octobre 24, 2025

Dossier Sarkozy ! Affaires et gouvernance...

Qu’il soit fautif ou non !
Qu’il soit un ex président ou non !
Que nous soyons contre ou non de ses idées politiques, partisanes…..
Que penser d'une incarcération alliée à une présomption d’innocence 
 
Emmanuel Macron serait-il fier de voir un de ses prédécesseurs incarcéré à la prison de la Santé ?
 
 

 
J’invite chacun à lire le positionnement ci-dessous de Pierre-Oliivier Sur, avocat pénaliste, ancien Bâtonnier du barreau de Paris, qui doit savoir mieux que beaucoup de journalistes, de politiciens et autres commentateurs, ce qu’il avance :
 
DÉBUT DE CITATION 
 
« Jamais une décision de justice n’aura été aussi critiquée que celle rendue le 25 septembre 2025 dans l’affaire Sarkozy. À ce titre, un faux adage est tombé : « On ne commente pas une décision de justice. »
Au contraire, on peut commenter, et même critiquer, sauf l’interdit de l’article 434-25 du code pénal : « Jeter le discrédit sur un acte ou une décision juridictionnelle dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance. » Autre limite, que l’actualité oblige malheureusement à rappeler : le respect qu’on doit aux magistrats et honte à ceux qui les menacent !
 
Un raisonnement conduit de façon brillante, impeccable et rigoureuse
Ceux qui auront le courage de lire les 380 pages du jugement Sarkozy conviendront que le raisonnement est conduit de façon brillante, impeccable et rigoureuse jusqu’à une terrible sortie de route au dernier virage, page 362.
 
Rigoureuse, l’appréciation du document Mediapart, à l’origine de l’affaire : « le plus probable est que ce document soit un faux » (page 329 du jugement). Mais si ce faux est le premier maillon de la chaîne de procédure, alors « par contagion », comme dit la jurisprudence pénale constante, ce sont l’ensemble des actes subséquents du dossier qui devraient s’écrouler. C’est-à-dire les 73 tomes. Mais ce moyen de nullité par contagion ne pouvait être plaidé en première instance – et pour cause : c’est le jugement qui établit la fausseté du document.
 
Quoi qu’il en soit, à défaut de nullité en la forme, des relaxes au fond suivent et s’enchaînent naturellement pour Nicolas Sarkozy. Relaxe sur le financement illégal de campagne électorale. Relaxe sur la corruption passive. Et relaxe sur le recel de détournement de fonds.
 
 
 
Association de malfaiteur, une qualification très controversée
Mais il y a tout de même une condamnation à la ramasse comme on dit, d’habitude réservée aux seconds couteaux qui ne sont ni auteurs ni complices. Une condamnation pour « association de malfaiteurs ». Convenons que le mot « malfaiteur » choque en tant que qualification juridique, dans le cadre politique et financier voire républicain de cette affaire, sauf à alimenter le populisme dont la justice est normalement aux antipodes.
 
Au-delà de l’appréciation de cet effet d’annonce pénal, qui brouille la vérité vraie pour le grand public, l’infraction d’association de malfaiteurs choque en elle-même tous les juristes, par l’imprécision de ses éléments constitutifs au point que le grand Badinter l’avait supprimée (loi du 10 juin 1983).
 
On sent qu’on arrive ici, dans le jugement Sarkozy à la terrible sortie de route ! En effet, après 360 pages d’un jugement dont nous avons dit qu’il avait été conduit de façon impeccable et rigoureuse jusqu’alors, voici le virage serré en épingle à cheveux, qui fait voler en éclat, en une fraction de seconde, l’ensemble de la construction juridique. Soudain, en quelques lignes, il est dit que Nicolas Sarkozy aurait « laissé ses plus proches collaborateurs (commettre les délits poursuivis) » (page 362 du jugement), puisqu’il aurait « avalisé »…
 
 
Désinvolture soudaine dans l’écriture
Mais le mot « avalisé » n’est pas un terme juridique. On ne le rencontre pas d’habitude dans une décision de justice, en tout cas pour qualifier intentionnellement un passage à l’acte ou même la préparation d’une infraction. Or, le mot « avalisé » est deux fois répété en page 376 du jugement.
 
Ici, le commentateur rompu de pénal se dit que les termes employés, la désinvolture soudaine dans l’écriture, en un mot le changement de ton, laissent comprendre une discontinuité dans le raisonnement collégial et peut-être même une rupture.
 
En effet, une incarcération avant le jugement définitif, ne peut être une « peine » à proprement parler, mais l’expression d’une « mesure de sûreté », pour mettre à l’ombre ceux qui risqueraient de menacer la sécurité publique ou qui seraient tentés de fuir la justice. Telle est la raison pour laquelle la plupart des jugements au pénal sont assortis de cette exécution provisoire.
 
Mais presque tous évidemment concernent la délinquance de droit commun et non pas les infractions financières et politiques pour lesquelles les mesures de sûreté ne sont pas nécessaires. Ce sera le débat sur la demande de mise en liberté et les critères de l’article 144 du code de procédure pénale. (…) ».
 
FIN DE CITATION
 
 

Sarkozy, la justice et les faits : un rappel nécessaire
 
1/Avant de parler d’“ambivalence” ou d’injustice, il faut revenir aux faits.
Nicolas Sarkozy n’est pas incarcéré pour ses idées, mais pour des faits précis, documentés, jugés à plusieurs reprises et confirmés par la Cour d’appel, voire la Cour de cassation.
 
2/Trois affaires principales sont à distinguer :
• Affaire Bismuth (écoutes) : corruption et trafic d’influence avec son avocat Thierry Herzog pour obtenir des informations d’un magistrat.
👉 Condamné à 3 ans dont 1 an ferme. Peine confirmée en appel et par la Cour de cassation (mars 2024).
• Affaire Bygmalion : financement illégal de la campagne de 2012 via des fausses factures et un dépassement colossal du plafond légal (près de 43 millions d’euros).
👉 Condamné à 1 an de prison ferme en appel en 2023.
• Affaire Kadhafi (en cours d’instruction) : soupçons de financement libyen de la campagne de 2007.
👉 Mis en examen pour corruption passive, association de malfaiteurs et financement illégal.
 
3/ Pierre-Olivier Sur feint d’oublier que ces décisions ne reposent pas sur “une sortie de route” ou un “faux Mediapart”, mais sur des preuves croisées, des aveux partiels, des écoutes légales, des factures, et des montages financiers établis.
 
4/Quand il parle d’“association de malfaiteurs” comme d’une qualification “choquante”, il oublie que cette notion n’a pas été supprimée, elle a été réintroduite pour lutter contre les réseaux de criminalité économique et politique.
Et qu’ici, les juges ont estimé que Sarkozy avait coordonné et validé un système frauduleux, non qu’il en était victime.
 
5/ Quant à la détention, elle n’est pas une “honte” nationale.
Elle montre que la justice française traite enfin les puissants comme les autres, après des décennies d’impunité politique.
Sarkozy n’est pas un prisonnier politique, il est un ancien président condamné comme n’importe quel citoyen ayant corrompu la justice, triché sur ses comptes et menti sous serment.
 
6/ La véritable honte, ce n’est pas qu’un ex-président soit incarcéré.
C’est qu’on ait mis tant de temps à faire respecter la loi face à l’un des hommes les plus puissants de la République.

David Rybak

 

Voici la réalité concernant le dossier Kadhafi - Sarkozy. Les peines de la justice ne concernent pas seulement Maître Sarkozy, un audimat oublié pour les auteurs condamnés au sein de ce dossier, nonobstant ceux non condamnés.
 
Affaire Sarkosy ,
Alors que tous les yeux sont tournés sur la pauvre "victime " Nicolas Sarkosy , La aussi pauvre Carla ,et les pauvres chérubins Sarkosy ,dont la fille s'expose il y a 2 jours à moitié nue ,avec vue sur la tour Eiffel , En criant tous à l'injustice ,oups On n'oublie que d'autres personnes dans cette affaire ont été lourdement condamnées ,avec des grosses peines de prison et des très lourdes amendes .
Hélas ces personnes sont bien moins connues et ne profitent pas de ce feuilleton rocambolesque ,qui ressemble plus à un feuilleton de Dallas ou Santa Barbara que un jugement lambda .
 
Alexandre Djouhri condamné à six ans de prison
L’intermédiaire, présent à l’audience, a été condamné à six ans de prison, 3 millions d’euros d’amende et une interdiction de gérer de quinze ans avec exécution provisoire. « Vous habitez à l’étranger, vous avez eu une stratégie de fuite », a déclaré la présidente du tribunal, qui a prononcé un mandat de dépôt à son encontre. Le PNF avait requis cinq ans de prison, 4 millions d’euros d’amende et cinq ans d’interdiction de gérer à son encontre.
 
Wahib Nacer condamné à quatre ans de prison
Le banquier suisse a été condamné à quatre ans de prison avec mandat de dépôt, une amende de 2 millions d’euros et une interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans avec exécution provisoire.
Le tribunal « estime que [son] rôle a été central dans le montage financier des flux en cause », a déclaré la présidente au Franco-Djiboutien, présent à la barre. Elle a noté sa « stratégie d’évitement » pendant la procédure. Conformément aux réquisitions du parquet, le tribunal a aussi prononcé la confiscation de ses trois contrats d’assurance-vie (428 000 euros) et de sa voiture (13 200 euros). Le tribunal a prononcé à son encontre un mandat de dépôt, demandant aux policiers de se tenir à proximité de lui.
 

 
 
Khaled Bugshan condamné à trois ans de prison
L’homme d’affaires saoudien a été condamné à trois ans de prison et 4 millions d’euros d’amende, ainsi qu’à une interdiction de gérer de dix ans, avec exécution provisoire. Le Parquet national financier avait requis trois ans de prison, dont un avec sursis, et 4 millions d’euros d’amende. Le tribunal a aussi délivré un mandat d’arrêt contre lui, notant qu’il « a eu pendant l’instruction une position fuyante ».
 
Bechir Saleh condamné à cinq ans de prison
L’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi a été condamné à cinq ans de prison et 4 millions d’euros d’amende. Le tribunal a également prononcé une interdiction de gérer de quinze ans, avec exécution provisoire, ainsi qu’un mandat d’arrêt. Le parquet avait requis contre lui six ans de prison et 4 millions d’euros d’amende.
 
Dix-huit mois d’emprisonnement pour Sivajothi Rajendram
L’avocat malaisien Sivajothi Rajendram a été condamné à dix-huit mois d’emprisonnement, une amende de 100 000 euros. Un mandat d’arrêt a été délivré contre lui. Selon certaines informations transmises par le ministère de la justice, M. Rajendram serait mort il y a trois ans.
 
Exctinction des poursuites pour Thierry Gaubert et Ziad Takieddine ; relaxe pour trois personnes
Concernant Thierry Gaubert, pour lequel le parquet avait requis trois ans de prison, 150 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité, le tribunal a prononcé une « extinction des poursuites ».
 
Le tribunal correctionnel a également constaté l’extinction de l’action publique concernant l’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, mort il y a quelques semaines à l’âge de 75 ans au Liban, où il s’était réfugié en 2020. Mais son nom est souvent revenu lors de la lecture du jugement, le tribunal considérant que cet homme, qui avait été l’un des accusateurs les plus virulents de Nicolas Sarkozy, était l’un des acteurs de l’association de malfaiteurs reprochée à l’ancien président et ses proches.
 
Trois personnes ont par ailleurs été relaxées totalement dans le dossier : Eric Woerth, ancien ministre du travail et du budget sous Nicolas Sarkozy, et qui fut le trésorier de sa campagne présidentielle de 2007 ; Edouard Ullmo, un ancien vice-président exécutif d’Airbus, et Ahmed Bugshan, cousin de Khalid .
 
Voilà vous savez à peu près tout .
Belle fin de journée 
 
Votre serviteur
Franck Mazalon
 

 
Le mot de Méchant Réac® - Par Laurent SAILLY
 
@Nicolas Baverez (Le Figaro) analyse la décision du tribunal judiciaire de Paris condamnant Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, dont un an ferme, pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Relaxé des chefs de corruption passive, recel de détournement de fonds publics et financement illégal, l’ancien président est incarcéré sans recours suspensif, en vertu d’une exécution provisoire.
 
Nicolas Baverez critique la décision sur plusieurs plans. Il souligne que le jugement, long de 380 pages, est peu lu et repose sur des éléments peu probants : les témoignages des anciens dignitaires libyens et de Ziad Takieddine sont incohérents, indirects ou mensongers, et la note publiée par Mediapart est un faux. Le tribunal reconnaît l’absence d’actes directs de Nicolas Sarkozy, mais lui reproche une abstention fautive, estimant qu’il a laissé ses proches agir en son nom.
 
L’auteur dénonce une violation du principe de séparation des pouvoirs, le tribunal s’étant prononcé sur la politique étrangère de la France, pourtant couverte par l’immunité présidentielle. Il conteste également la compétence du tribunal, qui aurait dû céder place à la Cour de justice de la République pour juger des actes ministériels.
 
Enfin, Nicolas Baverez critique la logique de la peine, fondée sur l’exemplarité plutôt que sur la nécessité juridique. Il y voit une dérive vers une justice morale, qui affaiblit la présomption d’innocence et compromet le droit à l’appel, en exposant Nicolas Sarkozy à une incarcération immédiate sans justification objective.
 

 
 
Traité de Lisbonne : quand le "non" des Français a été contourné
 
Sarkozy c'est ça, si la France n'est plus souveraine c'est de sa faute , non !
Les français ont la mémoire courte
 
En 2005, les Français ont été appelés à se prononcer par référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe.
Le résultat fut sans ambiguïté : 54,68 % ont voté "non". C’était un refus démocratique, net, du projet proposé par les institutions européennes et soutenu par la majorité de la classe politique.
Pourtant, en 2007, à peine deux ans plus tard, le Traité de Lisbonne est signé. Son contenu, largement similaire à celui rejeté par référendum, est alors ratifié non pas par le peuple, mais par le Parlement, après une révision constitutionnelle votée à Versailles.
 
Ce passage en force a marqué un tournant. Beaucoup de Français ont alors eu le sentiment que leur voix avait été ignorée, voire méprisée. Le processus démocratique semblait avoir été contourné au nom de l’"efficacité" européenne.
Depuis, cet épisode continue de nourrir une profonde défiance vis-à-vis des institutions européennes et des élites politiques nationales. Car au-delà du fond du traité, c’est la forme qui a choqué :
Le refus du peuple a été balayé,
La ratification s’est faite sans nouveau référendum,
Et le lien entre citoyens et décisions européennes s’est encore distendu.
 
Le Traité de Lisbonne reste aujourd’hui un symbole : celui d’un moment où la démocratie a été mise entre parenthèses. Il interroge encore : à quoi sert le vote populaire si le pouvoir peut passer outre ?
Le Traité de Lisbonne, entré en vigueur en 2009, a renforcé les pouvoirs de l’Union européenne. Il a donné plus de poids à la Commission européenne, au Parlement européen, mais aussi au Conseil européen, en facilitant les prises de décision à la majorité qualifiée (et non plus à l’unanimité).
Il a aussi permis à l’UE d’intervenir dans davantage de domaines : justice, immigration, économie, politique étrangère, etc.
 
Enfin, il a accordé une valeur juridique contraignante à la Charte des droits fondamentaux, rendant certaines décisions nationales plus difficilement opposables au droit européen.
En résumé : le Traité de Lisbonne a accru les compétences de l’Union, souvent au détriment de la souveraineté des États membres, dont la France
 
Alexandre Legrand

 

Réaction de David Lisnard à la condamnation de Nicolas Sarkozy.
 
Sans omettre ses "casseroles" voire pseudo litiges ?
Les affaires judiciaires de Nicolas Sarkozy : 

 

 
🔴 Affaire des écoutes/corruption : définitivement condamné à 3 ans de prison/1 ferme
🔴 Affaire Bygmalion/financement illégal en 2012 : condamné en appel à 1 an de prison/6 mois ferme. Pourvoi en cassation
🟠 Rétractation de Takkiedine
🟠 Qatargate
🟠 Lagardère-Qatar
🟠 Affaire russe Reso-Garantia/virement 500 000€
🟢 Affaire Bettencourt : non-lieu
🟢 Pénalités comptes de campagne : non-lieu
🟢 Crédit lyonnais : immunité présidentielle
🟢 Sondages : immunité présidentielle
🟢 Affaire Karachi : témoin
🟢 Hors de cause
🟠 En cours
🔴 Condamnations
 
 
Il a raison sur l'extrait copié ici. Mais il est dommage qu'il n'en tire pas les conséquences. Qu'il n'ose pas dire que le mal n'est pas tant dans cette justice désormais pourrie, mais dans ce pouvoir législatif qui est la source active de ce pourrissement - et de tout notre pourrissement. Qu'il n'ose pas dire que nous n'avons aucun besoin de législation, en fait, puisque le droit naturel suffit. Que nous n'avons pas besoin de la démocratie pour vivre en paix et ensemble. Bien au contraire...

Stéphane Geyres



 
LR et Sarko !!
 
Quand je vois certains se réjouir de l’incarcération de Nicolas Sarkozy, j’ai honte.
 
Honte de cette bassesse, de ce déchaînement de sarcasmes dignes d’un comptoir de bistrot.
Comment peut-on se réjouir d’un tel spectacle ? D’une humiliation nationale ?
 
Ce climat de médiocrité, alimenté par la jalousie, l’ignorance et la haine de soi, nourrit la fabrique d’idiots utiles, ces esprits dociles qui applaudissent sans comprendre qu’ils participent au déclin du pays.
 
Mettre un ancien chef d’État derrière les barreaux sans preuve irréfutable, c’est piétiner la justice.
Et pourtant, beaucoup s’en félicitent, comme si la vengeance remplaçait la vérité.
La France, jadis respectée, devient la risée du monde.
 
Nous glissons, lentement mais sûrement, vers une dictature de la bien-pensance, où l’on célèbre la chute de ceux qui ont servi le pays plutôt que de s’interroger sur les dérives d’un système à bout de souffle.
 
Alain Soullier


 


Une taxe Zucman pour l'agriculture, version " géorgisme"

L’impôt parfait n’existe pas. Le moins mauvais, oui.

« taxer la terre, pas les hommes ». Dans la grande galerie des « ismes » où s’exposent les courants politiques et économiques, nul n’ignore l’existence du communisme, du keynésianisme ou du libéralisme. Mais avez-vous déjà entendu parler du géorgisme ? Probablement pas. Tombée dans les oubliettes de la pensée, cette théorie pourrait pourtant être le chaînon manquant entre justice sociale, efficacité économique et transition écologique.  

Rien que ça !

 


 

Elle est née il y a près de 150 ans aux États-Unis, dans le cerveau — et surtout grâce à l’observation empirique — d’un journaliste autodidacte de San Francisco, Henry George, dont la vie rocambolesque a sans doute été sa première source d’inspiration. https://lel.media/insert/henry-george-le-prophete-oublie-de-san-francisco/

George n’était ni un marxiste ni un capitaliste pur jus. Il croyait en la liberté, au travail et au progrès — mais il voyait aussi l'injustice d'un monde où la richesse collective finissait dans les poches de ceux qui possédaient la terre. En cette fin de XIXᵉ siècle, les usines se développent bien plus rapidement que les avantages sociaux. Et la Révolution industrielle ne permet pas encore les progrès sanitaires, l’élévation de l’espérance de vie et la réduction des inégalités sociales, qui n’apparaîtront que lors des décennies suivantes. Pourquoi assister-t-on alors à une augmentation de la pauvreté, malgré l’augmentation des richesses et les progrès de la science et de l’industrie ? C'est la question centrale de son ouvrage Progrès et pauvreté, publiée en 1879.

Certes, à l’époque, George n’est pas le seul à être obsédé par ce problème. Il n’a pas lu Marx, mais avait étudié Malthus, qui avait déjà posé son diagnostic : la pauvreté est liée à la surpopulation. Il a également analysé la théorie méritocratique, estimant qu'au fond, les pauvres seraient paresseux ou affligés de tares congénitales. George remet en cause ces approches et explique que le problème vient plutôt de l’organisation sociale, qui privilégie notamment les propriétaires fonciers au détriment du reste de la population. Pour appuyer sur sa démonstration, il utilise ses propres observations. Il prend notamment l’exemple de la famine irlandaise, qui a décimé une immense partie de la population dans un pays — le Royaume-Uni — alors le plus riche de la planète. Selon lui, c’est l’immense concentration de la propriété foncière entre les mains de quelques milliers de seigneurs, possédant 95 % des terres, qui a provoqué la famine. D’où sa conviction : le foncier est une rente qu’il faut taxer, une ressource naturelle qui appartient aux citoyens d’une même nation, tous en étant copropriétaires.

Si certains souhaitent la privatiser, ils doivent dédommager les autres en payant une taxe en fonction de la valeur de la parcelle. C’est le concept de la Land Value Tax (LVT), qui doit remplacer à ses yeux toutes les taxes. L’idée apparaît d’une simplicité désarmante. Quand une ville se développe, quand les transports, les écoles, les hôpitaux améliorent un quartier, la valeur des terrains grimpe. Mais cette plus-value, produite par la collectivité, est captée par le propriétaire du sol. Pourquoi en profiterait-il alors qu’il n’a rien fait pour augmenter la valeur de cette terre ? Henry George propose donc de rendre au public ce que le public a créé, à travers la LVT, qui en retour finance les services publics. Son idée à la force de l’évidence : elle ne punit ni le travail, ni la production, ni l’investissement, seulement la rente.

 

 

Et pourtant, le géorgisme ( https://lel.media/insert/le-georgisme-en-pratique-ou-lidee-vit-encore-aujourdhui/ ) a été relégué dans les marges de l’histoire, entre utopie oubliée et lubie d’économistes hétérodoxes. Pourquoi cela n’a-t-il pas marché ? Proposer de taxer la rente foncière revient à déclarer la guerre aux notables, aux spéculateurs urbains et aux grands propriétaires. Selon Jérémy Boer, infatigable défenseur de la pensée géorgienne sur les réseaux sociaux, c'est l'opposition farouche de ces derniers qui en a eu raison. Ils n’ont eu de cesser de combattre une approche qui avait tout pour leur déplier, notamment en disqualifiant intellectuellement ceux qui oseraient penser comme George. C’est d’ailleurs la thèse soutenue par deux économistes américains, Fred Harrison et Mason Gaffney, dans The Corruption of Economics (1994) : ils démontrent que les propriétaires fonciers n’ont pas hésité à financer des universités et des professeurs afin de « ruiner les thèses de Henry George ». Car, aux yeux de J. K. Galbraith, qui en a préfacé l’édition de 2006, « l’idée georgiste selon laquelle seule la terre devrait être taxée — afin de ne pas imposer ni les profits ni les salaires — risquait de créer une alliance politique dangereuse entre le capital et le travail contre le propriétaire foncier ».

Si la théorie d’Henry George n’a pas percé, elle a quand même connu quelques traductions concrètes dans différents endroits du monde, sans que l’on sache pourquoi elle y a prospéré plus qu’ailleurs. Le géorgisme a finalement été essayé sans jamais régner : des réformes partielles ici ou là, des clubs, des congrès internationaux… mais pas de révolution. À défaut, l’économiste a néanmoins inspiré un vaste mouvement politique, le « géorgisme ». C’est d’ailleurs lui qui a donné à une ardente militante géorgiste, Elizabeth Magie, l’idée de créer le jeu du Landlord’s Game, dévoyé en… Monopoly. https://lel.media/insert/le-jour-ou-monopoly-a-trahi-le-georgisme/

 


 

Des économistes de renom comme Milton Friedman ou Paul Krugman ont également apprécié son approche ; Joseph Stiglitz a même repris à son compte les intuitions de George, en 1977, dans sa Théorie des biens publics locaux. Mais les démocraties de l’époque ont préféré empiler les impôts sur le revenu, sur la consommation, sur le travail — tout sauf sur la rente. Parce que taxer la terre, c'est toucher au nerf du pouvoir : la propriété. Peut-être que le géorgisme a aussi manqué d’un champion politique capable de porter son programme transpartisan, mais hélas jugé trop égalitariste pour la droite et trop libéral pour la gauche. D’ailleurs, Marx, qui a lu Henry George, n’est pas tendre avec son approche, qu’il décrit dans une lettre écrite en 1881 à Friedrich Adolph Sorge comme une « tentative, agrémentée d’un vernis socialiste, de sauver la domination capitaliste et, en réalité, de la refonder sur une base encore plus grande que l’actuelle ».

Pourtant, à la faveur de la crise environnementale, le géorgisme pourrait-il retrouver des couleurs ? L’époque cherche désespérément une théorie capable de sortir de la nasse : croissance plus juste et écologie sans récession. Et si la solution était déjà là, dans les marges jaunes de Progrès et Pauvreté ? Dans le contexte actuel, l’idée prend une dimension nouvelle : taxer le sol, c’est valoriser l’usage efficace de l’espace. Fini les terrains vides en attente de plus-value ; place à la densité, à la justice spatiale, en quelque sorte. Taxer la propriété non productive, c'est aussi un excellent moyen d'alléger le coût du travail, de redonner du pouvoir d'achat aux travailleurs, de rendre nos entreprises plus compétitives pour renouer avec la croissance.

Cette théorie n’a peut-être donc pas dit son dernier mot. C’est la conviction de deux économistes, Alain Trannoy et Étienne Wasmer. Dans leur livre Le Grand Retour de la terre dans les patrimoines, ils militent pour l'appliquer en France, où « la valeur foncière dans la richesse nationale (8 900 milliards:  https://lejournal.cnrs.fr/nos-blogs/dialogues-economiques/le-vrai-monopoly-un-outil-pour-la-solidarite-nationale ) même connaît une croissance continue ». Ils proposent d’instaurer une taxe annuelle de 2 % sur la valeur foncière, contre des allègements sur la fiscalité du travail et du capital. Une façon, à leurs yeux, de répondre aussi bien à l’objectif de zéro artificialisation nette des sols qu’à celui de la modération des prix de l’immobilier. C’est, au fond, le message de George : « la terre appartient aux vivants ». Il serait peut-être temps de s’en souvenir. 

Benjamin Dard 

@BenjaminDard

lel.media       

C'est vrai, c'est du Zucman mais pour les agriculteurs, la TF c'est 50eur/ha, on aurait donc à la place = 2% * 7000 euros = 140 euros ; rappel : bénéfice = 80 à 150 eur/ha (marge brute 150 à 650 eur/ha) https://feve.co/prix-des-terres-agricoles-departements-france#prix et https://modelesdebusinessplan.com/blogs/infos/rentabilite-exploitation-agricole et https://terre-net.fr/foncier-agrico

 

Autres liens:

https://partigeorgiste.substack.com/p/la-reforme-fiscale-ultime


 https://partigeorgiste.substack.com/p/comment-expliquer-levolution-des

Une exception culturelle, le camp du Bien...fondé, de l’audiovisuel public français !

Quand le camp du bien se sent dépassé comme apeuré, la liberté par la privatisation ça dérange, la pensée unique fonctionnarisée ne serait !
 

Sur France Inter, ramener les ploucs dans le droit chemin
Une journée en URSS avec l'ancienne patronne de France Inter, Laurence Bloch.
Laurence Bloch cumule une cinquantaine d’années de présence dans l’audiovisuel public. Entrée à France Inter en 1978, juste après Sciences Po, elle a ensuite travaillé à France Culture, fut correspondante de Radio France en Afrique australe, directrice adjointe de France Culture, puis directrice de France Inter, avant de terminer sa carrière comme directrice de la stratégie de Radio France. Elle a quitté son poste en 2024. Autant dire que le visage actuel de la radio publique lui doit énormément.
 
 
 
 
L'audiovisuel d'Etat : une disparition plus importante que "les bijoux de la reine"
Interrogée ce 21 octobre par Benjamin Duhamel, l’ancienne patronne de France Inter est donc venue sur France Inter pour défendre France Inter. On est en famille. Laurence Bloch vient de sortir un livre, dans lequel elle étrille évidemment la galaxie Bolloré, et défend bec et ongles l’audiovisuel public à la française. On apprendra notamment que nos impôts, en payant le service public, paient « le réel et pas la reconstruction idéologique de la réalité ». Ca, c’est pas mal. Mais attendez la suite : pour cette dame, pilier historique du gauchisme culturel, la disparition des joyaux impériaux du Louvre peut être comparée sans problème à l’éventuelle disparition de l’audiovisuel d’Etat. Et, dans la comparaison, Radio France et France TV sont bien plus importants que des diadèmes ou des colliers inestimables.
 
Ecoutons : « [Si l’audiovisuel public s’arrêtait], où est-ce qu’on pourrait retrouver ces émissions qui nous donnent le sentiment d’être un peu plus à l’aise dans ce monde qui est compliqué ? Où est-ce qu’on retrouverait des émissions d’économie ? Où est-ce qu’on retrouverait des émissions de géopolitique ? Où est-ce qu’on retrouverait des émissions de sciences ? Nulle part ! » 
 
Ah oui, tout de même…Ca doit faire longtemps que Mme Bloch erre dans le vase clos de la maison ronde, pour ne pas s’apercevoir que dehors aussi, on pense.
 
 
Tranquilliser les CSP-
Après une charge en règle (d’assez bonne guerre, il faut le dire), Laurence Bloch livre une phrase extrêmement intéressante : 
 
« Le jour où il n’y aura plus l’audiovisuel de service public, ce pays sera un pays moins tranquille ».
 
 L’information comme sédatif : rendre le pays tranquille. Ce n’est pas un simple lapsus : c’est une pensée consciente, car Mme Bloch y revient une ou deux phrases plus loin. Parmi les deux objectifs que, selon elle, l’audiovisuel public doit se fixer, elle cite en premier lieu la nécessité d’être beaucoup « plus puissant », notamment sur les plateformes : on est en URSS, pas de doute là-dessus. Le second objectif est d’un mépris à peine croyable : « rattraper les CSP-, c’est-à-dire ces gens qui n’ont pas un patrimoine culturel suffisant pour être en tranquillité avec ce monde ». En français : obliger les ploucs à absorber leur dose de sédatif (nous y revoilà) pour ne pas se révolter contre la vision du monde qu’on leur impose. Les rendre « en tranquillité avec ce monde » : dormez bonnes gens, c’est vous qui payez votre perfusion de Valium.
 
 
 
On croyait, au passage, que la marque de l’intellectuel, de l’homme qui sait, était précisément l’intranquillité. « Those who sleep will never know, those who know will never sleep », disent les Américains avec leur sens de la formule. On apprend, grâce à Mme Bloch, que le camp du Bien s’est fixé pour mission de rendre « tranquille » ce monde où, depuis toujours, le conflit est le père de toutes choses. « Rattraper les CSP-», ça n’arrivera pas tant qu’ils auront un cerveau (ce dont Radio France ne semble pas persuadée). Il est vraiment temps de privatiser tout cela.
 
Patrice Bouche
 

 

L'écosystème aurifère chinois envers la dédollarisation !

La Chine révolutionne le marché de l’or, un défi au système monétaire occidental ?

Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes et de dédollarisation accélérée, la Chine émerge comme un acteur majeur sur le marché de l’or. Récemment, Pékin a annoncé une série d’initiatives ambitieuses visant à renforcer son infrastructure aurifère, incluant l’expansion de coffres à Hong Kong, la mise en place d’un système central de compensation et la création d’un « pont doré » pour les pays BRICS.

 


 

Ces mesures ne se limitent pas à l’accumulation d’or ; elles visent à contrôler son stockage, son échange et même sa cotation, challengeant directement la dominance occidentale sur ce métal précieux.

Ce mouvement s’inscrit dans une stratégie plus large de dédollarisation, où l’or physique redevient un actif central, potentiellement menant à un « reset monétaire » qui pourrait impacter les détenteurs de dollars à travers le monde.

Les nouvelles initiatives chinoises : construire un écosystème aurifère indépendant

En septembre 2025, la Chine a dévoilé des politiques massives pour étendre ses capacités de stockage d’or, notamment via la Shanghai Gold Exchange (SGE). Hong Kong, en partenariat avec Pékin, vise à atteindre une capacité de 2.000 tonnes dans ses coffres offshore, attirant les réserves souveraines étrangères pour des échanges en yuan. Ce n’est pas seulement une question de quantité : la Chine met en place un système de compensation (clearing) basé sur l’or physique et le yuan, permettant des transactions sécurisées sans dépendance au dollar. Des mécanismes comme les repo (prêts garantis par or) remplacent progressivement les Treasuries américains comme collatéral dans le commerce international.

Au cœur de ces efforts se trouve le « pont doré » pour les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, et membres étendus). Ce concept métaphorique désigne un réseau d’infrastructures reliant ces nations via l’or comme actif de règlement, facilitant le commerce sans recourir au système SWIFT dominé par l’Occident. Les BRICS+ accumulent déjà plus de 6.000 tonnes d’or, représentant environ 20-21% des réserves mondiales des banques centrales, et explorent des systèmes de paiement adossés à l’or pour contourner les sanctions. Cela inclut des vaults décentralisés à Hong Kong, Moscou ou même en Arabie saoudite, audités collectivement pour renforcer la confiance mutuelle.

Traditionnellement, le prix de l’or est influencé par des marchés occidentaux comme la COMEX à New York et la LBMA à Londres, souvent accusés de manipulations via des contrats « papier-or » . La Chine, en promouvant des échanges basés sur l’or physique conforme à Basel III, pourrait faire basculer ce rapport de force, influençant les cotations globales et stabilisant le yuan.

Les défis historiques de la récupération d’or : leçons des États-Unis et du Royaume-Uni

Ces initiatives chinoises gagnent en attractivité face aux difficultés rencontrées par les nations tentant de rapatrier leur or « confié » à des puissances occidentales.

Historiquement, les États-Unis et le Royaume-Uni ont servi de gardiens pour les réserves aurifères mondiales, mais les tentatives de récupération ont souvent révélé des tensions géopolitiques et des risques de confiscation.

 

Un exemple emblématique est celui de la France sous Charles de Gaulle dans les années 1960. Inquiet de la surévaluation du dollar et de l’inflation américaine, de Gaulle lança l’opération secrète « Vide-Gousset », rapatriant discrètement 3.313 tonnes d’or des coffres-forts de la Federal Reserve aux États-Unis entre 1960 et 1967 (Il fallut 44 traversées en bateau et 129 vols pour ramener plus de trois mille tonnes d’or à la Banque de France à Paris). Cette action, motivée par des doutes sur la convertibilité du dollar en or promise par les accords de Bretton Woods, contribua à la pression sur les réserves américaines. En réponse, le président Richard Nixon annonça le « Nixon Shock » le 15 août 1971, suspendant unilatéralement la convertibilité du dollar en or pour freiner les sorties massives d’or et préserver les réserves américaines. Ce choc marqua la fin du système de Bretton Woods et le début de l’ère des monnaies fiat, où le dollar repose sur la confiance plutôt que sur l’or.

 


 

Plus récemment, le Venezuela illustre les risques contemporains liés aux sanctions.

Depuis 2019, environ 31 tonnes d’or vénézuélien, évaluées à plus de 1,2 milliard de livres sterling, restent bloquées dans les coffres de la Banque d’Angleterre.

Le blocage découle de la reconnaissance par le Royaume-Uni de Juan Guaidó comme leader intérimaire plutôt que Nicolás Maduro, déclenchant un litige judiciaire prolongé. Malgré des demandes répétées de Caracas pour rapatrier l’or afin de financer des besoins humanitaires, les sanctions britanniques, américaines et européennes – renforcées en janvier 2025 contre des individus liés au régime Maduro – ont maintenu le gel des actifs. Ce cas met en lumière comment les outils géopolitiques comme les sanctions peuvent transformer des dépôts « sécurisés » en otages diplomatiques.

Ces épisodes – du rapatriement français aux blocages vénézuéliens – soulignent les vulnérabilités des nations dépendantes des coffres-forts occidentaux, particulièrement en période de conflits ou de sanctions. Un parallèle peut être tracé avec la garantie des dépôts bancaires en France, limitée à 100.000 € par déposant et par établissement via le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR), censé protèger les épargnants contre les faillites bancaires mais qui pourrait s’avérer insuffisant en cas de crise systémique majeure, exposant les citoyens à des risques similaires de perte d’accès ou de valeur en temps de tensions géopolitiques ou économiques.

Des pays comme l’Allemagne et les Pays-Bas ont également rapatrié une partie de leur or des USA dans les années 2010, citant des préoccupations similaires sur la sécurité et la souveraineté.


 

Implications pour les BRICS et l’ordre monétaire mondial

Face à ces défis, les pays BRICS se tournent vers la Chine pour un système alternatif plus neutre et résistant aux sanctions. Les coffres chinois offrent une option décentralisée, avec des audits partagés et des settlements en or physique, réduisant les risques de confiscation comme vu avec les actifs russes gelés en 2022.

Cela pourrait accélérer la bifurcation du système financier : un bloc occidental centré sur le dollar et les dettes, face à un bloc oriental ancré sur l’or et le yuan.

Les banques centrales émergentes achètent de l’or à des niveaux records en 2025, diversifiant leurs réserves pour hedge (barrière) contre l’inflation et la dévaluation du dollar. Si ces initiatives réussissent, elles pourraient élever le prix de l’or – déjà en rallye historique – et affaiblir la suprématie du dollar, impactant les comptes courants, retraites et investissements globaux.

 


 

Vers un reset monétaire ?

Les actions de la Chine signalent un tournant potentiel dans l’ordre monétaire mondial, où l’or redevient un pilier de stabilité face aux incertitudes fiat. En offrant une alternative aux coffres-forts occidentaux, Pékin non seulement défie l’hégémonie du dollar mais répond aussi aux leçons amères de l’histoire, comme celles de De Gaulle et du Venezuela. Alors que les BRICS avancent, le monde observe : ce « pont doré » mènera-t-il à une coopération multipolaire ou à une nouvelle guerre froide économique ?

https://multipol360.com/la-chine-revolutionne-le-marche-de-lor-un-defi-au-systeme-monetaire-occidental/

 


 

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