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octobre 06, 2025

L’effet Laffer du "socialopithèque"

L’effet Laffer : taxer plus pour gagner moins

En Norvège, la taxe façon Zucman vire au fiasco. Au Royaume-Uni, la chasse aux riches déclenche un exode massif. Pourtant, la classe politique française s’obstine à croire qu’augmenter l’impôt sauvera les finances publiques. Dans un pays déjà asphyxié par les prélèvements, taxer plus, c’est récolter moins — et hypothéquer l’avenir.
 
1974, dans un restaurant de Washington. L’économiste Arthur Laffer griffonne une courbe sur une serviette en papier pour convaincre deux conseillers du président Gerald Ford d’une idée simple : taxer à 0 % rapporte 0, taxer à 100 % rapporte 0. Entre les deux existe une nuance efficace pour l’État. Franchissez-la, et chaque micron d’impôt supplémentaire détruit plus de richesse qu’il n’en collecte.

Cinquante et un ans après ce repas, cette idée n’a jamais été aussi centrale, tandis qu’en France, de la taxe Zucman à celle sur le patrimoine financier, l’offensive politico-médiatique pousse à instaurer des prélèvements toujours plus lourds sur les plus fortunés qui n’ont pas encore quitté le pays.
Des expériences récentes doivent pourtant nous alerter. Elles se sont toutes avérées désastreuses.

La faillite du “Zucman norvégien”

En 2022, la Norvège a décidé de taxer davantage les patrimoines les plus élevés en durcissant son impôt sur la fortune (formuesskatt) et en alourdissant la taxation des dividendes. Le taux marginal de l’impôt sur la fortune est ainsi passé à 1,1 % pour les patrimoines dépassant 20 millions de couronnes (environ 1,7 million d’euros), avec une particularité redoutable : cet impôt s’applique sur la valeur de marché des actifs, imposant ainsi les plus-values latentes — c’est-à-dire avant même leur réalisation.
Pire encore, voilà un piège fiscal redoutable : l’État norvégien taxe désormais 75 % de la valeur des entreprises (contre 55 % avant), même si cette valeur n’existe que sur le papier. Et pour payer cet impôt sur des gains non réalisés, les propriétaires doivent verser des dividendes… eux-mêmes taxés à 37,84 %. Un cercle vicieux où l’impôt s’auto-alimente. Le gouvernement de centre gauche tablait sur un gain annuel de 1,5 milliard de couronnes norvégiennes (environ 128 millions d’euros).
En réaction, plus de 30 milliardaires et multimillionnaires ont quitté le pays en 2022 — plus que durant les treize années précédentes réunies. La Suisse, avec son impôt sur la fortune plafonné à 0,3 % dans certains cantons et l’absence d’imposition des plus-values mobilières privées, est devenue la terre promise de cet exode fiscal. Un cas illustre l’ampleur des dégâts : le départ de l’industriel Kjell Inge Røkke représenterait à lui seul une perte annuelle de 175 millions de couronnes pour le fisc norvégien (environ 15 millions d’euros).
Au total, entre septembre 2022 et avril 2023, foyers norvégiens fortunés, dont 80 classés comme « très riches », se sont installés en Suisse, emportant avec eux leur contribution globale aux finances publiques : impôt sur le revenu, cotisations sociales, TVA sur leur consommation, etc.
Une analyse du média Citizen X a estimé la perte nette de revenus fiscaux à environ 381 millions d’euros, soit trois fois le gain initialement projeté pour les hausses d’impôt. La prévision gouvernementale reposait sur une analyse statique, supposant que la base imposable resterait inchangée.
 

 
Au-delà des recettes fiscales perdues, c’est toute l’économie productive qui souffre. En imposant chaque année la valeur latente des actions d’entreprise, le système force les entrepreneurs à ponctionner régulièrement le capital de leur société pour s’acquitter de l’impôt. Cette décapitalisation récurrente ampute leur capacité à investir, innover ou embaucher — en plus d’être vexante.
Une étude du National Bureau of Economic Research (NBER), menée sur des données scandinaves, en quantifie l’impact : dans les années suivant le départ d’un propriétaire pour raisons fiscales, l’emploi dans son entreprise chute de 33 %, la valeur ajoutée de 34 % et les investissements de 22 %.
Bien loin de nuire aux seuls riches qu’ils visent, les nouveaux impôts norvégiens touchent l’ensemble de la population par un affaiblissement des ressources de l’État et une dégradation de l’économie.

« Wexit » britannique : quand la chasse aux riches tourne au fiasco

En avril 2025, le Royaume-Uni a mis fin à l’un des plus anciens privilèges fiscaux au monde : le statut « non-dom ». Vieux de 225 ans, ce régime permettait aux résidents britanniques dont le domicile permanent était à l’étranger de ne payer l’impôt que sur leurs revenus au Royaume-Uni, laissant leur fortune offshore intouchée. Environ 69 000 personnes en bénéficiaient, versant 12,4 milliards de livres au fisc de Sa Gracieuse Majesté en 2022.
Le nouveau système, baptisé Foreign Income and Gains (FIG), n’offre plus qu’une exemption de quatre ans aux nouveaux arrivants, contre un régime quasi permanent auparavant. Surtout, il introduit une « queue fiscale » redoutable : quiconque a vécu dix ans au Royaume-Uni voit ses actifs mondiaux soumis aux droits de succession britanniques (40 %) pendant trois à dix ans après son départ. Le gouvernement travailliste projetait 33,8 milliards de livres de recettes sur cinq ans.
L’hémorragie a commencé avant même l’entrée en vigueur de la loi. Dès l’annonce de la réforme en mars 2024, la fuite massive a démarré : 10 800 millionnaires ont quitté le pays dans l’année, soit une hausse de 157 % par rapport à 2023. Pour 2025, où le texte sera effectivement appliqué, les projections anticipent 16 500 départs supplémentaires, ce qui ferait du Royaume-Uni le champion mondial de l’exode des fortunes.
Le pari budgétaire pourrait même virer au cauchemar. Des analyses indépendantes du Centre for Economics and Business Research (CEBR) ont identifié un seuil critique : si plus de 25 % des non-doms partent, le gain fiscal se transformera en perte nette. À 33 %, le trou atteindrait 700 millions de livres la première année et 3,5 milliards sur la législature. Or, 60 % des conseillers fiscaux prévoient que plus de 40 % de leurs clients non-doms partiront dans les deux ans — bien au-delà du seuil fatal.
L’impact économique observé dès 2024 dépasse largement les seules recettes fiscales. Le marché immobilier de luxe londonien s’est effondré : aucune transaction supérieure à 100 millions de livres en 2024 ; 70 % des vendeurs de propriétés haut de gamme sont des non-doms en partance vers Miami, Dubaï ou Monaco. Le secteur du commerce de détail a perdu 169 000 emplois en 2024, le pire résultat depuis la pandémie. Les services financiers ont vu leurs offres d’emploi chuter de 28 %.
Ce fiasco britannique rappelle le cas norvégien : la taxation des plus riches finit souvent par appauvrir bien au-delà de sa cible initiale et aggrave les déficits de l’État.

La taxe yachts française : entre 200 et 500 euros perdus pour chaque euro taxé

En 2018, la France a instauré une surtaxe sur les grands yachts de plus de 30 mètres, censée rapporter 10 millions d’euros par an. L’objectif affiché ? Compenser symboliquement la suppression de l’ISF et faire contribuer les « signes extérieurs de richesse » jugés « improductifs ».
En sept ans, le total des recettes atteint péniblement 682 000 euros, soit moins de 1 % des 70 millions espérés. En 2025, seuls cinq navires sont taxés, contre une cinquantaine attendue. Les coûts de gestion de la taxe excèdent vraisemblablement déjà les maigres recettes perçues.
 

 
Mais le véritable gouffre se situe ailleurs. On peut estimer les pertes fiscales indirectes dues à la fuite des yachts (TVA sur l’avitaillement, charges sociales des équipages, taxes sur le carburant, impôts sur les sociétés de services) à un montant annuel compris entre 20 et 50 millions d’euros, sur la base des baisses d’activité constatées dans les principaux ports azuréens. Ainsi, pour chaque euro collecté par la taxe, l’État en perd entre 200 et 500 en recettes indirectes chaque année. Bien joué.
Outre les recettes fiscales, le désastre est également économique. Face à cette taxation de 30 000 à 200 000 euros annuels, les propriétaires ont massivement changé de pavillon vers la Belgique, les Pays-Bas ou le Panama.
Le résultat est terrible pour la Côte d’Azur. Le Port Vauban d’Antibes, le plus grand d’Europe dédié au yachting, a vu son activité chuter de 33 % et ses ventes de carburant de 50 %. Le « Quai des Milliardaires » s’est vidé par anticipation dès l’été 2017. À Saint-Tropez et Toulon, les pertes de chiffre d’affaires en escale ont atteint 30 à 40 %.
L’onde de choc a fini par toucher tout l’écosystème productif : commerces de luxe, avitailleurs, équipages, etc. Le secteur du yachting génère 1 à 2,1 milliards d’euros de retombées annuelles en région PACA et soutient 10 000 emplois directs.
La France possède le deuxième espace maritime mondial, est leader sur les voiliers, et 36 % de la flotte mondiale de yachts fréquente la Méditerranée. Pourtant, en 2025, le Port Vauban n’accueille aucun yacht sous pavillon français, et la surtaxe sur les yachts n’a ni disparu, ni même fait l’objet d’une évaluation rigoureuse par le législateur.

Des taxes qui coûtent cher à l’État et à toute la société

L’histoire fiscale moderne regorge d’exemples frappants de taxes conçues pour punir les riches, mais qui finissent par nuire aux finances publiques et à l’ensemble de l’économie.
En France, la « mise au barème » des revenus du capital par François Hollande en 2013 était censée rapporter 400 millions d’euros. D’après une note de l’Institut des politiques publiques, elle a entraîné une perte fiscale de 500 millions d’euros, en provoquant un effondrement des dividendes de 14 milliards d’euros.
Aux États-Unis, la proposition de taxe Warren de 2019 — 2 % au-dessus de 50 millions de dollars, 6 % au-dessus d’un milliard — a été évaluée par l’Université de Pennsylvanie. Verdict : même en utilisant les recettes pour exclusivement réduire le déficit, l’effet sur 30 ans était estimé à –0,9 % de PIB et –0,8 % de salaires.
L’économiste Gabriel Zucman lui-même a publié une étude sur l’impôt sur la fortune danois des années 1980. Elle montre que pour chaque couronne prélevée, les contribuables réduisaient leur patrimoine de cinq couronnes supplémentaires en modifiant leurs comportements d’épargne et d’investissement. Il s’agissait donc d’un outil redoutablement efficace pour détruire la richesse, pas pour combler les déficits de l’État. Le Danemark l’a d’ailleurs abrogé en 1997.
Quid de la « taxe Zucman » elle-même ? L’économiste Antoine Levy a décortiqué la note du Conseil d’analyse économique (CAE) — que Zucman cite lui-même comme référence — et révèle que cette taxe, loin de rapporter 20 milliards comme annoncé, impliquerait une perte nette pour l’État. La note du CAE montre que l’exil fiscal ne représente que 27 % des recettes perdues ; la réponse comportementale totale (réduction des dividendes, ventes d’actifs, restructurations patrimoniales, etc.) ferait grimper les pertes fiscales à près de 30 milliards d’euros.
 

 
Les prévisions optimistes des législateurs reposent sur une erreur fatale : croire que les contribuables resteront immobiles face aux prédations fiscales. Dans les faits, ils fuient, réduisent leur production ou leurs investissements, ou encore déploient des stratégies d’évitement. Les politiques fiscales ont un pouvoir immense sur ce que chacun fait de sa vie. Avec des taxes excessives, l’État perd plus d’argent qu’il n’en gagne, tout en appauvrissant tout le monde au passage.
Le 23 septembre dernier, l’économiste Thomas Piketty a livré une réponse glaçante aux critiques de la « taxe Zucman ». Face aux objections sur le risque d’exil fiscal, il rétorque sans trembler : « Vos actifs sont gelés, vous pouvez être arrêtés à l’aéroport. »
Au-delà de son inefficacité évidente — les contribuables trouveront mille autres façons d’adapter leurs comportements —, cette proposition est extrêmement dangereuse. Quel type de régime interdit à ses ressortissants de quitter le territoire national ? On ne le sait que trop bien. Que reste-t-il de la liberté inscrite dans notre devise quand des agents de l’État contrôlent les départs sur des critères patrimoniaux ? Rien. Les velléités autoritaires d’économistes tels que M. Piketty doivent être dénoncées sans ambiguïté, car l’histoire a déjà montré jusqu’à quelles atrocités mènent de telles illusions.
À moins que la destruction de l’assiette fiscale soit voulue ? Gabriel Zucman lui-même l’assume avec une franchise déconcertante dans son ouvrage Le Triomphe de l’injustice : « Dans ce chapitre, nous allons expliquer pourquoi des gouvernements démocratiques peuvent raisonnablement choisir d’appliquer aux riches des taux supérieurs à ceux qui maximisent les recettes fiscales — c’est-à-dire pourquoi détruire une partie de l’assiette fiscale peut être dans l’intérêt de la collectivité. » (nous soulignons)
Est-il vraiment dans l’intérêt de la collectivité d’aggraver les déficits qui nourrissent la dette léguée aux jeunes, de réduire les financements de l’école, de la santé et de la transition énergétique ? A-t-on bien réfléchi à l’intérêt de la société quand on promeut des mesures qui violent le droit de propriété inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, tout en appauvrissant le pays ?
Les expériences récentes convergent toutes vers une même conclusion : La satisfaction tirée de la volonté de « faire mal aux riches » ne saurait justifier de nuire gravement à l’avenir du pays.
 
 

 
 
 
 

 

septembre 08, 2025

L’Europe au bord de la guerre avec la Russie selon Douglas Macgregor

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Dans un contexte géopolitique tendu, marqué par la guerre en Ukraine et une escalade des tensions entre l’OTAN et la Russie, l’ancien conseiller du secrétaire à la Défense des États-Unis, le colonel Douglas Macgregor, tire la sonnette d’alarme. Dans une interview récente diffusée sur YouTube, intitulée Douglas Macgregor: Europe on the Edge of War with Russia, Macgregor dénonce ce qu’il perçoit comme une série de provocations militaires de l’OTAN qui pourraient précipiter l’Europe dans un conflit direct avec la Russie. Basé sur cette analyse approfondie, cet article explore les risques d’une telle escalade, en s’appuyant sur les déclarations de Macgregor et des événements récents.

 

Les exercices militaires de l’OTAN : une provocation en Arctique ?

L’interview met en lumière des exercices militaires conjoints menés par les États-Unis, l’Allemagne et la Norvège en mer de Barents, une zone stratégique proche de la péninsule de Kola et des bases de la flotte russe du Nord. Ces manœuvres, axées sur la lutte anti-sous-marine, interviennent alors que la guerre par procuration en Ukraine s’effondre, selon Macgregor. 

« Cela s’inscrit dans un schéma qui se poursuit depuis plusieurs mois », affirme-t-il, soulignant l’augmentation des vols d’avions près de la zone d’identification de défense aérienne russe, ainsi que le déploiement de navires équipés de missiles Tomahawk vers Novaya Zemlya.

 


Ces activités ne sont pas isolées. En 2025, l’OTAN a renforcé sa présence maritime dans l’Arctique et le Haut Nord, avec des exercices impliquant le Standing NATO Maritime Group One en mer de Barents. Des opérations comme Formidable Shield 2025, le plus grand exercice de tir réel en mer en Europe cette année, se déroulent de la mer du Nord à la mer de Norvège. Macgregor y voit une tentative d’intimidation : « Nous voyons une tentative d’intimidation en effectuant des frappes d’entraînement sur des installations russes à l’aide de bombardiers et de lance-missiles. » Il ajoute que ces manœuvres, combinées à des vols de bombardiers B-2, visent à effrayer Moscou pour qu’il cède en Ukraine – une stratégie qu’il juge inefficace et dangereuse.

 

Déclarations belliqueuses et cibles stratégiques

Macgregor revient sur des déclarations provocatrices, comme celle du lieutenant général Donahue en juin, qui affirmait que les forces américaines pourraient prendre Kaliningrad – un territoire souverain russe – en quelques heures. « Ce n’est pas quelque chose que nous devrions prendre à la légère », insiste-t-il, notant que Kaliningrad est un centre majeur des capacités militaires russes, incluant missiles et défenses aériennes. Cette rhétorique s’inscrit dans une mentalité d’intimidation promue, selon lui, par l’administration Trump et des figures comme le secrétaire à la Défense Hegseth.

 

 De plus, des attaques récentes sur la base de Mourmansk, loin du front ukrainien, sont citées comme des cibles stratégiques pour l’OTAN. Macgregor explique : « Mourmansk est une cible stratégique […] en raison de la base sous-marine russe. »

Il met en garde contre les ripostes potentielles : les Russes, préparés à une guerre majeure, disposent de missiles capables d’atteindre l’Europe entière, du nord de la Norvège au sud du Portugal.

L’OTAN, quant à elle, ne pourrait défendre que 5 % de son territoire contre de telles menaces.

Ces points font écho à des discussions récentes sur les réseaux sociaux, où des utilisateurs avertis soulignent les risques d’escalade près de Mourmansk et Kaliningrad, voyant cela comme une provocation directe.

Le contexte historique : mers stratégiques et ambitions de l’OTAN

Pour comprendre ces tensions, Macgregor évoque l’histoire russe : une lutte constante pour un accès fiable aux mers – Arctique, Baltique et Noire. L’objectif sous-jacent de la guerre en Ukraine, selon lui, était de transformer la mer Noire en « lac de l’OTAN ». Avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande, la mer Baltique est désormais vue comme telle, et des voix comme celle de l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, parlent de bloquer Saint-Pétersbourg. L’Arctique, militarisé avec de nouvelles bases américaines en Scandinavie, devient un nouveau front.

Macgregor critique cette escalade : « Si vous perdez une guerre et qu’il n’existe absolument aucune preuve que quoi que vous fassiez puisse changer ce résultat, pourquoi prendriez-vous de telles mesures irrationnelles ? » Il pointe du doigt le refus de la diplomatie, favorisant les armes et les coalitions de volontaires – comme celle réunie à Paris – qui promettent des missiles de croisière contre la Russie.

Les risques d’escalade : vers un conflit nucléaire ?

Le colonel met en garde contre une fascination américaine pour la « puissance aérienne », qu’il compare à du « sexe sans conséquence » : bombarder sans riposte immédiate. Mais face à la Russie, cela ne fonctionnera pas. « Les Russes sont arrivés au bout de leur patience », dit-il, prédisant des réactions spectaculaires si l’OTAN franchit les lignes rouges. Dans un monde où la Russie est la plus grande puissance nucléaire, refuser la diplomatie pour exiger une « défaite militaire » de Moscou est, selon lui, de la folie.

Des interviews récentes de Macgregor renforcent ce message : il affirme que la guerre en Ukraine est perdue, et que l’OTAN s’épuise en escaladant inutilement. Macgregor conclut sur une note historique, rappelant la Première Guerre mondiale : les Britanniques entrèrent en guerre en 1914 sans en mesurer les coûts, menant à des millions de morts. « Nous sommes devenu tellement suffisant, tellement hypocrite et tellement épris de nous-mêmes que nous en sommes incapables » de négocier, dit-il.

L’urgence de la diplomatie

L’Europe se trouve au bord du précipice, poussée par des élites qui refusent d’admettre l’échec en Ukraine et préfèrent l’escalade à la négociation. Macgregor appelle à une réévaluation : discuter avec les Russes pour fixer un armistice basé sur une solution réelle, plutôt qu’une pause permettant un réarmement. Sans cela, les conséquences pourraient être catastrophiques, touchant non seulement l’Ukraine, mais l’Europe occidentale et les États-Unis.

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