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décembre 24, 2014

La crise est sociétale, politique éducative indispensable, il y a urgence !!

L'Université Liberté, un site de réflexions, analyses et de débats avant tout, je m'engage a aucun jugement, bonne lecture, librement vôtre. Je vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.




Nous vivons une période historique, celle de l’effondrement des idéologies. Cela se joue à tous les niveaux. Voyez par exemple la faillite de l’éducation nationale dont on mesure les désastres de génération en génération. Le monde politique n’est pas épargné. Pour s’être enfermé dans le déni, il a divorcé de la population. Les Français voient les idéologies s’écrouler sur elles-mêmes, à commencer par le socialisme. Hollande accélère le mouvement en créant chaque jour 1000 nouveaux chômeurs. L’école, en proie à l’égalitarisme, est devenue le lieu de l’illettrisme et de l’acculturation. Elle assigne les enfants de cités à leur statut. En les dispensant d’apprendre, elle ne leur donne plus les clés de l’intégration. Les juifs quittent la France car être juif à Paris, c’est devenu dangereux physiquement. Pour ne pas montrer les banlieues du doigt, les antiracistes ne dénoncent plus l’antisémitisme… La laïcité? Elle se laisse subvertir par l’islam politique, recule devant ses intimidations et se laisse amadouer par sa victimisation.
 
Nous glissons dangereusement dans une situation de guerre civile sur base de fractures identitaires. Les violences sporadiques pourraient se généraliser.

Nous subissons les conséquences d’un abandon de toute idéologie. C’est une véritable crise de l’intelligence à laquelle nous faisons face. Nous sommes passés sous le régime de la pensée unique. Le Roi est nu et on n’a rien pour le vêtir à nouveau…

T. H. : Pourtant, on sent de la résistance au sein de la population et même une volonté de se structurer comme l’ont montré divers mouvements en France…
I. R. : Oui, la société civile est explicite sur sa volonté de ne pas suivre certains changements que l’on veut lui imposer. Mais il subsiste une énorme tâche à effectuer au delà de la protestation. Il faut réinventer la société de demain. Il faut des idées nouvelles. Sur le plan économique, l’idée libérale a pu se frayer un chemin. Mais il reste d’autres pans à réinventer. Il faut remplir la vacuité idéologique dans laquelle nous sommes tombés et mettre en place un cadre structuré. L’insurrection populaire se charge d’abattre les baudruches. Les éléments d’une révolution très pragmatique sont en place. Mais il faut aller plus loin.

T. H. : Etes-vous confiant pour l’avenir de nos sociétés?
I. R. : Je suis à la fois effondré et optimiste. La résistance de la société civile est un facteur d’espoir. Cette société civile se fédère sur internet, elle rentre en insurrection civique, en rébellion. Et comme Sartre l’avait parfaitement dit, ce sont les enfants sages qui font les révolutionnaires les plus terribles. Néanmoins, ce qui m’inquiète c’est de constater que cette société civile ne soit pas portée par des penseurs. Le peuple a une réaction saine et pragmatique. Mais il faut aller plus loin et avoir une vision de l’avenir qui est encore manquante pour l’heure. Le peuple est mu par un sursaut vital. C’est ce que je traduis en tant que journaliste de la rue. Je ne suis pas un journaliste de salon. Je suis un journaliste de la France oubliée, celle que l’on jette dans les bras de Marine Le Pen en n’écoutant pas ses doléances. Tout est fait pour aggraver la situation. L’école pousse toujours plus loin sa défaillance. Aujourd’hui, il s’agit de supprimer les notes. Quant à l’assimilation, elle a été remplacée par l’inclusion. Il y a un acharnement criminel à poursuivre ces désastres organisés depuis 40 ans et là-dessus, le débat n’existe pas. Les apôtres du politiquement correct n’osent pas se retourner sur le résultat de leurs politiques car ils se désavoueraient. Nous sommes à la veille d’un 1789, mais il nous manque Voltaire, Rousseau, Diderot, etc.

T. H. : Quelles sont les causes d’un tel aveuglement qui frappe l’Occident?
I. R. : Il faut aller chercher les racines dans le communisme, et dans le christianisme. Le communisme, à travers le poids du Parti Communiste au lendemain de la guerre a profondément modelé le paysage éducatif et universitaire en instaurant le principe de cooptation. Les professeurs sont nommés pour leur orthodoxie politique et l’université exclut les esprits rebelles. C’est flagrant dans les sciences humaines qui se développent au diapason de la pensée conforme.

Les racines sont aussi à rechercher dans la chrétienté. Chesterton est plus que jamais d’actualité, lui qui nous mettait en garde en ces termes :

 « Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles".

 A la générosité, on a substitué l’oubli de soi. La préférence étrangère a supplanté la préférence nationale. Les clandestins sont préférés aux Français.

T. H. : La France est-elle réellement en train de se suicider?
I. R. : Nous sommes quelques uns à dénoncer ces faits. Nous « monstrons » ce qui est devenu monstrueux. Mais cela devient de plus en plus dangereux. Sur 37.000 cartes de presse, nous sommes une poignée à être désignée du doigt avec, pour ne citer qu’eux, Elisabeth Levy ou Eric Zemmour. Quand les Français se ruent sur son dernier ouvrage, « Le suicide français », ils prouvent l’exact contraire : ils veulent survivre et reprendre leur destin en main. Un bouleversement est en cours sous l’impulsion de mouvements comme les Bonnets Rouges ou la Manif Pour Tous. Une révolution, au sens propre de retour en arrière, de recommencement… une révolution conservatrice serait possible. C’est l’objet de mon livre « De l’urgence d’être réactionnaire ». Prenons un exemple concret. Récemment lors d’un meeting, face à la pression du collectif Sens Commun, Sarkozy a improvisé en faisant miroiter la perspective d’une abolition du mariage pour tous, alors qu’en pratique ce n’est guère réellement envisageable. C’est la bête politique qui a parlé… Globalement cela reste très déconnecté des attentes des militants de l’UMP qui veulent aller à droite. Cela ne correspond pas à ce que vit la France périphérique, celle du petit blanc qui constitue 60% de l’électorat pour reprendre les termes du géographe Christophe Guilluy. Quelqu’un comme Juppé, avance constamment le paravent de l’islamophobie. Il est de ceux qui agressent systématiquement le Front national mais qui oublient tout aussi sélectivement de critiquer les Frères musulmans. Pour lui, l’assimilation est un concept obsolète qui contribue à la fracture. Et à entendre Eric Woerth, il suffirait que l’économie reparte pour que tout rentre dans l’ordre. Mais la crise n’est pas économique. Elle est sociale et identitaire. La culture musulmane est rétive à l’intégration. Il faut que les œillères tombent, et que ceux qui les font porter sortent couverts de goudron et de plumes!

T. H. : Que préconisez-vous reprendre pied?
I. R. : Les solutions ne sont pas très compliquées. Regardez, en Israël qui doit faire face à l’islamisme, l’intransigeance est de mise. Là-bas, on ne laisse rien passer. En France, la population juive a réussi à s’intégrer parfaitement. Il faut revenir à un équilibre à la fois profitable à l’individu et à la collectivité. En 1789, Clermont-Tonnerre qui voulait doter les juifs de la citoyenneté française avait déclaré 

« Il faut tout refuser aux juifs comme nation et tout accorder aux juifs comme individus ».

L’autre grand chantier serait la révision de toute la politique éducative. Les solutions sont à portée de main… Mais l’urgence, et elle est extrême, est à la reconstitution de la nation. C’est encore possible. On ne reviendra pas en arrière sur ce point. Mais il faut s’y mettre tout de suite.

Interview par le Parti Populaire T.H. Belgique
Ivan Rioufol, la fracture est identitaire
23 décembre 2014
Source:










 Ivan Rioufol, journaliste et essayiste, est né en 1952. Après des études de droit, il a débuté dans la presse régionale (Presse-Océan, Nantes), avant de rejoindre Le Figaro en 1985. Il a été notamment rédacteur en chef des Informations Générales. Devenu éditorialiste, il publie son Bloc-notes chaque vendredi, depuis 2002.
Pour acheter mes livres, cliquez ici

Dernier ouvrage paru : Touche pas à ma France !
Ils ne se tairont plus. 
En 2013, les Français oubliés sont entrés dans l’histoire. La société civile, exaspérée par les erreurs collectives de ses dirigeants, s’est durablement imposée comme un nouvel acteur incontournable, dans une sorte de coup d’Etat soft. 
Les élites, qui n’ont rien vu venir de cette insurrection populaire disparate, sont désormais forcées d’écouter ce nouveau pouvoir et, bien souvent, de lui emboîter le pas. Ce ne sont plus les leaders des partis mais des personnalités atypiques qui font descendre des milliers de mécontents dans les rues. C’est un fait : la gauche ne porte plus la contestation citoyenne. Elle a pareillement perdu la bataille des idées, que la droite convalescente tarde à récupérer. Une continuité se dévoile aisément, au fil des blocs-notes hebdomadaires de l’année 2013 : celle d’un monde politique hébété et perdant pied tandis que montent en puissance la France des Invisibles et le poids des réalités.
« Touche pas à ma France ! », rugit en septembre le député communiste André Gerin. 
L’injonction est d’autant plus justifiée depuis la publication sur le site du premier ministre, en novembre, des cinq rapports commandés par lui afin de tirer un trait sur l’intégration, au profit de l’« l’inclusion » permettant de « faire France »; en réalité de défaire la France. 
Sous prétexte d’appliquer à la lettre la non-discrimination des minorités, les textes, cosignés par dix ministres, proposent le mode d’emploi de la dénationalisation du pays. 
Une même « préférence immigrée » habite la gauche. Mais elle n’est pas du goût des « petits Blancs » nécessiteux. Que le gouvernement prenne garde : les Français vigilants ont désormais les nerfs à vif. 
« Touche pas à ma France ! » est le cri de ralliement que je leur propose pour 2014.
 

octobre 29, 2014

Les deux fleuves du libéralisme en économie

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.





De nos jours, presque chaque individu apprend et continue à apprendre tout au long de sa vie à se positionner par rapport au libéralisme économique, point d'ancrage des représentations politiquement les plus importantes de la vie sociale. Pour ou contre, avec toute la gamme des réserves et des nuances que chacun tient pour nécessaire d'ajouter à sa position de base ici et maintenant.

 
Tenter d'apprendre à un antilibéral ce que sont les lois objectives de l'économie libre est le plus souvent peine perdue d'avance. En règle très générale, l'antilibéral cherche des raisons supplémentaires d'être contre et non pas des arguments qui le feront changer de camp. Il n'est pire aveugle É Tenter d'apprendre à un libéral ce que sont les lois objectives de l'économie libre n'est pas pour autant un pari gagné d'avance, de bien loin s'en faut ! Tout dépend de quel libéral il s'agit. Il n'est pire sourd.
 
La possibilité de deux grands fleuves libéraux, eux-mêmes alimentés en idées et en réalisations par un réseau plus ou moins ramifié d'affluents, existe.
L'un de ces fleuves irrigue aujourd'hui la quasi-totalité du territoire occupé par la pensée économique académique et institutionnelle. C'est le fleuve qu'il est convenu d'appeler le néolibéralisme avec, sur sa rive gauche, ses berges sociales-démocrates, sur sa rive droite, ses plages ultra-libérales et au milieu son chapelet d'îlots centristes.
 
L'existence de l'autre fleuve libéral n'est pas enseignée aux militants antilibéraux et, si elle l'est un jour, ce ne sera pas avant longtemps. Les libéraux qui croient à la version néoclassique de l'histoire de la pensée économique considèrent, eux, que cet autre fleuve est un fossile du stade primitif, dit classique, de la pensée économique libérale et que tenter de le rendre à la vie n'est ni scientifiquement convenable ni politiquement judicieux.
 
Néoclassicisme, néolibéralisme : nouveau classicisme, nouveau libéralisme, parce que les précédentes versions de l'économie politique classique et libérale n'ont pas fait l'affaire et continuent à ne pas la faire. Aucun esprit en quête d'honnêteté intellectuelle scrupuleuse n'est cependant en mesure d'éliminer, avant une enquête approfondie, l'hypothèse d'une vaste et possiblement involontaire malversation opérée notamment au moyen du préfixe " néo " qui serait en vérité un " pseudo ", voire un " rétro ". Néolibéralisme et néoclassicisme ou pseudo-libéralisme et pseudo-classicisme, voire rétro-libéralisme et rétro-classicisme ?
 
Les idéologies en cause, et l'hédonisme ambiant
Où Adam Smith revenant mettre à jour son enquête sur la richesse des nations chercherait-il les causes de la persistance de tant de mercantilisme ?
Le mot " idéologie " a été introduit dans le vocabulaire savant pour désigner la " science qui a pour objet l'étude des idées, de leurs lois, de leur origine " (Lalande). Dans le vocabulaire marxiste, une idéologie est devenue l'ensemble des idées et des croyances propres à une époque, une société, une classe sociale. Aujourd'hui, le mot tend à être utilisé pour étiqueter n'importe quel ensemble d'idées érigé en système, ce mot gardant par ailleurs son sens péjoratif de philosophie nébuleuse et d'idées creuses. Ces différents sens laissent échapper une nécessité. Un système d'idées enferme dans un aspect du monde ou dans un monde imaginaire quand il réduit la réalité ou ce qui est donné pour tel à l'aspect qui convient à l'enfermement plus ou moins consciemment voulu. Parler dans ce cas de réductionnisme est certes envisageable. Mais une des différences entre une construction intellectuelle qui libère et une autre qui enferme est que la première est logiquement supérieure à la seconde. Pour donner l'illusion de l'élaboration scientifique, il faut des sophismes et des pétitions de principe .
 
Mathématiser à outrance la mixture aide beaucoup à parfaire l'illusion ; il est par trop naïf de croire que le Malin est nul en math et inexpert en statistique ! Les performances d'enfermements de l'idéologie communiste, au sens marxiste de la notion d'idéologie, ayant atteint les sommets que l'on sait, le mot qui désigne cette notion est devenu le plus approprié pour désigner un ensemble d'idées érigé en système qui enferme dans un aspect du monde ou dans un monde imaginaire. Face aux constructions idéologiques qui enferment, il existe, déjà peu ou prou établies ou restant presque complètement à établir, des constructions logiques qui libèrent.
 
L'hédonisme néoclassique, la subjectivité néoclassique revendiquée ou confessée par ses théoriciens, le contournement néoclassique de la distinction, posée par Adam Smith (1723-1790), entre valeur d'usage et valeur d'échange, la négligence néoclassique de la distinction introduite par David Ricardo (1772-1823) entre les marchandises rares et les marchandises reproductibles à volonté par l'industrie humaine - cette négligence permettant de lire dans sa théorie de la valeur ce qu'elle ne contient pas ainsi que de faire passer pour une continuation ce qui est un retour en arrière - le postulat néoclassique du profit maximum en tant que " but " des entreprises, sont, entre autres, des faits qui incitent à penser que le néolibéralisme est une idéologie. La preuve est cependant ailleurs.
 
Une impossibilité prouve que le néolibéralisme est une idéologie, au sens dans lequel cette notion est ici employée. Il est impossible de faire admettre par un économiste néolibéral grand teint que le libéralisme classique, dans la version théorique qu'en a donné David Ricardo, reste un point à partir duquel une conception renouvelée de l'économie peut être élaborée, moyennant des élucidations qui ont été assez récemment produites.
Pour enfermer, il faut faire passer des erreurs pour des vérités. Quand c'est complètement réussi, le prisonnier perd jusqu'à sa liberté de prendre conscience qu'il est en prison et qu'il existe un dehors où se trouvent des réalités qui lui échappent.
 
Le néo-libéralisme est bien un libéralisme. Maintes analyses et maintes réalisations d'économistes néolibéraux ne laissent aucun doute à ce sujet et, de plus, obligent à reconnaître des succès objectifs qu'il importe beaucoup de ne pas minimiser. Il n'empêche que c'est un libéralisme idéologique.
 
De l'idéologique en crise au logique à venir , le libéralisme a sa carte à jouer
Face au libéralisme idéologique qui domine aujourd'hui la vie sociale, il existe un libéralisme logique. Cette existence reste certes encore beaucoup plus conceptuelle qu'historique. De plus, cette existence conceptuelle n'est pas encore établie sur des bases qui conviennent à son enseignement. C'est sa plus grande faiblesse actuelle. La conquête par le libéralisme logique d'une partie du terrain occupé par le libéralisme idéologique ne commencera que quand la conception renouvelée de l'économie qui établit la possibilité du libéralisme logique commencera elle-même à être enseignée.
 
Pour être enclin à l'étude des Propositions premières de théorie économique, il faut être enclin à chercher du côté du libéralisme logique les médecines aux impuissances sociales et écologiques du libéralisme idéologique, alias néo-libéralisme. Mais ce n'est pas tout. Il faut bien sûr en avoir les aptitudes et la disponibilité.
 
Contrairement à ce que l'on a spontanément tendance à croire, la connaissance, même rudimentaire, de l'économie politique en l'état actuel de son enseignement ne fait pas partie de ces aptitudes principales. Cette connaissance ne constitue " un plus ", comme cela se dit dans certaines offres d'emploi, que si le piège idéologique n'a pas fonctionné aussi bien que d'habitude - quand il a bien fonctionné la disponibilité mentale pour une conception renouvelée de l'économie est perdue. En revanche, une connaissance de l'histoire de la pensée économique est, elle, " un plus " quand elle a été en bonne part puisée à une source restée indépendante tant de l'idéologie néolibérale que d'une idéologie antilibérale.
 
A la recherche d'une économie libérale non idéologique
Le livre qui, à ma connaissance, contient, pour l'essentiel, l'exposé le plus objectif de l'histoire de la pensée économique moderne est L'anticapitalisme / Essai de réhabilitation de l'économie politique de Paul Fabra. Une sélection des passages les plus éclairants sur ce qu'a été cette histoire et sur la thèse avancée en conséquence est fournie en appendice 1. Cet appendice est ici d'autant plus nécessaire que ces Propositions premières de théorie économique ne font, sur plusieurs points très fondamentaux, que reprendre, le lecteur s'en doute, ce que Paul Fabra a été le premier à élucider de façon irréfutable.
 
Il n'y a eu, de la part d'un économiste néolibéral, aucune tentative de contestation de la réfutation de Fabra non plus qu'aucune réponse à l'invitation dont elle est accompagnée. L'indifférence a tenu lieu d'arme défensive. C'est un des éléments de preuve de la nature idéologique du néolibéralisme. La mondialisation libérale annoncée à grands fracas est une mondialisation idéologique.
 
Il pourrait aller sans dire que la curiosité pour ce qui est ou paraît être économique fait partie des aptitudes principales que doit posséder le lecteur enclin à chercher du côté du libéralisme logique un antidote au libéralisme idéologique. Mais ce serait perdre une occasion d'indiquer qu'il doit s'agir bien plus de la curiosité de l'admirateur que de la curiosité du détracteur.
 
Paul Fabra raconte volontiers à ses amis que c'est le spectacle de l'approvisionnement d'une grande ville comme Paris qui l'a converti définitivement à la supériorité de l'économie de marché sur l'économie planifiée. Dans son admiration n'entre à aucun instant la renonciation à sa liberté de critiquer, comme son oeuvre d'éditorialiste et d'essayiste le prouve surabondamment. Ne pas admirer ce qui est admirable fausse l'observation et expose à la prescription de remèdes qui empirent le mal.
 
Une autre aptitude principale à la recherche du côté du libéralisme logique est d'ordre philosophique. Le postulat hédoniste du maximum de satisfaction moyennant le minimum de peine est consubstantiel au libéralisme idéologique. C'est une invitation à la recherche du maximum de bonheur par le minimum de privations. Nous savons tous que cette invitation est très suivie et qu'elle est intensivement exploitée sous couvert de " communication ". Outre que le bonheur ainsi acquis se révèle toujours plus éphémère qu'il n'était espéré, le minimum de privations des uns ne fait pas le minimum de privations des autres.
 
Le maximum de bien et de beau par le minimum de souffrances évitables et de mépris des autres
Plus réaliste et plus humaniste est le postulat stoïque du maximum de bien et de beau par le minimum de souffrances évitables et de mépris des autres. Il est permis de le penser sans jeter aucun anathème à la figure de qui que ce soit et sans nullement prétendre que ce postulat est le seul compatible avec le libéralisme logique. Dans un environnement définitivement devenu de plus en plus vulnérable aux entreprises humaines, il semble tout à fait illusoire de croire que les générations futures réussiront à relever le défi de la poursuite du développement économique, voire le seul maintien du niveau de développement, sans rendre à la recherche du maximum de bien et de beau par le minimum de mal et de laid la place aujourd'hui occupée par l'hédonisme ambiant. "En tout état de cause, le libéralisme logique ne peut exister que s'il repose sur un postulat radicalement réaliste et complètement humaniste. Si ce n'est pas le cas, il y a tentative de mise en circulation d'un libéralisme idéologique sous l'étiquette usurpée de libéralisme logique.
 
Une fois de plus, " l'humble élite " (Alain) est en avance sur les officiers supérieurs des grands appareils. Elle cherche à s'extraire des délices de Capoue de la société de consommation parce qu'à Capoue l'eau n'est plus naturellement potable et l'air ne sera bientôt plus naturellement respirable. Les officiers supérieurs n'ont pour la plupart en tête que d'user et d'abuser du système. Ce n'est pas seulement et peut être même pas principalement par moins d'argent à brasser et par moins d'autres pouvoirs à exercer qu'ils pourront être conduits à se montrer plus raisonnables et moins cyniquement carriéristes. Leurs appétits de responsabilités et d'honneurs redeviendront plus authentiquement altruistes quand l'usage du postulat hédoniste sera tombé en désuétude. Cela n'arrivera que par l'effet du clou qui chasse l'autre.
 
Voulons-nous des politiciens plus vertueux ? Nous les aurons quand, par divers moyens dont une conception renouvelée de l'économie, le ressort du maximum de bien et de beau par le minimum de mal et de laid sera de nouveau bandé dans notre mentalité collective. Dans notre mentalité collective et donc d'abord dans notre mentalité personnelle et, autant que faire se peut, dans celle de nos proches. Nos efforts individuels pour faire notre une conception renouvelée de l'économie et pour lui ouvrir une carrière publique sont autant de coups de marteau qui enfoncent le clou d'un postulat radicalement réaliste et profondément humaniste pour chasser le clou du postulat hédoniste."
 
Rien de ce qui est, à proprement parler, économique n'a d'importance qu'économique. Déclarer l'appartenance des travaux des économistes aux sciences morales et politiques procédait d'une sagacité qui aiderait les modernes que nous sommes forcément à trouver leurs marques. Puissent, malgré leurs défauts, ces Propositions premières de théorie économique contribuer si peu que ce soit à la gestation d'une conception non idéologique de l'économie, et partant d'une grande part de la vie sociale. Cette élaboration est indispensable pour rendre à la démocratie et à la république les libertés, les impartialités et les simplicités que la bureaucratie et la démagogie, alliés objectifs du libéralisme idéologique, ont si efficacement entrepris de transformer en leurs contraires, sans avoir l'air d'y toucher.
 
 
Libertés, impartialités, simplicités : tout un programme à écrire.
Un goût prononcé pour la recherche de l'expression la plus juste paraît bien être une autre aptitude principale. L'économie juste ne se découvre très laborieusement qu'à force de mots méticuleusement choisis et de propos scrupuleusement mesurés. Il faut à l'enfantement d'une vraie science économique le ventre d'une langue amoureusement caressée, respectueusement nourrie, prudemment soignée. Une idéologie fait dire plus et moins aux mots clés de son vocabulaire que ce que l'usage avait jusqu'à elle introduit dans ce mot et que la partie de l'usage qui échappe à son emprise continue à y maintenir ou à y introduire. Sous les jargons technocratiques il y a beaucoup plus létale pour une civilisation qu'une insuffisance de bon sens. Une économie politique qui ne participe pas à l'embellissement des langues au moyen desquelles elle est pensée n'est probablement pas aussi scientifique que son clergé le croit.
 
Les Propositions premières de théorie économique ont été conçues à des fins didactiques et politiques, étant entendu qu'est " politique " non pas uniquement ce qui est relatif aux affaires publiques mais plus largement n'importe quel ensemble de principes d'organisation de la vie sociale, depuis la petite entreprise personnelle jusqu'au gouvernement d'un pays en passant par toutes les sociétés commerciales, savantes, caritatives, etc. Des applications politiques, souvent profondément réformatrices, découlent des Propositions premières qui en esquissent plusieurs de grande portée.
 
L'économie politique, c'est fait pour ça.
Écrire autrement ou faire écrire autrement ou contribuer à faire écrire autrement ces Propositions premières s'imposera au lecteur courageux qui, tout en approuvant et leur finalité didactique et la teneur du premier appendice, constatera sur lui-même et auprès de ses proches que le résultat recherché soit n'a pas été obtenu soit l'a été mais ou trop partiellement ou trop péniblement ou les deux à la fois. Les bienfaits que la connaissance et l'exploitation des principes du libéralisme logique sont à même de procurer à l'humanité valent largement de prendre le risque de ce genre d'entreprise.

Dominique MICHAUT , 
 chercheur en économie fondamentale et appliquée ( Paris)
 

octobre 28, 2014

Sur la page pour une démocratie libérale 2/21 (partis politiques)

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Les partis politiques,


Pour préserver et protéger les droits et libertés individuelles, tout peuple démocratique a le devoir de participer à la formation des gouvernements de son choix et la principale façon pour lui de le faire est de participer à la vie des partis politiques.

Les partis politiques sont des organisations volontaires qui font le lien entre un peuple et son gouvernement. Les partis recrutent des candidats et font campagne pour les faire élire à des fonctions électives : ils mobilisent le peuple pour qu'il participe au choix des responsables gouvernementaux.

Le parti majoritaire (ou le parti élu pour constituer le gouvernement) s'efforce de traduire en lois son programme politique. Les partis placés dans l'opposition sont libres de critiquer la politique et les idées du parti majoritaire et de proposer les leurs.

Les partis politiques fournissent aux citoyens un moyen d'obliger leurs élus à leur rendre des comptes sur l'action du gouvernement.

Chaque parti politique démocratique respecte les principes de la démocratie et donc reconnaît et respecte l'autorité du gouvernement issu des élections, même si lui-même n'est pas au pouvoir.

Comme chaque démocratie, les membres des divers partis politiques reflètent la diversité des cultures des populations dont ils sont issus. Certains partis ont peu de membres et sont construits sur un corps de doctrine politique. D'autres sont organisés autour d'intérêts économiques ou d'une histoire commune. D'autres encore sont des alliances peu structurées de citoyens divers qui peuvent ne se manifester qu'au moment des élections.

Tous les partis politiques démocratiques, qu'ils soient de petits mouvements ou de grandes coalitions nationales, partagent les valeurs de compromis et de tolérance. Ils savent que c'est seulement par des alliances élargies et la coopération avec d'autres partis ou organisations politiques qu'ils peuvent atteindre la dimension et la hauteur de vue nécessaires pour obtenir les suffrages du peuple de leur pays.

Les partis démocratiques savent que les opinions politiques fluctuent et évoluent et qu'un consensus peut souvent sortir du choc des idées et des valeurs dans un débat public pacifique et libre.

Le principe d'opposition loyale est essentiel dans toute démocratie. Il signifie que tous les participants au débat politique - si profondes que soient leurs différences - partagent les valeurs démocratiques fondamentales de liberté de parole et de croyance et d'égalité devant la loi. Les partis ayant perdu les élections prennent le rôle de l'opposition, confiants que le système politique protégera leur droit à s'organiser et à s'exprimer. Le temps passant, ils auront à nouveau la possibilité de mener campagne pour leurs idées et d'obtenir les suffrages populaires.

Dans une démocratie, la lutte entre les partis politiques n'est pas une lutte pour la survie, mais une compétition pour servir le peuple.



Un parti politique est une association organisée qui rassemble des citoyens unis par une philosophie ou une idéologie commune, dont elle recherche la réalisation, avec comme objectif la conquête et l’exercice du pouvoir. C’est donc une organisation au service d’une idée.
L’affirmation du suffrage universel a permis le développement des partis qui animent la vie politique et participent au pluralisme, base de toute démocratie.
Il faut distinguer différents types de partis :
  • les partis dits "de cadre", nés au XIXe siècle, sont des partis de notables (issus, dans un premier temps, de la bourgeoisie ou de l’aristocratie) et se situent traditionnellement à droite ou au centre. En France, le Parti radical, pivot des gouvernements sous la IIIe République en a été le premier exemple ;
  • les partis dits "de masse", nés au début du XXe siècle avec le développement du socialisme et du communisme. Ils ont comme objectif la transformation de la société et la réalisation d’un ordre social nouveau. Pour cela, ils s’appuient sur une organisation structurée et hiérarchisée et sur un grand nombre d’adhérents assurant ainsi une autonomie financière au parti et l’encadrement des électeurs ;
  • les partis d’électeurs, notion apparue dans les années 1960, sont caractérisés par la recherche du rassemblement du plus grand nombre et s’attachent à la promotion d’objectifs consensuels.
En France, le rôle des partis politiques a été inscrit dans la constitution de 1958 (art. 4) qui depuis 1999 leur donne aussi pour mission de favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives . La loi du 11 mars 1988, portant sur le financement des partis, affirme qu’ils se forment et exercent leur activité librement, qu’ils sont dotés de la personnalité morale et peuvent agir en justice.

Les partis politiques sont aujourd’hui des organisations très structurées dont le statut et le financement sont régis par la loi. Ceci n’a pas toujours été le cas. Tout au long du XIXe siècle et jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, il s’agissait surtout de groupes parlementaires aux contours mal définis. Toutefois, le clivage droite-gauche hérité de la période révolutionnaire a perduré jusqu’à nos jours, même si de nouvelles césures sont récemment apparues dans le paysage politique.
La rubrique "Acteurs de la vie publique" propose la liste des partis français ayant des élus à l’Assemblée nationale, au Sénat ou au Parlement européen
Consulter la liste des partis politiques en France http://www.vie-publique.fr/spip.php ?page=acteursfiltres&motdebat=53

Le rôle essentiel des partis politiques est de participer à l’animation de la vie politique. L’article 4 de la Constitution dispose : "Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage".
De manière plus précise, les partis remplissent deux fonctions :
  •  Ils sont les intermédiaires entre le peuple et le gouvernement : le parti élabore un programme présentant ses propositions qui, s’il remporte les élections, seront reprises dans le projet du gouvernement. Les partis de l’opposition peuvent proposer des solutions alternatives à la politique de la majorité en place et ainsi remplir une fonction "tribunicienne" en traduisant le mécontentement de certains électeurs.
Cependant, on note depuis quelques années une certaine désillusion des citoyens envers les partis, qu’ils ne considèrent plus forcément comme leurs meilleurs représentants et intermédiaires. L’augmentation du taux d’abstention aux différentes élections traduit peut-être cette réalité.
  •  Les partis ont aussi une fonction de direction  : ils ont pour objectif la conquête et l’exercice du pouvoir afin de mettre en œuvre la politique annoncée. Si dans les régimes pluralistes (où existent plusieurs partis) la conception traditionnelle est que le pouvoir exécutif est en charge de l’intérêt national indépendamment des partis, ceux-ci assurent bien la conduite de la politique nationale par l’intermédiaire de leurs représentants au gouvernement et dans la majorité parlementaire. Ils légitiment et stabilisent le régime démocratique , en le faisant fonctionner. Animateurs du débat politique, ils contribuent aussi à structurer l’opinion publique.
De plus, avec la tendance à la professionnalisation de la vie politique, les partis ont acquis un rôle de sélection des responsables appelés à gouverner.

Tout parti dispose d’un texte constitutif qui précise son organisation interne. L’existence de structures est une condition nécessaire pour que les partis puissent perdurer, s’implanter dans le corps électoral, travailler avec efficacité à la conquête du pouvoir, convaincre les électeurs afin de mettre en œuvre le programme politique qu’ils auront élaboré.
En général, au niveau national, un congrès, réuni périodiquement, composé des représentants des adhérents, est l’occasion d’un débat entre les différentes sensibilités ou tendances et a pour mission première de désigner les instances nationales du parti. Quelques soient les termes utilisés, il y a toujours un bureau ou un conseil national, avec au sommet un président ou un secrétaire national… Ce " chef " est le plus souvent élu par l’ensemble des adhérents (ex : Parti socialiste, Union pour un mouvement populaire).
Au niveau local, il existe des entités de base, sections ou cellules , qui sont regroupées par fédérations départementales dont les instances sont élues par les adhérents. C’est à ce niveau que s’organise le "travail de terrain" qui permet au parti d’être en prise directe avec l’électorat.
On peut aussi évoquer les distinctions qui peuvent exister entre l’appareil du parti ("permanents" et responsables nationaux ), le groupe parlementaire à l’Assemblée nationale ou au Sénat, et les militants "de base". Ainsi, les militants peuvent paraître plus attachés aux principes fondateurs du parti, tandis que le groupe parlementaire pourra être davantage enclin au compromis. Dès lors, cette organisation en différents cercles peut se révéler source de conflits.
En outre, du fait de l’importance de l’élection présidentielle dans la vie politique, les partis, obligés d’avoir un "présidentiable" dans leurs rangs, sont devenus des structures de sélection du meilleur candidat possible. S’il y a plusieurs postulants, les rivalités internes peuvent s’exacerber et les tendances, auparavant structurées sur des clivages programmatiques, se définir en groupe de soutien à une personnalité.
Une pratique nouvelle a vu le jour lors de l’élection présidentielle de 2012 avec la désignation du candidat du Parti socialiste à l’issue de « Primaires citoyennes » : tous les citoyens inscrits sur les listes électorales et qui déclaraient se reconnaître dans les valeurs de gauche, en signant une charte d’adhésion, étaient appelés à participer au choix entre 6 candidats. La désignation du candidat n’a donc pas été le seul fait des militants comme cela avait été le cas en 2007.
Ce système est sans doute amené à se développer. L’UMP (Union pour un mouvement populaire), par exemple, pourrait également en place une primaire ouverte pour la désignation du candidat à l’élection présidentielle de 2017.

Jusqu’en 1988, il n’existait pas de lois fixant les règles de financement des partis, ni de financement public. Les lois du 11 mars 1988, du 15 janvier 1990, du 19 janvier 1995 et du 11 avril 2003 ont remédié à ce manque, notamment en plafonnant les dépenses électorales.
Les partis sont d’abord financés par des ressources privées. Il s’agit :
  • des cotisations de leurs adhérents et de leurs élus, qui étaient traditionnellement la source de financement des partis de masse. Les cotisations sont généralement d’un montant peu élevé et ne suffisent pas à faire face aux dépenses de fonctionnement ;
  • des dons des personnes privées, limités à 7 500 euros par an et par personne. Ils sont généralement obtenus au moment des élections et non dans le cadre normal du fonctionnement des partis ; depuis 1995, les dons sous quelque forme que ce soit des personnes morales (entreprises) sont interdits.
La nouveauté apportée par les lois sur le financement des partis est le financement public des partis. Si, depuis longtemps, les dépenses électorales sont remboursées aux candidats ayant atteint un certain seuil (5% des voix), il n’en allait pas de même des dépenses permanentes des partis.
La loi prévoit un financement public accordé aux différents partis, en fonction de deux critères cumulatifs :
– les résultats aux élections législatives, pour ceux qui ont présenté des candidats ayant obtenu au moins 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions,
– et le nombre de parlementaires.
Ainsi, en 2013, le montant global versé aux partis et formations politiques de métropole et d’outre-mer s’est élevé à 70 083 332,15 € dont notamment : 28 480 742,50 € pour le PS ; 19 870 309,79 € pour l’UMP ; 5 543 646,41 € pour le FN ; 3 521 792,11 € pour Europe Écologie-Les Verts ; 3 222 320,99 € pour le PCF (décret n°2013-430 du 27 mai 2013).
En cas de non respect de la parité hommes-femmes pour la présentation de candidats aux élections, les formations sont pénalisées financièrement.
Ce dispositif est complété par un strict encadrement du financement des campagnes électorales dont les dépenses sont plafonnées et récapitulées, comme les dons, dans un compte de campagne établi par un mandataire financier et certifié par un expert comptable, puis transmis à une commission spécialisée pour vérification. Cela sous le contrôle du juge de l’élection : Conseil constitutionnel pour l’élection présidentielle et les élections législatives, et juge administratif pour les autres élections.
Enfin, afin d’éviter les cas, rarissimes, mais très médiatisés, d’enrichissement personnel liés à leurs fonctions, les élus sont tenus de déclarer l’état de leur patrimoine en début et en fin de mandat.
 l faut tout d’abord distinguer les militants des adhérents. Les adhérents sont des personnes affiliées à un parti politique, dont elles possèdent la carte après avoir payé une cotisation, généralement d’un faible montant. Le militant, quant à lui, est un adhérent actif. Ce qui signifie qu’il accepte de faire bénévolement un travail de terrain et de participer à la vie du parti.

 Cette activité de militant est variée. Il peut s’agir :
  • de participer aux réunions du parti, de manière à débattre de ses orientations, de la stratégie électorale à adopter lors d’une élection locale ou des grands débats nationaux du moment ;
  • de faire connaître les positions du parti par la distribution de tracts dans la rue, sur les marchés ou par la vente d’un journal ;
  • de participer aux activités plus nombreuses lors des campagnes électorales (collage d’affiches, organisation de meetings...).
Enfin, il faut signaler aujourd’hui une certaine crise du militantisme. Les partis ont du mal à recruter de nouveaux adhérents. Cette situation est liée, de manière plus générale, à une crise de l’action collective car elle touche aussi les syndicats. Toutefois, il convient de nuancer cette affirmation, dès lors que, mis à part le cas du Parti communiste (jusqu’aux années 1980) , la France n’a jamais été, à l’exception de brèves périodes (Front populaire, Libération, Mai 1968), un pays de fort militantisme partisan.

L'Etat sera moins généreux avec les partis politiques en 2015

Selon le projet de budget de l'Intérieur, qui sera examiné le 3 novembre, l'enveloppe accordée aux partis va baisser de 15% l'an prochain pour atteindre 58,3 millions d'euros. Le PS devrait en rester le principal bénéficiaire.


Parti politique

De Wikiberal
 
Un parti politique est une organisation politique qui cherche à arriver au pouvoir, généralement en participant au processus électoral dans une démocratie libérale. Ils défendent généralement une idéologie avec des buts spécifiques.
Les libéraux divergent sur le bien fondé de l'action politique et sur la possibilité d'un parti politique libéral. Pour les libertariens, le principe démocratique n'a pas de raison d'être et ils s'opposent souvent à l'existence de partis (bien que des partis libertariens existent dans plusieurs pays).

Citation

  • « Le parti communiste est l’organisation de la haine de la classe ouvrière contre la bourgeoisie »
 (Trostky, le 2 mars 1922 au Comité exécutif de l’Internationale Communiste)
  
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