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octobre 20, 2014

Henri LEPAGE pour la renaissance de certains libéraux/libertariens occultés.

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message. Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.



Il y a un peu plus d’un an (le 11 Janvier 2007) se tenait à l’ancienne Ecole Polytechnique un colloque organisé par l’Institut d’Histoire de l’Industrie, sur le thème : « Modernité des pères fondateurs de la science économique française ». Ce fut l’occasion de revenir sur les contributions d’un certain nombre d’auteurs libéraux. Pour ma part, j’y ai présenté une communication sur deux auteurs de la Restauration, auxquels je m’intéresse depuis longtemps, et dont je considère qu’ils restent injustement méconnus, même de ceux qui aujourd’hui multiplient les contributions sur l’histoire du libéralisme en France. Il s’agit de Charles Comte et Charles Dunoyer. Ceci est le texte des notes à partir desquelles j’ai fait mon exposé. J’ai la faiblesse de penser qu’il s’agit d’un texte qui n’est pas inintéressant pour ceux qui s’intéressent à l’histoire des idées libérales de notre pays.
 
Mon intention est de jeter un coup de projecteur sur l’épopée du Censeur européen et de ses deux fondateurs : Charles Comte (1802-1835) et Charles Dunoyer de Segonzac (1806-1869). Une épopée relativement courte : 1814-1820, mais qui exerça une influence très importante sur les débats intellectuels et politiques de la Restauration.

Trois raisons justifient qu’on en parle aujourd’hui:
 
1/ - Il s’agit d’abord de redresser une injustice . Sauf pour quelques spécialistes de l’histoire des idées, Comte et Dunoyer figurent généralement parmi les auteurs libéraux de la Restauration oubliés de nos contemporains. Ce qui est paradoxal dans la mesure où la notoriété dont ils bénéficièrent à l’époque fut immense; mais aussi parce que l’épopée du Censeur européen marque à bien des égards l’acte d’établissement de l’école libérale radicale française, qui s’incarnera plus tard dans la création de la Société d’économie politique(1842). Aujourd’hui, on redécouvre Say ou Bastiat ; mais Comte et Dunoyer restent oubliés. 

2/ - Ils anticipent, plus d’un siècle auparavant, les approches de l’Ecole moderne dite des” choix publics”. On trouve dans leurs écrits une façon de penser l’Etat et le politique centrée sur le concept de la “capture réglementaire”, qui anticipe sur les travaux contemporains d’auteurs économiques influents, comme les professeurs James Buchanan et Gordon Tullock. 

3/ - Ils occupent une position charnière dans l’histoire des idées politiques et économiques modernes. S’ils sont par certains égards les ancêtres des anarcho-capitalistes anglo-saxons d’aujourd’hui, leur pensée joue aussi un rôle paradoxal dans la genèse de l’idéologie socialiste en raison de leur association avec le comte Henri de Saint Simon (période 1814-1817), mais aussi du fait de leur proximité avec Auguste Comte (le cousin de Charles). 

La richesse de la Restauration
Il y a deux manières d’aborder l’histoire de la pensée libérale au 19ème siècle. 

1. la première se situe du point de vue de l’histoire des idées politiques. C’est celle que l’on trouve de manière classique dans des ouvrages comme celui d’André Jardin : Histoire du Libéralisme politique de la crise de l’absolutisme à la constitution de 1875 (Hachette 1985), dans Louis Girard : Les libéraux français 1815-1875 (Aubier 1985), ou encore René Rémond : L’histoire des droites en France (1954).
On y parle souvent de Constant, de Mme de Staël, de Guizot, des doctrinaires, de Tocqueville, mais les libéraux « radicaux » comme Say, Tracy, Augustin Thierry, Comte et Dunoyer sont le plus souvent négligés, ou ne sont mentionnés qu’au détour d’une phrase. 

2. la seconde se place au niveau de l’histoire des idées économiques. On y étudie les physiocrates, les « idéologues » (Say, Tracy); puis on saute à Bastiat et au Journal des économistes de la période 1840-1850. De la période de la Restauration on ne retient que Sismonde de Sismondi et la naissance de la préoccupation « sociale » (cf l’ouvrage de Francis Paul Bénoît). A la rigueur on y trouve une mention du Traité de la Propriété (1840)de Charles Comte, ainsi que des échos de sa. polémique avec Proudhon. Mais Dunoyer (L’industrie et la morale reconsidérées dans leur rapport avec la liberté, 1825; Nouveau traité d’économie sociale, 1830;La liberté du travail, 1844), lui, est bien souvent oublié. 

Depuis quelques années, on assiste cependant à un retour d’intérêt pour le libéralisme de la Restauration. Jusqu’à une époque récente, si l’on s’intéressait à la pensée politique de cette période, c’était pour étudier soit les « conservateurs » défenseurs de la restauration monarchique (de Bonald, Chateaubriand), soit les socialistes « utopiques » comme Saint Simon et Auguste Comte. On étudiait surtout ces derniers en tant que précurseurs du socialisme scientifique de Marx, développé après la Révolution de 1848. 

Depuis une décennie on assiste à une prise de conscience de ce que la Restauration fut en réalité une période cruciale pour l’émergence en France du libéralisme en tant que théorie politique moderne. On note la multiplication de livres sur B. Constant, sur Tocqueville (cf la collection de Commentaires), sur Guizot (cf Rosanvallon), et même Bastiat.
Dans son ouvrage sur Guizot, Rosanvallon soutient que « La Restauration constitue un véritable âge d’or de la réflexion politique ». Elle constitue « le moment libéral » par excellence de la pensée politique française. Mais les « libéraux radicaux » que furent Comte et Dunoyer en restent exclus. Alors même qu’ils bénéficiaient à leur époque d’une très forte notoriété. 

Qui étaient Comte et Dunoyer ?
Charles Comte est né en Lozére en1782; Charles Dunoyer en 1786, à Turenne. Ils appartiennent à une génération qui avait en gros 10 ans en 1795, 20 ans en 1805, 30 ans en 1815.
Ils font partie d’une génération née juste avant la Révolution française qui, lorsqu’elle se retrouve au lycée, adhère pleinement aux « principes de 1789 », mais reste profondément marquée par les excès jacobins de la Terreur. Adolescents à l’époque du Directoire, ils absorbent le libéralisme des philosophes modérés, de Condorcet et des Girondins, mais rejettent le Rousseauissme et sa variante politique, le Jacobinisme. Lycéens au moment de l’arrivée de l’Empire, ils bénéficient des réformes du système éducatif français mises en oeuvre par les « idéologues » et qui incorporent les grands principes de base du libéralisme, malgré le rejet final de « l’idéologie » par Napoléon. Etudiants à Paris (où Dunoyer arrive en 1803), ils assimilent la tradition du droit naturel, selon Pufendorf et Grotius (donc Locke). A l’Athénée, ils suivent les cours, alors très populaires, de J.B. Say, dont Charles Comte deviendra le gendre. A Paris, ils fréquentent le salon de cet autre grand « idéologue » qu’est Destutt de Tracy. 

Charles Comte et Charles Dunoyer se rencontrent à Paris en 1807. En 1814, lors de la première Restauration, ils créent ensemble Le Censeur, un journal initialement publié sous forme hebdomadaire - qui deviendra Le Censeur européen en 1816. Pendant la période 1815-1820, leur journal s’impose comme la publication indépendante d’analyse et de réflexion la plus influente du microcosme parisien. Ils assoient leur notoriété sur un combat acharné pour la liberté d’expression et contre la censure. Une censure dont ils seront eux-mêmes victimes à plusieurs reprises, et qui obtiendra finalement leur peau en 1820, au terme d’un affrontement judiciaire qui les rendra célèbres, mais conduira Comte à l’exil (dont il reviendra en 1825), et Dunoyer en prison pour quelques mois. 

Leur maître à penser est Benjamin Constant, qui termine sa carrière comme chef de file incontesté du journalisme libéral au début de la Restauration. Leurs travaux se situent alors dans le «main stream » de la pensée politique libérale de l’époque. Il s’agit d’imaginer des solutions politiques « constitutionnelles » permettant d’éviter les excès dictatoriaux que le pays a connu sous l’Empire, puis sous la Restauration des Bourbons. Leur journal milite pour la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté des cultes, la souveraineté de l’Etat de droit, l’établissement d’une constitution écrite, la reconnaissance des droits individuels, une justice administrée par des magistrats et des jurés indépendants, le libre échange, la fin des subventions et des monopoles, une fiscalité minimale… 

Qu’est-ce qui fait leur originalité ?
A partir de 1817, devant l’échec des efforts déployés pour ‘libéraliser’ les institutions politiques, leurs analyses deviennent de plus en plus “radicales”. Ils s’opposent autant aux « conservateurs » à la Guizot ou à la Royer Collard (constitutionnalistes, mais suspicieux de la démocratie, défenseurs du suffrage censitaire, et surtout qui acceptent un certain interventionnisme économique de l’Etat) qu’aux libéraux « indépendants » à la Constant (le « centre gauche » de l’époque, surtout préoccupés de la liberté de la presse, et de l’affirmation des droits civiques). 

Leur grande préoccupation est de « comprendre ». Comprendre comment les grands idéaux des encyclopédistes et de 1789 ont pu déboucher sur le retour du despotisme, avec son cycle infernal de dictature populaire, militaire, réactionnaire. Comprendre pourquoi tous les espoirs fondés sur La Charte ont à nouveau pu être déçus. Comprendre comment on peut y mettre fin. (Ce sont en quelque sorte « les nouveaux philosophes » de la Restauration)
La réponse, ils la trouvent dans une démarche de type « métahistorique », dans la recherche d’une sorte de continuité historique dont le vecteur serait l’industrialisme - concept qu’ils empruntent à Jean-Baptiste Say, avant qu’il ne soit accaparé (et détourné) par Saint Simon et ses disciples. 

La liberté par l’industrie
Pour Comte et Dunoyer, la libération des peuples passe par « l’industrie », c’est à dire par ce que nous appellerions aujourd’hui le marché, le libre échange, le laissez-faire, ou encore même la mondialisation, car c’est l’essence même de l’industrie et de la liberté du commerce que de favoriser l’essor de vertus individuelles (calcul, rationalité, responsabilité, risque, donc précaution) propices à l’affirmation d’une attitude de liberté. Malheureusement les croyances et les valeurs n’évoluent pas au même rythme que l’industrie. Alors que celle-ci se répand et concurrence les anciennes manières de faire, les attitudes, les valeurs, les institutions, elles, restent liées à l’ancien ordre des choses (le mercantilisme). C’est dans ce décalage, expliquent-ils, que réside la source de l’échec des idéaux de l’Encyclopédie et de la Révolution à faire obstacle au retour du despotisme. 

Comment y mettre un terme ? Ce ne sont pas les efforts déployés pour mettre au point des solutions constitutionnelles qui permettront d’en sortir si les gens continuent d’adhérer à des valeurs qui leur font accepter volontairement leur servitude ? Le seul espoir réside dans la poursuite, l’accélération du progrès industriel lui-même. Autrement dit, c’est le « développement économique » et le libre-échange, produits de la libération de l’économie des monopoles mercantilistes, qui doivent libérer les gens de leurs croyances, donc de leur propre servitude, et ainsi rendre possible la réforme politique. Le constitutionalisme met la charrue avant les boeufs. Il faut d’abord changer les structures mentales avant d’avoir des chances d’agir avec succès sur les structures politiques; et cela seul le développement économique peut permettre de l’obtenir. (Débat très moderne que l’on a retrouvé dans certains pays de l’Est avant la chute du mur de Berlin - par exemple en Pologne -, ou qui dure encore comme en Chine). 

La lutte des classes
Leur analyse se fonde sur une conception « dialectique » de l’histoire qui est celle d’un processus conçu comme le produit d’une confrontation permanente entre deux classes, d’un côté celle des dirigeants et oppresseurs, de l’autre celle des opprimés et exploités. C’est l’approche que développe par exemple Augustin Thierry dans sa fameuse histoire des révolutions anglaises (1817), ainsi que dans son histoire de la conquête de l’Angleterre par les Normands (1825, mais dont les premiers éléments ont été publiés dans le Censeur européen dès 1819). 

L’histoire y est vécue comme un combat constant entre exploités et exploiteurs. Pour Thierry, il s’agit d’un combat entre Tiers Etat et Noblesse, le Tiers Etat luttant à travers les siècles pour assurer la reconnaissance et la sécurité de ses droits de propriété, ainsi que l’élargissement continu de ses opportunités industrielles et commerciales. Pour Comte, l’opposition la plus significative est celle qui oppose les oisifs, bénéficiaires de rentes de l’Etat mercantiliste, et ceux qui travaillent, qui entreprennent et qui produisent (les producteurs). 

Cette approche en termes de conflit entre « classes » n’est pas totalement nouvelle. On en trouve déjà les prémisses dans la théorie physiocratique de la production avec l’opposition entre une « classe productive » et une « classe stérile ». Mais alors que chez les Physiocrates la première s’identifie au monde agricole, à tout ce qui cultive la terre, et la seconde à tout ce qui ne vit pas de la terre, chez Comte et Dunoyer l’opposition se fait d’un côté entre ceux qui travaillent et entreprennent, quelque soit le secteur d’activité auquel ils appartiennent (on retrouve là tout l’apport de la théorie libérale de Say), et de l’autre ceux qui détiennent le pouvoir et les privilèges - c’est à dire l’Etat et les classes privilégiées qui lui sont liées.
Cette approche débouche donc sur une vision où l’histoire de la civilisation s’analyse d’abord et avant tout comme un processus de « libération » des classes exploitées par l’émergence d’une économie et d’une culture marchande (l’industrie) qui se fait aux dépens des anciennes contraintes de l’Etat mercantiliste, avec ses clientèles, ses monopoles et cloisonnements corporatistes. 

 Un libéralisme radical
Cette approche les amène à une conception de l’action politique où le rôle du politique n’est pas seulement d’aménager des poids et contrepoids (checks and balances) constitutionnels pour limiter les abus du pouvoir; mais d’accompagner, de faciliter ce mouvement « historique » dans son inévitable achèvement. Comment ? En introduisant une séparation radicale entre la « société civile », paisible et productive, et le monde de l’Etat qui est celui des privilèges et de leur exploitation par ce que l’on appellerait aujourd’hui les « lobbies ». C’est à dire en « dépolitisant » le contenu des relations sociales et économiques. 

« Après avoir longuement analysé comment les classes sociales « exploiteuses » se sont maintenu au pouvoir à travers les siècles, raconte David Hart, ils ont entrepris d’en tirer des leçons, des prévisions pour l’avenir de la société française. Pour Dunoyer en particulier, celui-ci passait par une dépolitisation croissante de la société française, voire la disparition complète de l’Etat, pour laisser place à une situation où tous les aspects de la vie sociale et économique seraient régulés par l’interaction des forces de l’offre et de la demande et la loi des contrats sur un marché libre. A certains de leurs moments d’euphorie libérale, Comte et Dunoyer sont même allés jusqu’à suggérer la possibilité - bien avant Gustave de Molinari (dans son célèbre opuscule “les soirées de la rue Saint Lazare” de 1849) - d’une société où même les fonctions de police et de défense seraient soit devenues inutiles, soit reprises par le marché. Mais, ajoutaient-ils, cette société authentiquement «libérale» ne pourra se réaliser que le jour où le développement du « régime industriel » aura si complètement modifié les attentes de l’opinion publique à l’égard de l’Etat que les politiques mercantilistes auront perdu toute légitimité aux yeux des français ». 

Leur interrogation sur le pourquoi des événements et des déceptions qu’ils viennent devivre les conduit ainsi à développer une perspective libérale poussée à l’extrême dulaissez-faire et de l’Etat minimum. D’où leur qualificatif de « libéraux radicaux ».C’est cette tradition radicale qui servira d’armature aux activités de la Société d’économie politique (fondée en 1842, et dont Charles Dunoyer fut le premier président) et que l’on retrouvera dans les colonnes du journal de la Société ( Le Journal des Economistes), ainsi que sous la plume de Frédéric Bastiat ou de Gustave de Molinari.
C’est cette tradition qui, après une éclipse d’un siècle, nous revient des Etats-Unis à travers les ouvrages de ceux qu’on appelle « les libertariens », ou « anarcho-capitalistes ». Ce qu’on nous présente comme une importation anglo-saxonne, soit disant totalement étrangère à la culture française, a en réalité de solides racines françaises . Et ce sont des anglo-saxons (les historiens américains Leonard Liggio et Ralph Raico par exemple, l’Australien Hart) qui nous font aujourd’hui redécouvrir ce qui fut en son temps une tradition libérale française fort
influente et respectée, mais largement oubliée par la suite. 



Une pensée charnière
Que retenir de cette histoire ? Pourquoi reparler aujourd’hui de ces gens-là ? Je citerai principalement trois raisons. 

1. D’abord en raison d’une série de paradoxes inattendus. Je viens d’en évoquer un : le retour de leur tradition via le monde anglo-saxon.
L’Ecole libérale de Manchester généralement citée comme l’école fondatrice du libéralisme économique moderne, n’est en réalité qu’une école parmi d’autres. Il y a une tradition libérale française authentique, fondée sur des concepts, des approches radicalement différentes. Celle-ci est philosophiquement plus proche de Godwin, de Mackintosh et de Paine (les “radicaux” britanniques qui considèrent que, face au système politique, la Déclaration des droits est un artifice insuffisant pour assurer la garantie des droits naturels), que de Bentham, Malthus et Ricardo qui dénoncent déjà les ‘défaillances’ du marché (cf la théorie des crises de surproduction à laquelle répond la ‘loi des débouchés’ de Say) . C’est là quelque chose qu’on a oublié, et qu’oublient encore le plus grand nombre de ceux qui remettent aujourd’hui les auteurs de la Restauration à la mode (Constant, Guizot, Tocqueville). 

Mais le plus énorme des paradoxes est bien entendu la filiation qui relie cette école de pensée « ultra-libérale » à la genèse des idées socialistes, et même marxistes, qui viendront plus tard.
Les concepts de « classe sociale », de « mode de production », de « structure de production », d’ « exploitation », de « mouvement historique » sont exactement ceux qui seront « retournés » et utilisés pour servir de fondement au développement de la pensée socialiste. D’abord les socialistes « utopiques » de la première génération, puis ceux de la génération marxiste. 

Le lien de filiation se fait par l’intermédiaire du comte Henri de Saint Simon et d’Auguste Comte (un cousin de Charles Comte, qui restera très longtemps en contact épistolaire étroit avec Charles Dunoyer). Si, sous l’influence d’Auguste Comte (qui devient son secrétaire en 1817, en remplacement d’Augustin Thierry), Saint Simon rompt avec ses amis du Censeur européen, c’est qu’en fait il ne donne pas les mêmes réponses aux questions qu’ils se posent. L’aristocrate ne croît guère à l’amélioration spontanée des moeurs sous l’influence des disciplines de « l’industrie » naissante. D’une vingtaine d’années plus âgé (il est né en 1760, il décède en 1825), il n’a pas le temps d’attendre l’effet du temps. Il croît davantage à la « rééducation » par la prise en main du processus de développement par une nouvelle élite dirigiste d’ingénieurs et de banquiers ayant pour objectif de promouvoir ce qu’on appellerait aujourd’hui « la croissance ». 

En 1827, dans un article publié par la Revue encyclopédique (”Notice historique sur l’industrialisme”), Charles Dunoyer se livrera à une analyse et une critique approfondies des thèses et prétentions “scientistes” présentées par les saint-simoniens dans leur journal Le producteur. Mais ils partent de prémisses largement identiques. Ce sont les inventeurs de « la sociologie historique ».
Dans une large mesure, l’un des actes de fondation du mouvement socialiste est la grande diatribe que mène Proudhon contre le livre de Comte sur la propriété (Traité de la Propriété, 1834). Diatribe à laquelle Comte n’a malheureusement pas pu répondre puisqu’il est mort en 1837, soit trois ans avant la parution des deux ouvrages de Proudhon sur le sujet.
C’est vraisemblablement par l’intermédiaire de Proudhon que Marx a eu connaissance indirecte des travaux de Comte et Dunoyer. Bien que de manière plutôt méprisante, il les évoque à plusieurs reprises dans sa correspondance. 

Les ancêtres du Public Choice
2. Le second motif tient à leur mode de représentation de l’Etat et du politique qui est extrêmement moderne si on le compare à la façon dont les économistes appréhendent aujourd’hui le fonctionnement du marché politique. 

Derrière leur théorie des classes sociales, on retrouve un schéma qui nous est aujourd’hui devenu familier : l’idée de la « capture » réglementaire. A savoir que l’existence d’une réglementation ou d’un contrôle économique quelconque induit nécessairement l’émergence d’une « classe » de gens pour qui la jouissance des privilèges liés à leur fonction devient rapidement une fin en soi, et donc un objectif de pouvoir politique. 

Conclusion : la seule manière de débarrasser le monde de l’exploitation d’une classe par une autre consiste à détruire le mécanisme même qui rend cette exploitation possible : le pouvoir de l’Etat de distribuer et de contrôler la propriété et la répartition des avantages qui y sont liés. 

Dans un passage du Nouveau Traité Dunoyer attaque l’idée que le citoyen devrait obligatoirement sacrifier ses intérêts à ceux de la communauté politique ou de l’Etat. La pierre fondatrice du pouvoir politique, note-t-il, est la croyance qu’il existe un code d’obligations morales pour le citoyen, et un autre pour l’Etat et ses représentants. Dunoyer rejette cette dichotomie. S’il est immoral d’user de la force contre la personne ou la propriété d’une autre personne, fait-il remarquer, il est tout aussi immoral pour un homme ou une communauté politique d’en faire autant. 

Dunoyer note aussi l’étrange transformation qui frappe les individus selon qu’ils agissent en tant que personnes privées ou membres de communautés politiques. La majorité des individus, fait-il remarquer, semblent comprendre que le vol et la violence sont un mal lorsqu’ils sont commis par un individu contre un autre. Mais dès qu’ils agissent en tant que membre d’une communauté ou d’un corps politique, ils acceptent le bien fondé de ces mêmes actes au nom de ce qu’ils sont commis par l’Etat ou ses représentants, contribuant ainsi à leur propre asservissement. On ne peut atteindre la vraie liberté, conclue Dunoyer, que si les individus rejettent ce divorce entre morale publique et morale privée, et s’accordent tous à respecter la propriété ainsi que la liberté personnelle de tous. 

Derrière ce langage très “normatif”, on trouve en réalité une approche méthodologique des fonctionnements de ce que l’on appellerait aujourd’hui “le marché politique” très proche, bien que encore très frustre, des concepts qui inspirent les travaux de l’école néo-libérale contemporaine des choix publics. Comte et Dunoyer ambitionnent de donner une étude “scientifique” de l’Etat et de son développement. Ils ont une façon de penser le politique qui en fait, à bien des égards, les précurseurs d’auteurs comme James Buchanan et Gordon Tullock. 

Le lien n’est pas purement fortuit. James Buchanan reconnait lui-même que c’est en Italie, lors d’un séjour sabbatique à Rome, dans les années 1950, qu’il découvrit les intuitions qui allaient orienter de manière déterminante son champ de recherche. Or il faut relever que c’est précisément chez les économistes et universitaires italiens du 19ème siècle que l’école française d’économie politique a entretenu la postérité la plus féconde et la plus durable lorsque son influence s’est mise à décliner sérieusement sur le sol français, à partir des années 1870. 

Les initiateurs du paradigme anarcho-capitaliste.
3. Au total, Comte et Dunoyer considèrent l’Etat comme la source même des privilèges et des injustices, plutôt que comme l’instrument par lequel ces problèmes peuvent être résolus. 

C’est ce qui les oppose fondamentalement non seulement aux démocrates rousseauistes de l’époque, aux socialistes, mais aussi aux conservateurs qui, à l’inverse, veulent utiliser le pouvoir étatique pour créer une société plus juste et meilleure en réglementant plus ou moins strictement le contenu de la propriété privée. 

Comte et Dunoyer rompent complètement avec les traditions de l’humanisme civique, de la démocratie à la Rousseau et du conservatisme orthodoxe qui demandent que l’individu se soumette à la communauté politique, à la ” volonté générale “, qu’elle soit exprimée par un type d’institutions ou un autre. Ils ne demandent rien de la sorte aux individus. 

Dans leur vision d’une société libérale et industrielle, souligne David Hart, il n’y aurait aucun service militaire obligatoire puisqu’on aurait aboli les armées permanentes, et que l’échange commercial remplacerait la guerre comme forme normale d’interaction entre les nations. Il n’y aurait aucune obligation de voter puisque l’Etat serait minimal ou inexistant. Dans une société comme celle imaginée par Dunoyer, il n’y aurait aucun devoir civique, puisqu’il n’y aurait aucun Etat ni « civitas » pour imposer l’obéissance. Les seules obligations qui s’imposeraient aux individus seraient des règles morales choisies par chacun, qui évolueraient progressivement avec l’émergence de sociétés industrielles, modifiant ou « perfectionnant » la manière de penser et de faire des gens. Parmi ces obligations volontaires figurent en premier lieu le devoir de respect mutuel de la propriété et de la liberté de tous ceux qui participent à l’échange, ainsi que le renoncement à toute violence. 

Murray Rothbard, le pape de l’anarcho-capitalisme moderne, n’éprouverait sans doute rien à redire à une telle vision. En fait, Rothbard lui-même a subi l’influence des écrits de Comte et Dunoyer. Non pas directement - car il ne lisait pas le français - mais indirectement, par l’intermédiaire de son proche ami le professeur Léonard Liggio (aujourd’hui à George Mason University)´qui a publié en 1977, dans le Journal of Libertarian Studies, un long article (Charles Dunoyer and French Classical Liberalism) qui reste encore la source d’information et d’étude la plus documentée sur le rôle joué par le Censeur européen et ses animateur au sein de l’école libérale française du 19ème siècle. Dans un texte de 1974 (Egalitarianism as a Revolt against Nature), Murray Rothbard présente une interprétation de l’histoire moderne, avec une vision du socialisme présenté comme une idéologie authentiquement “réactionnaire”, qui s’inspire très directement de celle présentée un siècle et demie plus tôt par Charles Comte et Charles Dunoyer dans les pages du Censeur européen.

Les oubliés du libéralisme français

Par  Henri LEPAGE  (voir son blog ici)

Ajouter une légendehttps://www.youtube.com/watch?v=nqqjVXfnsV0

La Concurence - Conférence d'Henri Lepage 

 Cliquez le lien vidéo ici ou sous l'image ci-dessus

La concurrence est-elle applicable à tous les domaines ? Comment ont été justifiés les monopoles historiques ? L'oligopole permet-il de concilier les avantages de la concurrence et du monopole ? Comment garantir la concurrence ? Autant de questions aux quelles Henri Lepage répond, à l'aide d'exemples historiques.

Alain Madelin a lancé fin novembre un cycle de conférences intitulé "à la découverte de l'économie" qui a lieu toutes les semaines dans le 17ème arrondissement de Paris. Une conférences sur deux est donnée par lui-même et les autres par des intervenants de renom.

Pour aller plus loin :

http://www.wikiberal.org/wiki/Monopole
http://www.wikiberal.org/wiki/Cartel
http://www.wikiberal.org/wiki/Concurr...

Henri Lepage

De Wikiberal
 
Henri Lepage, né le 21 avril 1941, est un économiste français. De tendance minarchiste, avec une réelle ouverture à l'égard de l'anarcho-capitalisme qu'il relaie régulièrement, il est connu pour ses ouvrages Demain le capitalisme et Demain la propriété. Il est l'actuel président de l'Institut Turgot
Diplômé de l'Institut d'Études politiques de Paris, il poursuit des études d'économie à la London School of Economics et à l'université du Colorado. A partir de 1965, il collabore à la revue Entreprise. Au milieu des années 70, il décide d'enquêter sur la nouvelle pensée économique en essor aux États-Unis. De ce travail d'enquête approfondi sortira Demain le capitalisme (1978), dans lequel il évoque autant les travaux de Milton Friedman ou Gary Becker que, brièvement, l'anarcho-capitalisme. Son essai connaît un retentissement qui ne sera pas sans effet sur le regain d'intérêt pour le libéralisme que connaîtra la France au tournant des années 80.

Fort de ce succès, il va rédiger un deuxième essai, plus important encore: Demain le libéralisme (1980), dans lequel il proposera une vulgarisation des nouvelles théories de la concurrence et de la règlementation. Surtout, ce livre va contribuer à faire enfin connaître aux lecteurs francophones Friedrich von Hayek. Mais son maître-ouvrage reste sans aucun doute Pourquoi la propriété (1985), traitant cette question tant d'un point de vue historique que philosophique, juridique que, bien sûr, économique. Lepage y parle aussi bien des risques liés à la participation dans l'entreprise que des vertus du capitalisme pour résoudre les problèmes de pollution ou encore des aspects éthiques du droit de propriété. En 1990, il poursuit sa production intellectuelle dans La Nouvelle Economie industrielle. Henri Lepage analyse les limites et les défauts scientifiques des arguments généralement utilisés pour justifier l'intervention des pouvoirs publics.

Au début des années 1990, il lance avec Alain Madelin l'institut Euro 92, qui constitue une réserve inestimable d'articles portant sur des sujets aussi variés que la monnaie, l'environnement, la santé, ou encore l'histoire des idées libérales. Il collabore aussi à la revue Politique internationale. Certaines des interviews qu'il réalise pour ce support seront reprises dans Vingt économistes face à la crise.
Depuis le début des années 2000, Henri Lepage participe à une nouvelle aventure libérale, celle de l'Institut Turgot. Il en prend la présidence en 2008, remplaçant Guy Millière.

octobre 11, 2014

Stéphane GEYRES et le libertarianisme

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message.Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.

1) Stéphane Geyres, vous êtes libertarien et président du « mouvement des libertariens ». Libertarien est un terme récent, remontant aux années 1970 ; et on estime la plupart du temps qu’il servirait à qualifier un libéralisme « excessif », « caricatural », « extrémiste », par opposition à ce qui serait le libéralisme « modéré » et donc « sain » et « raisonnable » d’un Hayek, d’un Aron ou d’un Rawls.
  En bref, les libertariens seraient les partisans d’un libéralisme pur et dur et à ce titre exagéré : un « ultralibéralisme ». Que répondez-vous à ce reproche d’extrémisme ?
Tout d’abord, merci cher Grégoire pour avoir pris l’initiative de cet entretien. C’est un réel plaisir de répondre à un jeune journaliste de talent qui sait voir les vraies questions. Il y a certes bien des facettes à votre question, mais elle a en effet le mérite de poser tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, sans toujours le courage de la confrontation.
Je pense que pour vous répondre au mieux, il faut revenir sur l’histoire du libéralisme dans notre pays – j’essaierai de rester concis. On peut oser ainsi simplifier avec quatre périodes qui correspondraient très grossièrement aux quatre derniers siècles. Au XVIIIe tout d’abord fleurissent les célèbres Lumières. Leur apport est avant tout sur l’aspect juridique, c’est sur leurs bases que se construira la Révolution et depuis la démocratie en France et dans le monde. Certains, comme Richard Cantillon, nous ont aussi donné de grandes avancées dans le domaine économique, mais si les Lumières brillent encore, c’est pour avoir fait avancer la Liberté dans sa dimension politique en lien avec le droit. Puis vient Jean-Baptiste Say, suivi de Frédéric Bastiat, lesquels au XIXe vont poser les fondements de la théorie économique telle que tout libéral contemporain sérieux la comprend. Le terme de « libéralisme » naît juste après Napoléon, mais Bastiat se considérait « économiste », car il semblait acquis que les idées de liberté avaient été réglées avec les Lumières. Quant à Léon Say, une génération plus tard, il se pensait « libéral », terme qui s’est peu à peu installé comme « partisan du laissez-faire économique ». Puis avec la Première guerre mondiale et la généralisation de la démocratie, comme l’explique très bien Hoppe, et malgré l’émergence de l’école autrichienne, le XXe voit la gangrène social-démocrate gagner l’Occident. Avec elle, le libéralisme perd peu à peu dans l’esprit commun sa base juridique pour devenir chez certain un simple « discours favorable à la libre entreprise ». Aux États-Unis d’après le New Deal, hélas désormais sociaux-démocrates, le « libéral » est carrément devenu synonyme « d’homme de gauche non communiste ».
C’est alors, dans les années soixante, qu’émerge aux États-Unis le terme de libertarian, repris chez nous dans les années 80 par Henri Lepage en « libertarien », et adopté par ceux qui se reconnaissent comme héritiers de ces diverses phases, mais fuient l’amalgame avec le « liberal » socialisant.
Tout cela pour rappeler que le libéralisme est bien double dans son histoire, il se revendique des Lumières sous l’angle du droit et du « laissez-faire » plus économique – et ses théories modernes. Le libéralisme contemporain est même l’aboutissement de ces divers courants, qui l’ont construit et dont il se nourrit. Il y a diverses manières de le définir formellement, plus ou moins équivalentes, j’en donnerai deux. La plus correcte consiste à l’assimiler à un ordre social où le principe de non agression serait pleinement respecté. Pour ma part, je trouve plus palpable de l’identifier à une organisation sociale où règne la stricte uniformité du droit, l’état de droit le plus strict, où aucun privilège n’existe ni ne peut exister. On note au passage que ces deux définitions n’ont rien d’économique. Mais c’est parce qu’il est en réalité impossible de dissocier ces deux aspects de la vie. J’en veux pour preuve, pour finir ces rappels théoriques, la définition de la liberté donnée dans Libres ! par Henri Lepage – encore lui : « on définit la liberté comme le droit de faire ce qu‘on désire avec ce qu‘on a (plus exactement : avec ce à quoi on a naturellement droit, ce qu‘on s‘est légitimement approprié, ou ce qui a été légitimement transmis) ». J’aime cette définition parce qu’elle est positive et parce qu’elle mêle droit (avoir) et économie (faire).
Ce rappel n’est pas je crois inutile car ce n’est pas l’image, la compréhension que bien des gens de nos jours ont du libéralisme. Pour revenir à votre question, je doute fort que les auteurs que vous évoquez se revendiqueraient du libéralisme ainsi défini – et je ne vous cache pas que selon moi, aucun n’exprimait en effet des thèses pleinement libérales. Je me demande même comment on peut oser qualifier Rawls de libéral, alors qu’il est « liberal », donc social-démocrate. Aron est probablement plus un libéral économique, alors que Hayek, qui pour beaucoup représente le summum du libéralisme moderne, n’a pas su transposer sous l’angle politique les nombreuses avancées économiques qu’on lui doit.
Beaucoup sans doute seront choqués d’une telle analyse et, vous avez raison, trouveront la position libertarienne inutilement « excessive » ou « extrême ». J’ai hélas l’habitude de ce genre de propos bien malheureux ; il faut avoir la carapace solide quand on est libertarien.
Je constate simplement, après quelques temps passés au contact de nombreux critiques, qu’on peut en distinguer trois familles principales. Je passerai vite sur ceux qui ont les idées claires sur le libéralisme, mais optent pour une position politique mesurée parce qu’ils pensent que ce serait tactiquement plus habile. La critique d’extrémiste dans ce cas n’est pas bien grave, puisqu’au moins nous sommes d’accord sur le fond. La plupart par contre n’ont tout simplement pas compris ce que la Liberté suppose, je n’ai pas peur de le dire. On trouve ainsi beaucoup de pseudo libéraux qui en sont restés à la seule vision économique, favorables au laissez-faire mais en même temps ne sachant pas voir que les fonctions régaliennes pourraient être confiées au marché libre dont ils se prévalent. Plus rarement, on peut rencontrer des relativistes pour qui le concept de liberté impliquerait celui de tolérance et donc l’impossibilité de donner au libéralisme un cadre définitif. Tous ces gens « raisonnables » ou « mesurés » ne voient pas qu’ils sont dans l’incohérence.
Pourtant, et ce sera ma réponse après ces longs préliminaires, la chose est simple. Si la liberté tient au droit, et il s’agit du droit dit naturel, minimal, la non liberté tient donc de l’inverse du droit, qui est la force, l’agression – on parle de coercition. Or quel est l’organe social qui par définition incarne la force ? L’état bien sûr. Le libéral est donc tout simplement un adversaire de l’état. Je constate que les auteurs de ces critiques ont oublié de les retourner à celui qui devrait en toute logique être leur adversaire. C’est dommage.
2) Doit-on être nécessairement un anarchiste pour se prévaloir à juste titre du libertarianisme ? Pour dire les choses autrement, le minarchisme est-il une option cohérente ou au contraire incohérente pour un libertarien ?
En effet, selon Wikiberal, « pour [les libertariens], les pouvoirs de l’état devraient être extrêmement restreints (minarchisme), ou même supprimés (anarcho-capitalisme).» D’où votre question, et bien d’autres occasions de la voir posée, beaucoup pensant que le minarchisme est non seulement possible mais souhaitable comme compromis ou étape de transition – ce qui renvoie d’ailleurs à la question précédente.
Il me semble que la réponse doit aborder deux axes pour être complète. Il y a la théorie et la situation d’aujourd’hui. Sous l’angle théorique, j’attends toujours le minarchiste qui saura expliquer comment on pourrait à la fois avoir égalité de tous devant le droit et avoir un état bureaucratique quel qu’il soit. Le simple fait d’accepter le pouvoir d’un élu ou d’un fonctionnaire va à l’encontre de ce principe, pourtant à la base même du libéralisme. Je ne fais là que reprendre un argumentaire éculé, des théoriciens comme Rothbard ayant depuis fort longtemps montré qu’il n’y a qu’une seule option libérale cohérente, celle de l’anarcho-capitalisme. Donc en effet, sous cet angle, la question ne se pose même pas.
Sous l’angle plus concret, certains pensent par exemple qu’on pourrait réduire l’état. Mais dans un article – sur mon blog – je montre que cela est vide de sens, sauf à réduire l’Etat à un tel niveau que nous serions en fait dans un système anarcap. Dit autrement, la seule minarchie possible car cohérente est une société anarcho-capitaliste.
Enfin, il y a la réalité actuelle et la question dite de la transition, c’est-à-dire comment transformer la tyrannie démocratique actuelle en une société libre ? Il est clair que cela ne peut se faire en claquant des doigts et qu’il faudra un certain temps, même bref. Dans ce cadre, beaucoup sont minarchistes en ce sens qu’ils sont favorables à une société de moindre état comme un moindre mal ou comme une étape transitoire nécessaire.
Je n’ai pas d’opposition à une telle analyse, à condition cependant de bien poser le but, de ne pas oublier que l’objectif ultime ne peut être que l’anarcapie. Car sinon, c’est peut-être faire mal au Léviathan actuel et lui rogner les ailes, mais ce n’est pas le tuer. Et Léviathan nous a montré à travers les siècles sa nature de phénix capable de renaître à tout moment.
En conclusion donc, oui, le minarchiste ne peut être qu’un anarcap pragmatique s’intéressant à la transition ou un anarcap en devenir – quand il sera devenu anti-état.
3) Vos vues en science économique rejoignent pour l’essentiel les conceptions du courant de pensée autrichien, en particulier la lignée Von Mises – Rothbard – Hoppe.
  Vous n’êtes pas sans savoir que ce courant de pensée est assez minoritaire dans les universités et que la plupart des économistes du main-stream « néoclassique » lui reprochent un certain amateurisme, et ce pour trois motifs principaux : en premier lieu, le courant autrichien, à l’exception d’auteurs plus modérés comme Hayek ou Kirzner, prônerait un retrait excessif de l’Etat de la vie économique et serait aveugle au caractère nécessaire de certaines interventions pour tempérer les dérives du marché, en particulier pour ce qui a trait à la concurrence inégale et aux asymétries d’information.
  En second lieu, le courant de pensée autrichien rejetterait à tort toute formalisation mathématique des états d’équilibre du marché, laquelle constitue selon le main-stream le seul et véritable objet de la science économique digne de ce nom.
  Enfin il commettrait l’erreur de souscrire à une méthodologie réaliste (i.e. visant à concevoir des théories qui ont pour propriété de décrire fidèlement la réalité) alors que c’est l’instrumentalisme (i.e. visant uniquement à élaborer des théories qui permettent de formuler des prédictions correctes) qui reçoit les suffrages les plus favorables de la part des économistes du main-stream.
  Que répondriez-vous à ces trois ordres de critique ?
Tout d’abord, je n’ai pas de « vues » en économie. D’une part je ne suis qu’un modeste témoin de la théorie autrichienne, je ne saurais être pris pour un expert comme un Guido Hülsmann ou un Renaud Filleule peuvent le revendiquer. Surtout, la science économique étant justement une science, on n’a pas de « vues » en économie : on sait décrire un phénomène x ou y ou on ne sait pas, il n’y a pas place à « l’opinion » ni aux « vues ».
Ceci posé, votre premier point mériterait probablement tout une thèse. J’en retiens l’aspect minoritaire, l’amateurisme, la notion de courant, le rôle de l’état, les dérives du marché dont la concurrence et l’information. Beau programme !
Il est toujours étonnant que l’aspect minoritaire ou pas puisse être un argument dans une conversation se voulant rationnelle, voire scientifique. Peu importe qu’il n’y ait même qu’un seul économiste autrichien, la seule question est de savoir si la théorie qu’il promeut est juste ou fausse. Et je dis bien « juste ou fausse », c’est-à-dire donnant une description ou une explication des phénomènes économiques conforme à ce qu’ils sont réellement. En l’occurrence, la nature axiomatique de la théorie de Menger – Von Mises – Rothbard – Hoppe en fait une forteresse de certitude scientifique. Alors les majoritaires, vous savez…
À ce titre, l’amateurisme me semble plutôt être du côté des mainstream justement. Car l’ensemble de la démarche méthodologique des keynésiens et consorts démontre un refus de réalisme, pour ne pas dire un aveuglement à la réalité sociale. Par exemple, imaginer qu’on puisse tester un modèle économique est une hérésie qui montre que ces écoles ne se rendent pas compte qu’on ne peut jamais reproduire deux fois les mêmes conditions sociales et économiques sans attenter à l’objectivité : qui a déjà vécu une situation en tire des enseignements dont il tiendra compte une fois réexposé aux mêmes conditions.
S’agissant du rôle de l’état, il me semble que l’écart avec les positions plutôt pro-étatiques du mainstream est l’illustration de leur divagation méthodologique. L’analyse de l’école autrichienne part de l’acte économique fondamental, l’échange libre entre deux humains. Toute la théorie en découle. Or cet échange, tel que nous sommes des milliards à l’effectuer spontanément chaque jour, ne doit dans l’immense majorité des cas rien à l’Etat, qui n’en est pas non plus un acteur. A contrario, le mainstream considère l’état comme présent et le pose a priori, sans plus de justification, comme un acteur, réel ou légitime, ce qui ne correspond à aucune réalité – que ceux qui se font accompagner d’un bureaucrate chaque fois qu’ils vont faire leurs courses viennent me contredire.
Quant aux dérives du marché… il me semble que ce pseudo concept, ce prétexte, exprime une incompréhension de ce qui le marché est vraiment. Comment un humain qui fait partie du marché pourrait-il établir de manière objective que ce dernier présente des défauts ou des dérives ? Si le marché a des comportements qui nous choquent, ce qui peut être le cas pour certains, cela reste pour autant toujours l’expression du libre choix de l’ensemble de l’humanité. Comment quiconque pourrait-il se poser en juge de ces choix ? La notion de dérive relève du jugement de valeur d’un homme envers l’humanité, rien de moins. Voilà bien un concept des plus présomptueux et dont on imagine vite les dérives…
Enfin, je ne pense pas qu’il y ait de courant au sein de l’école autrichienne. Il y a tout au plus divers auteurs, tel Hayek, qui à un moment ou sur certains points abandonnent ce qui la caractérise le plus à mon sens, à savoir l’individualisme méthodologique. Ce faisant, je ne crois pas qu’ils soient capables d’aboutir à des conclusions ayant une réelle valeur.
Mais passons à votre second point. Tout d’abord, en vertu de quel principe le fantasme de l’équilibre de marché devrait-il être le sésame de la science économique ? Sauf erreur, l’économie n’est pas la science de l’équilibre du marché mais celle de l’accès aux ressources dans un monde de rareté. L’équilibre ne serait donc pas un principe mais au mieux un résultat d’analyse. De plus, Ludwig Von Mises explique très clairement que l’équilibre est au mieux un outil conceptuel, mais n’a aucune réalité parce que le marché est un processus continu en perpétuel mouvement vers ses prochaines conditions de prix. Révérer l’équilibre du marché n’est donc que se complaire dans une abstraction sans aucune réalité.
Quant au recours aux mathématiques, ce ne serait pas un mal en soi, si les mathématiques, comme c’est le cas en mécanique, permettaient de décrire précisément le monde. Mais ce n’est pas le cas en économie et même, cela ne peut pas l’être. Ludwig Von Mises, encore lui, explique de manière très simple pourquoi l’économie ne peut pas être mise en algèbre. Le principe des équations en physique tient à leur capacité à mesurer, calculer, exprimer des grandeurs mesurables. On calcule des hertz ou des watts, lesquels ont une manifestation précise dans ce monde. Mais en économie par contre, rien n’est mesurable, car rien n’est ni palpable ni objectivement définissable. À commencer par la richesse qui ne se ré duit pas à la masse monétaire contrairement à ce que l’immense majorité soutient. Bref, les maths en économie, cela n’a strictement aucun sens et les mettre en avant n’est qu’une ineptie.
Enfin, votre troisième point, sur le réalisme face aux prédictions. Là encore, on est en pleine confusion. La science physique permet de prédire les futurs mouvements d’un mécanisme parce qu’elle permet de décrire exhaustivement sa dynamique et que celle-ci ne dépend que de son design. En économie par contre, le futur n’est autre que le fruit d’une infinité de décisions prises en continu, librement et indépendamment par les gens sur le marché. Pour espérer prévoir le futur, il faudrait pouvoir modéliser ce système d’une immense complexité, ce qui est et restera impossible, même avec le progrès de la force de calcul des ordinateurs de demain. Pour s’en convaincre, imaginons l’inverse. Je fais une prédiction géniale. Disons que je prévoie que le cours de LVMH prendra 5 pts par mois pendant les 6 mois à venir. Pourquoi ne pas le garder pour moi ? Je fais croire l’inverse, peu à peu j’achète un maximum d’actions de manière à profiter de ma trouvaille. Mais alors, tous les économistes devraient pouvoir faire cela et donc devenir richissimes. Or que constatons-nous ? Tout l’inverse. Les « experts » publient leurs « prédictions ». Car ils espèrent ainsi attirer les naïfs dont l’afflux fera monter des cours qui sinon resteraient atones. Autrement dit, les économistes mainstream sont incapables de prédiction. C’est d’ailleurs très bien comme ça et donc l’économie n’est pas une affaire de prédiction.
4) Sous quelles circonstances et pour quels motifs avez-vous finalement rejoint les rangs de la pensée libertarienne ainsi que du courant autrichien en science économique ?
  Ceci s’est-il fait du jour au lendemain ? Avez-vous eu au contraire une transition lente, subreptice, pas à pas, vers le libéralisme et l’école autrichienne ?
Je suis un autodidacte de l’économie. Travaillant parmi des financiers, je décidai il y a sept ou huit ans de me mettre à l’économie. Me voilà donc fouillant le web à la recherche des bases. Bien sûr, je suis très vite tombé sur des équations dans tous les sens. Les maths ne me font pas peur, je suis titulaire d’une licence de mathématiques. Mais la simple idée d’être mis en équation me semblait fumeuse : comment pouvait-on mettre mon libre choix en équation, fusse de manière probabiliste ? Je continuai donc à chercher dans l’espoir d’une approche qui serait plus convaincante, lorsque je finis par découvrir le Mises Institute et la mine d’or que constitue son site web.
J’avalai alors Human Action, Man Economy and State et For a New Liberty, et depuis de nombreux autres ouvrages. Dès que j’eus lu Rothbard, les pièces du puzzle se mirent en place, très vite : c’est tellement simple et évident dès qu’on a compris la différence entre état et régalien. C’est tellement simple que je ne comprends pas qu’on puisse le critiquer.
Mais pour vous répondre, une fois que j’eus découvert les auteurs libertariens, je basculai très vite – je devais sans doute être prêt à le faire, il ne me manquait qu’une pichenette.
5) Tous les libertariens ne sont pas partisans de l’école autrichienne. Un auteur cent pour cent libertarien (et anarchiste) tel que Bryan Caplan est explicitement hostile au courant de pensée autrichien et se réclame du main-stream néoclassique.
  Selon vous que gagne-t-on à être un libertarien rallié aux idées autrichiennes ? Quel est le manque à gagner pour un libertarien qui se prévaut du courant néoclassique ?
On peut être libertarien et non autrichien, c’est certainement possible, tant qu’on rejette toute intervention étatique et l’état lui-même. Cela dit, j’avoue ne pas savoir en détails pourquoi Bryan Caplan est « hostile » aux idées autrichiennes, mais je ne comprends pas comment cela est possible. Car la théorie autrichienne donne les outils les plus précis pour comprendre les mécanismes économiques et même sociaux. Quant au manque à gagner, il me semble que le plus important tient à sa compatibilité avec le jusnaturalisme anarcho-capitaliste.
Autrement dit, l’EAE supposant la préférence temporelle de chacun, elle ne repose sur aucune fonction d’utilité, contrairement aux autres écoles. Ce qui est en droite ligne avec le principe libertarien voulant que rien ne puisse justifier – et surtout, aucune « utilité » collective – des formes de coercition telles que taxes, impôts ou règlements.
6) Votre regroupement politique, « le mouvement des libertariens », affiche pour slogan : « Les libertariens ne veulent pas prendre le pouvoir mais vous le rendre ».
  En démocratie, nous sommes accoutumés à penser que c’est via le vote électoral – et ce faisant via une participation indirecte à la confection des lois – que le pouvoir est rendu aux gens. Votre slogan, si je vous comprends bien, cherche à faire comprendre l’inanité d’une telle vision des choses ?
En effet. Si la démocratie nous « rendait » le pouvoir, les bureaucrates n’auraient par exemple aucun moyen de nous forcer à payer l’impôt. Ce simple exemple montre bien que le pouvoir ne nous est pas rendu – au contraire, la démocratie est un arbre qui cache la forêt, un cache sexe de notre soumission à l’abus de pouvoir institutionnalisé.
Bien des pseudos libéraux croient que la démocratie est compatible avec notre liberté et qu’il suffirait de réduire le périmètre de l’interventionnisme pour atteindre un point d’équilibre, une forme de minarchie idéale. Comme le livre remarquable de Frank Karsten le développe – Dépasser la démocratie – la démocratie n’est en réalité qu’une forme sophistiquée de tyrannie, injustifiable donc.
7) Un reproche fréquent qu’on adresse aux libertariens consiste à affirmer qu’une société où la liberté prévaut sur toute autre valeur serait tout simplement « indécente » car cette prédominance de la liberté empêcherait qu’on puisse sanctionner certains comportements pourtant réprouvés par le sens moral de tout un chacun.
  Par exemple une société libertarienne, dit-on, autorise un patron à verser à ses employés un salaire très faible, couvrant à peine la subsistance des salariés. Elle autorise que certaines personnes vendent leurs charmes moyennant une certaine somme d’argent. Elle autorise qu’on profère toutes sortes d’insultes racistes. Elle autorise qu’on consomme ou qu’on vende de la drogue. En bref elle autorise toutes sortes de comportements envers soi-même ou envers autrui qui vont à l’encontre d’un sens moral qui serait, dit-on, universellement partagé par les individus.
  Les tenants de cette vision de chose aiment surenchérir : « les libertariens ne donnent au fond aucun sens à la notion de communauté ; ils prônent un individualisme forcené qui soustrait les êtres humains à toute coercition exercée par un socle commun de valeurs élémentaires. »
  Quelle serait votre réponse à ce discours qui a le vent en poupe ?
Je ne vois pas bien ni où la liberté prévaudrait sur toute autre valeur, ni pourquoi toute autre valeur devrait prévaloir sur la liberté. Votre question aborde les sujets de morale et de communauté fondée sur des valeurs morales. Et vous avez raison, beaucoup portent de telles critiques, mais ils ne démontrent là que leur incompréhension de la société libre.
Car en matière de morale, la liberté est très paradoxale et bien plus subtile que ces naïfs savent le voir. Au premier niveau, en effet, la morale ne peut être un motif de sanction. Plus exactement, la question n’est pas tant celle de la sanction que de savoir qui serait en position de sanctionner qui. En effet, pourquoi serait-il interdit de vendre de la drogue ? Et par qui ? Qui serait donc légitime à imposer aux autres de telles préférences ? Personne bien évidemment et donc la seule société juste à cet égard ne peut être qu’une société où il n’y a aucun pouvoir imposant ses vues aux autres, catholiques, juifs, gays ou autres.
On a bien vendu des cigarettes ou de l’alcool pendant des générations. Insulter quelqu’un n’est souvent qu’une notion très relative de la liberté d’expression – pour moi, être traité de socialiste serait une insulte mais je suppose que son auteur serait insulté si en retour je le traitais de libéral. Quant au sexe, ce n’est jamais qu’un service comme un autre, qui n’a aucune raison intrinsèque de ne pas être reconnu comme tel.
Non en effet, le libéral ne peut concevoir que de tels actes soient a priori interdits par voie législative, car la révulsion morale ou autre qu’ils peuvent provoquer ne relève pas de l’agression manifeste d’autrui ni de l’atteinte à la propriété individuelle – au contraire.
Pourtant, et c’est là le point le plus important, la société libre sait très bien héberger la morale en son sein, chose que ces critiques ne savent pas voir. Voyons comment.
Tout d’abord, dans une société libre, il n’y a pas absence ni de loi ni de morale. Mais ce n’est pas l’état ni un quelconque lobby tel celui des catholiques qui fait cette loi et cette morale, toute l’idée de liberté est là. Tu ne n’imposeras pas tes préceptes. Non, loi et morale sont dites par le propriétaire des lieux. Et c’est logique : lorsqu’on visite ses amis, on se conforme à leurs habitudes ou exigences : mettre des patins ou parler leur langue. Et bien de même, si ces amis n’aiment ni la drogue, ni les Arabes et surtout pas l’anglais, il n’y a rien à leur reprocher, il s’agit de le respecter – ou de choisir de les perdre comme amis.
Mais quand je dis « propriétaire des lieux », c’est au sens large. Ainsi, si la Communauté des Fans de Chantal Goya achète un terrain et y installe un lieu dédié à l’artiste, rien ne les empêchera d’y exiger par exemple le port d’une tenue rappelant le lapin. Et rien n’empêchera les anciens fans de rejoindre cette communauté et d’en adopter, voire d’en influencer les pratiques et exigences. De même sur tous les sujets. En faisant ainsi, chacun peut vivre selon ses exigences, sa morale, sa culture, etc. sans pour autant imposer à autrui non consentant ses propres exigences qui sont sans plus de fondement que d’autres.
Mais il y a mieux. Car bien évidemment, au sein de chacune de telles communautés, les exigences de morale, même si chacune différente de la voisine, battront leur plein. On y sera bien plus moralisateur que nous pouvons l’être aujourd’hui, au sein d’une société magma où il est impossible d’espérer la morale appliquée car personne me peut l’exiger.
On voit donc ainsi qu’en matière de communautés, c’est au contraire la société libre qui offre le meilleur équilibre entre tous les courants imaginables et cela sans conflit aucun. Il n’y a dans mon esprit aucun doute, la vison libertarienne de la société est sans égale en matière d’humanisme et je ne connais pas de problème social qu’elle ne règle avec justice.
8) On reproche également aux libertariens de prôner une forme subreptice d’eugénisme.
  Le démantèlement de l’Etat Providence, avance-t-on, aurait pour effet de condamner les plus fragiles et les plus démunis à dépendre de la charité d’autrui, très hypothétique. Les paralysés, les handicapés mentaux, les vieillards victimes d’Alzheimer, les enfants abandonnés à la naissance, ne pouvant plus compter sur le filet de sauvetage garanti par l’Etat Providence, leur sort dépend, in fine, de la bonne volonté des membres de la société.
  Et la conclusion suivante de tomber : « Que se passe-t-il pour tous ceux qui ne trouvent personne pour les prendre en charge ? Eh bien une société libertarienne les laisse crever. Que seuls les plus forts et les plus chanceux survivent, tel est le credo des libertariens ! »
  Que penser, selon vous, de tels propos formulés pour désarçonner les libertariens ?
Qu’ils sont ridicules et incohérents. Un soupçon de recul et de réflexion de la part de leurs auteurs devrait leur permettre de s’en rendre compte. Mais quelques pistes pour les mettre sur la voie. Tout d’abord, n’oublions pas que l’état Providence est un Léviathan de formation très récente et qu’avant lui, il n’y a ne serait-ce qu’un ou deux siècles, la société, sans être parfaite, fonctionnait et avait déjà trouvé les solutions libérales. Mais j’y viens.
La première erreur de ce genre de critique porte sur le fantasme d’une société parfaite. Les libertariens n’ont jamais clamé que la société sera parfaite, premièrement parce que cela ne peut pas exister – que quelqu’un me définisse la perfection sociale – et surtout parce que ce n’est pas l’objet de la vision libérale, laquelle ne vise qu’à permettre à chacun de vivre libre de poursuivre et si possible trouver son bonheur. Objectif bien plus modeste donc.
Ensuite, il faut vraiment avoir une vision négative de l’homme pour croire que dans notre fonctionnement normal, nous laisserions nos faibles de côté. Notez que j’emploie le conditionnel. C’est parce que je considère que c’est au contraire la société actuelle, hélas social-démocrate pour ne pas dire proto-communiste, qui engendre les comportements que ces critiques redoutent. Et dès  lors, ils les transposent comme angoisses sur la société libre, alors qu’en réalité ces phénomènes n’y existent pas et sont au contraire le produit de la socialisation démocratique contemporaine, où la solidarité a remplacé le bon sens.
Typique de ce type de raisonnement, on parle de la société comme si elle était un acteur, comme une  personne, comme ce fameux filet de sécurité, alors que la société n’est qu’un groupement d’individus sans autre substance et que seuls ses membres, vous et moi, y ont la capacité d’agir et de décider. Il n’y a pas de société, il n’y a que des personnes. Ce sont elles qui décident ou non de venir en aide aux plus faibles et comment. Aucune « société » n’en a la capacité. De plus, la société n’a pas à nous « prendre en charge ».
L’autre paradoxe de cette manière irréaliste de penser consiste à croire, à décréter que l’Etat pourrait ce que la charité ne pourrait pas. Or dans les deux cas, on parle d’individus dont on n’a aucune raison valable de supposer qu’ils seraient malveillants. Pourquoi les gens qui ne seraient pas capables de charité seraient-ils capables de solidarité ? Ce ne sont pas les mêmes ? Ah, oui bien sûr. Mes amis et mes proches sont incapables de m’aider alors que le fonctionnaire pour qui je ne suis rien me garantit une aide meilleure et plus rapide ? On voit combien ce genre de vision de la société ne repose sur rien de solide et, pire, repose même sur la négation de la spontanéité du véritable souci social que nous portons tous.
Et où on voit le rôle de la famille dans ces questions. Et des diverses structures spontanées. Dans une société libre, j’appartiens à une ou plusieurs associations, clubs, communautés en plus de ma famille. Ces gens me connaissent et m’apprécient à divers titres, à divers égards. Et comme pour la plupart, comme l’immense majorité des gens normaux, ils ne sont pas des sauvages, c’est sur eux que je pourrai compter en cas de souci. Bien sûr, j’aurai souscrit une ou plusieurs assurances pour les gros coups durs, mais ce sont mes amis et mes proches qui viendront emplir mes vieux jours ou me soutenir pendant quelque période difficile. Tout simplement. Pourquoi est-il si difficile d’imaginer ce qui se passe pourtant déjà depuis des millénaires ? Le socialisme a-t-il déjà vidé les cerveaux à ce point ?
9) Selon Ludwig Von Mises c’est sur la disposition des êtres humains à se comporter de façon rationnelle que repose in fine l’espoir de voir émerger un jour une société régie par la pure liberté.
  Dans les termes de Von Mises : « Le libéralisme (ou libertarianisme dirait-on aujourd’hui) est rationaliste. Il affirme qu’il est possible de convaincre l’immense majorité que la coopération pacifique dans le cadre de la société sert les intérêts bien compris des individus, mieux que la bagarre permanente et la désintégration sociale. Il a pleine confiance en la raison humaine. Peut-être que cet optimisme n’est pas fondé, et que les libéraux se sont trompés. Mais, en ce cas, il n’y a pas d’espoir ouvert dans l’avenir pour l’humanité. » Ludwig Von Mises, Action Humaine chap. VIII
  Dans quelle mesure ces quelques lignes de Von Mises recueillent-elles votre assentiment ?
C’est tout simplement ce qui motive mon action militante et même professionnelle chaque jour. Je me base sur ma propre expérience, tout simplement. En quelques mois, par curiosité et par souci de cohérence, par intuition critique, je suis passé d’un vague libéral-conservateur mal informé et quelque peu « emmoutonné », à un libéral lucide, informé, acerbe et radical, non pas par aigreur, mais par simple logique et conviction.
Je suis donc en effet absolument convaincu non seulement que le libéralisme, le vrai, pas celui qu’on pourrait échanger contre deux barils d’Ariel, constitue le seul système à la fois lucide et adapté à ce qu’est l’homme, mais aussi que ses idées sont si simples et même intuitives que tout le monde devrait pouvoir les comprendre et les adopter, ceci pour in fine voir l’ensemble de notre espèce atteindre enfin les stades ultimes de civilisation.
Il suffit juste – vaste programme néanmoins – de lever le « voile d’ignorance » mis consciencieusement par les hommes de pouvoir devant les yeux de nos concitoyens. Voilà mon sujet et voilà la seule motivation politique qui en vaille la peine, à mes yeux.
10) Cher Stéphane Geyres, notre entretien touche à sa fin. Aimeriez-vous ajouter quelques mots ?
Merci pour cet échange cher Grégoire, vos questions sont toujours très bien vues et donnent écho à des questionnements véritablement problématiques.
Il y a en effet un commentaire que je souhaite faire, qui dépasse vos questions mais qui s’adresse aux critiques du libéralisme radical que vous exprimez plus haut. Je m’étonne très souvent de leur manque de réflexion et surtout de leur négativité. Beaucoup pour ne pas dire tous, face à des idées nouvelles, qui en effet peuvent dérouter au début, optent pour ce que j’appellerai l’option inhumaine. C’est-à-dire que selon eux, les bons ne peuvent être que de leur côté, du côté de ceux qui, parce que soi-disant portant attention aux autres via le social, seraient les seuls qui feraient preuve d’humanité.
Il semble ne pas leur venir à l’idée qu’un homme ou une femme se déclarant libéral, et ce faisant ne donnant pas plus que ça de signe de folie furieuse, puisse être un humaniste sincère et apporter des idées pertinentes. C’est vraiment très dommage, car je pense que c’est chez les libéraux que se cachent les individus les plus authentiquement humains que porte cette Terre.
Cher Stéphane Geyres, merci pour tout ; ce fut un honneur ainsi qu’un plaisir.
Stéphane GEYRES et le libertarianisme

Entretien avec Stéphane Geyres. Par Grégoire Canlorbe

Soumis par sur 4 juin 2014
Stéphane GEYRES et le libertarianisme
Le Mouvement des Libertariens sera candidat à Villeneuve-sur-Lot (47) en juin, représenté par Stéphane Geyres. Partout dans le monde, les libertariens ambitionnent, pour tous, un monde de liberté, perdue depuis longtemps. Un monde dans lequel tous les individus libres sont responsables d'eux-mêmes. Un monde où personne n'est forcé de sacrifier ses valeurs au bénéfice de quelques privilégiés, tout en plaçant la charité naturelle de l'être humain au cœur de la vie sociale. Un monde de bon sens et de confiance. La bureaucratie et l'état-providence ne sont pas le remède mais la cause de la misère et du pessimisme qui gangrènent ce pays depuis des décennies. Nous avons pris l'initiative de créer le Mouvement des Libertariens pour venir surprendre le jeu politicien. Ouvertement. Nous allons montrer que les autres candidats ne sont pas à la hauteur des enjeux, aucun. Qu'ils ne disent pas la vérité, qu'ils ne comprennent pas la crise et ses causes, que leurs solutions n'en sont pas. Tous collectivistes, ils ne pensent qu'à s'engraisser honteusement par un faux capitalisme, celui de la connivence. Cahuzac n'est pas un cas isolé ! Nous serons heureux de vous rencontrer à Villeneuve-sur-Lot durant cette campagne, et nous sommes disponibles à tout instant pour développer avec vous nos idées. Ni à droite, ni à gauche, ni au centre. Les Libertariens ne veulent pas prendre le pouvoir, mais le rendre à chacun.

Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4

L'Université Libérale, vous convie à lire ce nouveau message.Des commentaires seraient souhaitables, notamment sur les posts référencés: à débattre, réflexions...Merci de vos lectures, et de vos analyses.


Troisième partie:

HOMMAGE A DES HOMMES, DES FEMMES D'AUJOURD'HUI COMME DU PASSÉ QUI ONT OEUVRÉ DE LOIN COMME DE PRÈS POUR LA LIBERTÉ
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
"Il ne s’agit point de voter des subventions, qui ne font que couvrir les plaies et envenimer le mal au lieu de le guérir ; encore moins de proclamer le droit au travail ou le droit à l’assistance, erreurs déplorables, contre-sens funestes, qui ne tendent à rien moins qu’à faire de la France un vaste dépôt de mendicité ; il s’agit de réformer les abus dont notre ordre social est dévoré, d’affranchir le travail, encore esclave, quoi qu’on en dise, et de sauver l’industrie en lui permettant de se sauver elle-même. ( Permettre aux industries de se sauver elles-mêmes!)
Une coalition, qu'elle soit patronale ou ouvrière, est une entrave à "la liberté de l'Industrie", fausse la concurrence, perturbe le fonctionnement "normal" du marché. L'action de la concurrence suppose la liberté de l'homme, au moins dans les relations industrielles. Elle suppose, en effet, d'abord des conventions toujours volontaires et libres entre les parties contractantes, entre le vendeur et l'acheteur d'une marchandise, entre celui qui offre un produit et celui qui l'accepte; car si l'une des parties peut imposer ses conditions à l'autre il n'y a plus de concurrence, il n'y a même plus de contrat
A propos des brevets d'invention : "Quel est le fondement de ce droit ? Jusqu'où doit-il s'étendre, doit-il être limité, absolu, temporaire ou éternel ? D'autre part, à quels signes reconnaîtra-t-on une invention et comment en constatera-t-on l'existence ? Enfin le droit des inventeurs une fois constaté, sous quelle forme les brevets d'inventions leur seront-ils délivrés ? Telles sont les principales questions que ce sujet fait naître.
Définition du brevet d'invention dans le Dictionnaire de l'économie politique : "Quand un homme a inventé, dans l'industrie ou dans les arts, un procédé nouveau, qui a pour effet, soit de simplifier le travail, soit d'augmenter la somme des produits, soit enfin de donner à ces mêmes produits un plus haut degré de perfection, il possède, selon l'opinion commune, qui est aussi la nôtre, un droit particulier, un droit exceptionnel quant à l'exploitation de sa découverte. C'est ce droit qu'on a voulu constater et garantir en délivrant à l'inventeur une sorte de titre authentique, qu'on appelle en anglais Patent et en français brevet d'invention.
La possession d'un fond de terre est un monopole, mais ce monopole, c'est la nature qui l'a créé. En est-il de même pour des procédés industriels ? Non, puisqu'on peut s'en servir à 100 lieux différents. En attribuant à celui-ci ou à celui-là la possession exclusive d'un fonds de terre, la loi ne fait que respecter la nature des choses. En réservant à un seul homme l'exploitation d'une invention industrielle, elle viole la nature des choses.
Les crises à caractère industriel et périodique ne sont pas inhérentes au système du libre marché, mais trouvent au contraire leur source dans l’intervention de l’État en matière monétaire. En attribuant des privilèges et des monopoles exclusifs à certaines banques, (notamment le privilège d'émission) l'Etat perturbe les acteurs économiques en permettant que se produisent des fluctuations intempestives du crédit bancaire. De là provient le double défaut de la création d’injustices et de l’instabilité conjoncturelle."

Charles Coquelin
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
« L’anarchie politique mène irrémédiablement au chaos. Mais l’anarchie en économie, étrangement, produit un résultat opposé : un univers ordonné. Notre système économique est peut-être anarchique, mais il n’est pas chaotique. On ne peut pas s’attendre à ce que celui qui ne considère pas que cela est un phénomène magnifique, et qui mérite par conséquent l’étude la plus patiente, puisse montrer un grand intérêt aux questions économiques.
L'existence de l'ordre au lieu de l'anarchie, l'ordre spontané, si on veut, n'est pas en lui-même un phénomène étonnant. Les processus particuliers à la vie économique dans une société libre rend évident la supériorité fondamentale de l'ordre spontané sur l'ordre commandé. L'ordre spontané n'est pas juste une autre variété d'ordre, bien qu'il soit d'une habileté surprenante à fonctionner, si cela est nécessaire, même sans le commandement provenant d'en haut. Car si on montrait qu'une organisation d'un système économique d'une société libre peut être fondamentalement différente de l'organisation d'une armée, il y a des raisons de croire que c'est la seule possible.
Malgré son nom séduisant, l’Etat-providence se développe et s’effondre par la contrainte. C’est la contrainte qui est placée sur nous, et le pouvoir, par l’Etat, de punir ceux qui ne s’y conforment pas. Une fois que cette contrainte apparaît clairement, il est tout aussi clair que l’Etat-providence est un mal aussi grand que l’est chaque restriction de liberté.
Les aides obligatoires de l’Etat-providence paralysent la volonté des individus de prendre en charge leurs propres besoins et son poids financier affaiblit considérablement leur capacité à le faire. Dans le même temps, cette limitation de la prévoyance individuelle rend les individus de plus en plus dépendants de l’aide publique obligatoire et accroit leur demande de telles aides.
Nos anti-capitalistes souvent si insensés tireraient le plus grand bien de prendre attentivement connaissance de la volumineuse littérature économique, qui démontre que, dans la pratique, le socialisme ne peut que s’effondrer à cause de l’impossibilité du calcul économique dans une société socialiste.
L’économie en tant que science tire ses origines de la critique rationnelle des pratiques gouvernementales naïvement non-scientifiques du mercantilisme. »

Wilhelm Röpke
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
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Chère miss Ayn Rand:

Le but de cette lettre est de vous convertir à l'anarchisme de marché. Pour autant que je puisse en juger, personne n'a jamais signalé de vous en détail les erreurs dans votre philosophie politique. C'est mon intention ici. J'ai essayé cette tâche une fois, dans mon essai "La contradiction dans l'objectivisme», dans le numéro de Mars 1968 du Journal Rampart, mais je pense maintenant que mon argument était inefficace et faible, ne mettant l'accent sur l'essentiel de la question. Je vais remédier à cela ici.

Pourquoi suis-je fais une telle tentative de vous convertir à un point de vue que vous avez, à plusieurs reprises, condamné publiquement comme une abstraction flottant? Parce que vous avez tort. Je suggère que votre philosophie politique ne peut être maintenue sans contradiction, que, en fait, vous préconisez le maintien d'une institution - l'État - qui est un mal moral. Pour une personne de l'estime de soi, ce sont des raisons suffisantes.

Il ya une bataille s'annonce dans le monde - une bataille entre les forces de l'anarchie - de l'étatisme, de la domination politique et l'autorité - et sa seule alternative - l'anarchie, l'absence de pouvoir politique. Cette bataille est la conséquence nécessaire et logique de la bataille entre l'individualisme et le collectivisme, entre la liberté et l'État, entre la liberté et l'esclavage. Comme dans l'éthique, il n'y a que deux côtés à toute question - le bien et le mal - le sont aussi là seulement deux côtés logiques à la question politique de l'Etat: soit vous êtes pour, ou vous êtes contre. Toute tentative de compromis est vouée à l'échec, et les adeptes de toute voie moyenne sont vouées à l'échec et même frustration - ou la noirceur de destruction psychologique, devraient-ils sur blanc et refusent d'identifier les causes de cette panne, ou la nature la réalité telle qu'elle est.

Il y a, par votre cadre, trois alternatives dans l'organisation politique: l'étatisme, qui est un système de gouvernement dans lequel le gouvernement initie la force pour parvenir à ses fins; gouvernement limité, qui détient le monopole de représailles mais ne déclenche pas l'utilisation ou la menace de la force physique; et l'anarchie, une société dans laquelle il n'existe pas de gouvernement, le gouvernement étant défini par vous comme "une institution qui détient le pouvoir exclusif de faire respecter certaines règles de conduite sociale dans une zone géographique donnée." Vous soutenez un gouvernement limité, celui qui ne déclenche pas l'utilisation ou la menace de la force physique contre les autres.

Je soutiens que le gouvernement est une abstraction flottante qui n'a jamais été concrétisée par une personne limitée; qu'un gouvernement limité doit, soit engager une force ou cesser d'être un gouvernement; que le concept même d'un gouvernement limité est une tentative infructueuse d'intégrer deux éléments contradictoires: l'étatisme et le bénévolat. Par conséquent, si cela peut être démontré, la clarté et la cohérence épistémologique morale exige le rejet de l'institution du gouvernement totalement, résultant en libre anarchisme de marché, ou une société purement volontaire.

Pourquoi un gouvernement limité une abstraction flottant? Car il faut soit utiliser la force ou cesser d'être un gouvernement. Permettez-moi de vous présenter un bref preuve.

Bien que je ne suis pas d'accord avec votre définition de gouvernement et je pense qu'il est épistémologiquement erronée (par exemple, vous n'êtes pas l'identification de ses caractéristiques fondamentales, et donc essentielles,), je vais l'accepter aux fins de cette critique. L'une des principales caractéristiques de votre conception de gouvernement, c'est qu'il détient le monopole de l'usage de la force de représailles dans une zone géographique donnée. Maintenant, il n'y a que deux types possibles de monopoles: un monopole coercitif, qui initie la force pour garder son monopole, ou un monopole non coercitive, qui est toujours ouvert à la concurrence. Dans une société objectiviste, le gouvernement n'est pas ouvert à la concurrence, et est donc un monopole coercitif.

Le moyen le plus rapide de montrer pourquoi il faut soit utiliser la force ou cesser d'être un gouvernement est la suivante: Supposons que je devais bouleversée avec le service d'un gouvernement dans une société objectiviste. Supposons que je jugeais, être aussi rationnel que je le pouvais, que je pouvais assurer la protection de mes contrats et la récupération des biens volés à un prix moins cher et avec plus d'efficacité. Supposons que je décide soit de mettre en place une institution pour atteindre ces objectifs, ou fréquenter celui qui un ami ou un collègue de travail a mis en place. Maintenant, s'il réussit à la mise en place de l'agence, qui fournit tous les services du gouvernement objectiviste, et restreint ses activités plus efficaces à l'utilisation des mesures de rétorsion contre les agresseurs, il n'y a que deux alternatives autant que le «gouvernement» est concernée: (a) Il peut recourir à la force ou à la menace de contre la nouvelle institution, afin de maintenir son statut de monopole sur le territoire donné, amorçant ainsi l'utilisation de la menace de la force physique contre un qui ne s'est pas lancé vigueur. De toute évidence, alors, si elle doit choisir cette alternative, il aurait lancé vigueur. CQFD Ou: (b) On peut s'abstenir de lancer vigueur, et permettre à la nouvelle institution de poursuivre ses activités sans ingérence. Si c'était le cas, alors le "gouvernement" objectiviste deviendrait une institution de marché vraiment, et non un "gouvernement" du tout. Il y aurait agences concurrentes de la protection, la défense et les représailles - en bref, l'anarchisme de marché.

Si le premier devrait avoir lieu, le résultat serait l'étatisme. Il est important de rappeler dans ce contexte que l'étatisme existe chaque fois qu'il s'agit d'un gouvernement qui initie vigueur. Le degré de l'étatisme, une fois que le gouvernement a fait, est tout ce qui est en question. Une fois le principe de l'utilisation de la force a été accepté, nous avons accordé la prémisse de étatistes de toutes les races, et le reste, comme vous l'avez dit avec tant d'éloquence, c'est juste une question de temps.

Si ce dernier cas se produit, nous n'aurions plus un gouvernement, à proprement parler. Ceci est, à nouveau, appelé l'anarchisme de marché. Notez que ce qui est en question n'est pas de savoir si, en fait, une agence de marché de la protection, de la défense ou de représailles est plus efficace que l'ancien «gouvernement». Le fait est que si il est plus efficace ou non ne peut être tranchée par des individus agissant en fonction de leur propres intérêts rationnels et sur la base de leur jugement rationnel. Et si elles ne lancent vigueur dans cette poursuite, alors qu'ils sont dans leur droit. Si le gouvernement objectiviste, pour une raison quelconque, se déplace à menacer physiquement ou empêcher ces personnes de poursuivre leur propres intérêts rationnels, il est, que vous le vouliez ou non, lancer l'utilisation de la force physique contre une autre pacifique, l'être humain non agressive. Pour défendre une telle chose est, comme vous l'avez dit, «se expulser automatiquement du domaine de l'homme, de la morale, et de l'intelligence." Certes, alors, vous ne pouvez pas être coupable d'une telle chose.

Maintenant, si la nouvelle agence devrait en effet lancer l'utilisation de la force, l'ancien «gouvernement» -turned-marché-organisme serait bien sûr avoir le droit d'exercer des représailles contre les personnes qui ont effectué l'acte. Mais, de même, si la nouvelle institution serait en mesure d'utiliser des représailles contre l'ancien "gouvernement" si cela devait utiliser la force.

Je vais couvrir une partie de vos principaux «justifications» pour le gouvernement, en soulignant vos défauts logiques, mais d'abord laissez-nous une chose très claire: pour autant que je puisse en juger, je n'ai absolument irréfutable et démontré que le gouvernement ne peut exister sans la force d'ouverture, ou du moins menacer de le faire, contre les dissidents. Si cela est vrai, et si de sanctionner toute institution qui initie la force est un mal moral, alors vous devriez retirer tous moralement sanction du gouvernement américain, en fait, de la notion même de gouvernement lui-même. On n'a pas l'obligation de s'opposer à tous les maux du monde, parce que la vie consiste rationnelle d'une poursuite de positifs, pas seulement une négation de négatifs. Mais on le fait, je soumettre, ont l'obligation morale de s'opposer à un mal moral comme le gouvernement, surtout quand on avait déjà pris position en faveur d'un tel mal.

Notez également que la question de savoir comment l'anarchisme libre marché pourrait fonctionner est secondaire à l'établissement du mal du gouvernement. Si un gouvernement limité, c'est à dire, un gouvernement non-étatique, est une contradiction dans les termes, il ne peut pas être préconisée - période. Mais comme il n'y a pas de conflit entre la morale et la pratique, je suis obligé d'esquisser brièvement comment vos objections à l'anarchisme de marché sont dans l'erreur.

Je n'ai pas l'intention de procéder à un "modèle" complet d'une société anarchiste de marché, depuis que j'ai, comme vous, vraiment ne peux pas discuter de choses de cette façon. Je ne suis pas un planificateur social et encore une fois, comme vous, ne passe pas mon temps à inventer des utopies. Je parle de principes dont les applications pratiques doivent être claires. Dans tous les cas, une discussion beaucoup plus approfondie des aspects techniques de l'opération d'une société nonstatist entièrement volontaire est à venir, dans le chapitre d'ouverture du volume de suivi de Murray N. Rothbard pour son magistral traité d'économie en deux volumes, Man, Economy , et de l'Etat, pour être en droit de puissance et de marché, et à Morris et le livre de Linda Tannehill, qui nous l'espérons être bientôt publié, pour avoir droit Le marché de la Liberté. Ce dernier reprend le problème où Murray Rothbard s'arrête et discute les problèmes en détail. Un chapitre de ce livre, d'ailleurs, intitulée «Royaumes combattants agences de défense et le crime organisé," apparaît dans la connexion Libertaire # 5, et une brève déclaration de la position des auteurs est présenté dans leur brochure «La liberté par le marché."

Pour rendre compte de vos erreurs plus facile, je vais les numéroter et de présenter les grandes lignes des réponses possibles à votre majeur, et donc essentiel, les points, tel que présenté dans votre essai, «La nature de gouvernement."

1 «Si une société n'a fourni aucune protection organisée contre la force, il obligerait tous les citoyens à aller sur armés, de transformer sa maison en une forteresse, à tirer des étrangers approcher sa porte", etc

C'est un mauvais argument. On pourrait tout aussi bien affirmer que si «la société» (subsumant qui?) N'a fourni aucune manière organisée de soulever la nourriture, il obligerait tous les citoyens à sortir et à cultiver des légumes dans sa propre cour, ou mourir de faim. C'est illogique. L'alternative est catégoriquement non plus nous avons un programme unique de la culture vivrière, monopole gouvernemental ou nous avons chaque homme de plus en plus sa propre nourriture, ou mourir de faim. Il ya une telle chose que la division du travail, le marché libre - et que peut fournir tous les besoins de l'homme de la nourriture. Il en va de la protection contre l'agression.

2 "L'utilisation de la force physique - même son utilisation représailles - ne peut être laissé à la discrétion des citoyens."

Cela contredit votre position épistémologique et éthique. De l'homme l'esprit - ce qui signifie: l'esprit de l'être humain - est capable de connaître la réalité, et l'homme est capable de parvenir à des conclusions sur la base de son jugement rationnel et agissant sur la base de son propres intérêts rationnels. Vous laissez entendre, sans le dire, que si une personne décide d'utiliser des représailles, que cette décision est en quelque sorte subjective et arbitraire. Plutôt, soi-disant l'individu doit laisser une telle décision revient au gouvernement qui est - ce? Collective et donc objectif? C'est illogique. Si l'homme n'est pas capable de prendre ces décisions, alors il n'est pas capable de les faire, et aucun gouvernement composé d'hommes est capable de les faire, non plus. En ce critère épistémologique est l'action d'un individu considéré comme «arbitraire», tandis que celle d'un groupe d'individus est en quelque sorte «objectif»?

Au contraire, je dis que la personne doit juger et d'évaluer les faits de la réalité, conformément à la logique et par la qualité de son propre intérêt rationnel. Êtes-vous ici demandez l'esprit de l'homme n'est pas capable de connaître la réalité? Que les hommes ne doivent pas juger ou agir sur la base de leur intérêt et de la perception rationnelle des faits de la réalité? La revendication est d'écraser la racine de la philosophie objectiviste: la validité de la raison, et la capacité et le droit de l'homme à penser et à juger par lui-même.

Je ne suis pas, bien sûr, affirmant que l'homme doit toujours utiliser personnellement représailles contre ceux qui déclencher une telle contre lui - il a le droit, mais non l'obligation, de déléguer ce droit à tout organisme légitime. Je ne fais que critiquer votre logique défectueuse.

3 «L'utilisation de rétorsion de la force exige des règles objectives de preuves pour établir qu'un crime a été commis et pour prouver qui il, ainsi que des règles objectives s'engage à définir les peines et les procédures d'exécution."

Il est en effet une nécessité pour de telles règles objectives. Mais regardez le problème de cette façon: il ya aussi un besoin de règles objectives pour produire une tonne d'acier, une automobile, un acre de blé. Ces activités doivent, aussi, par conséquent, être transformés en un monopole coercitif? Je ne crois pas. En ce qui touche la logique suggérez-vous qu'un marché libre ne serait pas en mesure de fournir de telles règles objectives, tandis qu'un gouvernement coercitives? Il semble évident que l'homme a besoin de règles objectives dans toutes les activités de sa vie, pas seulement par rapport à l'utilisation de mesures de rétorsion. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître, le marché libre est capable de fournir de telles règles. Vous êtes, il me semble, en supposant allègrement que les agences de libre marché n'auraient pas de règles objectives, etc, et ce sans preuve. Si vous croyez que ce soit le cas, mais n'ont pas de motifs raisonnables de croire que tel, ce que la pratique épistémologique avez-vous contrebande dans votre conscience?

4 "Toutes les lois doivent être objectives (et objectivement justifiables): Les hommes doivent savoir clairement et à l'avance de prendre une action, ce que la loi leur interdit de le faire (et pourquoi), ce qui constitue un crime et quelle peine ils subir si ils commettent il ".

Ce n'est pas, à proprement parler, une objection à l'anarchisme. La réponse à ce problème de «lois objectives» est très simple: tout ce qui serait interdit dans toute société volontaire serait l'initiation de la force physique, ou l'obtention d'une valeur par un substitut de celui-ci, comme la fraude. Si une personne décide d'engager la force pour acquérir une valeur, puis par son acte d'agression, il crée une dette qu'il doit rembourser à la victime, ainsi que des dommages-intérêts. Il n'a rien de particulièrement difficile à ce sujet, et aucune raison pour que le marché libre ne pouvait pas évoluer les institutions autour de ce concept de justice.

5 Nous arrivons à l'essentiel de votre attaque sur l'anarchisme de marché sur les pages 112-113 de l'édition de poche de La vertu de l'égoïsme, et je ne vais pas citer le paragraphe pertinent ici.

Qu'il suffise de dire que vous n'avez pas prouvé que l'anarchie est une abstraction naieve flottant, qu'une société sans gouvernement serait à la merci du premier criminel à apparaître - (ce qui est faux, puisque les agences de protection de marché pourraient fonctionner plus efficacement le même service comme il est censé être fourni par le «gouvernement»), et que les règles objectives ne pouvait pas être observée par ces organismes. Vous ne voudriez pas faire valoir que depuis il ya des besoins pour des lois objectives de la production d'acier, par conséquent, le gouvernement doit prendre en charge cette activité. Pourquoi avez-vous argumenter dans le cas de la protection, la défense et les représailles? Et si c'est le besoin de lois objectives qui nécessite gouvernement, et que seul, nous pouvons conclure que si une agence de marché peut observer les lois objectives, comme on peut, par exemple, les producteurs d'acier du marché, alors il n'y a, en fait, vraiment pas besoin de gouvernement du tout.

Nous "jeunes défenseurs de la liberté», d'ailleurs, ne sont pas "embrouillé" par notre théorie anarchiste. La théorie que nous préconisons n'est pas appelé "les gouvernements concurrents," bien sûr, puisque le gouvernement est un monopole coercitif. Nous préconisons les agences de protection, la défense et les représailles concurrents; en bref, nous prétendons que le marché libre ne peut satisfaire tous les besoins de l'homme - y compris la protection et la défense de ses valeurs. Nous n'acceptons pas catégoriquement le principe de base de étatistes modernes, et de ne pas confondre la force et de la production. Nous reconnaissons simplement la protection, la défense et les représailles pour ce qu'ils sont: à savoir, les services rares qui, parce qu'ils sont rares, peuvent être offerts sur un marché à un prix. Nous voyons cela comme immoral d'engager la force contre un autre pour l'empêcher de condescendance son propre système judiciaire, etc Le reste de vos remarques dans ce domaine ne sommes pas dignes de vous. Vous prétendez à tort les arguments de Murray Rothbard et d'autres, sans même leur identification par nom de sorte que ceux qui sont intéressés peuvent juger les arguments en allant à leur source. Depuis que nous comprenons la nature du gouvernement, nous préconisons pas une telle chose que les gouvernements concurrents; plutôt, nous préconisons la destruction ou la suppression de l'état, qui, depuis qu'il initie régulièrement vigueur, est une organisation criminelle. Et, d'ailleurs, le cas des juridictions concurrentes et la police a été concrétisée - par l'anarchiste individualiste Benjamin R. Tucker, il ya plus de 80 ans, par Murray Rothbard, et par une foule d'autres théoriciens moins importants.

Prenons votre exemple de pourquoi les tribunaux concurrents et la police peuvent soi-disant pas fonctionner.

Supposons M. Smith, un client de gouvernement A, soupçonne que son voisin, M. Jones, un client de gouvernement B, lui a volé; une équipe de la police Une procède à la maison de M. Jones et est accueilli à la porte par une escouade de police B, qui déclarent qu'ils n'acceptent pas la validité de la plainte de M. Smith et ne reconnaissent pas l'autorité du gouvernement A. Qu'est-ce que qui se passe alors? Vous prenez à partir de là.

Malheureusement, bien que cela pose comme un argument convaincant, il est un homme de paille, et est à peu près aussi précis une image des institutions représentés par les anarchistes du marché libre comme ce serait ma mise en place de l'Allemagne nazie comme un exemple historique d'une société objectiviste.

La principale question à se poser à ce stade est la suivante: pensez-vous qu'il serait dans l'intérêt personnel rationnel soit l'agence pour permettre que cela se produise, ce combattant conflits dans les rues, c'est ce que vous laissez entendre? Non? Alors qu'est vision de la nature humaine, il présuppose-t-il supposer que tel aurait lieu de toute façon?

Une réponse légitime à vos allégations est la suivante: puisque vous êtes, en effet, demande «ce qui arrive quand les agences décident d'agir de manière irrationnelle?" permettez-moi de poser la question beaucoup plus puissant: «Qu'est-ce qui se passe quand votre gouvernement agit de façon irrationnelle" - Qui est au moins possible. Et ce qui est plus probable, en outre, de se produire: la violation des droits d'un bureaucrate ou d'un politicien qui a obtenu son emploi en trompant les gens dans les élections, qui ne sont que des concours d'opinion-mongering ensemble de la communauté (qui sont, sans doute, une rationnelle et de manière objective de sélectionner les meilleures personnes pour un emploi), ou la violation des droits par un homme d'affaires impitoyable, qui a dû gagner sa place? Donc, votre objection contre les agences concurrentes est encore plus efficace contre votre propre «gouvernement limité».

Évidemment, il ya un certain nombre de façons dont ces affrontements féroces peuvent être évités par des hommes d'affaires rationnelles: il pourrait y avoir des contrats ou des «traités» entre les agences concurrentes prévoyant la planche de sortie pacifique des différends, etc, pour ne citer une façon simpliste . Voyez-vous les gens comme si aveugle que cela ne se produira pas à eux?

Un autre argument intéressant contre votre position est la suivante: il est maintenant l'anarchie entre les citoyens des différents pays, à savoir, entre, par exemple, un citoyen canadien d'un côté de la frontière canado-américaine et un citoyen américain de l'autre. Il est, pour être plus précis, aucun gouvernement qui préside à tous les deux. Si il ya une nécessité pour le gouvernement de régler les différends entre les individus, comme vous le dites, alors vous devriez regarder les implications logiques de votre argumentation: est-il pas alors besoin d'un super-gouvernement pour régler les différends entre les gouvernements? Bien sûr, les conséquences de cette situation sont évidents: en théorie, le but ultime de ce processus d'empiler gouvernement au-dessus de gouvernement est un gouvernement pour l'ensemble de l'univers. Et la fin pratique, pour le moment, est au gouvernement tout le moins du monde.

En outre, vous devez être conscient du fait que juste que les conflits pourraient éventuellement survenir entre ces organismes sur le marché, alors pourriez-ils survenir entre les gouvernements - ce qui est appelé la guerre, et c'est mille fois plus terrible. Faire une agence de la défense d'un monopole dans un certain domaine ne fait rien pour éliminer ces conflits, bien sûr. Il ne fait que rendre plus impressionnant, plus destructrice, et augmente le nombre de passants innocents qui subissent un préjudice immense. Est-ce souhaitable?

Qu'il suffise de dire que tous vos arguments contre l'anarchisme de marché ne sont pas valides; et par conséquent, vous êtes dans l'obligation morale, car il a été démontré que le gouvernement ne peut exister sans la force d'ouverture, à l'adopter. Question de savoir comment les tribunaux concurrents pourraient fonctionner des questions techniques, ceux ne sont pas spécifiquement morales. Par conséquent, je vous renvoie à Murray Rothbard et Morris G. Tannehill, qui ont tous deux permis de résoudre le problème.

Dans l'avenir, si vous êtes intéressé, je prends plusieurs autres questions liées à votre philosophie politique, tels que la discussion sur les problèmes épistémologiques de la définition et de la formation des concepts dans les questions relatives à l'état, une discussion sur la nature de la Constitution des États-Unis, à la fois éthique et historique, et une discussion sur la nature de la guerre froide. Je crois que votre malentendu historique de ces deux derniers est responsable de nombreuses erreurs de jugement, et de plus en plus exprimé dans vos commentaires sur les événements contemporains.

Enfin, je tiens à prendre une grande question: pourquoi devriez-vous adopter l'anarchisme de marché libre après avoir approuvé l'état politique depuis tant d'années? Fondamentalement, pour la même raison que vous avez donné pour le retrait de votre sanction de Nathaniel Branden dans un numéro de La objectiviste: à savoir, vous n'avez pas de faux réalité et ne jamais avoir. Si votre réputation devrait souffrir avec vous devenir volontariste totale, un anarchiste de marché libre, ce qui est que par rapport à la fierté d'être cohérent - de savoir que vous avez correctement identifié les faits de la réalité, et que d'agir en conséquence? Un chemin de l'opportunisme prise par une personne de l'estime de soi est psychologiquement destructrice, et une telle personne se verra perdre ni son orgueil ou de commettre cet acte de trahison philosophique et psychologique suicide qui est à masquer, le refus délibéré de considérer un problème, ou d'intégrer les connaissances de chacun. Objectivisme est un système philosophique tout à fait conforme vous dites - et je suis d'accord qu'il est potentiellement tel. Mais ce sera un objectivisme sans l'État.

Et il ya la question majeure de la destruction de l'Etat lui-même. Personne ne peut échapper au fait que, historiquement, l'État est un monstre assoiffé de sang, qui a été responsable de plus de violence, de sang et de haine que toute autre institution connue à l'homme. Votre approche de la question n'est pas encore radical, pas encore fondamental: c'est l'existence même de l'Etat qui doit être remise en cause par les nouveaux radicaux. Il faut comprendre que l'État est un mal nécessaire, qu'il initie régulièrement vigueur, et en fait, tente de gagner ce qui doit être rationnellement appelé le monopole de la criminalité dans un territoire donné. Par conséquent, le gouvernement est un peu plus, et n'a jamais été, d'un gang de criminels professionnels. Si, alors, le gouvernement a été la cause la plus tangible de la plupart de l'inhumanité de l'homme à l'homme, nous, comme Morris Tannehill a dit, "l'identifier pour ce qu'il est plutôt que de tenter de le nettoyer, aidant ainsi les étatistes de le garder ! par la prévention de l'idée que le gouvernement est un mal en soi de se faire connaître .... Le égard de la «vache sacrée» pour le gouvernement (qui la plupart des gens ont) doit être brisé Cet instrument de sauvagerie sophistiquée a aucune qualité qui rachète Le marché libre ne;. nous allons racheter en identifiant son plus grand ennemi -. l'idée d'un gouvernement (et ses ramifications) "

C'est la seule alternative à des siècles de l'étatisme continue, avec tout ergoter que sur le degré du mal, nous allons tolérer. Je crois que les maux ne doivent pas être tolérés - période. Il n'y a que deux alternatives, en réalité: pouvoir politique, ou anarchie, ce qui signifie: la condition de l'existence sociale dans laquelle certains hommes utilisent l'agression à dominer ou à une autre règle, et l'anarchie, qui est l'absence de l'initiation de la force, l'absence de domination politique, l'absence de l'Etat. Nous allons remplacer l'Etat dans le marché libre, les hommes doivent pour le moment poing dans leur histoire être capable de marcher et de vivre sans crainte de destruction étant lâché sur eux à tout moment - en particulier l'obscénité de cette destruction étant déclenché par un pillard armé avec des armes nucléaires et des gaz neurotoxiques. Nous allons remplacer l'étatisme avec volontarisme: une société dans laquelle les relations de l'homme avec tous les autres sont libres et volontaires. Là où les hommes sont libres d'agir selon leur propres intérêts rationnels, même si cela signifie la création d'agences concurrentes de la défense.

Permettez-moi alors mettre fin à cette lettre par vous répéter ces mots glorieux avec lequel vous aviez John Galt traiter son monde s'écrouler:.. "Tel est l'avenir que vous êtes capable de gagner Elle exige une lutte; il en va de toute valeur humaine Toute vie est un lutte ciblée, et votre seul choix est le choix d'un objectif. Voulez-vous continuer la bataille de votre présent, ou voulez-vous lutter pour mon monde? ... Tel est le choix qui s'offre à vous. Laissez votre esprit et votre l'amour de l'existence de décider. "

Marchons vers l'avant dans la lumière du soleil, Mlle Rand. Vous appartenez avec nous.

Bien à vous dans la liberté,

RA Childs, Jr.
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
"Il arrivera donc, ce moment où le soleil n'éclairera plus sur la terre que des hommes libres, ne reconnaissant d'autre maître que leur raison.
Il est aisé de prouver que les fortunes tendent naturellement à l'égalité, et que leur excessive disproportion, ou ne peut exister, ou doit promptement cesser, si les lois civiles n'établissent pas des moyens factices de les perpétuer et de les réunir ; si la liberté du commerce et de l'industrie fait disparaître l'avantage que toute loi prohibitive, tout droit fiscal donnent à la richesse acquise; si des impôts sur les conventions, les restrictions mises à leur liberté, leur assujettissement à des formalités gênantes, enfin l'incertitude et les dépenses nécessaires pour en obtenir l'exécution n'arrêtent pas l'activité du pauvre, et n'engloutissent pas ses faibles capitaux ; si l'administration publique n'ouvre point à quelques hommes des sources abondantes d'opulence, fermées au reste des citoyens ; si les préjugés et l'esprit d'avarice, propre à l'âge avancé, ne président point aux mariages ; si, enfin, par la simplicité des mœurs et la sagesse des institutions, les richesses ne sont plus des moyens de satisfaire la vanité ou l'ambition, sans que cependant une austérité mal entendue, ne permettant plus d'en faire un moyen de jouissances recherchées, force de conserver celles qui ont été une fois accumulées.
La nature n'a marqué aucun terme au perfectionnement des facultés humaines.
Cette instruction, que chaque homme peut recevoir par les livres dans le silence et la solitude, ne peut être universellement corrompue: il suffit qu'il existe un coin de terre libre, où la presse puisse en charger ses feuilles.
Dieu, je vous soupçonne d'être un intellectuel de gauche"
Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet,
« Une chose n'a pas une valeur, parce qu'elle coûte, comme on le suppose ; mais elle coûte, parce qu'elle a une valeur. Je dis donc que, même sur les bords d'un fleuve, l'eau a une valeur, mais la plus petite possible, parce qu'elle y est infiniment surabondante à nos besoins. Dans un lieu aride, au contraire, elle a une grande valeur ; et on l'estime en raison de l'éloignement et de la difficulté de s'en procurer. En pareil cas un voyageur altéré donnerait cent louis d'un verre d'eau, et ce verre d'eau vaudrait cent louis. Car la valeur est moins dans la chose que dans l'estime que nous en faisons, et cette estime est relative à notre besoin : elle croît et diminue comme notre besoin croît et diminue lui-même.
Il est faux que dans les échanges on donne valeur égale pour valeur égale.
L'art de raisonner se réduit à une langue bien faite.
Quand nous commençons à réfléchir, nous ne voyons pas comment les idées et maximes que nous trouvons en nous auraient pu s’y introduire
(In english, quote)
"It would be of no use to inquire into the nature of our thoughts. The first reflection we make on ourselves is sufficient to convince us, that we have no possible means of satisfying this inquiry. Every man is conscious of his thought; he distinguishes it perfectly from every thing else; he even distinguishes one thought from another ; and that is sufficient. If we go any further, we stray from a point which we apprehend so clearly, that it can never lead us into error."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge.1746.

"Let us consider man the first moment of his existence; his mind immediately feels different sensations; such as light, colours, pain, pleasure, motion, rest: these arc his first thoughts."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The sensations therefore, and the operations of the mind, are the materials of all our knowledge; materials which our reflection employs,when by compounding pounding it seeks for the relations which they contain."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Let us therefore conclude that there are no ideas but such as are acquired: the first proceed immediately from the senses; the others are owing to experience, and increase in proportion as we become capable of reflecting."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The soul being distinct and different from the body, the latter can be only occasionally the cause of what it seems to produce in the former. From whence we must conclude, that the fenses are only.occasionally the source of our knowledge."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"And yet, let the nature of these perceptions be what it will, and let them be produced as they will, if we look amongst them for the idea of extension, for instance, of a line, of an angle, and any other figure, we shall find it in that repository very clearly and distinctly."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"There is neither error, nor obscurity, nor confusion in what passes within us, nor in the application we make to that which is without us."
Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"In vain would outward objects sollicit the senses, the mind would never have any knowledge of them, if it did not perceive them. Hence the first and smallest degree of knowledge, is perception."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Our inquiries are sometimes more difficult, in proportion as the object of them is more simple. Our very perceptions are an instance of this. What is more easy in appearance than to determine whether the soul takes notice of all those perceptions by which it is affected? Need there any thing more than to reflect on one's self? Doubtless all philoso-. phers have done it: […] "
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"I distinguish therefore two sorts of perceptions among those we are conscious of; some which we remember at least the moment. after, others which we forget the very moment they are impressed. This distinction is founded on the experience just now given. A person highly entertained at a play shall remember perfectly the impression made on him by a very moving scene, though he may forget how he was affected by the rest of the entertainment."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"he progress of the operations, whose analysis and origin have been here explained, is obvious. At first, there is only a simple perception in the mind, which is no more than the impression it receives from external objects."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"And yet it is not always in our power to revive the perceptions we have felt. On some occasions the most we can do is by recalling to mind their names, to recollect some of the circumstances atr tending them, and an abstract idea of perception; an idea which we are capable of framing every instant, because we never think without being conscious of some perception which it depends on ourselves, to render genera)."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"There is still another operation which arises from the connexion established by the attention betwixt our ideas; this is contemplation. It consists in preserving, without any interruption, the perception, the name or the circumstances of an object which is vanished out of sight."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The whole tribe of philosophers have fallen into the fame error with Locke. Some of them, who pretend that every perception leaves an image in the mind, in the same manner almost as a seal leaves its impression behind it, are not to be excepted: for what is the image of a perception, which is not the perception itself? The mistake is owing to this, that for want of having sufficiently considered the matter, they have mistaken, for the very perception of the object, some circumstances, or some general idea, which revive themselves in its stead. To avoid such mistakes, I shall here distinguish the different perceptions we are capable of feeling, and examine them each in their proper order."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The ideas of extension are those which we revive the most easily; because the senfations from which we derive them, are such as it is impossible for us to be without, so long as we are awake. The taste and smell may not be affected."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Hence arises a perception which represents them to us as distant.and limited; and which consequently implies the idea of some extension."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"If we want to revive a perception which is not familiar to us, such as the taste of a fruit of which we have eaten but once, our endeavours will terminate, generally speaking, in causing a kind of concussion in the fibres of the brain and of the mouth; and the perception shall bear no resemblance to the taste of that fruit. It would be the same in regard to a melon, to a peach, or even to a fruit of which we had never tasted. The like remark may be made in respect to the other senses."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The connexion of ideas can arise from no other cause, than from the attention given to them, when they presented themselves conjunctly to our minds."
Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Our wants are all dependent upon one another, and the perceptions of them might be considered as a series of fundamental ideas, to which we. might reduce all those which make a part of our knowledge."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"These suppositions admitted; in order to recollect the familiar ideas, it would be sufficient to be capable of giving attention to some of our fundamental ideas, with which they are connected. Now this is always feasible; because, so long as we are awake, there is not an instant in which our constitution, our passions, and our situation, do not occasion some of those perceptions which I call fundamental."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"All men cannot connect their ideas with equal force, nor in equal number: and this is the reason why all are not equally happy in their imagination and memory."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"I distinguish three sorts of signs: 1. Accidental signs, or the objects which particular circumstances have connected with some of our ideas, so as to render the one proper to revive the other. 2. Natural signs, or the cries which nature has established to express the passions of joy, of fear, or of grief, 3. Instituted signs, or those which we have chosen ourselves, and bear only an arbitrary relation to our ideas."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"With regard to natural cries, this man shall form them, as soon as he feels the passions to which they belong. However they will not be signs in respect to him the first time; because instead of reviving .his perceptions, they will as yet be no more than consequences of those perceptions."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Memory, as we have seen, consists only in the power of reviving the signs of our ideas, or the circumstances that attended them; a power which never takes place, except when by the analogy of the signs we have chosen, and by the order we have settled between our ideas, the objects which we want to revive are connected with some of our present wants."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"It frequently happens that the imagination produces even such effects within us, as might seem to proceed from present reflexion. Though we may be greatly taken up with a particular idea, yet the objects which surround us, continue to sollicit our senses; the perceptions they occasion, revive others with which they are connected; and these determine certain movements in our bodies."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"'What we have been saying in regard to imagination and memory, must be applied to contemplation, according as it is referred to either. If it be made to consist in retaining the perceptions; before the use of instituted signs it has only a habit which does not depend on us: but it has none at all, if it be made to consist in preserving the signs themselves."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"But as soon as a man comes to connect ideas with signs of his own chusing, we find his memory is formed."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The very dawn of memory is sufficient to make us masters of the habit of our imagination. A single arbitrary sign is enough to enable a person to revive an idea by himself; this is vcertainly the first and smallest degree of memory, and of the command which we may acquire over the imagination."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"It is easy to distinguish two ideas absolutely simple; but in proportion as they become more complex, the difficulties increase. Then as our notions resemble each other in more respects, there is reason to fear lest we take many of them for one only, or at least that we do not distinguish them as much as we might. This frequently happens in. metaphysics and morals. The subject which we have actually in hand, is a very sensible proof of the difficulties that are to be surmounted. On these occasions we cannot be too cautious in pointing out even the minutest differences."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Hence the prejudice of the ancients against separating the music from the words. Music was in regard to them, very steady what recitation is to us: by it they learnt so regulate the voice, which before that time was under no fort of direction."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The expression of the sounds in their tuneful prosody, and that which they had also in their musical recitation, must have been introductory to the impression they were to make, when separate from the human voice."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"There were two reasons why persons of any abilities, that attempted this kind of music, could not help meeting with success. The first is, that without doubt they pitched upon such pieces, as in the course of reciting, they had beert accustomed to render particularly expressive ; or ar' least they imagined some such. The second is the surprize, which this music must needs have produced by its novelty. The greater the surprizev she greater the impression of the music."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The language of song or vocal music is not so familiar to us, as it was to the ancients'; and that of mere instrumental performance has no longer the air of novelty, which alone has so great an effect upon the imagination."
Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Our vocal music is so greatly different from our common recitation or declamatory speaking, that the imagination is not easily imposed upon by our musical tragedies."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Music must naturally have been criticised in proportion as it improved, especially if its progress was considerable and subitaneous: for then it differs most from the sounds to which our ear is accustomed. But if we begin to be used to it, then it pleases, and it is prejudice any longer to oppose it."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Our declamatory speaking is therefore naturally less expressive than music. For I want to know what sound is best adapted to express any particular passion? In the first place, it must surely be that which imitates the natural sign of this passion; and' this is common both to declamation and music."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The prosody of different languages does not deviate equally from music. In some it affects a greater, in some a lesser variety of accents, because from the variety of constitutions in people of different climates, it is impossible they should have the same sensibility."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"To produce harmony, the cadences ought not to be placed indifferently. Sometimes the harmony ought to be suspended, and at other times it ought to terminate with a sensible pause. Consequently in a language, whose prosody is perfect, the succession of sounds should be subordinate to the fall of each period, so that the cadences shall be more or less abrupt, and the ear shall not find a final pause, till the mind be intirely satisfied."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"A single word, which depicts nothing, would not have been sufficiently expressive to have immediately succeeded the mode of speaking by action: this was a language so well proportioned to rude capacities, that it could not be supplied by articulate sounds, without accumulating expressions one upon the other."
Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Rhime did not, in the fame manner as measure, figures, and metaphors, derive its origin from the first institution of languages."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"These two arts associated themselves with that of gesture, their elder sister, and known by the name of Dance. From whence there is reason to conjecture, that some kind of dance, and some kind of music and poetry, might have been observed at all times, and in all nations."
Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"We see plainly what were the subjects of the earliest poems. At the first institution of societies, mankind could not as yet employ themselves in matters of amusement; so that the wants which obliged them to unite, at the fame time confined their views to whatever might be useful or necessary to them. Therefore poetry and music were cultivated merely with a design to promote the knowledge of religion and laws, or to preserve the memory of great men, and of the services which they had done to society."
Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Further, laws and public transactions, together with every thing that deserved the attention of mankind, were multiplied to such a degree, that the memory grew too weak for so heavy a burden; and human societies increased in such a manner, that the promulgation of the laws could not, without difficulty, reach the ears of every individual."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"The dissimilarity that arose between poetic style and common language, opened a middle way from which eloquence derived its origin, and from which it sometimes deviated to draw near to the style of poetry, and sometimes to resemble common conversation. From the latter it differs only as it rejects all forts of expressions that have not a sufficient dignity, and from the former only because it is not subject to the same measure, and according to the different character of languages, it is not allowed some particular figures and phrases which are admitted in poetry. In other respects these two arts are sometimes confounded in such a manner, that it.is no longer possible to distinguish them."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Language was a long time without having any other words than the names which had been given to sensible objects, such as these, tree, fruit, water, fire, and others, which they had more frequent occasion to mention."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"In forming a habit of communicating to one another this fort of ideas by actions, mankind accustomed themselves to determine them; and from that time they began to find a greater ease in connecting them with other signs."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Thus the most natural order of ideas required, that the government should precede the verb: they said, for example, fruit to want."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Verbs originally expressed the state of things, only in an indeterminate manner. Such are the infinitives, to go, to act. The action accompanying them supplied the rest ; that is, the tenscs4 moods, numbers, and persons. In saying tree to fee, they signified by some gesture, whether they spoka of themselves or of a third person, of one or of many, of the past, present, or future, in fine, whether in a positive or in a conditional sense."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"When words were become the most natural signs of our ideas, the necessity of arranging them in an order so contrary to that which at present prevails, was no longer the fame. And yet they continued to do it, because the character of languages, having been framed from this necessity, did not permit any change. to be made in this custom; neither did they begin to draw near to our manner of conceiving, till after a long succession of idioms."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

"Mankind did not multiply words without necessity, especially in the beginning: for they were, at no small trouble to invent and to retain them."
Condillac, Étienne Bonnot de Essay on the Origin of Human Knowledge. 1746.

Étienne Bonnot de Condillac
"Le combat sur le terrain des idées est essentiel car les antilibéraux ont gagné avant tout sur ce terrain, discréditant les mots en les chargeant de connotations extrêmement péjoratives, de manière à discréditer ceux qui voulaient incarner les idées libérales.
Les économistes disent souvent "il n'y a pas de repas gratuit". C'est fondamentalement vrai. Il y a toujours quelqu'un qui paie. Ce que l'on vous donne "gratuitement" provient toujours d'autres personnes qui l'ont produit.
L'économie de marché n'est pas parfaite (personne ne le prétend), elle est même souvent défaillante. Mais elle a une caractéristique précieuse qu'aucun autre modèle ne partage avec une telle constance : elle existe.
Ce n’est pas le libre-échange qui est la loi du plus fort, mais plutôt le protectionnisme car seuls les pays riches et puissants ont les moyens de mettre en œuvre des aides pour protéger leurs industries.
L’économie semble paraître hermétique ou inintéressante pour le commun des mortels qui ne se doute pas à quel point elle façonne tous les jours notre existence. A ne pas comprendre l’économie, on prend le risque de la subir, et de se laisser influencer par les apprentis sorciers du contrôle social qui sont nombreux aujourd’hui à profiter de l’ignorance ou de l’aveuglement.
Si la tendance à la paupérisation des masses s'est réalisée quelque part, c'est bien chez les nations qui ont éliminé le droit à la propriété privée et le principe de concurrence parce que leurs dirigeants ont cru qu'ils pouvaient construire, produire et régenter l‘ordre social au nom de l‘intérêt général. Faire du « social », voilà la grande ambition moderne des politiciens qui se rendent compte de leur incapacité à contrôler l'économie.
Les États totalitaires détruisent la liberté individuelle en la supprimant purement et simplement, l'État se proposant d’administrer toute l’économie du pays. Les États providences agissent plus sournoisement, offrant au peuple une "sécurité sociale" en échange de sa liberté, substituant la responsabilité collective à la responsabilité individuelle. Dans le premier cas, les individus ne peuvent plus agir ; dans le second cas, les individus ne savent plus agir.
Dans l'économie de marché, il y a évidemment des riches et des pauvres car il y en a dans toutes les sociétés et il y en aura toujours bien que les concepts modernes soient des concepts relatifs. Mais, dans l'économie de marché, cette distinction n'est pas la marque d'une inégalité inscrite a priori entre des groupes sociaux prédéfinis une fois pour toutes. Cette inégalité sociale traduit l'inégalité ex post des performances économiques et, à ce titre, elle n'est jamais définitive, acquise et irréversible alors même que tous les individus sont égaux en droit.
La gauche française s'est opposée au mouvement syndical, craignant qu'il soit à l'origine d'un embourgeoisement de la classe ouvrière. Très tôt, la gauche française est révolutionnaire et collectiviste. Ces deux aspects reposent sur un antilibéralisme extrêmement violent qui fait la culture de la gauche française. J'ai fait mon doctorat d'économie dans une université socialiste et je connais de ce point de vue parfaitement mes classiques, tandis qu'il a fallu que j'étudie seul l'économie et les grands textes libéraux, presqu'en cachette. Certains professeurs comparaient Milton Friedman ou Pascal Salin à des fascistes! Quand on a 20 ans, on n'ose pas lire de telles horreurs et la parole d'un mandarin d'université ne se remet pas en question. Depuis, j'ai fait mon cheminement... et mes profs ne me l'ont pas pardonné. J'ai donc du mal avec la gauche.
j'ai le sentiment à l'inverse que la laïcité à la française est devenue une véritable religion de substitution avec son corolaire, l'État-providence qui se substitue à la providence... et les agents de l'État s'improvisant comme de nouveaux inquisiteurs. Là aussi, le libéralisme repose sur le respect et la tolérance de la diversité religieuse. D'ailleurs je travaille dans de nombreux pays musulmans (en Algérie, Syrie et au Maroc) et j'enseigne l'analyse économique et financière dans un master de droit musulman; et je n'ai jamais eu de problèmes avec l'enseignement de l'économie et la diffusion de la philosophie des Lumières. Je dois même dire que mes étudiants se montrent extrêmement passionnés et que parfois, au Maroc ou en Syrie, on est beaucoup plus à l'aise avec l'idée du commerce et de l'argent qu'en France où l'on a l'impression de commettre un pêché. Étonnant pour un pays laïque et qui se revendique laïque.
On doit être libre de choisir et vivre sa religion. L'État doit rester neutre par rapport à cela.
Jean-Louis Caccomo avec toute mon amitié, excellente reprise après cette injustice infondée:)
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
"Il n’est ni à droite ni à gauche, si l’on prend « droite » et « gauche » au sens où Karl Popper entend ces concepts, c’est-à-dire comme les deux ennemis symétriques de la « société ouverte ». Le libéralisme, ou, pour mieux dire, la démocratie libérale, constitue un troisième paradigme, impliquant une toute autre vision de l’ordre social. Le problème est que les démocraties électives engendrent toujours une bipolarisation. De ce fait, historiquement, les libéraux ont dû s’allier, selon les circonstances, avec la droite ou avec la gauche pour atteindre une majorité et participer aux gouvernements. Aujourd’hui en France, ils ne peuvent évidemment s’allier avec la gauche, qui est toujours marxisante et quasi-collectiviste. Ils sont donc alliés à la droite, mais en position bien inconfortable, puisque une bonne partie de la droite française est étatiste et même quasi-socialiste, héritage, sans doute, de l’alliance historique qui s’est nouée dès Londres et Alger entre De Gaulle et les forces de l’ex-Front populaire.
La France est devenue socialiste, et ce qui est terrible, c’est qu’elle ne le sait pas. On l’a rendue socialiste sans le lui dire (c’était plus facile). Prenons l’exemple des retraites. La retraite par répartition est par essence un système socialiste qui repose sur la négation de la propriété privée. Pendant longtemps, la plupart des gens, en payant chaque mois leur cotisation retraite, ont cru qu’ils « mettaient leur argent de côté », et qu’ils le retrouveraient le moment venu, peut-être augmenté d’intérêts… Démarche normale d’anticipation et de sagesse qu’on a toujours eue dans les sociétés libres, l’autre mesure sage étant d’avoir des enfants et de garder la famille unie. Avec la crise actuelle, ils prennent enfin conscience qu’en réalité ils ont donné purement et simplement leur argent à la collectivité qui l’a déjà dépensé. Ils n’ont obtenu, en échange, qu’un droit de tirage théorique sur une richesse virtuelle, qui n’existe pas encore. Or ils se rendent compte aujourd’hui que l’existence de cette richesse est hautement problématique, puisqu’elle ne sera créée que si les jeunes générations sont assez nombreuses et riches pour cotiser à leur tour au même niveau et si – ce qui, là encore, n’est nullement assuré, surtout si un nombre croissant de nouveaux cotisants sont d’origine étrangère – elles veulent bien payer pour eux comme eux-mêmes ont payé sans discuter pour la génération antérieure. Le système des retraites repose ainsi, en définitive, sur l’idée que rien n’est à personne, que la richesse est collective, que les gens ne travaillent que pour remplir une caisse commune qu’il revient aux maîtres politiques d’utiliser à leur gré. Si cela n’est pas du socialisme, qu’est-ce donc ?
Si l’on avait explicitement dit aux Français qu’on les privait de leur propriété, peut-être auraient-ils réfléchi. Mais on ne le leur a pas dit, et maintenant, ils sont pris dans le système. Leurs mentalités ont été formatées par lui. Ils se sont habitués à l’idée que leurs pensions, et par extension leurs revenus, dépendent de l’instance politique, quitte à agir sur celle-ci, le cas échéant, par la force, avec grèves, manifestations, destructions, menaces… Nous sommes bien en plein socialisme, s’il est vrai qu’une des différences fondamentales entre socialisme et libéralisme est précisément que, dans le second système, les revenus dépendent de la place qu’on occupe sur un marché qui fonctionne selon des lois anonymes et ne veut ni du bien ni du mal à quelqu’un en particulier, tandis que, dans le premier, ils sont intentionnellement donnés ou retirés à chacun par l’instance politique centrale.
Ainsi, on a presque complètement aboli le système, moral en lui-même et éprouvé par les siècles, selon lequel chaque être humain doit être responsable de lui-même, travailler à la sueur de son front, assumer lui-même son présent et son avenir – sauf s’il en est incapable parce qu’il est enfant, vieillard ou impotent. On a fait comme s’il était normal d’être dépossédé de sa responsabilité et de ses biens et de remettre à une puissance tutélaire les décisions essentielles au sujet de son avenir et de celui de sa famille. On est donc en train de tuer un certain idéal de la vie humaine libre.
Le devoir moral du chrétien est d’extirper le mal du monde. Cela implique qu’il le peut. C’est ce qu’il affirme à la messe en disant mea culpa. Il ne pourrait pas être coupable s’il n’était libre de faire que les choses soient autres que ce qu’elles sont. En disant mea culpa, il reconnaît qu’il peut agir pour que le monde aille mieux, et qu’il doit user de cette liberté s’il aime son prochain et veut diminuer ses misères. Son devoir est de changer le monde. Il n’y a donc pas d’Éternel Retour ni de « destin » dans le christianisme. Ce sont, paradoxalement, les idées de péché originel et d’amour du prochain apportées par la Bible qui en ont délivré l’humanité.
Le problème est qu’avec le socialisme, très vite, il n’y a même plus de lentilles ! Les deux totalitarismes nazi-fasciste et communiste nous ont montré à quoi aboutissait la suppression des libertés, même décidée, au départ, avec les meilleures intentions du monde. Notre jugement sur les totalitarismes est déformé, puisque c’est un jugement ex-post. Du totalitarisme, en effet, nous connaissons désormais les résultats : l’échec économique et social et, sur le plan humain, la pire barbarie que l’Europe ait jamais connue. Mais il ne faut pas oublier que, dans les années 1930, l’idée de totalitarisme était envisagée favorablement par des myriades de bons esprits. Le paradigme socialiste commun aux fascismes et au communisme impliquait qu’on donnât à la collectivité, État ou Parti, un pouvoir total, si l’on voulait qu’ils fussent en mesure de garantir efficacement la prospérité et la justice. Les libertés étaient un obstacle.
Cette non gouvernance de l'université est celle du système scolaire public tout entier, dont la situation n'est pas grave, mais désespérée. Nous sommes en train de fabriquer des générations entières de crétins illettrés à qui l'on n'a rien appris de solide, y compris dans les sciences de base.
Comme cela dure depuis maintenant quelque quarante ans qu'on a mis en place l'école unique maçonnico-socialisto-communiste, la France se transforme peu à peu, intellectuellement parlant, en un pays du tiers-monde dont se moquent nos voisins civilisés et qui occupe les dernières places des palmarès internationaux. L'"Education nationale" telle que nous l'avons laissée devenir ne peut pas être sauvée parce qu'il est politiquement incorrect d'y valoriser la science, la rigueur, la qualité intellectuelle et la compétition, donc de continuer à y poursuivre l'idéal de l'instruction et des Lumières. Cela durera aussi longtemps qu'aucun homme politique ne voudra assumer d'être politiquement incorrect.
J'ajoute que cette situation est largement irréversible parce que les corps enseignants publics, recrutés uniquement, dans les décennies récentes, sur des critères politiques et syndicaux, sont devenus extrêmement médiocres (y compris les inspecteurs de l'Education nationale...). Par conséquent, dès lors que le principe général est que le monde enseignant s'auto-recrute, la situation ne peut que s'aggraver encore dans les années à venir."

Philippe Nemo
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Philippe Meirieu et Philippe Nemo débattent cordialement mais vigoureusement de leurs visions très divergentes de la question éducative, comme ils l'ont expliqué dans leurs livres respectifs. Une première pour ce débat entre deux références sur les questions d'éducation. Retrouvez les autres Echec et mat sur www.enquete-debat.fr
"La liberté de conclure des contrats et d'orienter l'utilisation des ressources économiques, one possède sont essentiels au fonctionnement d'une économie de marché. Permettre aux employés de former des syndicats de négocier collectivement les salaires et les conditions de travail sont compatibles avec la liberté économique, et toute intervention du gouvernement à empêcher la syndicalisation serait une violation de la liberté économique. Néanmoins, le droit du travail américain, en particulier depuis les années 1930, a modifié les termes et conditions dans lesquelles les syndicats négocient collectivement à favoriser fortement les syndicats sur les entreprises qui embauchent des travailleurs syndiqués. Le droit du travail a donné aux syndicats le pouvoir de dicter aux employés des conditions de négociation collective, et a privé les salariés du droit de négocier pour eux-mêmes en ce qui concerne leurs conditions d'emploi. Bien que les syndicats et la liberté économique sont conceptuellement compatible, le droit du travail aux États-Unis, et dans le monde, a limité la liberté contractuelle entre les salariés et les employeurs.
Government : Unnecessary but Inevitable"

Randall G. Holcombe
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« La liberté : les hommes s'efforcent de la conquérir pour eux-mêmes et s'acharnent à en priver les autres.
Un gouvernement, de par sa nature, a intérêt à élargir son champ d’action, restreignant par là même la liberté des individus.
Je pense qu'il serait insensé de faire totalement confiance à l'État dans ce qu'il fait pour l'individu. Généralement, il fait contre lui plus qu'il ne fait pour lui.
L'homme cherche à justifier son cannibalisme symbolique, sa tendance à faire de l'autre la victime offerte à sa propre image. En politique, on justifie ce sacrifice de l'individu par le sacro-saint « bien public
La plupart des gens réclament l'auto-détermination pour eux-mêmes et la soumission pour les autres : certains vont même jusqu'à prôner la soumission pour tout le monde, mais rares sont ceux qui acceptent l'indépendance d'autrui.
L'inflation est à l'argent ce que la salade verbale du schizophrène est au langage ; ils illustrent tout d'abord que l'homme, selon les termes de Nietzsche, est « un animal qui fait des promesses », et ensuite, qu'il est plus facile de rompre une promesse que de la tenir.
Si l'homme et la femme étaient réellement égaux, pour quelle raison éprouveraient-ils le besoin de se marier, et d'entériner par un contrat formel ce qu'un simple accord entre eux suffirait à sceller ? Mais ils ne sont pas égaux, et le mariage permet bientôt à la femme de tromper son mari, ou vice versa : chacun se proposant, en fin de compte, de conserver l'avantage. (...) Dans le langage de la théorie des jeux, le mariage actuel est bien souvent un jeu dont le solde équivaut à zéro.
Il est beaucoup plus facile de faire son devoir envers les autres qu'envers soi-même. Dans le premier cas, vous passez pour un homme de bien, dans le second pour un égoïste !
Autrefois, dans l’Occident chrétien, on pensait que les femmes devaient avoir le plus d’enfants et le moins d’orgasmes possibles. Aujourd’hui, on croit le contraire.
Un professeur devrait avoir toute autorité et peu de pouvoir"

Thomas Szasz,
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« il faut enchaîner le Léviathan », c'est-à-dire minimiser la sphère non marchande, faire interdire les déficits budgétaires et limiter les prélèvements obligatoires.
Les incitations à la dépense empêchent les Etats d’équilibrer leur budget
C’est la qualité des règles, des institutions, y compris leur robustesse, qui détermine le résultat du jeu social: au grand dam des étatistes de tout bord, la démocratie majoritaire ne peut fonctionner correctement que si elle est limitée. Tout système politique doit avant tout reposer sur des principes externes qui l’informent et le limitent. Il s’agit de garantir que les hommes politiques qui recherchent leur avantage personnel en satisfaisant les groupes qui les ont aidés à être élus soient contraints par les normes du système démocratique à agir comme s’ils étaient bienveillants. Il s’agit en conséquence d’adopter les règles du jeu qui, comme Ulysse, attachent le législateur au mât pour résister au chant des sirènes. Ce n’est, à travers ces règles intangibles, généralement constitutionnelles, que les prérogatives de taxation et de dépense des gouvernements peuvent être limitées et justement orientées.
J'ai certainement beaucoup d'affinité avec l'économie autrichienne et j'ai aucune objection à être appelé "un Autrichien". Hayek et Mises pourrait me considérer comme Autrichien, mais sûrement quelques autres ne le souhaiteront pas Je n'ai pas fait la connaissance de Mises jusque au jour ou j'ai écrit un article sur le choix individuel et le vote sur le marché en 1954 Après avoir terminé la première ébauche, je suis retourné pour voir ce que Mises m' avait dit . j'ai découvert, étonnamment, qu'il s'en était rapproché de mes dires, que n'importe qui d'autre. "

James McGill Buchanan Jr
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“La nécessité de rechercher le véritable bonheur est le fondement de notre liberté
La liberté naturelle de l’homme, consiste à ne reconnaître aucun pouvoir sou­ve­rain sur la terre, et de n’être point assujetti à la volonté ou à l’autorité législative de qui que ce soit
Le peuple ne peut déléguer au gouvernement le droit de faire quoi que ce soit que les individus n'auraient pas le droit de faire eux-mêmes.
Il n’y a point de meilleur moyen pour mettre en vogue ou pour défendre des doctrines étranges & absurdes que de les munir d'une légion de mots obscurs, douteux et indéterminés .
Pour ce qui est de notre existence, nous l'apercevons avec tant d'évidence et de certitude que la chose n'a pas besoin d'être démontrée par aucune preuve. Je pense, je raisonne, je sens du plaisir et de la douleur ; aucune de ces choses peut-elle m'être plus évidente que ma propre existence ? Si je doute de tout autre chose, ce doute même me convainc de ma propre existence et ne me permet pas d'en douter. [...] Dans chaque acte de sensation, de raisonnement ou de pensée, nous sommes intérieurement convaincus en nous-mêmes de notre propre être, et nous parvenons sur cela au plus haut degré de certitude qu'il est possible d'imaginer.
L'état de nature : « un état dans lequel les hommes se trouvent en tant qu'homme et non pas en tant que membre d'une société."
Bien que la terre et toutes les créatures inférieures appartiennent en commun à tous les hommes, chaque homme est cependant propriétaire de sa propre personne. Aucun autre que lui-même ne possède un droit sur elle, le travail de son corps et l'ouvrage de ses mains lui appartiennent en propre. Il mêle son travail à tout ce qu'il fait sortir de l'état dans lequel la nature la laissée, et y joint quelque chose qui est sien. Par là, il en fait sa propriété. Cette chose étant extraite par lui de l'étant commun où la nature l'avait mise, son travail lui ajoute quelque chose, qui exclut le droit commun des autres hommes.
D'ailleurs, en s'appropriant un certain coin de terre, par son travail et par son adresse, on ne fait tort à personne, puisqu'il en reste toujours assez et d'aussi bonne, et même plus qu'il n'en faut à un homme qui ne le trouve pas pourvu. Un homme a beau en prendre pour son usage et sa subsistance, il n'en reste pas moins pour tous les autres : et quand d'une chose on en laisse beaucoup plus que n'en ont besoin les autres, il leur doit être fort indifférent, qu'on s'en soit pourvu, ou qu'on ne l'ait pas fait. Qui, je vous prie, s'imaginera qu'un autre lui fait tort en buvant, même à grands traits, de l'eau d'une grande et belle rivière, qui, subsistant toujours tout entière, contient et présente infiniment plus d'eau qu'il ne lui en faut pour étancher sa soif? Or, le cas est ici le même; et ce qui est vrai à l'égard de l'eau d'un fleuve, l'est aussi à l'égard de la terre.
C'est, je pense, un être pensant et intelligent doué de raison et de réflexion, et qui peut se considérer soi-même comme une même chose pensante en différents temps et lieux. Ce qui provient uniquement de cette conscience (consciousness) qui est inséparable de la pensée, et qui lui est essentiel à ce qu'il me semble : car il est impossible à quelqu'un de percevoir sans aussi percevoir qu'il perçoit.
Un être identique est un être pensant et intelligent doué de raison et de réflexion, qui peut se considérer soi-même comme une même chose pensante en différents temps et lieux
La mémoire, c’est le pouvoir de réveiller dans l’esprit les idées simples
Le peuple est le juge suprême de la façon dont les gouvernants remplissent leur mission puisqu’il est la personne qui leur a donné le pouvoir et qui garde à ce titre, la faculté de les révoquer
Un homme, dans un état de société, qui ravirait la liberté, qui appartient à tous les membres de la société, doit être considéré comme ayant dessein de leur ravir toutes les autres choses, et par conséquent comme étant avec eux dans l’état de guerre.
Il n’est pas toujours nécessaire de faire des lois, mais il l’est toujours de faire exécuter celles qui ont été faites
La loi ne consiste pas tant à limiter un agent libre et intelligent qu’à le guider vers ses propres intérêts, et elle ne prescrit pas au-delà de ce qui conduit au bien général de ceux qui sont assujettis à cette loi. S’ils pouvaient être plus heureux sans elle, la loi s’évanouirait comme une chose inutile ; et ce qui nous empêche seulement de tomber dans les marais et les précipices mérite mal le nom de contrainte”
John Locke
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"Pour les libéraux, il est souhaitable que l’État intervienne le moins possible dans les affaires des gens, parce que l’expérience comme la théorie montrent que c’est ce qui est le plus favorable à la production de la plus grande richesse possible. La liberté est considérée moins comme une fin en soi que l’on recherche pour elle-même à l’exclusion de toute autre, que comme la condition qui permet de « maximer » le bien-être du plus grand nombre.
L'Etat n'est pas, comme on a trop tendance à le voir, une construction divine, dotée du don d'ubiquité et d'infaillibilité ... Il faut démystifier la notion d'intérêt général qui n'est bien souvent qu'un alibi cachant un phénomène d'"exploitation" du reste de la société par une caste privilégiée de fonctionnaires et bureaucrates.
Dans l'optique du droit libéral, le droit de propriété est un tout qui entraîne non seulement la liberté de produire et de commercer, mais également la liberté de parole, la liberté d'expression, la liberté de la presse, ou encore la liberté d'utiliser ses ressources pour contribuer à la constitution d'associations contractuelles aux objectifs les plus divers — pour autant seulement que ces objectifs ne sont pas en contradiction avec la protection même de ce droit de propriété qui est le fondement de la société.
« L’homme est un animal social ». Cette fameuse citation qui figure dans « La Politique » d’Aristote est utilisée par les conservateurs, de droite comme de gauche, pour dénoncer le réductionnisme éthique des fondements individualistes du libéralisme, et y opposer une approche « holiste » de l’organisation sociale. Contre ces conservatismes à caractère « communautaire », deux philosophes (Rasmussen et Den Uyl) montrent qu’une approche aristotélicienne plus riche de l’éthique n’implique pas pour autant de devoir répudier le message politique du libéralisme sur le caractère inviolable des droits individuels. La pensée libérale souffre d’être souvent assimilée à une réflexion exclusivement économique, pour ne pas dire « économiciste ». De fait, le renouveau libéral des années 1970-1980 a été prioritairement déclenché par les travaux d’économistes qui avaient élargi le champ d’application de leurs outils méthodologiques à l’analyse critique de l’État. Cette première étape est cependant depuis longtemps révolue.
Les idéologies contemporaines présentent trois graves inconvénients : a) par leur dominante égalitarienne, elles touchent au cœur même du système de motivation nécessaire pour inciter les non-conformistes à prendre le risque de braver l'opinion de ceux qui les entourent ; b) par leur volonté homogénéisatrice, elles réduisent la diversité spontanée du réservoir culturel, source de toute évolution ; c) enfin, en déconnectant les droits des individus de l'observation de toute discipline sociale, elles conduisent à la destruction de tout système de référence éthique sans lequel il ne peut y avoir de règles générales et abstraites de comportement. Autrement dit, l'égalitarisme est une philosophie qui, indépendamment de ses mérites intrinsèques, si on se place sur le plan des jugements de valeur, touche au cœur même des mécanismes qui permettent aux systèmes sociaux d'assurer leur autorégulation, et donc d'évoluer.
L'approche du Public Choice conduit la nouvelle génération d'économistes américains à considérer que les difficultés des sociétés occidentales contemporaines révèlent moins une faillite de l'économie de marché que les faillites de nos mécanismes politiques. Conçus au siècle dernier, dans le cadre d'une technologie politique adaptée aux débuts de la Révolution industrielle, et n'ayant guère évolué depuis, ceux‑ci sont affectés d'une série de déséquilibres internes qui font que l'Etat ne peut que croître aux dépens du marché et de la société civile. Comme l'explique James Buchanan dans son dernier livre The Limits of Liberty : Le défi de notre époque n'est pas économique mais d'ordre institutionnel et politique. Il est d'imaginer une nouvelle technologie politique, de nouveaux modes d'expression démocratique qui permettent de domestiquer la montée envahissante d'une caste de bureaucrates privilégiés.
En un sens, le diagnostic des économistes du Public Choice rejoint celui des contestataires gauchistes et des partisans de l'autogestion, mais en s'appuyant sur une démarche scientifique qui explique que les remèdes proposés soient aux antipodes de ceux présentés par les jeunes contestataires appartenant aux mouvements socialistes « radicaux »..Sur le plan politique, leurs travaux permettent de mieux comprendre l'apparition des « libertariens » ces nouveaux anarcho‑capitalistes qui présentent la particularité de concilier une critique radicale de la société capitaliste contemporaine avec un plaidoyer forcené pour l'économie de marché. L'essor des idées libertariennes n'est pas lié, comme le suggère Joseph Fontanet dans son livre déjà cité, à la faillite du paradigme individualiste de l'économie publique, mais au contraire à sa réhabilitation scientifique par les théories du Public Choice. "
Henri Lepage
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« Ces clivages entre droite et gauche m'horripilent. La vraie distinction se trouve entre deux France, qui ne recoupe pas la distinction privé-public, mais celle entre une France exposée, qui est dans le mouvement, et une France abritée, qui freine. Pourquoi un tel pessimisme ? Parce que nos concitoyens rêvent toujours d'un commissaire au Plan, d'un contrôle des prix et de créations massives d'emplois par l'État. Parce que 86% des jeunes sondés souhaitent être fonctionnaires. Parce qu'il y a dans le pays une haine pour l'entreprise et que l'ascenseur social y est en panne. Parce que nos syndicats sont faibles et archaïques. Parce que ceux qui prétendent incarner le parti de l'intelligence continuent à rêver d'un « Grand Soir ». Parce que les privilèges de la fonction ont remplacé ceux de la naissance.
Après le choix de l’État contre les féodalités, celui de la tolérance religieuse contre le fanatisme, de l’ordre contre les privilèges, des institutions stables contre le désordre (Napoléon), le choix du marché contre le paupérisme (Napoléon III), celui de la résistance contre l’accommodement (De Gaulle), du grand large contre la nostalgie coloniale (encore De Gaulle), et le choix du courage contre l’égoïsme.
En un peu plus d'un siècle, de la mort d'Emile Zola (1902) à aujourd'hui, le revenu par habitant de la France est passé, en monnaie constante, d'un peu plus de 2 200 euros à un peu moins de 22 000 euros. Dans le même temps, toujours, le temps de travail a été divisé par deux. Autant dire que le "prolétaire" a vu son pouvoir d'achat multiplié par dix et son temps de travail divisé par deux.
On ne dira jamais à quel point un taux de croissance de 3.9% par an pendant 25 ans est historiquement révolutionnaire. En un quart de siècle, le niveau de vie par français s'est deux fois plus accru qu'entre Vercingétorix et Charles de Gaulle.
Une catastrophe est en fait un gigantesque pourvoyeur de croissance par les activités de reconstruction qu'elle engendre.
Le libéralisme est et reste un combat pour la tolérance et la liberté.
J'ai gardé de mon passage au PC une méfiance absolue et finalement justifiée envers la social-démocratie française. Le Parti socialiste a toujours eu cette posture anti-argent et anticapitaliste tout en faisant des promesses d’égalité qu’il a toujours trahies. [...] seule une droite assumée et fière de ses valeurs peut faire ce que le PS est incapable de faire : établir une société plus équitable . »

Jacques Marseille
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« Nous vivons dans un monde où l’on élève des statues à des idoles de pacotille et où ceux qui, par leur pensée, leur génie scientifique, leur esprit d’entreprise, sont les véritables bienfaiteurs de l’humanité n’ont que rarement droit à notre reconnaissance et restent le plus souvent ignorés du grand public.
L’ordre libéral apporte à ceux qui l’adoptent des « bienfaits qu’aucune autre forme de société n’avait permis d’obtenir jusque-là : les libertés personnelles, la démocratie représentative, la mobilité sociale, l’accès du plus grand nombre aux progrès de la technique et donc à un degré supérieur d’aisance matérielle.
Pourvu seulement que l’État se contente de punir les fraudeurs et ne se mêle pas de régenter un ensemble…
Puissent tous ceux qui furent mal gouvernés réapprendre à se gouverner eux-mêmes et pour cela, exiger de l’Etat qu’il leur restitue les sommes qu’il prélève sur eux »

Fred Aftalion,
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«Défenseur de cette liberté que j'idolâtre, libre moi-même plus que personne, en venant comme ami offrir mes services à cette république si intéressante, je n'y porte que ma franchise et ma bonne volonté, nulle ambition, nul intérêt particulier; en travaillant pour ma gloire, je travaille pour leur bonheur. […] Le bonheur de l'Amérique est intimement lié au bonheur de toute l'humanité ; elle va devenir le respectable et sûr asile de la vertu, de l'honnêteté, de la tolérance, de l'égalité et d'une tranquille liberté

Sa motion:
La nature a fait les hommes libres et égaux ; les distinctions nécessaires de l'ordre social ne sont fondées que sur l'utilité générale.

Tout homme naît avec des droits inaliénables et imprescriptibles ; telles sont la liberté de toutes ses opinions, le soin de son honneur et de sa vie ; le droit de propriété, la disposition entière de sa personne, de son industrie, de toutes ses facultés ; la communication de ses pensées par tous les moyens possibles, la recherche du bien-être et la résistance à l'oppression.

L'exercice des droits naturels n'a de bornes que celles qui en assurent la jouissance aux autres membres de la société.

Nul homme ne peut être soumis qu'à des lois consenties par lui ou ses représentants, antérieurement promulguées et appliquées.

Le principe de toute souveraineté réside dans la nation.

Nul corps, nul individu ne peut avoir une autorité qui n'en émane expressément.

Tout gouvernement a pour unique but le bien commun. Cet intérêt exige que les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires, soient distincts et définis, et que leur organisation assure la représentation libre des citoyens, la responsabilité des agents et l'impartialité des juges.

Les lois doivent être claires, précises, uniformes pour tous les citoyens.

Les subsides doivent être librement consentis et proportionnellement répartis.

Et comme l'introduction des abus et le droit des générations qui se succèdent nécessitent la révision de tout établissement humain, il doit être possible à la nation d'avoir, dans certains cas, une convocation extraordinaire de députés, dont le seul objet soit d'examiner et corriger, s'il est nécessaire, les vices de la constitution.
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Lorsque la population parisienne s’est levée spontanément pour repousser l’agression et reconquérir ses droits, nos droits à tous, les imprescriptibles droits du genre humain, elle a daigné se souvenir d’un vieux serviteur de la cause des peuples : en me proclamant son chef, en associant mon nom à ses triomphes, elle a récompensé les vicissitudes d’une vie entière. [En 1789] naquit le funeste système de division et d’anarchie dont vous connaissez les déplorables suites. […] Mais le sens exquis de la population actuelle nous préservera de ce malheur. […] Vous êtes les élèves de la révolution et votre conduite dans les grandes journées de gloire et de liberté vient d’en montrer la différence
C’est à l’heure du danger que je souhaite partager votre fortune. Je ne veux obtenir de vous qu’une seule faveur, celle de me battre comme un simple soldat, volontaire et sans solde. Je suis ici pour apprendre et non pour enseigner. "

Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
Marquis de Lafayette
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
"L'éducation sera bonne si l'on ne s'en mêle pas; elle sera d'autant meilleure que l'on laissera libre jeu au zèle du maître et à l'émulation de l'élève...
Chaque individu, selon ses besoins et ses inclinations, limité seulement par sa propre force.
Je crois maintenant avoir suffisamment démontré pour mon dessein combien est dangereux tout effort de l'État tendant à combattre ou seulement à prévenir la corruption des mœurs, pourvu qu'elle ne porte pas directement atteinte au droit d'autrui ; combien peu on doit en attendre de conséquences salutaires sur la moralité, et combien une pareille action, exercée sur le caractère du peuple, est peu nécessaire, même pour le seul maintien de la sécurité.
L'éducation la plus libre, qui se préoccupe le moins possible de préparer à la citoyenneté. L'homme qui a reçu ce type d'éducation devrait ensuite s'intégrer à l'État et mettre en quelque sorte la constitution à l'épreuve par lui-même.
Le vrai but de l'homme ne peut être que «de se constituer en un tout par le développement maximum et le plus équilibré possible de ses capacités.
La nécessité absolue de la connaissance, est éminemment nécessaire pour intégrer l'effort individuel en un tout, et dans la poursuite unique du plus noble des objectifs, la formation optimale et la plus équilibrée possible de l'être humain.
Je suis de plus en plus convaincu que notre bonheur ou notre malheur dépend beaucoup plus sur la façon dont nous répondons aux événements de la vie que sur la nature de ces événements eux-mêmes.
L'homme ne peut pas aborder ce domaine purement objectif autrement que par ses capacités cognitives et sensorielles, c'est, de façon subjective.
Si nous jetons un regard sur les révolutions les plus importantes de l'histoire, nous sommes sans perte de percevoir que le plus grand nombre de ceux-ci est née dans les révolutions périodiques de l'esprit humain.
Ce gouvernement est le meilleur qui se fait inutile.
La contrainte peut prévenir de nombreuses transgressions; mais il vole même des actions qui sont juridique d'une partie de leur beauté. La liberté peut conduire à de nombreuses transgressions, mais il prête même à des vices une forme moins ignoble.
L'incapacité de la liberté ne peut provenir que d'un manque de puissance morale et intellectuelle; d'élever ce pouvoir est le seul moyen de contrer ce manque; mais pour ce faire suppose l'exercice de ce pouvoir, et cet exercice suppose la liberté qui éveille l'activité spontanée.
En raison de la force vigoureuse et élastique de puissance originelle de l'homme, la nécessité n'exige pas souvent rien, sauf la suppression des obligations d'oppression.
Si nous voulons indiquer une idée qui, dans tout le cours de l'histoire, a de plus en plus et plus largement étendu son empire, ou qui, plus que tout autre, témoigne de la perfectibilité très contestée et plus encore décidément mal compris de tout le genre humain , c'est celui de l'établissement de notre humanité commune - de s'efforcer de supprimer les barrières qui les préjugés et vues limitées de toutes sortes ont érigées entre les hommes ..."

Friedrich Wilhelm Christian Karl Ferdinand Freiherr von Humboldt
Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4Des "libéraux" de tous temps ont crée, façonné des chemins, mais un seul leurs sont commun, celui de la Liberté ! 3/4
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