L'Université Liberté, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.
Sommaire:
A) - Le "mondialisme" via Liberpédia
B) - Liens de Georges Lane
C) - Une page de l'Institut Liberté
E) - L’idéologie
mondialiste, son essence et la résistance par Pierre Hillard
F) - Le mondialisme, l’ethno-régionalisme et l’Europe par Pierre Hillard
A) - Le "mondialisme" via Liberpedia
Le mondialisme est le projet d'instituer un État mondial qui
gouvernerait l'ensemble des peuples. Le mondialisme se distingue en tout
point de la "mondialisation", avec lequel on le confond, ce qui
empêche de combattre l'un et de comprendre le caractère bénin de
l'autre.
Les amalgames et les fausses distinctions qui entretiennent cette confusion ont fait l'objet d'une émission enregistrée entre Georges Lane et François Guillaumat pour la webradio Lumière101, et dont la transcription se trouve ici
L'origine de la confusion
La confusion entre mondialisme et mondialisation est né il y a une quinzaine d'années.
Ce discours s'est insinué dans les milieux nationalistes français
à l'instigation de technocrates infiltrés au Front National et autres
socialistes nationaux qui ne pouvaient naturellement pas aller
ailleurs ; c'est lui qui a inspiré la campagne pour un prétendu
"nouveau protectionnisme" lancé par Bruno Mégret en 1993.
On aurait pu croire qu'il disparaîtrait avec le "pu-putsch" de
Mégret et son expulsion en 1999, ce discours s'en irait avec lui,
mais ce n'a pas été le cas.
Sa caution pseudo-scientifique
Ce discours s'appuie sur l'amalgame du libre-échangisme mondialiste, que Maurice Allais
dénonce depuis deux décennies.
La "caution scientifique" "du" Prix Nobel d'économie suffit aux non
économistes qui ont repris cette dénonciation à leur compte, et d'autant
plus qu'ils le sont, surtout s'ils sont comme lui polytechniciens, même
si l'intéressé n'a aucun diplôme d'aucune sorte dans aucune des
sciences morales.
Or, la démonstration du libre échange est l'une des plus simples,
et elle est forcément vraie comme deux et deux font quatre, parce
qu'étant une démonstration algébrique, elle n'est qu'une pure et simple
déduction du fait que deux et deux font quatre.
Prétendre la "réfuter" dénoncer est donc le fait d'un incompétent, qui
en l'occurrence ne comprend pas qu'aucune prétendue "observation" ne
pourra jamais prouver que deux et deux font autre chose que quatre.
Et reprendre cette "réfutation" à son compte est le fait d'un
analphabète économique : le libre échange est la démonstration au monde
qui fait l'objet du plus large consensus des économistes professionnels,
au point qu'on peut dire que celui qui ne la partage pas n'en est pas
un.
Un discours en apparence construit
Cependant, ce discours sur le "libre-échangisme mondialiste" est en
train de se solidifier, de se donner des apparences d'être construit
alors qu'il est un tissu de contradictions. Cette apparence de
construction ne saurait tenir si on dissout les confusions qu'il
entretient, et si l'on expose les fausses distinctions sur lesquelles
il repose.
Dont l'absurdité n'échappe qu'au profane
Ce discours on le voit tenir par des gens qui sont par ailleurs
d'une intelligence et d'une lucidité incontestables, de sorte qu'on les
voit d'un même trait dire des choses parfaitement intelligentes puis
des choses parfaitement stupides.
D'une seconde à l'autre, on les diraits atteints par une fléchette de Radjaïdjah,
le poison-qui-rend fou : avant, ils nous disaient des choses
parfaitement raisonnables, et puis immédiatement après ils nous en
disent qui sont complètement absurdes, où l'on voit qu'ils n'ont rien
compris.
Des principes opposés
Ce que vitupère ce discours soi-disant "anti-mondialiste" , et qu'il
prétend "combattre" sous la dénomination de mondialisme, ce sont en
fait des entreprises qui sont complètement opposées dans leurs principes,
des projets politiques qui sont aux antipodes l'un de l'autre ; alors
que lui les fourre dans le même sac et les dénonce dans un même élan.
Une vitupération impuissante parce que contradictoire
La conséquence de ces contradictions est que ce discours se contredit lui-même et n'a de ce fait aucune existence intellectuelle :
il dit à la fois une chose et son contraire, et en outre, dans la
mesure où il dénonce le mondialisme pour ce qu'il n'est pas et ne le
dénonce pas pour ce qu'il est, il fait en réalité son jeu, il le
favorise, en défendant des principes qui sont les siens et en
dénonçant des principes qui lui sont contraires.
D'une manière doublement absurde, il lui reproche de vouloir
favoriser la concurrence alors qu'il ne veut et ne peut pas le faire,
ce qui le conduit à dénoncer comme ses "complices" des gens qui sont en réalité ses premiers ennemis.
Il désamorce donc la critique du mondialisme, il désarme annule et
diqualifie sa dénonciation ; et ce faisant, il empêche de tordre le
cou au projet mondialiste en exposant son caractère criminel et
destructeur.
Les amalgames
Le projet mondialiste au sens strict n'est et ne peut être rien d'autre que la marche vers un état mondial.
Le mot "mondialisme" dénaturé
Le concept a donc un sens précis, mais on y associe d'autres
ambitions et d'autres projets, ce qui le dénature et multiplie les
confusions.
Le rôle des anticoncepts socialistes
Les anti-concepts sont le camouflage et l'alibi principal du Socialisme Pseudo-Démocratique.
Le plus souvent, ils n'ont aucun sens, ou en tout cas aucune
applicabilité dans le contexte politique où ce socialisme-là s'en sert :
c'est notamment le cas de la "Tolérance",
ou de la "Haine".
Ils sont là pour permettre aux Puissants de la Pseudo-Démocratie
Socialiste de rationaliser leur arbitraire, en donnant le sens qu'ils
veulent à des concepts qu'ils présentent comme normatifs, alors que
ceux-ci sont absolument inapplicables au le contexte politique où ils ont pris le parti de les manipuler.
C'était par exemple la démarche de Humpty Dumpty dans De l'autre côté du miroir
de Lewis Carroll, où Humpty Dumpty dit à Alice que les mots veulent
dire ce qu'il a décidé lui, et pas autre chose.
En effet, quand on invente des anti-concepts comme la "Tolérance"",
comme la "Discrimination", ou comme la Haine, pour faire des politiques,
c'est qu'on a décidé de détruire le sens des mots pour pouvoir détruire le Droit.
En ce qui concerne le mondialisme', en revanche, on a plutôt affaire à la dénaturation d'un concept qui a un sens très précis.
Un anti-concept par amalgame
Qu'est-ce donc que le mondialisme ? C'est le projet de ceux qui
veulent imposer un gouvernement mondial à l'ensemble des peuples. Et ce
n'est rien d'autre, car y associer d'autres projets qui ne s'en
déduisent pas ne peut que faire du mot un anti-concept par amalgame,
un mot qui détruit la pensée parce qu'il fourre dans le même sac des
objets de nature différente, de sorte qu'il conduit à prêter à ceux-ci
des caractéristiques qu'il l'appartiennent qu'à ceux-là et
réciproquement --et il conduit à le faire sans en avoir conscience, ce
qui rend l'erreur d'autant plus difficile à déceler.
L'expression "libre-échangisme mondialiste" est d'abord un anti-concept par amalgame, avant d'être un anti-concept par fausses distinctions.
Un projet esclavagiste
Pourquoi instituer un gouvernement mondial?
La seule chose à quoi cela puisse servir, c'est imposer toutes sortes
de lubies socialistes, comme moyen d'empêcher quiconque d'y échapper.
En effet, le socialisme est forcément voué à l'échec car il échoue
forcément à atteindre ses objectifs prétendus ; cependant il peut
maintenir l'illusion s'il réussit à voler davantage pour compenser ses
destructions et faire subir aux autres la charge de ses
déprédations : c'est à ces conditions que ses adeptes peuvent rester au
pouvoir.
Seulement, il n'y parvient même pas si ses esclaves lui échappent,
ce qui se produit forcément lorsqu'il y a des états suffisamment petits
pour que ce soit facile de voter avec ses pieds.
Donc le projet mondialiste est un projet socialiste.
Et de ce fait, il n'a rien à voir avec ce qu'on appelle la mondialisation.
La mondialisation est un retour à la normale
Car ce qu'on appelle "la mondialisation", c'est le retour à un degré
de développement des échange qui existait déjà avant 1914 : les échanges
étaient alors aussi développés relativement aux productions nationales
qu'aujourd'hui. Le développement récent des échanges ne fait donc que
nous ramener à cette époque, antérieure aux catastrophes du vingtième
siècle.
De ce point de vue là, la notion de "mondialisation" n'a même pas de sens en soi. Le monde est mondial, donc on ne peut pas le ""mondialiser.
La centralisation s'oppose au développement des échanges
Si les échanges qui se font à travers les frontières se développent,
ça veut dire que les gens trouvent davantage l'occasion d'échanger avec
les individus qui se trouvent habiter dans une autre circonscription
étatique que la leur.
Mais ça ne veut absolument pas dire qu'il faudrait supprimer ces
circonscriptions étatiques. Bien au contraire, plus l'état est petit,
et plus immédiatement il lui apparaît vain de vouloir d'empêcher
d'échanger avec l'extérieur.
Les gens qui veulent la liberté des échanges ont donc intérêt à ce que les états soient petits ;
à ce qu'ils soient les plus petits possible, aussi petits qu'il est
compatible avec une organisation sérieuse de la défense nationale.
L'indépendance de la Lettonie n'est pas un projet mondialiste
C'est pourquoi ils sont hostiles au gouvernement mondial et même à
la soi-disant "construction européenne : ils sont pour les petits pays,
ils sont donc pour l'autonomie, voir l'indépendance de la Bretagne, si
c'est ce que désirent les Bretons ; pour l'autonomie voire
l'indépendance de l'Alsace si c'est ce que veulent les Alsaciens ; et en
tout cas pour l'indépendance de la Suisse, de la Finlande, de la
Croatie, et de l'Estonie, et de la Lettonie.
L'indépendance de la Lettonie, n'est pas un projet mondialiste.
Traiter de "mondialistes" des gens qui s'opposent à la centralisation,
aux grandes entités, qui leur préfèrent des petits pays indépendants à
la manière de Goethe, c'est une erreur manifeste.
Le faux "libre-échangisme" du discours mondialiste
Il reste que, par incohérence ou par ruse, les mondialistes vont
tenir un langage qui est quelquefois proche de celui des partisans du
libre-échange, et dénoncer les frontières comme autant d'obstacles aux
échanges, comme s'il était nécessaire de les supprimer pour qu'elles
ne soient plus un prétexte pour les empêcher.
En fait, ce qu'ils reprochent aux frontières, ça n'est pas
d'être un obstacle aux échanges. Parce que les échanges ils peuvent les
entraver partout ailleurs, et que c'est précisément ce qu'ils font !
S'il ce qu'ils veulent, c'était supprimer les entraves aux échanges, on ne les verait pas multiplier des entraves à l'intérieur des frontières par leurs réglementations monopolistiques, et les rançonner avec leurs impôts.
Une bonne illustration de cette possibilité-là, c'est que les douaniers peuvent fourrer leur nez dans vos affaires partout.
Par conséquent, si le mondialiste, qui veut vous imposer les
lubies du socialisme, veut supprimer les frontières, ce n'est pas
parce qu'il serait partisan de la liberté des échanges : ce qu'il leur reproche, à ces frontières, c'est de limiter le pouvoir de la police de voler pour leur compte.
La police française ne peut voler votre argent, ce qui est l'essence du
socialisme, que si vous habitez la France ; si vous habitez ailleurs
qu'en France, si par exemple vous habitez la Suisse, eh bien la police
française ne peut pas vous y voler votre argent.
Alors, évidemment, la police suisse le fera aussi, mais dans une moindre
mesure : le fait qu'il y a des frontières gêne les policiers pour
voler les gens au nom du socialisme. C'est cela que les socialistes
reprochent aux frontières, c'est pour ça qu'ils veulent les supprimer.
Le libre échange ne veut pas supprimer les frontières
Les partisans de la liberté des échanges ne veulent pas supprimer les
frontières ; ce qu'ils veulent c'est qu'elles ne servent pas de
prétexte, entre autres, pour empêcher les échanges entre les gens, qui
sont nécessairement productifs : étant pour la production et contre la
destruction, ils sont contre les entraves aux échanges parce que ces
entraves sont destructrices ; qu'on les impose aux frontières ou qu'on
les impose ailleurs : ce qui compte pour eux --comme d'ailleurs les
mondialistes , mais pour des raisons opposées, ce sont les entraves,
et non les frontières ; mais parce que leurs raisons sont opposées, et
parce qu'ils savent que les frontières limitent la destruction
socialiste, ils veulent les maintenir alors que les mondialistes
veulent les supprimer.
Et ils entendent aussi réfuter le discours, qui ne repose que
sur des illusions, qui consiste à prétendre que la frontière serait
un endroit singulièrement approprié pour entraver les échanges, ce
qu'on appelle le protectionnisme.
Ce que les partisans de la liberté des échanges reprochent au
protectionnisme, c'est de croire en dépit de la logique que les
frontières seraient une justification spéciale pour entraver les
échanges. Alors que ce que les partisans du mondialisme lui reprochent,
c'est de vouloir conserver ces frontières qui sont autant de
limites à leur pouvoir de voler.
Des principes opposés
Du point de vue des principes, cela signifie que le
libre-échangisme et le mondialisme sont en réalité des projets opposés
l'un à l'autre, malgré les convergences apparentes entre eux.
Les organismes internationaux entravent les échanges sous prétexte de les "réguler"
A partir de la décennie 1920, les gouvernements ont progressivement
institué des organismes internationaux qui visaient, soi-disant, à
"réguler" les échanges à travers les frontières, mais dont l'effet
est essentiellement de redistribuer, c'est-à-dire de voler les
producteurs pour donner le butin de ce vol à de puissants prédateurs.
A la liberté des échanges, de ce fait, ces institutions
sont inutiles, et même nuisibles : c'est le cas par exemple de la FAO,
du FMI, la Banque Mondiale, de la BIRD.
Elles ne servent qu'à donner des privilèges et des prébendes à une
soi-disant "élite" autoproclamée, qui méprise le peuple et cherche de
plus en plus à s'émanciper de toute obligation de se faire élire par
celui-ci.
Sans ces institutions mondiales, par exemple, on n'aurait pas pu lancer
l'escroquerie réchauffiste.
C'est aussi vrai de l'Union Européenne que des institutions mondiales qui ne sont contrôlées par personne.
L'histoire des organismes internationaux
Le premier organisme international à être créé fut la Banque des
Règlements Internationaux, la BRI, et presque simultanément, le Bureau
International du Travail. Nous sommes à la fin de la décennie 1920. Et
quinze ans plus tard, à la fin de la guerre 39-45, il va y avoir ces
fameuses organisations, l'ONU, qui prend la place de la SDN - chacun
sait les effets que cette organisation a pu avoir, mais aussi le Fonds
Monétaire International, la Banque Internationale pour la Reconstruction
et le Développement, etc etc, pour ne pas parler par la suite de la
création de l'OMS, (l'Organisation Mondiale de la Santé), de
l'Organisation Alimentaire Internationale, etc etc.
Toutes ces institutions internationales doivent être envisagées comme
des éléments à caractère interventionniste dans les échanges
internationaux, non pas pour les faciliter, mais pour que les états
puissent avoir la mainmise sur, disons, les échanges en question.
Les exceptions
L'exception du GATT
Le seul domaine où une institution n'avait pas été créée, où seuls
des accords de libre-échange avaient été passés, c'est ce qu'on appelait
hier le General Agreement on Tarriffs and Trade, le GATT, qui a
disparu dans la décennie 90 pour être remplacé par une organisation
internationale qu'on appelle aujourd'hui l' Organisation Mondiale du Commerce.
Ce GATT a quand même eu, lui, un effet en matière de libre-échange,
puisqu'il est arrivé de la fin de la décennie 40 jusque à la décennie 80
à abaisser progressivement les obstacles aux échanges internationaux.
Les obstacles dans ce domaine étaient, dans le vocabulaire officiel,
tarifaires, et non-tarifaires, les uns et les autres entravant et
rançonnant les échanges, ce qui illustre l'équivalence de l'impôt et du
monopole.
Dans la décennie 80, il y a eu effectivement une libéralisation des
échanges internationaux, tout le monde en a bénéficié : la réduction
des obstacles a conduit à un développement important des échanges, qui
s'est combiné avec le progrès technique pour favoriser le développement.
L'exception de l'Acte Unique
Certaines décisions dans le cadre de la Communauté Économique
Européenne, les années 85-86, à l'initiative de Margaret Thatcher. C'est
ce qu'on a appelé l'Acte Unique. Celui-ci avait comme objectif de créer pour 1993 un marché unique, tant en matière financière que non financière.
Régression et échecs européens
Le rapport de forces s'est ensuite inversé, la chute du Mur de Berlin
inspirant aux socialistes un effort pour sauver leur prédation en
Europe.
La régression du Traité de Maastricht
Mitterrand et Kohl se sont entendus au sujet de la création à terme,
effectivement, d'un état européen, l'étape intermédiaire étant la
création d'une monnaie commune. Et cela a pris forme en 1992, c'est ce
qu'on a appelé le traité de Maastricht, traité créant ce qu'on appelle
aujourd'hui l'Union Européenne : il s'agissait de multiplier les
"politiques communes", aggravant la redistribution politique et
multipliant les cartels réglementaires et des fiscaux, pour mettre en
échec la concurrence entre les Etats qui est la garantie principale de
la liberté
L'unification monétaire forcée, forme de prédation aggravée
L'Euro, en particulier, est une mise en commun forcée des politiques
monétaires, qui a pour effet net de déteriorer la qualité de la monnaie
et d'aggraver le dilemme entre l'inflation et le chômage.
C'est aussi un moyen de noyer la responsabilité du gouvernement
français dans ses extravagances financières; et dans ses extravagances
en matière de sécurité sociale.
Le gouvernement français peut ainsi se cacher derrière l'Euro pour
continuer à voler de l'argent en pure perte et pour continuer à
accumuler des déficits sans que le marché, notamment le marché des
devises, exprime sa défiance envers une politique aussi folle, par la
dévaluation qui l'aurait autrement sanctionnée.
L'Europe alibi à la démagogie locale
Ce qui montre à quel point l'Union Européenne est contraire à la
liberté des échanges en dépit même de certains de ses principes, comme
la libre circulation, c'est la réaction de la classe politique
française, et finalement l'échec à libéraliser, de l'Acte Unique et des
principes que celui-ci avait mis en œuvre.
La classe politique française, voyant que l'Acte Unique prévoyait
de lui imposer des réformes qui étaient nécessaires -- libéralisations,
suppression des monopoles, en a profité pour tenir un langage de
démagogie au profit exclusif des groupes de pression, pour maintenir ces
monopoles, se battant contre leur abolition sous prétexte qu'elle
était censée venir de Bruxelles. Cette déresponsabilisation a donc
donné aux politiciens et aux fonctionnaires locaux, surtout français,
des prétextes pour s'opposer à la liberté des échanges.
L'état français viole sa propre loi
Et aujourd'hui, la manifestation la plus grave de cette
irresponsabilité consiste dans le maintien illégal du monopole de la
Sécurité sociale : le droit européen a interdit le monopole en matière
d'assurance, il a imposé aux hommes de l'état français de changer la
législation française pour qu'ils mettent fin au monopole de la Sécurité
sociale : ce monopole de la sécurité sociale n'est donc plus légal,
mais les hommes de l'état français continuent de l'imposer au mépris du
droit européen et de la loi française.
Poursuite du complot socialiste par l'aggravation des politiques communes
L'Union Européenne atteint aujourd'hui vingt-sept membres, et elle
est le lieu d'un nouveau complot pour centraliser les décisions, et
aggraver la redistribution politique et les cartels
intergouvernementaux, sous la dénomination fallacieuse de
"Mini-traité". La démocratie irlandaise lui a donné un coup d'arrêt
pour le compte des victimes désignées de ces politiques.
Donc, le projet mondialiste et ses manifestations partielles dans
l'Union Européenne est contraire à la liberté des échanges.
Il est, de fait, et de plus en plus, dans l'intention. Il est
complètement absurde de confondre le libre-échangisme et le mondialisme.
La confusion du libéralisme avec l'immigrationnisme inconditionnel
Une deuxième confusion qui aucun sens, qui est elle aussi formellement absurde, est celle qui confond le libéralisme avec l'immigrationnisme
inconditionnel.
Un certain nombre de gens qui passent pour libéraux, ou qui le sont
réellement mais n'ont pas suffisamment réfléchi à cette question, se
déclarent partisans de la liberté d'immigrer. C'était notamment le cas
de Ludwig Von Mises, même si celui-ci disait quand même des socialistes
hitlériens que s'ils voulaient s'installer en Grande Bretagne pour y
renverser le régime, il faudrait les en empêcher : cette
recommandation est d'actualité vu la négation de certains Droits de
l'homme par la Loi islamique.
Cependant, Von Mises, très grand économiste, n'était pas un bon
philosophe politique et même pas un philosophe politique du tout.
Les arguments des économistes en faveur de l'immigration
Les économistes en tant que tels connaissent des arguments en faveur
de l'immigration qu'ils sont les seuls à connaître, et qu'ils ont le
devoir de faire connaître puisqu'ils sont vrais et qu'ils ont donc leur
place dans un débat sur l'immigration, dans la mesure où celui-ci
n'est pas interdit.
En particulier, ils ont le devoir de dire que l'immigration
d'étrangers non prédateurs est un enrichissement pour l'économie,
qu'il est très douteux que l'immigration pèse à la baisse sur le niveau
moyen des salaires, ou que l'immigration prive les indigènes d'emplois
qu'ils obtiendraient autrement.
Ces démonstrations pourraient les faire passer pour des
immigrationnistes, mais elles ne justifient en elles-mêmes aucune
politique et ne sauraient le faire : ce qui peut justifier une
politique c'est la philosophie et elle seule.
Le libéralisme est logiquement incompatible avec l'immigrationnisme inconditionnel
Que que dit le libéralisme à propos de l'immigration?
Le principe libéral est celui de la propriété privée
En fait, il ne dit rien. En effet, le principe de la propriété naturelle qui est le sien a pour conséquences que chacun
a le droit d'inviter chez lui qui bon lui semble, et personne n'a le
droit de s'installer chez les autres sans y avoir été invité.
Cependant, ce principe-là ne peut trouver d'application simple et
directe que dans une mise en oeuvre totale du principe de la propriété
naturelle, à savoir un régime d'anarcho-capitalisme : et dans un régime anarcho-capitaliste chaque
propriétaire privé invite qui il veut, et proscrit de sa propriété
qui bon lui semble, sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit.
Et dans un régime anarcho-capitaliste il n'y a pas de problème
d'immigration, parce qu'il n'y a pas d'"étrangers", et donc pas
d'"immigrés" aux sens habituels du terme ; ceux-ci impliquent
l'existence d'une communauté politique, disposant d'un territoire
commun.
L'état est là pour imposer une police des étrangers
A partir du moment où vous ne croyez pas que le système
anarcho-capitaliste puisse véritablement fonctionner (pour l'instant),
ou dès lors qu'il n'y a pas d'anarcho-capitalisme, qu'il existe un état,
même un état ultra-minimal qui est chargé uniquement de la défense nationale, il s'ensuit nécessairement qu'il existe des étrangers indésirables : parce que la
défense nationale est là, par définition, pour tenir à l'écart du
territoire national les étrangers que le souverain aura jugé
indésirables.
Donc le libéralisme se distingue de l'anarcho-capitalisme en ce
qu'il reconnaît qu'on ne peut pas, pour l'instant, se passer de l'état
ultra-minimal. Et cet état-là, même ultra-minimal, implique automatiquement la police des étrangers ;
qu'il existe des étrangers indésirables, et que ces étrangers doivent
être tenus à l'écart du sol national et ne doivent pas être admis dans
la communauté des citoyens à n'importe quelle condition.
Il s'ensuit donc du fait que le libéralisme proprement dit admet
l'existence de l'état que l'immigrationnisme inconditionnel est
logiquement incompatible avec le libéralisme.
C'est une chose qu'un certain nombre de libéraux ne comprennent pas, et a
fortiori des adversaires du libéralisme, surtout quand ils sont
nationalistes.
L'immigrationnisme inconditionnel implique une négation du droit
de propriété sur le sol qui est le contraire absolu du libéralisme,
c'est une lubie communiste, et de ce point de vue, la confusion entre le
libéralisme et l'immigrationnisme est absurde et il faut lui tordre le
cou.
Les problèmes de l'immigration naissent des imperfections de la "propriété publique"
En l'espèce, ce qui est en question, ce n'est pas la propriété privée, mais la propriété publique.
C'est l'état qui a la gestion de ce domaine public, et il ne se
comporte pas en propriétaire de ce domaine public. Si tout le domaine
était privé, que les propriétaires, et on ne voit pas pourquoi ils ne
mèneraient pas leur gestion comme ils doivent, puisqu'ils ont choisi
d'être propriétaires, eh bien toutes les propriétés constituant le
territoire ne poseraient aucune difficulté. Autrement dit, les immigrés,
sur le territoire, seraient nécessairement invités, par Untel et Untel,
il n'y aurait pas de problème d'immigration. S'il y a un problème
d'immigration, ce problème est lié au fait que l'état, dans sa fonction
de gestionnaire du domaine public, ne remplit pas les obligations que
tout propriétaire dans son domaine privé croirait bon de respecter.
L'état ne peut pas se conduire comme un propriétaire dans la mesure où il ne l'est pas. On peut penser, comme le dit Hans-Hermann Hoppe,
qu'un monarque doit traiter le domaine public national comme une
propriété privée; c'est d'ailleurs ce qu'il fait. Et à ce titre il va
inviter les étrangers désirables et va tenir à l'écart les étrangers
indésirables de son point de vue.
À partir du moment où il y a un état, le souverain décide qui
sont les étrangers désirables et qui sont les étrangers indésirables. Le
problème de la pseudo-démocratie socialiste, c'est qu'elle a besoin de
clientèle et de prétextes pour voler. Pour un pseudo-démocrate
socialiste, les étrangers que n'importe quel propriétaire jugerait
indésirables, c'est-à-dire des gens qui sont improductifs voir
dangereux, lui les considère comme désirables parce qu'ils peuvent
devenir une clientèle de son parasitisme institutionnel d'état.
Et c'est ce qui se passe avec l'immigration dans la pseudo-démocratie
socialiste à la française. Le souverain nominal c'est le peuple.
C'est-à-dire que toute immigration qui a lieu contre l'opinion
majoritaire est injuste. Elle est illégitime au regard du principe
démocratique qui fait que le souverain de cet état-là, c'est le peuple.
Donc, le simple fait qu'un immigré est installé sur le sol national
alors que la majorité de la population était hostile à cette immigration
est un acte criminel.
La présence de l'immigré contre la volonté du
souverain qui est le peuple est un acte criminel. C'est un acte
d'invasion. Et à fortiori, dans la pseudo-démocratie socialiste, dans la
mesure où la grande majorité de ces envahisseurs vit d'argent volé par
la force au peuple en question, c'est une deuxième violation manifeste
du principe démocratique, c'est-à-dire du droit des citoyens, mais en
plus, c'est une violation des droits de l'Homme, dans la mesure où les
droits de l'Homme c'est justement le droit de n'être pas esclave.
La population hôte, la population d'accueil dans cette politique
pseudo-démocratique socialiste, voit ses droits violés à deux titres, en
tant que citoyen, et en tant qu'être humain. Puisque en tant que
citoyen on voit mépriser son droit de décider de l'immigration, en tant
que citoyen on voit censurer son droit de protester contre cette
violation des droits du citoyen, et en tant qu'être humain, c'est une
violation des droits de l'Homme parce que les envahisseurs vivent par la
force sur le dos des indigènes. Et, de ce fait, en esclavagistes, sur
le dos de ses esclaves.
Donc la politique d'immigration menée par les gouvernements
pseudo-démocratiques socialistes successifs depuis une trentaine
d'années est doublement contraire aux Droits de l'Homme et du Citoyen,
et évidemment elle est totalement contraire aux principes du
libéralisme.
Alors, de ce point de vue là, il y a une troisième confusion qu'il faut dissiper, ce que fait d'ailleurs très bien Hans-Hermann Hoppe
encore une fois, c'est la confusion entre l'importation des biens et
l'immigration des gens.
C'est l'argumentation de Jean-Marie Le Pen contre la liberté des
échanges, contre le libre-échange, disant que dans une maison on n'ouvre
pas toutes les fenêtres et toutes les portes à n'importe qui et
n'importe quoi. Mais c'est une confusion entre l'importation des biens
et l'immigration des gens. Parce que une importation de produit a
toujours été invitée par quelqu'un qui se trouve dans la maison.
Si dans votre maison arrive un bien, c'est parce qu'il a été invité, par
un propriétaire légitime ou par un résident légitime de la maison en
question; en d'autres termes toutes les importations ont été invitées
par quelqu'un qui avait le droit de la faire.
Alors que les étrangers, eux, se déplacent qu'on les ait invités
ou pas. Et, de même qu'il est impossible qu'une importation n'ait pas
été voulue par un résident légitime sur le territoire national, de même
il est parfaitement possible qu'un immigré ne soit pas voulu par le
propriétaire légitime du territoire national.
Il y a donc lieu de distinguer de la manière la plus stricte la liberté
des échanges qui est une simple conséquence du droit de propriété, et
cette prétendue liberté d'immigrer qui, si on la prend
inconditionnellement, est une négation du droit de propriété : il n'y a
pas une confusion à faire entre les deux, il y a une distinction absolue
à faire entre les deux.
La liberté des échanges est une expression de la propriété naturelle, et
elle est l'incarnation même de la justice naturelle, alors que
l'immigrationnisme inconditionnel, c'est la négation de la propriété sur
le sol, c'est-à-dire la négation de la justice naturelle.
De ce point de vue là, la distinction est absolue, et ceux qui font la
confusion, que ce soit pour prôner l'immigrationnisme inconditionnel, ou
pour se servir du caractère illégitime de l'immigration pour condamner
le libre-échange, ces gens-là entretiennent la confusion, et ils en
abusent.
Alors, il y a une quatrième confusion qu'il y a lieu de dénoncer à
propos du mondialisme, c'est celle qui consiste à postuler une fausse
identité d'intérêts entre les résidents nationaux face à la politique
protectionniste. À partir du moment où le produit importé a été invité
par un résident légitime, il s'ensuit que le protectionnisme viole les
droits du résident légitime. Et en empêchant cette invitation, en
l'interdisant, en l'entravant, le protectionnisme viole un droit
légitime. Et en violant un droit légitime, il crée une pomme de discorde
entre les résidents nationaux.
Il n'y a absolument aucune solidarité entre le voleur et son volé, comme
on l'a déjà dit à plusieurs reprises. Le protectionniste est un voleur,
l'importateur bafoué est un volé. Le protectionniste est un criminel,
l'importateur est un propriétaire légitime qu'il voit disposer de son
bien contre son consentement.
Le protectionnisme n'est pas l'expression d'une solidarité nationale, qui serait naturelle, il est incompatible
avec la solidarité nationale, puisque bien au contraire il crée un
conflit entre les résidents. De ce point de vue là, il n'y a aucune
identité des intérêts entre les nationaux, de même qu'il n'y a aucune
identité des intérêts entre les étrangers face à la politique
protectionniste. La politique protectionniste, c'est une politique qui
oppose des résidents nationaux entre eux. Le sal-étranger
n'est que le chiffon rouge qu'on agite devant le nationaliste pour lui
faire perdre de vue que le protectionnisme crée un conflit à l'intérieur
de la communauté nationale, c'est-à-dire que c'est le contraire même de
la solidarité nationale.
Liens externes
Par
Liberté économique et progrès social, 125, octobre 2008, pp. 18-32. (Georges Lane avec François Guillaumat)
Source: http://fr.liberpedia.org/Main_Page
B) - Liens de Georges Lane
→ Lewis Carroll :
De l’autre côté du miroir
→ Georges Lane :
“Le projet de traité d’Union européenne : une illusion fiscale qui cache une spoliation de plus.”
→ Ludwig von Mises :
Les illusions du protectionnisme et de l’autarcie
→ Hans-Hermann Hoppe :
“Pour le libre échange et une immigration limitée”
→ François Guillaumat : “
Le libéralisme contre l’immigrationnisme”
→ Frédéric Bastiat : “
L’Etat”
→
La loi de Bitur-Camember
C) - Une page de l'Institut Liberté
INITIATION A LA MONDIALISATION
(de notre temps fin XX, début XXIème siècle)
D) - Le Vatican appelle au mondialisme
Contre-info dénonce régulièrement les menées mondialistes, instiguées
par divers courants, lobbies ou sectes, à l’encontre de l’ordre
naturel, du réalisme et du patriotisme les plus élémentaires.
Il ne serait pas honnête de notre part de nous taire quand elles viennent d’où elles ne devraient pas.
Les autorités vaticanes modernes, depuis l’aggiornamento religieux du concile Vatican II, ont aussi une nouvelle approche politique.
Les prises de position ne manquent pas, y compris au plus haut niveau,
qui célèbrent la démocratie, qui condamnent le nationalisme, qui
promeuvent le mondialisme…
Mise-à-jour déc. 2012 :
devant l’Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la justice et la
paix le 3 décembre 2012, Benoît XVI a réitéré son appel à une autorité
mondiale, en se référant à l’encyclique Pacem in terris de Jean
XXIII, qui déjà faisait profession de foi mondialiste en 1963, on a
tendance à l’oublier. « Le bienheureux Pape Jean XXIII a motivé
l’engagement pour la construction d’une communauté mondiale, avec une
autorité correspondante, justement à partir de l’amour, et précisément
de l’amour pour le bien commun de la famille humaine. »
En 2009, Benoît XVI avait déclaré dans son encyclique Caritas in Veritate qu’il était urgent que soit mise en place une véritable « Autorité politique mondiale » « pour le gouvernement de l’économie mondiale, pour assainir les économies frappées par la crise (…) ».
Des arguments similaires à ceux d’Attali, vous l’aurez remarqué.
Puis, le Saint-Siège, par la voix du « Conseil pontifical Justice et Paix », avait enfoncé le clou au travers d’un document de 18 pages paru en octobre 2011, intitulé : « Pour une réforme du système financier international dans la perspective d’une autorité publique à compétence universelle ».
On y appelle à la création d’une autorité politique mondiale et d’une
banque mondiale, pour entre autres, protéger la démocratie.
Morceaux choisis :
« On voit, sur le fond, se dessiner en perspective l’exigence
d’un organisme assurant les fonctions d’une sorte de ‘Banque centrale
mondiale’ réglementant le flux et le système des échanges monétaires, à
la manière des banques centrales nationales. »
« Cette transformation s’effectuera au prix d’un transfert, graduel et équilibré, d’une partie des attributions nationales à une Autorité mondiale
et aux Autorités régionales, ce qui s’avère nécessaire à un moment où
le dynamisme de la société humaine et de l’économie, ainsi que le
progrès de la technologie, transcendent les frontières qui se trouvent
en fait déjà érodées dans l’univers mondialisé. »
« Si aucun remède n’est apporté aux différentes formes
d’injustice, les effets négatifs qui s’en suivront au plan social,
politique et économique seront de nature à engendrer un climat
d’hostilité croissante et même de violence, jusqu’à miner les bases mêmes des institutions démocratiques, celles qui sont également considérées [par qui?! NDCI] comme les plus solides et les plus sûres. »
En septembre dernier, Mgr Vegliò, en sa qualité de président du
Conseil pontifical pour les migrants, s’était exprimé de façon délirante
sur l’immigration et le nationalisme.
Le prélat avait commencé par décrire ce qui constitue, à ses yeux, « l’actuel contexte européen » (nous n’avons pu nous empêcher d’annoter son charabia) :
« Nous constatons dans les faits que l’Europe est un continent historiquement multiculturel [sic].
Le visage qu’il présente actuellement est le résultat de la coexistence
de diverses cultures, aussi grâce aux mouvements migratoires. À la fin
du XXème siècle et au commencement du XXIème siècle, deux phénomènes se sont manifestés, certainement liés entre eux.
D’un côté, cette période peut être définie comme “ère de l’émigration”,
mais, de l’autre, elle a été aussi “l’ère du nationalisme”, où l’on a
observé des actes de refus et de marginalisation systématique et même
violente des populations minoritaires, comme aussi l’adoption de
politiques hostiles à la différence culturelle [plutôt favorable à la sauvegarde de la différence, non?!], qui, de manière plus ou moins visible, ont incité à la peur de la diversité.
Dans tous ces cas, les flux migratoires ont été perçus comme menace à l’identité des populations autochtones [sans blague ?!].
Évidemment, la méfiance vis-à-vis de l’étranger et le rejet de celui-ci,
avec ses éléments culturels, idéologiques, religieux ou éthiques
différents, n’est pas une nouveauté. De fait, la lecture attentive de
l’histoire révèle que la diversité culturelle a été la source de
nombreux conflits et de guerres entre les peuples, qui se prolongent
jusqu’à aujourd’hui.
Face à la réaction immédiate de soupçon et de peur que le divers et
l’inconnu puissent provoquer la perte de l’identité, il faut rapppeler
que l’identité collective comme l’identité personnelle ne sont pas
statiques mais dynamiques, et qu’elles se construisent et se
renouvellent chaque jour dans les relations réciproques. Peut-être
est-il également utile d’affirmer que l’histoire de l’Europe comme
continent, en conformité avec l’histoire de la majorité des Etats qui la
composent, est marquée par l’héritage reçu de peuples variés [à quel point?!], qui ont produit une évidente hybridation culturelle.
Cela permet de dire que la diversité culturelle n’est pas seulement une
conséquence de l’immigration contemporaine, mais qu’il s’agit d’une
caractéristique de l’identité européenne, sans laquelle il serait
impossible de comprendre son présent et son passé. Du reste, le respect
de la diversité culturelle et religieuse est inscrit dans le Traité de
l’Union européenne et dans sa Charte des droits fondamentaux [ah, ben dans ce cas...].
Parce que toute les cultures sont enfermées dans certaines limites, la
rencontre entre cultures diverses et leur connaissance paisible,
réciproque et sans préjugés, est surtout une richesse, un élément
positif, indépendamment des difficultés que peut produire la coexistence
entre personnes de cultures diverses ».
Pour le prélat militant, le réveil du nationalisme a provoqué le « refus violent de la diversité ».
Alors que c’est précisément le contraire : la violence de la « diversité
» (comprendre « l’invasion migratoire ») a logiquement réveillé le
nationalisme.
Source: Contre-info
E) - L’idéologie
mondialiste, son essence et la résistance
Le mondialisme existe
depuis l’existence de l’humanité. On peut même dire que l’on trouve ce
principe dans la Genèse. En effet, la Bible rapporte que le péché d’Adam
et Eve consiste – sous l’influence du « grappin » (pour reprendre l’expression
du saint curé d’Ars) – à être « comme des dieux » (« qui ut deus ? »).
C’est l’histoire incessante de l’orgueil humain voulant être le centre
de toute chose rejetant toute autorité supérieure. Ce principe humaniste
a été cassé avec l’instauration du christianisme, plus exactement par
le catholicisme. Cependant, la Renaissance accompagnée de l’émergence
du protestantisme (Luther, Calvin, Cranmer, …) à partir du XVIème siècle
accorde une position centrale à l’homme. L’homme est de plus en plus déifié.
La Déclaration des droits de l’homme de 1789, précédée par la création
du premier Etat d’inspiration maçonnique, les Etats-Unis ; entre dans
l’accélération de cette déification où est réuni le triptyque classique
né de la mystique maçonnique (1ère loge créée en 1717 à Londres par deux
protestants : James Anderson et Jean-Théophile Désaguliers) : nominalisme
(pas de vérité éternelle et fixe), le naturalisme (la morale est évolutive)
et la primauté de l’homme. La finalité du maçonnisme est d’aboutir à une
unité mondiale et à l’émergence d’un homme indifférencié, nomade, « hors
sol » si je puis dire. Le nouvel ordre mondial (le NOM) est la suite logique
de cet « idéal ». Pour autant doit-on mettre dans le même sac le catholicisme
qui en grec signifie « universel » ? La réponse est négative. En effet,
le christianisme a instauré un principe révolutionnaire qui est la distinction
du spirituel et du temporel depuis la fameuse déclaration du Christ :
« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». L’autorité
et le pouvoir politique des nations ne se mêlent pas à l’autorité et au
pouvoir spirituel du pape. Certes, certains papes par faiblesse humaine
ont essayé de soumettre à leur autorité celle des Etats. Mais pareil à
l’équilibre du fléau de la balance, ces tentatives contraires à la doctrine
catholique ont échoué. L’extension du catholicisme voulue par les papes
au cours des siècles n’interdisait pas la variété des nations et de leurs
traditions propres dans un cadre politique souverain. L’un devait soutenir
l’autre sans pour autant se mélanger. Cette disposition du catholicisme
est le meilleur contre poison empêchant l’émergence soit d’une théocratie
planétaire soit d’une entité politique mondiale athée. En revanche, l’Islam
n’obéit pas à ces critères car il ne distingue pas le spirituel du temporel.
L’Islam est en même temps une foi et une loi constituant un nouvel ordre
mondial avec ses propres caractères. Ceci explique l’opposition farouche
entre, d’un côté, les tenants du mondialisme mercantile et messianique
véhiculé par des élites anglo-saxonnes et juives et, de l’autre, les défenseurs
du prophète Mahomet et des principes édictés par le Coran ; ces derniers
représentant un autre courant du nouvel ordre mondial.
La pax romana qui s’est
imposée après la victoire de Jules César a, certes, instauré un modèle
sans pour autant détruire la diversité des tribus gauloises. La variété
du nombre de fromages en France en fait foi. En fait, on a assisté à un
mariage entre ces deux entités qui a enfanté un monde nouveau : les Gallo-romains.
Cette civilisation gallo-romaine issue de la réunion des principes philosophiques,
juridiques, politiques et religieux des mondes athénien, romain, de l’Ancien/Nouveau
Testament et de la Tradition de l’Eglise constituent l’essence même de
la civilisation française.
Il existe des rivalités
internes entre ces différents mondes. Ainsi, au sein du monde anglo-saxon
affairiste, il existe une branche acquise au mondialisme reposant sur
un socle régi par Washington et Londres et, de l’autre, le mondialisme
planétarien où aucun pays ne prédomine ; l’ensemble de l’humanité constituant
une purée générale. Parallèlement à cela, les élites juives poursuivent
un idéal messianique qui fait dire, par exemple à Jacques Attali, qu’une
gouvernance mondiale verrait comme capitale planétaire … Jérusalem. Dans
cette affaire, nous avons une alliance objective entre ces deux mondes.
En ce qui concerne les milieux pangermanistes, il y a une alliance avec
les deux groupes cités ci-dessus[1] à condition pour le monde germanique
de rester centré sur l’Europe en coopération étroite avec les élites anglo-saxonnes
et juives. C’est le « partage du travail » (Arbeitsteilung) comme le disait
l’ancien chancelier Schröder. Enfin, en ce qui concerne l’évolution du
processus depuis la chute du mur de Berlin, nous sommes passés à une vitesse
supérieure, en d’autres termes, dans la dernière ligne droite conduisant
aux tentatives d’aboutir à une unité planétaire. Je ne fais que reprendre
le passage présenté dans mon livre « La Fondation Bertelsmann et la gouvernance
mondiale » (page 112) : « La période de la guerre froide vit l’opposition
de deux blocs apparemment antagonistes. En fait, la thèse américaine née
en 1776 (capitaliste et religieuse) et l’antithèse soviétique (communiste
et athée) née en 1917 constituaient l’avers et l’envers d’une seule et
même pièce reposant sur la primauté de l’homme traité sous un angle différent
selon l’idéologie en place. La disparition de l’antithèse communiste soviétique
en 1990 annonçait l’effondrement de la thèse capitaliste américaine afin
de passer à la vitesse supérieure, le lancement d’une synthèse ou « alternative
» pour reprendre l’expression de Mikhaïl Gorbatchev, afin de fusionner
les deux systèmes (application du principe hégélien). Ainsi, la synthèse
doit aboutir à l’émergence d’un système dans lequel des entreprises chargées
de la production et de la distribution des biens doivent prendre forme
mais sous l’égide d’un gouvernement mondial. Ce dernier, instance de régulation
et assurant par l’intermédiaire d’un réseau bancaire le financement global
de la planète, dictera les quantités à produire et le nombre d’entreprises
habilitées à fabriquer le produit donné. On appelle cela la concentration
des moyens obtenue grâce à la centralisation de l’autorité. L’état d’esprit
guidant les élites mondialistes dans ce monde glocalisé (local et global)
et infligeant ses volontés à une humanité indifférenciée et nomade se
fera dans le cadre d’une agapè inversée. L’ouvrage du Colonel House, conseiller
du président américain Wilson, prophétisait dans son ouvrage de 1912 ‘’Philip
Dru, administrator’’, l’émergence d’un système où ‘’la propriété et les
vies de chacun sont aux mains d’un seul homme’’ et l’instauration d’un
‘’socialisme tel que l’aurait rêvé Karl Marx’’. L’accélération de la mise
en forme du nouvel ordre mondial, suite à la crise financière partie des
Etats-Unis, est l’illustration de cette tentative d’aboutir à cette synthèse
ou ‘’alternative’’ devant conduire théoriquement à une gouvernance mondiale
dans le cadre d’un socialisme de marché ».
La formation de ces
blocs continentaux constitue le marche pied vers la gouvernance mondiale.
L’Union européenne (l’UE) représente le bloc le plus avancé. Nous avons
aussi l’Union Africaine (UA) lancée en 1999/2000, la Communauté Economique
Eurasiatique avec la Russie à sa tête (CEEA ou Eurasec en anglais) fondée
en 2000 ou encore l’Union des nations Sud-américaine (UNASUR) dont la
création remonte à mai 2008. Le phénomène est général sur tous les continents.
Il est intéressant de noter l’évolution de l’Amérique du Nord. En effet,
dans le cadre de l’Association du libre-échange Nord-américain (l’ALENA
équivalent de la CEE pour l’Europe avant le Traité de Maastricht), les
Etats-Unis, le Canada et le Mexique constituent une seule entité. Or,
des bouleversements sont en préparation puisque le think tank américain
moteur de la politique étrangère de Washington, le Council on foreign
Relations (le CFR), a annoncé en 2005 sa volonté de voir ce bloc évoluer
en une « Communauté nord-américaine » pour 2010[2] ; c’est-à-dire un bloc
politique, économique et militaire unifié. Il ne faut pas se polariser
sur la date théorique de 2010 compte tenu que ces choses se mettent en
place avec un décalage de quelques mois ou de quelques années. L’intérêt
de ce type de document officiel est de prévenir d’un basculement dans
un avenir relativement proche et non pour 2050. Ce phénomène est si attendu
que le géographe et ancien ambassadeur français dans les pays baltes,
Michel Foucher proche des mouvances mondialistes, a fait paraître en novembre
2010 un atlas de gépolitique[3] désignant le bloc nord-américain non sous
le terme d’ALENA mais d’Union nord-américaine. Or au moment où sont écrites
ces lignes (janvier 2011) ; officiellement, l’Union nord-américaine n’existe
pas. En fait, Michel Foucher au courant de ces changements profonds a
pris un peu d’avance. Enfin, signalons que des liens politiques se mettent
en place entre ces différents blocs. C’est le cas de la volonté de créer
une Assemblée transatlantique entre l’UE et le bloc Nord-américain en
formation dans le cadre d’une union euro-atlantique prévu théoriquement
pour 2015[4] ou encore d’Eurolat, Assemblée parlementaire de liaison entre
l’UE et l’UNASUR[5]. La finalité de cette politique est d’être coiffée
d’une Assemblée parlementaire mondiale parallèlement à l’introduction
d’une monnaie planétaire. C’est chose faite dans le cadre de l’ONU depuis
2007 avec le lancement de l’Assemblée parlementaire des Nations Unies
(l’APNU)[6] sous la direction de l’Allemand Andreas Bummel auteur d’un
ouvrage présentant les enjeux de cette politique[7].
La mise en place d’une
gouvernance mondiale nécessite l’effondrement des Etats-Unis. J’ai eu
l’occasion à maintes reprises de citer les « Mémoires » de David Rockefeller
qui, outre son aveu consistant à reconnaître la conspiration menée par
lui et ses amis contre les Etats-Unis, appelle clairement à une « direction
des affaires mondiales ». Ainsi, au cours de ce processus, nous allons
assister à l’émergence et au renforcement de blocs continentaux plus ou
moins rivaux ; mais utile dans la gestion des affaires mondiales. L’ouvrage
d’Orwell, 1984, décrit parfaitement ce processus où les trois grandes
entités politiques (Eurasia, Estasia et Oceania), dirigées d’une manière
dictatoriale avec des systèmes politiques apparemment différents, s’opposent
en entretenant un climat de violence et d’incertitude justifiant par la
suite la mise en place de mesures liberticides. Cependant, l’opposition
fratricide ne va pas à son terme car il s’agit de ne pas détruire l’adversaire.
L’ennemi est un « ami » utile pour justifier sa propre existence. Par
ailleurs, la Chine dont le modèle fait rêver nos élites occidentales présente
des faiblesses. On peut relever sa démographie à enfant unique et si possible
mâle prélude à des conséquences désastreuses pour sa stabilité. Un déséquilibre
complet de la pyramide des âges chinoise s’installe. Même si le colosse
chinois prend les formes d’un Léviathan ; il présente des faiblesses internes
réelles comme, par exemple, l’opposition énorme entre la Chine de la côte
et la Chine de l’intérieure. Enfin, j’ajouterai qu’aucune organisation
politique sur terre n’est éternelle. La Chine fidèle à des révolutions
sociales au cours de son histoire connaîtra tôt ou tard des révoltes remettant
en cause l’autorité de Pékin.
par Pierre Hillard
F) - Le mondialisme, l’ethno-régionalisme et l’Europe par Pierre Hillard
Les autorités politiques
allemandes sont à l’origine de tous les textes favorisant le régionalisme,
la disparition des frontières politiques au profit de frontières administratives
et de l’ethnicisme. Il faut souligner que la promotion du régionalisme
ne concerne pas uniquement les régions à forte identité ethnique. En fait,
il s’agit de promouvoir l’autonomie politique, économique, fiscale, etc
des régions qu’elles soient ethniques ou pas afin de les raccrocher directement
aux autorités supranationales de Bruxelles sans passer par la case « Nation
». Le processus doit se poursuivre selon la vulgate euro-mondialisme par
la mise en forme d’eurorégions. Celles-ci constituées de régions autonomes
se regroupent de part et d’autre des frontières nationales abolies par
le système afin de constituer de nouvelles entités territoriales artificielles,
en d’autres termes, de gros départements au niveau de l’Europe. Ces eurorégions
sont nombreuses. On peut citer par exemple : l’eurorégion Pyrénées-Méditerranée[8],
l’eurorégion Alpes Méditerranée[9] ou encore les eurorégions entourant
l’Allemagne[10].
Les élites mondialistes veulent détruire les Etats au
profit d’une gouvernance mondiale, en fait forme déguisée d’une multinationale
unique. Il va de soi que leur soutien apporté aux revendications ethno-régionalistes
en Europe, en fait, partout dans le monde (Sud Soudan et par ricochet
toute l’Afrique, une partie de la Bolivie, le Tibet, le Proche-Orient,
etc … la liste est longue) entre dans cette volonté de dissoudre l’ensemble
dans un grand magma. Les blocs continentaux constituent la nouvelle ligne
d’horizon traitant de plus en plus avec des régions. Entre les deux, les
Etats sont pris en étau et passent à la trappe. L’exemple du parti des
Vert/Alliance Libre Européenne (Verts/ALE) au Parlement européen est particulièrement
probant. Les Verts dirigés par Daniel Cohn Bendit, paragon forcené du
mondialisme, se sont associés à un parti (ALE) regroupant une trentaine
de partis régionalistes européens[11]. Or, depuis avril 2010, le président
des ALE est Eric Defoort[12], Flamand et co-fondateur du parti indépendantiste
la NVA[13] dirigée par Bart de Wever catalogué à droite voire à l’extrême-droite.
Or ce même Bart de Wever a parfaitement compris l’évolution des choses
en répétant que la Belgique finira par s’évaporer entre l’Europe et les
régions. Ce parti indépendantiste flamand est acquis à la cause mondialiste
par son adhésion aux Verts/ALE. Cette tendance est appelée à se généraliser.
Le cas belge est à observer avec attention car le processus d’éclatement
est lancé. Bien malin celui qui peut donner une date. En tout cas, le
démembrement tôt ou tard de ce pays aura des répercussions profondes dans
toute l’Europe et à l’échelle planétaire. J’ajoute que les pions mondialistes
se mettent gentiment en place car le président de la communauté germanophone
de Belgique (Eupen et Saint Vith), Karl Heintz Lambertz[14], a été nommé
président de l’Association des régions frontalières européennes (l’ARFE)[15]
le 19 février 2010. Il faut rappeler que le but officiel de cet institut
est de transformer les frontières nationales en frontières administratives
permettant par la suite la création des eurorégions. Dans le programme
d’éclatement de la Belgique, Karl Heinz Lambertz est vraiment bien placé.
Un tel idéal a trouvé sa récompense avec l’octroi de la « Grande croix
du mérite » de la République fédérale d’Allemagne en mars 2010. L’ambassadeur
allemand s’est plu à reconnaître l’engagement de Karl Heinz Lambertz en
faveur de la coopération transfrontalière avec les eurorégions « Sarre-Lor-Lux
» et « Meuse-Rhin »[16]. « Etonnant » comme aurait l’ami Pierre Desproges.
Ayant la chance de
posséder la thèse d’origine consacrée au rôle des B’nai B’rith et du sionisme
sous la plume de Nathan Feinberg publiée intégralement sur internet[17],
j’ai pu démontrer le rôle de la franc-maçonnerie juive dans la rédaction
des textes en faveur de l’ethnicisme dans le cadre du Traité de Versailles.
L’action fut menée de main de maître par Louis Brandeis, premier juge
juif à la cour suprême des Etats-Unis qui sut très bien conseiller le
président américain Wilson. On peut dater la collusion de ce milieu avec
les mouvements politiquement à droite voire à l’extrême-droite allemands
(milieux pangermanistes) dès les années 1920. Le représentant allemand
pangermaniste, Ewald Ammende en liaison avec l’appareil gouvernemental
de Berlin, travaillait avec le représentant des B’nai B’rith au Traité
de Versailles, Leo Motzkin. Celui-ci était lui-même lié au mouvement sioniste.
Cette époque est très importante à comprendre pour suivre les événements
en cours en ce début de XXIè siècle. En effet, le mouvement sioniste sous
la direction de Theodor Herzl voulait la création d’un Etat juif. Or,
il reçut un appui décisif avec la fameuse « Déclaration Balfour » en 1917.
Ce texte reconnaissait l’existence d’un foyer juif en Palestine avec l’approbation
du gouvernement britannique. Cette reconnaissance fut officialisée par
une lettre envoyée à Walther Rotschild[18] qui était un intermédiaire
avec le mouvement sioniste en Grande-Bretagne. Les racines de cette affaire
sont encore plus profondes. En effet, le grand historien américain Carroll
Quigley a prouvé que le véritable auteur de cette lettre n’était pas Balfour
mais Alfred Milner ; affirmant même que ce document capital aurait dû
s’appeler la « Déclaration Milner »[19]. Alfred Milner était le chef du
cabinet de guerre de Lloyd George durant la Première guerre mondiale.
En fait, cet homme appartenait à la haute oligarchie anglo-saxonne travaillant
à l’instauration d’une organisation planétaire. Il fut le bras droit et
successeur de Cecil Rhodes à l’origine du lancement des principes d’un
nouvel ordre mondial sous direction anglo-saxonne. Par la suite, des tensions
internes sont apparues – même si la finalité est la même – au sein de
ces élites entre les partisans du mondialisme anglo-saxon et les partisans
du mondialisme planétarien tous alliés au sionisme. Le rappel de ces faits
est capital. En effet, la coopération observée entre, d’un côté, le mouvement
sioniste avec en toile de fond l’idéal d’un mondialisme messianique et,
de l’autre, les partis populistes européens prend de la vigueur. En ce
début de XXIè siècle, on observe un rapprochement étroit entre les partis
politiques européens appelés « populistes » en Autriche, au Pays-Bas,
en Suède ou encore en France favorable à la cause du sionisme. Ces dirigeants
populistes condamnent avec justesse le mondialisme tout en commettant
un contresens complet en s’engageant en faveur du sionisme qui est un
enfant du … mondialisme. Ces milieux sionistes – eux-mêmes tiraillés par
des tensions internes – en lutte contre l’Islam séduisent avec succès
les partis populistes européens stigmatisant le monde musulman. Je crains
qu’il s’agisse là que d’un moyen d’attiser le « Choc des civilisations
» et de faire des nationalistes des dupes dans cette affaire. Il serait
plus logique – mais aussi plus difficile – de la part des défenseurs des
traditions nationales et de la civilisation européenne de prendre leur
distance face à ces deux mondes au lieu d’être la balle de pingpong appelée
à être broyée entre deux métaphysiques si éloignées des concepts classiques
du vieux continent.
Je vais peut-être étonner
certains qui disent que la France s’est suicidée en s’engageant en faveur
de la construction européenne. En fait, les origines de notre chute sont
plus lointaines. La France a perdu sa force vitale en 1789. Notre pays
disposait d’un atout majeur : l’indépendance du pouvoir royal (monarchie
« absolue » : ab solutus signifie « être délié ») par rapport au monde
de la finance. Le 17 juin 1789, le Tiers Etat s’est déclaré Assemblée
constituante donnant officiellement le pouvoir au peuple, en fait la bourgeoisie
d’affaires. Cette bourgeoisie française affairiste est désormais au pouvoir
avec les ramifications directes vers Londres et la famille Rothschild.
L’intermède napoléonien vide la France de son sang. En 1815, la France
est à genoux et elle ne s’est plus relevée. Est-ce un hasard de constater
que l’alignement de notre politique sur celle de l’Angleterre date de
cette époque. Le processus d’affaiblissement se poursuivant, il s’agit
selon la doxa européiste, de dissoudre la France pour qu’elle ne soit
plus qu’un simple espace géographique. Nous devons regarder l’histoire
de France et du monde sur une époque longue. En fait, 1789 est la conséquence
logique issue de la Renaissance et de la Réforme, début XVIè siècle, matrices
de l’idéologie maçonnique à partir de 1717. Primauté de l’homme, matérialisme
outrancier, morale évolutive, idéologies de substitution, dissolution
des nations, mélange des populations et montée en puissance d’une agapé
inversée infernale caractérisent ce long processus lancé il y a 500 ans
en passe de se concrétiser en ce début de XXIè siècle dans le cadre d’un
monde orwellien. Nous sommes dans la dernière ligne droite. Notre sort
va être réglé au cours de la décennie 2010. Dans le cas de l’UE on observe
une tentative d’instaurer un véritable Etat européen disposant d’une fiscalité
et d’une autonomie financière complète. C’est l’ambition voulue par Herman
van Rompuy, président du Conseil européen par la grâce du Bilderberg[20],
et dont les projets consistent à profiter de la crise pour soumettre les
budgets nationaux à l’autorité supranationale de Bruxelles comme l’a révélé,
le 10 février 2010, The Independent[21] ; la finalité étant de créer un
pôle européen unifié et soumis au bloc nord-américain en formation. Il
est vrai que l’évolution de cette Europe a toujours été encouragée par
les élites anglo-saxonnes qui, dès le lendemain de la Seconde guerre mondiale,
ont promu par des moyens financiers la réussite du projet européen. Cette
tendance fut révélée par un article du Daily Telegraph (19 septembre 2000)[22]
montrant, suite aux travaux du chercheur Joshua Paul de l’université Georgetown,
que les services secrets américains finançaient les promoteurs du projet
européen. L’euro, monnaie incompatible en raison de la variété des systèmes
nationaux et de la diversité des langues européennes freinant considérablement
la mobilité professionnelle, est considéré comme la pierre angulaire du
projet. En fait, la finalité du projet mondialiste est l’instauration
d’une monnaie mondiale comme le souhaite le rapport du FMI du 13 avril
2010 appelant à l’instauration du Bancor et d’une banque centrale mondiale[23].
Inévitablement, une telle ambition passe par un effondrement du dollar
dont la fragilité n’a rien à envier à celle de l’euro. Des économistes
comme Barry Eichengreen n’hésitent pas à le dire[24]. Finalement, nous
observons un bouillonnement généralisé sur la planète où fragilité du
système financier appelé à s’effondrer, boom des dettes publiques, bons
du trésor américain de plus en plus délaissés, l’immobilier en vrille
(bulles américaines, anglaises, chinoises etc), déluge de papier monnaie,
liens de plus en plus forts entre l’Allemagne et la Russie et revendications
ethno-régionalistes promettent à l’humanité un fantastique chaos en raison
de l’interdépendance si chère à la Société fabienne (Fabian Society),
mélange de « Mad Max » et de « la guerre du feu ». Cependant, je crois
profondément au renouveau sur de nouvelles bases mettant fin à l’aventure
issue des cinq derniers siècles. La Tour de Babel s’écroulera parce qu’elle
est d’essence infernale.
Pierre Hillard, auteur de La décomposition
des nations européennes, 2è Editions, François-Xavier de Guibert, 2010.