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Ce texte fait partie d'un livre Libres ! qui est le résultat d'un effort collectif de 100 auteurs.
Dans sa contribution, Alain Genestine introduit le concept de la Panarchie à ceux qui n'ont encore entendu parler de ce méthode de tolérance et de choix libre et volontaire, par tous et partout, en ce qui concerne l'organisation sociale.Une idée simple pour résoudre des problèmes qui apparaissent très complexes (la vie en commun) mais qui redeviennent simples une fois que nous appliquons les recettes de la liberté et des choix volontaires.Note de: Gian Piero de Bellis
Imaginez une vision
qui englobe des systèmes politiques traités formellement, dans lequel
chacun d’entre nous serait libre de choix politique,
c’est-à-dire, celui d’opter pour son principe d’organisation
sociale. La politique décidée par chacun de nous. L’individu
redeviendrait un individu responsable, ce qu’il devrait être par
nature.
Ce métasystème
pourrait être apparenté à une forme néo-politique de « coaching », où
chacun s’affilie en toute liberté au sein d’une gouvernance
de son libre-choix, voire de sa propre conception s’il y a lieu,
et où les différentes règles du droit international s’appliqueraient aux
rapports entre les individus desquels ils
dépendraient.
Cette vision, ou
théorie, existe, elle est appelée : « la Panarchie ». Voici quelques
références sur l’historique du terme et son évolution :
[1] [2] [3] [4] [5] [6].
« La Panarchie est une méthodologie sociale basée sur le principe du volontarisme et la pratique de la tolérance. » (Gian Piero de Bellis)
La panarchie ?
L’avenir de
l’humanité sans aucun doute : vous n’êtes pas satisfait de votre
gouvernement choisi ? Un meilleur existe ? Vous en changez, c’est
très simple. Tout comme le libéralisme, la panarchie n’est pas une
idéologie comme peuvent l’être le communisme ou le socialisme. Il est
aisé de le comprendre tant cette théorie implique
d’accepter toutes les formes d’idéologies existantes dans la
mesure, comme cité plus haut, où celles-ci sont librement choisies,
consenties par ceux qui y adhèrent.
La panarchie et non le « panarchisme ».
En effet, la panarchie n’est en rien une conception
politique. Retirons de notre esprit les corollaires pour favoriser
l’extra-territorialisme, le multi-gouvernementalisme, voire des lois
personnelles. Nous changeons radicalement d’ère, cette
vision sera en sorte la fin du politique et l’émergence pratique :
universaliste (cohérente, acceptable partout et pour tous en toute
situation) ; personnaliste (l’ère des individus et non des
masses, alliés en respect) ; volontariste, outre la famille, il
n’est pas exclu d’appartenir à un groupe, une communauté, dans le
respect et la liberté de choix.
Tout dogmatisme et
vision approximative de cette théorie serait sujette à un écueil. Il est
inconcevable d’écrire sur la panarchie sans mentionner
l’anarchie, car les deux théories ont en commun le libre-choix.
Précision, parlant d’anarchie, il est opportun d’en connaître les deux
axes de la contestation de la domination.
Il s’agit en
premier lieu d’entendre le strict anarchisme politique qui dissocie
société et gouvernement, et non le second représentant le
socialisme utopique qui conçoit la possibilité d’une vie humaine
hors de la cité, de sources stoïciennes cyniques pour faire de l’État de
nature un État pleinement social. Le premier axe prône
l’individu, la responsabilité, et surtout la propriété.
En pratique,
l’anarchisme comme doctrine débute toujours par se concevoir comme
critique d’une société présente dans laquelle s’exerce une
domination : il a devant lui ce dont il prône l’abolition. Un
impératif pratique interpelle alors en permanence l’élaboration même de
la théorie critique. De ce fait il n’est pas aisé d’évoquer
de véritables expériences anarchistes, car il est toujours
probable assurément de distinguer des éléments de domination qui les
invalideront aux yeux d’une critique plus radicale. Les
concrétisations politiques de l’anarchisme sont ainsi autant
d’occasions de vérifier sa diversité.
Comme le fond de la
doctrine anarchiste consiste à dissocier la société de la hiérarchie,
en général, l’anarchie implique logiquement la notion de
libre-choix. Et en effet, la panarchie insiste fortement sur cet
aspect, ce qui engendre la possibilité de cohabitation, c’est-à-dire la
liberté de communautés librement constituées, et ainsi
de vivre comme elles l’entendent, du moment où elles n’imposent à
quiconque leurs choix.
Les libéraux
recherchent par tous moyens à endiguer cette omniprésence et cette
continuelle expansion de l’État, surtout en ces périodes de crise.
Le principe de la panarchie pourrait assurément contribuer, étape
par étape, à composer avec les différents desseins des États. Un
exemple, la coexistentialité, où le monde sera uni autour d’un
même pouvoir territorial, non plus divisé en plusieurs pays, mais
seulement en une douzaine de sociétés en concurrence. Une vision qui
donnerait aux individus l’assurance d’être protégés de
tous les maux actuels (corruption, incompétences, démagogies de
gouvernements qui se succèdent à eux-mêmes).
Des essais plus
détaillés pourraient être fournis, afin de mesurer que la panarchie est
la solution aux frictions nationalistes… Cependant comment
ce méta-système pourrait-il apparaître au sein de nos sociétés,
alors que nous sommes contraints aux États-providences, au keynésianisme
ambiant ?
- Premièrement il suffit déjà d’en connaître le concept, et ainsi le diffuser. L’avenir décidera pour lui, quand enfin assez de personnes voudront bien l’envisager, le comprendre. Ce qui est important, actuellement, c’est d’exprimer cette idée en syntonie avec les sentiments et les besoins de notre temps pour se préparer à sa réalisation. Dans l’état actuel de nos sociétés sclérosées, ce principe est futuriste.
- Secondement, nous venons de franchir un nouveau siècle que j’appellerais le millénaire du savoir et de la connaissance, celui d’un développement fantastique dont la culture, l’esprit du « laissez faire, laissez passer » devrait nous conduire à terme à la panarchie.
Imaginez, aucune
interdiction matérielle, l’homogénéité et l’hétérogénéité selon les
désirs de chacun, le cosmo-politeia, la variété en tout
genre, ce que je nomme le précepte de Diversité. Imaginez, aucune
interdiction personnelle, pas de source conflictuelle d’aucune sorte, ni
ainsi endurer quelque pouvoir externe, forcément
corrompu, le précepte intitulé de la Cohérence.
Imaginez, aucune
interdiction politique, où chacun est libre de son expérience
d’organisation sociale et riche de projets en tout genre, de
l’originalité par les êtres dans tous les domaines de la vie, ce
précepte que je dis Individualité. Rien n’est utopie quand la libre
tolérance est nommée Liberté. Voici quelques exemples
[7] de certains auteurs tant économistes, philosophes, sur cette théorie : « La Panarchie ».
Et voici mon seing : « Faisons ensemble la Liberté, la Liberté fera le reste. »
Alain GENESTINE
Références
[1] France Patric (Franciscus Patricius)
http://plato.stanford.edu/entries/patrizi/#1
http://www.istrianet.org/istria/illustri/patrizi/schiffler.htm
[2] Paul Emile de Puydt, Panarchie
http://www.panarchy.org/depuydt/1860.fr.html
[3] Gustave de Molinari, De la production de la sécurité
http://www.panarchy.org/molinari/securite.html
[4] Gustave de Molinari, Les Soirées de la Rue Saint-Lazare (Onzième Soirée)
http://www.panarchy.org/molinari/11.html
[5] Max Nettlau, Panarchie. Une idée oubliée de 1860
http://www.panarchy.org/nettlau/1909.fr.html
[6] Gustave de Molinari, Les Soirées de la Rue Saint-Lazare (Septième Soirée)
http://www.panarchy.org/molinari/7.html
[7] Panarchie - Panarchy - Panarchia - Panarquia
http://www.panarchy.org/indexes/panarchy.html
Info
Cet article sur la Panarchie fait partie d'une série de textes rédigés par 100 auteurs cordonnées par Ulrich Génisson et Stéphane Geyres. Cela récite la présentation:
« Libres ! » voilà ce qu’ont déclaré les 100 auteurs regroupés autour de cet ouvrage dans un même élan de Liberté, faisant fi de leurs origines diverses, leurs formations ou leurs parcours de vie – Des universitaires, des artisans, des ouvriers, des médecins, des avocats, des étudiants unis par cette Liberté chérie. La Liberté, voilà la réponse trouvée à la crise que traverse notre société. Déclin du système de santé, d’éducation et de retraite, incertitudes face à l’avenir, l’immigration, l’environnement, misère qui guette de plus en plus l’individu... Autant de problèmes auxquels chaque auteur s’attelle avec encore et toujours la même réponse: La Liberté. Qu’est-ce que la Liberté, où en sont les limites, comment peut-elle nous permettre de vivre mieux ? C’est justement ce que les auteurs sollicités dans cet ouvrage, texte après texte, ont tenté d’expliquer le plus simplement possible dans 100 sujets.Pour plus d'information se référer à:
Le site web
http://lamaininvisible.org
La page Facebook
https://www.facebook.com/lamaininvisible
L’extrait libre du livre
http://lamaininvisible.org/1611926583/
Panarchie
De Wikiberal:
La panarchie est une théorie politique prônant la coexistence de tous les
systèmes politiques, où chacun s'affilie librement au gouvernement de son choix (ou ne s'affilie à aucun
gouvernement), et où les règles du droit international s'appliquent aux rapports entre individus dépendant de gouvernements
différents. Le terme a été inventé en 1860 par le belge Paul Émile de Puydt, mais d'après
Gian Piero de Bellis
on trouve déjà le mot « panarchie » chez un philosophe cosmopolite
France Patric (Franciscus Patricius, 1529-1597) dans son traité
« Nova de universis philosophia » (« Nouvelle Philosophie à propos des
Univers ») publié en 1591.
Les panarchistes affirment que la panarchie est anti-politique, puisque tous les pouvoirs politiques (impôts
obligatoires, règlements imposés, autorité gouvernementale et
administrative) disparaissent pour laisser place aux seuls rapports
volontaires entre les hommes. La panarchie a beaucoup en commun
avec plusieurs formes d'anarchisme.
On emploie aussi le terme de « Panarchisme », pour faire référence à :
« L’ensemble des connaissances et des pensées en rapport avec des théories et des pratiques liées au volontarisme non-territorial et aux communautés autonomes (Panarchies), considérées comme les alternatives appropriées pour promouvoir la paix, la liberté, la propriété et les réformes, au lieu d'installer ou continuer avec des communautés coercitives, exclusives, uniformes, territorialistes, plus ou moins centralisées, et se disant idéales et se présentant comme les meilleures pour tous, qu'ils soient d'accord ou non. »
— John Zube, L’Évangile de la Panarchie, 1986
L’inventeur de la panarchie, Paul Emile de Puydt, présente la panarchie comme une forme de tolérance politique, succédant à la tolérance religieuse aujourd'hui presque partout admise dans le monde.
Une objection courante est que la
panarchie existe déjà aujourd'hui d'une certaine façon : si l'on n'est
pas satisfait d'une politique, on peut toujours
quitter le pays et s'installer ailleurs. Mais la panarchie préconise l’a-territorialisme intégral
(plutôt que l’extra-territorialisme qui est admis actuellement par le droit positif
en diplomatie), c'est-à-dire
"la fin du monopole de tout pouvoir territorial et de toute
prétention à ce pouvoir, partout et pour tous" (selon Gian Piero de
Bellis). La gouvernance n'est plus liée à un territoire donné,
plusieurs gouvernements peuvent régir un même territoire, ce qui
n'empêche pas des confédérations ou des alliances pour des questions
territoriales qui relèvent des fonctions régaliennes, comme la défense.
Citations
-
« La panarchie est une méthodologie sociale basée sur le principe du volontarisme et la pratique de la tolérance. »
— Gian Piero de Bellis
-
« La fin du territorialisme, c’est-à-dire la fin du monopole territorial de l’État souverain, est ce que les sympathisants de la Panarchie demandent. »
— Gustave de Molinari
-
« Ce méta-système pourrait être apparenté à une forme néo-politique de « coaching », où chacun s‘affilie en toute liberté au sein d‘une gouvernance de son libre-choix, voire de sa propre conception s‘il y a lieu, et où les différentes règles du droit international s‘appliqueraient aux rapports entre les individus desquels ils dépendraient. »
— Alain Genestine, La Panarchie, Libres ! 100 idées, 100 auteurs