octobre 31, 2025

Découverts bancaires interdits, un outil supplémentaire de contrôle et d’exclusion !

Les découverts bancaires interdits : symbole d’un asservissement financier 

En cette fin d’année 2025, une nouvelle réforme bancaire vient frapper les Français au portefeuille : à partir du 20 novembre 2026, les découverts bancaires seront assimilés à des crédits à la consommation, imposant une évaluation stricte de solvabilité et une paperasse administrative lourde pour tout montant supérieur à 200 euros. Présentée comme une mesure de « transparence » et de protection contre le surendettement par la Banque de France, cette ordonnance adoptée le 3 septembre 2025 n’est rien d’autre qu’un outil supplémentaire de contrôle et d’exclusion, renforçant le pouvoir exorbitant des banques tout en facilitant la surveillance de masse par l’État. Au cœur de cette critique : une paupérisation galopante de la population française, qui asservit les plus vulnérables dans un cycle infernal de dette et de dépendance, sans échappatoire pour les plus pauvres.


Le pouvoir exorbitant des banques : des profits sur le dos des fragiles

Les banques françaises, ces géants intouchables comme BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, etc.., exercent un pouvoir quasi absolu sur la vie quotidienne des citoyens. Elles génèrent des milliards d’euros sur les frais d’incidents bancaires :

ces pénalités pour rejets de prélèvements ou dépassements de découvert qui représentent jusqu’à 30-35 % de leur chiffre d’affaires dans ce domaine.

En 2017 déjà, des enquêtes révélaient que ces frais étaient « exorbitants » et automatisés, punissant systématiquement les clients en difficulté sans lien réel avec les coûts encourus par les établissements. Aujourd’hui, en 2025, rien n’a changé : 22 % des banques ne respectent même pas la réglementation sur ces frais, selon une enquête de la DGCCRF en 2023. De plus, selon le rapport annuel de l’Observatoire des tarifs bancaires analysé par l’UFC-Que Choisir, les frais bancaires ont augmenté de 3,1 % sur un an, soit trois fois plus que l’inflation. Les frais de tenue de compte ont bondi de 8,95 % en moyenne, avec certaines banques passant de la gratuité à 24 € par an, et moins de 10 % des établissements les proposant encore gratuitement. Près d’une banque sur deux applique désormais des minima forfaitaires sur les découverts, générant des taux effectifs « délirants » pour de petits dépassements temporaires, comme quelques euros pendant quelques jours.

 

 

Cette réforme sur les découverts aggrave la situation. Au lieu de faciliter l’accès à une bouffée d’oxygène financière,

elle impose un seuil d’endettement à 30 %, rendant impossible l’obtention d’un découvert de 400 euros pour un salarié au SMIC (environ 1 750 euros nets, soit un quart des Français).

Les banques, qui se plaignent déjà que cela « compliquera la vie de nombreux ménages« , en tireront en réalité un profit accru : moins de risques pour elles, plus de frais pour les clients qui osent demander.

C’est un système où les riches obtiennent des facilités, tandis que les pauvres sont relégués à des microcrédits usuraires ou à l’exclusion bancaire pure et simple.

Les critiques fusent : une proposition de loi de la France insoumise vise même à abroger cette « interdiction » des découverts, qualifiée de scandaleuse par des voix comme celle de François Piquemal sur X.

La mainmise des gouvernements : surveillance de masse via les banques

Derrière cette réforme se cache un agenda plus sombre : la consolidation d’une surveillance de masse orchestrée par l’État, avec les banques comme bras armé. Sous couvert de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LCB-FT), les lois françaises et européennes imposent aux institutions financières des obligations de vigilance draconiennes. Depuis la transposition de la 4e directive européenne en 2016, les banques doivent évaluer les risques, surveiller les opérations en temps réel via des dispositifs automatisés, et signaler toute transaction suspecte à Tracfin, le service de renseignement financier.

En 2025, cette surveillance s’intensifie avec la création de l’Autorité européenne de lutte contre le blanchiment (AMLA), qui renforce l’arsenal : injection de fonds criminels traqués, mais au prix d’une intrusion massive dans les comptes privés. La réforme des découverts s’inscrit dans cette logique : chaque demande de découvert nécessite une vérification approfondie des antécédents, transformant un simple outil bancaire en un prétexte pour scruter la solvabilité et les habitudes financières des citoyens. C’est une « surveillance généralisée » qui, comme le soulignent des experts, menace la stabilité des systèmes financiers tout en érodant les libertés individuelles. Le gouvernement Macron, champion de ces mesures, utilise les banques pour « montrer patte blanche à tout instant« , créant un État policier financier où chaque transaction est potentiellement suspecte.

 


 

La paupérisation de la population française : un asservissement inéluctable pour les plus pauvres

Cette emprise bancaire et étatique s’abat avec une violence particulière sur une France en pleine paupérisation. En 2023, le taux de pauvreté a atteint 15,4 % – un record depuis 30 ans – touchant 9,8 millions de personnes vivant sous le seuil de 1.288 euros par mois (60 % du niveau de vie médian). Les inégalités explosent : les 20 % les plus riches ont des revenus 4,5 fois supérieurs aux 20 % les plus pauvres, un écart inédit depuis trois décennies. En six ans, 1,2 million de personnes supplémentaires ont basculé dans la pauvreté, avec une intensité de 19,2 % mesurant l’écart abyssal entre les pauvres et le reste de la société.

Les plus vulnérables – chômeurs, familles monoparentales, travailleurs précaires – sont piégés dans un asservissement financier. Sans découvert, comment survivre à un « petit trou de trésorerie » ? Ils se tournent vers des prêts à taux usuraires ou des aides sociales humiliantes, perpétuant un cycle de dette où les banques profitent des frais cumulés. Cette réforme transforme un outil de survie en « privilège pour les aisés« , excluant les pauvres d’un système déjà biaisé. Pire, la surveillance accrue via les banques les stigmatise : tout mouvement financier suspect peut déclencher des enquêtes, renforçant leur marginalisation. Comme le note le baromètre Ipsos 2025, la précarité reste une réalité vécue par des millions de Français, malgré une légère amélioration perçue, et s’accompagne d’un enrichissement des élites. Les pauvres ne peuvent s’échapper : sans ressources pour contester ou migrer vers des alternatives, ils sont asservis à un système qui les broie.

 

 

Vers une résistance nécessaire : briser les chaînes du contrôle financier

Cette réforme des découverts n’est pas un accident : elle symbolise l’alliance toxique entre banques avides de profits et un État obsédé par le contrôle.

En France, où les frais bancaires restent parmi les plus élevés d’Europe malgré des plafonds légaux, et où la surveillance anti-blanchiment gangrène la vie privée (vous ne pouvez plus retirer votre argent de la banque sans en justifier la destination -même 1.000 €-), il est temps de dénoncer cet asservissement. Les pauvres, déjà fragilisés par une inflation persistante et des inégalités records, paient le prix fort. Mobilisons-nous pour abroger ces mesures, comme le propose certains partis politiques et associations, et réclamons un système bancaire au service du peuple, non de l’élite. Sinon, la France risque de devenir une dystopie financière où la liberté n’est qu’un privilège pour les riches.


Sachez que 100% des eurodéputés français ont voté POUR cette directive européenne (tous partis politiques confondus).

Emmanuel Macron et la liberté d’expression ?

Rhôoo L'audimat dérange les médias publics subventionnés
Les salauds de complotistes privés....
Selon l'exécutif, les réseaux sociaux sont «des plateformes qui sont faites pour vendre de la publicité individualisée». → https://l.lefigaro.fr/AlQw
La liberté d'expression n'est pas négociable
 
 

Macron et l’UE : l’assaut final contre la liberté d’expression 

Ou comment transformer l’Europe en UESS

Emmanuel Macron, ce président autoproclamé « progressiste » qui flotte dans les sondages comme un ballon crevé, vient une fois de plus de révéler son vrai visage : celui d’un censeur en chef, obsédé par le contrôle de l’information. Dans son discours du 29 octobre 2025 au Forum de Paris sur la Paix, il a osé accuser les réseaux sociaux – TikTok, X, Instagram – de « dégénérescence démocratique » , appelant à une régulation draconienne pour « reprendre le contrôle » de notre vie informationnelle. Interdire les faux comptes ? Bannir les plateformes récalcitrantes ? Transparence forcée des algorithmes ?

Tout cela sent le totalitarisme à plein nez, surtout venant d’un homme qui maîtrise déjà les médias traditionnels français comme un marionnettiste tire les ficelles.

Et l’Union Européenne, cette machine bureaucratique insatiable, lui emboîte le pas avec son arsenal de règlements comme le Digital Services Act (DSA) ou le tout récent European Media Freedom Act (EMFA), entré en vigueur en août 2025, qui, sous prétexte de « protéger les médias », impose une modération qui frise la censure d’État.

Mais arrêtons-nous un instant : pourquoi cette frénésie ? Parce que Macron et ses alliés bruxellois refusent tout discours contraire à leur narrative mainstream. Les médias français, comme le montre la carte interactive du Monde Diplomatique mise à jour en avril 2025, sont concentrés entre les mains d’une poignée de milliardaires alignés sur les intérêts dominants – Vincent Bolloré, Bernard Arnault et d’autres oligarques qui dictent la ligne éditoriale.


Cette concentration démontre que l’information n’est plus plurielle, mais un outil de propagande pour le pouvoir en place.

L’image jointe à cette analyse – une infographie explosive titrée « Médias Français : Qui Possède Quoi ? » – illustre parfaitement ce monopole : des flèches relient des empires comme Lagardère (Europe 1, Paris Match) à des fortunes colossales, Bolloré à CNews et i24News, Arnault à Les Échos et Le Parisien, sans oublier les groupes comme Vivendi ou CMA CGM. Près de 90% des médias nationaux sont détenus par une dizaine de familles ou groupes, tous liés à des intérêts économiques alignés sur le néolibéralisme européen que Macron incarne. Pas étonnant qu’il veuille museler les réseaux sociaux : c’est là que les voix dissidentes – « extrême droite », gauche radicale, « complotistes » ou simples citoyens exaspérés – trouvent un écho, loin du filtre des subventions d’État.

Cette croisade contre la liberté d’expression n’est pas nouvelle, mais elle s’intensifie en 2025, année où l’Europe, selon un rapport américain, voit une « détérioration » des droits humains avec des « restrictions graves à la liberté d’expression ».

Macron, avec son arrogance jupitérienne, prétend sauver la démocratie en la bridant.

Mais examinons les faits : la France et l’UE disposent déjà d’un arsenal juridique monstrueux qui étouffe toute parole libre.

Ajouter de nouvelles couches de censure est non seulement inutile, mais révélateur d’une panique face à une opinion publique qui échappe au contrôle.

L’arsenal juridique existant : une machine à broyer la parole libre

Commençons par la France, ce pays des Lumières qui, sous Macron, ressemble de plus en plus à un État policier de la pensée. La loi sur la liberté de la presse de 1881, pilier du système, est un catalogue d’interdictions : injure, diffamation (aggravée si raciale, homophobe ou sexiste), provocation à des crimes, apologie de terrorisme, négationnisme via la loi Gayssot de 1990. Ajoutez la loi Schiappa de 2018, qui criminalise l’outrage sexiste et le harcèlement de rue – des remarques obscènes ou sifflements deviennent des délits, sous prétexte de protéger la dignité. Mais cela va plus loin : outrage à agent public, offense au Président (oui, critiquer Macron trop violemment peut vous valoir un procès), atteinte à la vie privée (article 9 du Code civil), droit à l’image sans consentement.

Et ce n’est pas tout, voici d’autres joyaux répressifs : la loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique (LCEN) de 2004 oblige les hébergeurs à retirer les contenus illicites sur signalement ; la loi Avia de 2020, même partiellement censurée, forçait les plateformes à agir en 24 heures contre les « haineux ». En 2025, on ajoute la loi contre les « fake news » en période électorale, issue de la loi de 2018 sur la manipulation de l’information, qui permet aux juges d’ordonner le retrait de contenus jugés mensongers. Sans oublier la loi sur le séparatisme de 2021, qui pénalise la « provocation à la haine » en ligne, ou la récente transposition du règlement européen sur les contenus terroristes, obligeant un retrait en une heure.

À l’échelle de l’UE, c’est pire : le DSA de 2022 impose aux plateformes de gérer les « risques systémiques » comme la désinformation, sous peine d’amendes astronomiques – jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial. Résultat ? Une sur-censure pour éviter les ennuis, où des publications légitimes mais controversés disparaissent. L’European Media Freedom Act de 2025, salué par RSF mais critiqué pour son potentiel de contrôle étatique, protège les médias publics tout en imposant une « modération active » contre la haine. Ajoutez le règlement sur les services de médias audiovisuels (SMAS), qui censure la « haine » dans les vidéos, et des projets en discussion pour criminaliser le négationnisme à l’échelle européenne. Un rapport du Conseil de l’Europe en septembre 2025 dénonce déjà des « limites excessives » qui nuisent à la sécurité démocratique.

Avec un tel arsenal, pourquoi en ajouter ? Parce que Macron et l’UE craignent la vérité brute des réseaux sociaux, où les algorithmes ne filtrent pas a priori comme dans les médias subventionnés.

Ces lois existent pour réprimer, pas pour protéger : elles visent les « discours de haine » larges, qui incluent souvent des critiques politiques légitimes. En France, des humoristes comme Dieudonné ou des activistes comme Alain Soral ont été condamnés pour des blagues ou opinions. En Europe, des publications anti-vaccins ou pro-Palestine disparaissent sous le DSA. C’est une censure proactive, où l’État décide ce qui est « acceptable ».

 

Pas besoin de plus : le gouvernement n’est pas un moraliste

Insistons : il n’est nul besoin d’ajouter encore à cet édifice répressif. Macron prétend lutter contre la « désinformation », mais son vrai but est de préserver le monopole mainstream. Les informations ne doivent pas être filtrées a priori par un gouvernement – c’est le principe même de la démocratie. Comme l’écrivait John Milton en 1644 dans « Areopagitica », la vérité émerge du choc des idées, pas d’une censure d’État. Ce n’est pas à un président de faire la morale aux peuples : qui est Macron pour décider que les contenus « d’extrême droite » sur X ou « salafistes » sur TikTok sont toxiques ? Ces plateformes, bien que biaisées, permettent un débat ouvert que les médias traditionnels étouffent.

Le risque ? Une « police de la pensée » où tout écart est puni. Déjà, en 2025, des journalistes indépendants comme ceux de Blast ou Off Investigation se plaignent de pressions. L’UE, avec son « cordon sanitaire » proposé par RSF, vise à isoler les médias « capturés » par des États comme la Hongrie, mais cela pourrait s’étendre à tout média non aligné.

Macron, en appelant à interdire les anonymes ou les algorithmes opaques, veut un internet stérilisé, où seuls les discours approuvés survivent.

Mais la morale d’État est une tyrannie : les peuples doivent juger par eux-mêmes, pas être infantilisés par des élites déconnectées.

 

Le manque absolu de légitimité de Macron

Et parlons légitimité : Macron n’en a aucune pour prêcher ainsi.

En octobre 2025, sa cote de popularité a plongé à 11%, un record historique sous la Ve République, égalant le nadir de Hollande mais avec encore 19 mois de mandat. Selon des sondages Ifop, Verian et Odoxa, 80-89% des Français le jugent mauvais président. Sur X, les publications pullulent : « Macron à 11%, temps de destitution ? » , « Il veut censurer parce qu’il perd le contrôle » . Comment un homme haï par 89% de son peuple ose-t-il régenter la parole ? Son discours anti-réseaux est une diversion : face à l’effondrement économique, aux scandales (comme l’affaire Brigitte), il blâme les internautes. Pas légitime, il est un danger.

Comparaison avec les États-Unis : la vraie liberté d’opinion

Regardons outre-Atlantique, pays que Macron cite (citait) souvent en exemple : aux USA, le Premier Amendement protège quasi-absolument la liberté d’expression. Pas d’exception générale pour « hate speech » – racisme, négationnisme sont tolérés tant qu’ils ne menacent pas imminemment. Seules les « true threats » ou incitations immédiates à la violence sont bannies. La diffamation est dure à prouver pour les figures publiques. Les plateformes privées modèrent, mais l’État ne peut pas. Résultat ? Un débat vif, où les idées extrêmes sont contrecarrées par plus de discours, pas par la censure.

En France/UE, c’est l’inverse : approche « droits de la personne » où l’État protège la dignité au prix de la liberté.

 

Vers une UESS, l’URSS Européenne

Macron et l’UE transforment l’idée européenne – paix, prospérité – en une UESS : Union des États Socialistes Soviétiques, où la censure est la norme, les élites décident de la vérité, et les peuples sont muselés.

Avec son 11% de soutien, Macron n’est qu’un symptôme d’un système pourri.

Résistons : la liberté d’expression est le rempart contre la tyrannie. Pas de nouvelles lois, pas de morale d’État. Vive la parole libre, ou l’Europe périra dans les ténèbres et les peuples européens avec.

https://multipol360.com/macron-et-lue-lassaut-final-contre-la-liberte-dexpression/

 

 

 

octobre 29, 2025

Ukraine News !

Sommaire:

A - L’échec du plan européen pour financer l’Ukraine : une dette incontrôlable au nom de la guerre ? 

B - Macron envoie la Légion Étrangère aux portes de la Russie

C - l’Ukraine au bord de l’épuisement : quand la guerre devient insoutenable pour le peuple

 


 

A - L’échec du plan européen pour financer l’Ukraine : une dette incontrôlable au nom de la guerre ?  

Dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes, l’Union européenne (UE) fait face à un revers majeur dans son soutien financier à l’Ukraine. Le plan initial de la Commission européenne, visant à utiliser les actifs russes gelés pour octroyer un prêt massif à Kiev, s’est soldé par un échec retentissant. Au lieu de cela, Bruxelles envisage désormais un « plan B » reposant sur une dette commune, alimentant les critiques sur le bellicisme croissant de l’institution et son oniomanie – cette compulsion à dépenser sans compter, au détriment des citoyens européens.

 

 

Le plan initial et son naufrage

La Commission européenne avait proposé un mécanisme ambitieux : prêter environ 140 milliards d’euros à l’Ukraine, un montant destiné principalement à financer l’achat d’armes et à prolonger le conflit avec la Russie pour au moins deux ans.

Ce « prêt de réparation » ne devait être remboursé que si Moscou versait des réparations de guerre – une hypothèse hautement improbable.

Les fonds proviendraient indirectement des actifs russes gelés, détenus en grande partie par Euroclear en Belgique, via un emprunt auprès de ce dépositaire. L’UE émettrait alors une reconnaissance de dette, garantie par les États membres et le budget communautaire.

Cependant, ce projet s’est heurté à une opposition ferme. La Belgique, pays hôte d’Euroclear, a refusé de porter seule les risques juridiques et financiers, exigeant un partage des responsabilités et des garanties en cas de litige avec la Russie. Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a insisté sur une coordination avec d’autres juridictions et un refus catégorique de voir son pays assumer un fardeau disproportionné – la somme en jeu dépassant même les dépenses annuelles du royaume.

Les États-Unis, pourtant alliés au sein du G7, ont décliné toute participation, affaiblissant encore le plan.

La Slovaquie, par la voix de son Premier ministre Robert Fico, a critiqué vertement cette approche, refusant toute garantie financière pour l’Ukraine et plaidant pour un soutien limité à l’aide humanitaire. La Hongrie s’est abstenue lors des discussions, et au final, seulement 25 des 27 États membres ont soutenu l’initiative, forçant les dirigeants européens à renoncer lors de leur dernière réunion. La Commission doit désormais proposer d’autres options d’ici décembre 2025, retardant ainsi l’aide promise à Kiev.

Ce fiasco révèle les failles d’une stratégie qualifiée par certains observateurs d’arnaque financière : sans toucher directement aux actifs russes, le plan transférait les risques sur les contribuables européens, qui auraient dû rembourser en cas de non-paiement par Moscou.

Le bellicisme de l’UE : une escalade sans fin ?

Au-delà de l’échec technique, cette affaire met en lumière le bellicisme de l’UE, qui persiste à alimenter le conflit ukrainien malgré les coûts humains et économiques. Depuis mars 2025, les leaders européens ont approuvé en principe l’utilisation des profits générés par les actifs russes gelés – environ 3 milliards d’euros par an – pour financer à la fois la reconstruction et l’aide militaire à l’Ukraine. L’objectif affiché : débloquer 20 milliards d’euros d’ici 2026, dont 5 milliards déjà alloués en 2025. Mais les retards s’accumulent, dus à des préoccupations légales et à l’absence d’approbation de la Banque centrale européenne, qui craint des impacts sur la stabilité financière.

Cette posture guerrière, défendue par des figures comme la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, illustre une UE de plus en plus alignée sur une logique d’escalade. En priorisant l’armement de l’Ukraine au détriment de solutions diplomatiques, Bruxelles risque d’entraîner l’Europe dans un conflit prolongé, exposant ses membres à des représailles potentielles de la Russie. L’insistance sur un soutien militaire inconditionnel, malgré les divisions internes, traduit une vision idéologique qui privilégie la confrontation à la paix.

L’oniomanie européenne : dépenses folles et fardeau pour les citoyens

Pire encore, ce bellicisme s’accompagne d’une oniomanie flagrante – une addiction à la dépense compulsive qui creuse les déficits sans égard pour la réalité budgétaire.



                                           Soutien à l'Ukraine après plus de trois ans de guerre

Face au refus belge, la Commission propose désormais une dette commune pour « des dizaines de milliards d’euros », sur le modèle des emprunts contractés pendant la crise du Covid-19.

Cette idée, qui sera présentée aux capitales européennes dans les semaines à venir, obligerait les États membres à lever des fonds collectifs pour maintenir l’Ukraine « à flot ».

Pendant que les gouvernements nationaux, y compris en France, imposent des restrictions budgétaires aux citoyens – hausses d’impôts, coupes dans les services publics –, l’UE envisage de créer une nouvelle montagne de dette pour financer une guerre lointaine et corrompue. Cette compulsion à dépenser, sans évaluation réelle des risques, expose les Européens à un endettement incontrôlable. Si la Russie ne paie pas (ce qui nous paraît être une évidence), ce sont les contribuables qui assumeront le coût, aggravant les tensions sociales déjà vives.

 


 

Le danger d’une institution décriée par les Français

Cette dérive représente un danger croissant pour les États membres, particulièrement pour la France, où l’UE est de plus en plus décriée. Critiquée pour son manque de transparence, ses décisions imposées sans consensus réel et sa perte de souveraineté nationale, l’institution bruxelloise alimente un euroscepticisme grandissant. Les Français, confrontés à une dette publique abyssale, voient dans ces plans une menace directe : une dilution de leur autonomie budgétaire au profit d’une machine bureaucratique belliqueuse et dépensière.

De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer cette UE qui priorise les intérêts géopolitiques atlantistes au bien-être de ses peuples.

Le risque est clair : une escalade financière et militaire pourrait précipiter l’Europe dans une crise économique majeure, ou pire, dans un conflit élargi.

Face à ces périls, il est urgent de repenser le rôle de l’UE, avant que son oniomanie et son bellicisme ne deviennent irréversibles.

https://multipol360.com/lechec-du-plan-europeen-pour-financer-lukraine-une-dette-incontrolable-au-nom-de-la-guerre/ 

 

 

B - Macron envoie la Légion Étrangère aux portes de la Russie

La France, déjà affaiblie par des crises économiques et sociales persistantes, semble être entraînée dans un engrenage belliqueux par Emmanuel Macron et les instances européennes. Selon des rapports récents, des éléments de la Légion Étrangère française seraient déjà positionnés à la frontière ukrainienne, en Pologne, tandis que le président préparerait l’envoi de 2.000 soldats pour soutenir Kiev dans son conflit avec la Russie. Cette alerte, diffusée par le SVR (Service de renseignement extérieur russe) et des médias alternatifs, soulève de graves interrogations sur les intentions de Macron, qui paraît obsédé par une intervention militaire directe, au risque d’une confrontation ouverte avec Moscou.

Les allégations sur le déploiement français : une préparation secrète ?

D’après le SVR, Macron aurait ordonné la préparation d’un contingent de 2.000 soldats, dont le noyau serait formé de légionnaires étrangers, principalement originaires d’Amérique latine.

Ces troupes, déjà en entraînement intensif en Pologne près de la frontière ukrainienne, pourraient être redéployées prochainement vers le centre de l’Ukraine.

Le SVR dépeint Macron comme un leader en quête de gloire historique, comparé à Napoléon ou Charles XII, cherchant à compenser ses nombreux échecs intérieurs par une aventure militaire. Bien que ces affirmations proviennent d’une source russe, elles s’appuient sur des déclarations publiques françaises qui indiquent une préparation accrue.

 


 

En effet, le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de terre, a déclaré le 23 octobre 2025 que la France se tenait prête à déployer des forces en Ukraine dès 2026, dans le cadre d’une « force de réassurance » post-cessez-le-feu. Cette force, annoncée par Macron en mars 2025 et renforcée en septembre, impliquerait une coalition de 26 pays, dont la France et le Royaume-Uni en leaders. Cependant, des médias français comme BFMTV et Ouest-France rapportent que ces préparatifs pourraient masquer une implication plus directe, avec des entraînements pour un conflit de haute intensité.

De plus, un ordre ministériel d’août 2025 demande aux hôpitaux français de préparer des milliers de lits pour des blessés en cas de guerre généralisée en Europe, signe alarmant d’une anticipation de pertes massives.

Des préparatifs similaires au Royaume-Uni, avec des exercices massifs en Lettonie et un possible envoi de troupes dans la même « coalition des volontaires » sont également en cours. Bien que non directement liée à la France, elle illustre une dynamique atlantiste où Macron s’aligne sur des alliés comme le Royaume-Uni, amplifiant les risques d’escalade collective.

Le bellicisme de macron et de l’UE : une politique irresponsable

Emmanuel Macron incarne un bellicisme croissant, poussé par une vision atlantiste et une UE sous influence d’Ursula von der Leyen, qualifiée de « l’Allemande aux commandes de l’Europe« . Depuis le début du conflit en 2022, la France a fourni armes et entraînements à l’Ukraine, mais Macron va plus loin : en janvier 2025, il évoquait déjà l’idée de « contingents » occidentaux en Ukraine. En juillet, il renforçait une force interalliée jusqu’à 50.000 hommes avec Starmer. Cette escalade, soutenue par une « coalition des volontaires » lancée en mars 2025 sous leadership franco-britannique, ignore les avertissements russes et risque de transformer un conflit régional en guerre mondiale.

L’UE, quant à elle, amplifie ce bellicisme via des sanctions et un soutien militaire massif, malgré les divisions internes. Des sommets comme celui d’octobre 2025 avec Zelensky montrent une pression accrue pour prolonger le conflit, sans alternative diplomatique viable. Von der Leyen et Macron poussent pour une « sécurité européenne » qui passe par la confrontation, alignée sur les intérêts américains, au détriment des peuples européens.

Les risques majeurs pour les Français et les Européens

Si ces déploiements se concrétisent, les représailles russes pourraient être dévastatrices. Moscou a déjà qualifié toute présence militaire étrangère en Ukraine de « cible légitime ». Un contingent français deviendrait une provocation extrême, risquant des frappes directes et une extension du conflit à l’Europe. Le Kremlin exprime une « inquiétude » face à ces préparatifs, soulignant que la Russie verrait cela comme une déclaration de guerre. Dans un contexte où la Russie dispose d’un arsenal nucléaire de premier plan, cette escalade pourrait mener à une catastrophe humanitaire et sécuritaire pour des millions d’Européens.

Pour la France, exsangue après des années de crises – dette publique record, inflation galopante, et précarité croissante –, ce n’est pas notre guerre. Les Français font face à des problèmes financiers quotidiens : hausse des prix de l’énergie due aux sanctions anti-russes, chômage persistant, et un budget militaire qui aspire des fonds essentiels pour la santé et l’éducation. Envoyer des soldats exposerait des vies pour une cause rejetée par une majorité : des sondages montrent que 60-70 % des Français s’opposent à une intervention militaire en Ukraine, préférant la diplomatie.

Cette politique, imposée par des « rapaces mondialistes » alignés sur Washington et Bruxelles, ignore le peuple et risque de fracturer davantage une nation épuisée.

Une escalade rejetée par les Français : vers une issue pacifique ?

Les commentaires sur les réseaux sociaux et dans les médias alternatifs reflètent un rejet massif : des internautes français qualifient cela de « honte pour la Légion » ou d’envoi « à la boucherie« . Des figures comme François Hollande ont admis que les accords de Minsk étaient un leurre pour armer l’Ukraine, révélant une duplicité occidentale qui prolonge le conflit. Plutôt que l’escalade, il est temps de pousser pour des négociations réelles, respectant les intérêts de toutes les parties.

Macron et l’UE jouent avec le feu, imposant une guerre par procuration qui pourrait devenir directe. Les Français, las de payer le prix d’ambitions géopolitiques et d’égo surdimentionné, méritent mieux : la paix, pas la confrontation

https://multipol360.com/macron-envoie-la-legion-etrangere-aux-portes-de-la-russie/ 

 


 

C - l’Ukraine au bord de l’épuisement : quand la guerre devient insoutenable pour le peuple

En Ukraine, la guerre contre la Russie, entamée en février 2022, entre dans sa quatrième année avec un bilan humain et moral dévastateur. Alors que les autorités à Kiev insistent sur la nécessité d’une victoire totale, un sentiment de ras-le-bol généralisé s’installe au sein de la population.

Les désertions massives dans l’armée, estimées à plus de 290.000 cas depuis le début du conflit, ne sont que la pointe de l’iceberg d’un malaise profond.

Ce phénomène, exacerbé par une mobilisation forcée de plus en plus violente et une corruption endémique, pousse de nombreux Ukrainiens à questionner le prix de cette guerre. Pire encore, une part croissante de la société semble prête à abandonner le Donbass, cette région contestée peuplée majoritairement de russophones souvent perçus comme hostiles à Kiev, pour mettre fin à l’hémorragie.

 


Le ras-le-bol : une population épuisée et désillusionnée

Les sondages récents peignent un tableau sombre de l’état d’esprit des Ukrainiens. Selon une enquête Gallup menée en 2025, le soutien à une poursuite de la guerre jusqu’à la victoire complète s’est effondré : de 73 % en 2022, il est tombé à seulement 24 % cette année. À l’inverse, 69 % des répondants préfèrent des négociations rapides pour mettre fin au conflit, même si cela implique des concessions. Ce virage reflète une fatigue profonde, tant physique que morale. Une étude du Kyiv International Institute of Sociology (KIIS) révèle que 87 % des Ukrainiens ont vécu au moins une situation stressante liée à la guerre en 2024, avec un sentiment d’épuisement et de frustration qui s’étend des fronts aux villes de l’arrière.


69 se déclarent favorables à une fin négociée de la guerre dans les meilleurs délais contre 24 
favorables à la poursuite des combats jusquà la victoire

Les témoignages sur les réseaux sociaux amplifient cette réalité. Des soldats et civils expriment leur désarroi face à une guerre qui semble sans fin, avec des restrictions imposées par les alliés occidentaux et un manque chronique de ressources. « Nous sommes épuisés« , confie un commandant ukrainien cité par le Financial Times, soulignant l’absence de perspectives claires pour une fin des hostilités. Cette lassitude n’est pas seulement militaire : elle touche l’ensemble de la société, avec plus de 7,5 millions d’Ukrainiens ayant fui le pays depuis 2022, dont 440.000 rien qu’en 2024. La corruption au sein de la hiérarchie militaire et gouvernementale accentue ce sentiment de trahison, les citoyens ordinaires se sentant sacrifiés pour un système qui les ignore.

Les « Busifications » : une mobilisation forcée qui tourne à la violence

Au cœur de ce malaise se trouve la mobilisation forcée, souvent qualifiée de « busification » – un terme populaire pour décrire les raids des centres de recrutement territoriaux (TCC), où des hommes sont littéralement attrapés dans la rue, embarqués dans des bus et envoyés au front sans formation adéquate. Ces pratiques, qui se multiplient depuis mi-2024, deviennent de plus en plus violentes et suscitent des réactions explosives de la part de la population.

Des incidents récents, comme les troubles de masse à Vinnytsia en août 2025, illustrent cette escalade : des centaines d’hommes ont été ciblés lors de raids « violents », provoquant des émeutes et des protestations généralisées. Al Jazeera rapporte des cas d’abus, avec des recruteurs accusés de brutalité, menant à des émigrations massives et des désertions. En mai 2025, un homme de 32 ans a été battu lors d’un tel raid, un exemple parmi d’autres de cette « chasse à l’homme » qui transforme les villes en zones de tension.

 


 

Sur X, les témoignages pullulent : un militaire ukrainien, Anton Black, estime que 70 % des mobilisés forcés désertent rapidement, citant des traitements cruels et un enfermement préalable à l’enrôlement. Ces méthodes, loin de renforcer l’armée, la minent : les désertions ont explosé, avec plus de 22.000 cas enregistrés en quelques mois récents, portant le total à plus de 500.000 depuis le début de la guerre. Les réactions sont vives – des affrontements avec les recruteurs, des fuites vers l’étranger, et un rejet croissant du gouvernement Zelensky, perçu comme répressif.

Un nouveau durcissement des peines pour désertion, prévu pour entrer en vigueur bientôt, risque d’aggraver cette spirale, transformant la désertion en forme de protestation collective.

Prêts à lâcher le Donbass ? un pragmatisme amer face à l’hostilité régionale

Face à cette usure, une idée autrefois taboue gagne du terrain : abandonner le Donbass pour la paix. Des sondages comme celui de KIIS en octobre 2025 montrent que 54 % des Ukrainiens refusent encore toute cession territoriale, mais ce chiffre est en baisse, avec 38 % prêts à des concessions pour arrêter la guerre : une majorité croissante voit dans des négociations, même douloureuses, une issue préférable à une prolongation indéfinie.

Le Donbass, région industrielle clé représentant 15,7 % du PIB ukrainien avant 2022, est peuplé majoritairement de russophones, dont beaucoup sont perçus comme hostiles à Kiev depuis les événements de 2014. « Pourquoi mourir pour une terre qui ne veut pas de nous ? », s’interrogent de plus en plus de voix. Sur X, des analystes comme BIforPeace notent que les Ukrainiens sont réticents à sacrifier des vies pour des régions comme Donetsk et Sébastopol, soulignant que les drones seuls ne tiendront pas les lignes.

Cette évolution pragmatique reflète un rejet de la rhétorique guerrière du gouvernement. 

Vers une réforme ou une implosion ?

L’Ukraine fait face à un tournant critique. Le ras-le-bol populaire, alimenté par des mobilisations violentes et une guerre perçue comme sacrificielle, menace la cohésion nationale. Abandonner le Donbass pourrait être un pas vers la paix, mais sans réformes profondes – lutte contre la corruption, amélioration des conditions militaires et dialogue inclusif – le pays risque l’implosion. Zelensky et ses alliés occidentaux doivent écouter le peuple : la victoire ne se gagne pas seulement sur le front, mais dans les cœurs. Sinon, la guerre jusqu’au dernier Ukrainien deviendra une réalité tragique.

https://multipol360.com/lukraine-au-bord-de-lepuisement-quand-la-guerre-devient-insoutenable-pour-le-peuple/

 

 

 

 

 

Le prix Nobel d'économie 2025 : une « trahison créative » de la vision de Schumpeter par Aghion et Howitt

Les lauréats du prix Nobel 2025, Philippe Aghion et Peter Howitt, ont tenté de formaliser la théorie de la « destruction créatrice » de Joseph Schumpeter. Leur modèle mathématique n'est pas créatif, mais il détruit la théorie elle-même. 

 Zhang Shizhi

Le prix Nobel d'économie 2025 : une « trahison créative » de la vision de Schumpeter

Le prix Nobel d'économie 2025 a été décerné à Joel Mokyr, Philippe Aghion et Peter Howitt pour leurs « contributions à la compréhension de la croissance économique tirée par l'innovation ». Aghion et Howitt ont notamment été récompensés pour leurs travaux sur la manière dont une croissance durable peut émerger grâce à la « destruction créatrice ». Cependant, si Joseph Schumpeter pouvait voir comment son concept de destruction créatrice a été réinterprété pour justifier l'intervention de l'État, il se retournerait dans sa tombe. 

 Le « père de l'économie de l'innovation » a forgé ce terme non pas pour défendre l'activisme étatique, mais pour décrire la vitalité intrinsèque du capitalisme – sa capacité à renouveler sa structure économique de l'intérieur. Aghion et Howitt, quant à eux, ont enrobé l'intuition de Schumpeter d'équations élégantes et l'ont transformée en « preuve » que les marchés sont défaillants et que les gouvernements doivent les corriger. En France, cette logique a même servi à légitimer des politiques qui ont propulsé la dette publique à des niveaux records. Ce qu’ils appellent « développer la théorie de Schumpeter » est, en réalité, une trahison créative de celle-ci. 

Les deux visages de la destruction créatrice 

Dans leur article de 1990 intitulé « Un modèle de croissance par la destruction créatrice », Aghion et Howitt affirmaient être les premiers à formaliser l'idée de Schumpeter. Dans leurs équations, la destruction créatrice devenait un « moteur de croissance » calculable : les entreprises investissent de la main-d'œuvre dans la R&D, les innovations surviennent aléatoirement selon un processus de Poisson, chaque innovation réduit les coûts de production et les innovateurs perçoivent des rentes de monopole – jusqu'à ce que la prochaine innovation les « détruise ». 

 Cette approche semble sophistiquée, mais elle réduit la vision de Schumpeter à une simple comptabilité analytique. L'innovation cesse d'être un acte d'aventure entrepreneuriale et devient un résultat mécanique des dépenses de R&D. La « destruction » n'est plus le renouvellement naturel des technologies obsolètes, mais une « externalité » à corriger par des subventions et des taxes. Aghion calcule même que les marchés produisent « trop ou trop peu d'innovations » et conclut que l'État doit intervenir. 

 Dans son ouvrage *Capitalisme, socialisme et démocratie* (1942), Schumpeter définit la destruction créatrice comme le mécanisme fondamental de l'évolution capitaliste. Les entrepreneurs, en recombinant les facteurs de production existants de manière inédite, révolutionnent sans cesse la structure économique de l'intérieur, détruisant les industries anciennes et en créant de nouvelles. Pour Schumpeter, la destruction n'était jamais une fin en soi, mais une composante nécessaire de la création.

« Le capitalisme, donc », écrivait-il, « est par nature une forme ou une méthode de changement économique et non seulement il n'est jamais, mais ne peut jamais être, stationnaire. » La destruction marque simplement le passage d'une ancienne combinaison à une nouvelle. Sans elle, il n'y aurait pas eu de révolution industrielle, d'ère électrique ni d'économie numérique. 

Schumpeter n'a jamais perçu la destruction comme une perte, mais comme la plus grande force du capitalisme : son mécanisme d'auto-renouvellement. Les « nouvelles combinaisons » de production ne sont pas créées à partir de rien, mais par la renaissance de ressources existantes. L'innovation n'est pas une création ex nihilo, mais la redécouverte et la recombinaison de ce qui existe déjà. La chaîne de montage de Ford n'a pas inventé l'acier ni le caoutchouc ; elle a combiné des pièces standardisées, des convoyeurs et la division du travail pour transformer les voitures, autrefois biens de luxe, en produits de masse. 

 La croissance économique, soutenait Schumpeter, provient d'un « changement interne, auto-généré ». Le développement ne repose pas sur des injections externes, mais sur la réactivation de facteurs internes. Lorsque les technologies obsolètes sont remplacées, les ressources ne sont pas gaspillées ; elles sont libérées et réaffectées à des usages plus productifs. 

 Pour Schumpeter, les profits monopolistiques n’étaient pas le signe d’une défaillance du marché, mais la récompense de l’innovation. Aghion déplore l’« inefficacité statique » du monopole, tandis que Schumpeter y voyait la juste récompense de la prise de risque par l’entrepreneur. Les entrepreneurs innovent précisément parce qu’ils anticipent un monopole temporaire, c’est-à-dire le fait d’être le seul vendeur.


 

De la destruction créatrice à l'interventionnisme destructeur 
 
À partir de ses modèles mathématiques, Aghion a élaboré une série de « prescriptions » politiques que Schumpeter aurait catégoriquement rejetées. Il soutient que la destruction créatrice engendre chômage et désorganisation sociale, et que l'État doit donc amortir le choc par des programmes sociaux et une assurance chômage. Si cette approche peut paraître humaine, elle freine en réalité l'innovation. Les entreprises, réticentes à supporter des coûts de licenciement élevés, éviteront les technologies risquées, tandis que les travailleurs bénéficiant d'une protection sociale importante seront moins incités à acquérir de nouvelles compétences. 
 
 Schumpeter avertissait que « la vitalité du capitalisme repose sur des entrepreneurs prêts à prendre des risques ». L'État-providence sape précisément cet esprit. Le taux de chômage des jeunes en France, qui se maintient autour de 20 % – bien au-dessus de la moyenne européenne – résulte d'une surprotection qui dissuade les entreprises d'embaucher et les jeunes de se dépasser. 
 
Aghion préconise également des subventions publiques pour « l'innovation verte » et la création d'agences de type DARPA pour « cibler les technologies de rupture ». Mais Schumpeter aurait demandé : qu'est-ce qui rend les bureaucrates plus aptes que les entrepreneurs à décider des innovations à mener ? L'innovation de marché est guidée par la demande des consommateurs ; l'innovation publique, par le pouvoir discrétionnaire du pouvoir politique. La première engage des capitaux privés ; la seconde joue avec l'argent public. Quand l'entrepreneur échoue, il en subit les conséquences ; quand le bureaucrate échoue, c'est tout le monde qui en pâtit.
 
La courbe d'innovation en « U inversé » d'Aghion affirme qu'une « concurrence modérée » maximise la croissance, l'incitant ainsi à démanteler les monopoles. Or, ce raisonnement inverse la cause et l'effet : le monopole n'est pas l'ennemi de l'innovation, mais souvent sa conséquence. Lorsque le ministère de la Justice américain a cherché à démanteler Microsoft, il a présumé que les bureaucrates comprenaient mieux l'innovation que le marché lui-même. 
 
Économiste français, Aghion est un invité régulier du cercle restreint du président Emmanuel Macron. Lors de la campagne présidentielle de 2017, il a joué un rôle clé au sein de l'équipe de conseillers économiques qui a élaboré le cadre politique. Et le résultat ? Après huit années de pouvoir, le ratio dette/PIB de la France est passé de 98 % en 2017 à 115,6 % en 2025. L'économie est entrée dans un cercle vicieux d'endettement croissant, de croissance stagnante et d'innovation en berne. La croissance du PIB a chuté de 2,3 % à seulement 0,64 %, faisant de la France un pays à la traîne en Europe, caractérisé par un système de « providence élevée, une fiscalité élevée et une faible croissance ». Si Schumpeter pouvait voir cela, il soupirerait sans doute : « Ce n’est pas du capitalisme, c’est de l’interventionnisme déguisé en innovation. »
 
Le triomphe des mathématiques et l'effondrement de la pensée 
 
 Les équations différentielles et les modèles stochastiques d'Aghion donnent à la destruction créatrice une apparence « scientifique », mais ils occultent l'intuition la plus profonde de Schumpeter :
 
- L'innovation est un acte subjectif d'audace entrepreneuriale, et non un problème d'optimisation objectif ; - Le marché est un processus de découverte spontané, et non une cible de régulation ; 
- La destruction est le prélude à la création, et non une maladie à guérir. 
 
Schumpeter avait prédit que « le capitalisme périrait sous l'effet de la surréglementation et dériverait vers le socialisme ». Les solutions politiques proposées par Aghion semblent confirmer cette prophétie. Plus le modèle est « précis », plus il s'éloigne de la réalité ; plus la politique est « bienveillante », plus elle étouffe la vitalité du marché. 
 
En réalité, la destruction créatrice ne détruit rien d'essentiel ; elle permet simplement à l'ancien de disparaître dignement pour que le nouveau puisse émerger. Le véritable danger réside dans la tentative d'arrêter ce processus. Les mathématiques n’ont pas enrichi la pensée économique d’Aghion ; elles l’ont seulement rendue plus stérile. Son prix Nobel symbolise le triomphe du formalisme mathématique, mais l’échec de la pensée économique.
 
28/10/2025 • Mises Wire   



   

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