Bienvenue, excellente lecture....
Sommaire:
- A) Déficit commercial: la France mouton noir de l’Europe - Maxime Perrotin - Sputnik
- B) Charles Gave, le «niveau d’incompétence stupéfiant» de l’État explique la gravité de la crise - Maxime Perrotin - Sputnik
- C) Le Billet du Lupus : La France au cœur de la Révolution Mondialiste - The Wolf - Son blog
- D) La relance ou la mort. Le billet de rentrée de Michel Taube - Opinion internationale
- E) Paris ne fait plus rêver les cadres -
la tribune
- F) La guerre économique contre les populations - Bruno Bertez - Liliane Held-Khawam - réseau international.
A) Déficit commercial: la France mouton noir de l’Europe
L'aggravation du
déficit commercial de la France s'accélère, contrairement à celui de nos
voisins européens. Pour l’économiste Charles Gave, ce déficit chronique
de la balance commerciale n'est que le reflet des maux de l’économie
tricolore, en l’occurrence l’étranglement de son secteur privé sous le
poids de l’État.
Bonne
dernière: c’est la place au sein de l’Union européenne de la France en
matière de balance commerciale. Avec 9,3 milliards d’euros de déficit
pour le seul mois de juin, non seulement l’Hexagone aggrave son ardoise
mais il touche le fond du classement européen, loin derrière tous les
autres États membres.
La faute au Covid-19? Depuis le début de la crise sanitaire, certains économistes et journalistes économiques avancent que «pendant le confinement», le recul des exportations dans les «secteurs clés dont l’aéronautique»
a contribué à aggraver la balance commerciale tricolore. Hormis le fait
que la France creuse son déficit depuis 16 ans, l’aéronautique est un
exemple à prendre avec prudence dans la mesure où ce secteur,
majoritairement incarné dans l’Hexagone par Airbus, profite également à
l’Allemagne qui, de son côté, affiche toujours un excédent commercial
insolent (14,3 milliards en juin) et qui, rappelons-le, demeurait en
2019 le plus fort au monde devant celui de la Chine.
D’ailleurs, à en croire les données des autres pays européens
agglomérées par Eurostat, rares sont ceux qui ont vu s’aggraver leur
déficit commercial en ces temps de crise sanitaire mondiale, bien que
certains États européens à la balance commerciale excédentaire
(l’Allemagne n’est pas la seule) pourraient décevoir par rapport à
2019.
La France, seul État membre dont la dégradation du déficit s’accélère
L’Autriche a beau être dans le rouge sur la période juillet 2019–juin
2020, le déficit commercial qu’elle enregistre ces trois derniers mois
est du même ordre que celui enregistré avant la crise sanitaire. En
février et mars, l’aggravation de celui-ci s’est même nettement
ralentie. Même schéma à Chypre ou, dans une moindre mesure, en Lettonie.
Et même la Grèce, qui enregistrait en moyenne 1,8 milliard de déficit
commercial par mois avant la crise, a vu ce chiffre passer à 1,2
milliard à partir de mars. Idem en Roumanie ou encore en Espagne: si la
balance de cette dernière reste fortement négative sur le semestre, son
déficit a quasiment cessé de se creuser ces deux derniers mois. La Tribune souligne d’ailleurs que la péninsule ibérique a, par rapport à l’an passé, «pratiquement divisé par deux» son déficit commercial au premier semestre.
Quant à l’Irlande et aux Pays-Bas, les deux pays affichent
respectivement 6 et 4 milliards d’excédent commercial, sans jamais être
passés dans le rouge. Une fourchette dans laquelle se place également
l’Italie, État européen le plus touché par la pandémie et souvent
présenté dans les médias tricolores comme le canard boiteux de l’UE.
Après une légère inflexion en avril, elle est pourtant revenue à un
excédent commercial de 5,3 milliards d’euros au mois de juin, soit son
niveau d’avant-crise.
Globalement, seule la Hongrie enregistre avec la France une
aggravation plus forte encore de sa balance commerciale par rapport à
avant la crise et encore, ce pays d’Europe centrale reste en excédent
commercial sur le semestre.
Concrètement, par son ampleur (un trou de 58,9 milliards en 2019, en «amélioration» par rapport à l’an passé) et son aggravation constante, la France est un cas unique dans l’Union européenne.
Un secteur public trop lourd à porter pour le privé
Comment expliquer un tel déclin commercial de la France? Pour
l’économiste Charles Gave, président du think tank libéral L’Institut
des libertés, la réponse est évidente: l’économie française pâtit de
l’hypertrophie de son secteur public, en somme du «poids de l’État».
Bien que selon l’Insee, la proportion des dépenses publiques dans le
PIB serait en baisse depuis des années, elles représentaient encore près
de 56% de la richesse nationale en 2018. Un niveau qui place la France en tête du classement
de l’Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE). En comparaison, la même année l’Allemagne –avec laquelle les
Français aiment se comparer– affichait un niveau de dépenses publiques à
hauteur de 44,9% de son PIB.
«Avec 10 points de PIB en plus, le
jockey français pèse 80 kilos alors que son homologue allemand en pèse
40. Lequel des deux va gagner la course?»
Or, comme le souligne l’économiste, non seulement le secteur public
ne génère pas d’exportations, ne contribuant ainsi pas au rééquilibrage
de la balance commerciale française, mais il l’aggraverait même. Selon
Charles Gave, les agents de l’État, dont le statut les met à l’abri des
aléas économiques, n’ont pas revu à la baisse leurs habitudes de
consommation face à la crise et avec elles, leur demande en biens
étrangers.
«L’amélioration des déficits
commerciaux [des autres États membres, ndlr] vient certainement d’une
très forte baisse de leurs importations, parce que les gens se sont
restreints. Tandis qu’en France il n’y a que les 45% du secteur privé
qui se soient restreints, les 55% du secteur public n’ont aucune raison
de se restreindre.»
Dans un pays où la consommation a été érigée comme l’alpha et l’oméga de
l’économie, la consommation de produits étrangers est encore trop forte
par rapport à ce que la France est capable d’exporter. En effet, faute
de pouvoir dévaluer, comme par le passé, pour pallier tout écart de
compétitivité, les produits tricolores sont généralement plus chers que
leurs concurrents, leurs prix reflétant des coûts de production dans
l’Hexagone gonflés par les charges. Des prélèvements obligatoires dont
vit l’État et qui, en 2017, représentaient en France près de 48,4% de son PIB, soit la pression fiscale la plus élevée des pays de l’OCDE. En somme: un cercle vicieux qui étrangle à feu doux le secteur privé français.
«Ce qui se serait passé dans un pays
normal, c’est qu’on aurait dévalué à cause de notre manque de
compétitivité et à la place de payer les fonctionnaires en deutsche
marks, ils auraient été payés en francs français et du coup, les
entrepreneurs français auraient pu vendre à l’étranger. Mais là, les
fonctionnaires sont payés en deutsche marks et celui qui fait la
différence, celui qui paie les fonctionnaires en deutsche marks, c’est
le secteur privé français. Du coup, il s’atrophie. La rentabilité des
entreprises françaises s’écroule à cause du poids du siège social
France», vulgarise Charles Gave.
Ce dernier dénonce la «farce» de la comptabilité nationale, où l’«on mesure la rentabilité d’un fonctionnaire au salaire qu’on lui verse». «Plus vous augmentez de fonctionnaires, plus le PIB augmente… et plus la dette augmente… et plus le déficit extérieur augmente», développe-t-il, avant d’assener qu’«un système qui diverge finit toujours par exploser».
«Un système qui diverge finit toujours par exploser»
Dans une telle situation, les entreprises ne sont pas les seules à
pâtir de ce poids grandissant de l’État. Les Français ont vu au cours
des dernières décennies s’effondrer leur pouvoir d’achat. «On est en
train de s’écrouler en relatif, le niveau de vie en France –qui était
le deuxième d’Europe au moment de Giscard, si ce n’est le premier– en
l’espace de 30, 40 ans, on est passé au 13e rang», regrette l’économiste.
Pour Charles Gave, la réalité d’une France jouant à jeu égal avec
l’Allemagne n’est plus, finalement, à cause du refus des hommes
politiques français d’appliquer les réformes allant de pair avec la
souscription d’une monnaie unique, commune à une diversité d’économies.
Maxime Perrotin
Source: Sputnik
B) Charles Gave, le «niveau d’incompétence stupéfiant» de l’État explique la gravité de la crise
Une commande publique pléthorique, une classe politique à laquelle les
réalités du monde de l’entreprise échappent. Alors que l’économie
française est mise à mal par la crise du Covid-19, Charles Gave,
président de l’Institut des Libertés, revient pour Sputnik sur les
raisons qui font de la France la championne du monde de la récession.
Avec une croissance négative de 5,8% pour le seul premier trimestre, la
France est l’économie la plus touchée par la récession. Dans la première partie de notre entretien, l’économiste et financier Charles Gave, président de l’Institut des Libertés, revenait pour Sputnik
sur les raisons de cet important écart observé entre l’Hexagone et ses
partenaires européens, quitte à mettre à terre certaines idées reçues.
En effet, dans un récent rapport, le Sénat a mis en lumière le volume
d’aides débloqué à l’occasion de la crise du Covid-19 bien plus
important au Royaume-Uni, État ouvertement libéral, qu’en France. Des
Britanniques plus généreux que les Français? Un constat qui au premier
abord pourrait surprendre, dans un pays où l’on n’est habituellement pas
peu fier de son État-providence.
«Je me souviens des années Thatcher et
Mitterrand, où on nous expliquait que Mme Thatcher était un monstre et
que les enfants anglais mourraient de faim dans la rue. Pendant les
années Thatcher, les dépenses sociales ont beaucoup plus progressé en
Angleterre qu’en France. Pourquoi? Parce que comme la croissance du PIB
était beaucoup plus forte, cela permettait à l’État anglais –tout en
levant moins d’impôts en pourcentage– d’avoir des rentrées fiscales bien
supérieures, ce qui permettait de donner des tas d’avantages sociaux
nouveaux», relate Charles Gave.
Comme le souligne l’économiste, difficile de trouver de l’argent frais à partager entre les Français quand le «gâteau» qu’est l’économie (et les retombées fiscales qu’elle génère) ne s’accroit pas… «Ce
que les gens ne comprennent pas, c’est qu’il vaut mieux avoir un État à
30% comme en Suisse avec un PIB qui croît de 4% par an qu’être avec un
État à 60% et un PIB qui stagne», développe Charles Gave.
«On passe notre temps à essayer de se
partager un gâteau fixe, alors qu’il faut prendre des mesures pour qu’il
grossisse. Mais il y a un niveau d’incompétence dans l’État français
qui est très stupéfiant», s’inquiète-t-il.
Le président de l’Institut des Libertés revient sur les plaidoyers réguliers des journalistes pour «réindustrialiser» la France, regrettant que l’on occulte le fond du problème: «Si c’était rentable d’avoir des industries en France, les industriels ne seraient pas partis les mettre ailleurs», assène-t-il. En témoignent les conséquences observables avec le récent cas de Sanofi.
Des politiciens qui ne comprennent pas les entreprises
En effet, l’indignation suscitée par l’annonce du laboratoire que les
Américains bénéficieront du plus gros des précommandes en cas de
découverte d’un vaccin contre le Covid-19, en réponse au soutien
financier des États-Unis à la recherche de Sanofi, témoigne d’une vision
particulière du monde de l’entreprise de la part d’une partie de la
classe politique française.
Venant principalement de la gauche, les critiques soulignaient le
crédit d’impôt-recherche dont a bénéficié Sanofi ou encore que nul ne
pourrait prétendre bénéficier en priorité d’une telle découverte. À
croire que certains estiment que les laboratoires sont des entreprises
philanthropiques.
«Dire que l’on va augmenter les impôts
et que l’on va filer des subventions, ça ne marche pas…», tranche
Charles Gave, qui souligne que «le Président de la République n’a rien à
dire sur la façon dont Sanofi est gérée.»
L’économiste souligne qu’une entreprise telle que Sanofi est «indépendante» et qu’elle reste libre de passer des contrats avec qui bon lui semble. Pourtant, Emmanuel Macron s’est dit «ému» par les propos du président de Sanofi à Bloomberg. «S’ils veulent que le siège de Sanofi déménage aux États-Unis, qu’ils continuent…», ajoute-t-il.
L’économiste ne ménage pas l’actuel Président de la République, rappelant que celui-ci «n’a jamais fait une fin de mois»,
la carrière de ce haut fonctionnaire de formation se limitant à un très
bref passage par la banque Rothschild. Pour Charles Gave, il est
capital que les fonctionnaires aient à faire un choix définitif entre
l’engagement politique et leur carrière dans la fonction publique,
celle-ci n’étant généralement que mise en pause le temps de leur mandat.
«Il faut qu’il y ait une différence entre la fonction publique et la fonction administrative.»
«Une corruption gigantesque»
Autre exemple de prise de position publique de politique ou ex-politique
pour qui l’entreprise reste une abstraction conceptuelle, l’ex-ministre
socialiste Najat Vallaud-Belkacem. Devenue présidente France de l’ONG
ONE, implantée notamment à Abuja, Dakar, Johannesburg, Ottawa ou encore
Paris, elle plaide dans Le Monde pour «un retour à un souverainisme économique sans tomber dans le souverainisme», comme le résument nos confrères. «Ils veulent tout et son contraire, ce qui est complètement idiot sur le plan logique», se désole l’économiste.
«Ce qu’il faut, c’est que ceux qui
produisent en France soient sur un terrain de concurrence égal avec les
autres pays. La France a 70% de fonctionnaires de plus pour
10.000 habitants que l’Allemagne. C’est le secteur productif français
qui paie ces fonctionnaires. Le jockey France pèse 80 kilos et le jockey
Allemagne pèse 30 kilos, il ne faut pas s’étonner que ce dernier gagne
la course…»
Dernier point pour le moins éloquent, avancé par la journaliste Nathalie Mauret sur le plateau de l’émission C dans l’air,
le fait que la commande publique pèse dans le secteur du BTP en France
pour près de 70% de sa croissance. Tous secteurs confondus, les chiffres
sont rares et surtout divergents fortement. Selon l’Observatoire
économique de la commande publique (OECP), la commande de l’État
représentait en 2016 près de 84 milliards d’euros. Selon un rapport
sénatorial publié en 2015, celle-ci serait de l’ordre de 400 milliards
pour une année.
Des chiffres qui ne manquent pas de faire réagir Charles Gave, rappelant qu’habituellement, ce sont les «millions de décisions individuelles qui font le succès ou l’échec d’un produit.»
«Une commande publique aussi élevée ne
peut pas ne pas amener à une corruption gigantesque. Ce n’est pas de la
concurrence, puisqu’il faut acheter le fonctionnaire qui va acheter
votre truc. […] On refait l’Union soviétique, ce n’est rien d’autre»,
développe l’économiste.
Il plaide régulièrement pour qu’un audit des dépenses de l’État soit
effectué, si possible autrement que par le biais d’une institution telle
que la Cour des comptes. «À quoi sert l’ambassade française auprès des pôles», s’interrogeait-il en décembre 2019 sur le plateau de Sud Radio, où il évoquait déjà le lien observé à travers le monde entre le poids de l'État dans l'économie et celui de la corruption.
État français, le régalien en chute libre
Dans son dernier rapport annuel,
le Forum économique mondial (World Economic Forum –WEF) plaçait la
France au 7e rang sur 28 en matière de compétitivité. S’ils soulignaient
une embellie en la matière, grâce aux réformes entreprises par Emmanuel
Macron –malgré des lacunes persistantes en matière de culture du
management et d’agilité de l’entreprise– les auteurs du rapport
s’inquiétaient en revanche du recul de l’État dans ses fonctions
régaliennes.
Ces derniers dressent ainsi un tableau au vitriol de la «start-up nation»
d’Emmanuel Macron. Au-delà de fermer le classement de 141 pays en
matière d’imposition, la France dégringolait en matière de lutte contre
le crime organisé, de fiabilité des services de police, d’indépendance
de sa justice, ainsi qu’en termes de respect des droits patrimoniaux, ou
de réponse au risque terroriste.
Maxime Perrotin
Source:
Sputnik
C) Le Billet du Lupus : La France au cœur de la Révolution Mondialiste
Après avoir été la matrice de la révolution bourgeoise en 1789, puis celle de la révolution marxiste en 1870, la France apparaît
à la lumière du présent, comme la matrice de la révolution Mondialiste
en cours aux Etats-Unis, mais déjà bien avancée dans ce qu’il reste de
notre beau Pays. A chaque fois, et pour chaque révolution, il faut
souligner des apports théoriques français et un faisceau d’idées qui
servent à structurer des mouvements de basculement idéologique.
Je ne
reviendrais pas ici sur l’apport de la Philosophie des Lumières à la
révolution de 1789 ; ni sur l’influence qu’exerça la Commune de Paris
sur Karl Marx qui y consacrera même un ouvrage. Il apparaît plus important de rappeler quelques épisodes théoriques importants qui nourrissent
et fortifient ce qu’il convient d’appeler une Révolution Mondialiste
pas encore tout à fait achevée dans le Monde, mais qui en France,
nonobstant une perte de souveraineté inéducable, apparaît désormais comme irrémédiable et presque constutionnellement inscrite dans le marbre.
Bien que
déplorant cette perte de souveraineté nationale en France, je me dois
d’acter qu’à part quelques nostalgiques des années passées (Onfray pour
les années 30, Zemmour pour les 30 glorieuses) il n’existe pas en France
à ce jour, une force d’opposition politique capable d’inverser le cours
des choses. La nostalgie n’ayant à mon sens jamais constituée, à part
peut-être dans les EHPADS de la république, un moteur suffisant pour entraîner et produire une énergie capable d’influer durablement sur les événements.
Et n’allez surtout pas me dire que les Thénardiers de la « causette
nationale » (la Famille Lepen) constituent à eux seuls une alternative
crédible, alors qu’ils n’ont pas réussi à faire en 50 ans et avec près
de 30% des voix ce que Macron à fait après seulement 2 ans d’exercice du
pouvoir et avec à peine plus de 20% des suffrages exprimés.
Tout cela ne fait pas cependant de
la France, un grand trou noir où plus rien n’existe, à part les
discutions interminables sur le covid et au sujet des ravages d’une
immigration galopante et sa cohorte de faits divers macabres. Non, non !
La France existe encore et exerce, rassurons nous, une réelle influence
nuisible, non pas diplomatique, mais intellectuelle. Il n’y a qu’à se
renseigner pour cela auprès des Etudiants américains, tous convertis
désormais aux joies de la « French Théory », sorte de pratique
nihiliste, consistant à détruire à peu prés tout ce qui pourrait
ressembler à de la vie et à ses lois naturelles, pour la remplacer par
une post-modernité relativiste au forts relents genristes et
intersectionnels.
A la base de ce goulash (goulag) minoritaire, sorte de « wok » destiné à concasser l’hétéro blanc suspecté d’être privilégié
et raciste, trois philosophes français, qui sur les ruines de leur
marxisme décadent, décident qu’il est temps de faire la peau à ce vieux
conservatisme empêcheur de tourner rond, et le plus souvent en rond :
j’ai nommé dans le désordre -Gille Deleuze, Michel Foucault et Jacques
Derrida.
Ces trois
larrons s’inspirent directement des thèses des situationnistes de 68,
Guy Debord en tête, et reprennent à leur compte les écrits de Jean
Baudrillard sur la société de consommation… Tout cela n’aurait sans
doute pas pris, d’abord en France, puis aujourd’hui à l’étranger,
l’importance que cela a, si au même moment en France, un certain
Mitterrand ne s’était emparé du pouvoir en 81, au travers d’une union
avec les communistes. Puis avec le tournant dit de 83, le même
Mitterrand, n’avait décidé de se passer du Parti Communiste, pour un
régime de gauche dit de la troisième voie ancêtre de ce que nous
appelons aujourd’hui le mondialisme. Jacques Attali l’âme damnée de
Mitterrand, le ministre de la sous culture Jack Lang, et le Journal
Globe au titre bien choisi par l’inénarrable Georges Marc Benhamou,
puiseront largement dans les théories fumeuses de la french théorie.
Tandis que sur le plan diplomatique, et comme si un malheur ne suffisait
pas, la diplomatie des « droits de l’hommiste » faisant suite au
tiers-mondisme ravageur de Regis Debray, puisera largement quant à elle
du côté des « Nouveaux Philosophes » à savoir l’inégalable BHL et son
complice d’alors André Glucksman.
Ce qu’il faut
aujourd’hui retenir, c’est qu’après 14 ans de « moulinette
mitterrandienne » à la sauce déconstructiviste, il ne restait plus
grand-chose en France des années De Gaulle, des « années bonheur »
diront certains amnésiques de l’Algérie. Le grand Charles ,qui malgré
l’opposition forcenée des Américains, avait quand même réussi à maintenir un semblant de prestige et de cohésion nationale jusqu’en 1969 année de son piteux départ, clôturant
ainsi et définitivement le conservatisme des « 30 glorieuses » . Par
la suite, moins romantique Alain Peyrefitte nous invita en Chine, et
Giscard sans destin à la maison. S’en suivi la parenthèse
socialo-liberale giscardo-pompidoulienne avec à la clef, le neofascisme
mitterandien qui mis bien avant la NSA américaine, tout le monde sur
écoute, Edern Hallier « l’idiot international » en fit les frais, mais
n’eut pas la chance de d’Edward Snowden, la Russie soviétique d’alors,
se montrant moins accueillante que celle de Poutine. Force
est de constater, que 30 après le décès de Mitterrand, et
l’instauration de son régime socialiste, les chefs d’états et de
gouvernement lui ayant succédé à la tète de la France, n’ont en rien
changer, si ce n’est pour la renforcer, à la doxa mondialiste.
Reste que pour paraphraser Sartre (
Autre trublion philosophe marxiste) les mots sont comme des balles,
une fois qu’ils sont écrits, vous ne pouvez pas contrôler les dégâts
qu’ils font, la France en a payé et continuera d’en payer le prix, les
Etats-Unis commence à peine à en subir les effets dévastateurs. Faut il
pour autant interdire les mots, non bien évidemment, car le langage
étant le propre de l’homme, les déconstructivistes adeptes de la «
french theory » sont déjà à l’oeuvre, bien trop heureux de les noyer
dans un relativisme du non-sens.
Souhaitons cependant à l’Occident
un vrai sursaut démocratique, hors des sentiers battus et débattus de la
propagande mondialiste qui ne semblent elle mener qu’à une seule chose :
A toujours plus de servitude et de lassitude.
« À chacun son dû ; le destin est
tracé et on ne peut que l’accomplir ou le trahir. Il incombe à
quelqu’un de traverser la mer, de posséder Didon et d’épouser Lavinia
pour faire renaître, encore plus éclatante, la ville intérieure des
origines. Essaierons-nous ? »
Source: leblogalupus.com/
D) La relance ou la mort
Les Français, en effet, comme l’a dit ce
matin Jean Castex, vont devoir prendre leurs responsabilités. C’est
l’heure de la rentrée, mieux, de la relance. Relance scolaire. Relance
économique. Relance sociale. Voilà précisément ce que signifie
aujourd’hui « vivre avec le coronavirus ».
Et puisque le gouvernement est en retard pour dévoiler son plan de relance, véritable faute politique
qui montre combien le président de la République a du mal à rester le
maître des horloges, alors, ce sont aux Français eux-mêmes d’assurer
cette relance économique et sociale. Ce sera le sens des débats de l’université de rentrée du MEDEF aujourd’hui.
Cette rentrée 2020-2021 est une question
de survie. Après avoir constitué une épargne de précaution de 100
milliards d’euros en moins de six mois, l’heure est à la vie, aux
études, à la consommation, à une nouvelle société du plaisir
à réinventer, mais du plaisir quand même. N’attendons pas le plan de
relance à 100 milliards, consommons cette épargne, ces autres 100
milliards disponibles et la France repartira.
« Vivre avec le coronavirus », cela veut
dire que le respect des gestes barrière ne doit pas empêcher cette
relance. Il n’en est qu’une modalité d’application. Déjà
psychologiquement : quel dommage qu’il eut fallu tant argumenter pour «
imposer » et généraliser – fort partiellement – le port du masque. Alors
qu’une mesure nationale, unilatérale et universelle prise dès juillet
aurait permis de se concentrer sur la mobilisation des énergies pour
réussir la rentrée.
Bien sûr que nous faisons face à une des
pires pandémies de l’histoire. Bien sûr que les centaines de milliers
de morts, les millions de malades affectent durablement nos sociétés et
nos familles. Le moral de tout le monde en a pris un coup.
Mais, alors que nous sommes probablement
entre deux vagues épidémiques, notre devoir à tous est de nous mettre
au boulot, de retourner à l’école pour nos enfants, de faire revivre la
société. Sinon les morts sociales et physiques seront démultipliées.
Certes, une consommation nouvelle, plus
sobre, plus durable, plus réfléchie est déjà en train de sortir de cette
crise inédite. Mais si la machine à consommer, n’en déplaise aux
écologistes les plus sectaires, ne repart pas, la France, l’Europe
sombreront dans des années noires que l’on pressent déjà, avouons-le.
Les Français sont un grand peuple. C’est le moment de le prouver.
Alors, bonne rentrée, et belle relance !
Michel Taube
Source: Opinion internationale
E) Paris ne fait plus rêver les cadres
Plus de la moitié des cadres franciliens (54%) sont insatisfaits de leur
situation. Un mois après la fin du confinement, 32% recherchent
activement un poste, passent des entretiens ou ont demandé une mutation
hors de la Ville Lumière.
Les grèves des transports en décembre contre
la réforme des retraites, puis le confinement lié à la crise du
coronavirus ont, d'après une étude de Cadremploi publiée mardi,
renforcé l'envie des cadres franciliens de quitter Paris. Néanmoins, la
peur de quitter son emploi freine le passage à l'acte.
Parmi
les 1.919 cadres interrogés en ligne du 16 au 17 juillet 2020, 96%
vivent ou travaillent en région parisienne et 83% d'entre eux envisagent
une mobilité en région. Cependant, ce chiffre est plutôt stable d'année
en année (84% en 2018, 82% en 2019).
"Comme toujours, s'ils sont nombreux à exprimer
leurs désirs de quitter la Ville Lumière, le cap entre la réflexion et
la prise de décision reste difficile à franchir", note l'étude.
Malgré
cette constance, ils sont tout de même 32% à rechercher activement un
poste, à passer des entretiens ou à avoir demandé une mutation. Pour
se mettre au vert, les cadres franciliens sont pour 61% d'entre eux
"prêts à changer de métier" ou à accepter une baisse de salaire (53%).
Une décision qui n'est pas anodine pour ces professionnels. De fait, les
cadres Franciliens gagnent en moyenne 5.000 euros de plus que ceux
vivant en province (52.000 euros brut par an contre 47.000), selon le
baromètre 2019 de l'Apec.
Si
l'option de la démission est en recul (46%, en baisse de 6 points par
rapport à 2019), celle consistant à faire des allers/retours à Paris est
en hausse notable de 7 points, peut-être facilitée par l'essor du
télétravail pendant le confinement.
"J'aime plus Paris"
Mais pourquoi les Parisiens veulent-ils quitter leur ville ? Bien
que l'accessibilité rapide à tous les services et la vie culturelle que
Paris propose soient appréciés par plus de huit Franciliens sur dix, les
inconvénients de la capitale semblent avoir pris le dessus sur les
avantages qu'elle présente. Plus de 6 Parisiens sur 10 jugent Paris trop
stressante, presque autant reprochent le coût trop élevé de la vie et
près de la moitié pointe du doigt les temps de transports trop longs.
Au
delà de ces inconvénients, 46% des cadres parisiens ne sont pas
satisfaits de leur logement et 27% déplorent l'inaccessibilité à la
propriété. Globalement, tous critères confondus, 54% des cadres franciliens se déclarent insatisfaits de leur situation.
Bordeaux en tête
Parmi
les destinations rêvées par les Parisiens, plus de la moitié souhaite
s'installer à Bordeaux, suivi de près par Nantes (44%) puis par Lyon
(31%). La principale motivation au départ est la recherche d'un meilleur cadre de vie pour 89% de ces cadres.
Source: La Tribune
F) La guerre économique contre les populations
QUI DIT DETTE, DIT CRÉATION DE MONNAIE
QUI DIT CRÉATION DE MONNAIE DIT BANQUE
QUI DIT BANQUE DIT MANAGERS D’ACTIFS
QUI DIT MANAGERS D’ACTIFS DIT … BLACKROCK
La crise actuelle ouvre une voie royale à Blackrock et sa galaxie
bancaire pour venir picorer ce qu’il reste de patrimoine privé et
public. De fait le système de création monétaire auquel se sont soumis
les États ne laisse aucune porte de sortie alternative. L’étau se
resserre sur les États, sur les banques normales et sur… nous
représentants de ménages et de PME/PMI.
Liliane Held-Khawam
« …depuis l’abrogation du Glass-Steagall
Act séparant de façon rigoureuse les banques de crédit des banques de
marchés. Aux États-Unis, si banques et gouvernements s’accrochent depuis
longtemps à BlackRock comme au Bon Dieu, c’est qu’il reste peu
d’institutions financières solides. » (ici)
Non nous ne sommes pas en guerre, la seule guerre, c’est celle qui sera menée contre vous
par Bruno Bertez.
Les deux crises, la Grande Crise Financière 2 qui a démarré en
Septembre 2019 et la Crise du Covid ont propulsé les dettes mondiales
vers de nouveaux sommets inexplorés.
On a dépassé dans de nombreux cas les endettements des périodes de guerre.
Selon tout probabilité, ce n’est pas fini.
Il va falloir allez plus loin et creuser encore les déficits et
accumuler les dettes pour faire face aux conséquences de ces crises sur
la croissance. Une grande crise économique, une GEC 2 est quasi
inévitable si on ne consent pas de nouvelles dépenses de relance.
La comparaison avec les situations d’après-guerre est tentante, mais elle est très insuffisante pour de nombreuses raisons :
D’abord les guerres ont une fonction de destruction du Capital excédentaire et inefficace que l’on ne retrouve pas ici.
Ensuite lorsqu’une guerre est finie, elle est finie :
les dépenses militaires deviennent inutiles et les besoins de
financement liés à la guerre disparaissent, les ressources se dirigent à
nouveau vers l’économie civile.
Enfin après les guerres la demande potentielle est
forte, et la machine se remet en route quasi spontanément. Il faut
certes résorber les anomalies de la guerre comme les surendettements de
l’état et restaurer les bases de la monnaie, mais c’est à un choc unique
qu’il faut faire face.
Dans le cas présent il n’en va nullement ainsi, car certes il y a des
chocs mais ils se produisent sur des dérives continues qui durent en
fait depuis 40 ans.
L’accumulation inexorable des dettes n’est pas provoquée par un ou
deux chocs, elle est le régime normal du système. Pour tourner, depuis
la financialisation il a besoin de produire du crédit, de plus en plus
de crédit, du « credit impulse » à jets continus, parce que le rendement
de ce crédit en termes de croissance des GDP est de plus en plus
faible.
La masse d’actifs financiers qui s’est accumulée depuis 40 ans est
considérable et elle est logée, enracinée dans toute l’économie : tout
est inextricablement lié, enchevêtré, connecté, toutes les valeurs, tous
les bilans sont marqués par la surévaluation des actifs financiers.
Tout a été contaminé.
Cette situation n’a rien à voir avec la situation de guerre,
l’assimilation et la comparaison sont totalement abusives. Au lieu
d’être dans une situation post-choc, nous sommes dans un cycle long,
très long.
Certains observateurs dont Ray Dalio et moi-même datent ce cycle du
crédit long de 1945. Je vous rappelle que la durée moyenne d’un cycle
long du crédit est de 65 ans. Nous jouons déjà les prolongations.
J’aurais presque tendance à considérer que si les autorités n’étaient
pas aveugles, elles comprendraient qu’il est temps, non pas d’essayer
de prolonger encore ce cycle long du crédit qui s’est trop étiré, mais
d’en débuter un autre. Après une remise à zéro des compteurs.
Je veux insister, l’originalité de la situation est là, dans le fait
que les chocs se produisent sur des systèmes déjà très sollicités, déjà
très déséquilibres, déjà en bout de course.
Ce qui explique d’ailleurs, le stock de dettes constituant une sorte
de poids mort ou de boulet aux pieds des économies, que celles-ci ne
peuvent plus croitre normalement, elles sont asphyxiées par la finance.
Il suffit d’observer les faibles dépenses d’équipement productif et la
conséquence qui en découle, l’érosion des gains de productivité. Le
système ne fait plus de muscles, il consacre ses ressources à faire du
gras à entretenir le gras financier.
Bien que les dépenses actuelles massives en réponse à la pandémie de COVID-19 semblent justifiées, les décideurs devront faire face à la dette publique croissante une fois la crise passée.
Bien entendu au lieu de poser dès maintenant les bases du
débat futur, les autorités mentent, elles escamotent le problème de ce
qui va se passer dans le futur comme si les choses allaient se résorber
d’elles même.
Le meilleur exemple étant l’attitude des européens et singulièrement
celle de Bruno Le Maire le simplet qui prétend que c’est la croissance
qui va payer les dettes ! Je vous rappelle que potentiel de croissance
de l’Europe et singulièrement de la France est de moins de 1% l’an !
Le succès du thème mondial de la Théorie Monétaire Moderne, la MMT,
cette vieille lune est liée à cette question des déficits, des dettes et
du poids mort qu’elles représentent.
Les gauches fabiennes, celles dont la vocation est de servir de béquilles au Capital ont
saisi l’occasion de se refaire une santé politique en enfourchant ce
vieux cheval du Chartalisme et en répondant que les dettes n’ont aucune
importance, qu’un état qui a le pouvoir d’émission monétaire ne peut
faire faillite et autres billevesées.
C’est un produit du temps, le temps secrète ses solutions
miracles, c’est toujours comme cela. La position de la MMT in fine est
simple : les dettes n’ont aucune importance car elles ne seront jamais
remboursées et quand on aura fait le tour, on détruira la monnaie.
Avant d’arriver aux « solutions extrêmes » inéluctables, les
responsables de la conduite des affaires vont, à mon avis tenter de
jouer une fois de plus les prolongations. Pourquoi ? Parce qu’elles le
peuvent encore : le système a encore de multiples tours dans sa poche et
on peut en reculer les limites aux prix de nouvelles contorsions. Et au
prix de quelques entorses aux libertés.
Le point fort du système c’est l’ignorance. Votre ignorance.
C’est le décalage entre ce qui se passe aux différents niveaux
structurels infra-structurels, super-structurels et au niveau conscient.
Les prises de conscience sont très très en retard par rapport aux
évolutions du réel. La conscience des agents économiques est très en
retard par rapport à l’état actuel du système. Cela confère une marge de
manœuvre encore considérable aux responsables de la mauvaise conduite
des affaires. Voilà le secret de sa longévité d’un système à bout de
course.
Les gens croient que les mots anciens recouvrent encore les
mêmes réalités alors qu’ils en recouvrent de nouvelles ; le contenu des
mots comme « monnaie » par exemple a glissé ; il change : les monnaies
ne sont plus des réserves de valeurs mais des jetons commerciaux et
financiers. Mais les gens ne l’ayant pas compris ils continuent de
garder les monnaies-jetons -fétiches comme avant. Et tant qu’ils gardent
ce qu’ils croient être de la monnaies -qui en fait ne vaut globalement
rien- les responsables de la conduite de affaires peuvent en émettre,
tirer des traites sur l’avenir et ainsi boucher les trous, les failles,
les fissures.
Attendez-vous a ce que d’ici quelques mois on pose enfin le problème du « que faire face aux endettements colossaux ».
On va évoquer les tartes à la crème habituelles ; la répression
financière et les hausses de la fiscalité ; on va même faire semblant
d’avoir le choix, comme si on était autonome, comme si on n’était pas
vassal du régime américain. En pratique ce sont les USA qui vont
indiquer la voie et tout le monde suivra. À mon avis même les Allemands !
La guerre contre vous, le pillage, la répression financière
Les décideurs politiques seront fortement tentés d’imposer un plafond
de taux d’intérêt aux institutions financières c’est à dire de choisir
la répression financière, même si des augmentations fiscales
conditionnelles seraient préférables.
Le dosage, le mix des politiques suivies après le Covid dépendra de
l’état des économies, du chômage, de la légitimité des pouvoirs
politiques en place et de la force des poussées populistes.
Autant dire que ce n’est pas facile à apprécier. Mon pari personnel
c’est le laxisme renforcé, la lâcheté et le chien crevé au fil de l’eau.
Examinons la situation américaine :
Le ratio dette fédérale / PIB des États-Unis a fortement augmenté
pendant la grande récession de 2008-09 et il a continué d’augmenter par
la suite, passant de 62% en 2007 à 90% en 2010.
En 2019, il avait atteint 106%, et le Le Congressional Budget Office a averti que les fonds pour la sécurité sociale et l’assurance-maladie seraient épuisés d’ici 2028.
De nombreux économistes ont fait valoir qu’un ratio dette / PIB de
100% était déjà extrêmement élevé et que les futures augmentations
d’impôts nécessaires pour le réduire devraient être massives.
Puis vint COVID-19. Confrontés à des verrouillages et à
l’effondrement de l’activité économique, les gouvernements du monde
entier ont approuvé d’énormes dépenses supplémentaires même si les
revenus devaient baisser.
Après avoir projeté un déficit budgétaire annuel de 1 trillion avant
la pandémie, l’office du Budget a ajouté pour l’exercice 2020 (qui se
termine par Septembre) 2,2 trillions de dollars supplémentaires, suivis
par 0,6 trillions de dollars supplémentaires en 2021.
Selon le Comité pour un budget responsable, on est à 17,9% du PIB en 2020 et à 9,9% en 2021.
Dans l’état actuel des choses, la dette fédérale devrait atteindre 108% du PIB d’ici l’an prochain.
Cela signifie qu’en l’espace de sept mois seulement, le taux
d’endettement américain a déjà dépassé le niveau accumulé pendant les
deux années de la Grande Récession, et cela ne tient même pas compte des
factures de dépenses supplémentaires que le Congrès n’a pas encore
adoptées.
Le consensus est que ces dépenses sont justifiées, compte tenu des circonstances horribles et sans précédent de la pandémie.
Néanmoins, hommage du vice à la vertu, les décideurs doivent
reconnaître que des mesures pour réduire le ratio déficit / PIB seront
nécessaires de toute urgence une fois que le virus aura été maîtrisé.
Certes, certains économistes à la Krugman ont fait valoir que dans un
environnement de faible inflation et de taux d’intérêt bas, il ne
fallait pas s’inquiéter de la taille de la dette fédérale, ce qui
implique que les déficits devraient augmenter encore plus pour financer
les travaux keynésiens d’infrastructures et autres dépenses.
Mais rien ne garantit que les conditions financières d’aujourd’hui se
maintiendront indéfiniment. Peu importe, dans le long terme nous seront
tous morts.
Le mythe de la réduction des déficits
La réduction des déficits budgétaires actuels et futurs, solution
évidente au problème, elle a également tendance à être la plus difficile
à réaliser politiquement. N’oublions pas l’état déplorable de la
société civile.
Cela implique qu’il y aura une forte tentation de réduire la dette au moyen de mesures appelées « répression financière ».
Les décideurs vont essayer de réduire les coûts du service de la
dette en plafonnant les taux d’intérêt que les institutions financières –
y compris les banques et les fonds de pension et d’assurance – sont
autorisées à payer.
Un plafond aux taux d’intérêt permet aux gouvernements de vendre et
de rouler les obligations d’État à des taux d’intérêt plus bas qu’ils ne
le pourraient autrement, car les épargnants ne peuvent pas obtenir de
meilleurs rendements ailleurs.
Utilisée dans le passé, la répression financière a fonctionné,
réduisant le ratio dette / PIB des États-Unis après la Seconde Guerre
mondiale de 116% en 1945 à 66,2% en 1955.
Cette réduction progressive est due au fait que les plafonds des taux
d’intérêt sont inférieurs au taux d’inflation, ce qui a entraîné un
rendement réel négatif pour les créanciers pendant cette période. En fait on impose une sorte de prélèvement sur le capital des prêteurs.
Reinhart estime que si les taux d’intérêt réels avaient été positifs,
la dette fédérale américaine en 1955 se serait élevée à 141,4% du PIB.
Cette différence de 75 points reflète le montant de l’augmentation de la
dette publique si le gouvernement n’avait pas recouru à la répression
financière, toutes choses étant égales par ailleurs.
La répression financière réduit la croissance du PIB et elle est
néfaste pour l’économie. La répression financière détourne l’épargne
privée de l’investissement privé vers les titres d’État – généralement
accompagnée d’une hausse de l’inflation en raison d’une demande
excessive au taux d’intérêt contrôlé. Pour ces raisons, elle
s’accompagne presque toujours d’une croissance relativement plus lente,
d’une inflation élevée. La répression financière ce qui étouffe la
reprise. Elle magnifie les inégalités !
De nombreux économistes croient à une accélération de l’inflation dès 2021, ils vont jusqu’à envisager 3 et même 3,5%. Je pense qu’il est trop tôt pour une estimation valable.
L’autre possibilité serait pour le Congrès de promulguer des augmentations d’impôts, ou de fixer un calendrier d’augmentations pour le moyen terme. C’est
un subterfuge qui peut marcher même si sa crédibilité réelle est faible
: la rigueur pour demain Hmm, ce n’est pas très crédible ! Surtout dans
la situation présente de compétition stratégique avec la Chine !
On évoquera peut-être, selon le résultat des élections, une taxe
carbone, une taxe sur la valeur ajoutée ou une surtaxe sur les impôts
sur les riches.
source : https://brunobertez.com
via https://lilianeheldkhawam.com