Nos entreprises paieraient 140 milliards d’euros de charges en moins si elles étaient situées en
Allemagne.
L’importance de ces prélèvements pénalise gravement la compétitivité de nos entreprises qui ne peuvent
que perdre davantage de parts de marché ou délocaliser leurs activités, ce qui à nouveau augmente les
charges de redistribution, d’indemnisation du chômage et amène à développer encore davantage les
emplois aidés ou publics, etc.
Les prélèvements pèsent sur la compétitivité des entreprises mais aussi sur le capital qui doit s’investir
pour développer et renouveler notre tissu de production. Les entreprises françaises manquent de capital
national et sont de plus en plus détenues par des investisseurs étrangers. Nous ne parvenons plus à assurer
le financement de leur développement : depuis le début du quinquennat, trois de nos fleurons industriels
(Alstom, Alcatel et Lafarge) sont passés sous contrôle étranger. Nous manquons de capital mais aussi de
capitalistes, c’est-à-dire d’investisseurs prêts à prendre des risques financiers pour développer les
entreprises innovantes notamment dans le domaine numérique et assurer le renouvellement de notre tissu
productif. La création de la BPI n’est pas en mesure de pallier réellement l’absence d’investisseurs.
- La Fondation Concorde préconise une politique de l’offre de biens et services exportables, donc
centrée sur l’industrie qui représente toujours 70% des exportations mondiales de biens et de
services. Cela nécessite :
- Une politique de compétitivité par la réduction des impôts et charges pesant sur la production en
visant le retour à parité avec le niveau de prélèvements allemands ;
- Une réduction de la fiscalité sur le capital qui s’investit dans le développement de l’économie ;- Une amélioration du niveau de compétences des salariés français qui constitue une cause
méconnue du déclin de notre économie ;- Une ouverture du marché du travail ;- Un effort radical de simplification des lois et règlements qui pèsent sur les entreprises.
Cet effort en faveur de la production – il faut dans un premier temps 40 milliards d’euros pour redresser
significativement la compétitivité des secteurs économiques confrontés à la concurrence internationale1 -
ne pourra être financé que par la réduction de la dépense publique, réduction qui constitue la clé de
voûte de toute politique de redressement économique.
C’est donc à l’aune de ces six critères que la Fondation Concorde propose une évaluation du projet
économique du Front National tel qu’il figure dans les documents « Notre projet » et « Mon projet pour la
France et les Français » :
Politique de l’offre :
- Compétitivité par la réduction des charges pesant sur la production ;
Réduction de la fiscalité sur le capital ;- Amélioration de la compétence des salariés ;- Ouverture du marché du travail ;
- Effort radical de simplification.
Financement par la réduction de la dépense publique.
1 Le différentiel de prélèvements pesant sur les entreprises françaises et allemandes est d’environ 140 milliards € ; il nous semble
illusoire de mettre à parité de prélèvements l’ensemble des entreprises françaises avec les entreprises implantées outre-Rhin.
Aussi, la Fondation Concorde propose de privilégier, à court terme, les entreprises soumises à la concurrence internationale en
opérant une diminution de 40 milliards d’euros des charges et prélèvements, montant minimum pour leur apporter un choc de
compétitivité et restaurer les marges du secteur. Ces 40 milliards d’euros permettraient d’alléger les impôts sur la production,
d’abaisser la taxation du capital à un niveau proche de celui des Allemands, de diminuer le taux d’IS.