La conséquence de ces contradictions est que ce discours se contredit lui-même et n'a de ce fait aucune existence intellectuelle : il dit à la fois une chose et son contraire, et en outre, dans la mesure où il dénonce le mondialisme pour ce qu'il n'est pas et ne le dénonce pas pour ce qu'il est, il fait en réalité son jeu, il le favorise, en défendant des principes qui sont les siens et en dénonçant des principes qui lui sont contraires. D'une manière doublement absurde, il lui reproche de vouloir favoriser la concurrence alors qu'il ne veut et ne peut pas le faire, ce qui le conduit à dénoncer comme ses "complices" des gens qui sont en réalité ses premiers ennemis. Il désamorce donc la critique du mondialisme, il désarme annule et diqualifie sa dénonciation ; et ce faisant, il empêche de tordre le cou au projet mondialiste en exposant son caractère criminel et destructeur. 

Les amalgames

Le projet mondialiste au sens strict n'est et ne peut être rien d'autre que la marche vers un état mondial. 

Le mot "mondialisme" dénaturé

Le concept a donc un sens précis, mais on y associe d'autres ambitions et d'autres projets, ce qui le dénature et multiplie les confusions. 

Le rôle des anticoncepts socialistes

Les anti-concepts sont le camouflage et l'alibi principal du Socialisme Pseudo-Démocratique. Le plus souvent, ils n'ont aucun sens, ou en tout cas aucune applicabilité dans le contexte politique où ce socialisme-là s'en sert : c'est notamment le cas de la "Tolérance", ou de la "Haine". Ils sont là pour permettre aux Puissants de la Pseudo-Démocratie Socialiste de rationaliser leur arbitraire, en donnant le sens qu'ils veulent à des concepts qu'ils présentent comme normatifs, alors que ceux-ci sont absolument inapplicables au le contexte politique où ils ont pris le parti de les manipuler. C'était par exemple la démarche de Humpty Dumpty dans De l'autre côté du miroir de Lewis Carroll, où Humpty Dumpty dit à Alice que les mots veulent dire ce qu'il a décidé lui, et pas autre chose. En effet, quand on invente des anti-concepts comme la "Tolérance"", comme la "Discrimination", ou comme la Haine, pour faire des politiques, c'est qu'on a décidé de détruire le sens des mots pour pouvoir détruire le Droit. En ce qui concerne le mondialisme', en revanche, on a plutôt affaire à la dénaturation d'un concept qui a un sens très précis.

Un anti-concept par amalgame

Qu'est-ce donc que le mondialisme ? C'est le projet de ceux qui veulent imposer un gouvernement mondial à l'ensemble des peuples. Et ce n'est rien d'autre, car y associer d'autres projets qui ne s'en déduisent pas ne peut que faire du mot un anti-concept par amalgame, un mot qui détruit la pensée parce qu'il fourre dans le même sac des objets de nature différente, de sorte qu'il conduit à prêter à ceux-ci des caractéristiques qu'il l'appartiennent qu'à ceux-là et réciproquement --et il conduit à le faire sans en avoir conscience, ce qui rend l'erreur d'autant plus difficile à déceler. L'expression "libre-échangisme mondialiste" est d'abord un anti-concept par amalgame, avant d'être un anti-concept par fausses distinctions. 

Un projet esclavagiste

Pourquoi instituer un gouvernement mondial? La seule chose à quoi cela puisse servir, c'est imposer toutes sortes de lubies socialistes, comme moyen d'empêcher quiconque d'y échapper. En effet, le socialisme est forcément voué à l'échec car il échoue forcément à atteindre ses objectifs prétendus ; cependant il peut maintenir l'illusion s'il réussit à voler davantage pour compenser ses destructions et faire subir aux autres la charge de ses déprédations : c'est à ces conditions que ses adeptes peuvent rester au pouvoir. Seulement, il n'y parvient même pas si ses esclaves lui échappent, ce qui se produit forcément lorsqu'il y a des états suffisamment petits pour que ce soit facile de voter avec ses pieds. Donc le projet mondialiste est un projet socialiste. Et de ce fait, il n'a rien à voir avec ce qu'on appelle la mondialisation. 

La mondialisation est un retour à la normale

Car ce qu'on appelle "la mondialisation", c'est le retour à un degré de développement des échange qui existait déjà avant 1914 : les échanges étaient alors aussi développés relativement aux productions nationales qu'aujourd'hui. Le développement récent des échanges ne fait donc que nous ramener à cette époque, antérieure aux catastrophes du vingtième siècle. 

De ce point de vue là, la notion de "mondialisation" n'a même pas de sens en soi. Le monde est mondial, donc on ne peut pas le ""mondialiser. 

La centralisation s'oppose au développement des échanges

Si les échanges qui se font à travers les frontières se développent, ça veut dire que les gens trouvent davantage l'occasion d'échanger avec les individus qui se trouvent habiter dans une autre circonscription étatique que la leur. 

Mais ça ne veut absolument pas dire qu'il faudrait supprimer ces circonscriptions étatiques. Bien au contraire, plus l'état est petit, et plus immédiatement il lui apparaît vain de vouloir d'empêcher d'échanger avec l'extérieur. Les gens qui veulent la liberté des échanges ont donc intérêt à ce que les états soient petits ; à ce qu'ils soient les plus petits possible, aussi petits qu'il est compatible avec une organisation sérieuse de la défense nationale. 

L'indépendance de la Lettonie n'est pas un projet mondialiste

C'est pourquoi ils sont hostiles au gouvernement mondial et même à la soi-disant "construction européenne : ils sont pour les petits pays, ils sont donc pour l'autonomie, voir l'indépendance de la Bretagne, si c'est ce que désirent les Bretons ; pour l'autonomie voire l'indépendance de l'Alsace si c'est ce que veulent les Alsaciens ; et en tout cas pour l'indépendance de la Suisse, de la Finlande, de la Croatie, et de l'Estonie, et de la Lettonie. 

L'indépendance de la Lettonie, n'est pas un projet mondialiste. Traiter de "mondialistes" des gens qui s'opposent à la centralisation, aux grandes entités, qui leur préfèrent des petits pays indépendants à la manière de Goethe, c'est une erreur manifeste. 

Le faux "libre-échangisme" du discours mondialiste

Il reste que, par incohérence ou par ruse, les mondialistes vont tenir un langage qui est quelquefois proche de celui des partisans du libre-échange, et dénoncer les frontières comme autant d'obstacles aux échanges, comme s'il était nécessaire de les supprimer pour qu'elles ne soient plus un prétexte pour les empêcher. 

En fait, ce qu'ils reprochent aux frontières, ça n'est pas d'être un obstacle aux échanges. Parce que les échanges ils peuvent les entraver partout ailleurs, et que c'est précisément ce qu'ils font ! S'il ce qu'ils veulent, c'était supprimer les entraves aux échanges, on ne les verait pas multiplier des entraves à l'intérieur des frontières par leurs réglementations monopolistiques, et les rançonner avec leurs impôts. Une bonne illustration de cette possibilité-là, c'est que les douaniers peuvent fourrer leur nez dans vos affaires partout. 

Par conséquent, si le mondialiste, qui veut vous imposer les lubies du socialisme, veut supprimer les frontières, ce n'est pas parce qu'il serait partisan de la liberté des échanges : ce qu'il leur reproche, à ces frontières, c'est de limiter le pouvoir de la police de voler pour leur compte. La police française ne peut voler votre argent, ce qui est l'essence du socialisme, que si vous habitez la France ; si vous habitez ailleurs qu'en France, si par exemple vous habitez la Suisse, eh bien la police française ne peut pas vous y voler votre argent. Alors, évidemment, la police suisse le fera aussi, mais dans une moindre mesure : le fait qu'il y a des frontières gêne les policiers pour voler les gens au nom du socialisme. C'est cela que les socialistes reprochent aux frontières, c'est pour ça qu'ils veulent les supprimer. 

Le libre échange ne veut pas supprimer les frontières

Les partisans de la liberté des échanges ne veulent pas supprimer les frontières ; ce qu'ils veulent c'est qu'elles ne servent pas de prétexte, entre autres, pour empêcher les échanges entre les gens, qui sont nécessairement productifs : étant pour la production et contre la destruction, ils sont contre les entraves aux échanges parce que ces entraves sont destructrices ; qu'on les impose aux frontières ou qu'on les impose ailleurs : ce qui compte pour eux --comme d'ailleurs les mondialistes , mais pour des raisons opposées, ce sont les entraves, et non les frontières ; mais parce que leurs raisons sont opposées, et parce qu'ils savent que les frontières limitent la destruction socialiste, ils veulent les maintenir alors que les mondialistes veulent les supprimer. 

Et ils entendent aussi réfuter le discours, qui ne repose que sur des illusions, qui consiste à prétendre que la frontière serait un endroit singulièrement approprié pour entraver les échanges, ce qu'on appelle le protectionnisme. Ce que les partisans de la liberté des échanges reprochent au protectionnisme, c'est de croire en dépit de la logique que les frontières seraient une justification spéciale pour entraver les échanges. Alors que ce que les partisans du mondialisme lui reprochent, c'est de vouloir conserver ces frontières qui sont autant de limites à leur pouvoir de voler. 

Des principes opposés

Du point de vue des principes, cela signifie que le libre-échangisme et le mondialisme sont en réalité des projets opposés l'un à l'autre, malgré les convergences apparentes entre eux. 

Les organismes internationaux entravent les échanges sous prétexte de les "réguler"

A partir de la décennie 1920, les gouvernements ont progressivement institué des organismes internationaux qui visaient, soi-disant, à "réguler" les échanges à travers les frontières, mais dont l'effet est essentiellement de redistribuer, c'est-à-dire de voler les producteurs pour donner le butin de ce vol à de puissants prédateurs. 

A la liberté des échanges, de ce fait, ces institutions sont inutiles, et même nuisibles : c'est le cas par exemple de la FAO, du FMI, la Banque Mondiale, de la BIRD. Elles ne servent qu'à donner des privilèges et des prébendes à une soi-disant "élite" autoproclamée, qui méprise le peuple et cherche de plus en plus à s'émanciper de toute obligation de se faire élire par celui-ci. Sans ces institutions mondiales, par exemple, on n'aurait pas pu lancer l'escroquerie réchauffiste

C'est aussi vrai de l'Union Européenne que des institutions mondiales qui ne sont contrôlées par personne. 

L'histoire des organismes internationaux

Le premier organisme international à être créé fut la Banque des Règlements Internationaux, la BRI, et presque simultanément, le Bureau International du Travail. Nous sommes à la fin de la décennie 1920. Et quinze ans plus tard, à la fin de la guerre 39-45, il va y avoir ces fameuses organisations, l'ONU, qui prend la place de la SDN - chacun sait les effets que cette organisation a pu avoir, mais aussi le Fonds Monétaire International, la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement, etc etc, pour ne pas parler par la suite de la création de l'OMS, (l'Organisation Mondiale de la Santé), de l'Organisation Alimentaire Internationale, etc etc. Toutes ces institutions internationales doivent être envisagées comme des éléments à caractère interventionniste dans les échanges internationaux, non pas pour les faciliter, mais pour que les états puissent avoir la mainmise sur, disons, les échanges en question. 

Les exceptions

L'exception du GATT

Le seul domaine où une institution n'avait pas été créée, où seuls des accords de libre-échange avaient été passés, c'est ce qu'on appelait hier le General Agreement on Tarriffs and Trade, le GATT, qui a disparu dans la décennie 90 pour être remplacé par une organisation internationale qu'on appelle aujourd'hui l' Organisation Mondiale du Commerce. Ce GATT a quand même eu, lui, un effet en matière de libre-échange, puisqu'il est arrivé de la fin de la décennie 40 jusque à la décennie 80 à abaisser progressivement les obstacles aux échanges internationaux. Les obstacles dans ce domaine étaient, dans le vocabulaire officiel, tarifaires, et non-tarifaires, les uns et les autres entravant et rançonnant les échanges, ce qui illustre l'équivalence de l'impôt et du monopole. Dans la décennie 80, il y a eu effectivement une libéralisation des échanges internationaux, tout le monde en a bénéficié : la réduction des obstacles a conduit à un développement important des échanges, qui s'est combiné avec le progrès technique pour favoriser le développement. 

L'exception de l'Acte Unique

Certaines décisions dans le cadre de la Communauté Économique Européenne, les années 85-86, à l'initiative de Margaret Thatcher. C'est ce qu'on a appelé l'Acte Unique. Celui-ci avait comme objectif de créer pour 1993 un marché unique, tant en matière financière que non financière. 

Régression et échecs européens

Le rapport de forces s'est ensuite inversé, la chute du Mur de Berlin inspirant aux socialistes un effort pour sauver leur prédation en Europe. 

La régression du Traité de Maastricht

Mitterrand et Kohl se sont entendus au sujet de la création à terme, effectivement, d'un état européen, l'étape intermédiaire étant la création d'une monnaie commune. Et cela a pris forme en 1992, c'est ce qu'on a appelé le traité de Maastricht, traité créant ce qu'on appelle aujourd'hui l'Union Européenne : il s'agissait de multiplier les "politiques communes", aggravant la redistribution politique et multipliant les cartels réglementaires et des fiscaux, pour mettre en échec la concurrence entre les Etats qui est la garantie principale de la liberté
L'unification monétaire forcée, forme de prédation aggravée
L'Euro, en particulier, est une mise en commun forcée des politiques monétaires, qui a pour effet net de déteriorer la qualité de la monnaie et d'aggraver le dilemme entre l'inflation et le chômage. 

C'est aussi un moyen de noyer la responsabilité du gouvernement français dans ses extravagances financières; et dans ses extravagances en matière de sécurité sociale. Le gouvernement français peut ainsi se cacher derrière l'Euro pour continuer à voler de l'argent en pure perte et pour continuer à accumuler des déficits sans que le marché, notamment le marché des devises, exprime sa défiance envers une politique aussi folle, par la dévaluation qui l'aurait autrement sanctionnée. 

L'Europe alibi à la démagogie locale

Ce qui montre à quel point l'Union Européenne est contraire à la liberté des échanges en dépit même de certains de ses principes, comme la libre circulation, c'est la réaction de la classe politique française, et finalement l'échec à libéraliser, de l'Acte Unique et des principes que celui-ci avait mis en œuvre. 

La classe politique française, voyant que l'Acte Unique prévoyait de lui imposer des réformes qui étaient nécessaires -- libéralisations, suppression des monopoles, en a profité pour tenir un langage de démagogie au profit exclusif des groupes de pression, pour maintenir ces monopoles, se battant contre leur abolition sous prétexte qu'elle était censée venir de Bruxelles. Cette déresponsabilisation a donc donné aux politiciens et aux fonctionnaires locaux, surtout français, des prétextes pour s'opposer à la liberté des échanges. 

L'état français viole sa propre loi

Et aujourd'hui, la manifestation la plus grave de cette irresponsabilité consiste dans le maintien illégal du monopole de la Sécurité sociale : le droit européen a interdit le monopole en matière d'assurance, il a imposé aux hommes de l'état français de changer la législation française pour qu'ils mettent fin au monopole de la Sécurité sociale : ce monopole de la sécurité sociale n'est donc plus légal, mais les hommes de l'état français continuent de l'imposer au mépris du droit européen et de la loi française. 

Poursuite du complot socialiste par l'aggravation des politiques communes

L'Union Européenne atteint aujourd'hui vingt-sept membres, et elle est le lieu d'un nouveau complot pour centraliser les décisions, et aggraver la redistribution politique et les cartels intergouvernementaux, sous la dénomination fallacieuse de "Mini-traité". La démocratie irlandaise lui a donné un coup d'arrêt pour le compte des victimes désignées de ces politiques. 

Donc, le projet mondialiste et ses manifestations partielles dans l'Union Européenne est contraire à la liberté des échanges. Il est, de fait, et de plus en plus, dans l'intention. Il est complètement absurde de confondre le libre-échangisme et le mondialisme. 

La confusion du libéralisme avec l'immigrationnisme inconditionnel

Une deuxième confusion qui aucun sens, qui est elle aussi formellement absurde, est celle qui confond le libéralisme avec l'immigrationnisme inconditionnel. Un certain nombre de gens qui passent pour libéraux, ou qui le sont réellement mais n'ont pas suffisamment réfléchi à cette question, se déclarent partisans de la liberté d'immigrer. C'était notamment le cas de Ludwig Von Mises, même si celui-ci disait quand même des socialistes hitlériens que s'ils voulaient s'installer en Grande Bretagne pour y renverser le régime, il faudrait les en empêcher : cette recommandation est d'actualité vu la négation de certains Droits de l'homme par la Loi islamique. Cependant, Von Mises, très grand économiste, n'était pas un bon philosophe politique et même pas un philosophe politique du tout. 

Les arguments des économistes en faveur de l'immigration

Les économistes en tant que tels connaissent des arguments en faveur de l'immigration qu'ils sont les seuls à connaître, et qu'ils ont le devoir de faire connaître puisqu'ils sont vrais et qu'ils ont donc leur place dans un débat sur l'immigration, dans la mesure où celui-ci n'est pas interdit. 

En particulier, ils ont le devoir de dire que l'immigration d'étrangers non prédateurs est un enrichissement pour l'économie, qu'il est très douteux que l'immigration pèse à la baisse sur le niveau moyen des salaires, ou que l'immigration prive les indigènes d'emplois qu'ils obtiendraient autrement. 

Ces démonstrations pourraient les faire passer pour des immigrationnistes, mais elles ne justifient en elles-mêmes aucune politique et ne sauraient le faire : ce qui peut justifier une politique c'est la philosophie et elle seule. 

Le libéralisme est logiquement incompatible avec l'immigrationnisme inconditionnel

Que que dit le libéralisme à propos de l'immigration? 

Le principe libéral est celui de la propriété privée

En fait, il ne dit rien. En effet, le principe de la propriété naturelle qui est le sien a pour conséquences que chacun a le droit d'inviter chez lui qui bon lui semble, et personne n'a le droit de s'installer chez les autres sans y avoir été invité. Cependant, ce principe-là ne peut trouver d'application simple et directe que dans une mise en oeuvre totale du principe de la propriété naturelle, à savoir un régime d'anarcho-capitalisme : et dans un régime anarcho-capitaliste chaque propriétaire privé invite qui il veut, et proscrit de sa propriété qui bon lui semble, sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit. Et dans un régime anarcho-capitaliste il n'y a pas de problème d'immigration, parce qu'il n'y a pas d'"étrangers", et donc pas d'"immigrés" aux sens habituels du terme ; ceux-ci impliquent l'existence d'une communauté politique, disposant d'un territoire commun. 

L'état est là pour imposer une police des étrangers

A partir du moment où vous ne croyez pas que le système anarcho-capitaliste puisse véritablement fonctionner (pour l'instant), ou dès lors qu'il n'y a pas d'anarcho-capitalisme, qu'il existe un état, même un état ultra-minimal qui est chargé uniquement de la défense nationale, il s'ensuit nécessairement qu'il existe des étrangers indésirables : parce que la défense nationale est là, par définition, pour tenir à l'écart du territoire national les étrangers que le souverain aura jugé indésirables

Donc le libéralisme se distingue de l'anarcho-capitalisme en ce qu'il reconnaît qu'on ne peut pas, pour l'instant, se passer de l'état ultra-minimal. Et cet état-là, même ultra-minimal, implique automatiquement la police des étrangers ; qu'il existe des étrangers indésirables, et que ces étrangers doivent être tenus à l'écart du sol national et ne doivent pas être admis dans la communauté des citoyens à n'importe quelle condition. 

Il s'ensuit donc du fait que le libéralisme proprement dit admet l'existence de l'état que l'immigrationnisme inconditionnel est logiquement incompatible avec le libéralisme. C'est une chose qu'un certain nombre de libéraux ne comprennent pas, et a fortiori des adversaires du libéralisme, surtout quand ils sont nationalistes. 

L'immigrationnisme inconditionnel implique une négation du droit de propriété sur le sol qui est le contraire absolu du libéralisme, c'est une lubie communiste, et de ce point de vue, la confusion entre le libéralisme et l'immigrationnisme est absurde et il faut lui tordre le cou. 

Les problèmes de l'immigration naissent des imperfections de la "propriété publique"

En l'espèce, ce qui est en question, ce n'est pas la propriété privée, mais la propriété publique

C'est l'état qui a la gestion de ce domaine public, et il ne se comporte pas en propriétaire de ce domaine public. Si tout le domaine était privé, que les propriétaires, et on ne voit pas pourquoi ils ne mèneraient pas leur gestion comme ils doivent, puisqu'ils ont choisi d'être propriétaires, eh bien toutes les propriétés constituant le territoire ne poseraient aucune difficulté. Autrement dit, les immigrés, sur le territoire, seraient nécessairement invités, par Untel et Untel, il n'y aurait pas de problème d'immigration. S'il y a un problème d'immigration, ce problème est lié au fait que l'état, dans sa fonction de gestionnaire du domaine public, ne remplit pas les obligations que tout propriétaire dans son domaine privé croirait bon de respecter. 

L'état ne peut pas se conduire comme un propriétaire dans la mesure où il ne l'est pas. On peut penser, comme le dit Hans-Hermann Hoppe, qu'un monarque doit traiter le domaine public national comme une propriété privée; c'est d'ailleurs ce qu'il fait. Et à ce titre il va inviter les étrangers désirables et va tenir à l'écart les étrangers indésirables de son point de vue. 

À partir du moment où il y a un état, le souverain décide qui sont les étrangers désirables et qui sont les étrangers indésirables. Le problème de la pseudo-démocratie socialiste, c'est qu'elle a besoin de clientèle et de prétextes pour voler. Pour un pseudo-démocrate socialiste, les étrangers que n'importe quel propriétaire jugerait indésirables, c'est-à-dire des gens qui sont improductifs voir dangereux, lui les considère comme désirables parce qu'ils peuvent devenir une clientèle de son parasitisme institutionnel d'état. Et c'est ce qui se passe avec l'immigration dans la pseudo-démocratie socialiste à la française. Le souverain nominal c'est le peuple. C'est-à-dire que toute immigration qui a lieu contre l'opinion majoritaire est injuste. Elle est illégitime au regard du principe démocratique qui fait que le souverain de cet état-là, c'est le peuple. Donc, le simple fait qu'un immigré est installé sur le sol national alors que la majorité de la population était hostile à cette immigration est un acte criminel. 

La présence de l'immigré contre la volonté du souverain qui est le peuple est un acte criminel. C'est un acte d'invasion. Et à fortiori, dans la pseudo-démocratie socialiste, dans la mesure où la grande majorité de ces envahisseurs vit d'argent volé par la force au peuple en question, c'est une deuxième violation manifeste du principe démocratique, c'est-à-dire du droit des citoyens, mais en plus, c'est une violation des droits de l'Homme, dans la mesure où les droits de l'Homme c'est justement le droit de n'être pas esclave. 

La population hôte, la population d'accueil dans cette politique pseudo-démocratique socialiste, voit ses droits violés à deux titres, en tant que citoyen, et en tant qu'être humain. Puisque en tant que citoyen on voit mépriser son droit de décider de l'immigration, en tant que citoyen on voit censurer son droit de protester contre cette violation des droits du citoyen, et en tant qu'être humain, c'est une violation des droits de l'Homme parce que les envahisseurs vivent par la force sur le dos des indigènes. Et, de ce fait, en esclavagistes, sur le dos de ses esclaves. 

Donc la politique d'immigration menée par les gouvernements pseudo-démocratiques socialistes successifs depuis une trentaine d'années est doublement contraire aux Droits de l'Homme et du Citoyen, et évidemment elle est totalement contraire aux principes du libéralisme. 

Alors, de ce point de vue là, il y a une troisième confusion qu'il faut dissiper, ce que fait d'ailleurs très bien Hans-Hermann Hoppe encore une fois, c'est la confusion entre l'importation des biens et l'immigration des gens. C'est l'argumentation de Jean-Marie Le Pen contre la liberté des échanges, contre le libre-échange, disant que dans une maison on n'ouvre pas toutes les fenêtres et toutes les portes à n'importe qui et n'importe quoi. Mais c'est une confusion entre l'importation des biens et l'immigration des gens. Parce que une importation de produit a toujours été invitée par quelqu'un qui se trouve dans la maison. Si dans votre maison arrive un bien, c'est parce qu'il a été invité, par un propriétaire légitime ou par un résident légitime de la maison en question; en d'autres termes toutes les importations ont été invitées par quelqu'un qui avait le droit de la faire. 

Alors que les étrangers, eux, se déplacent qu'on les ait invités ou pas. Et, de même qu'il est impossible qu'une importation n'ait pas été voulue par un résident légitime sur le territoire national, de même il est parfaitement possible qu'un immigré ne soit pas voulu par le propriétaire légitime du territoire national. Il y a donc lieu de distinguer de la manière la plus stricte la liberté des échanges qui est une simple conséquence du droit de propriété, et cette prétendue liberté d'immigrer qui, si on la prend inconditionnellement, est une négation du droit de propriété : il n'y a pas une confusion à faire entre les deux, il y a une distinction absolue à faire entre les deux. La liberté des échanges est une expression de la propriété naturelle, et elle est l'incarnation même de la justice naturelle, alors que l'immigrationnisme inconditionnel, c'est la négation de la propriété sur le sol, c'est-à-dire la négation de la justice naturelle. De ce point de vue là, la distinction est absolue, et ceux qui font la confusion, que ce soit pour prôner l'immigrationnisme inconditionnel, ou pour se servir du caractère illégitime de l'immigration pour condamner le libre-échange, ces gens-là entretiennent la confusion, et ils en abusent. 

Alors, il y a une quatrième confusion qu'il y a lieu de dénoncer à propos du mondialisme, c'est celle qui consiste à postuler une fausse identité d'intérêts entre les résidents nationaux face à la politique protectionniste. À partir du moment où le produit importé a été invité par un résident légitime, il s'ensuit que le protectionnisme viole les droits du résident légitime. Et en empêchant cette invitation, en l'interdisant, en l'entravant, le protectionnisme viole un droit légitime. Et en violant un droit légitime, il crée une pomme de discorde entre les résidents nationaux. Il n'y a absolument aucune solidarité entre le voleur et son volé, comme on l'a déjà dit à plusieurs reprises. Le protectionniste est un voleur, l'importateur bafoué est un volé. Le protectionniste est un criminel, l'importateur est un propriétaire légitime qu'il voit disposer de son bien contre son consentement. 

Le protectionnisme n'est pas l'expression d'une solidarité nationale, qui serait naturelle, il est incompatible avec la solidarité nationale, puisque bien au contraire il crée un conflit entre les résidents. De ce point de vue là, il n'y a aucune identité des intérêts entre les nationaux, de même qu'il n'y a aucune identité des intérêts entre les étrangers face à la politique protectionniste. La politique protectionniste, c'est une politique qui oppose des résidents nationaux entre eux. Le sal-étranger n'est que le chiffon rouge qu'on agite devant le nationaliste pour lui faire perdre de vue que le protectionnisme crée un conflit à l'intérieur de la communauté nationale, c'est-à-dire que c'est le contraire même de la solidarité nationale. 

Liens externes


Par Liberté économique et progrès social, 125, octobre 2008, pp. 18-32. (Georges Lane avec François Guillaumat)
 Source: http://fr.liberpedia.org/Main_Page


B) - Liens de Georges Lane  
→ Lewis Carroll : De l’autre côté du miroir
→ Georges Lane :Le projet de traité d’Union européenne : une illusion fiscale qui cache une spoliation de plus.”
→ Ludwig von Mises : Les illusions du protectionnisme et de l’autarcie
→ Hans-Hermann Hoppe : “Pour le libre échange et une immigration limitée”
→ François Guillaumat : “Le libéralisme contre l’immigrationnisme
→ Frédéric Bastiat : “L’Etat
La loi de Bitur-Camember


 C) - Une page de l'Institut Liberté

Question de Mondialisation

INITIATION A LA MONDIALISATION
(de notre temps fin XX, début XXIème siècle)

 

 

 D) - Le Vatican appelle au mondialisme

Contre-info dénonce régulièrement les menées mondialistes, instiguées par divers courants, lobbies ou sectes, à l’encontre de l’ordre naturel, du réalisme et du patriotisme les plus élémentaires.
Il ne serait pas honnête de notre part de nous taire quand elles viennent d’où elles ne devraient pas.
Les autorités vaticanes modernes, depuis l’aggiornamento religieux du concile Vatican II, ont aussi une nouvelle approche politique.
Les prises de position ne manquent pas, y compris au plus haut niveau, qui célèbrent la démocratie, qui condamnent le nationalisme, qui promeuvent le mondialisme…
Mise-à-jour déc. 2012 :  devant l’Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la justice et la paix le 3 décembre 2012, Benoît XVI a réitéré son appel à une autorité mondiale, en se référant à l’encyclique Pacem in terris de Jean XXIII, qui déjà faisait profession de foi mondialiste en 1963, on a tendance à l’oublier. «  Le bienheureux Pape Jean XXIII a motivé l’engagement pour la construction d’une communauté mondiale, avec une autorité correspondante, justement à partir de l’amour, et précisément de l’amour pour le bien commun de la famille humaine. »
En 2009, Benoît XVI avait déclaré dans son encyclique Caritas in Veritate qu’il était urgent que soit mise en place une véritable « Autorité politique mondiale » « pour le gouvernement de l’économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise (…) ».

Des arguments similaires à ceux d’Attali, vous l’aurez remarqué.

Puis, le Saint-Siège, par la voix du « Conseil pontifical Justice et Paix », avait enfoncé le clou au travers d’un document de 18 pages paru en octobre 2011, intitulé : « Pour une réforme du système financier international dans la perspective d’une autorité publique à compétence universelle ».

On y appelle à la création d’une autorité politique mondiale et d’une banque mondiale, pour entre autres, protéger la démocratie.
Morceaux choisis :

« On voit, sur le fond, se dessiner en perspective l’exigence d’un organisme assurant les fonctions d’une sorte de ‘Banque centrale mondiale’ réglementant le flux et le système des échanges monétaires, à la manière des banques centrales nationales. »

« Cette transformation s’effectuera au prix d’un transfert, graduel et équilibré, d’une partie des attributions nationales à une Autorité mondiale et aux Autorités régionales, ce qui s’avère nécessaire à un moment où le dynamisme de la société humaine et de l’économie, ainsi que le progrès de la technologie, transcendent les frontières qui se trouvent en fait déjà érodées dans l’univers mondialisé. »

« Si aucun remède n’est apporté aux différentes formes d’injustice, les effets négatifs qui s’en suivront au plan social, politique et économique seront de nature à engendrer un climat d’hostilité croissante et même de violence, jusqu’à miner les bases mêmes des institutions démocratiques, celles qui sont également considérées [par qui?! NDCI] comme les plus solides et les plus sûres. »

En septembre dernier, Mgr Vegliò, en sa qualité de président du Conseil pontifical pour les migrants, s’était exprimé de façon délirante sur l’immigration et le nationalisme.

Le prélat avait commencé par décrire ce qui constitue, à ses yeux, « l’actuel contexte européen » (nous n’avons pu nous empêcher d’annoter son charabia) :

« Nous constatons dans les faits que l’Europe est un continent historiquement multiculturel [sic]. Le visage qu’il présente actuellement est le résultat de la coexistence de diverses cultures, aussi grâce aux mouvements migratoires. À la fin du XXème siècle et au commencement du XXIème siècle, deux phénomènes se sont manifestés, certainement liés entre eux.

D’un côté, cette période peut être définie comme “ère de l’émigration”, mais, de l’autre, elle a été aussi “l’ère du nationalisme”, où l’on a observé des actes de refus et de marginalisation systématique et même violente des populations minoritaires, comme aussi l’adoption de politiques hostiles à la différence culturelle
[plutôt favorable à la sauvegarde de la différence, non?!], qui, de manière plus ou moins visible, ont incité à la peur de la diversité.

Dans tous ces cas, les flux migratoires ont été perçus comme menace à l’identité des populations autochtones
[sans blague ?!].

Évidemment, la méfiance vis-à-vis de l’étranger et le rejet de celui-ci, avec ses éléments culturels, idéologiques, religieux ou éthiques différents, n’est pas une nouveauté. De fait, la lecture attentive de l’histoire révèle que la diversité culturelle a été la source de nombreux conflits et de guerres entre les peuples, qui se prolongent jusqu’à aujourd’hui.

Face à la réaction immédiate de soupçon et de peur que le divers et l’inconnu puissent provoquer la perte de l’identité, il faut rapppeler que l’identité collective comme l’identité personnelle ne sont pas statiques mais dynamiques, et qu’elles se construisent et se renouvellent chaque jour dans les relations réciproques. Peut-être est-il également utile d’affirmer que l’histoire de l’Europe comme continent, en conformité avec l’histoire de la majorité des Etats qui la composent, est marquée par l’héritage reçu de peuples variés
[à quel point?!], qui ont produit une évidente hybridation culturelle.

Cela permet de dire que la diversité culturelle n’est pas seulement une conséquence de l’immigration contemporaine, mais qu’il s’agit d’une caractéristique de l’identité européenne, sans laquelle il serait impossible de comprendre son présent et son passé. Du reste, le respect de la diversité culturelle et religieuse est inscrit dans le Traité de l’Union européenne et dans sa Charte des droits fondamentaux
[ah, ben dans ce cas...]. 
Parce que toute les cultures sont enfermées dans certaines limites, la rencontre entre cultures diverses et leur connaissance paisible, réciproque et sans préjugés, est surtout une richesse, un élément positif, indépendamment des difficultés que peut produire la coexistence entre personnes de cultures diverses ».
 
Pour le prélat militant, le réveil du nationalisme a provoqué le « refus violent de la diversité ».

Alors que c’est précisément le contraire : la violence de la « diversité » (comprendre « l’invasion migratoire ») a logiquement réveillé le nationalisme.

Source: Contre-info



 E) - L’idéologie mondialiste, son essence et la résistance

 Le mondialisme existe depuis l’existence de l’humanité. On peut même dire que l’on trouve ce principe dans la Genèse. En effet, la Bible rapporte que le péché d’Adam et Eve consiste – sous l’influence du « grappin » (pour reprendre l’expression du saint curé d’Ars) – à être « comme des dieux » (« qui ut deus ? »). C’est l’histoire incessante de l’orgueil humain voulant être le centre de toute chose rejetant toute autorité supérieure. Ce principe humaniste a été cassé avec l’instauration du christianisme, plus exactement par le catholicisme. Cependant, la Renaissance accompagnée de l’émergence du protestantisme (Luther, Calvin, Cranmer, …) à partir du XVIème siècle accorde une position centrale à l’homme. L’homme est de plus en plus déifié. La Déclaration des droits de l’homme de 1789, précédée par la création du premier Etat d’inspiration maçonnique, les Etats-Unis ; entre dans l’accélération de cette déification où est réuni le triptyque classique né de la mystique maçonnique (1ère loge créée en 1717 à Londres par deux protestants : James Anderson et Jean-Théophile Désaguliers) : nominalisme (pas de vérité éternelle et fixe), le naturalisme (la morale est évolutive) et la primauté de l’homme. La finalité du maçonnisme est d’aboutir à une unité mondiale et à l’émergence d’un homme indifférencié, nomade, « hors sol » si je puis dire. Le nouvel ordre mondial (le NOM) est la suite logique de cet « idéal ». Pour autant doit-on mettre dans le même sac le catholicisme qui en grec signifie « universel » ? La réponse est négative. En effet, le christianisme a instauré un principe révolutionnaire qui est la distinction du spirituel et du temporel depuis la fameuse déclaration du Christ : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». L’autorité et le pouvoir politique des nations ne se mêlent pas à l’autorité et au pouvoir spirituel du pape. Certes, certains papes par faiblesse humaine ont essayé de soumettre à leur autorité celle des Etats. Mais pareil à l’équilibre du fléau de la balance, ces tentatives contraires à la doctrine catholique ont échoué. L’extension du catholicisme voulue par les papes au cours des siècles n’interdisait pas la variété des nations et de leurs traditions propres dans un cadre politique souverain. L’un devait soutenir l’autre sans pour autant se mélanger. Cette disposition du catholicisme est le meilleur contre poison empêchant l’émergence soit d’une théocratie planétaire soit d’une entité politique mondiale athée. En revanche, l’Islam n’obéit pas à ces critères car il ne distingue pas le spirituel du temporel. L’Islam est en même temps une foi et une loi constituant un nouvel ordre mondial avec ses propres caractères. Ceci explique l’opposition farouche entre, d’un côté, les tenants du mondialisme mercantile et messianique véhiculé par des élites anglo-saxonnes et juives et, de l’autre, les défenseurs du prophète Mahomet et des principes édictés par le Coran ; ces derniers représentant un autre courant du nouvel ordre mondial.

La pax romana qui s’est imposée après la victoire de Jules César a, certes, instauré un modèle sans pour autant détruire la diversité des tribus gauloises. La variété du nombre de fromages en France en fait foi. En fait, on a assisté à un mariage entre ces deux entités qui a enfanté un monde nouveau : les Gallo-romains. Cette civilisation gallo-romaine issue de la réunion des principes philosophiques, juridiques, politiques et religieux des mondes athénien, romain, de l’Ancien/Nouveau Testament et de la Tradition de l’Eglise constituent l’essence même de la civilisation française.

Il existe des rivalités internes entre ces différents mondes. Ainsi, au sein du monde anglo-saxon affairiste, il existe une branche acquise au mondialisme reposant sur un socle régi par Washington et Londres et, de l’autre, le mondialisme planétarien où aucun pays ne prédomine ; l’ensemble de l’humanité constituant une purée générale. Parallèlement à cela, les élites juives poursuivent un idéal messianique qui fait dire, par exemple à Jacques Attali, qu’une gouvernance mondiale verrait comme capitale planétaire … Jérusalem. Dans cette affaire, nous avons une alliance objective entre ces deux mondes. En ce qui concerne les milieux pangermanistes, il y a une alliance avec les deux groupes cités ci-dessus[1] à condition pour le monde germanique de rester centré sur l’Europe en coopération étroite avec les élites anglo-saxonnes et juives. C’est le « partage du travail » (Arbeitsteilung) comme le disait l’ancien chancelier Schröder. Enfin, en ce qui concerne l’évolution du processus depuis la chute du mur de Berlin, nous sommes passés à une vitesse supérieure, en d’autres termes, dans la dernière ligne droite conduisant aux tentatives d’aboutir à une unité planétaire. Je ne fais que reprendre le passage présenté dans mon livre « La Fondation Bertelsmann et la gouvernance mondiale » (page 112) : « La période de la guerre froide vit l’opposition de deux blocs apparemment antagonistes. En fait, la thèse américaine née en 1776 (capitaliste et religieuse) et l’antithèse soviétique (communiste et athée) née en 1917 constituaient l’avers et l’envers d’une seule et même pièce reposant sur la primauté de l’homme traité sous un angle différent selon l’idéologie en place. La disparition de l’antithèse communiste soviétique en 1990 annonçait l’effondrement de la thèse capitaliste américaine afin de passer à la vitesse supérieure, le lancement d’une synthèse ou « alternative » pour reprendre l’expression de Mikhaïl Gorbatchev, afin de fusionner les deux systèmes (application du principe hégélien). Ainsi, la synthèse doit aboutir à l’émergence d’un système dans lequel des entreprises chargées de la production et de la distribution des biens doivent prendre forme mais sous l’égide d’un gouvernement mondial. Ce dernier, instance de régulation et assurant par l’intermédiaire d’un réseau bancaire le financement global de la planète, dictera les quantités à produire et le nombre d’entreprises habilitées à fabriquer le produit donné. On appelle cela la concentration des moyens obtenue grâce à la centralisation de l’autorité. L’état d’esprit guidant les élites mondialistes dans ce monde glocalisé (local et global) et infligeant ses volontés à une humanité indifférenciée et nomade se fera dans le cadre d’une agapè inversée. L’ouvrage du Colonel House, conseiller du président américain Wilson, prophétisait dans son ouvrage de 1912 ‘’Philip Dru, administrator’’, l’émergence d’un système où ‘’la propriété et les vies de chacun sont aux mains d’un seul homme’’ et l’instauration d’un ‘’socialisme tel que l’aurait rêvé Karl Marx’’. L’accélération de la mise en forme du nouvel ordre mondial, suite à la crise financière partie des Etats-Unis, est l’illustration de cette tentative d’aboutir à cette synthèse ou ‘’alternative’’ devant conduire théoriquement à une gouvernance mondiale dans le cadre d’un socialisme de marché ».

La formation de ces blocs continentaux constitue le marche pied vers la gouvernance mondiale. L’Union européenne (l’UE) représente le bloc le plus avancé. Nous avons aussi l’Union Africaine (UA) lancée en 1999/2000, la Communauté Economique Eurasiatique avec la Russie à sa tête (CEEA ou Eurasec en anglais) fondée en 2000 ou encore l’Union des nations Sud-américaine (UNASUR) dont la création remonte à mai 2008. Le phénomène est général sur tous les continents. Il est intéressant de noter l’évolution de l’Amérique du Nord. En effet, dans le cadre de l’Association du libre-échange Nord-américain (l’ALENA équivalent de la CEE pour l’Europe avant le Traité de Maastricht), les Etats-Unis, le Canada et le Mexique constituent une seule entité. Or, des bouleversements sont en préparation puisque le think tank américain moteur de la politique étrangère de Washington, le Council on foreign Relations (le CFR), a annoncé en 2005 sa volonté de voir ce bloc évoluer en une « Communauté nord-américaine » pour 2010[2] ; c’est-à-dire un bloc politique, économique et militaire unifié. Il ne faut pas se polariser sur la date théorique de 2010 compte tenu que ces choses se mettent en place avec un décalage de quelques mois ou de quelques années. L’intérêt de ce type de document officiel est de prévenir d’un basculement dans un avenir relativement proche et non pour 2050. Ce phénomène est si attendu que le géographe et ancien ambassadeur français dans les pays baltes, Michel Foucher proche des mouvances mondialistes, a fait paraître en novembre 2010 un atlas de gépolitique[3] désignant le bloc nord-américain non sous le terme d’ALENA mais d’Union nord-américaine. Or au moment où sont écrites ces lignes (janvier 2011) ; officiellement, l’Union nord-américaine n’existe pas. En fait, Michel Foucher au courant de ces changements profonds a pris un peu d’avance. Enfin, signalons que des liens politiques se mettent en place entre ces différents blocs. C’est le cas de la volonté de créer une Assemblée transatlantique entre l’UE et le bloc Nord-américain en formation dans le cadre d’une union euro-atlantique prévu théoriquement pour 2015[4] ou encore d’Eurolat, Assemblée parlementaire de liaison entre l’UE et l’UNASUR[5]. La finalité de cette politique est d’être coiffée d’une Assemblée parlementaire mondiale parallèlement à l’introduction d’une monnaie planétaire. C’est chose faite dans le cadre de l’ONU depuis 2007 avec le lancement de l’Assemblée parlementaire des Nations Unies (l’APNU)[6] sous la direction de l’Allemand Andreas Bummel auteur d’un ouvrage présentant les enjeux de cette politique[7].

La mise en place d’une gouvernance mondiale nécessite l’effondrement des Etats-Unis. J’ai eu l’occasion à maintes reprises de citer les « Mémoires » de David Rockefeller qui, outre son aveu consistant à reconnaître la conspiration menée par lui et ses amis contre les Etats-Unis, appelle clairement à une « direction des affaires mondiales ». Ainsi, au cours de ce processus, nous allons assister à l’émergence et au renforcement de blocs continentaux plus ou moins rivaux ; mais utile dans la gestion des affaires mondiales. L’ouvrage d’Orwell, 1984, décrit parfaitement ce processus où les trois grandes entités politiques (Eurasia, Estasia et Oceania), dirigées d’une manière dictatoriale avec des systèmes politiques apparemment différents, s’opposent en entretenant un climat de violence et d’incertitude justifiant par la suite la mise en place de mesures liberticides. Cependant, l’opposition fratricide ne va pas à son terme car il s’agit de ne pas détruire l’adversaire. L’ennemi est un « ami » utile pour justifier sa propre existence. Par ailleurs, la Chine dont le modèle fait rêver nos élites occidentales présente des faiblesses. On peut relever sa démographie à enfant unique et si possible mâle prélude à des conséquences désastreuses pour sa stabilité. Un déséquilibre complet de la pyramide des âges chinoise s’installe. Même si le colosse chinois prend les formes d’un Léviathan ; il présente des faiblesses internes réelles comme, par exemple, l’opposition énorme entre la Chine de la côte et la Chine de l’intérieure. Enfin, j’ajouterai qu’aucune organisation politique sur terre n’est éternelle. La Chine fidèle à des révolutions sociales au cours de son histoire connaîtra tôt ou tard des révoltes remettant en cause l’autorité de Pékin.

par Pierre Hillard


F) - Le mondialisme, l’ethno-régionalisme et l’Europe par Pierre Hillard

Les autorités politiques allemandes sont à l’origine de tous les textes favorisant le régionalisme, la disparition des frontières politiques au profit de frontières administratives et de l’ethnicisme. Il faut souligner que la promotion du régionalisme ne concerne pas uniquement les régions à forte identité ethnique. En fait, il s’agit de promouvoir l’autonomie politique, économique, fiscale, etc des régions qu’elles soient ethniques ou pas afin de les raccrocher directement aux autorités supranationales de Bruxelles sans passer par la case « Nation ». Le processus doit se poursuivre selon la vulgate euro-mondialisme par la mise en forme d’eurorégions. Celles-ci constituées de régions autonomes se regroupent de part et d’autre des frontières nationales abolies par le système afin de constituer de nouvelles entités territoriales artificielles, en d’autres termes, de gros départements au niveau de l’Europe. Ces eurorégions sont nombreuses. On peut citer par exemple : l’eurorégion Pyrénées-Méditerranée[8], l’eurorégion Alpes Méditerranée[9] ou encore les eurorégions entourant l’Allemagne[10].

Les élites mondialistes veulent détruire les Etats au profit d’une gouvernance mondiale, en fait forme déguisée d’une multinationale unique. Il va de soi que leur soutien apporté aux revendications ethno-régionalistes en Europe, en fait, partout dans le monde (Sud Soudan et par ricochet toute l’Afrique, une partie de la Bolivie, le Tibet, le Proche-Orient, etc … la liste est longue) entre dans cette volonté de dissoudre l’ensemble dans un grand magma. Les blocs continentaux constituent la nouvelle ligne d’horizon traitant de plus en plus avec des régions. Entre les deux, les Etats sont pris en étau et passent à la trappe. L’exemple du parti des Vert/Alliance Libre Européenne (Verts/ALE) au Parlement européen est particulièrement probant. Les Verts dirigés par Daniel Cohn Bendit, paragon forcené du mondialisme, se sont associés à un parti (ALE) regroupant une trentaine de partis régionalistes européens[11]. Or, depuis avril 2010, le président des ALE est Eric Defoort[12], Flamand et co-fondateur du parti indépendantiste la NVA[13] dirigée par Bart de Wever catalogué à droite voire à l’extrême-droite. Or ce même Bart de Wever a parfaitement compris l’évolution des choses en répétant que la Belgique finira par s’évaporer entre l’Europe et les régions. Ce parti indépendantiste flamand est acquis à la cause mondialiste par son adhésion aux Verts/ALE. Cette tendance est appelée à se généraliser. Le cas belge est à observer avec attention car le processus d’éclatement est lancé. Bien malin celui qui peut donner une date. En tout cas, le démembrement tôt ou tard de ce pays aura des répercussions profondes dans toute l’Europe et à l’échelle planétaire. J’ajoute que les pions mondialistes se mettent gentiment en place car le président de la communauté germanophone de Belgique (Eupen et Saint Vith), Karl Heintz Lambertz[14], a été nommé président de l’Association des régions frontalières européennes (l’ARFE)[15] le 19 février 2010. Il faut rappeler que le but officiel de cet institut est de transformer les frontières nationales en frontières administratives permettant par la suite la création des eurorégions. Dans le programme d’éclatement de la Belgique, Karl Heinz Lambertz est vraiment bien placé. Un tel idéal a trouvé sa récompense avec l’octroi de la « Grande croix du mérite » de la République fédérale d’Allemagne en mars 2010. L’ambassadeur allemand s’est plu à reconnaître l’engagement de Karl Heinz Lambertz en faveur de la coopération transfrontalière avec les eurorégions « Sarre-Lor-Lux » et « Meuse-Rhin »[16]. « Etonnant » comme aurait l’ami Pierre Desproges.

Ayant la chance de posséder la thèse d’origine consacrée au rôle des B’nai B’rith et du sionisme sous la plume de Nathan Feinberg publiée intégralement sur internet[17], j’ai pu démontrer le rôle de la franc-maçonnerie juive dans la rédaction des textes en faveur de l’ethnicisme dans le cadre du Traité de Versailles. L’action fut menée de main de maître par Louis Brandeis, premier juge juif à la cour suprême des Etats-Unis qui sut très bien conseiller le président américain Wilson. On peut dater la collusion de ce milieu avec les mouvements politiquement à droite voire à l’extrême-droite allemands (milieux pangermanistes) dès les années 1920. Le représentant allemand pangermaniste, Ewald Ammende en liaison avec l’appareil gouvernemental de Berlin, travaillait avec le représentant des B’nai B’rith au Traité de Versailles, Leo Motzkin. Celui-ci était lui-même lié au mouvement sioniste. Cette époque est très importante à comprendre pour suivre les événements en cours en ce début de XXIè siècle. En effet, le mouvement sioniste sous la direction de Theodor Herzl voulait la création d’un Etat juif. Or, il reçut un appui décisif avec la fameuse « Déclaration Balfour » en 1917. Ce texte reconnaissait l’existence d’un foyer juif en Palestine avec l’approbation du gouvernement britannique. Cette reconnaissance fut officialisée par une lettre envoyée à Walther Rotschild[18] qui était un intermédiaire avec le mouvement sioniste en Grande-Bretagne. Les racines de cette affaire sont encore plus profondes. En effet, le grand historien américain Carroll Quigley a prouvé que le véritable auteur de cette lettre n’était pas Balfour mais Alfred Milner ; affirmant même que ce document capital aurait dû s’appeler la « Déclaration Milner »[19]. Alfred Milner était le chef du cabinet de guerre de Lloyd George durant la Première guerre mondiale. En fait, cet homme appartenait à la haute oligarchie anglo-saxonne travaillant à l’instauration d’une organisation planétaire. Il fut le bras droit et successeur de Cecil Rhodes à l’origine du lancement des principes d’un nouvel ordre mondial sous direction anglo-saxonne. Par la suite, des tensions internes sont apparues – même si la finalité est la même – au sein de ces élites entre les partisans du mondialisme anglo-saxon et les partisans du mondialisme planétarien tous alliés au sionisme. Le rappel de ces faits est capital. En effet, la coopération observée entre, d’un côté, le mouvement sioniste avec en toile de fond l’idéal d’un mondialisme messianique et, de l’autre, les partis populistes européens prend de la vigueur. En ce début de XXIè siècle, on observe un rapprochement étroit entre les partis politiques européens appelés « populistes » en Autriche, au Pays-Bas, en Suède ou encore en France favorable à la cause du sionisme. Ces dirigeants populistes condamnent avec justesse le mondialisme tout en commettant un contresens complet en s’engageant en faveur du sionisme qui est un enfant du … mondialisme. Ces milieux sionistes – eux-mêmes tiraillés par des tensions internes – en lutte contre l’Islam séduisent avec succès les partis populistes européens stigmatisant le monde musulman. Je crains qu’il s’agisse là que d’un moyen d’attiser le « Choc des civilisations » et de faire des nationalistes des dupes dans cette affaire. Il serait plus logique – mais aussi plus difficile – de la part des défenseurs des traditions nationales et de la civilisation européenne de prendre leur distance face à ces deux mondes au lieu d’être la balle de pingpong appelée à être broyée entre deux métaphysiques si éloignées des concepts classiques du vieux continent.

Je vais peut-être étonner certains qui disent que la France s’est suicidée en s’engageant en faveur de la construction européenne. En fait, les origines de notre chute sont plus lointaines. La France a perdu sa force vitale en 1789. Notre pays disposait d’un atout majeur : l’indépendance du pouvoir royal (monarchie « absolue » : ab solutus signifie « être délié ») par rapport au monde de la finance. Le 17 juin 1789, le Tiers Etat s’est déclaré Assemblée constituante donnant officiellement le pouvoir au peuple, en fait la bourgeoisie d’affaires. Cette bourgeoisie française affairiste est désormais au pouvoir avec les ramifications directes vers Londres et la famille Rothschild. L’intermède napoléonien vide la France de son sang. En 1815, la France est à genoux et elle ne s’est plus relevée. Est-ce un hasard de constater que l’alignement de notre politique sur celle de l’Angleterre date de cette époque. Le processus d’affaiblissement se poursuivant, il s’agit selon la doxa européiste, de dissoudre la France pour qu’elle ne soit plus qu’un simple espace géographique. Nous devons regarder l’histoire de France et du monde sur une époque longue. En fait, 1789 est la conséquence logique issue de la Renaissance et de la Réforme, début XVIè siècle, matrices de l’idéologie maçonnique à partir de 1717. Primauté de l’homme, matérialisme outrancier, morale évolutive, idéologies de substitution, dissolution des nations, mélange des populations et montée en puissance d’une agapé inversée infernale caractérisent ce long processus lancé il y a 500 ans en passe de se concrétiser en ce début de XXIè siècle dans le cadre d’un monde orwellien. Nous sommes dans la dernière ligne droite. Notre sort va être réglé au cours de la décennie 2010. Dans le cas de l’UE on observe une tentative d’instaurer un véritable Etat européen disposant d’une fiscalité et d’une autonomie financière complète. C’est l’ambition voulue par Herman van Rompuy, président du Conseil européen par la grâce du Bilderberg[20], et dont les projets consistent à profiter de la crise pour soumettre les budgets nationaux à l’autorité supranationale de Bruxelles comme l’a révélé, le 10 février 2010, The Independent[21] ; la finalité étant de créer un pôle européen unifié et soumis au bloc nord-américain en formation. Il est vrai que l’évolution de cette Europe a toujours été encouragée par les élites anglo-saxonnes qui, dès le lendemain de la Seconde guerre mondiale, ont promu par des moyens financiers la réussite du projet européen. Cette tendance fut révélée par un article du Daily Telegraph (19 septembre 2000)[22] montrant, suite aux travaux du chercheur Joshua Paul de l’université Georgetown, que les services secrets américains finançaient les promoteurs du projet européen. L’euro, monnaie incompatible en raison de la variété des systèmes nationaux et de la diversité des langues européennes freinant considérablement la mobilité professionnelle, est considéré comme la pierre angulaire du projet. En fait, la finalité du projet mondialiste est l’instauration d’une monnaie mondiale comme le souhaite le rapport du FMI du 13 avril 2010 appelant à l’instauration du Bancor et d’une banque centrale mondiale[23]. Inévitablement, une telle ambition passe par un effondrement du dollar dont la fragilité n’a rien à envier à celle de l’euro. Des économistes comme Barry Eichengreen n’hésitent pas à le dire[24]. Finalement, nous observons un bouillonnement généralisé sur la planète où fragilité du système financier appelé à s’effondrer, boom des dettes publiques, bons du trésor américain de plus en plus délaissés, l’immobilier en vrille (bulles américaines, anglaises, chinoises etc), déluge de papier monnaie, liens de plus en plus forts entre l’Allemagne et la Russie et revendications ethno-régionalistes promettent à l’humanité un fantastique chaos en raison de l’interdépendance si chère à la Société fabienne (Fabian Society), mélange de « Mad Max » et de « la guerre du feu ». Cependant, je crois profondément au renouveau sur de nouvelles bases mettant fin à l’aventure issue des cinq derniers siècles. La Tour de Babel s’écroulera parce qu’elle est d’essence infernale.

Pierre Hillard, auteur de La décomposition des nations européennes, 2è Editions, François-Xavier de Guibert, 2010.

 


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