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septembre 24, 2025

Institut libre de journalisme, ESJ Paris !

ESJ Paris, l’école qui croit encore au journalisme

Alors que l’audiovisuel public tangue sous les scandales, l’ESJ Paris renaît de ses cendres. Soutenue par Bolloré, Arnault et consorts, dirigée par Emmanuel Ostian et Bernard de La Villardière, la doyenne des écoles de journalisme entend redonner au métier ses lettres de noblesse. 

 


 

Il y a des noms qui ont la couleur de l’évidence. « École supérieure de journalisme de Paris » : trois mots qui sonnent comme un parchemin. Fondée en 1899, l’ESJ Paris aime à rappeler qu’elle est la doyenne mondiale des écoles de journalisme. Longtemps assoupie, parfois critiquée pour son manque de reconnaissance par la profession, elle vient pourtant de connaître une véritable renaissance. Dans le brouhaha d’un audiovisuel public en crise, c’est un signe qui ne trompe pas : l’avenir du journalisme se joue peut-être désormais hors des enceintes d’État.

Le réveil de l’ESJ Paris doit beaucoup à un casting digne du CAC 40. En novembre 2024, l’école a été rachetée pour 2,6 millions d’euros par un consortium d’investisseurs : Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Rodolphe Saadé, la famille Dassault et même Devoteam.

Lire aussi : Emmanuel Ostian : « L’ESJ Paris vient déranger une longue tradition d’uniformité »

Mais il faut aussi voir ce que dit ce rachat : dans un pays où l’audiovisuel public est promis à une fusion géante (France Télévisions, Radio France, INA), des capitaines d’industrie décident d’investir, non dans un nouveau média, mais dans la formation. Comme si, dans un monde saturé d’opinions et de commentaires, il fallait réapprendre le métier à la source.

Pour incarner ce virage, une nouvelle équipe a pris les rênes. Le président s’appelle Vianney d’Alançon : entrepreneur catholique, familier des milieux culturels et éducatifs, il se rêve bâtisseur. À la direction générale, on trouve désormais Emmanuel Ostian, ancien journaliste de télévision, épaulé par un visage bien connu du grand public, Bernard de La Villardière, promu directeur général adjoint. L’homme de Zone Interdite promet de transmettre à ses étudiants un sens du reportage qui ne s’enseigne pas dans les amphithéâtres, mais dans la poussière des routes.

Vianney d’Alançon insiste sur la nécessité de « sortir d’un cadre idéologique », de redonner au métier son humilité artisanale. Le projet n’est pas de former des communicants, mais des reporters. Tout ce petit monde s’est installé dans de vastes locaux du 15? arrondissement, rue de l’Abbé-Groult, transformés en rédactions-écoles.

À l’occasion de la rentrée et de l’achèvement des travaux dans ses nouveaux locaux, la direction de l’ESJ Paris a convié amis, étudiants, professeurs et journalistes à lever une coupe de champagne. Le 22 septembre au soir, le petit monde de la presse s’est retrouvé au complet : du Journal du dimanche au Point, du Figaro à Valeurs actuelles, de BFMTV à CNews. Une mosaïque de rédactions dont la présence augure, pour les futurs diplômés, d’un réseau aussi vaste que prometteur.

Lire aussi : Révélation : « Patrick Cohen et moi, on fait ce qu’il faut pour Dati » : Quand le service public fait campagne

Les étudiants y apprendront à vérifier leurs sources, à écrire avec clarté, à comprendre la géopolitique autant que les usages numériques. On leur promet aussi un apprentissage de l’économie des médias, indispensable à l’heure où tant de journaux disparaissent faute de modèle viable.

Il serait facile d’accuser l’ESJ Paris d’être déjà compromise par ses financeurs. Ce serait oublier qu’une école vaut d’abord par ses enseignants, ses méthodes, sa capacité à donner envie. Et si, au lieu d’un cheval de Troie des milliardaires, l’ESJ Paris devenait une pépinière de journalistes libres, capables justement de penser contre leur temps ?

C’est un pari. Mais dans un pays où le journalisme n’a jamais été aussi critiqué, où le public ne croit plus les rédactions, où l’État lui-même taille dans le vif, voir des hommes investir dans une école n’est pas une mauvaise nouvelle. L’ESJ Paris renaît. À ses étudiants, désormais, d’en faire autre chose qu’un label : un lieu où se cultive l’art difficile d’écrire ce qui est, plutôt que ce qui plaît.

 https://lincorrect.org/esj-paris-lecole-qui-croit-encore-au-journalisme-lincorrect/

 


 

Stupeur à gauche : Bolloré et Arnault ouvrent leur école de journalisme, l’ESJ

On y entend des mots étranges : « vérité », « honnêteté intellectuelle », « courage », « indépendance », « enracinement» 

C’était une tradition, dans les rédactions : avant chaque présidentielle, les journalistes votaient à bulletin secret pour leur candidat préféré. Au fil des scrutins, les rares journalistes de droite pouvaient ainsi constater leur isolement. Dans les rédactions de titres économiques ou généralistes (on ne parle même pas de Libération), l’écrasante majorité des voix allait systématiquement vers les candidats de gauche ou d’extrême gauche. Le Figaro échappait (de justesse) à cette fatalité, Valeurs actuelles faisait figure de mouton noir atypique. Rien de surprenant : les écoles de journalisme favorisent une homogénéité politiquement correcte qui finit par nuire à la diversité de l’offre éditoriale. Et, au final, à la lecture ou au suivi de l'actualité. Ce constat évident pour une grande partie des Français (cf. la totalité des éditions annuelles du sondage Télérama-La Croix sur la crédibilité des médias) explique au moins en partie le succès de CNews, Europe 1, Frontières ou Boulevard Voltaire. Ce constat, accompagné de l’émergence de médias de droite qui ne s’excusent pas et de l’aspiration à un autre journalisme, rendait à lui seul indispensable l’émergence d’une école différente. C’est fait !

Ce 22 septembre, l’ESJ, la plus ancienne des écoles de journalisme créée en 1899 et reconnue par la profession, a ouvert ses portes pour l’inauguration d’une nouvelle ère, un an après l'annonce de son rachat. Dans les locaux flambant neufs de l’école, 1.500 m2 dans le XVe arrondissement de Paris, 220 élèves apprendront cette année le métier dans des conditions de professionnalisme optimum. Le double de l'année dernière.

« Bien plus qu'une école »

Au cœur du dispositif, quelques professionnels reconnus parmi lesquels le directeur général Emmanuel Ostian, journaliste, grand reporter, rédacteur en chef et présentateur télé, ancien de TF1, LCI, Canal+, BFM TV et Arte, dirigeant pendant onze ans d'une société de production ; le directeur général adjoint Bernard de La Villardière, journaliste, grand reporter, présentateur emblématique de l’émission Enquête exclusive sur M6, dirigeant de la société de production Ligne de front ; le directeur du développement Alexandre Pesey, ancien journaliste pour CNN, BFM TV et France 3, fondateur d'un incubateur et dirigeant d’associations, le tout sous la présidence de Vianney d’Alançon, le charismatique patron du Rocher Mistral, en Provence.

L’école pourra compter sur un considérable réseau d’anciens, une équipe de formateurs chevronnés et un comité pédagogique prestigieux où se côtoient Guillaume Roquette (Figaro Magazine), Sonia Mabrouk (CNews), l’universitaire Olivier Babeau, le philosophe Rémi Brague ou les éditorialistes Franz-Olivier Giesbert, Hubert Coudurier ou François d’Orcival.

Le tout, dans un esprit original pour une école de journalisme. « Aujourd’hui, nous inaugurons bien plus qu’une école, a lancé Alexandre Pesey, l’une des chevilles ouvrières du projet, nous inaugurons un engagement. Un engagement en faveur d’une profession trop souvent fragilisée par le doute, parfois même discréditée par le militantisme idéologique trop présent dans certaines rédactions et de nombreuses écoles. » « Vérité », « honnêteté intellectuelle », « courage », « indépendance », « enracinement » : on entend soudain, dans cet univers très formaté des écoles de journalisme, des mots nouveaux. De quoi dresser les cheveux sur les têtes de Patrick Cohen, de Jean-Michel Aphatie ou du célèbre Thomas Legrand.

« Formatage conservateur » ?

D’autant que tous les diables semblent s’être donné rendez-vous dans le tour de table de l’ESJ. Aux côtés de Vincent Bolloré, la poutre maîtresse de cette initiative, se sont agrégés un certain Bernard Arnault, l’homme que l’extrême gauche Zucman rêve de taxer plus encore qu’il ne l’est, par ailleurs propriétaire du Parisien et des Échos, Stéphane Courbit, le patron du géant de la production audiovisuelle Banijay, la famille Dassault, le patron de CMA-CGM Rodolphe Saadé (RMC, BFM TV), le président de Barnes International Thibault de Saint-Vincent ou le président fondateur de Devoteam Stanislas de Bentzmann.

Évidemment, la presse de gauche se préoccupe d’accompagner d’une campagne de contre-publicité offensive cette initiative lourde de promesses. Il suffit de lire les titres consacrés à la relance de l’ESJ pour mesurer à quel point l’école était utile.

Voilà un an, déjà, le projet cristallisait France Culture, qui interrogeait avec angoisse : « Les écoles de journalisme : nouvelle cible des magnats de la presse ? » La présentatrice expliquait qu’on craignait l’apparition non pas de journalistes professionnels mais de « soldats d’une nouvelle étape de la guerre culturelle ». Comme si la guerre culturelle n’avait pas lieu… Le journal d’extrême gauche StreetPress décrit, en toute objectivité, bien sûr : « À l’école de journalisme de Bolloré et Arnault, licenciements, soupçons de racisme et "mises à pied" d’élèves. » Glagla… Mediapart a lui aussi flairé le danger extrême : « Après les médias, les milliardaires mettent la main sur une école de journalisme », écrit le site créé par Edwy Plenel. Quant aux journalistes affiliés à la CFDT, ils assurent, sur X (ex-Twitter), que « la reprise de cette école de journalisme par un consortium de propriétaires de médias nous inquiète. Nous alertons sur le risque de formatage conservateur et favorable aux intérêts des puissants. » Car c’est bien connu, les puissants sont ceux qui luttent contre le rouleau compresseur du politiquement correct relayé par le pouvoir macronien, l’État profond diversitaire, l’Éducation nationale, un carcan judiciaire de plus en plus serré sur la liberté d’expression et une gauche omniprésente dans le secteur de la culture et de l’information... La France a peur.

«Sortir d'un cadre idéologique» : les promesses du nouveau directeur de l'ESJ Paris, Vianney d'Alançon

L'école de journalisme ESJ Paris fait peau neuve. Son nouveau directeur, Vianney d'Alançon, détaille au micro de "Christine Kelly et vous" ses ambitions et la façon dont il compte faire de son école, une "école différente". Réécoutez l'extrait. Vous pouvez réagir au 01.80.20.39.21.

Il est à la tête de la plus vieille école de journalisme de France, et elle fait peau neuve. Vianney d’Alançon, le président de l’ESJ Paris, a fait sa première rentrée il y a une semaine et il compte bien dépoussiérer la façon dont on enseigne le journalisme dans son école. 

"On a décidé d'élargir complètement la formation"

"On a décidé d'élargir complètement la formation, que ce soit sur la culture générale, la politique, ou encore l'entrepreunariat pour essayer de créer des nouveaux modèles de médias et que les jeunes puissent se l'approprier et se lancer."

Mais c'est loin d'être le seul changement au programme, indique au micro de Christine Kelly et vous le président de l'école qui a changé de main fin 2024. Face à une "crise dans la confiance des médias très forte", Vianney d'Alançon a placé "la vérité des faits" au centre de la formation dispensée par son école. "C'est ça qu'on va essayer de mettre en avant et ça va être un peu le combat du quotidien pour qu'ils soient formés à cela et qu'on puisse sortir d'un cadre idéologique." 
https://www.europe1.fr/societe/sortir-dun-cadre-ideologique-les-promesses-du-nouveau-directeur-de-lesj-paris-vianney-dalancon-773611

 Réaction du "camp du bien":

A l’ESJ Paris, l’influence grandissante du très droitier Institut libre de journalisme

Rachetée fin 2024 par une cohorte de milliardaires, dont Bolloré et Arnault, l'école de journalisme se trouve noyautée par des personnalités issues d’un institut fondé en 2018, tremplin assumé vers les médias de droite et d'extrême droite.

Il est un peu plus de 10 heures ce samedi matin lorsque Emmanuel Ostian ouvre les portes de l’ESJ Paris, la plus ancienne école de journalisme au monde. L’ancien présentateur de LCI, directeur de l’établissement depuis fin 2024, accueille plusieurs étudiants à l’occasion d’une journée portes ouvertes. Il s’agit d’une des premières dans les locaux flambant neufs de l’école de presque 1 400 m², dans le XVe arrondissement de la capitale.

Il faut dire que l’ESJ Paris a été rachetée le 15 novembre par plusieurs milliardaires parmi lesquels Vincent Bolloré, Bernard Arnault ou Rodolphe Saadé, réunis autour d’un projet de l’entrepreneur Vianney d’Alançon pour former des journalistes «non wokes» et «pro-entreprises», comm

La suite chez eux est payante lol: https://www.liberation.fr/economie/medias/a-lesj-paris-linfluence-grandissante-du-tres-droitier-institut-libre-de-journalisme-20250627_ZDJ5NBD4KZFHXIHWDUOBV4AL5A/

 

 

 

novembre 29, 2014

Journalisme: vérité, orientation politique, idéologique...pour quel respect éthique ?

L'Université Liberté, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



L’ère numérique a transformé la manière dont le contenu journalistique est créé et distribué. Avec l’ubiquité des téléphones et autres appareils portables qui peuvent connecter leurs usagers à l’Internet, la ligne de démarcation entre les consommateurs et les créateurs de contenu est devenue floue, au point parfois de s’effacer. Plus le nombre et la diversité des sources de contenu augmentent, plus les gens risquent de recevoir des informations déformées ou malhonnêtes et d’agir en conséquence.

Dans un tel environnement, les gens ont besoin d’un journalisme crédible et fiable pour comprendre leur communauté et le monde en général, et pour prendre des décisions citoyennes en toute connaissance de cause. Les journalistes adoptent et respectent des normes déontologiques qui ont pour objet d’assujettir leur travail aux valeurs de vérité, de transparence et de communauté. De la sorte, les journalistes et les organisations qui publient leurs articles gagnent la confiance du public qui reconnaît leurs compétences et leur intégrité. Mais comment un journaliste adhère-t-il aux plus hautes normes déontologiques ?

Où qu’ils se trouvent, les journalistes respectent les normes d’éthique en exprimant clairement des principes qui incarnent les valeurs fondamentales de leur métier.
En voici quelques-uns :

• Chercher la vérité et la communiquer de la manière la plus complète possible.
• Obliger les puissants à rendre des comptes.
• Donner une voix à ceux qui n’en ont pas.
• Adopter la transparence dans ses pratiques journalistiques.
• Traiter ses articles avec impartialité et à fond.
• Éviter les conflits d’intérêts dans la mesure du possible et divulguer les intérêts personnels conflictuels.
• Réduire le plus possible le risque de préjudice, en particulier pour les personnes vulnérables.
• Conserver son indépendance vis-à-vis de ceux qui se serviraient de leur influence pour déformer la vérité afin de faire avancer leur propre cause.
• Placer sa loyauté envers son public avant tout autre intérêt.
• Vérifier ses informations avec vigilance et discipline.
• Créer un espace public de discussion et de critique.

Cette liste propose des principes fondamentaux à titre d’exemple, mais elle n’est pas un référentiel complet. Toutes les salles de presse et toutes les associations de journalistes doivent établir leur propre liste de principes qui guident la mission et la pratique du journalisme. Une fois ces principes clairement énoncés, la prise de décisions éthiques exigera du journaliste des qualités de leadership, l’esprit critique, la faculté de poser des questions, celle de cerner toutes les façons possibles d’aborder une situation donnée et, en fin de compte, celle de choisir la décision qui correspond le mieux à la finalité de son journalisme.

 Rue89.com ne vit pas que de subventions mais vend également vos données et votre profil commercial à d'autres sites. Quand vous vous y connectez, vous y êtes espionné sans le savoir et sans pouvoir vous y opposer.


Par exemple, beaucoup de journalistes comptent sur des sources anonymes pour savoir ce qui se passe vraiment au gouvernement. Admettons qu’une source vous contacte pour vous dire qu’un élu touche des pots-de-vin de la part d’une entreprise locale et qu’en contrepartie elle se voit octroyer des marchés publics lucratifs. 
Pour commencer, le journaliste et ses collègues se poseraient des questions comme celles-ci :

• Suivre cette filière répond à quelle finalité journalistique ? En quoi est-ce servir les citoyens ?
• Qu’est-ce qui motive cette source à révéler une telle corruption ?
• Y a-t-il des documents publics qui pourraient corroborer cette allégation ?
• Cette source peut-elle mettre la main sur des documents ou d’autres preuves ?
• Comment devrait-on décrire la nature de cette source, ses connaissances et les raisons pour lesquelles nous allons préserver leur anonymat ?
• Où pouvons-nous trouver d’autres sources pour corroborer cette information ? Leur identité sera-t-elle révélée ?
• Quelles recherches et enquêtes pouvons-nous faire pour être sûrs d’avoir couvert tous les angles ?
• Si nous décidons de compter sur cette source, que devrions-nous faire pour la protéger contre toute répercussion négative ?

Ces questions n’excluent pas l’établissement de pratiques optimales concernant la question des sources anonymes. Certaines salles de presse établissent des lignes directrices qui encouragent un journalisme éthique. 
En voici des exemples :

• Il faut généralement identifier ses sources par leur nom.
• L’anonymat représente un défi pour notre crédibilité et ne devrait être accordé que rarement, et uniquement pour des questions de grande importance.
• Si nous publions des informations fournies par une source anonyme, nous devons trouver deux autres sources pour corroborer ses dires.

Les lignes directrices de ce type peuvent se révéler très utiles. Mais comme il n’y en a aucune qui puisse couvrir tous les scénarios possibles, elles ne peuvent que compléter l’esprit critique nécessaire à la prise de décisions résolument éthiques, et non s’y substituer.

Un autre cas de figure auquel les journalistes se heurtent souvent à notre époque concerne les informations introduites sur le marché des idées, par le biais des médias sociaux par exemple, mais qui n’ont pas été vérifiées. Il pourrait s’agir d’une vidéo ou d’une photo prise à l’aide d’un téléphone portable et sujette à controverse, d’un document contenant des allégations de corruption ou d’un discours qui a fini par s’imposer. Quand les citoyens d’une communauté discutent en long et en large des informations qui ne sont ni confirmées ni vérifiées, le journaliste doit chercher à clarifier la situation. Voici quelques questions à se poser :

• Que peut-on faire pour vérifier ou discréditer cette information ?
• Comment peut-on découvrir davantage de faits ou d’informations contextuelles qui aideraient le public à mieux comprendre la question ?
• Quelle obligation avons-nous de corriger les informations erronées introduites par d’autres ?
• Quand on prend note d’informations, comment pouvons-nous exprimer clairement notre confiance, ou notre manque de confiance, dans ces informations?

Pour un journaliste, ce n’est pas le fait de connaître la réponse à toutes les questions qui est une source de confiance et de compétence ; c’est plutôt le fait de bien comprendre les valeurs et l’éthique du journalisme, et d’avoir les facultés intellectuelles voulues pour poser de bonnes questions qui révèlent diverses solutions possibles et de nouvelles voies qui mènent à la vérité.

Kelly McBride
Poynter Institute



Journalisme

De Wikiberal
 
Le journalisme est l'activité qui consiste à collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l'attention du public, à travers les médias (journaux, radio, télévision, cinéma, Internet, etc.).

Journalisme et étatisme

Certains États faussent le marché en subventionnant la presse. Par exemple, le système des aides à la presse en France, sous le prétexte du "pluralisme", maintient à flot des journaux qui feraient faillite faute d'un nombre suffisant de lecteurs (de telles aides représentent des montants estimés autour de 1,2 milliards d'euro en France[1], soit environ 50000 € par journaliste, à comparer avec un chiffre d'affaires de 8,7 milliards selon l'INSEE).
Par exemple, le journal Le Monde est en 2010 le second quotidien français qui reçoit le plus de subventions de l’État avec 17 millions d'euros d'aides directes. En 2013, les deux journaux les plus aidés sont : Le Figaro (18,6 millions), Le Monde (18,2 millions)[2]. Ils sont suivis par Ouest France (11,9 millions), La Croix (10,7 millions), Télérama (10,3 millions) et Libération (10 millions).
En France, les journalistes bénéficient également d'une "niche fiscale", qui les autorise à déduire un certain montant de leur revenu imposable (7650 euros en 2012).
Un exemple typique de l'arbitraire étatique en matière de soutien à la presse fut l'effacement par l’État français, en 2013, d'une dette du journal l'Humanité à hauteur de plus de 4 millions d'euro[3].
Les subventions à la presse impactent directement la liberté de la presse : les journalistes sont transformés en "bouffons du Roi", entretenus par le pouvoir pour amuser la galerie, mais pas pour remettre en question ce même pouvoir.
 
« Il est inutile de s‘adonner à l'exercice puéril de la dénonciation : qui est à gauche, qui est à droite ? À quoi bon puisqu'il suffit de les lire ? On est même en droit de se demander quels seraient les critères de différenciation idéologiques entre droite et gauche, puisque visiblement tous sont dans le camp des thèses antilibérales de l’État-protecteur, dans la connivence avec l’État et le Puissant, dans une pensée unique issue d'un humanisme collectiviste d'après guerre. Seuls 6 % des journalistes sont à droite, mais 100% sont conservateurs. Qui connaît un journaliste capable de remettre en cause le système social français, de dénoncer la vampirisation de l'économie par la sphère publique, de préconiser l'éclatement de l'éducation nationale, le démantèlement du ministère de la culture (d'Etat), la défense des OGM... ? »
(Denis Hubert, 94 % des Journalistes de Gauche ?, Libres ! 100 idées, 100 auteurs


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