octobre 06, 2025

L’effet Laffer du "socialopithèque"

L’effet Laffer : taxer plus pour gagner moins

En Norvège, la taxe façon Zucman vire au fiasco. Au Royaume-Uni, la chasse aux riches déclenche un exode massif. Pourtant, la classe politique française s’obstine à croire qu’augmenter l’impôt sauvera les finances publiques. Dans un pays déjà asphyxié par les prélèvements, taxer plus, c’est récolter moins — et hypothéquer l’avenir.
 
1974, dans un restaurant de Washington. L’économiste Arthur Laffer griffonne une courbe sur une serviette en papier pour convaincre deux conseillers du président Gerald Ford d’une idée simple : taxer à 0 % rapporte 0, taxer à 100 % rapporte 0. Entre les deux existe une nuance efficace pour l’État. Franchissez-la, et chaque micron d’impôt supplémentaire détruit plus de richesse qu’il n’en collecte.

Cinquante et un ans après ce repas, cette idée n’a jamais été aussi centrale, tandis qu’en France, de la taxe Zucman à celle sur le patrimoine financier, l’offensive politico-médiatique pousse à instaurer des prélèvements toujours plus lourds sur les plus fortunés qui n’ont pas encore quitté le pays.
Des expériences récentes doivent pourtant nous alerter. Elles se sont toutes avérées désastreuses.

La faillite du “Zucman norvégien”

En 2022, la Norvège a décidé de taxer davantage les patrimoines les plus élevés en durcissant son impôt sur la fortune (formuesskatt) et en alourdissant la taxation des dividendes. Le taux marginal de l’impôt sur la fortune est ainsi passé à 1,1 % pour les patrimoines dépassant 20 millions de couronnes (environ 1,7 million d’euros), avec une particularité redoutable : cet impôt s’applique sur la valeur de marché des actifs, imposant ainsi les plus-values latentes — c’est-à-dire avant même leur réalisation.
Pire encore, voilà un piège fiscal redoutable : l’État norvégien taxe désormais 75 % de la valeur des entreprises (contre 55 % avant), même si cette valeur n’existe que sur le papier. Et pour payer cet impôt sur des gains non réalisés, les propriétaires doivent verser des dividendes… eux-mêmes taxés à 37,84 %. Un cercle vicieux où l’impôt s’auto-alimente. Le gouvernement de centre gauche tablait sur un gain annuel de 1,5 milliard de couronnes norvégiennes (environ 128 millions d’euros).
En réaction, plus de 30 milliardaires et multimillionnaires ont quitté le pays en 2022 — plus que durant les treize années précédentes réunies. La Suisse, avec son impôt sur la fortune plafonné à 0,3 % dans certains cantons et l’absence d’imposition des plus-values mobilières privées, est devenue la terre promise de cet exode fiscal. Un cas illustre l’ampleur des dégâts : le départ de l’industriel Kjell Inge Røkke représenterait à lui seul une perte annuelle de 175 millions de couronnes pour le fisc norvégien (environ 15 millions d’euros).
Au total, entre septembre 2022 et avril 2023, foyers norvégiens fortunés, dont 80 classés comme « très riches », se sont installés en Suisse, emportant avec eux leur contribution globale aux finances publiques : impôt sur le revenu, cotisations sociales, TVA sur leur consommation, etc.
Une analyse du média Citizen X a estimé la perte nette de revenus fiscaux à environ 381 millions d’euros, soit trois fois le gain initialement projeté pour les hausses d’impôt. La prévision gouvernementale reposait sur une analyse statique, supposant que la base imposable resterait inchangée.
 

 
Au-delà des recettes fiscales perdues, c’est toute l’économie productive qui souffre. En imposant chaque année la valeur latente des actions d’entreprise, le système force les entrepreneurs à ponctionner régulièrement le capital de leur société pour s’acquitter de l’impôt. Cette décapitalisation récurrente ampute leur capacité à investir, innover ou embaucher — en plus d’être vexante.
Une étude du National Bureau of Economic Research (NBER), menée sur des données scandinaves, en quantifie l’impact : dans les années suivant le départ d’un propriétaire pour raisons fiscales, l’emploi dans son entreprise chute de 33 %, la valeur ajoutée de 34 % et les investissements de 22 %.
Bien loin de nuire aux seuls riches qu’ils visent, les nouveaux impôts norvégiens touchent l’ensemble de la population par un affaiblissement des ressources de l’État et une dégradation de l’économie.

« Wexit » britannique : quand la chasse aux riches tourne au fiasco

En avril 2025, le Royaume-Uni a mis fin à l’un des plus anciens privilèges fiscaux au monde : le statut « non-dom ». Vieux de 225 ans, ce régime permettait aux résidents britanniques dont le domicile permanent était à l’étranger de ne payer l’impôt que sur leurs revenus au Royaume-Uni, laissant leur fortune offshore intouchée. Environ 69 000 personnes en bénéficiaient, versant 12,4 milliards de livres au fisc de Sa Gracieuse Majesté en 2022.
Le nouveau système, baptisé Foreign Income and Gains (FIG), n’offre plus qu’une exemption de quatre ans aux nouveaux arrivants, contre un régime quasi permanent auparavant. Surtout, il introduit une « queue fiscale » redoutable : quiconque a vécu dix ans au Royaume-Uni voit ses actifs mondiaux soumis aux droits de succession britanniques (40 %) pendant trois à dix ans après son départ. Le gouvernement travailliste projetait 33,8 milliards de livres de recettes sur cinq ans.
L’hémorragie a commencé avant même l’entrée en vigueur de la loi. Dès l’annonce de la réforme en mars 2024, la fuite massive a démarré : 10 800 millionnaires ont quitté le pays dans l’année, soit une hausse de 157 % par rapport à 2023. Pour 2025, où le texte sera effectivement appliqué, les projections anticipent 16 500 départs supplémentaires, ce qui ferait du Royaume-Uni le champion mondial de l’exode des fortunes.
Le pari budgétaire pourrait même virer au cauchemar. Des analyses indépendantes du Centre for Economics and Business Research (CEBR) ont identifié un seuil critique : si plus de 25 % des non-doms partent, le gain fiscal se transformera en perte nette. À 33 %, le trou atteindrait 700 millions de livres la première année et 3,5 milliards sur la législature. Or, 60 % des conseillers fiscaux prévoient que plus de 40 % de leurs clients non-doms partiront dans les deux ans — bien au-delà du seuil fatal.
L’impact économique observé dès 2024 dépasse largement les seules recettes fiscales. Le marché immobilier de luxe londonien s’est effondré : aucune transaction supérieure à 100 millions de livres en 2024 ; 70 % des vendeurs de propriétés haut de gamme sont des non-doms en partance vers Miami, Dubaï ou Monaco. Le secteur du commerce de détail a perdu 169 000 emplois en 2024, le pire résultat depuis la pandémie. Les services financiers ont vu leurs offres d’emploi chuter de 28 %.
Ce fiasco britannique rappelle le cas norvégien : la taxation des plus riches finit souvent par appauvrir bien au-delà de sa cible initiale et aggrave les déficits de l’État.

La taxe yachts française : entre 200 et 500 euros perdus pour chaque euro taxé

En 2018, la France a instauré une surtaxe sur les grands yachts de plus de 30 mètres, censée rapporter 10 millions d’euros par an. L’objectif affiché ? Compenser symboliquement la suppression de l’ISF et faire contribuer les « signes extérieurs de richesse » jugés « improductifs ».
En sept ans, le total des recettes atteint péniblement 682 000 euros, soit moins de 1 % des 70 millions espérés. En 2025, seuls cinq navires sont taxés, contre une cinquantaine attendue. Les coûts de gestion de la taxe excèdent vraisemblablement déjà les maigres recettes perçues.
 

 
Mais le véritable gouffre se situe ailleurs. On peut estimer les pertes fiscales indirectes dues à la fuite des yachts (TVA sur l’avitaillement, charges sociales des équipages, taxes sur le carburant, impôts sur les sociétés de services) à un montant annuel compris entre 20 et 50 millions d’euros, sur la base des baisses d’activité constatées dans les principaux ports azuréens. Ainsi, pour chaque euro collecté par la taxe, l’État en perd entre 200 et 500 en recettes indirectes chaque année. Bien joué.
Outre les recettes fiscales, le désastre est également économique. Face à cette taxation de 30 000 à 200 000 euros annuels, les propriétaires ont massivement changé de pavillon vers la Belgique, les Pays-Bas ou le Panama.
Le résultat est terrible pour la Côte d’Azur. Le Port Vauban d’Antibes, le plus grand d’Europe dédié au yachting, a vu son activité chuter de 33 % et ses ventes de carburant de 50 %. Le « Quai des Milliardaires » s’est vidé par anticipation dès l’été 2017. À Saint-Tropez et Toulon, les pertes de chiffre d’affaires en escale ont atteint 30 à 40 %.
L’onde de choc a fini par toucher tout l’écosystème productif : commerces de luxe, avitailleurs, équipages, etc. Le secteur du yachting génère 1 à 2,1 milliards d’euros de retombées annuelles en région PACA et soutient 10 000 emplois directs.
La France possède le deuxième espace maritime mondial, est leader sur les voiliers, et 36 % de la flotte mondiale de yachts fréquente la Méditerranée. Pourtant, en 2025, le Port Vauban n’accueille aucun yacht sous pavillon français, et la surtaxe sur les yachts n’a ni disparu, ni même fait l’objet d’une évaluation rigoureuse par le législateur.

Des taxes qui coûtent cher à l’État et à toute la société

L’histoire fiscale moderne regorge d’exemples frappants de taxes conçues pour punir les riches, mais qui finissent par nuire aux finances publiques et à l’ensemble de l’économie.
En France, la « mise au barème » des revenus du capital par François Hollande en 2013 était censée rapporter 400 millions d’euros. D’après une note de l’Institut des politiques publiques, elle a entraîné une perte fiscale de 500 millions d’euros, en provoquant un effondrement des dividendes de 14 milliards d’euros.
Aux États-Unis, la proposition de taxe Warren de 2019 — 2 % au-dessus de 50 millions de dollars, 6 % au-dessus d’un milliard — a été évaluée par l’Université de Pennsylvanie. Verdict : même en utilisant les recettes pour exclusivement réduire le déficit, l’effet sur 30 ans était estimé à –0,9 % de PIB et –0,8 % de salaires.
L’économiste Gabriel Zucman lui-même a publié une étude sur l’impôt sur la fortune danois des années 1980. Elle montre que pour chaque couronne prélevée, les contribuables réduisaient leur patrimoine de cinq couronnes supplémentaires en modifiant leurs comportements d’épargne et d’investissement. Il s’agissait donc d’un outil redoutablement efficace pour détruire la richesse, pas pour combler les déficits de l’État. Le Danemark l’a d’ailleurs abrogé en 1997.
Quid de la « taxe Zucman » elle-même ? L’économiste Antoine Levy a décortiqué la note du Conseil d’analyse économique (CAE) — que Zucman cite lui-même comme référence — et révèle que cette taxe, loin de rapporter 20 milliards comme annoncé, impliquerait une perte nette pour l’État. La note du CAE montre que l’exil fiscal ne représente que 27 % des recettes perdues ; la réponse comportementale totale (réduction des dividendes, ventes d’actifs, restructurations patrimoniales, etc.) ferait grimper les pertes fiscales à près de 30 milliards d’euros.
 

 
Les prévisions optimistes des législateurs reposent sur une erreur fatale : croire que les contribuables resteront immobiles face aux prédations fiscales. Dans les faits, ils fuient, réduisent leur production ou leurs investissements, ou encore déploient des stratégies d’évitement. Les politiques fiscales ont un pouvoir immense sur ce que chacun fait de sa vie. Avec des taxes excessives, l’État perd plus d’argent qu’il n’en gagne, tout en appauvrissant tout le monde au passage.
Le 23 septembre dernier, l’économiste Thomas Piketty a livré une réponse glaçante aux critiques de la « taxe Zucman ». Face aux objections sur le risque d’exil fiscal, il rétorque sans trembler : « Vos actifs sont gelés, vous pouvez être arrêtés à l’aéroport. »
Au-delà de son inefficacité évidente — les contribuables trouveront mille autres façons d’adapter leurs comportements —, cette proposition est extrêmement dangereuse. Quel type de régime interdit à ses ressortissants de quitter le territoire national ? On ne le sait que trop bien. Que reste-t-il de la liberté inscrite dans notre devise quand des agents de l’État contrôlent les départs sur des critères patrimoniaux ? Rien. Les velléités autoritaires d’économistes tels que M. Piketty doivent être dénoncées sans ambiguïté, car l’histoire a déjà montré jusqu’à quelles atrocités mènent de telles illusions.
À moins que la destruction de l’assiette fiscale soit voulue ? Gabriel Zucman lui-même l’assume avec une franchise déconcertante dans son ouvrage Le Triomphe de l’injustice : « Dans ce chapitre, nous allons expliquer pourquoi des gouvernements démocratiques peuvent raisonnablement choisir d’appliquer aux riches des taux supérieurs à ceux qui maximisent les recettes fiscales — c’est-à-dire pourquoi détruire une partie de l’assiette fiscale peut être dans l’intérêt de la collectivité. » (nous soulignons)
Est-il vraiment dans l’intérêt de la collectivité d’aggraver les déficits qui nourrissent la dette léguée aux jeunes, de réduire les financements de l’école, de la santé et de la transition énergétique ? A-t-on bien réfléchi à l’intérêt de la société quand on promeut des mesures qui violent le droit de propriété inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, tout en appauvrissant le pays ?
Les expériences récentes convergent toutes vers une même conclusion : La satisfaction tirée de la volonté de « faire mal aux riches » ne saurait justifier de nuire gravement à l’avenir du pays.
 
 

 
 
 
 

 

Question d'éthique !!

 

L'éthique est classiquement considérée comme l'une des trois branches de la philosophie, à côté de la physique et de la logique (par exemple, chez les stoïciens, chez Kant). L'éthique est la pratique basée sur les principales valeurs humaines nous permettant d'atteindre certaines fins : le bonheur, la vie bonne, la vie généreuse. Pour les stoïciens, la nature nous conduit à la vertu. Pour ces philosophes, la raison dans le choix des choses qui sont selon la nature conduit à la vertu. Chez les anciens Romains le système éthique était fondé sur le mos maiorum, les mœurs des anciens, où les valeurs civiques et la religion sont fortement présentes. Ils respectaient scrupuleusement les rites et codes de conduite respectant certains principes comme la fidélité aux engagements, l'honnêteté, la fidélité, la vertu ou le courage. 

 


 

L'éthique d'un point de vue libéral

Dans une perspective libérale, les évaluations ou jugements portés par et selon la conscience des individus découlent des expériences et pratiques de la vie. Les actions, les « faits » observables et les comportements peuvent être décrits d'une façon rationnelle, même un comportement jugé irrationnel peut avoir ses raisons d'être. Cependant, les individus n'ont pas une connaissance parfaite et infaillible sur le monde, ce qui signifie que le processus de connaissance peut toujours être sujet à erreur.

D'autre part, s'intéresser et réfléchir aux problèmes d'ordre éthique ou morale ne signifie pas adopter obligatoirement le point de vue qui consiste à confondre les « lois », les « commandements » et les « devoirs absolus » avec l'idée d'une toute puissante législation se cachant derrière les vies humaines dont il faudrait y voir l'autorité. Dans ce cas, le monde de l'éthique se résumerait à des permissions et punitions. Bien que rien n'interdise l'adoption d'une théologie morale dans son sens strict, les questions morales ou éthiques ne se résument pas à cette vision.

Par exemple, il est tout à fait possible de discuter, réfléchir ou approfondir les questions relatives à l'avortement ou à l'euthanasie, sans pour autant chercher à coller des étiquettes d'interdit ou de permis en se focalisant sur l'aspect d'une condamnation morale.

Parce que l'éthique fait partie d'une des principales dimensions de la liberté, elle peut être abordée selon plusieurs angles et directions dans l'interaction sociale entre les hommes. Parce qu'il n'existe pas un mode d'emploi tout fait pour nous guider dans la coopération sociale, où la liberté de chacun est à la fois vulnérable et créative, seule la condition des individus libres permet une société ouverte.

Ainsi, l'éthique libérale peut s'exprimer dans différents contextes, à un niveau individuel, au sein d'un groupe d'individus agissant dans un but commun, ou à un niveau social d'une vie en société. Ceci signifie que tout en attribuant une égale valeur à toute personne, la vie est toujours vécue comme nôtre, c'est-à-dire, particulière, avec ses besoins, difficultés, objectifs et projets.

L'éthique libérale est animée par la reconnaissance que les individus agissant librement peuvent positivement contribuer à leur propre épanouissement, que la liberté offre les meilleures conditions où les individus ont une meilleure disposition à mieux agir. Parmi certains principes, celui de l'axiome de non-agression permet de garantir aux individus la réciprocité, l'échange et la liberté de contracter. Ces principes éthiques ne dépendent pas de l'approbation absolue par un vote majoritaire ou de l'imprimatur d'une autorité politique ; ils sont inhérents à la nature même de l'Homme. Tout ceci signifie aussi que le libéralisme n'est pas axiologiquement neutre : il défend des valeurs bien définies qui ne sont pas compatibles, sur le plan purement politique, avec le totalitarisme ; ou, sur le plan des idées, avec la défense de conceptions anti-universalistes, par exemple. Ces valeurs remettent constamment en question le droit positif et la pratique du pouvoir :

La soumission inconditionnelle et la critique systématique sont en fait deux attitudes aussi infantiles l'une que l'autre face à la Loi. Le propre de l'individu autonome est de savoir décider, en vertu de critères essentiellement moraux, de l'opportunité éventuelle de collaborer avec le Pouvoir. (Thomas Szasz)

Éthique libertarienne

L'éthique sociale des libertariens est une éthique universelle qui s'exprime au travers du droit naturel ou du droit de propriété sur soi. Cette éthique objective rend compatibles entre elles les différentes morales individuelles. Les principes de base sont les suivants :

  1. chacun est propriétaire de lui-même et des fruits de son action ;
  2. une personne ne peut échanger que ce dont elle est propriétaire ;
  3. l'échange repose sur le principe d'autonomie de la volonté et le consentement des acteurs (axiome de non-agression).

Toute action qui n'est pas conforme à ces principes est une violence illégitime. Par exemple : vol, meurtre, impôts, lois qui restreignent la liberté individuelle, refus d'exécuter un contrat librement accepté, obligation imposée par l'État, etc.

Une autre présentation des principes libertariens est la suivante (d'après Ethique économique et sociale, Arnsperger et Van Parijs, 2003) :

  1. pleine propriété de soi-même : droit absolu à disposer de sa personne (la seule limite généralement reconnue -mais cependant pas par tous les libertariens - étant l'aliénation de sa propre liberté, par l'esclavage volontaire) ;
  2. juste circulation des droits de propriété : on devient légitime propriétaire d'un bien soit en le créant soi-même par ses propres moyens, soit par suite d'une transaction volontaire avec son légitime propriétaire ;
  3. appropriation originelle : un objet sans propriétaire peut être acquis par le premier qui en revendique la propriété, éventuellement en contrepartie, selon les différentes théories, de taxes ou de diverses obligations (proviso lockéen, critère de justice painéen, etc.)

De ces principes, on peut déduire une législation libertarienne, nécessaire et suffisante pour une « société de droit privé » (private law society), ainsi définie par Hans-Hermann Hoppe[https://contrepoints-archives.org/le-gouvernement-mondial-et-la-faillite-des-democraties/] :

  1. Celui qui s’approprie quelque chose qui auparavant n’appartenait à personne en devient le propriétaire exclusif ;
  2. Celui qui produit quelque chose à l’aide de son corps et de biens qui lui appartiennent en est le propriétaire, à condition qu’il ne nuise pas pour cela à l’intégrité physique de la propriété d’autrui ;
  3. Celui qui acquiert quelque chose par le biais d’un échange volontaire avec son propriétaire précédent – c’est-à-dire un échange qui est jugé mutuellement bénéfique – en devient le nouveau propriétaire.

  4.  

Pour David Boaz, l'éthique libertarienne se caractérise par les éléments suivants :

  • droits individuels (droit de chacun à la vie, à la liberté et à la propriété) et importance du consentement dans les relations interindividuelles ;
  • autorité de la loi (les individus peuvent vivre à leur guise tant qu’ils respectent les mêmes droits chez autrui) ;
  • gouvernement au pouvoir restreint ;
  • liberté des marchés (échange par consentement mutuel) ;
  • vertu de la production et droit au fruit de son travail (à l'encontre des politiciens et bureaucrates redistributeurs) ;
  • harmonie naturelle des intérêts, alors que la politique génère des conflits entre groupes ;
  • pacifisme.

Remarques sur la proposition de l'éthique libertarienne

Une des principales remarques est la notion de propriété de soi-même qui peut facilement être assimilée à l'idée d'être possédé par soi-même. Cette notion peut être considérée comme un pléonasme car elle se qualifie par un dédoublement possessif : l'identification de ce qui est propre à chacun avec l'idée de ce qui appartient déjà à chacun. Par exemple, si nous affirmons que nous sommes en pleine propriété de notre propre conscience nous n'exprimons rien d'autre que l'idée d'une conscience de la conscience de soi. En reprenant cet exemple, nous sommes dans l'impossibilité d'une violation de propriété de soi-même car seul le sujet lui-même aperçoit sa propre conscience, autrement exprimer verbalement sa propre conscience rend la notion de violation de consentement nulle. Si par propriété de soi-même nous entendons avoir un corps, l'avoir comprenant déjà l'idée de ce que nous est propre, nous aboutissons à la notion que par notre propre nature et identité, le corps est une valeur fondamentale pour l'être humain car violer le corps est porter atteinte à l'être humain. Si cette interprétation est correcte, elle atténue l’ambiguïté qui peut comporter l'idée d'une propriété de soi-même.

  • « Si par "éthique", on veut parler d'une théorie complète de la normative du comportement, capable de décider en toute occasion du bien et du mal pour les actions d'une personne donnée, alors NON, le libéralisme n'a RIEN à voir avec une telle éthique, car il ne se prétend ni complet, ni applicable à tout contexte. Le libéralisme est une théorie du droit. [...] Le droit s'applique pour les interactions entre individus, mais ne dit rien sur ce que doivent faire les individus au sein de leur propriété. Il n'est pas une éthique complète. Il ne s'applique qu'aux arrangements mutuels pour établir et maintenir un état de civilisation pacifique. Il ne peut pas prendre en compte a priori les éléments sur lesquels chacun de nous agit, en dehors de tout arrangement et parfois contre des arrangements existants. Il ne s'applique donc pas directement à la prise de décisions individuelles dans le contexte de la connaissance qu'a chaque individu du monde dans lequel il agit. Il s'applique aux négociations entre individus à la lumière de l'information partageable par ces individus. Bref, le libéralisme n'a RIEN à voir avec l'éthique au sens strict. » (François-René Rideau)
  • « Il est toujours tentant pour n'importe quel groupe de pression d'user de la contrainte publique pour imposer aux autres ses propres goûts ou ses propres intérêts privés. Mais l'usage de la violence politique par un groupe de pression pour promouvoir sa propre morale montre on ne peut plus clairement que la morale qu'on cherche à imposer n'est pas aussi bonne qu'on le dit puisqu'il faut user de la violence pour que les gens l'adoptent. On ne conçoit pas qu'une morale puisse s'imposer par une procédure majoritaire. »
    (Bertrand Lemennicier)
  • « Le libéralisme a un fondement essentiellement moral. Est moral tout ce qui permet à l’homme d’agir selon sa nature et la nature humaine est caractérisée par la rationalité de l’être humain, par sa capacité à imaginer le futur, et les meilleurs moyens d’atteindre les objectifs qu’il poursuit. »
    (Pascal Salin)

 Source

 

 



octobre 05, 2025

Sénateurs prenez le pouvoir !!

Arnaud Montebourg exhorte les sénateurs à « prendre le pouvoir » face à un gouvernement bloqué

Dans une intervention passionnée lors d’une table ronde au Sénat, l’ancien ministre Arnaud Montebourg a lancé un appel choc aux parlementaires.

Invité à débattre sur la possibilité de relancer le « fabriqué en France », Montebourg a dénoncé un gouvernement inactif et paralysé, les invitant à saisir l’initiative législative.

Cette séquence, capturée dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube « Moment Politique » le 1er octobre 2025, commence à prendre de l’ampleur. Retour sur les propos incisifs de l’ex-ministre de l’Économie, qui pointe du doigt les dysfonctionnements de la commande publique en France.


Un contexte de débat sur le « made in France »

La table ronde, organisée par la délégation aux entreprises du Sénat, réunissait Arnaud Montebourg, Anaïs Voyis (géographe française, spécialiste des questions industrielles) et plusieurs sénateurs. L’objectif ? Explorer si la production industrielle française reste viable dans un contexte de concurrence internationale accrue. Mais rapidement, le débat a dévié vers une critique acerbe du système d’achats publics français. Montebourg, connu pour son engagement en faveur du patriotisme économique, n’a pas mâché ses mots :

« Il n’y a pas de gouvernement, il est bloqué, il fait rien. Bon, vous faites des commissions d’enquête, faites des propositions de loi parce qu’apparemment elles passent quand il y a des majorités. Allez-y, c’est le moment, prenez le pouvoir. Ça dort. Ça fait 10 ans que ça dure. »

Selon lui, la situation perdure depuis une décennie, avec un exécutif incapable d’agir efficacement. Il a profité de cette audition, datant du 15 mai 2025, pour exhorter les sénateurs à passer à l’offensive via des propositions de loi.

Les particularités françaises : un achat public éclaté et sous pression

Montebourg a identifié deux problèmes majeurs dans la commande publique française. D’abord, sa décentralisation extrême : « En France, on a un achat public qui est éclaté, c’est-à-dire décentralisé, très déconcentré. Donc, vous avez une multiplication d’acteurs acheteurs : collectivités locales, sous-préfectures, hôpitaux, établissements publics… » Il chiffre ce morcellement à 120.000 acheteurs en France, contre seulement 3.000 en Allemagne. Cette dispersion rend impossible une coordination nationale, contrairement à l’Allemagne où un ministre peut facilement imposer une « mission patriotique » aux acheteurs.

Ensuite, la pression pénale qui pèse sur ces acteurs : « La commande publique est sous pression pénale. Donc évidemment, tout le monde tremble. » Les acheteurs, craignant des poursuites, se réfugient derrière des règles strictes, même si, selon Montebourg, « le droit européen n’a jamais empêché la commande patriotique » (NDLR : nous ne sommes pas vraiement d’accord avec lui sur ce point, mais il est sûr que le lobbying européen omniprésent à Bruxelles s’en charge efficacement). Il cite en exemple d’autres pays européens qui pratiquent une préférence nationale avec fermeté.

Des propositions concrètes pour réformer le système

Pour remédier à ces faiblesses, l’ancien ministre propose une refonte profonde. Première mesure : réduire drastiquement le nombre d’acheteurs et les former à utiliser les règles en faveur de la production française. Il cite l’UGAP (Union des groupements d’achats publics) comme un modèle partiel, mais critique sa tutelle actuelle sous le ministère du Budget, qui privilégie la baisse des prix au détriment des producteurs nationaux. « Le ministère du Budget, ça veut dire qu’on cherche à baisser les prix. Donc c’est une politique d’achat toujours au moins cher », regrette-t-il, plaidant pour un rattachement au ministère de l’Économie ou de l’Industrie.

Montebourg va plus loin en suggérant la création d’agences régionales d’achats publics :

« Il faut un acheteur par région pour toutes les collectivités locales et qui fait le boulot, une agence technique de commande publique. »

Ces structures centraliseraient les achats, libéreraient du temps pour d’autres agents publics et orienteraient les commandes vers les entreprises françaises. Il évoque des exemples existants, comme en Aquitaine, mais insiste sur la nécessité d’une approche obligatoire et coordonnée, impliquant État, régions, départements et collectivités.

Pour illustrer son propos, Montebourg relate l’affaire des poches de sang de l’entreprise Carelide (dans les Hauts-de-France).

Les hôpitaux de Paris (AP-HP) ont préféré un fournisseur allemand pour un centime d’euro d’écart, menant à la faillite de l’entreprise française.

L’État a dû injecter 20 millions d’euros pour la sauver, alors qu’une simple préférence nationale aurait suffi. « On demandait juste à l’AP-HP d’abandonner son centime compétitif avec les poches allemandes », tonne-t-il, dénonçant l’absence d’autorité sur les acheteurs publics.

Il critique également l’UGAP pour des achats non patriotiques, comme des pulls pour les pompiers ou l’armée tricotés en Chine : « C’est un scandale. »

Un appel à l’action : « Prenez le pouvoir ! »

En conclusion de son intervention, Montebourg réitère son appel aux sénateurs : « Maintenant prenez cette affaire en main. Il y a pas de gouvernement en France mais il y a au moins un parlement. » Il les invite à transformer leurs commissions d’enquête en propositions de loi concrètes, profitant des majorités parlementaires pour agir. « Allez-y, c’est le moment. Prenez le pouvoir. Ça dort. »

Cette intervention résonne comme un cri d’alarme pour un patriotisme économique plus affirmé. Dans un contexte de délocalisations et de dépendance industrielle, les propositions de Montebourg pourraient inspirer de futures réformes. Reste à voir si les sénateurs répondront à cet appel choc.

https://multipol360.com/arnaud-montebourg-exhorte-les-senateurs-a-prendre-le-pouvoir-face-a-un-gouvernement-bloque/

 

octobre 04, 2025

Les accusations contre la Russie : une litanie de mensonges qui s’écroulent...

La flotte fantôme russe hante les fantasmes des dirigeants européens à la dérive

Nous pourrions en rire si ce n’était pas aussi désolant et humiliant pour le peuple français.

Le 2 octobre 2025, lors de la session plénière du Club de discussion international de Valdaï à Sotchi, Vladimir Poutine a lancé un avertissement cinglant à Emmanuel Macron, qualifiant la saisie d’un pétrolier par la marine française de « piraterie » et l’accusant d’utiliser la Russie comme bouc émissaire pour détourner l’attention des Français de leurs problèmes internes. Imitant théâtralement le président français, Vladimir Poutine a déclaré :

 


 

« En raison de la situation politique difficile pour les dirigeants français. Parce qu’ils n’ont aucun autre moyen de détourner l’attention de la population, des citoyens français, des problèmes complexes et difficiles à résoudre au sein de la République française. Il est donc très tentant de réorienter, comme je l’ai déjà évoqué pendant mon discours, l’attention ailleurs, provoquer les forces extérieures d’autres pays, en particulier la Russie, nous inciter à entreprendre des actions et dire aux Français : ‘Français, rassemblez-vous autour de moi, je vous mènerai à la victoire’, comme Napoléon. »

Cette parodie, largement relayée sur les réseaux sociaux, met en lumière une réalité : les accusations lancinantes contre la Russie s’additionnent, mais finissent par s’écrouler sous le poids de la vérité. Comme le dit l’adage, quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier – et elle finit toujours par arriver.

Cet épisode n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une série d’accusations stériles portées par l’Occident contre la Russie, souvent motivées par des agendas politiques internes plutôt que par des faits avérés. Dans cet article, nous examinerons comment ces allégations contre Moscou se révèlent infondées, avant de plonger dans la situation catastrophique de la France, croulant sous des problèmes internes exacerbés par l’Union européenne (UE), et dont Emmanuel Macron semble se désintéresser totalement. Enfin, nous conclurons sur la fuite en avant du président français vers l’international, aux côtés de sa « bande des quatre loosers » – Macron, Keir Starmer, Friedrich Merz et Ursula von der Leyen – qui se ridiculisent jour après jour en se mêlant de ce qui ne les regarde pas, au détriment de leurs opinions publiques.

Les accusations contre la Russie : une litanie de mensonges qui s’écroulent

L’incident déclencheur de l’avertissement de Poutine est la saisie, le 1er octobre 2025, du pétrolier « Boracay » (également connu sous le nom de « Pushpa ») par la marine française au large des côtes atlantiques. Emmanuel Macron a personnellement lié ce navire à des survols de drones mystérieux au Danemark, le présentant comme faisant partie de la « flotte fantôme » russe, utilisée pour contourner les sanctions liées au conflit en Ukraine. Selon les autorités françaises, le Boracay aurait effectué des manœuvres suspectes près des eaux territoriales (donc en zone internationale), et sa présence près du Danemark coïncidait avec ces incidents de drones non identifiés.


Mais ces accusations, lancinantes et répétitives, s’avèrent stériles et fausses. D’abord, le navire bat pavillon béninois, non russe, et Vladimir Poutine a fermement nié tout lien avec la Russie, qualifiant l’arraisonnement français de violation du droit international. Malgré une enquête ouverte pour « délits maritimes » et des soupçons de « fautes très importantes », le pétrolier a été autorisé à reprendre la mer le 2 octobre, à peine cinq jours après son arraisonnement. Si les preuves étaient solides, pourquoi le libérer si vite ? Les « incohérences » invoquées par la France – comme des documents suspects ou des liens présumés avec des sanctions européennes – n’ont pas tenu face à l’examen, et le capitaine, initialement en garde à vue, n’a pas été poursuivi.

Cette affaire s’ajoute à une longue liste d’accusations contre la Russie qui s’effondrent. Souvenons-nous des allégations sur l’ingérence russe dans les élections occidentales, souvent basées sur des rapports flous et démentis ultérieurement. Ou encore les affirmations sur des cyberattaques russes, qui se révèlent fréquemment être l’œuvre de hackers indépendants (souvent ukrainiens). Ici, les drones au Danemark ? Aucune preuve concrète n’a émergé liant le Boracay à ces survols, et Poutine a ironiquement promis de « ne plus lancer de drones sur le Danemark », soulignant l’absurdité de l’accusation.

Ces attaques rhétoriques servent à unir les opinions publiques occidentales contre un « ennemi extérieur », mais elles s’écroulent invariablement sous le poids des faits.

La vérité, plus lente mais inexorable, révèle que ces provocations sont des diversions politiques, pas des menaces réelles.

La situation catastrophique de la France : un pays croulant sous les problèmes internes

Pendant que Macron joue les Napoléon modernes sur la scène internationale, la France sombre dans une crise profonde, exacerbée par les politiques de l’UE que le président défend ardemment. L’inflation galopante, l’insécurité rampante, l’absence de gouvernement stable et un parlement dysfonctionnel forment un cocktail explosif, dont Emmanuel Macron semble se désintéresser complètement, préférant les sommets européens aux réalités domestiques.

Commençons par l’inflation, qui ronge le pouvoir d’achat des Français. En septembre 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 1,2 % sur un an, après 0,9 % en août. Cela peut sembler modéré, mais dans le détail, les prix de l’alimentation ont grimpé de 1,7 %, et ceux des services de 2,4 %. Depuis 2022, les hausses cumulées dans l’alimentation dépassent les 20 % en grandes surfaces, selon des associations de consommateurs. L’énergie, bien qu’en baisse de 4,5 % en septembre (compensée par la hausse des taxes), reste volatile, impactée par les sanctions européennes contre la Russie – une politique soutenue par Macron et l’UE, qui a fait exploser les factures des ménages français. Résultat : des millions de Français peinent à boucler les fins de mois, avec une inflation ressentie bien plus élevée que les chiffres officiels.

L’UE, avec ses réglementations environnementales strictes et sa dépendance aux importations énergétiques, porte une grande responsabilité dans cette spirale, mais Macron, europhile convaincu, refuse d’envisager des réformes nationales prioritaires.

L’insécurité est un autre fléau qui mine la société française. Les chiffres du ministère de l’Intérieur pour 2025 sont alarmants : au premier semestre, les violences sexuelles et les homicides ont progressé, avec une hausse de 13 % des vols d’accessoires automobiles et une explosion générale de la délinquance. Entre juillet 2024 et juin 2025, les vols, violences et escroqueries ont touché plus de 107.000 victimes. Frédéric Lauze, secrétaire général du syndicat des commissaires de police, parle d’une « explosion de l’insécurité et de la violence », soulignant que sur 30-40 ans, la qualité de vie a baissé en raison de ces questions. L’UE, via ses politiques migratoires laxistes, contribue à cette insécurité, avec des flux non contrôlés qui exacerbent les tensions sociales.

Pourtant, Macron priorise les discours sur la « sécurité européenne » plutôt que des mesures concrètes pour protéger les Français.

Quant à l’absence de gouvernement, elle illustre le chaos politique. Nommé Premier ministre le 9 septembre 2025, Sébastien Lecornu n’a toujours pas formé son équipe complète au 3 octobre, battant des records de vacance – plus de trois semaines sans gouvernement opérationnel. Cette « valse des premiers ministres » – Lecornu succédant à d’autres dans une instabilité chronique – reflète la crise politique depuis les élections de 2024. Lecornu risque de « sauter » bientôt : il a renoncé au 49-3 pour le budget 2026, un pari risqué face à des oppositions prêtes à censurer. Manuel Valls, ministre des Outre-mer, pourrait ne pas être reconduit, symbolisant cette instabilité. Emmanuel Macron, architecte de cette confusion via ses dissolutions répétées, semble indifférent, focalisé sur l’international.

Enfin, le parlement est dysfonctionnel, incapable de jouer son rôle. Depuis la crise de 2024-2025, les blocages se multiplient : procédures accélérées, motions de censure, et un vote de confiance rejeté en septembre. L’opposition, y compris, est paralysée, avec des « malfaçons législatives » symptomatiques d’un dérèglement profond. L’UE, avec ses directives imposées, limite encore plus la souveraineté parlementaire, aggravant le sentiment d’impuissance.

 


 

La fuite de Macron et sa bande des quatre loosers

Face à ces défis internes, Macron fuit vers l’international, se réfugiant dans des alliances stériles. Avec Keir Starmer (Premier ministre britannique, approbation à -44 %), Friedrich Merz (chancelier allemand) et Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne), il forme une « bande des quatre loosers » qui se ridiculisent en s’ingérant dans des affaires comme l’Ukraine ou la Russie, au lieu de résoudre les crises domestiques. Macron, avec seulement 22 % d’opinions positives (78 % négatives), voit sa popularité plonger. Starmer et Merz subissent des chutes similaires, tandis que von der Leyen est critiquée pour son autoritarisme européen et échappe à des motions de censure grâce à la couardise et la collaboration active de traînes sabre qui seraient au chômage, s’ils n’étaient pas députés européens.

Ces leaders perdent leur opinion publique pour les mêmes raisons : ils se mêlent de ce qui ne les regarde pas – comme arraisonner des navires sans preuves – et font n’importe quoi, ignorant totalement les priorités nationales. Poutine l’a bien compris : ces provocations masquent des faiblesses internes. La vérité finira par l’emporter, et ces accusations stériles contre les pays du sud global ne feront que précipiter leur chute. Mais tout de même, pauvre de nous Français !

https://multipol360.com/la-flotte-fantome-russe-hante-les-fantasmes-des-dirigeants-europeens-a-la-derive/

 

Paris dépensent sans compter, normal "c'est l'État qui paie"

Quand les élus socialistes de Paris dépensent sans compter, au mépris des Français 

Dans un pays où l’inflation ronge le pouvoir d’achat, où la pauvreté touche plus de 14 % de la population et où des millions de Français peinent à boucler les fins de mois, des élus socialistes comme Anne Hidalgo, maire de Paris, et Eric Lejoindre, maire du 18e arrondissement, s’offrent un train de vie fastueux aux frais des contribuables. Révélées par des médias comme Mediapart et relayées par France-Soir et de nombreux autres, ces dépenses somptuaires – robes de luxe, dîners étoilés, pressing exorbitant – illustrent une gabegie flagrante et un potentiel détournement de fonds publics. Pire encore, ce scandale s’étend à des institutions comme France Télévisions, où les dirigeants et présentateurs, grassement payés par l’argent public, passent leur temps à faire la morale aux Français dans leurs émissions, tout en creusant des déficits abyssaux. Cet article décrypte ces abus, en soulignant le contraste criant entre le luxe des élites et la précarité des citoyens.

 


 

Les notes de frais embarrassantes : un symbole de gabegie chez les élus parisiens

Le scandale éclate avec les révélations sur Eric Lejoindre, maire socialiste du 18e arrondissement de Paris. Entre mai 2020 et avril 2024, cet élu a dépensé plus de 35.557 euros en frais de représentation, une enveloppe financée par les impôts des Parisiens. Parmi ces dépenses, plus de 6.000 euros en pressing, des repas dans des restaurants étoilés, des soins chez le coiffeur et même des tee-shirts ou des pizzas au Nutella – des achats qui frisent l’usage personnel plutôt que professionnel. Élu en 2014 et réélu en 2020, Lejoindre justifie ces frais comme « normaux » pour un maire, mais ses explications peinent à convaincre. Comme l’interroge RTL : « Un maire peut-il tout se faire rembourser ? » Les critiques fusent, avec des associations comme Saccage Paris dénonçant un « sens d’impunité » chez les élus.

Anne Hidalgo, la maire de Paris, n’est pas en reste. Épinglée par Mediapart, elle aurait dépensé 84.000 euros en vêtements de luxe et 125.000 euros en voyages entre 2020 et 2024. Ces notes de frais, qualifiées de « somptieuses » par Le Figaro, incluent des robes haute couture et des dîners gastronomiques, le tout aux frais des contribuables. Hidalgo, qui refuse souvent de partager ces détails avec les journalistes, a finalement publié les notes des maires d’arrondissement le 2 octobre 2025, en guise de transparence forcée. Son premier adjoint, Patrick Bloche, défend ces dépenses comme « frais de représentation » encadrés par la loi, mais cela n’efface pas l’impression de gabegie – un gaspillage systématique de l’argent public pour un confort personnel.

Ces pratiques soulèvent la question d’un potentiel détournement de fonds. Bien que légales sur le papier – les enveloppes annuelles vont de 11.092 euros pour un maire d’arrondissement à environ 20.000 euros pour Hidalgo – elles frôlent l’abus lorsque les achats semblent personnels. Comme le note Le Parisien, il n’y a « pas d’enquête en cours » pour l’instant, mais des voix comme celles de Transparence citoyenne appellent à des contrôles plus stricts pour limiter ces abus. Cette « guerre des notes de frais » à la Mairie de Paris, comme la qualifie France info, met en lumière un système où les élus socialistes semblent profiter sans vergogne, renforçant le sentiment d’une élite déconnectée.

 


 

Un train de vie opulent face à la précarité des Français

Le contraste entre le train de vie de ces élus et la réalité des Français est saisissant. Tandis que Hidalgo et Lejoindre s’offrent des luxes financés par les impôts, 14,4 % des Français vivent sous le seuil de pauvreté, selon des rapports récents du Sénat et de l’Assemblée nationale. En 2025, l’inflation alimentaire a grimpé en flèche, avec des hausses de plus de 20 % cumulées depuis 2022 pour les produits de base, forçant des millions à choisir entre manger et se chauffer. Les débats parlementaires soulignent cette fracture : « C’est 14,4 % du nombre de Français qui sont sous le seuil de pauvreté », rappelait un sénateur lors d’une séance en avril 2025.

Les élus, eux, touchent des rémunérations confortables – un maire comme Hidalgo gagne environ 9.000 euros net par mois, sans compter les frais – comparées aux salaires médians des Français, autour de 2.000 euros. Cette disparité est exacerbée par la crise économique : inflation à 1,2 % en septembre 2025, mais ressentie bien plus haut pour l’alimentation et l’énergie. Des rapports comme celui du CESE sur l’éradication de la grande pauvreté à l’horizon 2030 soulignent l’urgence, mais les élus semblent sourds, préférant des dîners étoilés à des politiques sociales efficaces.

Cette gabegie n’est pas seulement financière ; elle érode la confiance en la démocratie, dans un pays où les citoyens luttent contre la précarité tandis que leurs représentants vivent comme des pachas.

 

 

Le scandale de France télévisions : morale à deux vitesses et dépenses folles

Le scandale ne s’arrête pas aux élus locaux. France Télévisions, financée à 3,3 milliards d’euros par l’argent public en 2024, est épinglée par un rapport cinglant de la Cour des comptes publié en septembre 2025. Le groupe audiovisuel public cumule 81 millions d’euros de déficit net entre 2017 et 2024, avec un budget 2025 prévoyant un trou de 40 millions d’euros supplémentaires. La Cour des comptes dénonce une situation financière « critique », avec une trésorerie au plus bas et des capitaux propres en chute libre, menaçant même de « dissolution » d’ici fin 2026.

Parmi les abus pointés : des salaires « étonnants » – moyen de 6.000 euros brut mensuel, avec 15 % des salariés gagnant plus de 80.000 euros par an – des frais de taxis « mirobolants » et 14 millions d’euros dédiés aux comités sociaux.

31 cadres perçoivent plus de 200.000 euros par an, dont 5 franchissent les 300.000 euros (soit plus de 25.000 euros par mois) À ce prix-là, ils peuvent raconter ce que veut le gouvernement…

Des présentateurs vedettes comme Delphine Ernotte (présidente) touchent des rémunérations faramineuses, tout en animant des émissions qui font la morale aux Français sur l’austérité, l’écologie ou la solidarité. Comme le raille un site critique : « Chez France TV, les salaires ne connaissent pas la crise. » Cette hypocrisie est flagrante : des émissions comme celles de France 2 ou France 3 prônent la sobriété, tandis que l’institution dépense « un pognon de dingue », pour reprendre l’expression de Macron, creusant des déficits malgré des restructurations.

 

 

Une élite déconnectée qui méprise les contribuables

Ces scandales – des notes de frais des élus parisiens aux déficits de France Télévisions – révèlent une élite qui vit aux crochets des citoyens, dans une gabegie qui frise le détournement. Pendant que les Français subissent l’inflation et la pauvreté, Hidalgo, Lejoindre et les dirigeants de France TV s’offrent un train de vie opulent, tout en faisant la morale. Il est temps de réclamer plus de transparence et de sanctions, pour restaurer la confiance en nos institutions.

 

 

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