octobre 12, 2014

Mythes et Sophismes des Ennemis de la Liberté. Un argumentaire par "Faré"

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

Un slogan mensonger, une approximation fallacieuse, sont vite dits. Un mythe n'a souvent même pas besoin d'être dit; il peut rester tacitement sous-entendu, servant de toile de fond à une propagande trompeuse. À l'opposé, l'éclaircissement est toujours long. Les précisions à donner pour écarter tout malentendu sont redondantes et ennuyeuses.

Pour ne pas avoir à répéter encore et toujours ces longues précisions, j'ai décidé de répertorier ici les mythes auxquels j'ai dû faire face dans le passé. -- 2002-03-02  

 François-René Đặng-Vũ Bân Rideau 

Mythes et mensonges sur le libéralisme

Pour commencer, examinons comment la philosophie de la liberté sont systématiquement déformées par ses ennemis, qui sont incapables de débattre idée à idée, et préfèrent combattre des hommes de paille.

Les avis sont unanimes sur la nullité de la politique économique de Hollande, même les économistes de gauche sont déçus.
"Hollande, on n'en attendait rien mais on est quand même déçu."
 
Mythe:
"Le libéralisme est constitué d'une part d'une doctrine économique et d'autre part d'une doctrine politique."
Réalité: Le libéralisme est une théorie du droit. Le libéralisme est une tradition de pensée développée autour des idées de liberté et de responsabilité, et qui aboutit à une théorie de l'éthique et du droit. Cette tradition a certes des interactions très fortes avec l'économie politique (qui est l'analyse de la politique et du droit du point de vue économique), et certains libéraux se sont essayés au constitutionalisme (qui est la tentative de contenir le politique dans des limites institutionnelles). Mais le cœur du libéralisme n'est ni économique ni politique, et ceux qui perpétuent le mythe d'une dichotomie du libéralisme sont des ignorants qui n'ont rien compris au libéralisme, et souvent refusent de le comprendre. Le libéralisme est fondée sur des principes de droits, comme le principe de non-agression (à ne pas confondre avec la non-violence), la notion de propriété (sphère délimitant simultanément la liberté et la responsabilité de chacun), la justice rétributive (réparation des atteintes à la propriété d'autrui), etc.
 
Mythe:
"Le libéralisme prône la liberté en soi."

Réalité: La notion même d'"en soi" est un non-sens que rejette l'épistémologie libérale.

J'ai vu d'aucuns pseudo-philosophes qui n'ont jamais pris la peine d'ouvrir un livre écrit par un philosophe libéral reprocher au libéralisme de promouvoir la liberté comme un but "en soi". Une telle affirmation montre une ignorance à la fois du libéralisme et del'épistémologie... [...] épistémologie libérale: cf. Mises, Ayn Rand, Rothbard, Hoppe, Guillaumat... [...] Points de vue utilitariste et jusnaturaliste... [...] point de vue harmoniste... [...] Les théories existent à reformulation près... (Cf. Russell, Popper, Ruyer.)...
 
Mythe:
"Le libéralisme est une idéologie matérialiste."

Réalité: Le libéralisme n'est ni matérialiste, ni spiritualiste; il est cybernétique. C'est au contraire le socialisme qui est matérialiste, et qui, projetant sa grille de lecture sur le libéralisme, aboutit à des absurdités. Le socialisme ne voit du libéralisme que la richesse concrète qu'il produit effectivement, et non pas les principes abstraits sur lesquels il repose. Il propose comme solution à tout problème humain de prendre de l'argent aux uns en prétendant qu'il ne fait pas le bonheur de toute façon, et de l'utiliser pour aider les autres en prétendant que par la magie de la politique il fait soudain le bonheur. Quelle bêtise! Non, l'argent ne fait pas le bonheur; c'est la liberté et la responsabilité qui, en permettant l'épanouissement, apportent le bonheur. Et les socialistes nient précisément cette liberté et cette responsabilité au nom de leur matérialisme.
Le libéralisme ne s'attache pas à la nature des choses "en soi", matière ou esprit, mais à leurs structures et leurs interrelations. L'"en soi", qu'il soit matérialiste ou spiritualiste, suppose un monde statique sur lequel serait possible une connaissance absolue. (Et ce n'est pas le moindre paradoxe quand le concept est avancé par des relativistes!) La cybernétique au contraire reconnaît que notre connaissance du monde ne peut être que le fruit de nos interactions dynamiques avec lui; or ces interactions ne permettent pas d'accéder à une nature des choses "en soi", et tous les modèles valides du monde sont isomorphes, quels que soient les concepts "primitifs" employés. Pour un libéral, c'est donc la dualité même matière/esprit qui est fausse.
Ainsi le libéralisme constate les aspirations matérielles de l'homme aussi bien ses aspirations spirituelles, et ne prend pas parti, ni d'ailleurs ne tente d'établir de distingo. Il ne vise pas à réformer la nature humaine, mais à établir une société juste, permettant l'épanouissement de l'homme, étant donné sa nature. La meilleure façon de satisfaire les aspirations des hommes est de les laisser s'exprimer librement à l'intérieur de la propriété de chacun et dans le respect de la propriété des autres. Empêcher ces besoins et aspirations de s'exprimer, c'est se condamner à ne même pas les connaître, et à ne pas pouvoir rendre les hommes heureux, même "malgré eux". Permettre ou ordonner le mépris de la propriété d'autrui, c'est rendre la société conflictuelle, et encourager les hommes à se rendre mutuellement malheureux.
Il est remarquable que les tenants du socialisme, idéologie matérialiste s'il en est, qui prétend résoudre tous les problèmes par une dépense d'argent de la part de l'État, reprochent aux libéraux d'être matérialistes, alors que ces derniers ne le sont aucunement!

 
Mythe:
"Le marché ne peut pas exister sans l'État."

Réalité: L'existence du marché noir prouve le contraire. L'existence du marché noir, en dehors de l'État, voire contre l'État, quand celui-ci réprime la contrebande par des peines très lourdes, prouve que le marché se développe même sans État. Historiquement, du temps où l'État n'était qu'une bande de brigands ayant conquis le pays, et levait un impôt sans autre contrepartie que de laisser la vie temporairement sauve aux victimes de son racket, les échanges domestiques et internationaux existaient déjà, malgré l'État.
Cela dit, les théories libérales quant au "marché" et à l'"État" sont assez précises, tandis que les slogans ânonnés par les ennemis de la liberté confondent allègrement les multiples sens de ces mots. Une discussion plus poussée nécessiterait d'éclaircir dans lequels de ses multiples sens on emploie chacun de ces mots. En tout cas, les libéraux ne sont pas "pour le marché", mais pour la liberté, y compris celle d'échanger entre adultes consentants. Ils ne sont pas "contre l'État", mais contre le pouvoir politique, et pour la défense des droits individuels, y compris par la force organisée.
 
Mythe:
"Le libéralisme reconnaît à l'État les fonctions régaliennes de police, justice, défense."

Réalité: 
Le libéralisme nie toute légitimité au pouvoir politique. Ce qu'il reconnaît c'est la légitimité de l'usage de la force organisée en cas de légitime défense.
Le libéralisme ne nie pas la nécessité d'une police, d'un système judiciaire, d'une armée de défense. Pour assurer ces services, les libéraux reconnaissent la légitimité pour les citoyens de s'organiser, de fonder des institutions. Pour autant, ces institutions légitimes sont très différentes de ce que les étatistes entendent par "État".
Il faut distinguer deux choses fort différentes, qui sont parfois désignées sous le même mot "État": l'usage de la force, et le monopole de la force. Les libéraux reconnaissent la légitimité de l'usage de force par les individus comme outil de légitime défense ou de rétaliation envers des agresseurs en vue d'obtenir que justice soit faite. Ce à quoi les libéraux nient tout légitimité, c'est à la notion que cette force dusse être le monopole d'une seule institution. Ce monopole lui-même est une violence d'agression envers tous ceux qui préféreraient une institution différente, et toutes les mesures politiques qu'il impose à ses "protégés" ne sont autre chose que du racket. Les libéraux revendiquent le droit des individus à disposer d'eux-mêmes, y compris pour choisir chacun à quel gouvernement confier ou ne pas confier sa sécurité, ou pour faire sécession personnelle et en former un nouveau.

 
Mythe:
"Le libéralisme voue un culte au marché"

Réalité: le libéralisme prône la liberté. Il n'a que faire du "marché". Il y a toujours marché, c'est à dire ensemble d'opportunités d'échanges. Les libéraux n'ont donc pas besoin d'exiger l'existence d'un marché. La question est de savoir si ce marché sera libre ou s'il sera entravé, si les individus seront libres et responsables ou s'il seront opprimés et déresponsabilisés, s'ils seront propriétaires du fruit de leur travail ou s'ils en seront dépossédés par des prédateurs et autres parasites. (On pourrait de même dire qu'il y a toujours gouvernement, c'est-à-dire organisation de la force publique, et que la question est de savoir si ce gouvernement sera un État monopoleur, ou au contraire l'expression de la libre volonté de chaque individu.)
Les libéraux exigent la liberté. Toute la liberté. L'échange économique est pour eux un pan de cette liberté comme un autre; ce sont les socialistes qui prétendent faire de l'échange une action spéciale, détâchée du reste de l'action humaine. Or, pour toute satisfaction, l'échange n'est qu'un moyen parmi d'autre en concurrence avec le fait de se rendre service à soi-même. Faut-il interdire, réprimer, fustiger ceux qui se rendraient service sans en passer par l'assentiment des autres ou de l'État? Faut-il proscrire ceux qui s'échangeraient des services de gré à gré sans en passer par la monnaie légale? Faut-il taxer au taux de la TVA la tendresse conjugale, la fraternité, l'amitié, les rapports de bons voisinage et la civilité comme les échanges de services qu'ils sont? Les libéraux rejettent toute la vision étatiste du monde, et en particulier tout ce qui vise à distinguer certains échanges "économiques" des autres.
Ce sont les socialistes, ces matérialistes de la pire espèce, qui vouent un culte démesuré à l'argent qui est à la fois leur dieu (quand ils s'en emparent) et leur diable (quand il leur échappe). Pour les libéraux, l'argent n'est qu'un intermédiaire parmi d'autres dans le troc, intermédiaire extrêmement pratique qui permet la coopération entre individus qui ne se connaissent pas, et d'un bout du monde à l'autre aussi facilement qu'entre voisins. L'argent est donc un outil du commerce pacifique entre les hommes, qui les rapproche et leur crée des intérêts communs. Ou plutôt les monnaies sont des intermédiaires pratiques parmi d'autres, car en l'absence de monopole d'État sur la monnaie légale, chacun use des monnaies qu'il veut selon les échanges auxquels il consent. Il n'y a donc pas lieu de distinguer comme spécifiquement "économique" des échanges qui se feraient en monnaie. Seul le monopole étatiste de la monnaie légale (qui profite à l'État et à ses banques à privilège au détriment des travailleurs, des consommateurs et des contribuables) crée administrativement une catégorie distinguée réputée "économique".
 
Mythe:
"Le libéralisme ne se soucie que d'efficacité économique"

Réalité: 
Le libéralisme ne se soucie que de justice. L'épistémologie libérale rejette le concept même d'efficacité économique objective.
Les libéraux refusent de juger les actes en fonction de leur efficacité, qui est subjective: tel est le rôle de la morale, celui de la responsabilité qui retombe sur les auteurs d'une action. Quand le propriétaire de ressources les met en œuvre, il est propriétaire du résultat, et ce résultat est la juste sanction de son action, récompense ou punition. S'il usurpe les ressources d'autrui, il devient débiteur à sa victime de la contre-valeur des ressources usurpées, et le principe de justice et responsabilité est ainsi rétabli. Le libéralisme se contente de juger les actes en fonction de la justice, du respect des droits individuels, droits qui sont tous des droits de propriété. Voilà l'essentiel de la théorie libérale. On peut lui trouver des justifications utilitaristes ou jusnaturalistes, mais le cœur du libéralisme n'a que faire d'une soi-disant efficacité économique.
D'ailleurs, encore une fois, les libéraux rejettent la notion de détacher l'économie du reste de la sphère de l'action humaine. Chacun a ses propres critères subjectifs d'efficacité pour ses propres actions, qui ne sont pas exclusivement "économiques", et il n'y a pas de critère global. Les libéraux rejettent tous les discours étatistes basés sur une soi-disant notion collectiviste d'efficacité économique; ces discours ne visent qu'à subordonner les individus aux critères subjectifs choisis par les politiciens et bureaucrates, à légitimer l'oppression des citoyens par le pouvoir politique. Certes, il y a des modèles économiques pertinents qui mettent en jeu des notions d'efficacité économique; mais c'est à chaque individu qu'il revient d'employer les modèles qu'il veut pour explorer sa propre notion subjective d'efficacité; l'adéquation d'un modèle à décrire tel pan de la réalité est de l'ordre de l'appréciation subjective. Nul n'a le droit d'imposer aux autres ses préférences personnelles par la force, et encore moins de décréter un modèle officiel justifiant des lois imposées par la force publique.
 
Mythe:
"Le libéralisme nie la nature humaine, la "volonté de puissance""

Réalité: 
Au contraire, le libéralisme est fondé sur une analyse de la nature humaine; mais il n'omet pas d'inclure les politiciens parmi le reste des hommes.
Les libéraux sont particulièrement conscients de la faillibilité humaine. C'est bien pourquoi ils prônent l'établissement et le respect de règles de droit de propriété, qui permettent de contenir la volonté d'expansion de chacun dans un domaine où elle sera créatrice et l'écarter des moyens destructeurs d'expansion par la prédation. La nature humaine est une donnée; elle n'est donc en soi ni un bien ni un mal, seulement une loi de la nature qu'il faut prendre en compte. Encadrée par des droits de propriété respectés, elle sera juste et créatrice; sinon, elle sera injuste et destructrice.
Le contraire du libéralisme, le pouvoir politique, ne résout pas le soi-disant "problème" de la nature humaine. Au contraire, le pouvoir politique offre à tous les avides de pouvoir l'occasion de prendre ce pouvoir, par la force, par la ruse, par le mensonge, par la corruption, etc. La "volonté de puissance" n'est pas supprimée par la politique, mais déplacée vers un nouveau terrain fertile, ou elle prend des proportions phénoménales. À mesure que le pouvoir politique grandit, tous les prédateurs sont attirés par ce pouvoir, et aspirent à l'exercer directement (hommes politiques) ou indirectement (lobbies auprès des hommes politiques). Il ne se peut pas que le pouvoir ne tombe d'une façon ou d'une autre entre les mains de ceux-là même qui ont la "volonté de puissance" la plus développée et la moins scrupuleuse.
Légitimer le pouvoir, c'est légitimer la prédation même, la violation même des droits. Le pouvoir politique a pour seul attribut distinctif la force publique. Il ne peut aucunement agir sur les hommes sinon par cette force. Mais tous les massacres et toutes les terreurs ne peuvent pas changer ce qui est par définition dans la nature humaine. Ils ne peuvent que donner un pouvoir de prédation à ceux qui commandent ces massacres et exercent cette terreur sur ceux qui en sont les victimes, prédation d'autant plus grande que le pouvoir politique est fort.
Citons Thomas Jefferson, dans son premier discours d'investiture:
"Sometimes it is said that man cannot be trusted with the government of himself. Can he, then, be trusted with the government of others? Or have we found angels in the forms of kings to govern him? Let history answer this question."
Citons aussi la réponse d'Edward Abbey, deux siècles plus tard:
"Anarchism is founded on the observation that since few men are wise enough to rule themselves, even fewer are wise enough to rule others."
Lire aussi cet article d'Erwan Quéinnec, La liberté, l'État et le besoin de vertu
 
Mythe:
"Sans État, ce serait l'anarchie."

Réalité: Les étatistes confondent État et Droit, lors même que l'arbitraire politique est l'antithèse du Droit. Ce sophisme est basé sur un glissement sémantique entre plusieurs sens différents (et même opposés) du mot "anarchie". Nous avons vu plus haut que le mot "État" peut vouloir dire deux choses bien différentes: l'usage de la force organisée, ou le monopole de la force publique. Or, les libéraux rejettent le monopole, mais justifient l'usage de la force librement organisée pour défendre le Droit. Ils sont d'une certaine façon anarchistes (opposés au pouvoir politique), mais pas du tout anomistes (aucunement opposés aux règles du Droit). Au contraire, ils sont jusnaturalistes (défenseurs du Droit naturel). Comparer les mots grecs "archos" (pouvoir) et "nomos" (ordre). Opposer état de Droit (Rule of Law) et État de droit (bureaucracy).
Le Droit consiste en la garantie de la propriété légitime de chacun. L'arbitraire politique a pour seule arme la force, et ne peut agir que par la violation des droits des uns. Non seulement le monopole de la force est en soi une atteinte au Droit, mais chaque action du pouvoir politique (archos) qui résulte de ce monopole est aussi une insulte au Droit (nomos), et ce quand bien même le pouvoir politique prendrait l'apparence illusoire de "lois". Les vraies lois ne se votent pas, ne se décrètent pas, ne s'imposent pas. Nul, politicien, "sage", votant majoritaire, n'a le droit d'imposer aucune loi aux autres. Les lois justes sont découvertes par l'équilibre des droits que les individus sont effectivement prêts à défendre (et non pas seulement à proclamer en vain). La common law, en l'absence de législation politique et de monopole judiciaire, est le processus de découverte de ces lois. (cf. de Christian Michel "Faut-il obéir aux lois de son pays?")
Les libéraux défendent donc le droit de chaque individu à disposer de lui-même, y compris la liberté d'organiser sa propre défense. Cette liberté implique bien plus que le simple VOICE (expression d'opinion) seule façon reconnue d'influencer son organisme de défense dans les états "démocratiques" (d'où le proverbe: "la dictature c'est ferme ta gueule; la démocratie c'est cause toujours"). Les moyens qui garantissent que les citoyens seront vraiment les maîtres de leur gouvernement, et non pas ses sujets, sont les mêmes moyens qui font que les consommateurs sont les rois dès que le marché est libre: l'EXIT et l'ENTER, dont le VOICE n'est qu'un corollaire naturel. Soit la possibilité de faire sécession, d'arrêter de soutenir un gouvernement et de s'y soumettre, pour s'affilier à un autre gouvernement existant (EXIT), ou pour créer un nouveau concurrent sur le marché de la défense (ENTER) dès que les gouvernements existants ne sont pas satisfaisants pour tous. La privatisation de la défense des droits a été discutée en premier par Gustave de Molinari dans le chapitre 11 de ses célèbres Soirées de la rue St Lazare.
Ne pas confondre donc les libéraux avec les "anarchistes de gauche", qui tout au contraire des libéraux, prétendent éradiquer les lois, et donner un pouvoir politique illimité aux représentants autoproclamés de la "collectivité", réunis en comités de salut public. Par delà la similarité des mots "État" et "anarchie", il y a des concepts sous-jacents diamétralement opposés entre les "anarcho-capitalistes" et les "anarcho-communistes". Les libéraux défendent le Droit contre le Pouvoir Politique; les communistes nient le Droit, et proclament le Pouvoir Absolu de la Politique.

 
Daniel Tourre présente le libéralisme trop méconnu en France à travers son excellent livre "Pulp libéralisme, la tradition libérale pour les débutants" (Tulys).

Article :
http://www.contrepoints.org/2012/07/0...

Pulp libéralisme :
http://www.amazon.fr/lib%C3%A9ralisme...  
 
Mythe:
"Le libéralisme défend les intérêts particuliers des capitalistes et chefs d'entreprises."

Réalité: 
Le libéralisme défend la liberté et la responsabilité également pour tous, pour les investisseurs et entrepreneurs ni plus ni moins que pour les autres.
La liberté économique n'est qu'un cas particulier de la liberté d'agir sans nuire aux autres. Les libéraux sont pour la dépénalisation de toutes les relations entre adultes consentants, y compris les relations "économiques". Cela n'implique pas de leur part des privilèges particuliers à quiconque. Encore une fois, ce sont les étatistes qui veulent distinguer les échanges du reste de l'action humaine.
Bien plus, les libéraux dénoncent tout autant les privilèges institués par les conservateurs que les charges imposées par les socialistes. Ainsi, ils dénoncent la notion de "personne morale" et toute la législation qui l'accompagne (et à laquelle ils refusent toute légitimité); cette législation rend les dirigeants des grandes entreprises, des grands syndicats, etc., irresponsables des dommages qu'ils causent. Pour les libéraux, les entreprises sont des "nœuds de contrats", mais ces contrats n'obligent que leurs signataires, pas les tiers; que les investisseurs, dirigeants et employés se partagent leurs responsabilités, c'est leur affaire, mais cela n'ouvre à aucun d'eux aucun droit sur aucun tiers non contractant (client, fournisseur, victime). La législation sur les personnes morales est une usurpation législative des droits des créditeurs des compagnies et corporations protégées (clients, fournisseurs, victimes, etc.), au profit des dirigeants, investisseurs et employés incompétents ou malhonnêtes. Les dirigeants, investisseurs et employés compétents et honnêtes souffrent aussi de cette législation, par contrecoup, devant payer pour les autres.
Les grandes entreprises sont une bénédiction, qui permettent la satisfaction simultanée de millions de consommateurs, une grande réduction des coûts, etc. Mais le protectionnisme en faveur des dirigeants est une malédiction, qui encourage la mauvaise gestion, les "coups" spectaculaires et spectaculairement mauvais; ce protectionnisme est particulièrement développé dans l'énarchie française, et il n'est pas étonnant que, même quand l'État n'y met pas directement son nez, les grandes entreprises françaises soient si mal gérées en comparaison de leurs concurrentes étrangères.
 
Mythe:
"Le libéralisme, c'est chacun pour soi."

Réalité: 
Le libéralisme, c'est pour chacun la liberté et la responsabilité de choisir avec qui et comment s'associer, coopérer, etc.
La liberté individuelle de faire du pain ne veut pas dire que chacun va faire du pain de son côté, mais bien au contraire que les individus vont s'organiser librement pour que le pain soit fait de la façon qui arrange le mieux tout le monde. Plutôt qu'une boulangerie nationale décide pour tout le monde qui devra acheter où, quand et à quel prix quelle quantité de pain de telle qualité faite avec telle méthode et telle matière première, les individus, responsables, vont déléguer chacun à une personne de leur choix la facture du pain. D'aucuns font parfois leur pain eux-mêmes, pour le plaisir, sans léser personne. Mais la plupart mutualiseront les coûts de la facture du pain (temps, savoir faire, ingrédients, ustensiles, four, etc.) de la manière la plus efficace: à travers un libre marché. Dans la pratique, des milliers de boulangeries se font concurrence pour fournir le meilleur pain au meilleur prix, là où il y a une demande, au moment où il y a une demande, tandis que des millions de mangeurs de pain se font concurrence pour acheter acheter le pain au prix exigé par les boulangers. Et c'est ainsi que tout ce beau monde cotise et mutualise les coûts de l'industrie du pain, se répartit les risques et les responsabilités, les gains ou pertes, la liberté de choix: des gens, les boulangers, se spécialisent dans le savoir faire, avancent comme capital le temps de faire du pain, les matières premières, le temps d'acquérir le savoir faire nécessaire pour bien en faire, les fours et ustensiles, l'immobilier, etc. Tandis que les autres, se spécialisant chacun dans une autre branche de l'industrie, peuvent acheter du pain bon marché, selon leurs préférences, avec les bénéfices que leur apporte leur activité, elle aussi rendue efficace par un libre marché.
Bref, la liberté individuelle, ça ne veut pas dire faire tout seul, ça veut dire que chacun choisit l'organisation de son choix, selon ses préférences, pour lui fournir les services dont il a besoin, sans forcer quiconque d'autre à faire comme lui.
Plus généralement, l'erreur grossière qui se cache derrière ce mythe, c'est celle de faire l'équation entre liberté et isolement. La liberté n'est pas l'isolement, pas plus l'isolement psychologique qui ferait qu'une personne ne serait pas "influencée" par son environnement, que l'isolement physique qui ferait qu'une personne serait un pur esprit, hors d'atteinte des forces physiques. Non. La liberté, c'est le respect par autrui de la propriété d'une personne. C'est un concept juridique, qui correspond non pas à un état d'isolement, mais à des règles de coopération pacifique. Les socialistes, qui ne voient dans toute interaction qu'une confrontation où l'un perd ce que l'autre gagne, ne conçoivent l'absence de spoliation que dans l'absence d'interaction. Les libéraux, qui voient dans les interactions légitimes des jeux à somme positive où les deux parties gagnent, conçoivent la liberté comme un paradigme de coopération.

 
Le pragmatique Marc Fiorentino recadre l'antilibéral Bernard Maris

http://leblogalupus.com/2012/05/02/qu...

Crédit vidéo:
C dans l'air - France 5
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/ec...  
 
Mythes et préjugés des étatistes
Souvent, des présupposés faits par les étatistes mènent à des interprétations absurdes du libéralisme. Mais la contradiction n'est pas dans le libéralisme -- elle est dans les préjugés des étatistes, et dans leur croyance fausse que les libéraux partagent ces préjugés, lors même qu'ils les rejettent.
 
Confusion: les étatistes confondent souvent un pays, une société, avec l'État qui le "dirige"

Réalité: 
Non seulement l'État n'est pas la Société, mais ses intérêts sont souvent antagoniques à ceux de la Société.
En fait, en droit, en histoire, l'État ne s'est jamais confondu avec la société. Même dans une soi-disant "démocratie directe" comme Athènes, les citoyens sont une minorité, et la plupart d'entre eux ne vote pas activement; cette "démocratie" athénienne a un sens en ce que les citoyens forment un groupe restreint avec un intérêt commun, uni par les liens du sang, car dans un état de guerre sinon permanent, du moins très fréquent, pour lequel il faut être toujours en alerte (les citoyens étaient ceux qui allaient à la guerre; ils possédaient leurs propres armes).
 
Mythe:

"L'État est l'émanation de la volonté du peuple, ou peut l'être, ou doit l'être."
Réalité: 
historiquement, philosophiquement, etc., l'État n'est rien d'autre que la loi du plus fort imposée à tous, bon gré mal gré. La volonté du peuple est un mythe qui n'a aucun sens, et sert à abrutir ceux que l'on veut opprimer, à leur faire accepter la légitimité de ce qui n'est que violation des droits.
 
Mythe:
"Il y a un antagonisme entre le capital et le travail"

Réalité: Le capital et le travail sont en harmonie. Il n'y a pas plus d'antagonisme entre capital et travail qu'entre boulangers et mangeurs de pain, ou qu'entre cordonniers et possesseurs de chaussures. Le travail n'est qu'un service comme un autre, qui s'échange contre un autre service. Dans tout échange, il y a un antagonisme local et limité concernant les termes de l'échange; chacun gagne à augmenter ce qu'il reçoit et à diminuer ce qu'il donne. C'est là que la liberté de ne pas échanger assure que nul ne peut perdre à l'échange, et que quel que soit le terme final, il sera satisfaisant pour tous. Mais par-delà cet antagonisme local, le libre échange même montre l'harmonie des intérêts, puisqu'il n'a lieu que dès lors qu'il bénéficie à toutes les parties concernées. Les mangeurs de pains bénéficient de l'existence des boulangers, et les boulangers de celle des mangeurs de pains, etc. C'est bien pour cette raison que les uns et les autres existent.
De même, les possesseurs de capitaux et les travailleurs ont des intérêts essentiellement en harmonie, par delà le problème des termes de leur échange. D'ailleurs, le capital n'est autre chose que le travail passé, utilement conservé et investi plutôt que dissipé en jouissances éphémères ou en destructions stériles. S'en prendre au principe du capital, c'est vouloir transformer tous les travailleurs en jouisseurs insouciants ou en ascètes; c'est déresponsabiliser tous les individus face à l'avenir, c'est détruire la source même de tout progrès. Et c'est bien sûr usurper les droits de tous les travailleurs honnêtes qui pensent au futur. À ce propos, il est à hurler de rire que les collectivistes dénoncent le poids croissant des fonds de pension, quand ceux-ci sont la preuve tangible que dans un régime de liberté, le capital retombe en fin de compte entre les mains des travailleurs prévoyants investissant sur le long terme, et non pas entre celles d'hypothétiques spéculateurs de bas étage investissant à court terme -- le libéralisme remplit les promesses que font les socialistes, qui eux mènent les pays qu'ils dirigent à la ruine.
Enfin, à supposer que l'on s'intéresse à l'équilibre dynamique de l'échange entre travailleur et capitaliste, c'est à dire entre travailleur futur et travailleur passé, comme dans tout échange, l'intérêt d'une partie est qu'il y ait la plus grande concurrence de l'autre côté. C'est à dire que bien loin qu'il faille concentrer le contrôle du capital dans les mains de l'État, l'intérêt des travailleurs est qu'il y ait le plus de capitalistes possibles, tous libres de tout contrôle politique, et en concurrence les uns avec les autres. L'intervention de l'État, c'est à dire de la force spoliatrice, ne peut que nuire aux travailleurs en général, même si elle peut prendre l'apparence de leur être utile, par le jeu habituel de "ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas": par exemple, l'État peut aider des travailleurs bien visibles, au détriment de tous les autres, qu'il ne montre pas, ou encore aider les travailleurs actuels au détriment des travailleurs passés ou futurs. Mais en fin de compte, ses soi-disant "aides" nuisent aux travailleurs, et bénéficient à une classe de privilégiés au détriment des autres.
 
Mythe:
"Le problème social est dans la distribution des richesses"

Réalité: Les richesses ne tombent pas toutes faites des branches d'un arbre; il faut les produire par le travail. La notion même de progrès, le fait que nous soyions plus riche que nos ancêtres, qui eux-mêmes l'étaient plus que les leurs, etc., jusqu'aux hommes préhistoriques, implique l'importance de la formation des richesses. Toute explication du fait social qui néglige cette dynamique est une absurdité. Voir le classique de Turgot, "Formation et Distribution des Richesses".
Le secret des richesses est dans leur processus de formation. Le problème social est dans l'irrespect des droits. Le respect des droits assure que tous peuvent s'enrichir, en travaillant dur, en étant propriétaire du fruit de son travail, en étant responsable de ses actes et de ses choix, en s'améliorant face à ses erreurs passées.
 
Mythe:
"Les (pays) riches doivent leur richesse à l'exploitation des (pays) pauvres"

Réalité: 
Les (pays) riches doivent leur richesse à leur productivité.
Encore une fois, le progrès est tel que les riches possèdent plus de richesse que la planète entière n'en possédaient il y a un siècle. Cette richesse ne peut donc aucunement avoir été prise aux pauvres, puisque les pauvres ne l'avaient pas. Qu'il y ait ou non eu spoliation des pauvres, ce n'est donc pas à cette spoliation que la richesse est due, mais à un mécanisme de formation des richesses. Notons d'ailleurs que les pauvres d'aujourd'hui sont plus riches que les riches d'il y a un siècle. Encore une fois, il est ridicule de ne regarder que la distribution des richesses sans regarder leur formation.
La raison pour laquelle les (pays) riches sont plus riches, c'est qu'ils sont plus productifs. La liberté d'accumuler du capital sans se faire spolier par le pouvoir politique est précisément ce qui a permis ces gains de productivité, en incitant les travailleurs à investir leurs gains plutôt que de les dépenser le plus vite possible, avant de se faire spolier. C'est du reste immédiatement visible quand on regarde les pays sortis de la pauvreté depuis 1950 malgré les lois protectionnistes des pays riches, tandis que d'autres s'y enfonçaient, malgré toute l'aide des pays riches à leurs gouvernements. Ce sont précisément les pays capitalistes qui ont relevé la tête, tandis que les pays étatistes s'enfonçaient.
 
Mythe:
"Le libéralisme prône l'autorégulation par le marché"

Réalité: 
Le libéralisme prône un principe de non-agression. Il n'a que faire de "l'autorégulation" ni du "marché", qui sont des outils conceptuels et non pas des projets à défendre.
Le point de vue libéral est cybernétique - il considère la société comme un système dynamique. De ce point de vue, il y a toujours autorégulation et marché, car l'État n'est pas une entité magique faite de surhommes omniscients et omnipotents placés en-dehors du système. L'apport de l'État au système est l'utilisation de la coercition par un monopole de la violence, pour contraindre les individus à faire ce qu'ils préfèreraient ne pas faire. La problématique n'est pas "y a-t-il autorégulation?", "y a-t-il marché?". La problématique est: "quel est le rôle de la violence?", "quel est le rôle du monopole?". Le libéralisme répond par le principe de non-agression: nul n'a le droit d'user de violence que pour défendre ce qui lui appartient. Le monopole est une atteinte au Droit, et ne mène qu'au malheur de ceux qui le subissent et à la corruption de ceux qui l'exercent, et à l'irresponsabilité générale des uns comme des autres.

 
Mythe:
"L'État va dans le sens du marché."

Réalité: L'État est l'antithèse du libre marché. Dans un marché libre, le mécanisme des prix est un régulateur naturel, qui permet à chacun d'exprimer ses préférences, qui attire les capitaux vers les activités appréciées du public, et les repousse des activités moins utiles. La liberté non seulement permet l'activité utile, mais crée l'information qui indique quelle est cette activité.
L'État ne peut que dérégler ce mécanisme, en truquant les prix, en prohibant certaines activités et en en encourageant d'autres. Son seul outil est la force, et tout ce qu'il peut faire, c'est forcer les individus à faire ce qu'ils préfèreraient ne pas faire, tout en les empêchant de découvrir ce qu'il serait préférable de faire.
 
Mythe:
"L'économie est statique, prévisible, ou réglementable."

Réalité: L'économie est un phénomène dynamique, imprévisible, irréglementable. Encore une fois, le progrès montre que l'économie est dynamique... [...] de l'importance de l'usage de l'information en société... [...] tout ce qui est prévisible est absorbé par le marché... [...] le progrès vient précisément de ce qui n'était pas prévisible.
 
Mythe:
"Le libre marché mène au monopole."

Réalité: 
Le libre marché mène à la satisfaction des consommateurs.
Historiquement, non seulement les marchés libres n'ont jamais mené au monopole, mais c'est précisément pour se prémunir contre la concurrence de fait que d'aucunes corporations privées et autres consortiums publics ont exigé des monopoles de droit. Pour un point sur la question des monopoles, voir le livre de Henri Lepage "La nouvelle économie industrielle", 1989. Tous les monopoles de fait connus n'ont pu se maintenir plus que quelques années que par l'intervention de l'État, sous forme de privilèges, subventions, prohibitions, réglementations, autorisations, brevets, copyrights, ou autre forme de monopole de droit.
S'il y a une chose à laquelle le libre marché mène, c'est la satisfaction des consommateurs. La devise des commerçants, dans une économie libre, est d'ailleurs: "le client est roi". Car le client choisira encore et toujours les fournisseurs qui lui offriront les services qu'il désire au moindre prix. Si le libre marché mène à quelque chose, c'est donc à récompenser de leur travail les producteurs qui satisfont le mieux les consommateurs. Si tel fournisseur arrive à se maintenir seul en tête sur un marché libre, ce ne peut être que par sa capacité sans cesse renouvelée à satisfaire toujours ses clients mieux que ne le peuvent ses concurrents réels ou potentiels. Un tel "monopole de fait" ne lui confère aucun "pouvoir", car du moment où il cesse de satisfaire ses clients, il les perdra, au profit de concurrents qui peuvent apparaître du jour au lendemain au signal de sa débâcle.

 
Mythe:
"La faillite de telle grande entreprise montre la faillite du capitalisme."
Réalité: 
La faillite de certaines entreprises, grandes ou petites, participe de la vitalité du capitalisme.
Dans un régime de liberté économique, la faillite sanctionne la mauvaise gestion, les mauvais paris, l'absence d'anticipation, la trop grande prise de risques, les conduites délictueuses; elle punit ceux qui voudraient dormir sur leurs lauriers, vivre indéfiniment d'une rente sans travailler ni placer intelligemment leurs capitaux (ce qui est un travail en soi), etc. Bref, de même que la réussite et la croissance d'une entreprise, la faillite participe de la responsabilité des investisseurs, qui est le pendant de leur liberté. Liberté et responsabilité ensembles constituent le principe moral même du libéralisme.
Il est pour le moins absurde que l'on crie à la fin du libéralisme quand les mauvais choix d'un dirigeant ou investisseur sont sanctionnés, à hauteur de quelques milliards de dollar de perte dans les cas les plus spectaculaires, toutes les quelques années de par le monde. Par comparaison, quand une "entreprise" nationalisée, une institution "sociale" ou "nationale", perd des sommes astronomiques, chiffrées habituellement en dizaines ou centaines de milliards de dollar, ce qui arrive chaque année dans chaque pays, ou quand la création de fausse monnaie légale met tout un pays en ruine, ce qui arrive de temps en temps, on ne crie pas à la faillite de l'étatisme. Pendant ce temps là, les politiciens et bureaucrates, irresponsables de leurs décisions, s'en tirent à bon compte: leurs désastres sont épongés à coup d'impôts prélevés de force sur les contribuables innocents.
 
Mythe:
L'économie est un jeu à somme nulle; ce que l'un gagne est nécessairement pris à l'autre.

Réalité: L'économie est un jeu à somme positive; ce que l'un gagne est nécessairement un gain pour l'autre. Dans un échange volontaire, chacun s'estime gagnant, sinon, il n'échangerait pas. S'il n'a pas été trompé par l'autre, chacun est donc gagnant; l'économie est donc un jeu à somme positive. Si l'un des échangistes a utilisé la ruse ou la force, il sera justiciable de ses actes, et devra compenser l'autre pour son éventuelle perte. Et si l'un des échangistes s'est trompé lui-même, sa perte est la juste sanction de son erreur.
 
Mythe:
A l'échange, l'un gagne forcément plus que l'autre.

Réalité: Il n'y a pas moyen de comparer les gains subjectifs de deux personnes. La notion de gain est subjective. Ce qui est sûr, c'est qu'à l'échange, les deux échangistes gagnent. Mais comment comparer le plaisir subjectif de l'un au plaisir subjectif de l'autre?
Une théorie populaire avance que, par les miracles d'une "asymétrie d'information", celui qui est en position de vendeur (reçoit de l'argent) l'un tend à "gagner plus" que celui qui achète (donne de l'argent). Mais cet acheteur d'un instant ne fait-il pas de même quand il est lui-même en position de vendeur? Or, nul n'est acheteur qu'en tant qu'il a été vendeur auparavant; donc, ce qu'il n'aurait pas gagné "en plus" dans telle transaction, il l'aura nécessairement gagné "en plus" dans une autre. (Et oui, la vente de travail est une telle transaction.) Chacun gagne donc autant qu'il perd dans ces "asymétries", pour la simple raison qu'il existe une symétrie à un niveau supérieur. Au bilan, cette théorie ne mène à rien. Au contraire, l'asymétrie d'information est la condition nécessaire de la plus grande source de progrès dans la civilisation: la division du travail, la spécialisation. [...]

 
Mythe:
Les profits sont injustes et immoraux.

Réalité: 
Les profits ne sont ni justes ni injustes; À action donnée, ils sont toujours signe de moralité.
La justice ne se soucie pas des résultats, mais seulement des moyens employés; elle ne saurait donc se prononcer sur les profits eux-mêmes, qui ne sont que les résultats d'une action. Quant à la morale, qui se soucie du bilan d'une action, elle juge que les profits sont toujours à mettre au crédit de l'action entreprise. Si l'action a porté préjudice à autrui, alors ce préjudice sera à charge de l'action entreprise, et devra être mis en balance -- mais le profit sera compté positivement, et devra servir à dédommager les victimes. Des profits réalisés avec des moyens justes, sans léser quiconque, sont évidemment hautement moraux.
 
Mythe:
Les profits du commerce sont injustes et immoraux.

Réalité: Les profits du commerce sont au contraire un signe sûr de justice et de moralité. Tout profit réalisé par le travail et l'échange volontaire, ne nuit à personne. Mieux encore, tout profit réalisé par l'échange volontaire signifie nécessairement que l'on a rendu service à autrui, que l'on lui a fait gagner ce qu'il n'aurait pas eu à si bon compte autrement. Bref, chaque sou honnêtement gagné est la preuve que l'on a aidé son prochain, que l'on a coopéré avec une personne que l'on ne connaît pas. Qu'y a-t-il de plus moral que cela?
 
Mythe:
Les profits du crime sont injustes et immoraux.

Réalité: C'est le crime lui-même qui est injuste et immoral, et non pas ses éventuels profits. Certes, il y a une injustice, dans le fait de réaliser un profit par le vol ou le dol; mais le vol et le dol sont injustes même s'ils ne mènent à aucun profit! C'est la violence et la tromperie qui sont injustes et immoraux, et non pas les profits réalisés. Au contraire, ces profits sont une (souvent bien maigre) compensation pour les dommages causés (souvent bien supérieurs), et plus ils sont élevés, moindre sera la dette restant aux agresseurs quand ces profits auront été reversés aux victimes, comme de droit. Et plus grande la différence entre le profit réalisé et le préjudice subi, donc moindre le profit et plus grand le préjudice, plus grande est l'immoralité.
Un tueur aveugle qui tue gratuitement, un vandale qui détruit sans profiter, un aigrefin qui fait s'évaporer des fortunes en ramassant des miettes, un fonctionnaire qui participe de l'oppression étatique en échange d'un maigre salaire, un homme politique qui mène un pays à la ruine pour une gloire éphémère, sont tous des êtres bien plus abjects, immoraux et dangereux que celui qui tue, vole, trompe, se fait complice du crime, ou le dirige, pour le profit. Au moins, celui qui cherche le profit aura quelque souci d'efficacité; à crime égal, pour une même injustice, le bilan des opérations du criminel intéressé sera moins mauvais pour la société, et il sera possible de dédommager plus largement les victimes (ou leurs ayant droits) quand il sera attrappé.
Notons que le bilan de l'injustice est toujours immoral, car s'il était possible de faire un profit supérieur au préjudice subi, alors un échange volontaire avec partage du profit réglerait l'affaire avantageusement pour tous sans qu'il y ait besoin de violence ou tromperie.

 
Mythe:
"L'État doit protéger telle industrie ou activité contre la faillite."

Réalité: 
Au contraire, il faut laisser mourir les industries moribondes.
Imagine-t-on que l'État protège l'industrie des bouliers, dangereusement concurrencée par l'avènement des ordinateurs? Qu'il protège le ramassage manuel du coton, concurrencé par les moissonneuses mécaniques? Qu'il sauve l'industrie du balai en bois, naufragée par celle des aspirateurs? Non pas. Or, toute faillite d'une industrie n'est que le signe que ses clients ont trouvé un nouveau moyen d'obtenir un service qui leur convient mieux, qui est meilleur ou moins cher. "Sauver" une industrie en faillite, c'est toujours détruire ou empêcher une industrie rentable. C'est forcer les contribuables à payer davantage pour que se réalise une moindre satisfaction des consommateurs.
Nous avons vu que la faillite est une sanction naturelle qui permet d'éliminer les entreprises qui cessent d'être rentables. De même qu'une entreprise créant un nouveau service reçoit initialement une prime pour être la première sur le marché, une entreprise qui offre des services obsolètes est sanctionnée par des pertes. Cela fait partie du cycle vital de toute activité, et la liberté et la responsabilité des investisseurs comprend aussi bien la jouissance des bénéfices initiaux que la charge des pertes finales. C'est ce respect des droits de propriété, dans ses aspects positif comme négatif, qui fait la moralité du système. C'est lui qui incite les individus à placer leur travail, leur temps, leurs fonds dans des activités dont la valeur totale est positive, y compris les coûts finaux de désengagements. C'est lui qui les encourage à innover sans cesse pour continuer de faire des profits en étant utile à leurs clients.
 
Mythe:
"L'OMC est une institution libérale."

Réalité: 
L'OMC, le FMI, l'ONU, et toutes les institutions internationales sont des organisations archi-étatistes.
Les institutions internationales comme l'OMC, le FMI, l'ONU, etc., sont des organisations archi-étatistes, qui promeuvent le contrôle du pouvoir politique sur la population. Ces institutions sont composées de fonctionnaires grassement payés via l'impôt par les contribuables de tous les pays; elles agissent par voie de traités ayant vigueur de lois (une fois ratifiés), qu'elles font respecter à coups d'institutions publiques créées à cette effet. Leur doctrine est le protectionnisme, sous les prétextes éculés de "régulation" et "réciprocité". Si l'OMC avait vraiment pour but le Libre-Échange, sa charte consisterait en une seule phrase: Laissez faire, laissez passer. Si le FMI était libéral, il se saborderait, non sans emporter avec lui les monopoles des banques centrales, et le principe desdettes collectives. Quant à l'ONU, cette assemblée des dictateurs, technocrates et démagogues du monde entier, elle déclarerait sa dissolution et l'arrestation des criminels qui la composent.
En fait, ce genre de mythe survit parce que les socialistes propagent une vision du monde basée sur le procès d'intention, l'idée qu'il n'y a que des fins conflictuelles, les alliances politiques et positionnement amis/ennemis comme seule principes d'opinion et d'action. Ainsi, ils font l'équation émotionnelles nous = travailleurs = peuple = pauvres = amis = gentils, eux = patrons = exploiteurs = riches = ennemis = méchants. Parce que l'OMC sert visiblement les interêts protectionnistes de certains producteurs (au détriment de tous les autres, donc), ils font l'équation OMC = patrons = méchants. Comme du reste, les libéraux sont leurs seuls opposants idéologiques réels, ils font aussi l'équation libéraux = méchants. Et hop! Sauf que les libéraux sont sans doute plus pour les travailleurs que les socialistes ne le seront jamais. Sauf que les libéraux incluent les patrons parmi les travailleurs, et s'opposent tout autant à la minorité de pseudo-entrepreneurs qui vivent du protectionnisme patronal plutôt que de l'entreprise, qu'ils s'opposent à la minorité de pseudo-travailleurs qui vivent du protectionnisme syndical plutôt que du travail salarié.
 
Confusion:
Les étatistes confondent faits et droits.

Réalité: Faits et droits sont des catégories qu'il faut savoir bien distinguer pour éviter de dire des bêtises. Monopole de fait vs monopole de droit, appliqué à divers services, et à l'emploi de la force. Loi du plus fort vs Droit du plus fort. Cf. microsoft_monopoly. Cf.

Sophismes des étatistes

Sur la notion de sophisme en général, voir par exemple cette page au département de logique de l'université d'Alberta.
Exemples de Sophisme:
 
Sophisme:
"Les États-Unis sont un pays libéral; or le Gouvernement américain prend des mesures protectionnistes et impérialistes; donc le libéralisme n'est qu'un paravent pour le protectionnisme et l'impérialisme."

Réalité: Le libéralisme aux États-Unis consiste non pas en ce que le gouvernement fait, mais en ce qu'il est empêché de faire. Les États-Unis ne sont pas leur gouvernement (cf. mythe confondant État et Nation). Le pays a indéniablement une tradition libérale (relire la philosophie du temps de la révolution américaine), mais cette tradition s'exprime non pas dans ce que fait le gouvernement, mais dans ce qu'il est empêché de faire, par la Constitution, par l'opinion, par la décentralisation en États, par la sanction des urnes, etc.
 
Sophisme:
"Si on considère que le libéralisme n'a rien à voir avec la politique des États-Unis, alors il faut cesser d'accuser le communisme quant à la politique de l'URSS, la Chine, Cuba, etc."

Réalité: 
Le libéralisme a tout à voir avec la limitation des pouvoirs politiques dans les pays libéraux. Le communisme a tout à voir avec l'étendue illimitée du pouvoir politique dans les pays communistes.
Le libéralisme nie toute légitimité au pouvoir politique, et ne saurait être tenu solidaire de ce qui se fait malgré lui. Le communisme prétend que la politique peut tout faire et doit tout faire, et s'il ne saurait être tenu responsable des détails de tout ce qui se fait dans les pays communistes, il est responsable de ce qu'un pouvoir totalitaire y existe, et opprime les individus en général. Du reste, les intellectuels communistes ont applaudi toutes les prises de pouvoir communistes, leur répression sanglante des opposants, leur oppression des dissidents, leur censure de l'opinion. Les intellectuels libéraux ont condamné les actions mercantilistes, protectionnistes, impérialistes et prohibitionnistes des gouvernements de leurs pays.
 
Sophisme:
"Dans une copropriété, il faut un mécanisme de décision commune pour partager les frais communs, et obliger tout le monde à payer ascenceurs, escaliers, etc. L'État n'est rien d'autre que le mécanisme de décision pour les décisions communes à la nation."

Réalité: 
Une copropriété fonctionne sur le principe du contrat préalable sur un domaine bien délimités, sur le droit de se désengager, et sur l'absence de coercition entre copropriétaires. L'État est fondé sur l'obligation bon gré mal gré, un ensemble de lois extensibles unilatéralement, l'interdiction de se désengager sans tout perdre, la coercition à l'encontre des récalcitrants.
Pour reprendre la métaphore, selon le principe de l'État, les copropriétaires d'un immeuble seraient organisés de façon à ce que le pouvoir, désigné à la majorité des personnes (plutôt que des parts) ou autrement, aurait droit de vie et de mort sur chacun des copropriétaires, de dicter tout ce que quiconque a le droit de faire dans quelque domaine que ce soit, et d'emprisonner ou de tuer ceux qui ne se plieraient pas aux nouvelles règles érigées par le pouvoir.
Au contraire, dans une copropriété, la répartition des charges est répartie à l'avance; chacun vote selon ses parts, sur les sujets qui l'intéresse, et pas sur les autres. Chacun est libre de revendre ses parts. Dans une copropriété bien organisée, les habitants du rez-de-chaussée ne paieront pas l'ascenseur, ni ne prendront de décision le concernant, et chacun aura de même des parts dans les charges et les mécanismes de décision proportionnels à son usage. Une action commune nouvelle, qui n'était pas prévue dans le contrat original, ne doit pas s'imposer au copropriétaires qui la rejettent; que ceux qui se sentent concernés s'organisent ensembles, paient et jouissent, tandis que les autres seront en-dehors du circuit, et ne paieront ni n'auront le droit de jouir de la partie commune aux autres. Chaque copropriétaire est libre chez lui, et ne peut être astreint par les autres que pour prévenir ou réparer les dégats concernant les parties de la copropriété appartenant à autrui. Bref, la copropriété fonctionne sur un tout autre principe que l'état. S'il y a tant de copropriétés qui fonctionnent mal, c'est en grande partie parce que l'état, par de très nombreuses réglementations, empêche les copropriétaires de contracter à leur gré, mais les force à suivre des procédures qui favorisent certaines formes d'irresponsabilité.
Si l'État devait être modelé selon le principe de la copropriété, alors il y aurait un contrat préalable qui ne s'appliquerait qu'aux signataires; il n'y aurait pas de législation, car de nouvelles règles ne sauraient s'imposer aux personnes involontaires; nul ne pourrait être inquiété chez lui, sauf dans la mesure où il est établi qu'il cause préjudice à autrui, et uniquement pour réparer ce préjudice. Nul ne pourrait être exproprié de force au prétexte d'un vote des autres, et l'extension des parties communes ne pourra se faire que par un contrat volontaire entre copropriétaires concernés; ces parties seront alors communes aux seuls copropriétaires concernés, et leur nouveau contrat n'engagera aucunement les copropriétaires non concernés. Chacun pourrait revendre ou louer une partie ou la totalité de ses parties, au prix convenu entre lui et son client, sans que les autres copropriétaires n'aient rien à redire, sauf quant au respect de leurs droits et du contrat initial. etc. Bref, l'État est bien loin d'être une copropriété.
Cf. article de Michaël Mithra sur le sujet...
 
 
Exemples de pures faussetés, insultes vides de sens, et autres slogans:
Slogan:
Le libéralisme prônerait un capitalisme "sauvage".

Réalité:
Le mot capitalisme est employé comme une insulte par des gens qui ne savent même pas de quoi il est question. Cette insulte est augmentée du mot "sauvage". Ceux qui lancent de tels slogans sont des manipulateurs qui emploient des mots vides de sens pour abrutir des ignorants.
En sortant des meilleures écoles de France, je ne savais toujours pas ce qu'était le capitalisme. Ce que signifiait vraiment le mot "capital". Je l'ai découvert en lisant "Formation et Distribution des Richesses" de Turgot. Ceux qui insultent le capitalisme préfèrent n'en rien savoir, n'en rien comprendre. La haine aveugle est leur religion.
 
Slogan:
il existerait des "ultra-libéraux" ou "néo-libéraux".

Réalité:
Le mot libéral est employé comme une insulte, qu'augmente les préfixes "néo" ou "ultra". Cf. Lexique ci-haut. Ceux qui insultent le libéralisme préfèrent n'en rien savoir, n'en rien comprendre. La haine aveugle est leur religion.
 
Slogan:
Le libéralisme serait pour la "concurrence pure et parfaite"

Réalité:
Ce slogan est un anathème vide de sens, formé par la juxtaposition de mots honnis par les collectivistes, mais qui n'a aucun rapport avec le libéralisme.
La "concurrence pure et parfaite" est un modèle économique abstrait, utilisé par divers économistes (rarement des économistes libéraux d'ailleurs) pour étudier diverses situations. Les libéraux ne défendent aucun modèle mathématique de l'économie. Ils défendent une théorie du droit. Ils savent fort bien que les modèles sont des outils conceptuels qu'il faut adapter à la réalité pour obtenir des informations pertinentes; contrairement aux étatistes, ils n'essaient pas de décalquer la réalité à partir d'un modèle abstrait.
[...] concurrence = liberté (droit)... [...] confusion entre droit et fait... [...] mythe de l'État régulateur... [...] cf "sauvage"... [...] cf Bastiat, "Concurrence"...
Ceux qui insultent la concurrence préfèrent n'en rien savoir, n'en rien comprendre. La haine aveugle est leur religion.
 
Slogan:
Le libéralisme prônerait l'égoïsme.

Réalité: Ce slogan collectiviste repose sur une confusion entre souci de soi et mépris de l'autre. Le souci de soi est bien. Il est même indispensable à la vie en société, car il sous-tend toute notion de responsabilité. Le respect des autres commence avec la responsabilité de soi-même, de ne pas nuire aux autres, de ne pas être une charge pour eux. Le mépris de l'autre est mal. Et justement, le fondement du libéralisme est une éthique et une théorie du droit fondées sur le respect de l'autre. Si on appelle proprement "égoïsme" le souci de soi, alors oui, les libéraux sont fiers de défendre le concept que dénote ce mot. Si on appelle improprement "égoïsme" le mépris d'autrui, alors les libéraux condamnent le concept ainsi dénoté.
Ce sont les collectivistes, au contraire, qui récompensent le mépris d'autrui, et renversent la moralité, en faisant de la richesse un crime, de la pauvreté un titre de gloire, de l'aide aux pauvres une dette, de la réception de cette aide un droit. La faillite est la sanction naturelle et juste de l'incurie, de la paresse, de la bêtise, de l'erreur. Parfois, souvent même, la malchance et la malchance viennent à jouer; c'est ce que la prévoyance et la mutualité peuvent atténuer; c'est ce que la solidarité vient corriger. [...] Prévoyance, Mutualité, Solidarité, supposent aussi la liberté et la responsabilité...
On ne peut être altruiste qu'envers un égoïste... si la personne ne veut rien pour elle, lui donner, ce n'est pas l'aider.
Du reste, paille, poutre, tous les arguments collectivistes ne sont que des appels égoïstes à la haine de l'autre et le vol de certains prétendus "riches" au profit de certains soi-disant "pauvres".

Slogan:
"Le libéralisme, c'est le renard libre dans le poulailler libre." i.e. supprimer l'État, se serait laisser les criminels agir au détriment des honnêtes citoyens alors sans défense.

Réalité: 
Cette métaphore ne décrit pas du tout le choix proposé par les libéraux, mais en dit long sur la façon dont les étatistes considèrent les individus.
(Cette métaphore a été attribuée à Jaurès (?), ce qui semble douteux, ou à Lacordaire, ce qui semble plus probable - toute confirmation bienvenue.) Tout d'abord, voyons ce que signifie cette métaphore, quant au rôle de cet État qui se trouve soudain supprimé. Au vu de cette métaphore, alors les individus honnêtes sont des poules dans un poulailler. Qui protège habituellement les poules contre les agressions extérieures? Un fermier, l'État, remplit ce rôle; C'est censé être un être supérieur aux poules. Mais il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin. Si cette métaphore s'applique, alors il faut accepter de voir dans les individus des bêtes d'élevages, soumises au bon vouloir d'un État fermier. Or ce fermier peut et va à loisir contrôler leur reproduction, voler leurs œufs, les engraisser et les égorger. Le poulailler, c'est l'exploitation des poules par le fermier. Entre le renard et le fermier, il n'est pour les poules que le choix entre deux prédateurs. L'État n'est pas plus l'ami des citoyens que le fermier n'est l'ami des poules; comme le fermier exploite ses poules, l'État exploite les citoyens honnêtes. Le criminel, tel le renard, use d'une violence subite, extraordinaire, tandis que l'État use d'une violence ordinaire, permanente; il enferme ses poules de citoyens dans un poulailler, une prison faite de lois et gardée par des chiens-policiers. Il leur offre un avenir tout fait, où ils seront gavés par diverses subventions mais constamment dépouillés des œufs de la richesse qu'ils créent; ils sont des esclaves durant toute leur vie, jusqu'à ce que l'État les abatte et se nourrisse de leurs dépouilles, confisquant leur héritage.
 

Les poules libres ne vivent pas dans un poulailler. Elles vivent au grand air. Elles nidifient dans des hautes herbes. Elles sont loin d'être aussi dodues que les poules d'élevage, mais c'est à elles et non pas à un dîneur que profitera la graisse et les muscles qu'elles accumuleront. Elles courent vite, sautent loin par dessus les obstacles pour échapper au renard, et même s'envolent pour se percher hors d'atteinte au besoin, elles donnent des coups de bec féroces pour se défendre ou protéger la fuite des leurs. Elles ne pondent pas quotidiennement et en vain pour le plaisir des prédateurs humains, mais à fin de reproduction seulement. Elles ne sont pas enfermées dans une clôture, voire pire dans un poulailler étriqué sans issue de secours en cas de renard; elles vivent libres de suivre leurs aspirations, et de traverser les routes sans avoir à en répondre à quiconque.
Non vraiment, l'abolition de l'État comme monopole de la force ne peut pas se comparer à laisser entrer le renard dans le poulailler; car dans une société de liberté, les individus ne sont pas des poules d'élevages soumises à un être supérieur (d'ailleurs, que ces êtres aspirant à nous diriger présentent leurs titres de supériorité!), mais des êtres indépendants, pouvant se défendre seuls ou en groupes volontairement formés, d'autant mieux qu'ils n'auront pas été réduit à l'état d'esclaves passifs. Les libéraux ne sont pas des pacifistes visant à abolir la force défensive. Les tolstoïens étaient de tels pacifistes; ils ont tous disparus dans la nuit glacée et rouge sang de la révolution bolchévique. Les libéraux revendiquent que les individus puissent s'armer et organiser leur propre défense. La métaphore animalière pour les agresseurs potentiels dans une société libérale sera alors plutôt celle du crocodile libre dans le fleuve des libres hippopotames - tenu en respect par la peau dure et les machoires puissantes des hippopotames, qui vivent paisiblement tant qu'ils ne sont pas attaqués. 
Par François-René Đặng-Vũ Bân Rideau 
Source: 

Le Libéralisme, le vrai
Faré Rideau — François-René Rideau — Đặng-Vũ Bân
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Ouvrons l'assurance maladie à la concurrence par Aurélien VÉRON du PLD (Fra)

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

L'assurance santé en France est trop complexe et coûteuse. Il faut instaurer la concurrence, ce qui n'interdit pas un cadre destiné à maintenir l'universalité de la couverture santé.
L'annonce d'un déficit supérieur aux prévisions, à 9,9 milliards, est devenue un rite annuel pour la sécurité sociale. Année après année, la dette sociale grossit pour atteindre près de 200 milliards d'euros à ce jour. Coupes, rabotages, chasse à la fraude, rien n'y fait. L'assurance maladie reste un trou sans fond qu'aucun gouvernement ne parvient à boucher. Notre système santé est l'un des plus coûteux dans les comparaisons internationales (au moins 7,2 milliards d'euros par an de plus que l'Allemagne, selon une analyse comparative de l'Institut Thomas Moore).
Les Français en ont pourtant de moins en moins pour leur argent. Les charges sociales de la branche maladie pèsent lourd, les remboursements sont de plus en plus faibles et le personnel médical et paramédical reste mal rémunéré. L'enjeu n'est pas simplement comptable.

L'assurance maladie n'apporte pas de plus-value au secteur de la santé

Organisme actuellement sans tête, la compétence de l'assurance maladie se réduit à encaisser les cotisations et à payer les producteurs de soin sans apporter la moindre plus-value au secteur de la santé. Cet aspect inquiétant du monopole semi-nationalisé explique pour bonne part le déclin de notre système de soins. Le gouvernement se charge de négocier seul les conditions tarifaires avec les médecins, les établissements publics et privés et les groupes pharmaceutiques dans un esprit de planification d'un autre âge.
Or, la santé n'a pas de prix, mais elle a un coût. Le secteur de la santé est une industrie qui pèse 12% du PIB et emploie 2,5 millions de personnes. Il est impensable qu'un pan aussi vaste de notre économie obéisse aux seules logiques clientélistes d'un ministre, de quelques conseillers et des représentants des corporations médicales et paramédicales.

La sécurité sociale ne se réformera pas d'elle-même

Les différents modèles de santé qui nous entourent en Europe montrent qu'un bon système de santé repose sur une bonne architecture assurantielle. Construire et faire évoluer l'architecture d'un système de santé complexe constitue précisément la mission des mutuelles et assurances de santé. Or, la sécu ne se réformera pas d'elle-même. C'est pourquoi nous devons l'ouvrir à la concurrence.
Comme dans l'aviation ou la téléphonie mobile, c'est la fin du monopole qui permet à une vieille structure bureaucratique de se moderniser. L'émulation d'un secteur libre favorise l'innovation et une amélioration, au meilleur prix, des services au consommateur. Instaurer la concurrence n'interdit pas de fixer un cadre qui maintienne l'universalité actuelle de la couverture santé pour les soins lourds, les urgences et la maternité.

 

Des partenariats assureurs/acteurs de la santé seraient plus rationnels

Nous devons distinguer l'assurance de la solidarité. Interdisons aux assureurs de sélectionner leurs assurés en fonction de leur état de santé ou de leurs antécédents. La seconde existe déjà, c'est la CMU financée par l'impôt.
Avec la concurrence d'assureurs de santé dignes de ce nom, disposant de managers qualifiés et d'outils modernes de pilotage de l'offre de soin, les acteurs de la santé se retrouveraient partenaires des assureurs par des accords bien plus rationnels que l'arbitraire d'Etat : passage du remboursement à l'acte à la capitation, système d'urgences bien plus agile et économe, meilleure articulation entre cliniques privées et hôpitaux publics, entre structures plus légères et médecine ambulatoire, suivi renforcé des médecins, de leur formation tout au long de leur carrière et de leurs protocoles de soin, tarifications bien plus fines, etc.

31% des Français prêts à opter pour une assurance privée

Les Français sont de plus en plus nombreux à souhaiter une telle réforme. Pendant de nombreuses années, les 170.000 frontaliers avec la Suisse ont eu la possibilité de quitter la sécu pour choisir une assurance privée. Neuf sur dix ont fait ce choix tant la différence de prix était grande. L'année dernière, Marisol Touraine a supprimé arbitrairement ce régime au 1er juin 2014, suscitant de nombreuses manifestations et pétitions. Preuve supplémentaire de l'évolution des mentalités, un sondage de l'Ifop pour L'Opinion début avril indique que 31% des Français seraient prêts à opter pour une assurance privée. La santé des Français mérite l'ouverture de ce débat.
Par Aurélien Véron, Président du Parti Libéral Démocrate.
Ouvrons l'assurance maladie à la concurrence par Aurélien VÉRON du PLD (Fra)

Sécurité sociale

De Wikiberal
Au sens large, la sécurité sociale désigne la couverture des risques "sociaux" (maladie, chômage, vieillesse, maternité, invalidité, décès, veuvage, etc.) par des mécanismes de mutualisation des risques tels que les assurances ou les mutuelles.
Au sens étroit, la sécurité sociale désigne l'institution regroupant des organismes chargés de s'occuper de la gestion des risques sociaux. Dans certains pays, il s'agit d'organismes étatiques qui offrent une couverture minimale, dans d'autres (comme la France) il s'agit d'organismes de droit privé (caisses, mutuelles) chargés d'une mission de service public.

L'opinion des libéraux

Les libéraux sont opposés à une gestion étatique ou para-étatique de la sécurité sociale (au sens large), car cette gestion se caractérise (en France et dans la plupart des pays) par :
  • l'existence d'un monopole attribué à l'Etat ou à certains organismes, d'où un surcoût important (à noter que du fait de l'application des directives de l'Union européenne, il semble qu'en France le monopole soit abrogé en droit, malgré ce qu'en disent les politiques et autres stipendiés par le monopole) ;
  • l'absence de liberté de choix et, par conséquent, l'absence complète de responsabilité des assurés (on ne peut pas demander à quelqu'un d'être responsable quand on l'empêche d'être libre, c'est ce qu'on appelle une double contrainte) ;
  • des règles comptables spécifiques, sans relation avec la comptabilité digne de ce nom, faisant apparaître un déficit perpétuel et une dette toujours accrue (les prestations sont déconnectées des cotisations, qui sont des prélèvements obligatoires) ;
  • une incertitude dans le temps quant aux prestations et aux risques couverts (définis et révisables par la loi plutôt que fixés par contrat) ;
  • un caractère redistributif injuste sous prétexte d'égalité mal comprise (cotisations proportionnelles au revenu et non liées au risque couvert ; assujettis aux cotisations qui ne peuvent employer leurs "droits acquis" en caution d'emprunt et a fortiori les échanger ; "ayant-droits" qui ne cotisent pas ; "ayant-droits" qui, du jour au lendemain, à cause du décès de l'assujetti, ne reçoivent plus rien) ;
  • un mélange apparemment inextricable d'assurance individuelle et de solidarité (forcée), alors qu'il conviendrait de séparer les deux domaines ; en réalité, la sécurité sociale telle qu'elle existe dans sa version étatiste n'a strictement rien à voir avec l'assurance, dont elle n'utilise pas les techniques (pas de contrat, pas de prime liée au risque), et qui n'est pour elle qu'un prétexte et un camouflage commode.

La sécurité sociale, un poids mort économique

Les premiers éléments de la sécurité sociale unique ont été réalisés par le gouvernement pétainiste de Vichy (constitution des numéros d'immatriculation de sécurité sociale en vue de ficher toute la population).
La création de ce numéro d'immatriculation était la première étape vers le monopole de la sécurité sociale, puisque ce fichier était, alors, géré par un organisme étatique unique.
Depuis 1945, autrement dit depuis la mise en place et la massification de la sécurité sociale, celle-ci est devenue un poids mort économique, voire un gouffre sans fond.
Depuis près de soixante dix ans, il y a eu sensiblement un plan de "sauvegarde" de la sécurité sociale tous les deux ans. Ces plans consistaient dans la mise à contribution de structures ou d'organisations extérieures. Cette "solution" est, par définition, une solution de facilité, puisqu'elle consiste dans le maintien voire l'hypertrophie des structures de la sécurité sociale, sans que, pour autant, il y ait eu des réformes internes à la sécurité sociale.
En effet, il n'y a jamais eu ces "restructurations internes" qui se seraient opérées, d'une part, par des plans comptables pour limiter les dépenses et, d'autre part, par des "plans sociaux" pour réduire très fortement les effectifs devenus trop importants, au cours du temps.
Georges Lane, dans son ouvrage La sécurité sociale et comment s'en sortir (Editions du Trident) et la Monographie numéro 11 sous la direction éditoriale de Contribuables Associés ("Combien nous coûte, à vous et à moi, la sécurité sociale?" ), Claude Reichman, dans son ouvrage La sécurité sociale le vrai mal français (Editions Les Belles Lettres), Leslie Varenne et Philippe Blanchard, dans leur ouvrage sécurité Sociale. Main basse sur le trou et Michel Godet, dans son ouvrage Le choc de 2006 montrent, effectivement, tous, que la sécurité sociale est devenue un frein considérable au progrès économique, mais que ce frein économique a quand même profité financièrement à certains (intérêts corporatistes syndicaux). Ces observations ont été confirmées par Guillaume Prache, dans son ouvrage Les scandales de l'épargne retraite et par Gérard Maudrux, dans son ouvrage Retraites. Le mensonge permanent.
Le manque de réformes internes, la répartition, causant une injustice certaine, la très mauvaise gestion voire des affaires ayant eu des implications judiciaires, sont la cause de cette situation de poids mort économique de la sécurité sociale.

Les mythes de la sécurité sociale française

Etudiés en détail et réfutés dans l'article La légende rose de la sécurité sociale française :
  1. la sécurité sociale est un acquis social plébiscité par tous les Français.
  2. la sécurité sociale, c’est l’Etat.
  3. grâce à la sécurité sociale, le système de santé français est l'un des meilleurs au monde.
  4. la sécurité sociale assurance maladie est universelle : tout le monde y a droit.
  5. cotiser est une façon de faire preuve de solidarité, cela permet à ceux qui n’ont pas les moyens d’être quand même couverts, grâce à la CMU.
  6. la sécurité sociale a permis à une large population de se soigner.
  7. la sécurité sociale (assurance maladie) est gratuite.
  8. les taux de remboursement de la sécurité sociale sont excellents.
  9. l’employeur paye une partie des cotisations sociales, ce qui est un avantage appréciable pour le salarié.
  10. le fameux « trou » de la sécurité sociale est un faux problème : il existe depuis des décennies et on ne s’en porte pas plus mal.
  11. il est plus économique d’avoir en France une caisse unique plutôt que de multiples assurances privées. Il y a des économies d’échelle, il n’y a pas de frais de publicité, pas d’impôt, etc.
  12. en matière d’assurance maladie, il n’existe pas d’offre alternative à celle de la sécurité sociale.
  13. la sécurité sociale doit être considérée simplement comme une assurance.
  14. la sécurité sociale est indispensable, car les assurances privées ne peuvent pas prendre en charge les maladies graves, les patients âgés, l'hospitalisation, etc., elles ne peuvent assurer que les personnes sans risques majeurs. La santé est un domaine par nature non rentable.
La conclusion est que La légende rose de la Sécurité sociale française ne repose que sur des abstractions, qui ont été répétées, dans le but de maintenir une illusion sans rapport avec les conséquences réelles, de l'action de la sécurité sociale, notamment, dans le domaine médical, comme il en sera analysé par la suite :

Le monopole de la sécurité sociale et ses conséquences sur la qualité de la médecine

Impact sur la médecine " officielle "

L'influence de la sécurité sociale, dans le domaine médical, a des conséquences dramatiques. La principale loi de toute activité économique libre et librement consentie repose sur la loi de l'offre et de la demande, c'est-à-dire sur un équilibre de "satisfaction" entre les parties contractantes. Or, le caractère monopolistique de la sécurité sociale implique une modification forcée, voire une dénaturation de cette loi. En effet, la sécurité sociale établit trois contraintes arbitraires, sans aucune relation avec le marché, qui ont une influence sur la qualité de la médecine et des soins :
  • L'établissement du montant des consultations et du nombre d'actes médicaux
  • L'établissement du montant des cotisations
  • L'établissement du montant des remboursements
Ces trois contraintes ont entraîné une dégradation de la qualité de la médecine, pouvant mettre en danger la vie des patients. Le professeur Cabrol, dans une des émissions de REICHMANTV, a établi le lien entre les contraintes administratives et charges financières trop importantes imputées aux médecins, d'une part, et la dégradation de la qualité des actes médicaux, d'autre part, alors que le savoir-faire médical français est remarquable (opération à cœur ouvert). Ces charges (CSG, CRDS, URSSAF, AGIRC, ARCCO), et ces surveillances administratives ont empêché les médecins d'investir, de moderniser leur matériel, et de diriger des centres de formation. Ce qui a entraîné une multiplication d'erreurs médicales, en raison du manque de moyens alloués par les médecins, dans ces domaines. En outre, le numerus clausus, imposé apparemment pour des raisons comptables, a provoqué la diminution du nombre de médecins. Le vieillissement de la population et les demandes croissantes de prestations médicales relatives à cet état ont entraîné un accroissement d'actes médicaux de médecins de moins en moins nombreux. Des pénalités de plus en plus fortes sont adressées par les URSSAF, en raison du dépassement d'actes médicaux entraînant, de fait, un cercle vicieux qui, non seulement "détruit" l'idée d'une médecine correctement appliquée, mais aussi crée une fragilisation de soin pour la population.
Autrement dit, la sécurité sociale, en raison de son caractère monopolistique, et donc en raison des décisions faisant abstraction du marché, a fragilisé le "tissu médical" établi en France. Le lien existe entre l'abrogation du monopole de la sécurité sociale, la restauration des caractéristiques de l'exercice d'une médecine libre et perfectionnée et une qualité de soin exigée par les patients.

Impact sur la médecine " alternative "

La sécurité sociale a aussi un impact sur la médecine alternative .
En effet, compte tenu de ce qui précède, la sécurité sociale empêche donc le libre soin des patients (autrement dit, le libre choix des médicaments ), en raison des prix de remboursement des médicaments fixés à l'avance sans tenir compte de la loi de l'offre et de la demande et sans tenir compte non plus des attentes véritables des patients, ni de leurs problèmes avérés .
Or, Pierre Lance a dénoncé cette entrave à la liberté de soin et de recherche scientifique et médicale, dans ses ouvrages constituant les quatre tomes " Savants maudits, Chercheurs exclus " (ces ouvrages retracent la biographie de ces savants maudits et chercheurs exclus comme Loic Le Ribault, concernant le G5, Benveniste, concernant la mémoire de l'eau, Claude Poher, concernant les Universons, Jean-Pierre Petit, concernant la MHD [Magnéto-Hydro-Dynamique], Prioré, Solomidès, Beljanski, Quinton), de même Sophie Chervet, dans " Enquète sur un survivant illégal ; l'Affaire Gérard Weidlich", et aussi Monique et Mirko Beljanski, dans " La santé confisquée" et dans "Chronique d'une "fatwa" scientifique" (collection Guy Trédaniel). Loic le Ribault a, en effet, écrit l'ouvrage "Qui a peur de Loic Le Ribault ?", concernant l'histoire du CARME à Bordeaux et du G5.
Dans ces différents ouvrages, il est ainsi montré que ces différents faits se sont principalement déroulés en France, liés, d'une certaine façon au monopole de la sécurité sociale, laquelle est d'une certaine manière, impliquée dans les procédures lourdes d'AMM (Autorisation de Mise sur le Marché ), puisqu'elle fixe arbitrairement les prix des remboursements des frais médicaux, les montants des cotisations et les montants des honoraires des médecins, interdisant le libre exercice de la recherche médicale et de la profession de médecin. La règlementation trop lourde et trop contraignante contribue, en outre et en effet, à détruire toute recherche scientifique et médicale et le libre exercice de la médecine, et ce, dans n'importe quel domaine que ce soit.

Ce que nous coûte véritablement la sécurité sociale

L'objet de cette partie sera consacré au coût de la sécurité sociale et aux conséquences financières pour les personnes, et ce, quel que soit leur statut, ou leur revenu.
En effet, deux études ont été réalisées presque simultanément, d'une part, par Georges Lane :
"La sécurité sociale et comment s'en sortir" Edition du Trident, Paris, dirigée par Jean-Gilles Malliarakis .
"Combien nous coûte, à vous et à moi, la sécurité sociale?", étude réalisée pour Contribuables Associés.
et, d'autre part par Claude Reichman et Gérard Pince :
Dans ces études, Claude Reichman, Gérard Pince et Georges Lane montrent que, effectivement, que le coût des " cotisations " de sécurité sociale devient démesurément élevé, non seulement par rapport aux revenus et aux salaires, mais aussi par rapport aux remboursements auxquels les personnes peuvent attendre de la sécurité sociale, en raison, effectivement, de la qualité de prestation médicale de " service ". Ces études montrent aussi que c'est le système de la répartition, origine de ce surcoût, qui est aussi un facteur d'appauvrissement, puisqu'il faut financer toutes les branches de la sécurité sociale, avec les coûts, non seulement à court terme, mais aussi à moyen terme et donc à long terme. Avec des caisses de sécurité sociale et de retraite privés, ces coûts seraient 3à 4 fois inférieurs à ceux générés par la sécurité sociale .
En effet, ces études montrent, effectivement, qu'en consultant les fiches de paie des salariés, il est important de signaler que les cotisations sociales (quelles soient patronales et salariales, ont un impact extrèmement important, car, outre le coût total pour l'entreprise par rapport aux salariés [ qu'ils soient cadres ou employés ]), recouvrent quasiment la moitié de la fiche de paie, qui se décompose de la façon suivante : Cotisations patronales + Cotisations salariales + Salaire net .

La sécurité sociale, frein à l'exportation

Si l'on admet que les salaires sont un facteur de coût très important pour les entreprises, en raison du poids très lourd des cotisations sociales (patronales et salariales), il ne faut pas oublier les données fondamentales de l'entreprise et donc il faut "remonter" au bilan (actif et passif) de l'entreprise.
Le bilan des entreprises françaises montrent que les charges, taxes et impôts sont très lourds :
  • Charges sociales (patronales et salariales) environ 50% de la fiche de paie
  • Taxes et impôts fonciers
  • Taxes professionnelles
  • Impôts sur les Sociétés
  • Impôts sur les bénéfices
  • TVA (Taxe Valeur Ajoutée) 20 % du prix des produits
  • TIPP( Taxe Intérieure Produits Pétroliers) 80% du prix du carburant
qui s'ajoutent aux dettes, aux amortissements et aux intérêts des dettes que l'entreprise doit payer, lors des achats de locaux et de machines.
Ces éléments très défavorables rendent les entreprises françaises beaucoup moins compétitives que les entreprises étrangères au sein de l'Union Européenne, avec des difficultés beaucoup plus importantes à exporter. En effet, pour l'année 2007, le déficit commercial en France est de 41 milliards d'Euros, alors que l’excédent commercial, en Allemagne, est de 200 milliards d'Euros. Or, depuis que les directives européennes 92/49/CEE, 92/50/CEE et 92/96/CEE (mettant en œuvre l'Abrogation du monopole de la Sécurité Sociale) ont été correctement appliquées au sein de l'Union Européenne, les entreprises étrangères ont, effectivement, enregistré des résultats supérieurs à ceux enregistrés en France.
Il existe une relation entre l'Abrogation du monopole de la Sécurité Sociale, la croissance économique d'un pays et le facteur d'excédent ou de déficit commercial de ce pays. En effet, lorsque l'Abrogation du monopole de la Sécurité Sociale a bien été appliquée, dans un État-nation de l'Union Européenne, les entreprises ont vu se modifier les caractéristiques de leur bilan, de telle sorte que les sommes qui étaient utilisées pour le système de protection sociale du pays en question, ont été transférées vers les postes de recherche, de développement et d'investissement, en vue de la croissance de ces entreprises. Cela entraîne la croissance économique du pays et permis à ces entreprises de conquérir des parts de marché, ce qui se traduit par des excédents commerciaux. Autrement dit, la non application de l'Abrogation du monopole de la Sécurité Sociale entraîne, par un raisonnement identique, un effondrement chronique de la compétitivité des entreprises et donc des déficits commerciaux de plus en plus importants.

 

Ouvrons l'assurance maladie à la concurrence par Aurélien VÉRON du PLD (Fra)
Que sera devenue la moralité de l'institution quand sa caisse sera alimentée par l'impôt ?
Les abus iront toujours croissants et on en recalculera le redressement d'année en année, comme c'est l'usage jusqu'à ce que vienne le jour d'une explosion.
Frédéric BASTIAT
En France, ils sont de plus en plus nombreux à quitter la Sécurité sociale et son monopole.
Pour l'instant, ceux qui ont franchi le pas de quitter la Sécu sont surtout des professions libérales, mais le mouvement prend de l'ampleur.
Bien entendu, l'État fait tout pour tenter de leur mettre des bâtons dans les roues, mais plus pour longtemps.
Ils parlent de leur expérience sur différents sites et blogs tels que :

https://www.facebook.com/groups/liber...
ou
http://jequittelasecu.blogspot.fr/
ou
http://www.qlss.fr/

L'abrogation du monopole de la sécurité sociale en France est un combat mené de longue date par des libéraux et d'autres, pour permettre le libre choix de son assurance maladie et de sa caisse de retraite, et plus généralement de toute prestation "sociale" liée à des cotisations obligatoires (la "sécurité sociale" ne concerne pas uniquement l'assurance-maladie, comme certains le croient trop souvent).
Un bon nombre de libéraux soutiennent qu'en réalité ce monopole a déjà été abrogé juridiquement via la législation européenne, et que le pouvoir politique, de droite comme de gauche, a tout fait pour empêcher cette libéralisation de se traduire dans les faits.
Afin de mieux comprendre l'abrogation du monopole de Sécurité sociale, on peut consulter les définitions fondamentales de la protection sociale en Europe et en France et Les définitions fondamentales de l'abrogation des monopoles.

Cadre juridique

  • en France, la sécurité sociale a été instaurée de façon autoritaire en octobre 1945 sous l'influence du Parti communiste et des syndicats, pour remplacer les assurances sociales privées qui existaient auparavant ; étendue progressivement à presque toute la population, elle n’a jamais été confirmée par le suffrage universel[1]. Le système est un étrange compromis entre Bismarck et Beveridge : il penchait à l’origine du côté de Bismarck (montant des prestations déterminé par celui des cotisations) mais il a, au fil des années, dérivé vers Beveridge, avec l’instauration de quasi-impôts (CSG et CRDS), du RMI, du RSA ou de la CMU (filets de sécurité).
  • en 1957, le Traité de Rome est signé par les fondateurs de la Communauté Economique Européenne (France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg et Italie) ; il institue déjà la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux au sein de la CEE naissante, tout en respectant les prérogatives nationales de chaque État.
  • Le 17 février 1986 est signé l'Acte Unique Européen, dont le principal objectif est la création, le 1er janvier 1993, d'un marché unique dans lequel la libre circulation des personnes, des services et des capitaux est assurée.
Dans un tel libre marché, il serait impensable d'obliger un Européen venant travailler en France à résilier ses assurances privées (ou abandonner sa caisse de retraite) pour cotiser au "système" français. Aussi, afin de parvenir à un marché unique dans le domaine de la protection sociale, ont été signées 3 directives européennes, abrogeant de fait le monopole de la Sécurité sociale, toutes branches confondues:
  • 92/49/CEE (assurance directe autre que l'assurance sur la vie)
  • 92/50/CEE (procédures de passation des marchés publics de services ; cette directive a été subrogée dans un ensemble de directives plus importantes et plus générales)
  • 92/96/CEE (assurance directe sur la vie)
Il ressort de ces textes que les Français peuvent s'assurer librement, pour tous les risques relatifs à la maladie, la vieillesse, les accidents du travail et le chômage auprès de la Sécurité sociale, d'une société d'assurance, d'une institution de prévoyance ou d'une mutuelle. De nombreuses mutuelles françaises ont obtenu l'agrément des pouvoirs publics mais aucune à ce jour ne propose de contrats d'assurance maladie susceptibles de se substituer à la Sécurité sociale ("contrats au premier euro"). Aucune société d'assurance française n'en propose non plus. Seules certaines sociétés d'assurance européennes proposent des contrats : IHI, DKV, Amariz.
La directive européenne 92/50/CEE devait être appliquée dès le 1er janvier 1993 dans tous les états-nations de la CEE, date effective de l'entrée en vigueur du Marché Unique (libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux dans les pays de la CEE) et les deux autres directives 92/49/CEE et 92/96/CEE ne devaient être appliquées dans tous les états-nations de la CEE que le 1er janvier 1994 (entrée en vigueur de la seconde phase de l'Union monétaire par la création de l'organisme chargé de la coordination des politiques monétaires nationales).
C’est par exemple en application de la directive 92/49/CEE qu’en Allemagne les caisses publiques d’assurance-maladie sont en concurrence depuis janvier 1996.
La France a transposé les directives européennes 92/49/CEE, 92/50/CEE et 92/96/CEE par les lois du 4 Janvier 1994 et les lois du 8 Août 1994 concernant les systèmes d'Assurance et de Prévoyance, mais elle n'a transposé les directives européennes relatives aux Mutuelles que dans la loi du 17 Juillet 2001 ratifiant l'ordonnance n°2001-350 du 19 Avril 2001. Depuis cette date, le Code de l’assurance, le Code de la Sécurité Sociale et le code de la Mutualité autorisent les sociétés d’assurance, les institutions de prévoyance et les mutuelles à pratiquer les opérations d’assurance « branche entière », à condition de bénéficier d’un agrément administratif.

La situation française

C'est à quelques associations, menées par Claude Reichman (assisté d'éminents professeurs de droit tels que Jean-François Prévost) que l'on doit la transposition des directives européennes. Les autorités françaises ont repoussé l'échéance autant qu'elles ont pu, jusqu'à ce que la condamnation de la France par la Cour Européenne de Justice, pour "manquement en manquement" pour la non-application de ces directives[2], les oblige enfin à agir. La transposition dans la loi française devait enfin être la victoire des "anti-sécu" (Gérard Nicoud, Christian Poucet…) dont le combat sous les IVe et Ve Républiques avait été jusqu'ici un combat d'arrière-garde.
Il y a cependant un gouffre entre la loi et son application pratique. Certaines compagnies d'assurances telles que IHI ont été fermement dissuadées de vendre des contrats d'assurance-maladie. Seules les sociétés d'assurances hors territoire français (comme Amariz) ont pu échapper aux pressions. Un certain nombre de personnes ont pu quitter la Sécurité sociale, mais elles ont dû faire face à des poursuites judiciaires, et ont souvent été condamnées, au mépris de la loi et du droit, qui imposent de respecter la primauté du droit communautaire[3].
La Sécurité sociale française dément la fin du monopole et entretient volontairement la confusion entre le "régime de sécurité sociale" (la législation) et les organismes habilités (caisses, mutuelles, assurances privées, etc.), prétendant que l'obligation d'assurance s'accompagne d'une obligation d'adhérer à certains organismes (caisses, mutuelles), tous par ailleurs de droit privé en France. Les directives européennes ne s'appliqueraient selon elle qu'aux mutuelles dites "complémentaires".
Les organismes français tentent de se présenter comme un "régime légal" de sécurité sociale au sens des directives européennes (seul cas où ces directives ne s'appliquent pas), alors que pour ses opposants la Sécurité sociale française n'est pas et n'a jamais été un "régime légal" au sens européen, étant un régime professionnel (confirmé le 25 mai 2000 par la Cour Européenne avec l'arrêt Podesta, C-50/99[4] puis en octobre 2013 dans l'affaire C-59/12[5]) : les caisses, l'URSSAF, etc. ne sont pas des organismes de la fonction publique, mais sont de droit privé, alimentés non par l'impôt mais par des cotisations, et ne prenant pas en charge la totalité de la population comme c'est le cas pour les "vrais" régimes légaux au sens des directives européennes[6]. Il ne faut pas confondre la législation (le "régime légal" au sens français) et les organismes offreurs : le "régime légal de sécurité sociale" français est géré par des mutuelles ; certaines interviennent dans les remboursements "complémentaires", d'autres dès le premier euro (par exemple la MGEN, mutuelle des profs, l'AGESSA, mutuelle des auteurs, etc.), ce qu'on appelle "régime de base" en France. Toutes ces mutuelles (qu'elles fassent du complémentaire ou du régime de base) sont régies par le code de la mutualité, et donc en concurrence.
Même les plus sceptiques sont forcés de reconnaître deux faits concrets :
  • les menaces pénales des organismes prétendument monopolistiques restent des menaces en l'air, jamais exécutées en pratique faute de base juridique[7] (seule l'absence d'assurance est punissable) ;
  • il y a de nombreux témoignages d'Européens venus travailler en France qui ont gardé sans problème leurs assurances privées étrangères (d'où la question de savoir si les Français sont des Européens comme les autres).
Malgré l'élaboration d'une stratégie de désengagement individuel, l'état de la situation peut se résumer ainsi :
  • pour un salarié, sortir du prétendu monopole requiert l'accord de son employeur, qui pourra se montrer réticent et ne voudra pas engager sa propre responsabilité en lui donnant son salaire complet[8] ;
  • pour un indépendant ou profession libérale, ceux qui ont réussi ont auparavant "organisé leur insolvabilité" ou du moins leur "insaisissabilité" (avec l'assistance d'un spécialiste de la question[9]) et se sont préparés à la bataille juridique. De telles précautions semblent utiles, car un particulier ne peut attendre qu'aboutisse une saisie de la CJUE après des années et des années de procédure alors que les pouvoirs français ont décidé de ne pas respecter le Droit et de tout faire pour freiner le mouvement et prolonger l'agonie des organismes français.
On estime en 2013 à plusieurs dizaines de milliers le nombre de personnes qui ont pu sortir ainsi du système (le gain annuel pour elles se chiffre souvent à des dizaines de milliers d'euro, puisque des cotisations proportionnelles au revenu se trouvent alors remplacées par des primes d'assurances fixes indépendantes du revenu). Une statistique non officielle (émanant des associations concernées) donne en 2014 un chiffre de 150.000 indépendants qui auraient franchi le pas.
D'énormes intérêts sont en jeu (les versements aux caisses de sécurité sociale représentent chaque année 600 milliards d'€, soit bien davantage que le budget de l’État français), et les organismes qui bénéficient encore du "privilège monopolistique" dû au non-respect du Droit sont prêts à tous les mensonges et à toutes les turpitudes pour prolonger coûte que coûte leur existence. Aujourd'hui, il semble assuré que, malheureusement, seule la faillite complète du système (par impossibilité de la France de se refinancer sur les marchés pour continuer à faire grossir une dette « sociale » de plus de 130 milliards d'euros) permettra de mettre fin à ce monopole d'origine communiste, instauré en 1945 sans jamais avoir été approuvé par la population.
Wikibéral

Nicolas Doze : Depuis plus de 10 ans, chacun peut quitter le monopole de la Sécurité sociale avec son salaire complet et s'assurer auprès d'opérateurs privés.
 
Ouvrons l'assurance maladie à la concurrence par Aurélien VÉRON du PLD (Fra)

RELIGION (s)

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

"La "Religion" comme elle l'a été dans l'Histoire alliée au pouvoir d'un Etat, (du reste encore ce jour pour certains) a contribué a des centaines de millions de morts; cependant lorsqu'elle est du domaine strictement privé, individuel, je pourrais l'assimiler à une philosophie propre à l individu, a sa croyance."
Alain GENESTINE
RELIGION (s)
The "Religion" as it has been in history combined with the power of a State, (the date is still to some) has contributed hundreds of millions of deaths; However, when the purely private sphere, individual, I could liken it to a specific individual in philosophy, a belief.

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