octobre 08, 2025

Europe News : Hongrie - Géorgie - Rep. Tchèque - Von der Leyen

 Sommaire:

A - La sage décision de Viktor Orban : refuser l’euro pour éviter de couler avec le navire UE

B - Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen : symptôme d’une Europe en révolte souverainiste

C -Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?

D - Victoire d’Andrej Babiš : les Tchèques rejettent massivement la dictature bruxelloise

 

A - La sage décision de Viktor Orban : refuser l’euro pour éviter de couler avec le navire UE

Dans un contexte où l’Union européenne (UE) montre des signes évidents de désintégration, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a pris une position ferme et visionnaire en rejetant l’adoption de l’euro.

Selon ses déclarations récentes, l’UE est en train de s’effondrer, et il serait suicidaire pour la Hongrie de s’intégrer plus profondément à une entité en déliquescence.

Cette décision, ancrée dans une analyse réaliste de la situation européenne, protège l’économie hongroise d’un risque majeur, alors que l’UE semble atteinte d’un « cancer généralisé » – une métaphore pour décrire ses maux structurels profonds, comme les divisions internes, les crises économiques persistantes et les tensions géopolitiques qui pourraient la faire imploser dans les mois ou l’année à venir.

 


 

L’UE en déclin : un effondrement prévisible

Viktor Orbán n’hésite pas à qualifier l’UE de structure en pleine « désintégration », arguant que l’adoption de l’euro exposerait la Hongrie à une intégration plus profonde avec un bloc instable. Contrairement au Danemark, qui bénéficie d’une exemption légale, la Hongrie n’a pas de clause de dérogation officielle, mais Orbán a repoussé toute date d’adoption, citant des problèmes comme le budget pluriannuel de l’UE et les fonds alloués à l’Ukraine qui minent la cohésion européenne. En 2025, avec des élections hongroises à l’horizon en 2026, Orbán met en garde contre un avenir où l’UE pourrait devenir un « chapitre passager » de l’histoire hongroise si elle ne se réforme pas radicalement.

Cette vision n’est pas isolée. Les prédictions sur le déclin de l’UE se multiplient, avec des analystes pointant vers une montée des tensions internes et une perte de légitimité. Si l’on file la métaphore du « cancer généralisé », l’UE souffre de maux chroniques : une bureaucratie envahissante, des disparités économiques grandissantes et une incapacité à gérer les crises migratoires ou énergétiques. Des rapports récents soulignent que, sans changements profonds, l’UE risque un effondrement structurel, amplifié par des événements comme les blocages sur les sanctions contre la Russie ou les vetos répétés.

Orbán, en refusant l’euro, évite à son pays de contracter cette « maladie » terminale, préservant la souveraineté monétaire du forint face à une zone euro fragilisée par l’inflation et les dettes souveraines.

La montée du souverainisme : les gouvernements pro-UE en chute libre

Partout en Europe, les vents du souverainisme soufflent avec force, confirmant la clairvoyance d’Orbán. Les gouvernements alignés sur Bruxelles voient leur popularité s’effondrer ou tombent carrément, tandis que les partis souverainistes gagnent du terrain. En France, par exemple, la crise politique de 2024-2025 illustre parfaitement ce phénomène : après des élections législatives chaotiques en 2024, le gouvernement français a chuté à plusieurs reprises, avec le Premier ministre perdant un vote de confiance en septembre 2025, plongeant le pays dans une instabilité inédite sous la Cinquième République. Emmanuel Macron, autrefois champion de l’intégration européenne, fait face à une France divisée, avec une économie en risque de devenir le « nouvel homme malade de l’Europe » en raison de déficits croissants et d’une paralysie parlementaire.

Cette tendance n’est pas limitée à la France. En 2024, les élections européennes ont vu une forte progression des partis « d’extrême droite » dans sept pays, formant des gouvernements souverainistes qui remettent en question l’hégémonie de l’UE. Des pays comme l’Italie, les Pays-Bas et l’Autriche ont vu des coalitions populistes émerger, critiquant l’austérité imposée par Bruxelles et l’immigration incontrôlée. Même en Allemagne, l’instabilité politique s’ajoute au tableau, avec des pressions sur le chancelier pour des politiques plus nationales. Orbán, en pionnier du souverainisme depuis 2010, anticipe ce basculement : les leaders pro-UE chutent inexorablement, tandis que les défenseurs de la souveraineté nationale triomphent, rendant l’adoption de l’euro non seulement risquée, mais absurde.


 

La sagesse géopolitique d’Orban : négocier plutôt que combattre une guerre perdue

Au-delà de l’économie, la sagesse d’Orbán s’illustre dans sa position sur la guerre en Ukraine.

Contrairement à la ligne belliciste de l’UE, qui pousse pour un soutien inconditionnel à Kiev, Orbán plaide pour des négociations immédiates avec la Russie, reconnaissant que le conflit est déjà perdu pour l’Occident.

En août 2025, il a affirmé que la Russie avait gagné la guerre, et que l’Europe avait manqué l’opportunité de négocier sous l’administration Biden, risquant désormais une escalade incontrôlable. Orbán oppose fermement l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, arguant que cela entraînerait le bloc dans une guerre directe avec Moscou.

Cette approche pragmatique est validée par les faits : la stratégie de l’UE sur l’Ukraine s’effondre, avec des vetos hongrois bloquant des aides et des sanctions, forçant Bruxelles à reconsidérer ses « plans de guerre ». Orbán prédit même une division formelle de l’Ukraine en zones sous influence russe, démilitarisée et occidentale, comme issue inévitable des négociations futures. En refusant de suivre le troupeau européen vers une confrontation suicidaire, il protège non seulement la Hongrie, mais offre un modèle de realpolitik à un continent aveuglé par l’idéologie.

Orban, visionnaire face à l’implosion européenne

Viktor Orbán incarne un leadership clairvoyant en ces temps tumultueux. En rejetant l’euro, il évite à la Hongrie de sombrer avec une UE rongée par ses contradictions internes – un « cancer généralisé » qui pourrait la terrasser d’ici peu. Tandis que les gouvernements pro-UE vacillent, comme en France, et que le souverainisme monte en flèche, sa préférence pour la paix négociée avec la Russie plutôt qu’une guerre perdue d’avance renforce son statut de stratège avisé. L’avenir donnera raison à Orbán : la souveraineté nationale prime sur une union artificielle en voie d’extinction.

https://multipol360.com/la-sage-decision-de-viktor-orban-refuser-leuro-pour-eviter-de-couler-avec-le-navire-ue/ 

 


B - Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen : symptôme d’une Europe en révolte souverainiste

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne depuis 2019, fait face à une vague inédite de contestations en 2025.

Depuis juillet, plusieurs motions de censure ont été déposées contre elle et sa Commission, reflétant un malaise profond au sein du Parlement européen.

Ces initiatives, portées par des groupes « d’extrême droite » et de gauche, mettent en lumière les scandales accumulés, comme le « Pfizergate », et critiquent une politique perçue comme autoritaire et déconnectée des réalités nationales. Au-delà de ces attaques directes, elles s’inscrivent dans une montée du souverainisme en Europe, où les peuples expriment un ras-le-bol croissant face aux « diktats » de Bruxelles, symbolisés par von der Leyen elle-même.

Les scandales et les motions de censure : une série de tentatives pour la destituer

Le scandale « Pfizergate » reste au cœur des critiques. Il accuse von der Leyen d’avoir négocié de manière opaque l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins COVID-19 avec Pfizer, via des SMS échangés avec le PDG Albert Bourla, non divulgués malgré les demandes. En mai 2025, la Cour de justice de l’UE a condamné la Commission pour manque de transparence, ordonnant la publication de documents supplémentaires. Ce verdict a alimenté les appels à la démission, von der Leyen qualifiant ces accusations de « conspiration theory » et de tentatives de division par des forces anti-UE.

Les motions de censure se succèdent :

En juillet 2025, une première motion, déposée par l’extrême droite (Patriots for Europe – PfE), a été rejetée par 175 voix pour, 360 contre et 18 abstentions. Von der Leyen a dénoncé des « vieilles recettes extrémistes » et des « antivaccins ».

En septembre 2025, deux nouvelles motions ont été lancées : l’une par PfE, critiquant sa politique climatique, migratoire et le manque de transparence ; l’autre par le groupe de gauche (The Left), accusant von der Leyen de complicité dans le génocide à Gaza, de capitulation face à Trump et de promotion de l’accord Mercosur. Le débat a eu lieu le 6 octobre, avec un vote prévu le 9 octobre 2025.

– Des eurodéputés comme Manon Aubry (LFI) appellent à son départ, soulignant que 60 % des Européens souhaitent sa démission selon un sondage.

Malgré ces assauts, von der Leyen devrait survivre, grâce au soutien des groupes centristes (PPE, Renew, S&D), qui bloquent les deux tiers nécessaires pour une censure. Cependant, ces tentatives révèlent une fragilité : le Parlement pourrait bloquer ses initiatives clés, comme le budget ou les accords commerciaux, limitant son pouvoir sans la destituer formellement.

La montée du souverainisme : une vague qui ébranle l’UE

Ces motions s’inscrivent dans une montée irrésistible du souverainisme en Europe, accélérée par les élections de 2024. « L’extrême droite » et les partis populistes ont progressé dans 14 pays sur 27, formant des gouvernements ou coalitions en Italie, Hongrie, Belgique, et influençant des scrutins en Roumanie, Pologne et Portugal. En 2025, cette tendance s’amplifie : des figures comme George Simion en Roumanie, André Ventura au Portugal ou Karol Nawrocki en Pologne incarnent un virage nationaliste et populiste.


Les élections européennes de 2024 ont vu les partis eurosceptiques, nationalistes et anti-immigration envoyer de gros contingents au Parlement, créant un clivage centre-périphérie.

Le groupe Patriots for Europe, mené par Jordan Bardella, pousse pour plus de souveraineté nationale face à l’intégration fédérale. En France, le Rassemblement National oscille entre souverainisme et une « Europe puissance », mais critique von der Leyen sur des enjeux comme la défense. Partout, « l’extrême droite » – sous les labels de populisme, nationalisme ou souverainisme – gagne du terrain, remettant en question l’hégémonie bruxelloise.

Le ras-le-bol des peuples : fini les diktats de Bruxelles !

Derrière ces mouvements politiques, c’est un ras-le-bol populaire qui s’exprime contre les « diktats » de von der Leyen.

Les citoyens en ont assez de la bureaucratie envahissante, des politiques migratoires perçues comme laxistes, du « fanatisme climatique » imposant des normes coûteuses, et du bellicisme en Ukraine qui alimente une crise énergétique.

L’accord Mercosur, critiqué pour favoriser les importations bon marché au détriment des agriculteurs européens, cristallise les protestations : von der Leyen est accusée de le pousser malgré l’opposition.

Les tensions avec les États-Unis sous Trump amplifient ce sentiment de vassalisation : von der Leyen est vue comme faible face aux tarifs douaniers, sacrifiant l’économie européenne. Des pétitions et campagnes, comme celle d’Ekō, appellent les eurodéputés à soutenir les motions, invoquant la corruption (Pfizergate) et la complicité dans des conflits comme Gaza. En Autriche, le FPÖ dénonce von der Leyen pour « migration de masse, folie Corona, bellicisme et union de la dette ». Ce mécontentement populaire, avec 70 % des Français voulant son départ, signale une Europe fatiguée d’une élite déconnectée, préférant la souveraineté nationale à une union perçue comme oppressive.

 

Vers une Europe des nations ou un effondrement ?

Les tentatives de renversement d’Ursula von der Leyen ne sont pas isolées : elles incarnent la résistance à un projet européen fédéraliste qui semble ignorer les aspirations souverainistes. Alors que « l’extrême droite » et les populistes montent en puissance, et que les peuples rejettent les diktats de Bruxelles, l’UE risque un glissement vers un modèle conflictuel. Von der Leyen survivra-t-elle aux votes d’octobre ? Peut-être, mais à quel prix pour la cohésion européenne ?

L’avenir pourrait bien voir émerger une « Europe des nations », ou un déclin accéléré si les réformes tardent.

https://multipol360.com/les-tentatives-de-renversement-dursula-von-der-leyen-symptome-dune-europe-en-revolte-souverainiste/

 


C -Victoire écrasante du « rêve géorgien » aux élections municipales : un rejet populaire de l’influence européenne ?

Dans un contexte de tensions géopolitiques intenses, les élections municipales en Géorgie, tenues le 4 octobre 2025, ont abouti à une victoire retentissante pour le parti au pouvoir, le Rêve Géorgien. Ce scrutin local, qui concernait l’élection des maires et des conseils municipaux à travers le pays, a vu ce parti souverainiste et patriote remporter environ 80 % des voix, selon les résultats officiels diffusés par la Commission électorale centrale (CEC). Cette domination électorale marque un coup dur pour les forces pro-européennes, qui ont largement boycotté le vote, dénonçant une atmosphère de répression et d’irrégularités. Pourtant, ce résultat reflète un mouvement plus large de résistance populaire contre ce que certains qualifient d’oligarchie euromondialiste, où les peuples aspirent à retrouver leur souveraineté face à des ingérences extérieures.

 


 

Un scrutin sous haute tension

Les élections locales du 4 octobre interviennent dans un pays du Caucase déchiré entre aspirations européennes et influences russes.

Le Rêve Géorgien, au pouvoir depuis 2012 et dirigé par le Premier ministre Irakli Kobakhidze, a fait campagne sur des thèmes souverainistes, anti-guerre et critiques envers l’Union européenne (UE) et l’OTAN.

Accusé par l’opposition d’autoritarisme et de rapprochement avec Moscou, le parti a néanmoins consolidé son emprise sur les institutions locales. Avec un taux de participation estimé à moins de 50 %, en partie dû au boycott de huit partis d’opposition pro-UE, les résultats ont confirmé la suprématie du Rêve Géorgien dans la plupart des municipalités, y compris à Tbilissi, la capitale.

Ce boycott massif de l’opposition illustre les fractures profondes au sein de la société géorgienne. Les partis pro-européens, frustrés par les élections législatives controversées de 2024 – elles aussi remportées par le Rêve Géorgien avec 54 % des voix – ont refusé de participer, arguant que le scrutin n’était ni libre ni équitable. Des observateurs internationaux, comme ceux de l’OSCE, ont rapporté des irrégularités potentielles, telles que l’absence d’observateurs indépendants dans certains bureaux de vote et des pressions sur les électeurs.

Cependant, pour les partisans du gouvernement, cette victoire est la preuve que les Géorgiens rejettent les pressions extérieures, préférant une politique indépendante plutôt qu’une intégration forcée dans l’UE, souvent comparée à une nouvelle forme de domination impériale rappelant l’ère soviétique.

Manifestations et accusations de coup d’état

À peine les urnes fermées, des manifestations massives ont éclaté à Tbilissi et dans d’autres villes, rassemblant des dizaines de milliers de personnes arborant des drapeaux européens. Ces protestations, qui durent depuis près d’un an contre des lois controversées comme celle sur les « agents étrangers », ont culminé en une tentative d’assaut sur le palais présidentiel le soir du 4 octobre. Les manifestants, soutenus par la présidente pro-européenne Salome Zourabichvili, ont dénoncé une fraude électorale et exigé de nouvelles élections.

Du côté du gouvernement, ces événements sont interprétés comme une tentative de coup d’État orchestrée par des forces extérieures, notamment l’UE. Le Premier ministre Kobakhidze a accusé les opposants de viser un « renversement inconstitutionnel » et promis une répression ferme contre les « radicaux ». La police a répondu avec des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des arrestations, blessant plusieurs personnes et arrêtant des leaders d’opposition. Cette escalade évoque, pour certains observateurs, les événements du Maïdan en Ukraine en 2014, où des manifestations pro-européennes ont mené à un changement de régime. En Géorgie, le gouvernement pointe du doigt une ingérence européenne, affirmant que les protestations sont financées et manipulées pour renverser un pouvoir légitimement élu.

Cette vision est renforcée par des accusations de désinformation et d’interférence étrangère. Des médias alignés sur le gouvernement ont rapporté des campagnes de propagande pro-russe ou anti-UE, mais l’opposition rétorque que c’est le régime qui utilise ces narratifs pour discréditer toute critique. L’UE, de son côté, a condamné la violence policière et appelé à la libération des détenus, qualifiant les élections de « minées par la répression ».

Un signal plus large pour l’Europe ?

Cette victoire du Rêve Géorgien s’inscrit dans un vent de contestation plus large contre l’établissement européen. Simultanément, en République Tchèque, des élections législatives ont vu la montée d’un leader eurosceptiqueAndrej Babiš, avec 35 % des voix, critiquant l’aide à l’Ukraine, l’immigration massive et les politiques vertes de l’UE. Ces événements, survenant en quelques heures, signalent un réveil des peuples contre les « fous de guerre » et l’oligarchie bruxelloise, selon les analystes souverainistes. En Géorgie, pays que l’UE convoite pour son élargissement, ce rejet électoral pourrait freiner les ambitions européennes, surtout alors que des sondages montrent une fatigue croissante envers les ingérences extérieures.

Malgré les controverses, ces élections municipales renforcent le contrôle du Rêve Géorgien sur les affaires locales, avec des implications pour la stabilité du pays. Tandis que l’opposition reste frustrée, le gouvernement consolide son narratif d’indépendance nationale. Pour les Géorgiens, ce scrutin n’est pas seulement local : il est un referendum sur l’avenir, entre souveraineté et intégration forcée. Les prochains mois diront si ces tensions mèneront à une résolution pacifique ou à une escalade supplémentaire.

https://multipol360.com/victoire-ecrasante-du-reve-georgien-aux-elections-municipales-un-rejet-populaire-de-linfluence-europeenne/ 

 


D - Victoire d’Andrej Babiš : les Tchèques rejettent massivement la dictature bruxelloise

Les élections parlementaires tchèques des 3 et 4 octobre 2025 ont envoyé un message clair et retentissant : « Basta ! » à l’Union européenne.

Les électeurs, exaspérés par le bellicisme incessant de Bruxelles, son ingérence dans les affaires nationales et son imposition d’idéologies déconnectées du réel, ont propulsé le parti ANO d’Andrej Babiš vers une victoire écrasante. Ce milliardaire entrepreneur, ancien Premier ministre de 2017 à 2021, incarne pour beaucoup un retour à la souveraineté nationale, à la paix et au bon sens populaire, contre les diktats d’une UE perçue comme une machine à imposer des guerres par procuration, des taxes vertes punitives et des normes sociétales absurdes.


Cette élection n’est pas qu’une alternance politique ; c’est une réponse du peuple tchèque à des années de frustration. Les citoyens en ont marre du soutien aveugle à l’Ukraine, qui vide les caisses publiques sans fin en vue, de l’inflation galopante due aux sanctions anti-russes, et des ingérences sur des sujets comme les identités de genre – où Bruxelles semble dicter que n’importe qui peut se déclarer « clef à molette » ou que les hommes pourraient bientôt « accoucher ». Babiš, avec son discours direct et anti-élitiste, a promis de prioriser les intérêts des Tchèques : réduire l’aide militaire à Kiev, négocier la paix plutôt que prolonger le conflit, et résister aux excès bureaucratiques de l’UE. Ce « Basta ! » résonne comme un cri de ralliement pour une Europe des nations, pas d’une super-état imposant sa pensée unique.


Contexte : un peuple las de la « dictature » européenne

Andrej Babiš, 71 ans, fondateur du géant agroalimentaire Agrofert, est entré en politique en 2011 pour combattre la corruption et les élites. Son parti ANO (Action des Citoyens Mécontents) a surfé sur le mécontentement populaire contre la coalition sortante de Petr Fiala, pro-UE et pro-OTAN, qui a multiplié les envois d’armes à l’Ukraine et augmenté les dépenses de défense à 2% du PIB – au détriment des priorités domestiques comme la lutte contre l’inflation.

La campagne de 2025 a été marquée par des thèmes qui touchent au « réel » : l’économie en berne, le coût de la vie, et un rejet du bellicisme européen. Babiš a critiqué les « corrompus » à Bruxelles et promis un rapprochement avec des leaders comme Viktor Orbán en Hongrie, qui défendent une Europe souveraine plutôt qu’une UE interventionniste. Pour la première fois, le vote par correspondance pour les expatriés a boosté la participation à 68,95%, signe d’une mobilisation massive contre le statu quo. Des incidents, comme l’agression de Babiš lors d’un meeting ou un scandale Bitcoin touchant le gouvernement sortant, ont renforcé l’image d’un establishment défaillant.

Les résultats : une claque pour les pro-UE

Avec près de 99% des bulletins dépouillés, ANO a obtenu 34,52% des voix (environ 1,94 million) et 80 sièges sur 200 à la Chambre des députés – un gain de 8 sièges par rapport à 2021, et le meilleur score historique du parti. La coalition pro-européenne SPOLU de Fiala s’est effondrée à 23,36% et 52 sièges, perdant 19 mandats.

Voici un tableau des principaux résultats, illustrant le rejet des partis alignés sur Bruxelles :

Parti/Alliance

Leader

Pourcentage des Voix

Sièges

Évolution vs. 2021

Orientation Vis-à-Vis de l’UE

ANO

Andrej Babiš

34,52%

80

8

Eurosceptique, priorise souveraineté nationale

SPOLU (ODS, KDU-ČSL, TOP 09)

Petr Fiala

23,36%

52

-19

Pro-UE, belliciste sur l’Ukraine

STAN

Vít Rakušan

11,23%

22

-11

Pro-UE, intégrationniste

Parti des Pirates

Zdeněk Hřib

8,97%

18

14

Pro-UE, progressiste

SPD

Tomio Okamura

7,78%

15

-5

Anti-UE, anti-OTAN

AUTO

Filip Turek

6,77%

13

Nouveau

Eurosceptique, anti-establishment

Des partis comme Stačilo! (4,31%) n’ont pas passé le seuil de 5%, mais le paysage parlementaire penche désormais vers l’euroscepticisme.

Réactions : panique à Bruxelles, joie chez les souverainistes

Petr Fiala a concédé la défaite, reconnaissant l’impossibilité de reformer une coalition pro-UE. À l’inverse, Viktor Orbán a félicité Babiš, voyant dans cette victoire un renforcement du bloc des nations libres en Europe centrale.

Du côté de l’UE, c’est l’inquiétude : cette élection pourrait affaiblir le soutien à l’Ukraine et booster le camp anti-immigration, transformant la Tchéquie en « nouveau problème » pour Bruxelles, aux côtés de la Hongrie et de la Slovaquie.

Babiš, quant à lui, vise un gouvernement minoritaire avec le soutien de SPD et AUTO – des partis anti-UE et anti-OTAN – pour une majorité potentielle de 109 sièges. Il a rassuré sur le maintien dans l’UE et l’OTAN, mais ses promesses de couper l’aide à Kiev et de résister au Green Deal signalent un virage souverainiste.

Implications : une vague de « basta ! » en Europe, malgré les avantages financiers

Cette victoire tchèque n’est pas isolée ; elle s’inscrit dans une généralisation du rejet populaire de l’UE à travers le continent. Des élections européennes de 2024 (victoires du RN en France, FPÖ en Autriche, AfD en Allemagne) aux scrutins nationaux, les peuples expriment leur ras-le-bol contre le bellicisme (prolongation de la guerre en Ukraine  -un bémol concernant le RN à ce sujet qui semble s’alligner de plus en plus sur les positions bellicistes d’Emmanuel Macron-), l’intrusion sociétale (idéologies de genre imposées) et la perte d’anonymat et de bien-vivre. Les Tchèques ont dit stop à Bruxelles – et d’autres pourraient suivre, réclamant la paix, la souveraineté et le retour au réel. Si les négociations de coalition aboutissent, Babiš pourrait devenir le fer de lance de cette révolte populaire.

Pourtant, ces « petits » pays d’Europe de l’Est, comme la Tchéquie, sont des bénéficiaires nets de l’UE : ils encaissent plus qu’ils ne donnent. Depuis son adhésion en 2004, la Tchéquie a reçu plus de 2 trillions de CZK (environ 80 milliards d’euros) en fonds UE, tout en contribuant moins de 940 milliards de CZK, avec un gain net annuel récent d’environ 9 milliards de CZK en 2024. Ce n’est pas le cas en France, contributrice nette : l’UE coûte aux Français environ 9 à 12 milliards d’euros nets par an, selon les budgets 2024-2025. C’est dire que les Français ont encore plus à reprocher à ce carcan idéologique et bientôt physique, qui pompe leurs ressources sans retour équivalent.

L’UE d’aujourd’hui est l’URSS d’hier : une entité supranationale imposant sa vision centralisée, étouffant les souverainetés nationales sous prétexte d’unité, et transformant les nations en satellites d’une bureaucratie lointaine et déconnectée.

Si même les bénéficiaires nets comme la Tchéquie disent « stop », imaginez la tempête qui couve chez les contributeurs comme la France !

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Le virage discret des États-Unis vers le capitalisme d'État !!

L’Amérique tourne discrètement vers le capitalisme d’État

Au cours des dernières années, les États-Unis, traditionnellement considérés comme le bastion du capitalisme libéral et du libre marché, ont opéré un virage subtil mais significatif vers une forme de capitalisme d’État. Ce phénomène, souvent qualifié de « silencieux », se manifeste par une intervention accrue du gouvernement fédéral dans l’économie, particulièrement dans des secteurs stratégiques comme la technologie, l’énergie et la défense. Bien que ce changement ne soit pas officiellement proclamé, il reflète une réponse aux défis géopolitiques mondiaux, notamment la concurrence avec la Chine, et aux crises internes telles que la délocalisation industrielle et les inégalités économiques.

 


 

Ce tournant n’est pas une rupture radicale avec le modèle américain, mais plutôt une hybridation où l’État utilise des outils économiques pour orienter les investissements privés vers des objectifs nationaux.

Inspiré par des analyses récentes, comme celles publiées par l’International Institute for Strategic Studies (IISS), cet article explore les mécanismes de cette évolution, ses implications et ses perspectives futures.

Les signes d’une intervention étatique croissante

Le capitalisme d’État se définit par un rôle actif de l’État dans la direction de l’économie, sans pour autant nationaliser les moyens de production. Aux États-Unis, cela se traduit par des politiques interventionnistes initiées sous les administrations récentes, tant démocrates que républicaines.

Sous la présidence de Joe Biden, des lois phares comme le CHIPS and Science Act (2022) et l‘Inflation Reduction Act (IRA, 2022) illustrent parfaitement cette tendance. Le CHIPS Act alloue plus de 50 milliards de dollars pour relancer la production de semi-conducteurs sur le sol américain, en subventionnant des entreprises comme Intel et TSMC. L’objectif est clair : réduire la dépendance vis-à-vis de Taïwan et contrer l’ascension technologique chinoise. De même, l’IRA injecte des centaines de milliards dans les énergies renouvelables, favorisant des industries vertes tout en imposant des critères « Buy American » pour privilégier les chaînes d’approvisionnement nationales.

Ces mesures ne sont pas isolées. L’administration Trump avait déjà imposé des tarifs douaniers sur les importations chinoises, une politique protectionniste prolongée par Biden. Plus récemment, en 2025, des restrictions sur les investissements américains en Chine dans des secteurs sensibles comme l’intelligence artificielle et les biotechnologies renforcent cette orientation.

Washington utilise ainsi des leviers comme les subventions, les incitations fiscales et les régulations pour guider les capitaux privés vers des priorités stratégiques.

Les racines historiques et géopolitiques

Ce virage n’est pas inédit dans l’histoire américaine. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’État fédéral est massivement intervenu dans l’industrie via le War Production Board, transformant des usines automobiles en producteurs d’armement. De même, pendant la Guerre froide, des programmes comme le Space Race ont vu l’État financer des innovations technologiques, donnant naissance à des géants comme Boeing ou Lockheed Martin.

 


 

Aujourd’hui, le contexte géopolitique est dominé par la rivalité sino-américaine. La Chine, avec son modèle de capitalisme d’État dirigé par le Parti communiste, a démontré l’efficacité d’une économie planifiée dans des domaines comme les véhicules électriques et les semi-conducteurs.

Face à cela, les États-Unis adoptent une approche similaire, mais adaptée à leur système démocratique : un « industrial policy » qui mélange marché et intervention publique.

Des experts soulignent que cette stratégie vise à préserver la suprématie technologique américaine, essentielle pour la sécurité nationale.

Cependant, ce tournant soulève des débats. Les critiques libéraux craignent une distorsion du marché, où l’État choisit les « gagnants » au détriment de l’innovation libre. À l’inverse, les partisans arguent que dans un monde multipolaire, le laissez-faire pur est obsolète.

Implications économiques et politiques

Économiquement, cette évolution pourrait revitaliser des régions industrielles délaissées, comme le Rust Belt, en créant des emplois dans les technologies avancées. Par exemple, des usines de batteries pour véhicules électriques financées par l’IRA émergent dans des États comme le Michigan et la Géorgie. Pourtant, les coûts sont élevés : ces subventions augmentent le déficit budgétaire et pourraient entraîner des bulles spéculatives si elles sont mal gérées.

Politiquement, ce capitalisme d’État renforce le pouvoir exécutif, avec des agences comme le Département du Commerce jouant un rôle accru dans les décisions industrielles.

Cela pourrait mener à une polarisation accrue, les républicains accusant les démocrates de « socialisme », tandis que les progressistes poussent pour plus d’interventions sociales.

Sur la scène internationale, les États-Unis influencent leurs alliés, comme l’Europe avec son propre Green Deal, à adopter des politiques similaires. Cela pourrait redessiner les alliances économiques, favorisant un bloc occidental face à la Chine et à la Russie.

Le virage discret des États-Unis vers le capitalisme d’État marque une adaptation pragmatique à un monde en mutation. En fusionnant le dynamisme du secteur privé avec la vision stratégique de l’État, Washington cherche à maintenir sa position dominante. Toutefois, ce modèle hybride doit naviguer entre efficacité et risques de bureaucratisation. À l’horizon 2030, il sera crucial d’évaluer si cette approche renforce ou érode les fondements du rêve américain. Comme l’indiquent des analyses expertes, ce n’est pas une révolution, mais une évolution nécessaire dans un paysage géoéconomique compétitif.

https://multipol360.com/lamerique-tourne-discretement-vers-le-capitalisme-detat/ 

 


 

 Le virage discret des États-Unis vers le capitalisme d'État
L'intervention croissante de Washington dans le monde des entreprises américaines marque un virage vers un capitalisme davantage influencé par l'État, qui allie pouvoir commercial et influence politique. 

Les relations entre le gouvernement américain et les entreprises américaines connaissent actuellement une profonde transformation. Sous la deuxième administration du président Donald Trump, Washington abandonne sa position traditionnelle en faveur du libre marché au profit d'un modèle plus interventionniste où le respect des objectifs de sécurité nationale est de plus en plus monétisé. Cette approche en pleine évolution comprend certains éléments du capitalisme dirigé par l'État, tel qu'il est pratiqué dans des pays comme la Chine et la Russie. Ce changement est remarquable en ce qu'il n'est pas motivé par une crise économique ou une nécessité en temps de guerre, mais par l'objectif de générer des revenus et de réaffirmer délibérément le contrôle politique sur des secteurs stratégiques.

Approche transactionnelle
Au cours des derniers mois, l'administration a pris des mesures extraordinaires pour s'implanter dans le secteur privé. Le gouvernement a acquis une « action privilégiée » dans U.S. Steel comme condition pour approuver son acquisition par la société japonaise Nippon Steel. Trump a conclu un accord avec Nvidia et Advanced Micro Devices, délivrant des licences d'exportation en échange de 15 % des revenus liés à la Chine provenant des ventes de puces H20 de ces sociétés. En juillet, le Pentagone a acheté une participation de 15 % dans MP Materials, une importante société d'extraction de terres rares, devenant ainsi son principal actionnaire. Plus récemment, en août, l'administration a pris une participation de 10 % dans Intel, un fabricant de puces évalué à 8,9 milliards de dollars, marquant l'une des interventions les plus importantes du gouvernement américain dans une entreprise privée depuis le sauvetage de l'industrie automobile mis en œuvre à la suite de la grande crise financière de 2008.


Ces accords de type « pay-to-play » reflètent l'approche de plus en plus transactionnelle de l'administration américaine à l'égard des entreprises américaines, une approche qui remet en question les fondements du système américain traditionnellement axé sur le marché. Elle brouille la frontière entre la surveillance réglementaire et la négociation commerciale. Ces accords reposent souvent sur des bases juridiques fragiles, avec peu de contrôle ou de transparence. Pourtant, rares sont les entreprises qui osent défier le gouvernement. Pour beaucoup, ces accords constituent une assurance politique, un moyen d'« acheter la certitude » dans un environnement réglementaire instable. Pour d'autres, il s'agit d'une mesure défensive visant à éviter des pressions plus agressives ou l'exclusion des marchés publics. En effet, les entreprises paient pour éviter des conséquences plus graves. Ces accords de contrepartie pourraient servir de modèles pour une application plus large dans des secteurs stratégiques, des discussions étant en cours concernant des accords similaires pour les entrepreneurs du secteur de la défense.

Les nuances du capitalisme d'État
Deux modèles d'intervention étatique semblent émerger. Le premier modèle, souvent qualifié de « capitalisme patriotique », considère les entreprises ou les secteurs comme des champions nationaux et des instruments du pouvoir étatique. Dans ce cas, l'État américain se comporte de manière très similaire à son homologue chinois, en intégrant les entreprises dans ses stratégies géopolitiques. Par exemple, en août, Howard Lutnick, secrétaire au Commerce, a qualifié Lockheed Martin de « bras armé du gouvernement américain », car l'entreprise dépend fortement des contrats fédéraux. Dans le cadre de son accord avec MP Materials, le Pentagone acquerra des terres rares à des prix garantis afin de mettre en place une chaîne d'approvisionnement complète en minéraux essentiels aux États-Unis, imitant ainsi largement la tactique nationale chinoise. De même, au début de l'année, le gouvernement américain a annoncé son intention d'investir massivement dans le secteur de la construction navale afin de contrer la domination de la Chine dans ce domaine. Contrairement à la Chine, qui s'appuie sur des subventions massives, l'administration Trump préfère utiliser son pouvoir réglementaire sur les entreprises stratégiques et donner plus de moyens aux institutions soutenues par le gouvernement, telles que l'International Development Finance Corporation. Par exemple, dans le cadre de l'accord avec MP Materials, le ministère de la Défense a obtenu un financement privé d'un milliard de dollars auprès de JPMorgan Chase et Goldman Sachs pour construire une usine de fabrication d'aimants au Texas.

Le deuxième modèle, qui prédomine actuellement, est plus transactionnel et opportuniste : il cible des entreprises telles que Nvidia ou Apple, car elles sont trop grandes ou trop rentables pour ne pas participer. Cela ressemble au système de capitalisme d'État russe, dans lequel les entreprises sont censées partager leurs bénéfices avec l'État en échange d'un accès au marché ou d'une protection. Pour rendre ces accords impossibles à refuser, le gouvernement américain recourt de plus en plus à la guerre juridique, en intentant des poursuites sous divers prétextes. Par exemple, Apple a obtenu une exemption tarifaire en échange d'un engagement d'investissement de 600 milliards de dollars, alors même qu'elle fait l'objet d'une poursuite antitrust du ministère de la Justice pour sa position dominante sur le marché des smartphones.

Le gouvernement peut également utiliser d'autres leviers réglementaires pour faire pression sur les entreprises en leur bloquant l'accès aux marchés publics (le Kremlin privilégie notamment les enquêtes pour détournement de fonds et la rétention des certificats de sécurité incendie). Comme le montre l'exemple russe, il n'existe pas de taxe ponctuelle : les entreprises resteront sous pression, car de nouvelles exigences suivront, souvent dans un contexte de multiplication des poursuites judiciaires.

Accords mondiaux de type « pay-to-play »
Le plus inquiétant est la propagation de ce modèle à l'échelle internationale. L'administration Trump teste déjà des accords internationaux de type « pay-to-play » dans le cadre de ses efforts visant à réorienter le commerce mondial en faveur des États-Unis. Cela crée deux risques distincts : premièrement, que les multinationales – tant américaines qu'étrangères – deviennent des instruments géopolitiques pris entre deux feux entre Pékin, Bruxelles et Washington ; et deuxièmement, que les entreprises américaines exercent activement des pressions sur les gouvernements étrangers pour qu'ils s'alignent sur le programme politique de l'administration.

Les entreprises européennes ayant des liens avec les États-Unis – par le biais de transactions libellées en dollars ou de leur dépendance vis-à-vis du marché et de la technologie américains – sont de plus en plus soumises à des pressions pour se conformer aux contrôles à l'exportation américains. Le Bureau de l'industrie et de la sécurité, qui gère les contrôles à l'exportation américains, a déjà intensifié la pression sur les entreprises des pays alliés. En août, l'administration a retiré les entreprises sud-coréennes Samsung et SK Hynix de la liste des « utilisateurs finaux validés », les privant ainsi de la possibilité d'expédier sans licence des puces et des outils de fabrication de puces fabriqués aux États-Unis depuis la Corée du Sud vers des usines basées en Chine. En septembre, elle a révoqué l'autorisation de licence de la multinationale taïwanaise TSMC (Taiwanese Semiconductor Manufacturing Company). S'il n'est pas nouveau que les États-Unis exercent une pression extraterritoriale sur des entreprises étrangères, il est moins courant que Washington le fasse sur des entreprises clés de pays alliés. Comme dans le cas de l'accord conclu avec Nvidia, les entreprises technologiques européennes pourraient être contraintes de renoncer à des revenus ou d'investir dans les chaînes d'approvisionnement américaines pour éviter des droits de douane secondaires.

 Il existe un risque que les investisseurs chinois puissent accéder à des secteurs sensibles aux États-Unis s'ils concluent le bon accord et offrent un prix suffisamment élevé, malgré la surveillance exercée par le Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis. Malgré les préoccupations persistantes en matière de sécurité nationale, TikTok, propriété de la société chinoise ByteDance, est de plus en plus utilisé comme monnaie d'échange dans le conflit tarifaire entre les États-Unis et la Chine, l'administration ayant manifesté son intérêt pour l'acquisition d'une participation via un accord de « golden share ». Les entreprises américaines pourraient également être poussées à revenir sur le marché russe si cela sert les objectifs politiques de Trump. Moscou ayant exprimé son souhait de voir Boeing revenir, il est concevable que l'administration fasse pression sur l'entreprise pour qu'elle reprenne ses activités en Russie dans le cadre d'un accord de paix plus large.

En contrepartie, l'approche transactionnelle permet aux entreprises américaines de poursuivre leurs propres intérêts en se ralliant aux objectifs politiques de l'administration Trump. Les frontières entre le public et le privé sont de plus en plus floues. Tirant parti du programme anti-climatique de Trump, certaines entreprises américaines ont exhorté Washington à utiliser les négociations commerciales avec l'Union européenne pour affaiblir la directive de Bruxelles sur la diligence raisonnable en matière de durabilité des entreprises de 2024 (qui impose aux entreprises non européennes de veiller à ce que leurs chaînes d'approvisionnement ne nuisent pas à l'environnement et ne violent pas les droits humains). D'autres pourraient chercher à influencer l'administration sur la loi européenne de 2022 sur les services numériques, qui a déjà eu des répercussions négatives sur les grandes entreprises technologiques américaines. Conscients de l'aspiration de Trump à mettre fin à la guerre entre la Russie et l'Ukraine, les dirigeants d'ExxonMobil ont déjà sollicité le soutien du gouvernement pour un éventuel retour sur le marché russe et auraient reçu un « accueil favorable ».

 Ce à quoi nous assistons n'est pas seulement un changement de politique, mais une transformation systémique de la manière dont le gouvernement américain envisage ses relations avec l'industrie. Le modèle américain traditionnel, dans lequel le marché mène et l'État suit, pourrait céder la place à un nouveau paradigme où le pouvoir économique est politisé et où l'autonomie des entreprises est subordonnée à l'alignement national. S'il reste peu probable que les États-Unis adoptent pleinement le capitalisme d'État, une chose est sûre : les règles d'engagement entre les entreprises et le gouvernement sont en train d'être réécrites, et les implications mondiales commencent seulement à se faire sentir.

Maria Shagina

Senior Fellow, Diamond-Brown Economic Sanctions, Standards and Strategy

Source

Macronie en crise & Fiscalité: PME-PMI

Sommaire:

A - La macronie en crise : une France au bord du précipice

B -  Fiscalité en France : Les PME sous le joug de l’État

 

A - La macronie en crise : une France au bord du précipice

Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, la France traverse une période de turbulences inédites sous la Ve République. Ce qui était présenté comme une « renaissance » libérale s’est mué en un enchaînement de crises profondes :

instabilité gouvernementale chronique, scandales éthiques récurrents, une politique étrangère belliqueuse, un mépris envers le peuple français, une domination accrue des juges et des multinationales, une paupérisation accélérée de la société, et une montée inexorable du ressentiment populaire menant à des révoltes.

 

 

En 2025, avec une dette publique abyssale, une polarisation extrême et des manifestations massives, la situation atteint un point de non-retour. Cet article, basé sur des analyses récentes et des faits documentés, dresse un tableau alarmant d’une nation en déliquescence, où les fondements démocratiques et sociaux sont érodés par un pouvoir centralisé et déconnecté.

L’instabilité politique : un chaos institutionnel

Les gouvernements successifs sous Macron ont été marqués par une instabilité sans précédent. Depuis 2022, cinq Premiers ministres se sont succédé en trois ans, culminant avec la démission récente du cinquième en octobre 2025, plongeant la France dans un vide politique profond. La dissolution de l’Assemblée nationale en 2024 a déclenché une crise parlementaire, aboutissant à un Parlement fragmenté où aucune majorité claire n’émerge. Macron, isolé politiquement, voit ses alliés l’abandonner, certains appelant même à sa démission. Cette paralysie bloque les réformes essentielles, amplifiant le sentiment d’un État impuissant face aux défis internes et externes. Des experts soulignent que cette instabilité, inédite depuis les débuts de la Ve République, risque de mener à une implosion institutionnelle si aucune issue n’est trouvée d’ici 2027.

 


Les scandales : une éthique publique en lambeaux

Les administrations Macron ont été entachées par une série de scandales qui minent la confiance publique. Le « McKinsey Gate » en 2022 a révélé des contrats opaques avec des cabinets de conseil américains, totalisant des millions d’euros pour des missions souvent redondantes, qualifiées de « scandale d’État » par les opposants. Des ministres comme ceux de la Justice et du Travail ont fait face à des accusations de corruption et de conflits d’intérêts, tandis que des figures comme Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, ont été impliquées dans des affaires de pantouflage le passage entre public et privé favorisant les intérêts corporatistes. En 2025, un scandale d’État lié à la pêche industrielle a même été exposé, où Macron a été accusé de minimiser des irrégularités pour protéger des intérêts privés. Parmi ces affaires, l’affaire Alstom occupe une place centrale : en 2014-2015, alors ministre de l’Économie, Macron a autorisé la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric, un deal entaché d’allégations de corruption, de pressions américaines via le Department of Justice, et de conflits d’intérêts, qualifié de « trahison » industrielle qui a affaibli la souveraineté française.

Le bellicisme : une politique étrangère agressive et risquée

Macron a adopté une posture belliqueuse sur la scène internationale, particulièrement dans le conflit ukrainien.

En 2024, il a suggéré l’envoi de troupes européennes en Ukraine, provoquant même une polémique au sein de l’OTAN et des mises en garde russes. Cette « ligne dure » contre la Russie, incluant des sanctions massives et un soutien militaire accru, est vue comme une stratégie pour affirmer le leadership français en Europe, mais au prix d’une escalade potentielle menaçant la vie des Français. Des critiques internes, comme celles de Marine Le Pen, accusent Macron de sacrifier les intérêts nationaux pour une ambition personnelle, risquant d’entraîner la France dans un conflit plus large. Cette orientation, contrastant avec une tradition diplomatique plus équilibrée, alimente les tensions intérieures et externes.

 

 

Le mépris du peuple français : une fracture sociale irréparable

Le mandat de Macron est entaché d’un mépris envers les Français ordinaires. Les Gilets Jaunes en 2018-2019, nés d’une hausse des carburants vue comme une taxe sur les classes moyennes, ont cristallisé cette rancœur, avec des accusations d’arrogance et de mépris pour le peuple. Des phrases comme « les gens qui ne sont rien » ont renforcé l’image d’un président déconnecté. Les réformes des retraites en 2023, imposées sans vote parlementaire, ont ravivé cette fracture, perçue comme un dédain pour les travailleurs. Sur les réseaux sociaux, la haine envers Macron est palpable, avec des appels incessant à sa destitution reflétant un sentiment d’humiliation collective.

La république des juges et des multinationales : un pouvoir détourné

La France sous Macron est souvent qualifiée de « République des juges », où le judiciaire empiète sur le politique.

Des condamnations comme celles de Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen en 2025 ont suscité des accusations de partialité, avec des menaces contre les magistrats. Cette perception est renforcée par les nominations controversées à des postes clés de la justice, qui illustrent une politisation accrue du système judiciaire. Par exemple, au Conseil constitutionnel, Macron a nommé des figures politiques loyales, comme Richard Ferrand en février 2025, un proche allié et ancien président de l’Assemblée nationale, dont la nomination a été validée de justesse par un vote serré et critiquée comme transformant l’institution en « maison de retraite pour politiciens », affaiblissant son indépendance et sa crédibilité.
Macron est d’ailleurs le seul président à n’avoir nommé que des personnalités politiques au Conseil, rompant avec la tradition d’inclure des juristes neutres, ce qui alimente les soupçons de contrôle exécutif sur les Sages.
D’autres nominations, comme celle de Jacqueline Gourault en 2022, une ancienne ministre, renforcent cette tendance à recycler des alliés politiques dans des rôles judiciaires suprêmes.


Au-delà du Conseil constitutionnel, des critiques portent sur d’autres postes clés : en 2022, Hélène Davo, ex-conseillère de Macron, a été nommée à la tête de la Cour d’appel de Bastia, une décision contestée pour favoritisme et conflits d’intérêts, soulignant un « péché mignon » de Macron pour des nominations partisanes dans la magistrature.

Xavier Ronsin, un haut magistrat, a été choisi comme conseiller justice à l’Élysée en 2022, un profil atypique mais perçu comme un moyen de consolider l’influence présidentielle sur le judiciaire. Des nominations de procureurs généraux en 2017 et des décrets récents en 2025 pour divers magistrats illustrent un maintien du contrôle exécutif, malgré les promesses d’indépendance, contribuant à une « République des juges » où le pouvoir judiciaire semble grandement aligné sur l’exécutif. 

 

 

La paupérisation de la société française : un appauvrissement généralisé

Depuis 2017, la pauvreté a augmenté, touchant 15,4% de la population en 2023, soit 9,8 millions de personnes. Les inégalités se creusent, avec un taux de pauvreté des seniors à 12,4% et une précarité accrue dans les régions délaissées. Les politiques de Macron, comme la suppression de l’ISF, ont favorisé les riches, tandis que l’inflation et les coupes budgétaires appauvrissent les classes moyennes. Des statistiques INSEE montrent une hausse des inégalités au plus haut depuis 30 ans, exacerbant la fracture sociale.

La montée du ressentiment et de la révolte : vers l’explosion sociale

Le ressentiment culmine avec des révoltes massives. Les manifestations « Bloquons Tout » en septembre 2025 ont paralysé le pays, avec 500 000 participants protestant contre l’austérité et les coupes budgétaires. Inspirées des Gilets Jaunes, ces actions reflètent une colère profonde contre Macron, accusé de sacrifier le peuple pour les armes, la dette et l’UE. Des grèves nationales et des blocages soulignent une société au bord de l’implosion, avec des appels à la destitution et une polarisation extrême.

La Macronie représente un tournant funeste pour la France : un pays instable, corrompu, belliqueux, méprisant envers son peuple, dominé par juges et multinationales, appauvri et révolté.

Sans une remise en question profonde – démission, élections anticipées ou réforme constitutionnelle profonde –, la nation risque un effondrement total. Les analyses convergent : la gravité de la situation exige une action immédiate pour sauver ce qui reste du modèle français.

https://multipol360.com/la-macronie-en-crise-une-france-au-bord-du-precipice/ 

Pierre Duriot
« Ces caciques qui atterrissent mollement...
Etonnant cette France... on laisse un type programmer la destruction d’un pays bimillénaire, un temps le phare intellectuel de la planète. Il vend Alstom, autorise la vente de fleurons industriels stratégiques, organise des prélèvements d’argent sans fin sur les ménages, ruine nos concitoyens. 
 
Pire, il participe au montage de toutes pièces d’une fausse pandémie, en profite pour expérimenter des coercitions sociales digne d’un régime totalitaire, promeut l’injection d’un produit inconnu, encore en cours d’expérimentation, dont on sait maintenant qu’il est toxique, monte, toujours avec les mêmes, la fable énergétique basée sur un carbone qui n’est pas polluant, qui n’a jamais été aussi peu présent dans l’atmosphère et qui n’est très majoritairement pas d’origine humaine, en profite pour donner notre argent en masse à des fabricants de moulins à vent inutiles, dangereux pour la stabilité du réseau et qui permettent de faire monter comme jamais le prix de l’électricité et de supprimer les voitures. 
 
Il organise ou laisse faire l’arrivée de millions de gens, qui déstabilisent la vie française jusque dans les villages et ruinent un peu plus les finances publiques, tout en provoquant des drames chez les victimes et leurs familles et des angoisses nationales qui font qu’on ne peut plus rien organiser sans se barricader derrière des blocs de bétons et des herses. Il fait liquider l’hôpital, l’école, ce qui reste des services publics, met les finances en faillites et pour couronner le tout, nous emmène à marche forcée vers la guerre… et nos élus, censément représentants du peuple ne disent trop rien, ne s’opposent pas, avec des prétextes fallacieux du type « par qui le remplacer ». 
 
Et les voilà, les mêmes, dans un atterrissage un peu mou, tout de même, au bout de huit années d’infamies, à commencer à dire, du bout des lèvres, que oui, finalement, on pourrait peut-être le destituer… on voit bien que ces élus, ces journalistes et ces brillants éditorialistes vivent dans un autre monde que le nôtre. S’ils savaient ce qu’en pensent les Français, mais qu’il ne faut pas dire… »

 


 

B -  Fiscalité en France : Les PME sous le joug de l’État

En France, le discours officiel vante souvent une baisse générale des impôts pour relancer l’économie. Pourtant, une récente note de l’INSEE, publiée en collaboration avec la Direction générale des Finances publiques (DGFiP), révèle une réalité bien différente :

les petites et moyennes entreprises (PME) subissent un fardeau fiscal bien plus lourd que les grands groupes.

Ce déséquilibre, qui s’aggrave d’année en année, met en péril la vitalité des PME, piliers de l’emploi et de l’innovation locale. Inspiré par des analyses récentes, cet article examine les mécanismes de cette inégalité fiscale, ses causes et ses conséquences, tout en proposant des pistes pour une réforme équitable.

Le fossé fiscal entre PME et grands groupes

Selon l’étude de l’INSEE, le taux d’imposition implicite – qui mesure le poids réel de la fiscalité sur les bénéfices d’exploitation – atteignait 21,4 % pour les PME en 2022, contre seulement 14,3 % pour les grandes entreprises. Ce écart, qui n’était que de 3,8 points en 2016, a bondi à 7,1 points en 2022, illustrant une dégradation spécifique au contexte français.

Malgré la réduction du taux nominal de l’impôt sur les sociétés de 33,3 % à 25 % entre 2016 et 2022, les bénéfices n’ont pas été uniformément répartis. Les grandes entreprises, grâce à leur structure et à leurs ressources, profitent davantage des dispositifs fiscaux. Par exemple, le régime d’intégration fiscale permet aux groupes de compenser les profits d’une filiale par les pertes d’une autre, réduisant ainsi leur base imposable globale. De plus, les niches fiscales coûteuses, comme le Crédit d’impôt recherche (CIR), sont captées à 42 % par les grands acteurs, qui naviguent plus facilement dans la complexité administrative.

Cette situation crée un avantage compétitif artificiel pour les multinationales, au détriment des PME qui manquent de moyens pour optimiser leur fiscalité.

Un modèle français à contre-courant de l’Europe

Comparée à ses voisins européens, la France se distingue par son traitement défavorable aux PME. Au Royaume-Uni, les entreprises à faibles bénéfices bénéficient d’un taux de 19 %. En Espagne, les PME dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1 million d’euros paient 23 %, et les nouvelles entreprises seulement 15 %. La Hongrie propose l’un des taux les plus bas de l’UE à 9 %, tandis que l’Irlande maintient 12,5 %, passant à 15 % pour les revenus supérieurs à 750 millions d’euros, en ligne avec les minima de l’OCDE.

En cherchant à attirer les multinationales via des incitations généreuses, la France pénalise ses propres PME, qui représentent pourtant les principales créatrices d’emplois. Ce système freine leur capacité d’autofinancement, limite les investissements et entrave leur croissance.

Les conséquences économiques et sociales

Les répercussions de cette fiscalité inégale sont profondes. Les PME, amputées d’une part significative de leurs bénéfices, peinent à innover et à se développer. Cela érode la confiance dans le pacte social, car les entrepreneurs perçoivent un État qui favorise les géants au lieu de soutenir l’économie locale. Sur le plan macroéconomique, cette distorsion risque de creuser les inégalités régionales et de ralentir la reprise post-crise.

Des exemples concrets, comme l’utilisation massive du CIR par les grands groupes, montrent comment les niches fiscales, censées stimuler l’innovation, profitent principalement aux entités déjà dominantes, laissant les PME en marge.

Vers une fiscalité plus juste

Pour remédier à cette situation, il est impératif de repenser le système fiscal français. Une solution envisageable serait d’instaurer un taux d’imposition plus bas pour tous, appliqué sur une base large et sans échappatoires. Cela restaurerait l’équité, encouragerait l’investissement et renforcerait la compétitivité des PME. Sans une telle réforme, la France risque de voir ses entreprises locales s’essouffler face à une concurrence internationale plus agile.

Le virage fiscal français, bien qu’annoncé comme un allégement général, masque une réalité cruelle pour les PME : un État qui les étrangle par une fiscalité disproportionnée. En s’inspirant des modèles européens plus équilibrés, la France pourrait inverser cette tendance et redonner du souffle à son tissu entrepreneurial. L’enjeu est clair : sans action, le désavantage compétitif des PME persistera, menaçant la vitalité économique du pays. Des études comme celle de l’INSEE appellent à une réflexion urgente pour un système fiscal qui serve tous les acteurs, grands et petits.

https://multipol360.com/fiscalite-en-france-les-pme-sous-le-joug-de-letat/

 

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