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Sommaire:
A) Cette France à qui on ne cesse de
diagnostiquer une crise aigüe d’ultra-libéralisme alors qu’elle se meurt
d’un abus chronique de socialisme - Drieu Godefridi - Atlantico
B) Emmanuel Macron : « Le libéralisme est une valeur de la gauche » - Audrey Fournier - Le Monde
C) Agnès Verdier-Molinié - "Si j'étais présidente..." - Le Figaro Magazine - Ghylain de Montalembert
D) Macron et Fillon : l’asservissement déguisé en libéralisme - Pierre Chaillot - Agoravox via son site
E) Le programme de Macron est moins libéral que prévu, selon Génération Libre (Gaspard Koenig) - Challenge
A) Cette France à qui on ne cesse de
diagnostiquer une crise aigüe d’ultra-libéralisme alors qu’elle se meurt
d’un abus chronique de socialisme
Ce dont la France souffre d'abord, c'est
de l'aveuglement de ses élites intellectuelles. Et si le pays ne veut
pas "crever" du socialisme, il serait temps de retrouver le chemin de
quelques vérités élémentaires.
J'ai toujours détesté
l’esprit de meute et de lynchage : le dernier crachat sur un homme à
terre est le plus vil. Quand je lis les analyses du débat entre Mme Le
Pen et M. Macron, je suis surpris de constater que s’agissant de Marine
Le Pen — pourtant une femme ! — il n’existe virtuellement aucune limite
dans l’injure. Si je ne l’avais pas regardé, je croirais que le débat
était entre un Rottweiler et un jeune prince souriant.
Ce débat, je l’ai regardé. La forme ne m'intéresse
pas. En revanche, j'ai été surpris par l’impréparation de Mme Le Pen.
Bien sûr son programme de sortie de l’euro, nationaliste et
protectionniste au sens strict s’inspire directement des thèses de ses
conseillers économiques d’extrême gauche dans la ligne de Jacques Sapir
et, plus haut, J. Stiglitz et P. Krugman. Mais après tout ces critiques
de l’euro ont une thèse, partagée du reste par des libéraux qui ont de
ces questions une intelligence réelle (je pense à Charles Gave et Henri
Lepage).
Encore faut-il être capable de la soutenir, ce qui n’était pas son cas.
Pour
le reste, le programme économique de Mme Le Pen est socialiste au sens
strict :
retraite à 60 ans, maintien des 35h,
“évitement” de la
concurrence entre entreprises même françaises (sic),
protection
des Français “contre” l’économie,
aucune remise en cause de
l’hyperinflation législative ni des 57% de PIB en dépense publique
annuelle, soit le record mondial et dans l'histoire de France.
Cette doctrine est la doctrine française depuis 40
ans, transcendant les clivages et partis. En ce sens Mme Le Pen est tout
autant un produit du “système” que l’est M. Macron — et sans doute
l’est-elle, sur le plan idéologique, encore davantage que lui.
La France tombe, tout le monde le "sent" et — plus
signifiant — les chiffres (chômage, dette, exode des Français qui s'en
vont créer de la richesse à l'étranger) désormais en attestent.
Mais ce
dont la France souffre d'abord, c'est de l'aveuglement de ses élites
intellectuelles.
Il y a toujours eu, sinon en fait, du moins en
théorie, une hostilité française à l'égard du libéralisme et du
libre-échange. Cette hostilité est liée au positionnement géopololitique
historique de la France, plus autonome économiquement que ne l'a jamais
été l'Angleterre ouverte aux vents du large.
Mais les précédentes générations d'intellectuels
étaient capables de faire la part de l'atavisme et du fait. Ce n'est
plus le cas. Triomphent aujourd'hui dans la droite et l'extrême droite
intellectuelles les thèses d'un Jean-Claude Michéa, selon lequel c'est
du libéralisme — ou du "modèle libéral-libertaire" — que souffre la
France. Il n'est pas jusqu'aux éditorialistes les plus en vue de la
presse de droite qui ne se définissent comme socialistes, anti-libéraux
et décroissants (sic).
On peut être ce que l'on veut, c'est
la beauté des idées et des valeurs. Mais si la France ne veut pas
"crever" du socialisme en étant persuadée que c'est la liberté qui la
tue, il serait temps de retrouver le chemin de quelques vérités
élémentaires.
Jamais, dans l'histoire de France, les prélèvement obligatoires n'ont été aussi élevés.
Jamais,
dans l'histoire de France, l'individu n'a été soumis à un volume de
normes, lois et règles ne serait-ce que vaguement comparable à celui qui
s'abat sur le Français dès le pas de sa porte — et jusque dans sa
chambre. Je dirige actuellement une équipe internationale de chercheurs
sur ce sujet, et nos recherches montrent que la France produit désormais
davantage de normes chaque année — dans les 50 à 60.000 pages
par an — qu'il s'en est produit entre Saint-Louis et 1789 ! Cela sans
même tenir compte des 150.000 pages du droit européen. Un grand nombre
de ces lois — le principe libéral de l'Etat neutre ayant été sacrifié
depuis beau temps — sont désormais morales au sens strict, aussi vrai
que la domination, le harcèlement, la violence psychologique, la
discrimination, etc. sont moralement insupportables ! Tout se mesure
désormais à l'aune du critère de l'inégalité matérielle comme mal en
soi, et tout est bon pour y remédier.
La France crève du
socialisme. Depuis l'URSS, modèle du socialisme dur, la France constitue
l'expérience la plus aboutie de socialisme appliqué.
(*) Auteur et venture capitalist. À paraître : La passion de l'égalité — Essai sur la civilisation socialiste.
B) Emmanuel Macron : « Le libéralisme est une valeur de la gauche »
Plutôt que d’arpenter un bitume parisien ensoleillé et débarrassé, pour quelques heures, de la majorité de ses voitures, près de 150 personnes sont venues écouter le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, se livrer à un exercice de pédagogie probablement jugé nécessaire face aux critiques dont il fait l’objet dans son camp.
Détendu mais offensif, il a répondu pendant un peu plus d’une heure aux questions du directeur éditorial du Monde, Arnaud Leparmentier, présenté au public par ce bon mot de Jérôme Fenoglio, directeur du quotidien : « Arnaud Leparmentier est au Monde ce qu’Emmanuel Macron est au gouvernement… » S’en est suivie une conversation courtoise mais animée pendant laquelle Emmanuel Macron a voulu convaincre : « Je suis de gauche, mais… »
«… Je vais continuer », a répondu le ministre après qu’Arnaud Leparmentier lui a demandé s’il « le faisait exprès » de susciter la polémique par ses sorties peu conformes à la doxa socialiste. « Il faut rénover la pensée profonde de la gauche, a-t-il martelé, j’ai rarement vu des gens aller au bout du bovarysme parlementaire », dénonçant l’inaction de ceux qui ne vont pas au bout de leurs souhaits de réforme.
«… J’assume qu’il y ait un libéralisme. Le libéralisme est une valeur de gauche. » Déterminé à montrer qu’il ne s’est pas trompé de famille politique, le ministre a exposé sa conception de la lutte contre les inégalités, qui n’est pas, selon lui, « la correction ex post de [ces] inégalités » mais « l’égalité des chances » et la « valorisation de la réussite ». Et de prendre en exemple l’ouverture des lignes d’autocar pour le transport des passagers : « On a rouvert de la mobilité, c’est une lutte contre l’inégalité. »
«… Les partis sont beaucoup moins dans la production d’idées. Est-ce que la pensée économique sort des partis aujourd’hui ? Beaucoup moins. » Faisant référence à la polémique consécutive à ses considérations sur le statut des fonctionnaires, il réplique : « Les réactions sur ce que j’ai pu dire montrent une gêne à accepter qu’un politique puisse réfléchir, en marge de son action. » Répondant
à une question sur la place grandissante des discours clivants
d’intellectuels comme Michel Onfray ou Eric Zemmour, il a d’abord
précisé qu’il n’était pas sur la même ligne qu’eux, avant de souligner qu’on « s’affaiblit en refusant de voir ce que ces pensées disent de l’état du monde, de l’état de la gauche ». Reconnaissant que « ce pays a le paradoxe de surinvestir la chose publique et de la critiquer en même temps », il s’est toutefois prononcé pour « une culture de l’évaluation et du suivi » pour l’action politique.
«… J’ai été très heureux dans le métier de banquier. » « Rien ne me prédestinait à être ici devant vous », a-t-il ajouté, avant de rappeler ses origines – fils de médecins, ayant passé des concours « ouverts à tous ». Face aux procès en illégitimité qui lui sont faits pour avoir travaillé dans la banque, il a souligné qu’il avait été plus longtemps fonctionnaire que banquier, et regretté qu’aujourd’hui « on vous demande d’où vous venez plutôt que ce que vous faites ».
« L’Etat a parfois pris trop de place »
«… Nous devons penser à la réforme des fonctionnaires. » Emmanuel Macron persiste et signe : sans réforme, un jour viendra où le statut des fonctionnaires sera purement et simplement « déchiré ». « L’Etat a sa place, mais il en a parfois trop pris », avait-il déclaré quelques minutes avant, admettant néanmoins qu’on « ne peut faire une réforme dure sans la présenter au peuple ».
… Il faut réparer ce pays et l’ouvrir à la mondialisation », une mission impossible si l’on est « faible sur le plan économique et social ». Ces deux terrains sont pour lui ceux sur lesquels il y a le plus de « convergences entre la gauche de gouvernement et la droite de gouvernement ». « Il faut plus d’adaptabilité pour les entreprises, “déconflictualiser” le travail, je me méfie beaucoup des tabous », a-t-il précisé, évoquant les accords sur le temps de travail, travail qui est selon lui « une valeur du progressisme » et dont notre économie manque en ce moment, « en quantité ».
«… Je n’ai jamais voulu être candidat. » La réponse est claire : pour l’instant, le ministre de l’économie n’a pas l’intention de briguer un quelconque mandat de député en 2017. « Parce qu’il faut aller à une élection pour exercer les fonctions qu’on veut exercer au moment où vous les exercez. Beaucoup de gens qui disent ça, disent ou vous le présentent comme tel : pour être dans la vie politique, pour peser
au parti, pour être qui ministre, qui premier ministre, qui président
de la République, il faut être député mais ça c’est le cursus honorum
d’un ancien temps. »
Macron veut un « Parlement de la zone euro »
«… Si rien ne bouge, il n’y a plus de zone euro dans dix ans. » Très offensif sur les sujets européens, Emmanuel Macron estime que « depuis 10 ans, nous sommes dans une forme de langueur des idées » et
que la crise des migrants, sans être un sujet purement européen, montre
ses fragilités et ses vitalités. Plus inquiet sur le sort économique de
l’eurozone, il a déclaré que « l’absence de proposition [était] un choix : c’est la sortie de l’Europe ». Pour ne pas en arriver là, il souhaite la création d’un poste de « commissaire responsable de la zone euro, ainsi qu’un Parlement de la zone euro ». « Le temps est venu de proposer pour l’Europe, à ne pas la penser on laisse le terrain à ceux et celles qui doutent », a-t-il averti.
«… La gauche doit réconcilier responsabilité et solidarité, réconcilier l’égalité et la liberté. »
Lors de la courte séance de questions-réponses qui a suivi la
conversation, le ministre a bouclé son exercice en se positionnant
clairement du côté d’une gauche qui se veut moderne et renouvelée,
débarrassée des totems et ouvertement adepte de la flexisécurité, terme
qu’il a d’ailleurs employé dans un de ses derniers échanges : « Aujourd’hui la loi dit trop, il faut trouver la bonne flexisécurité sur le marché du travail. »
Visiblement,
l’auditoire ne lui en tient pas rigueur, bien au contraire : le
ministre quitte l’estrade sous les applaudissements et s’éclipse
rapidement, non sans avoir donné une adresse e-mail personnelle à
l’ensemble des participants afin qu’ils puissent leur soumettre leurs projets. Pédagogue jusqu’au bout.
C) Agnès Verdier-Molinié - "Si j'étais présidente..."
D) Macron et Fillon : l’asservissement déguisé en libéralisme
Le libéralisme est un courant qui prône la fin de l'asservissement de l'Homme. Macron et Fillon par les politiques qu'ils défendent ne libèrent par les citoyens. Ils détruisent les lois protégeant les plus vulnérables sous couvert de libéralisme et par la même occasion les asservissent à la nouvelle oligarchie dominante, celle des détenteurs de capitaux, des financiers et de leurs marionnettes au pouvoir. Le vrai libéral veut l'accès libre et garanti pour tous aux besoins fondamentaux : l'eau, le logement, l'énergie. Le vrai libéral veut la fin de la monarchie présidentielle pour assurer un vrai contre-pouvoir aux citoyens. Le vrai libéral est contre la publicité qui nuit à la bonne information sur les produits. Le vrai libéral est contre le contrôle de l'information par une poignée d'industriels et de financiers. Le vrai libéral veut une concurrence saine sur le marché des biens où les citoyens peuvent réellement entreprendre et ne pas se faire manger par les puissants. Enfin le vrai libéral ne veut pas la compétition forcée entre citoyens ou des maîtres esclaves les regarde se battre entre eux pour leur survie. Il faut sortir du matraquage que nous subissons sur la "bonne politique libérale". Elle ne libère de rien mais nous asservit aux puissants en place.
Le libéralisme prône la fin de l'asservissement de l'homme. Il s'agit de garantir la liberté du choix pour chacun d'entre nous. Cette liberté permet a chacun de se différencier des autres, d'être vraiment soi-même. Ce courant de pensée existe aussi bien en philosophie qu'en économie.
Le libéralisme prend ses racines au XVIème siecle pendant les lumières. Après la monarchie absolue, la nouvelle pensée est de reconnaître a chacun un droit d'exister. Ce droit d'exister s'exprime par le choix. Il s'agit donc de combattre la servitude des hommes à toute autorité non nécessaire afin que puissent s'exprimer librement les choix de chacun. Il ne s'agit pas de supprimer les règles de la société, ni l'État, ni les lois et encore moins de transmette le pouvoir à une quelconque oligarchie (de la finance ou des détenteurs de capitaux par exemple...)
Le vrai libéral veut que chacun accède à ses besoins sans contrainte
La première des libérations est celle d'obtenir ses besoins nécessaires sans contrainte. Être libéral c'est s'assurer que personne n'est forcé d'une manière ou d'une autre de faire quelque chose pour survivre. Le libéral s'occupe de garantir à tous de l'eau pour boire et se laver, de la nourriture et un logement chauffé. Ces éléments ne sont pas des choix, ils sont nécessaires. Toute entité qui se les accapare pour elle va pouvoir forcer les autres à accepter ses conditions pour les obtenir. C'est de la servitude. Le libéral est pour les premiers litres d'eau, de gaz gratuits, le droit au logement et la cantine gratuite au moins pour les enfants. Seule une société pour laquelle les citoyens sont libérés des besoins primaire peut aller vers le libéralisme. Où sont Macron et Fillon quand il s'agit de garantir ces droits ? Ils font de la distribution de l'eau, autrefois bien public, un soit-disant marché. Vous êtes libres de payer leurs copains ou de ne pas avoir l'eau courante, quel est votre choix ? Ils imposent la même logique de marché à l'énergie. Où sont-ils pour défendre le droit de se chauffer l'hiver ? Ils vous prônent aussi la soi-disant libéralisation du logement où les nouvelles libertés vont aux détenteurs de logements au détriment des logés. Nous sommes libres de payer leurs copains ou de dormir dehors, dans le froid sans eau potable.
Le vrai libéral veut la fin de la monarchie de la 5e république.
Le libéral n'est pas pour la destruction totale de l'état. Les libéraux, philosophes ou économistes dès Adam Smith font la distinction entre les activités sur lesquelles l'état ne peut pas être remplacé par de l'initiative privée (personne n'a intérêt de payer les routes pour les autres, seul l'état peut intervenir en prélevant l'impôt pour réaliser et entretenir cette infrastructure utile a tous). Par contre le libéral est pour le contre-pouvoir. Le libéral refuse le principe d'une élection qui consiste a élire un monarque intouchable pour 5 ans. Le libéral veut pouvoir contrer un élu à tout moment. Le référendum révocatoire est un minimum ! Où sont leur propositions pour contrer le tout pouvoir des élus ? N'est-ce pas étonnant de la part de personnes voulant détruire la suprématie de l'État de se garder tout pouvoir quand ils l'obtiennent ? Bien évidemment qu'ils ne veulent pas de contestation possible quand leurs décisions vont aller favoriser une oligarchie déjà toute-puissante. La palme pour Macron qui demande tout pouvoir sans même afficher les mesures qu'il prendra. Ne devinez-vous pas qui seront les grands gagnants en regardant ses financeurs ?
Le vrai libéral est contre la publicité et pour des médias libres
En philosophie comme en économie, le libre-choix n'existe qu'en information pure et parfaite. Par exemple pour les produits, il nous faut connaître tous leurs prix et toutes leurs caractéristiques. Une publicité nuit a la qualité de l'information, elle ne nous montre qu'un champ reduit des produits et surjoue sa qualité réelle. Dans un monde libéral, seul des comparateurs de prix indépendants (les enseignent ne peuvent donc en etre actionnaire) peuvent être autorisés. Récupérer les espaces publicitaires privés (pour une utilisation culturelle par exemple) est nécessaire. Que faire quand les soutiens de ces deux candidats vivent de la publicité ?
L'information pure et parfaite nécessite des médias libres (pas forcément publics), un vrai libéral ne peut pas laisser des grandes fortunes, des multinationales ou des industriels en prendre le contrôle pour vous fournir la bonne parole qui les arrange ! Regardez quels personnages détiennent les médias français. Comme il est étonnant de ne pas voir ces candidats contrer les pratiques de leurs financeurs... Ils ne nous libèrent pas, ils nous asservissent par l'information contrôlée.
Le vrai libéral veut la fin des multinationales
Le vrai libéral défend la liberté du choix.
Aucun monopole privé ne saurait être toléré car il crée nécessairement un asservissement de toute personne désirant le produit. Pour cette raison, les économistes libéraux supposent une concurrence libre et non faussée. Les multinationales interdisent tout concurrent d'entrer en jeu en le rachetant ou en lui opposant une concurrence déloyale jusqu'à disparition. Le vrai libéral veut un contre-pouvoir public qui empêche les multinationales de racheter leurs concurrents ou de faire de l'optimisation fiscale déloyale pour les empêcher de survivre sur le marché. Où sont les propositions de Macron et Fillon pour aider de nouvelles entreprises à concurrencer leurs copains ? Ils ne nous libèrent pas, ils nous asservissent aux multinationales.
Le vrai libéral considère que chaque individu s'occupe de son intérêt, son intérêt n'est pas de combattre les autres mais de coopérer avec eux
Il suffit de regarder les riches se comporter pour comprendre qu'on a tout à gagner à la coopération. N'avez-vous jamais entendu parlé du bottin mondain ? Où lorsque vous êtes suffisamment riches vous pouvez entrer dans le monde des supers-fortunes et organiser des rencontres pour vous soutenir en toute discrétion ? Ne savez-vous pas que toutes les marques automobiles ont des liens commerciaux, des accords de brevets, des parts de capitaux chez les autres ? Que les magasins de la grande distribution s'arrangent pour aligner leurs prix et augmenter leurs marges (vous participez à ça à chaque fois que vous allez vous faire "rembourser la différence," on demande alors à l'autre magasin de remonter son prix) ?
Nous avons déjà vu que Macron et Fillon n'en veulent pas de cette concurrence qui nuirait aux intérêts particuliers de leurs financeurs. Ils s'arrangent donc pour n'imposer la concurrence qu'entre êtres humains. Et ce n'est pas libéral. La fin du code du travail, la baisse du salaire minimal ça n'est pas libéral. Puisque les français doivent prendre un travail pour subvenir à leur besoins vitaux, ils ne sont pas en position d'avoir un contre-pouvoir face aux embaucheurs. En particulier dans une situation où 6 millions de personnes cherchent un emploi. Cette suppression de droits correspond très exactement à un asservissement d'une population en difficulté envers de nouveaux maître-employeurs. Cet asservissement ce traduit mécaniquement par un salaire plus faible que le salaire juste (puisque seul l'embaucheur à du pouvoir de négociation). Bien évidemment, ils veulent continuer dans cette voie, non pas pour "libérer" les travailleurs mais pour les asservir.
Que vous soyez salarié, chômeur ou petit patron, ne cherchez aucune libération chez les faux libéraux. Il vous font miroiter qu'ils vont vous libérer de l'État, ça n'est que pour vous asservir à intérêt privés. Faites attention à d'autres discours qui vous parlent de vous libérer d'autre chaînes, que ça soit l'Europe, les États-Unis ou d'autres mais qui bizarrement ne remettent pas en cause la première raison de cet emprisonnement : le fonctionnement de la 5e république, avec d'un côté des élus tout puissants intouchables et de l'autre des milliardaires donneurs d'ordre et financeurs.
Citoyen
excédé par le discours économique ambiant. Des lois économiques fausses
ou désuettes relayées par des soit disant "experts" médiatisés qui
concourent au modèle de pensée unique et nous envoient droit dans le
mur.
- L’arnaque de la dette
- Pourquoi les investisseurs étrangers font la ruine de la France ?
- Dette d’État / Dette du bon père de famille
- Macron et Fillon : l’asservissement déguisé en libéralisme
- Europe : la France peut-elle la changer ?
E) Le programme de Macron est moins libéral que prévu, selon Génération Libre (Gaspard Koenig)
Durée légale du
travail, Europe, statut de la fonction publique, GPA... Le think tank
libéral Génération Libre a passé au crible les mesures phares d'Emmanuel
Macron. D'après sa note publiée ce mercredi, il en ressort un programme
nettement plus conservateur qu'il n'y paraît de prime abord.
Le club de réflexion fondé par Gaspard
Koenig, déplore la "libéralisation trop timide" du programme d'Emmanuel
Macron, sur plusieurs fronts.
S'affichant volontiers comme le héraut d'une société ouverte et d'une économie décloisonnée, Emmanuel Macron est-il aussi libéral qu'il le prétend? Pas tant que ça, à en croire l'analyse des experts de Génération Libre, publiée mercredi 12 avril,
qui ont passé au crible le programme du leader d'En Marche!. "Sur
plusieurs points, le candidat a reculé. Son discours contre les rentes
et les statuts est passé au second plan. Les totems français (35 heures,
statut de la fonction publique, questions de société…) auxquels il
osait s'attaquer de front sont désormais ménagés", regrette ainsi le
think tank libéral, qui place pourtant Emmanuel Macron en tête des candidats à la présidentielle les plus libéraux, ex-aequo avec François Fillon.
Si Génération Libre salue toutefois des pistes intéressantes -telles
que la priorité donnée à l'individu via l'universalisation de
l'assurance-chômage, l'instauration d'un régime unique de retraite ou
encore l'investissement massif prévu en faveur de la formation
professionnelle- le club de réflexion fondé par Gaspard Koenig, déplore
la "libéralisation trop timide" du programme d'Emmanuel Macron, sur bien
d'autres fronts.
A commencer par celui du maintien de la durée légale de travail.
Après l'avoir vivement critiqué en tant que ministre de l'Economie, le
candidat à la présidentielle propose désormais seulement de déroger au
dispositif actuel par accord d'entreprise ou référendum. "Cette
proposition n'apporte rien de nouveau, tranche Emmanuelle
Barbara, avocate associée chez August Debouzy, spécialiste en droit du
travail et de la protection sociale et l'une des expertes mises à
contribution dans le cadre de cette publication. "La volonté du candidat
d'En Marche! de 'simplifier' le droit du travail en faisant croire que
le droit des accords collectifs peut tout, est un leurre',
ajoute-t-elle.
"Vision paternaliste"
Le think tank revient sur un autre "recul" de taille du candidat:
celui de la réforme du statut de la fonction publique. En la matière,
les aménagements proposés par le candidat sont loin d'être jugés
convaincants. "Le programme actuel du candidat prévoit de moderniser le
système, d'introduire plus de souplesse dans la gestion des carrières et
de développer le recrutement sous contrat dans les fonctions non
régaliennes mais 'le statut des fonctionnaires ne sera pas remis en
cause'. Or aujourd'hui, cette souplesse est rendue impossible par la
rigidité du statut", critique Génération Libre.
Sur le plan sociétal également, le programme d'Emmanuel Macron est
jugé comme assez conservateur. Le think tank dénonce en particulier la
"vision encore paternaliste du rôle de l'Etat" dont fait preuve le
candidat sur les questions de gestation pour autrui (GPA) et de
légalisation du cannabis, auxquelles il est fermement opposé.
"Trop protectionniste" sur l'Europe
Fait étonnant, alors qu'Emmanuel Macron s'impose de loin dans cette
campagne comme l'un des candidats les plus europhiles, le club de
réflexion juge son programme "encore trop protectionniste". Le think
tank libéral cite, pour étayer cette affirmation, trois mesures phares
d'En Marche!: l'instauration d'un "Buy European Act" (réservant l'accès
aux marchés publics à des entreprises localisant au moins la moitié de
leur production en Europe), l'introduction d'un mécanisme de contrôle
des investissements étrangers en Europe visant à préserver "nos intérêts
et secteurs stratégiques", et la limitation du travail détaché. Pour
Génération Libre ces dispositifs reposent "sur une vision biaisée de la
concurrence et du "dumping social"".
Sur la question du "Buy European Act", "aujourd'hui, les produits
manufacturés, qui représentent environ 70% du commerce mondial, sont
composés de multiples composants provenant de pays divers. Prendre comme
critère géographique le dernier lieu de transformation n'a donc plus
grand sens", argue l'un des experts, Hervé Guyader, avocat au barreau de
Paris et président du Comité français pour le Droit du commerce
international. Quant à la notion d'"intérêts stratégiques", "elle mérite
d'être précisée", avance l'avocat qui pointe le caractère actuel très
flou de cette mesure notamment sur le volet des critères retenus et de
la procédure de contrôle.
Pour ce qui concerne l'encadrement du travail détaché, le think tank
déplore là encore une vision trop réductrice et faussement protectrice.
"Cette exportation de main-d'œuvre est en réalité une des formes les
plus efficaces de solidarité intra-européenne", précise Vincent
Delhomme, expert de Génération Libre, actuellement au Collège d'Europe.
La remettre en cause menacerait l'équilibre politique et économique du
marché européen. D'autant que ce statut est, en droit, relativement
protecteur. Si l'on prend le simple cas de la rémunération, celle-ci ne
peut être inférieure au salaire minimum en vigueur dans l'Etat
d'accueil." Ainsi, la proposition d'Emmanuel Macron visant à limiter à
un an la durée autorisée de séjour d'un travailleur détaché ne
s'attaquerait pas directement au fond du problème qui demeure la lutte
contre la fraude et les abus du système actuel, en particulier via le
renforcement des règles de contrôle, pourtant déjà initiées... par la
loi Macron.
Mesures "électoralistes"
Enfin, Génération Libre regrette "un certain nombre de mesures
typiquement électoralistes" comme la prise en charge à 100% des lunettes
et des prothèses auditives et dentaires d'ici 2022, la création d'un
"Pass Culture" qui permettra à chaque Français âgé de plus de 18 ans
d'effectuer 500 euros de dépenses culturelles par an et surtout la
suppression de la taxe d'habitation
pour 80% des Français. Ce cadeau fiscal "flatte le contribuable sans
résoudre les vraies difficultés", regrette Gaspard Koeing. "Une option
alternative ambitieuse serait de renforcer l'autonomie fiscale des
collectivités territoriales en leur attribuant le pouvoir, aujourd'hui
détenu par le Fisc, de fixer l'assiette", avance ainsi le think tank.
Consultez la note de Génération Libre: