octobre 30, 2014

Rapport officiel sur la simplification des Lois, un des maux français !!

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.


Simplifions nos lois pour guérir un mal français

Jean-Luc Warsmann, Président de la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République, a été chargé par le Premier ministre d'une mission sur l'amélioration et la simplification du droit, face au constat d'une « inflation normative » en France. La mission poursuivait trois objectifs : « formuler une méthodologie de la simplification du droit ; rendre plus effectif l'objectif constitutionnel d'intelligibilité ; garantir l'accessibilité de tous les citoyens à l'ensemble des normes juridiques ». Le second volet de la mission portait sur des « modifications législatives et réglementaires destinées à simplifier certaines contraintes légales particulièrement complexes ». Le rapport propose plus particulièrement des mesures de simplification des règles nationales en matière de comptabilité des sociétés, de TVA et de marchés publics.

Synthèse des propositions  
Voir le détail du rapport au sein du lien suivant: Télécharger

Première partie 

Chapitre I
Produire un droit de plus grande qualité nécessite un effort continu de la conception des textes jusqu’à leur application 


Une plus grande attention doit être portée à la phase préparatoire de conception des textes juridiques
L’étude d’impact s’impose comme une contrainte forte de la qualité du droit 

Proposition no 1 :
Retenir une définition précise et exigeante de l’étude d’impact.
Proposition no 2 :
Mettre en ligne l’étude d’impact sur le site de la première assemblée saisie et recueillir les avis des personnes concernées par le projet ou la proposition de loi.
Proposition no 3 :
Recueillir l’avis d’un réseau de correspondants Parlement-PME, qui serait consulté sur tous les projets et propositions de lois les concernant.
Proposition no 4 :
Retenir une obligation d’étude d’impact couvrant tout le champ du normatif : projets et propositions de loi, ordonnances, principaux décrets, directives et règlements européens.
Étendre progressivement la méthode de l’étude d’impact aux différents textes normatifs.
Proposition no 5 :
Actualiser l’étude d’impact au cours de la procédure législative, afin de tenir compte des principaux amendements.
Proposition no 6 :
Préférer l’intitulé européen « étude d’impact » à celui d’évaluation préalable. 


Faut-il limiter quantitativement le flux de normes ?
Les méthodes actuelles de consultation s’inspirent d’un formalisme excessif, source de contentieux et d’insécurité, et mériteraient d’être remplacées par des consultations ouvertes 

Proposition no 7 :
Organiser, pour l’élaboration des réglementations, des consultations ouvertes.
Proposition no 8 :
Offrir la faculté de recourir, pour les décisions de niveau national ou local, soit à des consultations ouvertes préparatoires, soit à la procédure traditionnelle.
Proposition no 9 :
Prévoir des exceptions au principe de la suppression de toutes les consultations formalisées obligatoires pour les consultations des autorités administratives indépendantes, les procédures d’avis conforme et les consultations dans les domaines du dialogue social et des libertés publiques.
Proposition no 10 :
Créer, pour les consultations encore en vigueur, un droit commun législatif, caractérisé par une grande souplesse, permettant notamment de surmonter les consultations bloquantes.
Proposition no 11 :
Prévoir qu’une erreur de procédure, lors d’une consultation facultative, ne peut pas entraîner d’annulation de la décision. 

L’anticipation de la transposition des directives pourrait être améliorée 

Proposition no 12 :
Prendre position sur l’étude d’impact européenne lors de la rédaction de la fiche d’impact simplifiée.
Proposition no 13 :
Recopier sans aucune modification les dispositions inconditionnelles des direc- tives lors de la transposition. 

L’introduction récente d’un corpus de « légistique » a permis une amélioration sensible de la qualité de la norme 

Proposition no 14 :
Développer des cours de légistique dans les écoles de formations des fonctionnaires.
Proposition no 15 :
Créer une « habilitation à la rédaction des textes juridiques ». Seuls les fonctionnaires ayant suivi une formation sanctionnée par une habilitation seraient aptes à rédiger un texte normatif.
Proposition no 16 :
Introduire de nouvelles méthodes légistiques :
– diminuer le recours aux décrets en Conseil d’État ;

 

– prévoir une préconsolidation systématique des textes lors de la phase de rédaction ;
– améliorer la connaissance des textes modi
fiés ou abrogés à l’occasion de la rédaction d’un nouveau texte. 


Des progrès notables ont été constatés dans l’application des lois mais des marges de manœuvre existent, notamment sur le stock en retard 

Proposition no 17 :
Prévoir systématiquement une entrée en vigueur différée de certaines dispositions législatives lorsque leur mise en œuvre effective suppose de longs délais.
Proposition no 18 :
Anticiper le contenu et le délai de publication des mesures d’application afin de respecter le délai de six mois.
Proposition no 19 :
Auditionner systématiquement et publiquement le ministre responsable de la publication des textes d’application d’une loi, au-delà du délai de six mois.
Proposition no 20 :
Décider, pour toutes les dispositions législatives de plus de trois ans non encore appliquées, soit de les appliquer dans les plus brefs délais, soit de les abroger. 

Mieux évaluer ex post les dispositions législatives

Proposition no 21 : Mieux coordonner, au sein du Gouvernement, les

instruments d’évaluation existants. 

Chapitre II

La politique de simplification, rénovée autour de deux objectifs principaux, doit reposer sur une stratégie claire et de nouvelles structures 


La simplification : une politique mal comprise en quête d’une redéfinition 

Les limites, réelles ou supposées, opposées à la politique de simplification
Éléments de définition de la politique de simplification : bannir la complexité inutile par la réduction du « fardeau administratif » et le renforcement de la sécurité et de la cohérence juridiques 

Proposition no 22 :
Recentrer la politique de simplification autour de deux objectifs principaux : la réduction du «fardeau administratif», le renforcement de la sécurité et de la cohérence juridiques.
 

L’ambition de la simplification nécessite une nouvelle stratégie appuyée sur des structures fortes 

Pour une stratégie efficace de simplification, de la remontée d’informations à la mise en œuvre sur le terrain 

Proposition no 23 :
Relancer les programmes de simplification ministériels.
Proposition no 24 :
Renforcer les démarches de remontée d’informations en s’appuyant sur les administrations déconcentrées et les usagers et en développant des mécanismes incitatifs.
Proposition no 25 :
Donner une place plus importante à l’analyse des bonnes pratiques étrangères.
Proposition no 26 :
Prévoir des éléments d’impact simplifiés pour chaque mesure de simplification envisagée.
Proposition no 27 :
Développer rapidement l’outil informatique OSCAR d’évaluation des coûts administratifs d’une réglementation. 

Le vecteur législatif de la simplification doit s’ancrer dans le paysage institutionnel 

Proposition no 28 :
Prévoir, au minimum, une loi de simplification par an.
Proposition no 29 :
Organiser les lois de simplification en trois parties : 1) les mesures les plus significatives de simplification ; 2) les mesures de clarification et de corrections ; 3) les abrogations de dispositions devenues sans objet ou obsolètes.
Proposition no 30 :
Recourir aux ordonnances de simplification pour les seules mesures techniques ou procédurales.
Proposition no 31 :
Mettre en place des décrets de simplification sur le modèle des lois de simplification. 

Faire vivre et mettre en œuvre la simplification au plus près du terrain 

Proposition no 32 :
Mettre en œuvre un dispositif de suivi et d’évaluation ex post des mesures de simplification sur le terrain. 


Un nouveau portage politique et administratif de la simplification est indispensable 

Proposition no 33 :
Créer des missions « simplifications » auprès de chaque secrétaire général dans tous les ministères.

Proposition no 34 :
Créer une Commission supérieure de simplification, sur le modèle de la Commission supérieure de codification, rattachée au Premier ministre. 

Chapitre III

L’accessibilité du droit applicable est encore insuffisante, en particulier pour ses composantes locale, européenne et internationale 


Le travail de codification doit être poursuivi car il constitue un facteur de plus grande lisibilité et d’accessibilité de notre droit 

Proposition no 35 :
Publier, dans les meilleurs délais, les codes actuellement en cours d’élaboration : le Code des transports, le Code de l’énergie, le Code de la fonction publique ainsi que le Code des métiers et de l’artisanat (à droit non constant).
Proposition no 36 :
Publier, à droit non constant, le Code général de la commande publique (cf. proposition no 16 relative aux marchés publics).

Refondre le Code général des impôts.
Proposition no 37 :
Conserver, après la publication d’un code, une équipe chargée d’assurer la « maintenance » de celui-ci.
Proposition no 38 :
Annexer aux codes la liste des textes communautaires et internationaux applicables à la matière concernée. 

L’accessibilité du droit passe par un plus grand effort de pédagogie à destination de tous les usagers et par de nouvelles missions qui pourraient être confiées à Légifrance 

Proposition no 39 :
Publier au Journal officiel, concomitamment au texte d’une loi intéressant le grand public, un document explicatif.
Proposition no 40 :
Regrouper sur le site Légifrance l’ensemble des actes réglementaires des autorités administratives indépendantes.
Proposition no 41 :
Prévoir la publicité de l’annulation définitive d’un acte réglementaire dans une forme identique à celle mise en œuvre pour la publication de l’acte annulé.
Proposition no 42 :
Favoriser la connaissance du droit en reliant plus largement entre elles les différentes informations disponibles sur Légifrance.
 

L’importance du « droit souterrain » - instructions, circulaires - dans la vie des usagers incite à améliorer son accessibilité, sa lisibilité, et à clarifier les conditions dans lesquelles les usagers peuvent s’en prévaloir 

Proposition no 43 :
Toute circulaire d’explication d’un texte normatif important doit être signée soit par le ministre, soit par le Premier ministre; exception faite des instructions fiscales.
Proposition no 44 :
Enserrer la publication des circulaires dans des contraintes formelles strictes. 

Les règles de publication du droit territorial ne paraissent pas satisfaire à l’objectif d’accessibilité du droit 

Proposition no 45 :
Remplacer la présentation chronologique du recueil des actes administratifs par une présentation thématique.
Proposition no 46 :
Publier sur un site départemental ou régional l’ensemble des actes administratifs des autorités déconcentrées de l’État et des collectivités territoriales du ressort.
Mettre en place un guichet unique de consultation des documents administratifs dans les communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).
Proposition no 47 :
Transposer la récente simplification du régime de délégation de signature des administrations centrales aux services déconcentrés de l’État. 

Chapitre IV

Quelques propositions de simplification 


Systématiser les échanges de pièces justificatives ou d’informations entre les administrations 

Proposition no 48 :
Systématiser les échanges de pièces justificatives ou d’informations entre les administrations. 

Mettre en œuvre des mesures d’harmonisation des multiples procédures de recours administratifs préalables obligatoires (RAPO) et étendre la procédure du RAPO à de nouveaux domaines. 

Proposition no 49 :
Harmoniser les nombreuses procédures de «recours administratifs préalables obligatoires » existantes.
Proposition no 50 :
Étendre la procédure de RAPO :
– au contentieux de la restitution de points de permis de conduire ; – au contentieux de la fonction publique.

 

Réduire le nombre de rapports obligatoires déposés par le Gouvernement devant le Parlement 

Proposition no 51 :
Prévoir que, sauf disposition contraire, tout rapport demandé au Gouvernement par le Parlement est produit au plus pour une durée de cinq ans.
Supprimer les déclarations de revenus multiples à souscrire dans les situations de mariage, de PACS, de divorce, de séparation, de rupture de PACS ou de décès.
Proposition no 52 :
Supprimer les déclarations de revenus multiples à souscrire dans les situations de mariage, de PACS, de divorce, de séparation, de rupture de PACS ou de décès. 

Prévoir un dispositif d’abrogation de tous les textes obsolètes concernant le droit de l’outre-mer 

Proposition no 53 :
Abroger, au terme d’un délai de deux ans, tous les textes applicables à l’outre- mer antérieurs à 1900, sauf disposition contraire. 

Favoriser la consultation des tribunaux administratifs par les autorités administratives locales 

Proposition no 54 :
Expérimenter, sous certaines conditions, la consultation des tribunaux administratifs par les autorités administratives locales. 

Accepter la régularisation des demandes des usagers lorsqu’elles sont irrecevables du fait d’un vice de forme ou de procédure 

Proposition no 55 :
Accepter la régularisation des demandes des usagers lorsqu’elles sont irrecevables du fait d’un vice de forme ou de procédure. 

Prendre les mesures attendues par les précédentes lois de simplification concernant le régime des groupements d’intérêt public et le retrait des actes administratifs 

Proposition no 56 :
Prendre les mesures attendues par les précédentes lois de simplification concernant le régime des groupements d’intérêt public (GIP) et le retrait des actes administratifs.
 

Seconde partie 

Chapitre I
 
14 mesures pour simplifier la comptabilité des sociétés 


Proposition no 1 :
Étendre aux petites sociétés l’option de tenue d’une «comptabilité de trésorerie » en cours d’exercice.
Proposition no 2 :
Créer une annexe super-abrégée pour les petites sociétés afin de simplifier les informations demandées.
Proposition no 3 :
Faciliter, pour les professionnels libéraux, la comptabilisation des bénéfices non commerciaux d’après le relevé des opérations de banque.
Proposition no 4 :
Supprimer l’obligation d’établir un rapport de gestion pour les sociétés par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) et entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) lorsque le dirigeant est l’actionnaire.
Proposition no 5 :
Supprimer l’obligation de la tenue du livre d’inventaire.
Proposition no 6 :
Assurer la dématérialisation de l’obligation de tenue de documents comptables (livre-journal et grand livre).
Proposition no 7 :
Rationaliser le contenu des différents documents exigés (déclaration fiscale d’impôt sur les sociétés (DADS) no 2065/annexe/tableau des résultats de l’annexe du rapport de gestion) en matière de rémunérations.
Proposition no 8 :
Assurer la lisibilité en évitant les risques de confusion et en harmonisant les textes applicables aux informations demandées aux entreprises en matière de conventions réglementées.
Proposition no 9 :
Fusionner les informations relatives aux filiales et participations.
Proposition no 10 :
Supprimer la répétition de l’obligation de fournir à trois reprises le tableau des résultats des cinq derniers exercices.
Proposition no 11 :
Coordonner les informations relatives aux changements de méthodes comptables et aux actions propres.
Proposition no 12 :
Promouvoir le transfert et les échanges d’informations comptables entre banques et experts-comptables.

Proposition no 13 :
Faire converger à court terme les pratiques, les techniques et l’organisation des administrations dans le but de mettre en place une plate-forme unique pour les données financières.
Proposition no 14 :
Hiérarchiser les règles et les autorités pour éviter le foisonnement des textes comptables qui nuit à la compréhension des règles applicables. 

Chapitre II

15 mesures pour simplifier la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les entreprises et pour les collectivités territoriales 


Proposition no 1 :
Simplifier le régime des entrepôts fiscaux gérés par la douane en créant un régime unique : le régime national fiscal suspensif.
Proposition no 2 :
Simplifier les règles de la TVA applicables aux opérations immobilières.
Proposition no 3 :
Mettre en place, pour le recouvrement de la TVA de chaque société membre d’un groupe fiscal, un regroupement de la collecte au niveau de la société mère.
Proposition no 4 :
Ne pas appliquer la pénalité de 5 % en cas de non-déclaration d’une « livraison à soi-même» d’immeuble dès lors qu’il n’y a pas d’intention de fraude et pas d’incidence budgétaire.
Proposition no 5 :
Encourager la facturation électronique pour réduire considérablement les charges administratives des entreprises.
Proposition no 6 :
Réviser l’ergonomie et la présentation des formulaires de TVA et celle des procédures de saisie en cas de télédéclaration, dans un but de lisibilité et de réduction des coûts de gestion pour les entreprises.
Proposition no 7 :
Encourager l’utilisation de la procédure « TéléTVA » pour faciliter les formalités des entreprises.
Proposition no 8 :
Poursuivre l’action de communication par la douane pour faire connaître aux entreprises les mesures permettant de réduire le coût du dédouanement, voire de faire des gains de trésorerie.
Proposition no 9 :
Renforcer la sécurité juridique apportée aux collectivités territoriales par un véritable fonctionnement de la procédure de rescrit et de demandes d’informations adapté à leur besoin.

Proposition no 10 :
Simplifier les formalités des collectivités territoriales en leur permettant de remplir leurs obligations de TVA par la procédure de télédéclaration et de télépaiement.
Proposition no 11 :
Uniformiser le taux de TVA applicable (taux réduit de 5,5 %) à l’ensemble des prestations de balayage effectuées par les services communaux sur la voirie communale et départementale.
Proposition no 12 :
Supprimer la reconduction automatique de l’option pour l’assujettissement à la TVA d’une activité par une collectivité territoriale qui a bénéficié d’un remboursement de TVA en cas de fusion avec une autre activité non assujettie.
Proposition no 13 :
Clarifier au niveau européen la notion d’opérations complexes (composées de livraison de bien et de prestation de service) pour mieux cerner les notions de livraison de biens et de prestation de service.
Proposition no 14 :
Défendre au niveau européen l’application du régime de la marge entre agences de voyages.
Proposition no 15 :
Clarifier au niveau européen l’option pour l’assujettissement à la TVA et à la taxation des opérations bancaires et d’assurance. 

Chapitre III

17 mesures pour simplifier les marchés publics, faciliter l’accès des TPE et des PME, renforcer la sécurité juridique de la commande publique et accroître le contrôle démocratique des procédures par une plus grande transparence 


Les mesures de simplification tendant à accélérer la commande publique par une procédure et une mise en œuvre plus rapides 

Proposition no 1 :
Aligner les seuils français de publicité et de concurrence sur les seuils européens.
Proposition no 2 :
Supprimer le seuil français de 90 000 euros imposant une obligation de publicité particulière.
Proposition no 3 :
Supprimer les attestations imposées par le Code du travail en matière de travail dissimulé.
Proposition no 4 :
Supprimer la double décision de la commission d’appel d’offres puis de l’assemblée délibérante pour les conseils municipaux, généraux et régionaux.

Proposition no 5 :
Limiter l’obligation de constituer une commission d’appel d’offres, pour les marchés des établissements publics de santé, aux marchés de travaux supérieurs aux seuils européens.
Proposition no 6 :
Autoriser, en deçà des seuils européens, une phase de négociation au stade de la conclusion du marché.
Proposition no 7 :
Clarifier le droit français des avenants et mettre en valeur le recours aux marchés complémentaires prévus par les règles européennes. 

Les mesures tendant à favoriser l’accès des TPE et des PME à la commande publique 

Proposition no 8 :
Remonter le seuil en deçà duquel aucune obligation formelle de mise en concurrence et de publicité n’est imposée de 4 000 euros à 20 000 euros.
Proposition no 9 :
Supprimer l’obligation, en appel d’offres ouvert, de la procédure de l’enveloppe de candidature et de l’enveloppe de l’offre.
Proposition no 10 :
Conditionner la reconnaissance de la qualité de pouvoir adjudicateur aux cen- trales d’achats à des engagements précis en matière d’ouverture aux PME. 

Les mesures tendant à favoriser une meilleure sécurité juridique des marchés et à améliorer le contrôle démocratique par une plus grande transparence 

Proposition no 11 :
Modifier la définition du délit de favoritisme en introduisant le critère de l’élément intentionnel pour que le délit soit constitué et renforcer la sanction encourue dans ce cas.
Proposition no 12 :
Conditionner l’annulation d’un marché par le juge à l’inobservation des dispositions substantielles ayant lésé le requérant.
Proposition no 13 :
Permettre aux établissements publics de santé de passer commande des «dispositifs médicaux implantables» (DMI) en négociant directement avec les fournisseurs.
Proposition no 14 :
Rendre accessible à tous, par tous moyens, la liste des marchés en cours.
Proposition no 15 :
Publier un Guide des bonnes pratiques destiné à sécuriser les acheteurs publics, notamment pour les marchés inférieurs aux seuils européens.
Proposition no 16 :
Créer un Code de la commande publique.
Proposition no 17 :
Réexaminer le double régime juridique applicable aux achats des établissements publics administratifs de l’État ayant une mission de recherche. 

Proposition commune :
Saisir la Commission européenne pour lui signaler les contraintes commu- nautaires, identifiées dans le cadre de la Mission, qui pourraient être réduites.

Tous les détails de ce rapport 2009 ici:  Télécharger

PROJET DE LOI
relatif à la simplification de la vie des entreprises du 22 juillet 2014 cliquez moi



Ici, la gouvernance vous demande vos suggestions; Ouverture ou incompétence ??

SIMPLIFIONS LA LOI

 

octobre 29, 2014

Nicolas Sarkozy, le retour, non le Rappel !!

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



A ceux qui faisaient de Nicolas Sarkozy l’espoir libéral pour la France, à ceux en contrepoint qui l’affublent, comme Laurent Fabius récemment, du qualificatif infamant d’«ultra-libéral», il est fortement conseillé de lire le discours prononcé par le candidat proclamé à l’élection présidentielle le 12 octobre 2006 à Périgueux et intitulé « Notre République ». Les libéraux seront certes ravis d’y trouver quelques idées qui sont les leurs : souveraineté de l’individu, respect de la propriété comme condition de la liberté, application stricte du principe de subsidiarité, ou encore liberté d’entreprendre, de choisir l’école de ses enfants ou de leur léguer le fruit de son travail. Mais l’essentiel est ailleurs. La presse en a justement fait ses choux gras : « Sarkozy propose de nouveaux droits sociaux », commente Le Figaro (13 octobre 2006) ; « Nicolas Sarkozy multiplie les promesses sociales », résume Le Monde (14 octobre 2006).

Le président de l’UMP entend que la République s’attaque aux nouvelles inégalités : « Depuis des années, au nom de la morale républicaine, on proclame des droits qui ne sont pas suivis d’effet », qu’il s’agisse de l’hébergement d’urgence, du logement, de la garde des enfants ou de la dépendance des personnes âgées. « Il faut passer des droits virtuels aux droits réels », « de l’obligation de moyens à l’obligation de résultats ». Nicolas Sarkozy « propose que pour chaque droit nouveau une collectivité responsable soit désignée, de telle sorte que la responsabilité politique soit clairement établie ». Il ajoute : « Les citoyens pourront faire valoir leurs droits devant les tribunaux face aux collectivités ou aux institutions qui ne se seraient pas donné les moyens de rendre effectifs les droits dont elles sont responsables ». Suivant les cas, au bout de cinq ou dix ans (fin du premier ou du second quinquennat de Nicolas Sarkozy…), le droit au logement, le droit à la garde de ses enfants, le droit à la prise en charge de la dépendance deviendront « opposables ». « C’est cela la rupture », conclut l’orateur.
 
Ce discours est-il celui d’un libéral, voire d’un « ultra-libéral » ? Rassurons Nicolas Sarkozy : certes non ! Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler quelques grands principes libéraux.
 Historiquement, il existe deux catégories de droits de l’homme : les vrais et les faux. Les vrais droits de l’homme, ce sont les droits-libertés : liberté, propriété, résistance à l’oppression, etc.. Ce sont ceux qui ont été déclarés à partir du XIIème siècle dans les grands textes anglais, puis à la fin du XVIIIème siècle en Amérique et en France. Les faux droits de l’homme, ce sont les droits-créances : droit au travail, au logement, aux prestations sociales, à un environnement sain, etc.. Ce sont ceux qui ont été inventés en permanence depuis plus de deux siècles dans les textes à caractère socialiste. A l’image de la monnaie, les faux droits chassent les bons. Certes, dans les deux cas, les droits sont « opposables », mais de manière totalement différente. Les droits-libertés sont opposables à l’Etat dans le sens où ils participent du grand mouvement du constitutionnalisme. Les constitutions ont été écrites, les droits de l’homme ont été déclarés pour que l’arbitraire, qui des monarques, qui des églises, soit combattu. Il s’agit d’interdire aux autorités d’empiéter sur les libertés des individus. Ainsi, l’Etat, au sens large du terme, a-t-il par exemple l’obligation de respecter le droit de propriété, la liberté d’expression ou de religion. Aucun de ses agents ne saurait l’enfreindre sauf à verser dans l’arbitraire. Les droits-libertés sont des droits contre l’Etat, des « droits de ». Les droits-créances sont d’une tout autre nature. Ils sont opposables à l’Etat dans le sens où chaque individu ou groupe peut légalement attendre de l’Etat une prestation particulière : un travail, un logement, une retraite, un environnement sain, etc.. Les droits-créances sont des droits par l’Etat, des « droits à ».

Reprenons le discours de Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas tant au nom de la « morale républicaine » - foin d’hypocrisie ! Appelons un chat un chat – qu’au nom de principes à caractère socialo-communiste que des droits sont inventés. Certes, comme l’expose notre orateur, ces droits ne sont pas suivis d’effet pour certains d’entre eux… et heureusement ! C’est qu’ils sont inapplicables ! Certes, ils sont proclamés à titre publicitaire. Mais, ce que l’on doit regretter, ce n’est point qu’ils ne soient pas suivis d’effet ; c’est le fait qu’ils soient inventés et que des hommes politiques veuillent ultérieurement tenter coûte que coûte de leur donner une impossible effectivité ! Lorsque Nicolas Sarkozy avance qu’ « il faut passer des droits virtuels aux droits réels », il ne fait que reprendre une vieille lune marxiste. Les dirigeants des pays du « socialisme réel » et leurs affidés n’avaient pas de mots trop cruels pour brocarder le caractère « formel » des libertés occidentales. Il ne servait à rien, disaient-ils, de proclamer le droit de propriété si les plus pauvres n’y avaient pas accès (« le pauvre n’est pas libre », s’exclame d’ailleurs Nicolas Sarkozy un peu plus haut…). Qu’est-ce que le « droit au logement » ? C’est le droit d’un « citoyen » d’obtenir de l’« Etat » un « logement social ». Qu’est-ce que le « droit au travail » ? C’est le droit d’un « citoyen » d’obtenir de l’ « Etat » un poste de fonctionnaire ou un « emploi bidon ». Car la question est bien de savoir qui va fournir ces droits. Ce ne peut être que l’« Etat ». Nicolas Sarkozy ne s’en cache pas : « Pour chaque droit nouveau (sic), une collectivité responsable (sic) » doit être désignée. Les conséquences sont adamantines la « responsabilité politique » doit être clairement établie. La promotion des droits-créances s’analyse en effet comme un vaste mouvement de politisation de la société. Certes, objectera-t-on, le Président de l’UMP ne parle pas du « droit au travail ». Mais qui empêchera la croissance indéfinie des droits-créances ? A partir du moment où tout individu ou groupe détient un droit sur la « société », celui-ci peut se décliner à l’infini. Il n’existe plus aucune limite à l’extension de l’Etat qui agit selon son bon vouloir, dans l’arbitraire le plus total. Or, aux fondements du libéralisme se trouve une césure radicale entre l’Etat et la société civile. Défendre les droits-créances, c’est élargir la sphère de l’Etat aux dépens de la société civile ; c’est réduire la Liberté ; c’est porter atteinte à la subsidiarité bien entendue. Disons-le sans détours : augmenter les droits-créances, c’est augmenter le socialisme.

Nicolas Sarkozy entend, nous dit-il, incarner le « renouveau » et la « rupture ». En réalité, il ne fait du vin nouveau que dans de vieilles outres. Les socialistes en ont rêvé, Nicolas Sarkozy l’a fait.  

Par Jean-Philippe Feldman
Professeur agrégé des facultés de droit
Avocat à la Cour de Paris.
 

Nicolas Sarkozy

De Wikiberal
 
Nicolas Sarkozy est un homme politique français, président de la république française de 2007 à 2012. Aux yeux de certains, il passe pour un libéral, voire un « ultralibéral ». Il suffit de consulter ses discours et ses propositions pour voir qu'il n'en est rien. C'est un interventionniste autoritaire, un étatiste qui propose parfois certaines mesures plus ou moins libérales en économie, mais qui ne conçoit la société que dans la perspective d'un encadrement fort de l'Etat. C'est ce qu'exprime son prospectus du second tour, où l'on peut lire cette déclaration que la gauche étatiste pourrait faire également sienne :
« Le rêve français, c'est une France où la réussite est au service de la solidarité. »
Sa politique n'est ni libérale économiquement, ni socialement, politiquement ou sociétalement. 

En politique

  • Il propose un catalogue étendu de « droits à » :
    • droit opposable à l’hébergement
    • droit opposable au logement (il a initié l'idée, reprise au vol tant par Ségolène Royal que par Jacques Chirac)
    • droit opposable à la garde d’enfants
    • que l'État garantisse l’emprunt de celui qui n’a pas de relations
  • Il propose « un système de cautionnement public qui mutualise les risques et permette d’emprunter à tous ceux qui ont un projet », des prêts à taux zéro avec la garantie de l’Etat pour tous les jeunes.
  • Il veut « moraliser le capitalisme » ; il veut un « gouvernement économique » à l'échelle de l'Europe.
  • Il veut instaurer un service civique obligatoire de 6 mois (rétablissement de l'esclavage étatique).
  • Il veut que la politique se mette « au service du bonheur des hommes » (interventionnisme et paternalisme).
Il prône un État fort :
« Je ne crois pas à la doctrine de l'État minimum. Je ne crois pas à la doctrine du laissez-faire. Je ne crois pas qu’en France l'État puisse être réduit à un rôle secondaire. Je ne crois pas que la nation puisse conserver son unité avec un État faible ».
« Je ne crois pas que la République puisse continuer d’exister sans un État fort. Je ne crois pas que le capitalisme puisse survivre si le marché est tout et l'État rien. A ce moment-là, ce n’est pas le capitalisme que nous aurons, c’est la caricature du capitalisme ».
« C'est le rôle de l'État de s'occuper de toutes les préoccupations des Français. »
Peu favorable à la liberté de circulation, il veut une « immigration choisie », mais il promet la citoyenneté française à toutes les femmes martyrisées.
Il était favorable en 2005 au volumineux « Traité établissant une constitution pour l'Europe », exemple de constructivisme étatiste européen.
Il semble que Nicolas Sarkozy ait une conception de la justice assez peu libérale, faisant fi de la proportionnalité des peines. Sans tomber dans une reductio ad Hitlerum facile[1], on peut en effet s'étonner de cette menace de Nicolas Sarkozy à l'encontre des instigateurs (inconnus) de l'affaire Clearstream :
« Un jour, je finirai par retrouver le salopard qui a monté cette affaire et il finira sur un crochet de boucher. » [2]
Il dit ne "pas vouloir se laisser impressionner par les ultra-libéraux". [3]

En économie

On le dit libéral économiquement, pourtant il veut « donner à l’Etat les moyens de prendre des participations temporaires dans des entreprises stratégiques qui traversent une passe difficile ». On se souvient par ailleurs de ses demandes autoritaires aux grandes surfaces de baisser les prix de 3% à 5% en 2004 [4], qui montre bien sa conception de la liberté du commerce.
Nicolas Sarkozy envisage de rétablir l'échelle mobile des salaires (l'indexation des salaires sur les prix), retour en arrière extraordinaire vers un mécanisme autoritaire et inflationniste, abandonné depuis Jacques Rueff.
Il a nommé plusieurs commissaires à la réindustrialisation chargés de "coordonner les actions de l’Etat dans les bassins d’emploi en difficulté" et "de prévenir les restructurations, d’accompagner les entreprises et les salariés en difficultés et de favoriser la création et le développement d’activités" [5]. Voir Interventionnisme
Les impôts ont augmenté de 1.1%[6] de 2008 à 2009.
Il est également favorable à une loi sur les « parachutes dorés » des dirigeants d'entreprises, méprisant ouvertement le seul point de vue légitime, qui pour un libéral est celui du propriétaire de l'entreprise (personne d'autre que le conseil d'administration ou l'assemblée générale n'étant capable d'évaluer si une indemnité de départ est décente et légitime au regard du travail accompli).
Nicolas Sarkozy se donne, en cas d'élection à l'Élysée, deux ans pour expérimenter la TVA sociale, censée contribuer, selon lui, à financer la protection sociale par le biais de la taxation des importations, oubliant que ce n'est pas l'importateur qui est ainsi taxé, mais bien le consommateur.
Il refuse de supprimer l'ISF (impôt sur la fortune) : « Il est tout à fait normal que quelqu’un qui gagne beaucoup d’argent paye beaucoup d’impôts. Je ne veux donc pas supprimer l’ISF. »
Il n'est pas favorable à la fin effective du monopole de la Sécurité sociale que préconisent les libéraux en application des directives européennes et il évite de répondre à toute question à ce sujet (Fin effective du monopole de la Sécurité sociale), se bornant à proposer des mesurettes de renflouement du navire en perdition telles qu'une franchise santé de 50 euros par an.
Laurence Boone, chef économiste France de Barclays Capital qui a établi, à l'attention de ses clients, un « indice du libéralisme des candidats ». Notés de - 4 à + 4 (pour le moins libéral au plus libéral) la note obtenue par Sarkozy est de + 1,6 (Ségolène Royal obtient - 1,8), ce qui fait de lui un libéral pas même modéré, mais franchement timoré, à peine au-dessus de l'axe médian, fortement antilibéral dans un pays comme la France.

Liberté d'expression

C'est sans doute du côté de la liberté d'expression que la dérive antilibérale de Nicolas Sarkozy est la plus flagrante.
Nicolas Sarkozy est pour la liberté d'expression tant qu'elle ne le dérange pas personnellement. On rapporte que la maison d'édition First a dû mettre au pilon une biographie de Cecilia Sarkozy, Cécilia Sarkozy, entre le coeur et la raison, sur pression directe du candidat, qui aurait convoqué l’éditeur dans son bureau de ministre.
On cite également le cas de l'ancien directeur de la rédaction de Paris Match, Alain Genestar, en 2006, licencié pour « dérive déontologique », un peu plus d'un an après avoir publié en couverture du magazine, le 25 août 2005, une photo de Cécilia Sarkozy au côté du publicitaire Richard Attias (illustrant ainsi les déboires conjugaux de Nicolas Sarkozy). Alain Genestar affirme : « le ministre de l'intérieur, quand il affirme n'être pour rien dans mon licenciement, ne dit pas la vérité. »

Des réformes libérales ?

Jacques Marseille estimait dans Le Spectacle du Monde en mai 2007 que deux réformes telles que celle portant sur le service public minimum et celle des régimes spéciaux de retraite (qui privilégient certaines catégories de personnes au détriment des employés du secteur privé), ainsi qu'un budget en équilibre en 2008, constitueraient trois « signaux forts ». Les autres « réformes » possibles évoquées lors de la campagne électorale seraient une remise en cause partielle (et timide) de la carte scolaire (mais en gardant un objectif de « mixité sociale » !) et quelques allègements fiscaux à la marge (impôt sur les successions, bouclier fiscal contre les excès de l'impôt sur la fortune).
Outre que ces points n'ont été que très partiellement tenus face aux divers conservatismes qui bloquent la société française, il n'y a aucune réforme radicale envisagée concernant la dette, le train de vie de l'État, l'État-providence, les privatisations, la fin effective du monopole de la Sécurité sociale, les retraites par capitalisation, etc. Nicolas Sarkozy n'est ni Margaret Thatcher ni Ronald Reagan, mais l'héritier de ses prédécesseurs de la Ve République. Sa volonté de « rupture » reste pour l'instant purement verbale.
Il faut souligner par ailleurs que la mince « rupture » promise est tout sauf au rendez-vous : pour reprendre la formule d'un économiste, David Thesmar, « La rupture, ce sont souvent des réformes transgressives en symboles mais marginales sur la substance »[7]. Au dela du symbole, aucune service minimum effectif, aucune sélection à l'université, etc.
De même, le chroniqueur économique du journal Le Monde, Éric Le Boucher, a salué certaines initiatives timides mais lui reproche un manque de clarté et le côté brouillon de ses réformes, complexes, mal ficelées et qui, in fine, créent de nouvelles usines à gaz. Il écrit ainsi dans Le Monde du 5 avril 2008 : « Sa politique sociale est si embrouillée, si contradictoire, et si mal expliquée, qu'elle percute aujourd'hui le débat sur "la rigueur" et donne le pire de ce que la France pouvait redouter : une contre-pédagogie des réformes. »[8]
Pour beaucoup de personnes, notamment certains libéraux, il s'avère que Sarkozy n'est qu'un politicien dont ses idées sont sans fond et ne servent que ses besoins électoralistes. En effet, Sarkozy est capable un jour de tenir un discours keynésien, un discours libéral, le lendemain un discours mondialiste, ou encore un discours nationaliste pour la récupération d'électeurs nationalistes. Sarkozy s'adapte à la situation, au problème, et adapte son discours selon, sans fond cohérent.

 
 
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