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octobre 14, 2025

L’Allemagne, un nouveau clivage Est-Ouest !!

L’Allemagne toujours divisée : un nouveau mur invisible entre Est et Ouest 

Plus de 35 ans après la réunification de 1990, l’Allemagne célèbre chaque 3 octobre la Journée de l’Unité allemande. Pourtant, cette commémoration masque une réalité persistante :

le pays reste profondément fracturé entre l’Est et l’Ouest.

Loin d’être un simple vestige de la Guerre froide, ce clivage s’est réinventé, nourri par des disparités économiques tenaces et, surtout, par une polarisation politique exacerbée. Comme l’illustre l’article récent de Tarik Cyril Amar, historien germano-turc et contributeur à RT,

 


 

ce « nouveau Mur de Berlin » n’est pas fait de béton, mais d’exclusions partisanes et de frustrations électorales.

En cette année 2025, marquée par des élections fédérales tumultueuses, ces divisions se manifestent plus que jamais, remettant en question l’unité tant vantée.

Des disparités économiques qui s’estompent, mais pas assez vite

Les écarts économiques entre l’Est et l’Ouest demeurent un symbole criant de cette division. En moyenne, les salariés de l’ex-Allemagne de l’Est gagnent encore 17 % de moins que leurs homologues occidentaux, soit environ 1.000 euros d’écart mensuel. Le chômage des jeunes y est particulièrement élevé, atteignant jusqu’à 13 % dans certaines régions, et de nombreux Est-Allemands perçoivent leur quotidien comme inférieur à celui de l’Ouest. Ces inégalités remontent à la réunification, souvent perçue comme une absorption brutale de l’Est par l’Ouest, avec des promesses non tenues comme celles de Helmut Kohl sur des « paysages florissants« .

Pourtant, ces disparités s’atténuent progressivement. Des sondages récents montrent un niveau de satisfaction élevé à l’Est, malgré les plaintes, et une convergence économique accélérée. Ironiquement, le néolibéralisme a unifié le pays dans la précarité : que ce soit à Dresde ou à Stuttgart, la gig economy (l’économie des petit-boulots) et les emplois instables touchent tout le monde. Mais ce rapprochement matériel ne suffit pas à effacer le sentiment d’injustice, amplifié par un processus de réunification perçu comme imposé par l’Ouest.

Le clivage politique : l’AFD, symbole d’une exclusion systématique

C’est dans l’arène politique que le fossé se creuse le plus. L’Alternative pour l’Allemagne (AfD), parti populiste de droite, domine l’Est, formant un « bastion bleu » sur les cartes électorales. Lors des élections fédérales de février 2025, remportées par la CDU de Friedrich Merz, l’AfD a confirmé sa force à l’Est, obtenant des scores bien supérieurs à la moyenne nationale, tandis qu’elle progresse aussi à l’Ouest, y compris dans des bastions industriels comme la Ruhr et parmi les immigrés.

Ce succès s’explique en partie par un sentiment de marginalisation. Des figures comme Bodo Ramelow, vice-président du Bundestag et originaire de l’Est, appellent à un nouvel hymne et drapeau nationaux, arguant que les symboles actuels, hérités de l’Ouest, ne résonnent pas à l’Est. Friedrich Merz, chancelier impopulaire à 71 %, attribue cela à des « frustrations erronées » des Est-Allemands, une condescendance qui alimente le ressentiment.

Au cœur du problème : le « pare-feu » érigé par les partis d’établissement (CDU, SPD, etc.) contre l’AfD, excluant tout coalition avec elle. Cela rend les votes AfD ineffectifs pour former des gouvernements, transformant les électeurs de l’Est en « citoyens de seconde zone ». Les cartes électorales de 2025 illustrent cette fracture : l’Est vote massivement AfD, tandis que l’Ouest reste fidèle aux partis traditionnels, évoquant l’ombre persistante du Rideau de fer. Par ailleurs, la division entre villes et campagnes aggrave ce clivage Est-Ouest : l’AfD profite des colères des ruraux, surtout dans l’Est.

 


 

Nouveaux acteurs et alliances inattendues

L’émergence du Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW), parti de gauche populiste ancré à l’Est, ajoute une couche de complexité. En 2025, le BSW a été potentiellement lésé par des erreurs de comptage suspectes lors des élections, l’excluant du Parlement. Paradoxalement, l’AfD soutient tactiquement le BSW pour un recomptage, voyant une opportunité de dissoudre la coalition au pouvoir et de briser le pare-feu. Ces alliances improbables, traversant le clivage droite-gauche, soulignent une discrimination commune contre les voix de l’Est.

Des médias comme le Tagesschau reconnaissent que la réunification « reste inachevée », tandis que le Frankfurter Allgemeine Zeitung ironise sur la Journée de l’Unité devenue « Journée de l’AfD ».

Vers une vraie unité ou une fracture irréparable ?

En 2025, l’Allemagne n’est pas seulement divisée par son passé, mais par des choix politiques actuels qui marginalisent une partie de sa population. Le pare-feu contre l’AfD et les irrégularités électorales créent un clivage Est-Ouest moderne, alimenté par un establishment accusé de miner la démocratie au nom de sa défense. Pour guérir cette fracture, il faudrait abandonner ces exclusions et écouter les frustrations légitimes de l’Est. Sinon, le « nouveau Mur » risque de s’ériger plus haut, transformant l’unité célébrée en une façade fragile. Comme le rappelle Amar, ce n’est pas l’héritage communiste qui divise aujourd’hui, mais l’entêtement d’un centre radical à s’accrocher au pouvoir.

https://multipol360.com/lallemagne-toujours-divisee-un-nouveau-mur-invisible-entre-est-et-ouest/ 

L’Allemagne est loin d’être réunifiée, le nouveau clivage Est-Ouest.

Plus d’un tiers de siècle s’est écoulé depuis la réunification allemande de 1990. Entre Hambourg et Munich, Cologne et Francfort-sur-l’Oder, on trouve facilement des adultes qui n’ont aucun souvenir personnel de la division du pays pendant la Guerre froide, et même un certain nombre d’entre eux qui sont nés après. Autrement dit, l’Allemagne divisée appartient à l’histoire.

Et pourtant, ce n’est pas le cas.

C’est ce que la Journée de l’unité allemande de cette année – un jour férié le 3 octobre – a une fois de plus démontré. D’une part, les divergences, voire les tensions, entre les anciennes Allemagnes de l’Ouest et de l’Est persistent.

Bodo Ramelow, vice-président du Parlement allemand et lui-même originaire de l’ex-Allemagne de l’Est, a scandalisé nombre de ses collègues en soulignant que les deux types d’Allemands demeurent éloignés .

En effet, Ramelow estime que l’Allemagne a besoin d’un nouvel hymne et d’un nouveau drapeau, car trop d’Allemands de l’Est ne parviennent toujours pas à s’identifier à ceux actuels, simplement hérités de l’ex-Allemagne de l’Ouest. Un ministre allemand, lui aussi né à l’Est, estime que les discussions sur l’Est et l’Ouest s’intensifient à nouveau. Même l’une des principales émissions d’information allemandes, le Tagesschau, politiquement conformiste, admet que « le processus de réunification reste inachevé ».

À un égard, souvent déploré, cette désunion persistante dans une Allemagne pourtant loin d’être réunifiée est liée à des facteurs fondamentaux et donc déterminants, comme le revenu : en moyenne, par exemple, les Allemands en emploi à l’Est gagnent encore près de mille euros, soit 17 % de moins qu’à l’Ouest . Cela pourrait s’expliquer par le fait que presque partout à l’Est, les Allemands ont le sentiment que la vie est meilleure ailleurs , et plus particulièrement ailleurs en Allemagne. Les jeunes se sentent (et sont) particulièrement touchés : le chômage des jeunes est généralement plus élevé à l’Est, et c’est là que l’on trouve des régions qui affichent un triste record national d’environ 13 %.

Mais ces déséquilibres économiques et sociaux sont peut-être moins importants qu’il n’y paraît à première vue, pour deux raisons : ils reflètent des tendances qui s’estompent avec le temps et ne rendent pas nécessairement les Allemands de l’Est moins satisfaits que leurs compatriotes de l’Ouest. Contre toute attente, les sondages montrent que même les régions d’Allemagne de l’Est où de nombreux répondants estiment que la vie est meilleure ailleurs affichent également un niveau de satisfaction élevé.

En fin de compte, il n’est pas surprenant que deux anciennes économies nationales, pourtant extrêmement différentes en 1990, aient mis du temps à se rapprocher et à fusionner. Avec le recul, certains historiens, avec leur penchant pour la longue durée, pourraient même affirmer que la véritable histoire réside dans la rapidité avec laquelle elles ont convergé.

À cet égard, ce qui importait réellement était moins la rapidité du processus que son déséquilibre : si les Allemands de l’Est n’avaient pas eu le sentiment, à juste titre, que, pendant de trop nombreuses années, toutes les décisions étaient prises par les Allemands de l’Ouest, l’éloignement aurait été moindre. Les promesses exagérées de solutions miracles, comme celles du « chancelier de l’unité » Helmut Kohl, n’ont pas non plus aidé.

Ironiquement, en fin de compte, la grande majorité des Allemands, de l’Est comme de l’Ouest, ont un point commun fondamental depuis toujours : avoir été piétinés par la grande offensive néolibérale qui a ravagé la plupart des sociétés occidentales, et même plus. Est-ce important d’avoir été confiné à la précarité de l’économie des petits boulots à Dresde ou à Stuttgart ? Pas tant que ça. C’est aussi une forme d’unité, sans doute.

C’est pourtant là qu’intervient le clivage véritablement intéressant entre l’Est et l’Ouest de l’Allemagne d’autrefois. Car c’est la politique qui compte aujourd’hui, plus précisément la politique des partis, des élections et de la représentation. Ce n’est pas pour rien que le Frankfurter Allgemeine Zeitung, fleuron des médias grand public centristes et obstinément conservateurs, a déploré que la Journée de l’unité allemande soit désormais la Journée de l’AfD , le nouveau parti de droite Alternative pour l’Allemagne surclassant tous les autres dans les sondages et à peine tenu en échec par une étrange politique de « pare-feu » .

Si l’AfD progresse également à l’Ouest de l’Allemagne – par exemple dans la région industrielle de la Ruhr et même parmi les immigrés –, c’est l’ex-Allemagne de l’Est qui est devenue son bastion. Sur les cartes électorales, sa silhouette est désormais clairement reconnaissable en bleu uni de l’AfD. Et elle continue de croître et de se renforcer de jour en jour.

Pour le chancelier Merz, dont la cote d’impopularité a atteint le chiffre impressionnant de 71 % , le triomphe de l’AfD est dû au sentiment, à tort, que les anciens Allemands de l’Est continuent de se considérer comme des citoyens de seconde zone .

C’est typique. Merci, Friedrich, d’avoir une fois de plus illustré avec altruisme pourquoi de nombreux Allemands de l’Est en ont assez de la condescendance occidentale, qu’il s’agisse de l’injonction au courage ou de la psychologisation du « c’est normal d’être en colère ».

Ce que Merz oublie, c’est qu’une grande partie de la division Est-Ouest actuelle de l’Allemagne n’est pas une relique du passé, désagréablement persistante, trop lente à disparaître, mais bien, en fin de compte, une sorte de séquelle produite par le mauvais parti de l’unification d’hier, et qui finira par passer.

En réalité, c’est la politique allemande contemporaine qui alimente ce clivage.

Eexcluant l’AfD du gouvernement, où, selon les règles habituelles de la formation de coalitions allemandes, elle devrait se trouver, même aujourd’hui, les partis de l’establishment ont, de fait, fait de ses partisans des électeurs de seconde zone.

Votez, par exemple, pour la CDU ou le SPD, et votre vote pourrait contribuer à la formation d’un gouvernement avec des ministres – voire un chancelier – issus de votre parti favori.

Votez pour l’AfD et oubliez-le : par la force du pare-feu , cette conversion au pouvoir de votre vote est tout simplement exclue. Votre vote ne peut qu’alimenter une opposition marginalisée de toutes les manières possibles.

Et pour couronner le tout, vous devrez écouter d’interminables sermons sur votre méchanceté, votre incompétence et votre arriération. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux Allemands de l’Est se sentent encore traités comme des citoyens à part entière. Car c’est précisément ce que fait le « pare-feu » dès qu’ils osent voter AfD.

Il est donc logique que l’AfD soutienne désormais son adversaire idéologique, le parti de nouvelle gauche BSW (Bündnis Sarah Wagenknecht), dans sa demande de recomptage des voix . Il est fort probable que le BSW ait été exclu du Parlement allemand en raison d’une accumulation scandaleuse et extrêmement suspecte d’erreurs de comptage.

D’un côté, la position de l’AfD est, de toute évidence, tactique : si un recomptage complet devait amener le BSW au Parlement avec des dizaines de sièges, la coalition gouvernementale actuelle des partis de l’establishment serait dissoute. L’AfD, principale et, en réalité, seule opposition efficace actuellement au Parlement, a tout à gagner : soit par la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale qui supprimerait définitivement le « pare-feu » et l’inclurait, soit par de nouvelles élections.

Mais il y a aussi, par-delà un profond clivage idéologique droite-gauche, le fait que l’AfD et le BSW sont des partis ancrés – mais pas limités – sur le territoire de l’ancienne Allemagne de l’Est . En ce sens, ce que le « pare-feu » a infligé à l’AfD a été infligé au BSW par le décompte erroné, délibéré ou non : il s’agit d’une discrimination de fait à l’encontre des électeurs des deux partis, dont les votes ont été considérés comme moins importants que ceux des autres.

Si les représentants de l’establishment politique traditionnel allemand étaient réellement intéressés par la garantie de l’unité du pays, ils abandonneraient la politique du « pare-feu » contre l’AfD et lanceraient immédiatement un recomptage complet des votes du BSW.

Mais dans l’état actuel des choses en Allemagne, la tentative de plus en plus malhonnête du centre radical de s’accrocher au pouvoir produit non seulement une désunion politique et une désaffection fondamentale, mais aussi un nouveau clivage Est-Ouest.

Un clivage qui n’est pas un héritage de la Guerre froide – et que l’on impute facilement aux dirigeants communistes de l’ex-Allemagne de l’Est, incapables de répliquer. Au contraire, ce clivage est nouveau et les responsables sont ceux qui handicapent obstinément une grande partie de l’électorat allemand et, par la même occasion, une région en particulier : l’ex-Allemagne de l’Est.

Il est ironique que trop d’experts allemands se plaisent à accuser les Allemands de l’Est de ne pas être suffisamment « démocratiques » . C’est la marmite qui se moque de la marmite. Si quelqu’un manifeste son manque de culture démocratique, ce sont ceux qui trouvent normaux les « pare-feu » et les « erreurs de comptage » massives .

Et ce qui frustre à juste titre de nombreux Allemands de l’Est aujourd’hui, c’est précisément l’absence de démocratie effective dans une Allemagne grande, unie et pourtant si malheureuse.

Tarik Cyril Amar est historien et expert en politique internationale. Il est titulaire d’une licence en histoire moderne de l’Université d’Oxford, d’un master en histoire internationale de la London School of Economics et d’un doctorat en histoire de l’Université de Princeton. Il a été boursier du Musée mémorial de l’Holocauste et de l’Institut de recherche ukrainien de Harvard, et a dirigé le Centre d’histoire urbaine de Lviv, en Ukraine. Originaire d’Allemagne, il a vécu au Royaume-Uni, en Ukraine, en Pologne, aux États-Unis et en Turquie.

https://brunobertez.com/2025/10/12/lallemagne-est-loin-detre-reunifiee-le-nouveau-clivage-est-ouest/ 

 

 

octobre 05, 2025

Sénateurs prenez le pouvoir !!

Arnaud Montebourg exhorte les sénateurs à « prendre le pouvoir » face à un gouvernement bloqué

Dans une intervention passionnée lors d’une table ronde au Sénat, l’ancien ministre Arnaud Montebourg a lancé un appel choc aux parlementaires.

Invité à débattre sur la possibilité de relancer le « fabriqué en France », Montebourg a dénoncé un gouvernement inactif et paralysé, les invitant à saisir l’initiative législative.

Cette séquence, capturée dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube « Moment Politique » le 1er octobre 2025, commence à prendre de l’ampleur. Retour sur les propos incisifs de l’ex-ministre de l’Économie, qui pointe du doigt les dysfonctionnements de la commande publique en France.


Un contexte de débat sur le « made in France »

La table ronde, organisée par la délégation aux entreprises du Sénat, réunissait Arnaud Montebourg, Anaïs Voyis (géographe française, spécialiste des questions industrielles) et plusieurs sénateurs. L’objectif ? Explorer si la production industrielle française reste viable dans un contexte de concurrence internationale accrue. Mais rapidement, le débat a dévié vers une critique acerbe du système d’achats publics français. Montebourg, connu pour son engagement en faveur du patriotisme économique, n’a pas mâché ses mots :

« Il n’y a pas de gouvernement, il est bloqué, il fait rien. Bon, vous faites des commissions d’enquête, faites des propositions de loi parce qu’apparemment elles passent quand il y a des majorités. Allez-y, c’est le moment, prenez le pouvoir. Ça dort. Ça fait 10 ans que ça dure. »

Selon lui, la situation perdure depuis une décennie, avec un exécutif incapable d’agir efficacement. Il a profité de cette audition, datant du 15 mai 2025, pour exhorter les sénateurs à passer à l’offensive via des propositions de loi.

Les particularités françaises : un achat public éclaté et sous pression

Montebourg a identifié deux problèmes majeurs dans la commande publique française. D’abord, sa décentralisation extrême : « En France, on a un achat public qui est éclaté, c’est-à-dire décentralisé, très déconcentré. Donc, vous avez une multiplication d’acteurs acheteurs : collectivités locales, sous-préfectures, hôpitaux, établissements publics… » Il chiffre ce morcellement à 120.000 acheteurs en France, contre seulement 3.000 en Allemagne. Cette dispersion rend impossible une coordination nationale, contrairement à l’Allemagne où un ministre peut facilement imposer une « mission patriotique » aux acheteurs.

Ensuite, la pression pénale qui pèse sur ces acteurs : « La commande publique est sous pression pénale. Donc évidemment, tout le monde tremble. » Les acheteurs, craignant des poursuites, se réfugient derrière des règles strictes, même si, selon Montebourg, « le droit européen n’a jamais empêché la commande patriotique » (NDLR : nous ne sommes pas vraiement d’accord avec lui sur ce point, mais il est sûr que le lobbying européen omniprésent à Bruxelles s’en charge efficacement). Il cite en exemple d’autres pays européens qui pratiquent une préférence nationale avec fermeté.

Des propositions concrètes pour réformer le système

Pour remédier à ces faiblesses, l’ancien ministre propose une refonte profonde. Première mesure : réduire drastiquement le nombre d’acheteurs et les former à utiliser les règles en faveur de la production française. Il cite l’UGAP (Union des groupements d’achats publics) comme un modèle partiel, mais critique sa tutelle actuelle sous le ministère du Budget, qui privilégie la baisse des prix au détriment des producteurs nationaux. « Le ministère du Budget, ça veut dire qu’on cherche à baisser les prix. Donc c’est une politique d’achat toujours au moins cher », regrette-t-il, plaidant pour un rattachement au ministère de l’Économie ou de l’Industrie.

Montebourg va plus loin en suggérant la création d’agences régionales d’achats publics :

« Il faut un acheteur par région pour toutes les collectivités locales et qui fait le boulot, une agence technique de commande publique. »

Ces structures centraliseraient les achats, libéreraient du temps pour d’autres agents publics et orienteraient les commandes vers les entreprises françaises. Il évoque des exemples existants, comme en Aquitaine, mais insiste sur la nécessité d’une approche obligatoire et coordonnée, impliquant État, régions, départements et collectivités.

Pour illustrer son propos, Montebourg relate l’affaire des poches de sang de l’entreprise Carelide (dans les Hauts-de-France).

Les hôpitaux de Paris (AP-HP) ont préféré un fournisseur allemand pour un centime d’euro d’écart, menant à la faillite de l’entreprise française.

L’État a dû injecter 20 millions d’euros pour la sauver, alors qu’une simple préférence nationale aurait suffi. « On demandait juste à l’AP-HP d’abandonner son centime compétitif avec les poches allemandes », tonne-t-il, dénonçant l’absence d’autorité sur les acheteurs publics.

Il critique également l’UGAP pour des achats non patriotiques, comme des pulls pour les pompiers ou l’armée tricotés en Chine : « C’est un scandale. »

Un appel à l’action : « Prenez le pouvoir ! »

En conclusion de son intervention, Montebourg réitère son appel aux sénateurs : « Maintenant prenez cette affaire en main. Il y a pas de gouvernement en France mais il y a au moins un parlement. » Il les invite à transformer leurs commissions d’enquête en propositions de loi concrètes, profitant des majorités parlementaires pour agir. « Allez-y, c’est le moment. Prenez le pouvoir. Ça dort. »

Cette intervention résonne comme un cri d’alarme pour un patriotisme économique plus affirmé. Dans un contexte de délocalisations et de dépendance industrielle, les propositions de Montebourg pourraient inspirer de futures réformes. Reste à voir si les sénateurs répondront à cet appel choc.

https://multipol360.com/arnaud-montebourg-exhorte-les-senateurs-a-prendre-le-pouvoir-face-a-un-gouvernement-bloque/

 

septembre 24, 2025

Informations Internationales: Zelensky; Russie et Venezuela; Pakistan/Arabie saoudite en nucléaire; SCAF

Sommaire:

- Zelensky, le mendiant de l’Occident

- La Russie et le Venezuela renforcent leur alliance stratégique

- Le Pakistan étend son parapluie nucléaire à l’Arabie saoudite

-  Tensions au sein du projet SCAF

Zelensky, le mendiant de l’Occident : Les Européens, éternels dindons de la farce

Dans le théâtre géopolitique actuel, Volodymyr Zelensky joue le rôle du suppliant éternel, tendant la main à Donald Trump et à l’Union européenne pour quémander argent et armes, tout en orchestrant un système où les États-Unis s’enrichissent sur le dos des contribuables européens.

Ce scénario, digne d’une comédie noire, révèle comment l’Ukraine profite d’une aide massive sans jamais rembourser, pendant que les peuples d’Europe subissent une austérité accrue.

Et comble de l’ironie, Zelensky annonce maintenant la vente d’armes excédentaires produites grâce à ces dons – une double, voire triple peine pour les Européens qui financent cette boucle infernale.

 


 

Zelensky, maître dans l’art de la mendicité diplomatique

Depuis l’opération spéciale russe en 2022, Zelensky n’a cessé de multiplier les appels à l’aide, alternant entre discours émouvants et pressions directes. En septembre 2025, alors que la guerre s’enlise, il prépare une rencontre avec Trump pour implorer un soutien continu en armes et fonds. Mais ce n’est pas nouveau : Zelensky a déjà prouvé sa capacité à jouer sur la culpabilité occidentale, obtenant des milliards sans contrepartie réelle. Face à un Trump pragmatique, qui répète que les États-Unis ne financeront plus directement l’Ukraine mais vendront des armes aux alliés, Zelensky risque de devoir supplier plus fort que jamais. L’UE, de son côté, reste le principal bailleur, avec plus de 3,9 milliards d’euros issus d’actifs russes gelés alloués en 2025 pour soutenir Kiev. Zelensky « pleure » auprès de ces puissances, mais c’est une stratégie calculée : il sait que l’Occident, divisé, continuera à payer pour éviter une victoire russe.

 


 

Trump vend, l’Europe paie : Un deal gagnant pour les Américains

Sous l’administration Trump en 2025, la politique d’aide à l’Ukraine a pris un virage mercantile. Les États-Unis approuvent des paquets d’armes – comme des systèmes Patriot – financés par les alliés de l’OTAN, qui achètent ensuite l’équipement américain pour le transférer à Kiev. Trump lui-même l’admet sans ambages : « Nous gagnons de l’argent sur la guerre parce que l’OTAN achète notre équipement. »

C’est un coup de maître pour Washington : les ventes d’armes boostent l’industrie américaine, tandis que l’Europe assume le fardeau financier.

Zelensky, de son côté, reçoit ces armes sans débourser un centime, sachant pertinemment que l’Ukraine, endettée jusqu’au cou, ne les remboursera jamais. Les prêts et garanties européennes s’accumulent, mais Kiev, ravagé par la guerre, n’a pas les moyens de payer – et personne ne semble exiger de comptes. Résultat : Zelensky est « gagnant », armé aux frais des autres, et les États-Unis engrangent des profits records sur les exportations militaires.

Les peuples européens, saignés à blanc par l’austérité

Pendant ce temps, les citoyens européens sont les grands perdants de cette équation. Les gouvernements de l’UE imposent des politiques d’austérité pour équilibrer des budgets grevés par l’aide à l’Ukraine, qui pèse sur la croissance et alimente l’inflation.

Des milliards d’euros sont détournés vers Kiev, forçant les États membres à couper dans les services publics, les retraites et les investissements sociaux.

En France, en Allemagne ou ailleurs, les contribuables se saignent pour financer une guerre lointaine, tandis que leurs économies stagnent sous le poids de la « nouvelle austérité » imposée par ce « keynésianisme militaire ». Les mouvements sociaux grondent : pourquoi sacrifier le bien-être des Européens pour un conflit qui profite d’abord à l’industrie américaine ? Les sondages montrent une fatigue croissante face à cette aide inconditionnelle, qui creuse les inégalités et menace la reprise post-pandémie.

 


 

La cerise sur le gâteau : Zelensky revendra les armes « excédentaires »

Et comme si cela ne suffisait pas, Zelensky a annoncé le 19 septembre 2025 un plan d’exportations « contrôlées » d’armes ukrainiennes, incluant des drones navals et des systèmes antichars produits en excès. L’Ukraine, qui produit désormais des millions de drones par an grâce aux technologies et fonds occidentaux, compte vendre ces surplus à des alliés pour financer plus de production. Mais ces armes n’ont pas été payées avec l’argent de Kiev : elles résultent en grande partie des aides européennes et des transferts d’équipements. Comme le souligne de nombreux internautes, « Les Européens se saignent pour aider l’Ukraine et lui livrer des armes. Et Zelensky va les revendre. »

De plus, ce flux incessant d’armes prolonge la guerre, augmentant les morts de part et d’autre, et la grande majorité de ces armes sont détruites par des tirs de missiles russes alors qu’elles ne sont pas encore déployées, souvent dans des dépôts de stockage visés par des frappes extrêmement précises.

 


 

C’est une insulte flagrante : les peuples européens financent, Zelensky reçoit, et maintenant il monétise ce qui lui a été donné gratuitement. Une double peine ? Non, triple : payer pour armer l’Ukraine, subir l’austérité, et voir ces armes revendues sur le marché international, potentiellement à des pays hostiles.

Ce cercle vicieux expose la complicité des dirigeants européens, qui sacrifient leurs citoyens sur l’autel du profit et de leur ego surdimensionné. Zelensky mendie, Trump vend, et l’Europe paie la note. Il est temps que les peuples d’Europe exigent des comptes et lance une vaste enquête sur ce profit macabre, suivi de jugements et de condamnations des protagonistes.

https://multipol360.com/zelensky-le-mendiant-de-loccident-les-europeens-eternels-dindons-de-la-farce/

La Russie et le Venezuela renforcent leur alliance stratégique : un accord face aux pressions américaines


Le parlement vénézuélien a approuvé à l’unanimité, le 18 septembre 2025, un traité de partenariat stratégique avec la Russie, marquant une étape décisive dans la consolidation des relations bilatérales.

Signé par les présidents Vladimir Poutine et Nicolás Maduro en mai 2025, cet accord étend la coopération politique, économique et militaire jusqu’en 2035, dans un contexte de tensions accrues avec les États-Unis.

 


 

Caracas cherche ainsi à approfondir ses liens avec Moscou pour contrer les sanctions et les ingérences américaines, renforçant une alliance qui s’appuie sur environ 350 accords bilatéraux existants.

Une coopération multidimensionnelle : défense, énergie et technologie

Cet accord couvre une vaste gamme de domaines, incluant des initiatives conjointes au sein de l’OPEP+ et du Forum des pays exportateurs de gaz, pour stabiliser les marchés énergétiques mondiaux. Sur le plan militaire, des exercices impliquant des chasseurs russes Su-30 ont eu lieu au Venezuela en septembre 2025, démontrant une collaboration concrète et servant de signal dissuasif face aux menaces régionales. L’arsenal vénézuélien, largement d’origine russe, comprend des fusils AK-103 produits sous licence, des systèmes antiaériens Buk-M2 et S-300VM, des lance-roquettes BM-30, ainsi que des avions Su-30, renforçant la capacité défensive de Caracas.

 


 

Dans le secteur énergétique, les projets portent sur l’exploration pétrolière et gazière, avec une assurance pour le transport pétrolier résistant aux sanctions. La technologie spatiale est également au programme, via l’installation d’une station GLONASS russe au Venezuela, tandis que l’industrie bénéficie de collaborations en métallurgie, extraction minérale et pharmacie. Des initiatives en renseignement, lutte contre l’espionnage, drones, projets ferroviaires et télécoms complètent cet accord, avec une réduction de 25 % des tarifs sur les biens vénézuéliens dans l’Union économique eurasiatique.

Un soutien mutuel pour un monde multipolaire

Les deux pays s’engagent à un soutien mutuel à l’ONU, pour résister aux sanctions et promouvoir un ordre mondial multipolaire, luttant contre le terrorisme et le trafic de drogue.

Maduro pourrait se rendre en Russie plus tard en 2025 pour finaliser les détails, tandis que des consultations bilatérales à Moscou ont déjà renforcé cette alliance globale. Cet accord renforce l’influence russe en Amérique latine, avec le Venezuela comme allié principal, et soutient l’adhésion de Caracas aux BRICS.

Implications géopolitiques : un message de souveraineté

Des discussions sur les réseaux sociaux, présentent cet accord comme un symbole de paix, de souveraineté et de résistance aux tentatives de « changement de régime » orchestrées par les États-Unis. En pleine crise économique et politique au Venezuela, ce partenariat offre un bouclier contre les pressions extérieures, tout en diversifiant les alliances de Moscou au-delà de l’Europe et de l’Asie.

Cet accord entre la Russie et le Venezuela illustre un réalignement géopolitique, où les nations sanctionnées unissent leurs forces pour défier l’hégémonie américaine.

Il pourrait transformer les dynamiques en Amérique latine, favorisant un monde davantage multipolaire, mais soulève aussi des questions sur la stabilité régionale face aux tensions persistantes.

https://multipol360.com/la-russie-et-le-venezuela-renforcent-leur-alliance-strategique-un-accord-face-aux-pressions-americaines/

Le Pakistan étend son parapluie nucléaire à l’Arabie saoudite

Le Pakistan et l’Arabie Saoudite ont signé un pacte de défense mutuelle le 17 septembre 2025, étendant le parapluie nucléaire pakistanais au royaume saoudien dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient.

 


Cet accord, révélé par des sources proches du gouvernement saoudien, marque un tournant stratégique, permettant potentiellement à Riyad de bénéficier de la dissuasion nucléaire pakistanaise face à des menaces régionales comme Israël.

Alors que les États-Unis sont perçus comme de moins en moins fiables, cette alliance renforce les liens entre deux puissances musulmanes et soulève des inquiétudes sur la prolifération nucléaire.

Un historique de coopération nucléaire discrète

Les racines de cette alliance remontent aux années 1970-1990, lorsque l’Arabie Saoudite a investi plus d’un milliard de dollars dans le programme nucléaire pakistanais, en échange d’un accès potentiel aux armes en cas de crise. Islamabad, qui possède aujourd’hui environ 170 ogives nucléaires selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), dispose de vecteurs avancés comme le missile Shaheen-III (portée de 2.750 km) et des avions JF-17 capables de les déployer. Ce financement saoudien a été crucial pendant les sanctions internationales contre le Pakistan, et l’accord actuel formalise cette relation symbiotique. Des analystes comme Ali Shihabi, proche de la couronne saoudienne, confirment que « le nucléaire est une partie intégrante de cet accord », rappelant le soutien mutuel historique.

Le contexte récent : un bombardement qui accélère les alliances

Cet accord intervient dans un climat de haute tension, exacerbé par le bombardement israélien sur Doha, au Qatar, le 9 septembre 2025, visant des leaders du Hamas.

Condamné par les pays du Golfe, cet incident a mis en lumière les faiblesses des garanties de sécurité américaines, poussant l’Arabie Saoudite à diversifier ses partenariats militaires.

Le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a explicitement déclaré que le programme nucléaire pakistanais pourrait être mis à disposition de l’Arabie Saoudite dans le cadre de ce pacte, renforçant ainsi la dissuasion conjointe contre toute agression. Par ailleurs, plus de 2,5 millions de Pakistanais résident en Arabie Saoudite, renforçant les liens économiques et humains entre les deux nations.

Les détails de l’accord : une dissuasion étendue mais spéculative

Le pacte inclut l’utilisation potentielle des armes nucléaires pakistanaises pour défendre l’Arabie Saoudite, bien que certains aspects restent spéculatifs et basés sur des sources non publiques. Des discussions sur les réseaux sociaux évoquent le rôle du Pakistan comme « gardien » d’armes financées par l’Arabie Saoudite et le Qatar, avec des liens potentiels aux États-Unis via des systèmes de contrôle d’activation (PALs) supervisés par la CIA. Cet arrangement vise à équilibrer les forces régionales, particulièrement face à l’avancée du programme nucléaire iranien.

 


 

Les implications régionales et mondiales : vers une escalade nucléaire ?

Cet accord pourrait redessiner l’équilibre des puissances au Moyen-Orient, offrant à l’Arabie Saoudite une alternative crédible aux alliances occidentales et contrant les menaces posées par Israël et potentiellement l’Iran (avec qui le Pakistan s’est néanmoins rapproché). Cependant, il soulève des craintes de prolifération nucléaire, risquant d’escalader les tensions dans une région déjà volatile.

Les experts s’inquiètent d’une course aux armements qui pourrait impliquer d’autres acteurs, comme le Qatar ou les Émirats arabes unis, et affaiblir les efforts internationaux de non-prolifération.

Une alliance nécessaire ou un risque incalculable ?

En étendant son parapluie nucléaire à l’Arabie Saoudite, le Pakistan non seulement renforce sa position géopolitique mais contribue aussi à un réalignement des alliances au Moyen-Orient, loin de la dépendance traditionnelle vis-à-vis des États-Unis. Cet accord, fruit d’une coopération de longue date, répond à des menaces immédiates mais pose des questions cruciales sur la stabilité mondiale. Dans un monde où les tensions nucléaires s’intensifient, cette initiative pourrait soit stabiliser la région, soit précipiter une crise majeure. Il est impératif que la communauté internationale soit attentive à ces développements afin d’éviter une éventuelle escalade rapidement incontrôlable.
 

Tensions au sein du projet SCAF : L’Allemagne envisage-t-elle d’exclure la France ?

Le projet SCAF (Système de Combat Aérien du Futur), également connu sous le nom de FCAS (Future Combat Air System), est l’un des piliers de la coopération européenne en matière de défense.

 


 

Lancé en 2017 par la France, l’Allemagne et l’Espagne, ce programme ambitieux vise à développer un avion de combat de sixième génération, accompagné d’un écosystème de drones, de systèmes de surveillance et de ravitaillement en vol.

Avec un budget estimé à 100 milliards d’euros, il est censé remplacer les Rafale français et les Eurofighter allemands et espagnols d’ici 2040-2045. Cependant, des tensions persistantes entre Paris et Berlin menacent désormais sa viabilité, avec des rumeurs selon lesquelles l’Allemagne pourrait chercher à se passer de la France. Ces frictions s’inscrivent dans un contexte plus large de relations franco-allemandes marquées par une posture allemande de plus en plus belliqueuse en matière commerciale et étrangère.

 


 

Le contexte du projet SCAF

Le SCAF n’est pas seulement un avion : c’est un système intégré conçu pour assurer l’autonomie stratégique de l’Europe face aux puissances comme les États-Unis et la Chine. Dassault Aviation, en France, est chargé de piloter le pilier central, le Next Generation Fighter (NGF), un chasseur piloté. Airbus, représentant l’Allemagne et l’Espagne, gère d’autres aspects comme les drones et les systèmes de communication. Dès le départ, les divergences étaient prévisibles : la France insiste sur des capacités nucléaires et navales (pour ses porte-avions), tandis que l’Allemagne et l’Espagne n’ont pas ces besoins spécifiques. Dans ce cadre, Emmanuel Macron a envisagé un dialogue stratégique sur l’extension de la dissuasion nucléaire française à l’Europe, y compris l’Allemagne, comme indiqué dans une tribune commune avec le chancelier allemand Friedrich Merz en juin 2025, appelant à renforcer la défense européenne.

Ce projet, remis sur la table par Macron dès mars 2025, est perçu par beaucoup comme une véritable trahison de la souveraineté française en matière de dissuasion nucléaire, d’autant plus que Berlin semble vouloir exclure la France du SCAF tout en profitant potentiellement de ce « parapluie » nucléaire.

Cette ouverture de Macron à un partage nucléaire est critiquée comme une imprécision stratégique, risquant de diluer la force de frappe indépendante de la France, et souligne une asymétrie :

Les Allemands apparaissent comme particulièrement gonflés en cherchant à utiliser la France pour renforcer leur sécurité nucléaire via ce dialogue, tout en menaçant de l’écarter pour l’avion du futur qu’est le SCAF.

Malgré des avancées initiales, le projet stagne depuis des années. Huit ans après son lancement, il est toujours bloqué à la phase de pré-démonstrateur, avec des négociations interminables sur la répartition des tâches et la propriété intellectuelle.

 


 

Les tensions actuelles : exigences françaises et frustrations allemandes

Les crispations se concentrent sur deux points majeurs. D’abord, la répartition du travail. Des rapports indiquent que la France, via Dassault, pousserait pour un contrôle accru sur le NGF, allant jusqu’à 80 % des tâches selon certaines sources. Cependant, cette affirmation a été démentie par des analyses plus nuancées, expliquant que Dassault vise plutôt une restructuration pour respecter le délai critique de 2045 pour la France, où le Rafale doit être remplacé pour maintenir la crédibilité nucléaire. Dassault argue de son expertise unique, illustrée par le succès commercial du Rafale, et refuse une gouvernance diluée qui pourrait compromettre l’efficacité.

De son côté, l’Allemagne s’agace de ces « exigences » françaises. Berlin estime que, en tant que financeur majeur, il doit avoir un accès complet aux technologies développées, y compris les « secrets » de Dassault.

Airbus, soutenu par le gouvernement allemand, menace de quitter le projet si ses intérêts ne sont pas préservés. Le PDG de Dassault a publiquement critiqué ce modèle collaboratif, le qualifiant d’inefficace et risquant de mener à l’échec.

Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, a récemment renforcé ces critiques lors d’une audition à l’Assemblée nationale le 9 avril 2025, qualifiant le modèle trinational de « complexe et long », comparé au succès du démonstrateur de drone nEUROn, réalisé avec cinq autres pays européens en dix ans et plus de 170 vols d’essai. Il a déploré l’attribution du pilier drone à Airbus malgré l’expertise de Dassault, créant des problèmes d’interface, et plaidé pour un maître d’œuvre unique centré sur l’avion. Trappier a averti que le NGF, tel que conçu à trois, pourrait s’avérer bien plus cher que le Rafale.

 


 

Ces désaccords ont culminé récemment avec des informations selon lesquelles l’Allemagne explore des alternatives pour continuer sans la France. Des sources indiquent que Berlin envisage de s’associer avec la Suède (qui développe un successeur au Gripen) ou le Royaume-Uni, impliqué dans le programme concurrent GCAP (Global Combat Air Programme) avec l’Italie et le Japon. L’Espagne pourrait suivre l’Allemagne dans cette voie, laissant la France isolée.

Les positions des parties prenantes

Du côté français, on minimise la crise. Le ministère des Armées affirme que « la France et l’Allemagne restent déterminées à mener à bien le programme SCAF en coopération avec l’Espagne ». Paris se veut rassurant, évoquant une « solution d’ici la fin de l’année » lors d’une réunion de haut niveau prévue en octobre. Dassault insiste sur un modèle « best athlete », où les compétences priment sur les quotas nationaux. Trappier va plus loin en affirmant que la France pourrait développer seule le successeur du Rafale, déclarant : « De qui j’attends des compétences, à part moi, pour faire un avion de combat ? (…) Les compétences, c’est moi qui les ai. » Il cite Otto von Bismarck pour illustrer la difficulté d’un partenariat à trois : « Dans un système à trois puissances, il faut être l’une des deux. » 

L’Allemagne, quant à elle, appelle à mettre les intérêts nationaux de côté pour relancer le projet, mais ses actions suggèrent le contraire. Des officiels allemands ont exprimé leur frustration face au manque de progrès, et des médias rapportent que Berlin réclame un partage plus équitable des technologies pour éviter une dépendance excessive à la France.

Airbus, au cœur du débat, déclare que le SCAF reste « possible » malgré les tensions avec Dassault. L’Espagne, plus discrète, semble alignée sur l’Allemagne pour des raisons industrielles.

Le SCAF dans un contexte plus large de relations franco-allemandes tendues

Les tensions autour du SCAF ne sont pas isolées, mais s’inscrivent dans une posture allemande de plus en plus belliqueuse en matière commerciale et étrangère, comme le souligne une analyse récente. L’Allemagne utilise les institutions européennes pour amplifier ses intérêts nationaux, adoptant des mesures protectionnistes et interventionnistes présentées comme défensives, mais qui révèlent une agressivité croissante. Par exemple, Berlin pousse l’UE à préparer des représailles commerciales contre les États-Unis en cas de nouveaux tarifs douaniers, potentiellement jusqu’à 30 % sur les produits européens, avec une mise en œuvre possible dès le 1er août. Cette ligne dure est partagée avec la France, où les deux pays s’alignent pour activer l’Instrument Anti-Coercition (ACI) de l’UE, incluant des tarifs supplémentaires, la suspension d’activités commerciales américaines ou des restrictions d’accès aux marchés publics.

Cependant, cette convergence masque des divergences plus profondes. En politique étrangère, l’Allemagne adopte une position plus agressive, notamment dans le conflit en Ukraine, en achetant des armes américaines supplémentaires (financées par la dette) pour les envoyer à Kiev, soutenant ce qui est perçu comme une guerre par procuration des États-Unis contre la Russie. Cela contraste avec l’ère Merkel, où l’Allemagne externalisait sa sécurité aux États-Unis, sa croissance à la Chine et son énergie à la Russie – une stratégie aujourd’hui en échec.

Les sanctions contre la Russie ont entraîné la perte d’énergie bon marché via Nord Stream, accélérant la désindustrialisation et augmentant les coûts énergétiques, au point que l’Allemagne achète désormais de l’électricité à la France en raison de son sous-investissement dans le nucléaire.

Économiquement, ces politiques agressives, amplifiées par l’UE, ont des coûts élevés pour les citoyens européens : stagnation, inflation, frictions sociales et hausse de la criminalité. L’Allemagne, décrite comme le pire performer du G7 avec une récession en cours, influence des politiques comme le Green Deal de 2020, critiqué pour désindustrialiser l’Europe au profit de ses industries exportatrices. Cette dynamique renforce les suspicions françaises dans le SCAF, où Berlin est vu comme cherchant à dominer, rappelant une arrogance historique dans les relations bilatérales.

 


 

Les implications pour la défense européenne

Si l’Allemagne décidait d’ « éjecter » la France, cela porterait un coup sévère à l’ambition d’une défense européenne unifiée. Le SCAF symbolise la coopération post-Brexit, mais son échec pourrait fragmenter l’industrie aéronautique européenne, favorisant une dépendance accrue aux États-Unis (via des achats d’F-35) ou à d’autres partenaires. Economiquement, des milliers d’emplois sont en jeu, et stratégiquement, l’Europe risquerait de perdre du terrain face aux avancées américaines et chinoises en matière d’avions de nouvelle génération. Dans ce contexte de bellicisme allemand, un échec du SCAF pourrait accentuer les fractures au sein de l’UE, avec l’Allemagne priorisant ses intérêts nationaux sur l’intégration européenne.

Trappier suggère que la France pourrait opter pour un développement indépendant, comme pour le Rafale, en s’inspirant du modèle du nEUROn pour des partenariats plus flexibles basés sur les compétences industrielles plutôt que sur des critères géographiques.

Certains observateurs rappellent l’histoire : dans les années 1980, la France avait quitté un projet similaire pour développer seule le Rafale, avec succès. Une répétition pourrait convenir à Dassault, mais au prix d’un isolement européen.

 


 

Vers une résolution ou une rupture ?

Cependant, face à une UE, en train de sombrer, dans des travers totalitaires, les peuples européens n’en veulent plus.

Ils exigent de conserver une entière souveraineté dans laquelle la coopération resterait possible, tout en préservant impérativement l’indépendance de chaque pays.

Hors de question de perdre sa souveraineté dans ce processus. La position de Dassault apparaît donc comme la meilleure : prioriser les compétences et l’expertise française pour un développement potentiellement autonome. La France a toujours su construire d’excellents avions (Rafale, Concorde, etc…) et trains (TGV) : il faut donc absolument relancer une industrie forte, avec une revalorisation de la recherche et développement (R&D) pour assurer une autonomie stratégique et économique.
Si la coopération prévaut sous ces conditions, le SCAF pourrait renforcer l’Europe ; sinon, il risque de devenir un symbole d’échec continental, amplifié par les tensions commerciales et étrangères actuelles.

Les Français ne veulent pas de défense européenne ; ils veulent leur propre armée forte, mais certainement pas une armée européenne confiée à quelques technocrates belliqueux et affairistes.

https://multipol360.com/tensions-au-sein-du-projet-scaf-lallemagne-envisage-t-elle-dexclure-la-france/

 

 

septembre 08, 2025

L’Europe au bord de la guerre avec la Russie selon Douglas Macgregor

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Dans un contexte géopolitique tendu, marqué par la guerre en Ukraine et une escalade des tensions entre l’OTAN et la Russie, l’ancien conseiller du secrétaire à la Défense des États-Unis, le colonel Douglas Macgregor, tire la sonnette d’alarme. Dans une interview récente diffusée sur YouTube, intitulée Douglas Macgregor: Europe on the Edge of War with Russia, Macgregor dénonce ce qu’il perçoit comme une série de provocations militaires de l’OTAN qui pourraient précipiter l’Europe dans un conflit direct avec la Russie. Basé sur cette analyse approfondie, cet article explore les risques d’une telle escalade, en s’appuyant sur les déclarations de Macgregor et des événements récents.

 

Les exercices militaires de l’OTAN : une provocation en Arctique ?

L’interview met en lumière des exercices militaires conjoints menés par les États-Unis, l’Allemagne et la Norvège en mer de Barents, une zone stratégique proche de la péninsule de Kola et des bases de la flotte russe du Nord. Ces manœuvres, axées sur la lutte anti-sous-marine, interviennent alors que la guerre par procuration en Ukraine s’effondre, selon Macgregor. 

« Cela s’inscrit dans un schéma qui se poursuit depuis plusieurs mois », affirme-t-il, soulignant l’augmentation des vols d’avions près de la zone d’identification de défense aérienne russe, ainsi que le déploiement de navires équipés de missiles Tomahawk vers Novaya Zemlya.

 


Ces activités ne sont pas isolées. En 2025, l’OTAN a renforcé sa présence maritime dans l’Arctique et le Haut Nord, avec des exercices impliquant le Standing NATO Maritime Group One en mer de Barents. Des opérations comme Formidable Shield 2025, le plus grand exercice de tir réel en mer en Europe cette année, se déroulent de la mer du Nord à la mer de Norvège. Macgregor y voit une tentative d’intimidation : « Nous voyons une tentative d’intimidation en effectuant des frappes d’entraînement sur des installations russes à l’aide de bombardiers et de lance-missiles. » Il ajoute que ces manœuvres, combinées à des vols de bombardiers B-2, visent à effrayer Moscou pour qu’il cède en Ukraine – une stratégie qu’il juge inefficace et dangereuse.

 

Déclarations belliqueuses et cibles stratégiques

Macgregor revient sur des déclarations provocatrices, comme celle du lieutenant général Donahue en juin, qui affirmait que les forces américaines pourraient prendre Kaliningrad – un territoire souverain russe – en quelques heures. « Ce n’est pas quelque chose que nous devrions prendre à la légère », insiste-t-il, notant que Kaliningrad est un centre majeur des capacités militaires russes, incluant missiles et défenses aériennes. Cette rhétorique s’inscrit dans une mentalité d’intimidation promue, selon lui, par l’administration Trump et des figures comme le secrétaire à la Défense Hegseth.

 

 De plus, des attaques récentes sur la base de Mourmansk, loin du front ukrainien, sont citées comme des cibles stratégiques pour l’OTAN. Macgregor explique : « Mourmansk est une cible stratégique […] en raison de la base sous-marine russe. »

Il met en garde contre les ripostes potentielles : les Russes, préparés à une guerre majeure, disposent de missiles capables d’atteindre l’Europe entière, du nord de la Norvège au sud du Portugal.

L’OTAN, quant à elle, ne pourrait défendre que 5 % de son territoire contre de telles menaces.

Ces points font écho à des discussions récentes sur les réseaux sociaux, où des utilisateurs avertis soulignent les risques d’escalade près de Mourmansk et Kaliningrad, voyant cela comme une provocation directe.

Le contexte historique : mers stratégiques et ambitions de l’OTAN

Pour comprendre ces tensions, Macgregor évoque l’histoire russe : une lutte constante pour un accès fiable aux mers – Arctique, Baltique et Noire. L’objectif sous-jacent de la guerre en Ukraine, selon lui, était de transformer la mer Noire en « lac de l’OTAN ». Avec l’adhésion de la Suède et de la Finlande, la mer Baltique est désormais vue comme telle, et des voix comme celle de l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, parlent de bloquer Saint-Pétersbourg. L’Arctique, militarisé avec de nouvelles bases américaines en Scandinavie, devient un nouveau front.

Macgregor critique cette escalade : « Si vous perdez une guerre et qu’il n’existe absolument aucune preuve que quoi que vous fassiez puisse changer ce résultat, pourquoi prendriez-vous de telles mesures irrationnelles ? » Il pointe du doigt le refus de la diplomatie, favorisant les armes et les coalitions de volontaires – comme celle réunie à Paris – qui promettent des missiles de croisière contre la Russie.

Les risques d’escalade : vers un conflit nucléaire ?

Le colonel met en garde contre une fascination américaine pour la « puissance aérienne », qu’il compare à du « sexe sans conséquence » : bombarder sans riposte immédiate. Mais face à la Russie, cela ne fonctionnera pas. « Les Russes sont arrivés au bout de leur patience », dit-il, prédisant des réactions spectaculaires si l’OTAN franchit les lignes rouges. Dans un monde où la Russie est la plus grande puissance nucléaire, refuser la diplomatie pour exiger une « défaite militaire » de Moscou est, selon lui, de la folie.

Des interviews récentes de Macgregor renforcent ce message : il affirme que la guerre en Ukraine est perdue, et que l’OTAN s’épuise en escaladant inutilement. Macgregor conclut sur une note historique, rappelant la Première Guerre mondiale : les Britanniques entrèrent en guerre en 1914 sans en mesurer les coûts, menant à des millions de morts. « Nous sommes devenu tellement suffisant, tellement hypocrite et tellement épris de nous-mêmes que nous en sommes incapables » de négocier, dit-il.

L’urgence de la diplomatie

L’Europe se trouve au bord du précipice, poussée par des élites qui refusent d’admettre l’échec en Ukraine et préfèrent l’escalade à la négociation. Macgregor appelle à une réévaluation : discuter avec les Russes pour fixer un armistice basé sur une solution réelle, plutôt qu’une pause permettant un réarmement. Sans cela, les conséquences pourraient être catastrophiques, touchant non seulement l’Ukraine, mais l’Europe occidentale et les États-Unis.

Désinformation - La russophobie : un réflexe pavlovien pour masquer les échecs de l’UE

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Il ne s'agit pas d'être pro-Poutine, loin de là, comme de subir que de la propagande russe; cependant celle de l'UE via l'OTAN est fort présente aussi..! Stratégie d'une bipolarité par une guerre de la transparence !

Un bouc émissaire universel

Dans les couloirs du pouvoir à Bruxelles, la Russie semble être devenue le bouc émissaire universel, responsable de tous les maux qui affligent l’Europe. Cette russophobie institutionnalisée, alimentée par une élite atlantiste déconnectée des réalités, n’est pas seulement une posture géopolitique ; c’est un mécanisme de diversion systématique.

À chaque crise, à chaque échec interne, le doigt accusateur se pointe invariablement vers Moscou, sans preuves solides ni analyse nuancée.

Examinons comment ce réflexe pavlonien se manifeste, en mettant en lumière des exemples concrets qui révèlent une instrumentalisation flagrante de la peur pour consolider un agenda belliciste et anti-souverainiste.


 

L’affaire de l’avion d’Ursula von der Leyen : un complot inventé pour détourner l’attention

Prenons d’abord l’affaire récente de l’avion d’Ursula von der Leyen lors de sa visite en Bulgarie. Les autorités européennes et certains médias ont rapidement crié au scandale, imputant une prétendue interférence GPS aux Russes, comme s’il s’agissait d’une tentative de sabotage orchestrée par le Kremlin. Cette allégation, présentée comme une escalade dans les tensions hybrides, a fait les gros titres et alimenté l’hystérie anti-russe. Pourtant, face aux données irréfutables de services comme Flight Radar, qui ont démontré l’absence totale de perturbation, la Bulgarie a fini par renoncer à toute enquête, concluant qu’il n’y avait probablement rien du tout. Ce revirement n’a pas empêché l’incident d’être initialement brandi comme preuve d’une agression russe, occultant au passage les vraies raisons du malaise local : des dizaines de milliers de Bulgares manifestant contre l’adhésion forcée de leur pays à la zone euro, prévue pour le 1er janvier prochain. Ici, la russophobie sert de rideau de fumée pour masquer les contestations internes à l’UE, transformant une visite diplomatique ratée en complot international.

L’attentat contre Nord-Stream : des sanctions suicidaires au profit de la chine

 

Photo partagée par le commandement de la défense danoise montrant une fuite de gaz au niveau du gazoduc Nord Stream 2, dans la mer Baltique, au large de l’île danoise de Bornholm, le 27 septembre 2022.

Un schéma similaire se dessine avec l’attentat contre les pipelines Nord Stream.

Il y a deux ans, lorsque l’explosion a privé l’Europe d’une source vitale d’énergie, les accusations ont fusé contre les Russes, qualifiés de complotistes ceux qui osaient suggérer d’autres pistes.

Aujourd’hui, la justice allemande elle-même pointe du doigt les Ukrainiens comme responsables, possiblement aidés par de grandes puissances. Malgré cela, personne à Bruxelles n’a condamné cet acte de terrorisme, et les sanctions anti-russes qui ont suivi n’ont fait qu’aggraver la situation énergétique européenne. Double punition pour les Français, ces mesures ont profité directement à la Chine, qui a signé un accord gazier massif avec la Russie, obtenant des volumes équivalents à ceux autrefois destinés à l’Europe, à des tarifs encore plus bas. Résultat : Pékin renforce sa puissance industrielle grâce à une énergie bon marché, tandis que l’UE s’appauvrit et s’enlise dans une dépendance accrue vis-à-vis des États-Unis. Cette russophobie économique, loin d’affaiblir Moscou, accélère le déclin industriel européen et illustre le réflexe bruxellois de blâmer les Russes pour des choix politiques suicidaires.

La ministre allemande de la justice, Stefanie Hubig, fait une déclaration à la presse à Berlin, en Allemagne, le 21 août 2025, à la suite de l’arrestation en Italie d’un Ukrainien soupçonné d’avoir coordonné le sabotage du gazoduc Nord Stream en 2022.

 

Le dossier ukrainien : une fuite en avant belliciste sans soutien réel

Le dossier ukrainien incarne parfaitement cette obsession pathologique. Emmanuel Macron, porte-étendard de l’atlantisme européen, annonce fièrement que 26 pays seraient prêts à s’engager – sur mer, sol et air – dans une « force de réassurance » en Ukraine. Mais derrière ce chiffre gonflé, la réalité est bien plus modeste : sur une coalition théorique de 30 pays, seuls la France et le Royaume-Uni semblent réellement disposés à envoyer des troupes. La Pologne, deuxième armée de l’UE en effectifs, refuse catégoriquement sans un bouclier américain garanti. Les Allemands et les Italiens se contentent de promesses de soutien financier ou logistique, comme financer des usines d’armement en Ukraine sans déploiement militaire. Même le Canada, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont comptabilisés pour des contributions mineures, comme fournir du matériel. Cette fuite en avant, menée par un dirigeant français à la légitimité érodée (à peine 12-14 % dans les sondages), ignore les avertissements clairs de Poutine :

Toute troupe étrangère serait considérée comme une cible légitime.

 

En cas de cessez-le-feu – qui n’équivaut pas à une paix –, l’UE deviendrait cobelligérante, violant le droit international si elle déploie sans accord des deux parties. Un incident mineur, comme une opération ukrainienne non contrôlée par Kiev ou bien une false flag diligentée par l’occident, pourrait entraîner une riposte russe touchant des soldats français, déclenchant un casus belli direct. L’histoire nous le rappelle avec l’incident du Golfe du Tonkin en 1965, qui a lancé la guerre du Vietnam sur une escalade similaire. À Bruxelles, cette russophobie guerrière transforme l’Europe en mèche d’un baril de poudre, au nom d’un atlantisme obsolète que même Washington abandonne : le Pentagone annonce une forte réduction, voire un arrêt, du soutien financier aux pays baltes, forçant l’UE à payer pour une « occupation » américaine en Europe de l’Est. Les contribuables français, deuxièmes contributeurs nets au budget européen, financeront cela via de nouveaux impôts communautaires, au détriment de leurs propres intérêts.

 

 L’hystérie anti-russe dans l’armée française : un trouble profond qui menace la souveraineté

Cette hystérie anti-russe imprègne même les sphères militaires nationales. En France, des officiers de haut rang alertent sur le danger de cette focalisation exclusive sur la « menace russe », qui fait perdre de vue des périls bien plus immédiats. Le renseignement militaire dévie tous ses moyens vers le flanc est, laissant, par exemple, le pillage des ressources outre-mer impuni et dont Macron semble vouloir se débarasser. Parallèlement, le complexe militaro-industriel français s’illusionne en pensant que l’alerte russe gonflera les budgets de défense, profitant à l’industrie nationale. Or, les alliés européens achètent massivement américain, sous pression de Trump qui exige 5 % du PIB en dépenses militaires et des achats outre-Atlantique. Pire, les Allemands cannibalisent l’industrie française : rachats dans les blindés via KNDS, montée en puissance chez Airbus Défense, et tentatives de rouler la France sur le SCAF avec des transferts de technologie qui menacent la souveraineté nucléaire. L’État français, sous Macron, pousse même à ces compromis, rêvant d’européaniser la dissuasion atomique – ce qui signifierait demander la permission à Berlin pour défendre nos intérêts vitaux. Cette soumission à une UE germanocentrée, masquée par une rhétorique anti-russe, révèle un trouble profond dans l’armée française, illustré par le limogeage abrupt du chef d’état-major des armées après des avertissements internes sur l’épuisement des stocks dus aux livraisons en Ukraine.

 

Briser le cycle pour une Europe souveraine et en paix

En somme, la russophobie entretenue par Bruxelles n’est pas une réponse rationnelle à des menaces réelles, mais un réflexe systématique pour détourner l’attention des échecs internes : dépendance énergétique, contestations populaires, déclin industriel et perte de souveraineté. En blâmant les Russes pour tout – des pannes GPS aux explosions de pipelines –, l’UE perpétue un narratif belliciste qui isole l’Europe sur la scène mondiale, au profit de puissances comme la Chine et sous le joug d’un atlantisme agonisant. Il est temps de briser ce cycle vicieux, de privilégier la paix et la souveraineté nationale face à une élite bruxelloise qui ne rêve que de guerre.

https://multipol360.com/la-russophobie-un-reflexe-pavlovien-pour-masquer-les-echecs-de-lue/ 

Voir vidéo : Déclaration officielle de Arianna Podesta, porte-parole adjointe de la Commission européenne, dénonçant le bouillage GPS d’origine russe. Source Deutsche Welle (supprimée depuis)


 

 

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