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décembre 24, 2025

Les effets de l'arme nucléaire: France position centrale en Europe entre stratégie et illusion !!

La France pourrait-elle vraiment devenir le centre politique et militaire de l’Europe ? 

Alors que les vents géopolitiques tournent violemment, poussant les nations européennes à repenser leur sécurité fondée depuis des décennies sur le parapluie américain, un mantra émerge dans les capitales du Vieux Continent : la France est appelée à endosser un rôle de leader. Pourtant, derrière cette ambition affichée se cache une réalité française plus fragile, où les défis intérieurs et les divisions politiques pourraient bien hypothéquer ce destin prophétisé.


L’électrochoc vient de Washington. Les récentes déclarations de l’administration Trump, qualifiant l’Europe de « groupe de nations en décadence », ont sonné comme un glas.

« Nous ne sommes ni surpris, ni en état de choc ou dans le déni », confie un haut responsable de la défense française.

Une ambition confrontée aux dures réalités du terrain

L’idée d’une Europe de la défense pilotée depuis Paris séduit. « Nous avons besoin des plus grands pays pour montrer la voie », insiste un officiel de défense européen d’une nation de taille moyenne. La France, seule puissance nucléaire de l’UE, possède en effet les attributs d’un leader : une industrie d’armement souveraine, une expérience opérationnelle et une volonté affichée. Paris mène déjà un groupe de combat de l’OTAN en Roumanie et discute de déploiements en Finlande. Cependant, l’écart entre les mots et les actes est criant.

« Le leadership français est logique… mais il y a un décalage entre la parole et les actes », analyse Élie Tenenbaum, de l’IFRI.

La crise politique ouverte par la dissolution de l’Assemblée nationale paralyse le pays. Dans ce climat d’instabilité, il est très improbable que le budget 2026, pourtant crucial pour la hausse des dépenses militaires promises, soit voté à temps. Comparaison qui pique : l’Allemagne, souvent perçue comme plus réticente, vient d’approuver 50 milliards d’euros pour l’armement.

 


 

La bombe à retardement de 2027

Le véritable obstacle n’est pas seulement budgétaire, il est politique et populaire. Le discours du chef d’état-major, le général Mandon, appelant à se préparer au « sacrifice » pour une guerre possible, a provoqué un tollé jusqu’au sein de la majorité présidentielle. Cette réaction illustre le fossé entre les élites, conscientes des périls, et une opinion publique peu préparée à une telle perspective.

L’horizon de 2027 plane comme une épée de Damoclès. Les sondages placent le Rassemblement National en tête pour la présidentielle. Marine Le Pen a déjà annoncé son intention de quitter le commandement intégré de l’OTAN et de mettre fin à toute discussion sur une dimension européenne de la dissuasion nucléaire française.

« Le pouvoir nucléaire appartient aux Français », assène-t-elle, fermant la porte à des initiatives jugées essentielles par nos alliés de l’Est.

Le poids des responsabilités face au mirage du leadership

Des jeunes Français, comme Charlotte, 26 ans, ressentent cet appel du devoir. « Le contexte géopolitique m’inspire à m’engager », explique-t-elle, songeant à troquer son poste en marketing pour une carrière de linguiste dans l’armée. Ils sont prêts à servir, mais dans quelle direction ?

La France est à un carrefour. Elle peut aspirer à devenir ce « centre politique et militaire » dont parlent certains diplomates, mais ce projet exige une stabilité intérieure, un consensus national et des sacrifices économiques colossaux que la nation, aujourd’hui fracturée et tourmentée par ses propres crises, est-elle prête à assumer ? Avant de songer à défendre l’Europe, ne faut-il pas d’abord consolider la maison France ? Le leadership, s’il n’est pas d’abord tourné vers l’unité et les priorités des citoyens, risque de n’être qu’un mirage coûteux.

https://multipol360.com/la-france-pourrait-elle-vraiment-devenir-le-centre-politique-et-militaire-de-leurope/ 

 



Énergie nucléaire

L’énergie nucléaire, parfois appelée énergie atomique, est l’énergie libérée lors des réactions de fission nucléaire des noyaux atomiques au sein d'un réacteur nucléaire ou lors d'une explosion atomique.

Dans les réacteurs électronucléaires actuels, une forte énergie sous forme de chaleur est libérée par la fission de noyaux lourds. L’énergie thermique dégagée par les réactions de fission nucléaire est transformée en électricité. En 2025 il existe 416 réacteurs nucléaires opérationnels dans le monde, et 63 réacteurs en construction.[1]

Les dates marquantes

  • 17 décembre 1938 : le phénomène de la fission nucléaire est découvert par Otto Hahn et son jeune assistant Fritz Strassmann ; ce sera considéré comme l'acte de naissance de l'énergie nucléaire
  • 1942-1946 : les États-Unis mènent le projet Manhattan, projet de recherche conduisant à la production de la première bombe atomique durant la Seconde Guerre mondiale
  • 6 août et 9 août 1945 : bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki, causant de 155 000 à 250 000 morts et la capitulation du Japon, annoncée le 15 août 1945 par l'empereur Hirohito
  • 25 décembre 1946 : démarrage à Moscou du premier réacteur nucléaire, le F-1, arrêté en 2012 ; longtemps utilisé pour l'étalonnage et la formation, il a été transformé en musée en 2016
  • 20 décembre 1951 : mise en service de la première centrale nucléaire du monde (l'Experimental Breeder Reactor I), construite au laboratoire national de l'Idaho aux États-Unis
  • 1er novembre 1952 : la première bombe H américaine, Ivy Mike, explose sur l'atoll de Eniwetok (près de l'atoll de Bikini, dans l'océan Pacifique)
  • 7 janvier 1953 : le président Harry S. Truman révèle que les États-Unis possèdent la bombe à hydrogène
  • 2 août 1953 : premier essai soviétique d’une bombe à hydrogène, bombe A à fission dopée (RDS-6)
  • 21 janvier 1954 : lancement aux États-Unis de l'USS Nautilus, premier sous-marin nucléaire d'attaque et premier navire à propulsion nucléaire de l'histoire
  • 27 juin 1954 : l’URSS est le premier pays à produire de l’énergie nucléaire en ouvrant la centrale nucléaire d'Obninsk (la première centrale française, située à Marcoule, démarre en 1956)
  • 9 juin 1959 : lancement de l'USS George Washington, premier sous-marin à propulsion nucléaire à emporter des missiles mer-sol balistiques stratégiques à charge nucléaire
  • 13 février 1960 : premier essai nucléaire français à Reggane dans le désert de Tanezrouft en Algérie (nom de code Gerboise bleue)
  • 30 octobre 1961 : l'URSS fait exploser dans l'Arctique russe la Tsar Bomba (Царь-бомба), bombe à hydrogène de 57 mégatonnes, l'arme de destruction massive la plus énergétique jamais utilisée
  • 16 octobre 1962 - 28 octobre 1962 : la crise des missiles de Cuba oppose les États-Unis et l'Union soviétique, menant les deux blocs au bord de la guerre nucléaire
  • 21 janvier 1969 : accident nucléaire à la centrale nucléaire expérimentale de Lucens (CNEL) en Suisse, fusion partielle du cœur du réacteur (pas de danger pour la population ; la centrale sera ensuite démantelée)
  • 18 mai 1972 : entrée en vigueur du traité de désarmement sur le fond des mers et des océans, qui interdit de placer des armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive sur le fond des mers et des océans ainsi que dans leur sous-sol
  • 28 mars 1979 : accident de la centrale nucléaire de Three Mile Island : un dysfonctionnement du système de refroidissement provoque une fusion partielle en bas du cœur du réacteur
  • 3 juin 1980 : fausse alerte d'attaque nucléaire suite à une défaillance de processeur (le NORAD annonce que plus de 2200 missiles soviétiques se dirigent vers les États-Unis)
  • 19 septembre 1980 : explosion d'un missile balistique Titan à Damascus (Arkansas) suite à une fuite de carburant (un mort, et destruction du complexe de lancement)
  • 26 septembre 1983 : fausse alerte nucléaire en URSS (causée par le logiciel embarqué par les satellites soviétiques), qui aurait pu déclencher une guerre nucléaire entre l'URSS et les États-Unis
  • 26 avril 1986 : début de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (Ukraine)
  • 8 décembre 1987 : signature à Washington du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (traité INF), qui élimine tous les missiles de croisière et missiles balistiques
  • 25 janvier 1995 : fausse alerte nucléaire en Russie après le lancement d'une fusée-sonde Black Brant XII à partir de la base de lancement d'Andøya en Norvège (la fusée-sonde est confondue avec un missile à têtes nucléaires, seule l'hésitation du président Eltsine évite la catastrophe)
  • 29 janvier 1996 : le président Jacques Chirac annonce l'arrêt définitif des essais nucléaires français
  • 8 avril 2010 : Dmitri Medvedev et Barack Obama signent un nouveau traité START (New Start : New Strategic Arms Reduction Treaty), qui concerne le désarmement nucléaire de la Fédération de Russie et des États-Unis ; ce traité entre en vigueur le 5 février 2011 pour une durée de dix ans
  • 11 mars 2011 : un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter a lieu au Japon ; il provoque un tsunami qui s'abat sur les côtes de l'Asie orientale et un grave accident nucléaire à la centrale de Fukushima ; cet accident conduira de nombreux pays à se détourner de l'énergie nucléaire
  • 14 juillet 2015 : signature de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien ; par cet accord de non-prolifération nucléaire, Barack Obama veut empêcher l’Iran d'arriver au seuil de production d’une bombe atomique ; les États-Unis se retirent unilatéralement de l'accord le 8 mai 2018 et rétablissent des sanctions contre l'Iran
  • 13 janvier 2018 : fausse alerte nucléaire à Hawaï, un exercice aérien est confondu avec une attaque par missile balistique
  • 1er mars 2018 : dans son discours d'adresse à la nation, Vladimir Poutine dévoile de nouvelles armes nucléaires invincibles, notamment un missile de croisière à propulsion nucléaire à portée illimitée se déplaçant à plus de 20 fois la vitesse du son
  • 2 août 2019 : les États-Unis se retirent officiellement du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (traité INF) signé le 8 décembre 1987

L'atome et la radioactivité

L'histoire de l'atome remonte à l'époque de l'atomos (que l'on ne peut diviser), concept hypothétique que l'on doit au philosophe grec Démocrite. Celui-ci, élève de Leucippe, contribua de façon significative à la théorie atomiste selon laquelle l'univers est constitué d'atomes et de vide. Cette théorie resta dans l'ombre d'une autre théorie de la matière, celle d'Aristote et les quatre qualités élémentaires (le feu, l'air, l'eau et la terre), ceci jusqu'au XIXe siècle.

La redécouverte de la théorie des atomes fut faite par le physicien et chimiste anglais John Dalton. Dalton s'intéressant aux observations météorologiques ainsi que les propriétés physiques de l'air atmosphérique et des autres gaz, se posa la question suivante : pourquoi les constituants de l'air (azote, oxygène, CO2 et vapeur d'eau) ne se séparent-ils pas par ordre de densité, et pourquoi ce mélange de gaz reste-t-il constamment homogène ? En 1808 il démontre que deux gaz quelconques se combinent toujours dans des proportions de poids simples. Ainsi 1 g d'hydrogène réagit avec 8 g de dioxygène pour former 9 g d'eau. Les résultats s'expliquent si l'on suppose que la matière est constituée des petites particules indivisibles déjà imaginées par Leucippe et son disciple Démocrite.

C'est au physicien danois Niels Bohr que nous devons la description moderne de la structure de l’atome, avec le modèle de Bohr, qui évolua ensuite à mesure des avancées en physique quantique.

La radioactivité est l’émission de rayonnement par des atomes fusionnant ou se désintégrant. Lorsqu'elle est spontanée, on parle de radioactivité naturelle ; si elle est provoquée par une réaction nucléaire, on parle de radioactivité artificielle ou induite. La radioactivité est omniprésente dans l’univers et sur Terre, la fusion ou la désintégration d’atomes instables étant des phénomènes courants de la matière. [2]

Suite à la découverte des rayons X par le physicien allemand Wilhelm Röntgen en 1895, Henri Poincaré, en 1896, présente les clichés réalisés par Röntgen devant ses collègues de l’Académie des sciences. Les rayonnements très pénétrants sont capables de traverser l'air, le verre, le papier et le bois. Poincaré rédige un article où il explique que c'est le verre qui émet les rayons Röntgen et il les émet en devenant fluorescent. Le physicien français Henri Becquerel, suivant les suggestions de Poincaré, cherche à approfondir les observations de Röntgen. Pour vérifier son hypothèse, il souhaite découvrir si les phénomènes de phosphorescence et de fluorescence de l’uranium sont de même nature que les rayons X. À l'aide des observations exprimées par Poincaré sur la phosphorescence, Becquerel élabore son expérience : pour qu'un corps devienne luminescent, on doit l'exposer à la lumière. Les sels d'uranium possédant des propriétés de luminescence extraordinaires, il utilise donc les sels d’uranium qu’il expose au soleil sur une plaque photographique enveloppée de carton noir pour la protéger de la lumière. Il constate que les plaques ont été impressionnées à travers le carton, et déduit que les sels d'uranium émettent effectivement des rayons X pendant leur fluorescence.

Une semaine plus tard, voulant répéter la même expérience, ce jour-là à Paris le soleil est intermittent, il décide de remettre son expérience à plus tard. Il range les plaques photographiques et sels d’uranium dans un tiroir. Le soleil ne s’étant pas montré de nouveau les jours suivants, il décide de développer les plaques qui sont restées dans l’obscurité du tiroir. À sa grande stupéfaction, il découvre alors qu’elles ont été fortement impressionnées dans le noir. Cette impression est donc indépendante de la fluorescence de l’uranium ; le sel d’uranium émet spontanément des rayons pénétrants, qu’il ait ou non été exposé à la lumière du soleil. Il découvre les rayons uraniques.

Les rayons uraniques de Becquerel seront un sujet de thèse de doctorat pour Marie Skłodowska-Curie qui effectue des expériences à l'aide d'un électromètre à quartz piézoélectrique mis au point par son mari, Pierre Curie. Marie Curie analyse la conductibilité de l'air sous l'influence des rayons de l'uranium, et si des corps autres que les composés de l'uranium étaient susceptibles de rendre l'air conducteur de l'électricité. Elle découvre que l'uranium n'est pas un cas isolé, et que d'autres composés comme le thorium sont beaucoup plus actifs. Le polonium et le radium sont deux autres éléments découverts par Curie. Elle nomme le rayonnement issu de ces minéraux la « radioactivité ».

Depuis la découverte de la radioactivité artificielle en 1934 par Irène et Frédéric Joliot-Curie, il a été établi que la radioactivité est une propriété générale de la matière depuis l'origine de l'univers.

Inconvénients du nucléaire

Les déchets radioactifs

De nombreux secteurs d'activités, liés directement ou indirectement à l'industrie nucléaire, engendrent des déchets nucléaires. Ce ne sont pas des déchets ordinaires, et ils doivent être gérés de manière spécifique en fonction de leur niveau de radioactivité et de leur durée de vie. Afin de prévenir toute irradiation externe ou contamination interne, et selon un inventaire d'évaluation de caractéristiques et durée de vie de matières radioactives, en fonction de leur dangerosité, les déchets sont conditionnés dans des colis, souvent en béton ou en métal, avant leur prise en charge dans un stockage adapté. Un contrôle régulier de l’état radiologique est nécessaire.

Tchernobyl

Le plus grand accident nucléaire fut celui de la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, le 26 avril 1986. Ce jour-là le réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl explosait, provoquant la plus grave catastrophe de l’histoire de l’atome. À l'origine de l'accident, une série d'erreurs en chaine commises par les techniciens de la centrale suite à un test de l'alimentation électrique de secours. Cette opération n'avait pas été jugée dangereuse puisqu'elle avait déjà été réalisée trois fois sur d’autres réacteurs, malgré quelques échecs. L'expérience à faible puissance devrait permettre d'étudier comment utiliser, en cas de panne générale, l’électricité résiduelle produite par la rotation de la turbine, à une puissance suffisante pour démarrer les pompes à eau servant à refroidir le cœur du réacteur.

La puissance du réacteur 4 est réduite comme prévu de 1000 à 700 MW le 26 avril à 0 h 05. Contrairement aux conditions prévues par le test, une erreur d’un opérateur fait chuter la puissance du réacteur à 30 MW à 0 h 28. Le fonctionnement à mi-puissance durant douze heures avait modifié les propriétés physiques du cœur du réacteur, ce dernier est devenu instable au point de provoquer une hausse de la température du réacteur, et à 1 h 23 le cœur du réacteur explose.

Un premier sarcophage est construit sur la centrale en 1986, puis un second en forme d'arche en 2016, un bâtiment mesurant 162 mètres de long pour 108 mètres de haut, pour un coût dépassant 1,4 milliard d'euros. Le nombre de décès directement imputables à la radioactivité varie entre 9000 et près de un million (chiffre probablement excessif). L'accident nucléaire de Tchernobyl montre au grand jour les défaillances de l'URSS à tous les niveaux.

Fukushima

Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter a lieu au Japon ; il provoque un tsunami qui s'abat sur les côtes de l'Asie orientale et un grave accident nucléaire à la centrale de Fukushima. Le coût de cet accident est évalué à 300 - 500 milliards d'euros.

Cet accident entraîne un changement dans l'opinion internationale, et la plupart des pays, compte tenu de son coût et de ses risques, se détournent alors de l'énergie nucléaire, excepté la France (où le nucléaire représente 75 % de la consommation d'énergie) malgré le vieillissement du parc, l'échec de l'EPR (réacteur de nouvelle génération), le problème des déchets, l'endettement d'EDF (37 milliards d'euros en 2015). 

 


 

L'arme nucléaire : une protection illusoire

Les pays dotés de l'arme nucléaire croient ainsi détenir une assurance-vie qui protègerait efficacement leur territoire. Or, ce point de vue est contestable :

  • le but de la dissuasion nucléaire est de prévenir une attaque, en l'empêchant non pas concrètement mais psychologiquement (par une menace de destruction mutuelle assurée) ; si jamais l'attaque survient (car rien ne peut l'empêcher), la stratégie est un échec, et rien ne permettra de réparer les dégâts causés, qui sont sans commune mesure avec ceux causés par les armes conventionnelles (en ce sens, le terme d'assurance-vie est inapproprié, car l'assurance-vie n'a pas une finalité préventive, mais compensatrice)
  • une menace nucléaire n'est pas crédible, puisqu'un conflit nucléaire mènerait à un anéantissement mutuel des adversaires : l'efficacité absolue de l'arme nucléaire entraîne son inefficacité, puisque la menace de représailles n'est pas crédible (paradoxe prudentiel[3]) ; la stratégie de première frappe est contrée par la possibilité de seconde frappe (une attaque surprise préventive visant à détruire l'arsenal nucléaire de l'ennemi n'empêche pas le pays attaqué de lancer une riposte nucléaire)
  • loin d'être efficace parce qu'elle impliquerait des acteurs rationnels, la dissuasion nucléaire implique d'une certaine façon la folie de ceux qui la pratiquent (elle combine une stratégie rationnelle et une folie complète, qui peut être simulée : madman theory) ; lors de la crise des missiles à Cuba en 1962, les protagonistes (Kennedy et Khrouchtchev) avaient intégré le fait qu'une guerre nucléaire ne peut jamais être gagnée, ce qui a permis une solution rationnelle à la crise
  • de graves accidents, voire un hiver nucléaire global, dus à de fausses alertes ont parfois été évités de justesse (fausses alertes du 26 septembre 1983 en URSS, du 25 janvier 1995 en Russie et du 13 janvier 2018 à Hawaï)
  • l'arme nucléaire ne préserve en rien l'intégrité territoriale d'un pays (cas de l'URSS après son explosion)
  • pour un pays, acquérir l'arme nucléaire le transforme en cible prioritaire pour les pays qui en sont également dotés : un pays ainsi doté est donc moins bien protégé contre une attaque nucléaire (même si elle est improbable) qu'un pays qui en serait dépourvu
  • la possession d'armes nucléaires n'empêche pas la guerre entre pays qui en sont dotés (URSS et Chine en 1969, Inde et Pakistan depuis 1999...)
  • le risque d'accidents est accru, tant à l'extérieur entre pays possesseurs de l'arme nucléaire, qu'à l'intérieur du pays (par exemple : à la base aérienne de Grand Forks, aux États-Unis, en septembre 1980, un incendie sur un bombardier B-52H a failli causer une dispersion de plutonium radioactif) ; un document déclassifié indique qu'aux seuls États-Unis il y a eu plus de 1000 accidents ou incidents impliquant des armes nucléaires, dont 32 graves (susceptibles de mettre la population en danger)
  • les armes dites conventionnelles suffisent largement aux missions de défense, et en pratique ce sont les seules armes utilisées par les États, certaines étant d'une puissance proche de celle d'une bombe nucléaire : « bombes à effet de souffle massif » (MOAB) aux États-Unis ou en Chine, « bombes thermobariques d’aviation à puissance accrue » (FOAB) en Russie, etc.
  • ce qu'on appelle parfois équilibre de la terreur est compromis par la possibilité d'utiliser des armes nucléaires de petite taille, pour des frappes ciblées
  • l'arme nucléaire donne un trop grand pouvoir à ceux qui la détiennent (thanatocratie), elle permet à certains pays comme la Corée du Nord d'exercer un chantage sur ses voisins et sur le monde entier
  • inversement, comme l'illustre le film Docteur Folamour, la tentation est grande de supprimer le facteur humain pour confier à une machine la décision d'attaque ou de riposte (système russe Perimeter, opérationnel dès 1985)

On peut dire que l'arme nucléaire est tellement absurde (elle ne sert qu'à condition qu'on ne s'en serve jamais), inefficace et coûteuse en comparaison avec d'autres moyens de défense qu'il n'y a que l'État, soumis aux enjeux de pouvoir et de vaine gloriole nationale, irresponsable par nature puisque disposant de l'argent volé au contribuable, qui puisse s'engager vers une solution aussi mauvaise.

Citations

  • Il n’existe aucun moyen de se protéger contre les armes nucléaires (la seule protection actuelle résidant dans la menace de la destruction mutuelle assurée – [dissuasion]) et donc, les hommes de l’État sont en fait incapables de remplir aucune fonction de sécurité internationale aussi longtemps que ces armes existent. (Murray Rothbard)
  • L’avènement de l’ère nucléaire forme aujourd’hui l’argument principal de ceux qui considèrent que le contrôle de l’État et le pilotage de la science sont nécessaires dans le monde moderne — a minima dans le domaine de l’énergie atomique. La fabrication de la bombe atomique a impliqué un effort collaboratif, sous la conduite de l’État, qui a été glorifié comme le modèle devant être imité par la science dans les années à venir. [...] Le monopole étatique sur l’atome, privé des incitations produites par le système des profits et des pertes, a rendu l’énergie atomique inefficace et exagérément coûteuse. La culture du secret entretenue par l’État a ralenti dans une large mesure le processus d’apprentissage par lequel les ingénieurs de l’industrie de l’énergie auraient pu se tenir à la page de la technologie moderne, ce qui, par suite, a ralenti le développement scientifique. (Murray Rothbard)
  • L’hostilité viscérale au nucléaire est le noyau, si je puis dire, de l’idéologie verte, fondamentalement réactionnaire et technophobe. (Jean-Pierre Chevènement, Le Parisien, 01/09/2018)
  • La bombe atomique est certes un remède amer, mais salutaire. (Ludwig Wittgenstein)
  • J’ai toujours beaucoup réfléchi à la question de la guerre nucléaire. C’est un sujet qui a beaucoup d’importance dans la manière dont je pense. C’est la catastrophe ultime, extrême, le monde n’a pas de défi plus important à relever, et pourtant personne n’analyse les mécanismes qui y mènent. (c’est un peu comme la maladie : personne ne croit qu’il va tomber malade jusqu’à ce que cela arrive.) Personne ne veut en parler. Je crois qu’il n’y a rien de plus stupide que de croire que cela n’arrivera jamais juste parce que tout le monde sait que les armes nucléaires ont un immense pouvoir de destruction et qu’on va donc se garder de les utiliser. Quelle connerie (bullshit) ! (Donald Trump, Playboy, 1er mars 1990)
  • Quand nous avons créé l’écologie politique, il fallait une mise en scène pour réunir les acteurs, il fallait un conflit, il fallait créer un adversaire pour mieux mobiliser : ce fut le nucléaire. (Brice Lalonde, Le Monde, 19 mars 1992)
  • Pour ceux qui croient au mythe selon lequel l’arme nucléaire a « sauvé le monde », je veux rappeler qu’au moins une fois pendant les années de la guerre froide, ces armes ont justement conduit notre planète au bord d’une guerre nucléaire. Des documents publiés récemment montrent à quel point l’humanité est passée près de l’abîme lors de la crise de Cuba, en 1962. Il s’en est fallu d’un cheveu. Et si le monde a finalement été sauvé, ça n’a pas été par des armes nucléaires, mais par la volonté de conciliation affichée par les dirigeants des deux pays – John Kennedy et Nikita Khrouchtchev. [...] Le risque nucléaire est aujourd’hui le pire de tous les problèmes liés à la sécurité internationale. (Mikhaïl Gorbatchev, Le futur du monde global, 2019)

Informations complémentaires

Notes et références

 https://www.wikiberal.org/wiki/%C3%89nergie_nucl%C3%A9aire

 


 

 

décembre 09, 2025

Informations France: Début décembre 2025 dont PLFSS

Sommaire:

A) La purge silencieuse de l’armée française : vers une mobilisation guerrière sous l’ère macron ? 

B)  Renaud Dutreil : « Tuer le pacte Dutreil, c’est livrer la France à Wall Street et préparer notre appauvrissement »

C) Vote non définitif du budget de la sécu PLFSS

D) Budget de la sécu : la liste complète de ce qui a été adopté

E) Lisnard sur le PLFSS 


A) La purge silencieuse de l’armée française : vers une mobilisation guerrière sous l’ère macron ? 

Dans les couloirs feutrés du ministère français des Armées, une fuite de documents secrets a jeté une lumière crue sur les nominations stratégiques pour 2026. Révélée le 8 décembre par le quotidien algérien El Khabar,

 


 

cette liste confidentielle, approuvée par le président Emmanuel Macron, désigne une nouvelle génération de généraux pour les postes de commandement suprême.

Au-delà de la routine administrative – comme le minimise l’Élysée –, cette affaire expose une « ingénierie politique » audacieuse :

une purge discrète des officiers réfractaires, au profit de fidèles alignés sur la vision macronienne d’une France atlantiste, pivot OTAN et résolument tournée vers l’Est européen.

Ces choix ne sont pas anodins. Ils dessinent les contours d’une armée réorientée, non plus vers les sables du Sahel, mais vers les plaines ukrainiennes et les frontières russes.

Un mixte troublant d’officiers de terrain et de technocrates, dont les profils trahissent une préparation méticuleuse à un scénario belliqueux : une guerre hybride contre la Russie, où la « frappe en profondeur » et la protection anti-drones deviennent les armes phares.

Cette fuite s’inscrit dans un contexte de vulnérabilités criantes et répétées. Moins d’une semaine plus tôt, le 4 décembre 2025, cinq drones non identifiés survolaient pendant plus d’une heure la base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de l’Île Longue, sans qu’aucun ne soit abattu malgré les tirs de brouilleurs et les tentatives d’interception des fusiliers marins – un incident qui a révélé publiquement l’impuissance actuelle de la défense anti-drone protégeant le cœur de la dissuasion française.

Ajoutez à cela l’échec stratégique et diplomatique de la présence française au Niger en 2023 : après le coup d’État du 26 juillet, Paris, qui ne disposait plus que d’environ 1.500 soldats sur place (contre 5.100 au pic de Barkhane), s’est révélé incapable de maintenir sa dernière grande base opérationnelle au Sahel. Sous la pression de la junte militaire, la France a dû organiser, dans l’humiliation, le retrait complet de ses troupes et de son matériel avant la fin de l’année – un revers perçu par la quasi-totalité des analystes comme l’acte de décès de son influence militaire dans la région.

Ces deux événements, combinés à la réduction continue des effectifs conventionnels – 77.000 soldats projetables en 2025 contre plus de 200.000 en 1990 –, font mesurer l’urgence ressentie au sommet de l’État : restructurer à marche forcée une armée en déclin pour tenir un rang de « puissance pivot » face à un ennemi désormais désigné à l’Est. C’est dans ce cadre que prennent tout leur sens les nominations révélées par la fuite :

derrière elles se dessine un narratif plus insidieux, celui d’un soft power militarisé destiné à conditionner les esprits – et surtout ceux des jeunes – à un discours belliciste désormais partagé par la France, l’Union européenne et l’OTAN.

Service national universel lancé à l’été 2026, campagnes de recrutement massif, concept d’« armée-nation » : tout concourt à préparer la société française à une mobilisation générale où, faute de moyens conventionnels suffisants, la dissuasion nucléaire est appelée à compenser les carences – au risque, pour le pays et pour le monde, d’une escalade incontrôlable.

Des profils sur mesure : loyauté politique et expertise anti-Russe

Les deux généraux pressentis incarnent cette hybridation entre fidélité au pouvoir et compétences opérationnelles pointues. Pierre-Éric Guillot et Marc Galan ne sont pas de simples promoteurs : leurs parcours, forgés dans les arcanes de l’OTAN et des états-majors parisiens, laissent entrevoir une mission claire – verrouiller la haute hiérarchie pour une confrontation avec Moscou. Âgés de 50 à 60 ans, ils forment une « génération Macron », marquée par des liens étroits avec l’Élysée via des affectations diplomatiques ou atlantistes, comme l’illustrent les analyses récurrentes sur la politisation progressive de l’armée sous ce quinquennat. 

En contrepartie, des officiers et experts aux profils plus « africanistes » semblent exclus, potentiellement jugés trop indépendants après les revers sahéliens, comme le suggère le contexte de purge silencieuse évoqué dans la fuite d’El Khabar.

Un cas emblématique est celui de l’historien Bernard Lugan, considéré comme l’un des plus grands africanistes français pour son expertise inégalée sur les peuples et tribus du continent – fruit de plus de trente années de recherches terrain, dont onze ans d’enseignement et de fouilles archéologiques à l’Université nationale du Rwanda (1972-1983), et d’expertises décennales au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Ayant vécu des décennies en Afrique (y compris au Sahel et en Afrique du Sud), Lugan maîtrise les dynamiques internes des sociétés africaines : migrations millénaires, oppositions ethniques (pasteurs vs. sédentaires), et constantes historiques comme les basses pressions démographiques pré-coloniales transformées par la surpopulation post-indépendance. Longtemps conférencier influent à l’IHEDN (où il formait les officiers à la géostratégie francophone), au Collège Interarmées de Défense (CID) et à Saint-Cyr-Coëtquidan, Lugan exerçait une influence notable sur l’opération Barkhane via ses analyses réalistes des conflits sahéliens. Pourtant, en 2015, son cours à Saint-Cyr est suspendu sur demande du ministère de la Défense, le déclarant persona non grata dans les institutions militaires – une mise à l’écart qui préfigure les tensions actuelles, post-retrait du Niger en 2023, où des voix comme la sienne, prônant un désengagement africain au profit d’une réorientation pragmatique vers les littoraux et l’Afrique du Nord, sont marginalisées au profit d’une armée plus alignée sur l’OTAN, renforçant l’idée d’une « ingénerie politique » pour sécuriser la loyauté.

Les deux généraux : loyauté politique et expertise anti-russe

Pierre-Éric Guillot, général de brigade du génie (promu officier général en juillet 2023), est un officier clé de l’Armée de Terre française, actuellement chargé du « haut encadrement militaire-terre » à la Direction des ressources humaines de l’Armée de Terre (DRHAT) depuis juillet 2025, après avoir exercé des responsabilités en formation et préparation à l’engagement. Dans une interview au Journal du Dimanche en mai 2025, en tant que commandant Terre Europe – responsable du contrôle des unités déployées sur le flanc Est de l’OTAN, de leur préparation logistique et de l’évaluation de la situation –, il défend une « position singulière » de la France au sein de l’Alliance : dotée de la dissuasion nucléaire, l’Armée de Terre se distingue par la « force morale de ses soldats, la qualité de leur équipement et leur niveau d’entraînement » , compensant ainsi les pertes d’expertise africaine au profit d’un recentrage européen face aux supposées menaces russes. Ce plaidoyer pour une « puissance pivot » terrestre – où le nucléaire renforce les capacités OTAN – s’aligne sur la « transformation stratégique » évoquée par la fuite d’El Khabar, qui le désigne comme un acteur central du pivot Afrique-Est, illustrant une loyauté institutionnelle aux réformes macroniennes post-2017 pour verrouiller la haute hiérarchie.

Marc Galan, Général de brigade, commandant la 19e Brigade d’Artillerie depuis le 1er août 2024. 51 ans, né en 1974 à Biarritz, il apporte la patte du terrain avec un parcours forgé dans l’artillerie des troupes de marine. Promu colonel en 2017, il commande le 11e RAMa de 2018 à 2020, avec des engagements en Irak (opération Wagram GTA) et en Sentinelle (Île-de-France). De 2021 à 2024, il sert à l’État-Major des Armées comme officier de cohérence opérationnelle, puis chargé des relations avec le Parlement dans la cellule « anticipation stratégique et orientations ». Nommé général de brigade le 20 juin 2024, il commande depuis le 1er août 2024 la 19e Brigade d’Artillerie, réactivée à La Valbonne (près de Lyon) comme composante française de la brigade d’artillerie multinationale de haute mobilité de l’OTAN (MHB-N). Cette unité hybride, regroupant le 1er RA, le 54e RA, le 61e RA et l’école des drones de Chaumont (3.000 hommes), est dédiée à la « frappe en profondeur » (canons LRU à longue portée, lance-roquettes unitaires), à la protection anti-aérienne et anti-drone (radars Cobra, missiles Mistral, fusils Nerod), et à un commandement interopérable OTAN pour le flanc Est. Malgré des lacunes pointées par un rapport parlementaire de mai 2025 (état-major incomplet à 30/52 personnels, transmissions dispersées), Galan vante dans une interview à Tribune de Lyon du 14 février 2025 une brigade aux « compétences uniques » : un « C2 unique » (command & control) pour accélérer les cycles décisionnels en haute intensité, intégrant techs OTAN contre drones et tirs indirects. Son ascension, alignée sur le pivot OTAN post-retraits sahéliens (où il a servi en Centrafrique et au Mali en 2013), illustre une loyauté aux réformes macroniennes, préparant l’artillerie française à contrer les supposées menaces russes comme les drones Shahed ou missiles hypersoniques.

 


 

Softpower et narratif belliciste : conditionner les jeunes à la guerre froide 2.0

Au-delà des uniformes, cette purge s’inscrit dans une stratégie de « soft power » militarisé. Le service national volontaire, lancé en été 2026, n’est pas qu’un gadget : il vise à « intégrer » 800.000 jeunes, via le concept d’ « armée-nation » .

Des campagnes SIRPA diffusent un narratif unifié : la Russie comme menace existentielle, l’OTAN comme bouclier européen.

L’UE y souscrit – voir le Pacte de Sécurité 2025, alignant budgets sur les standards atlantistes. Pour les jeunes, c’est une forme de conditionnement idéologique assumé : stages en réalité virtuelle simulant des scénarios d’invasion russe, interventions de soldats ukrainiens présentés comme des « héros » , et critères de recrutement qui valorisent explicitement le « sens du devoir patriotique » dans les entretiens et les tests de sélection. Les associations professionnelles militaires (comme l’UNSA Défense), relayées par Mediapart en novembre 2025, y voient une « dilution » des compétences professionnelles de l’armée, au risque de tensions internes larvées – semblables à la lettre ouverte de 2021 signée par plus de 1.000 militaires, qui dénonçaient le « wokisme » et le « délitement » de la France comme une menace de guerre civile.

Ce narratif belliciste masque des carences : 77.000 soldats actifs, matériel usé (seulement 15.000 volontaires/an atteints). Guillot le dit crûment : le nucléaire comme « pivot » , remplaçant l’absence de masse conventionnelle. Budget 2026 : 2,1 % PIB, insuffisant pour ambitions globales. Des analystes comme ceux d’Al Jazeera (février 2025) relient cela à la « fragilité post-Niger » : une armée inadaptée aux missions extérieures asymétriques, mais gonflée budgétairement pour le front Est de l’OTAN.

Le nucléaire comme joker : une chaîne de commandement fragile, un risque mondial

Face au manque d’effectifs et de matériel, la dissuasion nucléaire – 290 ogives – devient le rempart ultime. La chaîne de commandement nucléaire française est l’une des plus centralisées au monde. L’ordre d’emploi de l’arme nucléaire ne peut émaner que du seul président de la République, qui décide en dernier ressort, sans qu’aucun contre-pouvoir parlementaire ou gouvernemental ne puisse juridiquement s’y opposer.

Concrètement : 

  • Le président active la décision depuis le poste de commandement « Jupiter » (PC souterrain sous l’Élysée) ou, en déplacement, grâce à la célèbre « sacoche nucléaire » portée en permanence par un officier d’ordonnance. Cette mallette contient les codes d’authentification et le « collier » (dispositif de déverrouillage) permettant de déclencher les forces de dissuasion.
  • Deux chaînes parallèles et indépendantes sont ensuite actionnées : 
    •  la chaîne de mise en œuvre (ministre des Armées → CEMA → commandements stratégiques : Forces aériennes stratégiques et Force océanique stratégique) ; 
    •  la chaîne de sécurité des armes (contrôle technique et physique des têtes nucléaires, assurée par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives – CEA).
  • En cas de vacance ou d’empêchement du président, les codes et l’autorité sont transmis immédiatement au Premier ministre (intérim constitutionnel), mais la doctrine reste inchangée : un seul décideur.

C’est ce pouvoir solitaire et absolu que les analystes qualifient depuis De Gaulle de « monarchie nucléaire » française.

Le vrai danger tient à cette centralisation extrême : en France, aucun contre-pouvoir ne peut bloquer une décision nucléaire du président.

Ni le Parlement, ni le gouvernement, ni même le ministre des Armées ne disposent d’un droit de veto légal. La Fondation pour la Recherche Stratégique le rappelle depuis des décennies : l’emploi de l’arme nucléaire est une prérogative exclusivement présidentielle, sans vote préalable ni contrôle a posteriori requis.

Aujourd’hui, le chef de l’État est régulièrement accusé de choisir les plus hauts gradés en fonction de leur loyauté politique plutôt que de leur seul mérite opérationnel. Dans ce contexte, le fait qu’un seul homme – entouré d’un état-major qu’il a lui-même nommé – détienne la clé de l’arme nucléaire prend une gravité particulière. Un ordre impulsif, donné dans l’urgence d’une crise à l’Est, pourrait déclencher une riposte russe massive et immédiate. L’équilibre de la dissuasion mutuelle assurée (MAD) repose alors sur la seule rationalité d’un seul homme.

Pour les Français, l’angoisse est double : 

À l’échelle mondiale, une « monarchie nucléaire » française alignée sur l’OTAN, pilotée par un seul décideur et un état-major choisi pour sa fidélité, introduit une variable d’incertitude supplémentaire dans un équilibre déjà fragile. 

Et cette incertitude s’amplifie avec les soupçons récurrents, de plus en plus insistants en 2025, sur l’état de santé mentale du président Emmanuel Macron. Des médias comme France-Soir ont sommé l’Élysée de publier un bulletin de santé actualisé, évoquant des « révélations embarrassantes » sur son épuisement profond – un « isolement » et une « crise démocratique » qui, selon eux, interrogent sa capacité à gouverner dans un contexte de tensions géopolitiques explosives. Sur X (anciennement Twitter), des figures comme François Asselineau s’interroge sur les « problèmes psychiatriques » de Macron en raison de « délires » perçus dans sa politique étrangère, tandis que Maria Zakharova (porte-parole du Kremlin, mai 2025) le décrit comme un homme « aux troubles psychologiques graves », incapable de raisonnement structuré. Le Rassemblement National, via Jordan Bardella, parle d’une « dérive schizophrénique inquiétante » au regard de sa fonction, alimentant un discours stigmatisant qui divise mais gagne en écho au fil des crises.

Ces rumeurs omniprésentes, amplifiées par l’opacité de l’Élysée (aucun bulletin de santé publié depuis 2022, malgré des promesses de « transparence médicale »), ne sont pas anodines.

Elles soulignent un risque systémique : un dirigeant dont la santé mentale est publiquement mise en doute, entouré d’une cour d’adjoints triés pour leur obéissance aveugle, pourrait – dans un moment de stress extrême – initier une escalade incontrôlable.

Un faux pas, une interprétation erronée d’un signal (comme un drone russe mal identifié), et l’effet boule de neige s’enclenche : avertissement nucléaire, riposte proportionnée, puis surenchère mutuelle menant à l’anéantissement mondial. La fin de l’humanité, déclenchée par l’impulsion d’un seul homme affaibli, isolé et sans garde-fous – c’est ce scénario mortifère que cette centralisation rend non seulement possible, mais probable en cas de défaillance personnelle. L’histoire nous l’a appris : les puissances absolues, quand elles reposent sur un individu fragile, mènent souvent à la catastrophe.

 


 

Similitudes inquiétantes : une « nuit des longs couteaux » à la française ?

Toute proportion gardée, cette purge évoque la Nuit des Longs Couteaux (30 juin 1934). Hitler, pour consolider son pouvoir, élimine la SA de Röhm – paramilitaires incontrôlables – au profit de la SS loyale d’Himmler. Exécutions sommaires (85 morts officiels), liquidation des « hostiles » (conservateurs, militaires réticents). À Paris, pas de sang : une « purge silencieuse« , via non-renouvellements ou placardisation.

Hitler, pour légitimer sa purge, s’était appuyé sur la Wehrmacht en promettant de la protéger contre la menace soviétique. Macron, lui, s’appuie sur l’OTAN et l’UE pour justifier l’exclusion des officiers dissidents, en les présentant comme déconnectés de la « menace russe » . Similitude troublante : dans les deux cas, une peur externe sert à imposer une loyauté interne absolue. 

 


 

Une France au bord du précipice guerrier ?

Cette fuite n’est pas un simple scandale ponctuel. Elle révèle une dérive profonde : l’armée française se politise de plus en plus. On y mélange désormais les officiers de terrain (ceux qui savent faire la guerre) et les technocrates (ceux qui gèrent les budgets, les concepts et la communication). Et tout ce mélange est orienté vers un seul objectif : préparer un affrontement avec la Russie, en misant sur des capacités de frappes à longue portée et de défense anti-drones.
Au-delà des uniformes, on conditionne la jeunesse à un discours belliciste porté par l’OTAN et l’Union européenne.
Le nucléaire, lui, sert de pansement à des faiblesses structurelles béantes : effectifs en chute libre, matériel usé, bases vulnérables. Ce pouvoir ultime repose sur une chaîne de commandement réduite à un seul homme, sans véritable contre-pouvoir – un risque d’escalade fatale si la décision est impulsive

Et derrière tout ça, une purge silencieuse : pas de sang, mais des officiers écartés, mis à la retraite ou placés sur la touche parce qu’ils sont jugés trop indépendants. 

Cela rappelle les méthodes par lesquelles les régimes autoritaires éliminent les voix dissidentes pour imposer une loyauté absolue.

https://multipol360.com/la-purge-silencieuse-de-larmee-francaise-vers-une-mobilisation-guerriere-sous-lere-macron/ 

 


 

B)  Renaud Dutreil : « Tuer le pacte Dutreil, c’est livrer la France à Wall Street et préparer notre appauvrissement »

Il y a des entretiens qui claquent comme des gifles. Celui que Renaud Dutreil a accordé il y a quelques jours à la chaîne « Bercoff sur le vif » en fait partie. L’ancien ministre, entrepreneur, membre du Conseil d’État et surtout l’un des rares hommes politiques français à avoir réellement dirigé des entreprises de l’autre côté de l’Atlantique, parle sans filtre. Et ce qu’il dit est terrifiant de lucidité.

Le capitalisme familial, cette exception européenne que la France veut suicider

En Europe, deux tiers des ETI (entreprises de taille intermédiaire, l’ossature réelle de l’économie) sont familiales ou ont une famille comme actionnaire de référence. En Allemagne, en Italie, en Suède, la transmission intrafamiliale dépasse 60 à 80 %. En France ? À peine 20 %. Pourquoi ? Parce qu’ici,

transmettre son entreprise à ses enfants est vécu comme un fardeau plus que comme un cadeau. Et l’État, avec sa fiscalité confiscatoire, transforme ce qui devrait être une fierté nationale en calvaire administratif et financier.

C’est précisément pour inverser cette tendance mortifère qu’a été créé en 2003 le « pacte Dutreil » : une exonération de 75 % des droits de mutation lors de la transmission familiale.

Résultat ? Des milliers d’entreprises enracinées dans nos territoires, des emplois stables, des stratégies de long terme, moins de dividendes versés à des fonds étrangers, plus de valeur conservée en France.

Avec Renaud Dutreil Homme politique et entrepreneur français, Secrétaire d'État puis Ministre de 2002 à 2007 (ancien ministre des PME et ancien ministre de la Réforme de l’Etat) Ancien député de l’Aisne et de la Marne

 

La rage égalitariste veut arracher les ailes de la poule aux œufs d’or

Aujourd’hui, ce pacte est dans le viseur. La Cour des comptes, devenue un organe idéologique de gauche, hurle au « coût » : 5,5 milliards d’euros par an. On cherche désespérément des recettes pour boucher le tonneau sans fond de la dépense publique (57 % du PIB, record mondial). Et comme toujours, on tape sur ceux qui créent la richesse plutôt que sur ceux qui la dépensent.

Renaud Dutreil est implacable : « Quand on arrache une aile à la poule aux œufs d’or, on la tue. » Tuer le pacte Dutreil, c’est pousser les familles à vendre leurs entreprises à des fonds étrangers. C’est exactement ce qui est arrivé à UPSA, à Pechiney, à Club Med, à des centaines d’autres joyaux français : vendus parce que les héritiers n’avaient pas les moyens de payer l’impôt confiscatoire

Résultat ? 52 % des dividendes et plus-values du capital-investissement français partent aujourd’hui à l’étranger.

Les idiots utiles de Wall Street

Le plus glaçant, c’est que ceux qui mènent l’assaut ne sont même pas payés par la finance anglo-saxonne : ils le font gratuitement. Une partie de la gauche, du centre, et même certains pseudo-souverainistes, répètent la vieille antienne « taxons les riches » sans comprendre qu’ils font le lit des BlackRockKKR et autres fonds de pension qui n’attendent que ça : racheter à bas prix nos ETI pour les presser comme des citrons pendant cinq ans avant de les délocaliser ou de les revendre en morceaux.

Comme le dit Dutreil avec une cruelle ironie : « J’ai expliqué 25 fois à une journaliste connue que le pacte Dutreil protégeait les entreprises françaises. Elle n’en a rien retenu, parce que ça gênait sa thèse : taper sur les riches, pas défendre l’économie française. »

Une classe politique déconnectée, une haute fonction publique idéologue

La Cour des comptes ? « Très proche du Parti socialiste », tranche Dutreil. Un rapport prétend qu’on ne taxe pas assez les riches… dans le pays qui taxe le plus les patrimoines au monde. Cherchez l’erreur. 

L’Éducation nationale ? Elle enseigne encore que la Chine et l’Inde sont des pays du tiers-monde et que la France est riche (manuel de 2007). 

L’État ? Devenu une « marâtre prédatrice » qui inonde tout, ne remplit plus ses missions régaliennes (savoir, santé, sécurité) et veut tout régenter.

Le diagnostic final : nous allons vers un « tiers-monde inversé »

Les mots sont lourds, mais justes : 

« On est en train de fabriquer tranquillement un nouveau tiers-monde dans lequel la France serait pauvre et la Chine très riche. » 

« Livrer nos entreprises à la finance mondiale, c’est une forme de trahison. »

La seule solution : rupture immédiate

Renaud Dutreil ne mâche pas ses mots sur la sortie de crise : 

  • Dissolution, démission du gouvernement, élection présidentielle anticipée.
  • Refus de perdre encore 18 mois pendant que les autres nations investissent massivement dans leur avenir.
  • Retour de l’État dans son lit : moins de 50 % de dépense publique, recentrage sur ses trois missions régaliennes.
  • Défense acharnée du capitalisme familial, seul rempart contre la dépossession nationale.

Écouter Renaud Dutreil, c’est comprendre que la question n’est plus gauche contre droite, mais France contre dépossession. 
Ce n’est plus une question économique. C’est une question de survie nationale.

Ceux qui, aujourd’hui, veulent tuer le pacte Dutreil ne sont pas seulement des idéologues aveugles. Ce sont, consciemment ou non, les liquidateurs de la France qui travaille, qui transmet, qui reste. Et l’Histoire, impitoyable, saura leur rappeler leur nom.

https://multipol360.com/renaud-dutreil-tuer-le-pacte-dutreil-cest-livrer-la-france-a-wall-street-et-preparer-notre-appauvrissement/

 


C) Vote non définitif du budget de la sécu PLFSS

Il y a deux perdants ce soir, après le vote positif sur le budget de la sécu : LFI qui n’a pas réussi à empêcher les écologistes de largement s’abstenir et de suivre de facto le Ps dans une logique de compromis .
Et Bruno Retailleau qui avait demandé de voter contre, suivi seulement par 3 députés LR pendant que la majorité des LR s’abstenait et 18 votaient même pour.
« L’union des droites » est donc toujours loin d’être faite et l’hégémonie de LFI sur la gauche est beaucoup écornée.
Ca ne change pas les tendances de fond dans l’électorat , mais ce vote aurait pu être un moment d’accélération de la crise politique et d’une recomposition de la politique française dans la radicalité.
On n’y est pas encore

Philippe Guibert

 


 

D) Budget de la sécu : la liste complète de ce qui a été adopté

L'Assemblée Nationale vient d'adopter à une courte majorité (247 voix pour, 234 contre, et 93 abstentions) le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026. Nous en listons ici les mesures exhaustives qui vont changer votre vie quotidienne. 

On notera qu'il reste à Sébastien Lecornu à faire adopter la loi de finances, c'est-à-dire le budget de l'Etat. Nous resterons mobilisés, bien entendu, pour vous rendre intelligibles ces procédures opaques et confuses.  

Liste des mesures de recettes (partie I)

La partie recettes du PLFSS 2026 marque une rupture avec la politique de l'offre et de baisse des prélèvements obligatoires menée lors des législatures précédentes. Sous la pression du déficit et des amendements parlementaires, le texte final intègre une série de hausses de prélèvements ciblées, dessinant une nouvelle carte fiscale sociale.

1. La refonte des allègements de cotisations patronales

C'est l'une des mesures les plus techniques et structurelles du texte. Face à la critique sur l'inefficacité des "aides aux entreprises" et leur coût exorbitant (plus de 75 milliards d'euros), l'Assemblée a validé une réforme paramétrique des allègements généraux (ex-réduction Fillon).

●       Le mécanisme de "désmicardisation" : le système antérieur concentrait les allègements massifs au niveau du SMIC, créant une "trappe à bas salaires" (désincitation à augmenter les salaires juste au-dessus du SMIC).

●       La nouvelle formule (2026) : le texte adopté modifie la formule de calcul du coefficient de réduction. Selon les détails techniques validés :

○       La réduction s'étend désormais jusqu'à 3 SMIC (contre 1,6 SMIC pour certaines réductions spécifiques précédentes ou des bornes différentes selon les dispositifs).

○       La formule intègre un paramètre de dégressivité plus lisse pour encourager la progression salariale.

○       Impact : cette mesure vise à redonner des marges de manœuvre budgétaires (rendement attendu de plusieurs milliards d'euros par moindre dépense fiscale) tout en incitant à la hausse des salaires moyens.

2. Fiscalité du capital et des hauts revenus

Le dogme de la stabilité fiscale sur le capital a été entamé lors de cette lecture, fruit d'un compromis entre l'aile gauche de la macronie et le Parti Socialiste.

●       Hausse "allégée" de la CSG sur le capital :

○       Dispositif : une augmentation des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine et de placement.

○       Compromis : initialement, des amendements visaient une hausse massive. Le texte final retient une hausse plus modérée (le taux global passerait de 17,2% à un taux supérieur, potentiellement 18,6% ou via une surtaxe spécifique selon les derniers arbitrages de séance), mais avec des exclusions notables.

○       Exclusions : les revenus fonciers des petits propriétaires, les Plans Épargne Logement (PEL) et l'Assurance-vie (sous certains seuils) ont été exclus de l'assiette pour ne pas pénaliser l'épargne populaire.

●       Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus (CDHR) :

○       Bien que discutée en PLF, son impact est pris en compte dans l'équilibre global. Elle vise à assurer que les ménages aux très hauts revenus (250 000 € pour un célibataire, 500 000 € pour un couple) s'acquittent d'un taux moyen d'imposition minimal de 20%. Le PLFSS intègre les recettes sociales afférentes.

3. Fiscalité comportementale : le tournant santé publique

Le PLFSS 2026 se distingue par une agressivité accrue sur la fiscalité dite "comportementale" ou "vices", justifiée par des impératifs de santé publique.

3.1. La "taxe soda" (boissons sucrées)

L'Assemblée nationale a validé un durcissement drastique de la fiscalité sur les boissons sucrées.

●       Multiplication par trois : pour les boissons contenant les taux de sucre les plus élevés, le montant de la taxe est triplé. Concrètement, sur une bouteille de 1L de soda standard, la taxe passe d'environ 15 centimes à 35-45 centimes.

●       Objectif : contraindre les industriels à la reformulation (baisse du taux de sucre) sous peine de perdre en compétitivité prix.

3.2. Le cas du vapotage : suppression de la taxe

C'est un revirement majeur par rapport au projet initial du gouvernement.

●       Projet initial : création d'une accise sur les e-liquides (avec ou sans nicotine) de l'ordre de 0,15 €/ml.

●       Adoption finale : face à la mobilisation des professionnels de santé (addictologues) et de la filière, l'Assemblée nationale a validé la position du Sénat consistant à supprimer la taxe ou à fixer son taux à 0 € pour 2026.

●       Explication : les parlementaires ont considéré que taxer un produit de réduction des risques (95% moins nocif que le tabac) enverrait un signal sanitaire contradictoire et freinerait le sevrage tabagique. Les e-liquides sans nicotine et le CBD sont explicitement exclus de toute taxation.

3.3. Tabac

●       Indexation : le prix du tabac continue sa trajectoire de hausse via une indexation sur l'inflation, garantissant le maintien des recettes fiscales malgré la baisse des volumes de vente.

2.4. Contribution exceptionnelle des organismes complémentaires (mutuelles)

Pour financer le dérapage des dépenses de santé (ONDAM), une nouvelle ressource a été créée.

●       La mesure : une "contribution exceptionnelle" demandée aux Organismes Complémentaires d'Assurance Maladie (OCAM).

●       Rendement : estimé entre 1 et 1,1 milliard d'euros.

●       Impact consommateur : bien que les députés aient voté des amendements interdisant la répercussion de cette taxe sur les cotisations des assurés, les acteurs du secteur (Mutualité Française) ont averti que cette mesure entraînerait mécaniquement une hausse des tarifs en 2026, l'équilibre technique des contrats étant contraint.

2.5. Autres mesures significatives de recettes

●       Franchises médicales (le "non-doublement") : c'est une mesure en creux. Le gouvernement s'est engagé formellement à ne pas augmenter les franchises médicales (reste à charge sur les médicaments, actes paramédicaux), renonçant au projet de doublement (de 0,50€ à 1€ par boîte) qui devait rapporter 2,3 milliards d'euros. Ce gel constitue un manque à gagner qu'il a fallu compenser par ailleurs (taxe mutuelles).

●       Exonérations heures supplémentaires : extension de la déduction forfaitaire de cotisations patronales sur les heures supplémentaires aux entreprises de plus de 250 salariés (auparavant réservée aux TPE/PME). C'est une mesure de soutien au pouvoir d'achat et à la flexibilité du travail.

●       Apprentis : maintien de l'exonération des cotisations salariales pour les apprentis, annulant la suppression prévue pour les nouveaux contrats. L'Assemblée a sanctuarisé ce dispositif pour préserver la dynamique de l'apprentissage.

●       Management packages : adoption d'un cadre fiscal et social clarifié pour les gains issus des instruments d'intéressement des dirigeants (management packages), visant à sécuriser ces pratiques tout en assurant leur juste contribution.

Analyse des mesures de dépenses (partie II)

La partie dépenses est celle qui porte la charge politique la plus explosive. L'Assemblée nationale a profondément réécrit la copie gouvernementale, imposant des choix sociaux forts qui remettent en cause la trajectoire de redressement budgétaire.

1. La suspension de la réforme des retraites : le séisme politique

C'est la mesure phare, symbolique et politique, de ce PLFSS 2026. L'article (45 ou 45 bis selon les versions) adopté par l'Assemblée nationale prévoit la suspension de l'application de la réforme des retraites de 2023.

https://www.lecourrierdesstrateges.fr/budget-de-la-secu-la-liste-complete-de-ce-qui-a-ete-adopte/ 

 


 

E) Lisnard sur le PLFSS

Le vote du PLFSS acte une vérité crue : la France n'a plus de majorité capable de prendre les décisions nécessaires pour redresser ses comptes et œuvrer pour les jeunes générations. Ce texte incarne tout ce qu'il fallait éviter : augmentation d'impôts sur les entreprises et les ménages, abandon de la réforme des retraites pourtant présentée par les mêmes députés comme leur grande réforme emblématique, acheter du temps de survie politique au prix de la dette, donc en sacrifiant les actifs et les jeunes. C'est le nouveau « n'importe quoi qu'il en coûte » porté à son paroxysme. Le tout au nom d'une prétendue stabilité qui ne crée que de l'instabilité fiscale, sociale et budgétaire. 


 

Cette politique hypothèque l'avenir de nos enfants et fragilise ce qu'il reste de notre modèle social. Je félicite @MartinAlex06 d'avoir voté contre cette dérive. Son courage contraste avec les petits arrangements de certains. La France n'a pas besoin de manœuvres parlementaires ni de replâtrages comptables. Elle a besoin de courage politique et d'un cap clair pour les générations futures. Vite, une @Nouv_Energie .


 

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