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septembre 12, 2025

Juan Branco démolit l’oligarchie française - L'empire médiatique !

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Dans une conférence captivante donnée à Lausanne et diffusée sur YouTube le 31 août 2025, l’avocat et intellectuel français Juan Branco, figure controversée connue pour ses enquêtes sur les élites et son best-seller Crépuscule (qui dénonçait les liens entre Emmanuel Macron et les puissances d’argent), a livré une charge explosive contre ce qu’il qualifie d’oligarchie en France. Intitulée « Juan Branco démolit 6 milliardaires – démonstration d’une oligarchie », cette intervention, vue plus de 120.000 fois en quelques jours, expose un système circulaire où la fortune, le contrôle médiatique et les faveurs de l’État s’entrelacent pour perpétuer une domination économique et politique au détriment des citoyens. Branco, qui a souvent été au cœur de polémiques pour ses positions très marquées notamment son rôle dans l’affaire Assange ou ses critiques du pouvoir macronien,

utilise des exemples concrets pour démontrer comment une poignée de milliardaires accaparent les ressources publiques, influencent l’information et sapent les fondements démocratiques de la République.

Cette conférence s’inscrit dans un contexte de tensions sociales croissantes en France, où les inégalités explosent et où le débat sur la concentration des médias fait rage.

Selon Branco, la France n’est pas une démocratie véritable, mais un régime oligarchique où l’État sert de tremplin à des fortunes privées.

Il s’appuie sur des cas emblématiques pour illustrer ce « cercle vicieux » : des individus accumulent des richesses grâce à des concessions publiques, investissent dans les médias pour protéger leurs intérêts, et influencent les politiques pour obtenir davantage de privilèges. « Elles sont rares en France aujourd’hui les fortunes qui ne viennent pas directement ou indirectement de l’État« , martèle-t-il, pointant du doigt des secteurs comme les télécoms ou la logistique, autrefois services publics, transformés en rentes privées.


Qu’est-ce que l’oligarchie française selon Branco ?

Branco définit l’oligarchie comme un système où une élite restreinte utilise sa fortune pour acquérir des « instruments de propagande » – les organes de presse – afin d’influencer les décideurs politiques. Ces derniers, en retour, accordent des accès privilégiés à des ressources étatiques, permettant une accumulation exponentielle de richesse. « C’est un système circulaire dans lequel vous devenez riche en achetant votre influence auprès des dirigeants qui eux-mêmes ont une autorité sur l’État », explique-t-il. Ce mécanisme repose sur l’oligopole : dans des secteurs essentiels comme les télécoms, limités à trois ou quatre acteurs, les profits sont garantis par une entente implicite, au détriment des consommateurs. Branco rappelle que ces marchés étaient autrefois des monopoles publics, ouverts à la concurrence pour des « raisons idéologiques et de corruption ».

Le contrôle de l’information est central : dans un système représentatif, le vote des citoyens n’a de valeur que s’il est informé.

En monopolisant les médias, les oligarques fabriquent un consensus idéologique, privant les électeurs de leur pouvoir.

Branco cite des exemples où les médias, subventionnés par l’État et détenus par ces milliardaires, deviennent des outils de manipulation. « Si on arrive à vous faire croire qu’un individu a toutes les qualités du monde alors qu’il n’en a aucune, on vous retire le pouvoir qui est le vôtre », affirme-t-il. Cette analyse résonne avec des débats actuels sur la concentration médiatique en France, où 90 % des quotidiens nationaux appartiennent à une dizaine de milliardaires.

Les six milliardaires au cœur de la critique

Branco cible six figures emblématiques, dont les empires reposent sur des faveurs étatiques et se protègent via un empire médiatique. Chacun illustre un aspect du système oligarchique.

  1. Xavier Niel : Fondateur de Free et Iliad, Niel est présenté comme un archétype de l’oligarque des télécoms. Sa fortune, estimée à plus de 10 milliards d’euros, provient de l’ouverture du marché des télécoms en 2012, sous Nicolas Sarkozy, qui a permis à Free d’entrer dans un oligopole de quatre opérateurs. Branco accuse Niel d’avoir investi dans les médias pour neutraliser les critiques : il détient des parts dans Le Monde, L’Obs, Le Huffington Post, Brut, Mediapart et d’autres. « Xavier Niel, comme il a dit lui-même, achète des canards pour qu’ils arrêtent de l’emmerder », cite Branco. Un anecdote révélatrice : une enquête timide de Mediapart sur Niel a provoqué un appel injurieux à Édwy Plenel, rappelant son investissement. Niel utilise ces médias pour éviter les investigations sur ses affaires, tout en influençant l’opinion publique.
  2. Patrick Drahi : Propriétaire d’Altice (incluant SFR), Drahi incarne la dette comme outil de conquête. Sa fortune de 8 milliards d’euros repose sur l’acquisition de SFR en 2014, autorisée par Emmanuel Macron (alors à l’Élysée) en échange d’achats médiatiques comme Libération, L’Express, BFM et RMC. Branco dénonce les 2.100 licenciements pour rembourser une dette colossale de 50 milliards d’euros, contractée auprès de banques comme Goldman Sachs. Ces médias, autrefois progressistes, sont devenus des « torchons propagandistes » pro-Macron, pillant leur réputation historique. Drahi a dû vendre des actifs récemment pour éponger ses dettes, illustrant la fragilité de ces empires.
  3. Martin Bouygues : Héritier du groupe Bouygues (télécoms et construction), sa richesse (environ 4 milliards d’euros) découle de concessions publiques. Branco raconte comment Sarkozy, témoin de son mariage, lui a octroyé le chantier du Tribunal de Paris (plusieurs milliards d’euros) pour compenser l’entrée de Free sur le marché, réduisant les profits de Bouygues Telecom. Il contrôle TF1 et TMC, influençant des millions via des émissions comme Quotidien, qui, sous couvert de divertissement, propagent une idéologie favorable aux élites.
  4. Bernard Arnault : L’homme le plus riche du monde (fortune de 200 milliards d’euros), PDG de LVMH, a bâti son empire grâce à Laurent Fabius, qui lui a cédé le groupe Boussac (incluant Dior) pour une mise dérisoire en 1984. Branco critique ses médias (Le Parisien, Les Échos, Radio Classique, Paris Match) et ses recrutements politiques : Nicolas Bazire (ex-Sarkozy) ou Christophe Girard (ex-Fabius), propulsé à la Mairie de Paris pour favoriser LVMH. Les JO 2024 illustrent cela : les malles Louis Vuitton pour les médailles, au détriment d’autres sponsors, montrent comment Arnault « vole l’image de Paris » pour son groupe.
  5. Arnaud Lagardère : Héritier d’un empire dilapidé (fortune résiduelle de 2 milliards d’euros), Lagardère a vendu des actifs à Arnault. Juan Branco le décrit comme incompétent, ayant gaspillé un patrimoine incluant Airbus, pour finir « débranché doucement » par ses pairs, symbolisant la fin d’une génération d’oligarques.
  6. Daniel Kretinsky et Rodolphe Saadé : Kretinsky, un milliardaire tchèque (fortune de 9 milliards d’euros), enrichi par des usines à charbon, a racheté des médias comme Elle et Marianne via des failles réglementaires. Saadé, de CMA CGM (logistique portuaire, fortune familiale de 50 milliards d’euros post-Covid), a profité de l’explosion des prix du transport. Branco révèle que CMA CGM était un bien public vendu par Chirac à la famille Saadé pour 20 millions de francs après un investissement étatique d’un milliard. Ces « nouveaux » oligarques comblent les vides laissés par Drahi.

Les implications pour la démocratie et la société française

Branco argue que ce système n’offre pas d’alternance réelle : gauche et droite s’entendent pour préserver l’oligarchie, privant les citoyens d’une presse indépendante. Les médias, non rentables sans subventions ou injections milliardaires, deviennent des outils de pouvoir plutôt que d’information. « Tous ces projets sont non rentables et seraient en faillite s’il n’était pas régulièrement abondé par ces milliardaires », ironise-t-il. Cela crée une « prédation organisée » : les profits des oligarques proviennent des « efforts et sacrifices » de la population, via des services essentiels devenus rentes privées. Branco lie cela à la crise des classes moyennes, où l’inconfort économique grandit face à cette concentration de richesse.

Cette analyse fait écho à des débats plus larges : en 2025, la France fait face à des enquêtes sur la concentration médiatique, avec des appels à réguler les subventions publiques (plus de 1 milliard d’euros annuels aux médias). Des figures comme Branco amplifient ces voix, influençant des mouvements comme les Gilets Jaunes ou les critiques post-JO.


 

Un appel à la conscience collective

La conférence de Branco n’est pas qu’une dénonciation ; c’est un appel à démanteler ce système.

En exposant les liens entre État, fortune et médias, il invite à repenser la démocratie française.

« C’est là où le point est fondamental pour définir ce qui est une oligarchie : c’est un espace où il n’y a pas d’alternative réelle », conclut-il. Avec des reprises sur des plateformes comme Odysee et Facebook, cette intervention gagne en visibilité, défiant les récits dominants. Reste à voir si elle inspirera des réformes, ou si l’oligarchie, comme Branco le prédit, continuera à s’auto-perpétuer.

 https://multipol360.com/juan-branco-demolit-loligarchie-francaise/

 

septembre 07, 2025

Un monde bipolaire, où se situe la réalité quand bien même vous êtes en pleine guerre de la transparence ( de la désinformation)

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Les illusions européennes sur les garanties de sécurité en Ukraine : un mirage menant à la guerre mondiale !
Dans un monde au bord du gouffre, où la guerre en Ukraine menace d’embraser la planète entière, des dirigeants européens osent promettre des « garanties de sécurité » à Kiev, impliquant un soutien militaire massif et des déploiements de troupes qui pourraient déclencher une troisième guerre mondiale ! Cette soi-disant coalition de « volontaires » – une trentaine de pays, principalement européens – n’est qu’une façade pour une escalade suicidaire, ignorant les avertissements apocalyptiques d’un conflit nucléaire avec la Russie. Les populations, terrorisées par l’idée d’un cataclysme global, rejettent cette folie, mais les élites persistent, prêtes à sacrifier des millions pour leurs ambitions démesurées. Volodymyr Zelensky se rendra à Paris jeudi pour une réunion de la Coalition des volontaires à l’Élysée, coprésidée par Emmanuel Macron et Keir Starmer, avec participation partielle en visioconférence. L’événement vise à discuter des garanties de sécurité pour l’Ukraine et analyser le prétendu refus russe de la paix, sans participation de Donald Trump. 
 

 
 Le rejet massif des Français : macron sans légitimité pour nous entraîner dans l’abîme !
Les Français hurlent leur refus catégorique d’être jetés dans les flammes de cette guerre infernale ou tout autre savamment orchestrée par une oligarchie mortifère ! Des sondages alarmants révèlent que plus de 60 % des citoyens s’opposent à tout envoi de troupes, préférant la diplomatie à la boucherie Emmanuel Macron, ce président affaibli par des élections marquées par l’abstention et les multiples crises sociales, n’a aucune légitimité pour nous condamner à l’apocalypse !
Son mandat, entaché par les Gilets jaunes https://multipol360.com/retour-sur-les-gilets-jaunes-un.../ et une popularité en chute libre, le rend inapte à décider de notre survie. Pourtant, il ose co-diriger cette dérive belliciste, risquant la vie de dizaines de milliers – voire des millions – de Français dans un holocauste nucléaire !
 

 
 Von der Leyen, la dirigeante discréditée : scandales et ambitions cachées pour une armée personnelle !
Ursula von der Leyen, cette figure non élue, parachutée à la tête de la Commission européenne après un mandat allemand miné par les scandales, incarne l’illégitimité absolue ! Accusée de copinage et de malversations dans des contrats de consultants valant des millions d’euros, elle a fait l’objet d’enquêtes pour népotisme et effacement illégal de données. Mais ce n’est pas tout : le scandale « Pfizergate » révèle ses négociations secrètes par SMS avec le PDG de Pfizer pour des contrats de vaccins Covid de 35 milliards d’euros, refusant la transparence et perdant en justice face à des demandes d’accès aux messages ! Virée de l’Allemagne pour incompétence et corruption, elle et ses vassaux complotent maintenant pour se constituer une armée privée, une garde prétorienne assoiffée de pouvoir ! 
L’Eurogendfor, https://eurogendfor.org/ cette force de gendarmerie européenne avec statut militaire, capable de missions policières en gestion de crise et de déploiement rapide (quoi de mieux que des italiens pour taper sur des français ou des allemands -et vice versa-) , ne leur suffit plus – ils veulent plus de sang, un prétexte pour écraser toute opposition et désigner des boucs émissaires ! Comment une telle imposture peut-elle dicter notre destin vers l’annihilation ?
Von der Leyen prépare d’ailleurs une grand-messe satanique https://x.com/vonderleyen/status/1962782763351781631 le 10 septembre 2025 à Strasbourg, son discours sur l’état de l’Union européenne, où elle exposera sa vision et initiatives pour l’année, coïncidant comme par hasard avec une journée de manifestations massives en France. Pour nous, tous les parlementaires français qui se rendront à cette mascarade et apporteront leur soutien à la disparition de la Nation française seront considérés comme des collabos et tenus responsables du chaos qui s’ensuivra.
 

 
 Les motivations sinistres : un « reset » pour effacer les incompétences et malversations, du covid à aujourd’hui !
Derrière cette posture « sécuritaire », se cache un plan machiavélique : appuyer sur le bouton « reset » pour blanchir toutes leurs incompétences et malversations accumulées ! Von der Leyen et ses acolytes, englués dans les scandales Covid – comme ces contrats opaques avec Pfizer qui ont coûté des fortunes aux contribuables européens – cherchent à détourner l’attention par une guerre totale.
Ils ont dilapidé des milliards en vaccins inutiles, favorisé le capitalisme de connivence, et maintenant, face à l’effondrement économique, ils précipitent l’Europe vers le chaos pour effacer leurs crimes !
Cette escalade n’est pas pour l’Ukraine, mais pour sauver leur peau, en sacrifiant des nations entières sur l’autel de leur hubris !
 

 
 La guerre civile qui gronde en Europe : contre les élites incompétentes et corrompues !
Partout en Europe, la guerre civile bouillonne, prête à exploser contre ces élites déconnectées, incompétentes et corrompues qui ont plongé des millions dans la misère !
Un ex-commandant de police lançait récemment un appel solennel https://multipol360.com/face-au-chaos-qui-sen-vient-un.../ à ses collègues, les alertant sur le chaos imminent qui s’annonce, avec une société au bord de l’effondrement où les forces de l’ordre pourraient être forcées de choisir entre réprimer le peuple ou se joindre à la révolte contre un système défaillant.
Des protestations massives des paysans contre les politiques à géométrie variable de neutralité carbone – ces mesures environnementales imposant des restrictions draconiennes sur les engrais, les pesticides et les émissions agricoles pour atteindre zéro émission nette d’ici 2050 – et les importations déloyales secouent la France, l’Allemagne, l’Espagne et au-delà, rappelant les Gilets jaunes. Mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg : la France subit une paupérisation vertigineuse, avec une augmentation maîtrisée en apparence de la pauvreté monétaire, mais une réalité bien plus sombre où les budgets des ménages modestes sont de plus en plus contraints, menant à des privations matérielles massives et un sentiment croissant de déclassement social. Ajoutez à cela l’intenable flambée du coût de la vie, https://multipol360.com/lintenable-flambee-du-cout-de-la.../ avec une inflation galopante qui rend les dépenses quotidiennes insurmontables, poussant la situation au bord de l’implosion sociale – une bombe à retardement où les inégalités explosives pourraient déclencher une insurrection générale ! Ces mouvements de colère populaire, alimentés par la hausse du coût la de vie, l’injustice fiscale et une dépendance accrue aux aides sociales depuis la crise de 2008, menacent de dégénérer en chaos total. Les dirigeants, paniqués par cette révolte contre leur incompétence, voient dans la guerre en Ukraine un prétexte idéal pour réprimer et unifier par la peur – mais c’est l’étincelle qui pourrait tout faire sauter ! Le 10 septembre 2025 marque une mobilisation nationale en France avec blocages, grèves et manifestations contre le budget, les salaires bas, les pertes de libertés et le gouvernement, impliquant les syndicats et collectifs citoyens, potentiellement paralysant Paris et d’autres régions.
 

 
 La dilapidation des ressources : argent français jeté à Zelenski, le corrompu rejeté par son peuple !
Pendant que les Français peinent à boucler les fins de mois, avec une dette nationale à 114 % du PIB, un déficit de 5,8 % et une croissance anémique de 0,6 % en 2025, ces élites dilapident des milliards vers Volodymyr Zelensky, ce dirigeant corrompu qui ne fait même plus recette https://multipol360.com/lintenable-flambee-du-cout-de-la.../ auprès de son propre peuple ! Accusé de limiter l’indépendance des agences anti-corruption, impliqué dans des schémas de corruption dans la défense, sa popularité a chuté à 58 %, avec des sondages montrant une désapprobation croissante due à la corruption systémique. Pourquoi financer un régime en déliquescence alors que nos familles souffrent de la stagnation économique et de l’inflation galopante ?
 
L’urgence absolue : destituer macron ou risquer l’apocalypse nucléaire – l’heure est à la révolte !
L’heure est plus que grave : c’est l’ultimatum pour la survie de l’humanité ! Voter la destitution de Macron https://petitions.assemblee-nationale.fr/initia.../i-2743... s’impose comme un acte de résistance vitale pour stopper cette marche vers l’abîme. Réveillez-vous avant qu’il ne soit trop tard : la paix doit triompher, ou nous périrons tous dans les flammes d’une guerre mondiale orchestrée par des tyrans discrédités !

 

septembre 06, 2025

Le mouvement du 10 septembre : une colère antisystème entre espoir populaire et soupçons de manipulation

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À une semaine de la date fatidique, le mouvement « Bloquons tout » https://www.franceinfo.fr/.../corteges-blocages-de-sites... du 10 septembre 2025 suscite un mélange d’enthousiasme et d’interrogations en France.
Né sur les réseaux sociaux en réaction aux annonces budgétaires du gouvernement de François Bayrou, cet appel à une mobilisation massive vise à paralyser le pays par des grèves, des blocages et des actions de désobéissance civile.
Si certains y voient un écho aux Gilets jaunes de 2018, https://multipol360.com/retour-sur-les-gilets-jaunes-un.../ avec un potentiel de contestation populaire authentique, d’autres alertent sur des signes d’amplification artificielle et de risques sécuritaires. Décryptage d’une dynamique complexe, entre ras-le-bol citoyen et enjeux géopolitiques.
 
 
Les origines d’une mobilisation numérique
Tout commence mi-août 2025, avec des appels anonymes sur les plateformes en ligne invitant à « bloquer tout » pour protester contre les mesures d’austérité. Les coupes budgétaires, l’imposition accrue sur les ménages modestes et la réduction des droits sociaux ont cristallisé une colère diffuse, amplifiée par le sentiment d’un déni démocratique après les élections législatives. Rapidement, le mouvement gagne en visibilité : les premiers jours voient une moyenne de 19.000 messages par jour sur X (ex-Twitter), avant un recul relatif mi-août, puis une explosion à partir du 17 août, coïncidant avec le soutien public de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise (LFI). Dès lors, le volume atteint 40.000, puis 70.000 messages quotidiens, dépassant les 840.000 au total – un chiffre supérieur à celui des Gilets jaunes en 2018, où les réseaux sociaux jouaient un rôle plus marginal.
X est devenu central pour la diffusion, mais Telegram et Facebook servent à organiser les actions locales, comme les assemblées générales (AG) qui se multiplient dans plus de 60 villes. À Nantes, plus de 500 personnes se réunissent ; à Paris, au parc de la Villette, on discute stratégies de blocage. Les revendications sont hétérogènes : référendum d’initiative citoyenne (RIC), opposition aux réformes du travail, boycott économique, mais sans consensus clair sur les modes d’action.
 
Une composition hétérogène et des divisions internes
Le mouvement rassemble un spectre large : anciens Gilets jaunes, sympathisants de gauche radicale, « complotistes », souverainistes et même des figures identitaires. Initialement, des initiatives individuelles dominent à droite, appelant à des actions isolées via les réseaux. À gauche, influencée par LFI et le PCF, l’approche est plus collective, dans la lignée des grands mouvements sociaux. Cette dualité freine la fédération : les souverainistes craignent une « gauchisation », tandis que la droite identitaire dénonce une récupération politique comme elle l’a déjà fait pour le mouvement des Gilets jaunes.
Les analyses de cartographie des communautés sur X révèlent une présence dominante de la gauche mélenchoniste depuis le 17 août, mais aussi une zone distincte de comptes suspects. Les syndicats, comme la CGT dans certains départements, appellent à la grève, mais les centrales nationales restent prudentes, préférant préparer leur propre mobilisation contre le budget 2026. Des secteurs comme les transports (Sud Aérien), les écoles ou les services publics pourraient être touchés, avec des appels à bloquer aéroports, routes et sites stratégiques.
 

 
 Soupçons d’ « astroturfing » https://www.radiofrance.fr/.../zoom-zoom-zen-du-jeudi-25... et d’amplification artificielle
 
Si la colère semble réelle, des éléments troublants émergent. Les analyses de plateformes comme Visibrain pointent une activité anormale : faux comptes et bots amplifient les hashtags comme #BloquonsTout, représentant jusqu’à 75 % des retweets des messages les plus viraux. Près de 3.000 contenus médiatiques ont relayé le mouvement, mais cette visibilité semble boostée artificiellement. Il ne s’agit pas nécessairement d’une opération de déstabilisation étrangère totale, mais d’une exploitation possible par des « ingénieurs du chaos » pour affaiblir la France.
La chronologie interroge : accélération le 17 août, explosion fin août avec des volumes suspects, mobilisation le 10 septembre, suivie potentiellement d’un Conseil de défense https://www.lalettre.fr/.../macron-convoque-un-conseil-de... sur la désinformation et la grand messe satanique d’Ursula Von der Leyen. https://multipol360.com/les-illusions-europeennes-sur.../ Cette séquence pourrait justifier un durcissement sécuritaire, en liant désordre numérique à des mesures de contrôle.
 

 
 Les enjeux sécuritaires et réglementaires
Les renseignements territoriaux anticipent des actions partout en France, avec plus de 100.000 participants potentiels, incluant blocages de routes, gares, raffineries, et même des risques de sabotages sur des sites stratégiques.
Le gouvernement surveille de près, avec des réunions au ministère de l’Intérieur pour évaluer les menaces. Au-delà, cela s’inscrit dans un contexte européen : la transposition de la directive NIS2 https://monespacenis2.cyber.gouv.fr/directive/ et le Digital Services Act (DSA) https://www.touteleurope.eu/.../numerique-que-sont-le.../ renforcent les obligations des plateformes contre la désinformation, avec des sanctions lourdes. Ces outils pourraient mener à une surveillance accrue, risquant d’arbitraire : médias indépendants critiques pourraient être classés comme « vecteurs de risque », entraînant déréférenciation algorithmique ou restrictions économiques (NDLR : nous en savons quelque chose…).
 

 
 Perspectives : feu de paille ou étincelle révolutionnaire ?
Le 10 septembre pourrait être un test grandeur nature. S’il mobilise massivement, il pourrait forcer un recul gouvernemental, comme l’espèrent les organisateurs qui appellent à une grève illimitée et à une solidarité populaire. Mais les divisions internes, l’absence de leadership clair et les suspicions de manipulation pourraient le limiter à un « feu de paille ». Dans un pays marqué par les inégalités croissantes, cette mobilisation reflète une frustration profonde, mais elle pose aussi la question d’une opportunité saisie par des acteurs extérieurs pour semer le chaos, ou, inversement, par le gouvernement français lui-même, qui jouerait les pompiers pyromanes pour durcir l’étouffement de l’opposition et de la rébellion qui monte de plus en plus – potentiellement via la mise en place de l’article 16 de la Constitution, permettant des pouvoirs exceptionnels en cas de crise grave. Quoi qu’il en soit, elle met en lumière les limites d’un système perçu comme déconnecté, et pourrait accélérer des débats sur la régulation numérique (crédit social) et la liberté d’expression. Les prochains jours diront si la France s’arrête vraiment et règle ses comptes avec une oligarchie totalement déconnectée avec la réalité, ou si la contestation s’essouffle face à la répression.
 
 

 

juin 01, 2019

Crise - Implosion du système - Révolution - Stratégie - X. Guilhou

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Sommaire:

A) Vous vouliez une « transition », vous avez une « révolution » !

B)1«Ainsi va le monde...et c’est ainsi depuis toujours!» De la crise de modèle à l’implosion du système





A) Vous vouliez une « transition », vous avez une « révolution » !  

La bataille des images fait rage sur les écrans et les réseaux sociaux autour de symboles profanés. Les commentateurs ouvrent allègrement des boites de Pandore en parlant d’insurrection et de guerre civile sans savoir ce que c’est réellement. Pendant ce temps la France glisse dans la confusion, la sidération et l’émotion. Il y a 10 ans, quand j’ai écrit « Quand la France réagira... »1, j’avais évoqué, comme le ferait un médecin de façon préventive, trois symptômes pour qualifier la gravité de la crise qui caractérise notre pays à savoir :

 Le symptôme argentin du fait de la courbe de la dette et de la faillite des politiques publiques qui permettent de masquer le déclassement du pays et de bloquer toute transformation de notre société afin de maintenir l’illusion d’un train de vie.  
Le symptôme yougoslave avec l’émergence d’un divorce profond entre la population et les élites qui provoque une implosion de la « Res-Publica » et une fractalisation des cohérences et cohésions territoriales. Le symptôme libanais avec des centaines de zone de non-droit qui se sont enkystées partout dans les périphéries de nos villes et agglomérations avec des logiques communautaristes et religieuses qui sont devenues les nouvelles références autour de la propagation rampante d’un islam radical qui s’est imposé progressivement en termes de gouvernance.  

Beaucoup se sont amusés de ce diagnostic. Aujourd’hui les mêmes « rient jaune » avec les évènements de ces dernières semaines qui viennent déstabiliser leurs certitudes intellectuelles et leur confort financier... Entre temps la dette a explosé du fait de la crise de 2008 et surfe sur la crête des 100% du PIB (selon les critères de Maastricht). Tous les spécialistes tremblent à l’idée d’une hausse des taux et surtout d’une nouvelle crise bancaire qui nous mènerait sur des pentes vertigineuses dans les prochains mois. Le déficit public est pour sa part devenu insoutenable et le déclassement de la France est tel en termes de compétitivité que les quelques contrats d’armement ou d’avions ne suffisent plus pour cacher la misère de notre comptabilité nationale. Nous pouvons toujours dire que c’est de la faute des autres, des allemands, de l’Europe, du prix du pétrole ... une chose est certaine, notre pays connait des difficultés chroniques pour garder son rang et surtout pour créer de la vraie richesse...A force d’avoir désindustrialisé et délocalisé nos actifs à forte valeur-ajoutée, il faut bien finir par admettre qu’il y a un prix à payer notamment sur le plan social. Certes il est facile, avec de l’argent quasiment gratuit, de développer une économie consumériste avec des retours sur investissements rapides, mais ces choix ne contribuent pas à créer des emplois et n’enrichissent pas un pays2. Tout a déjà été écrit sur ce sujet et les experts n’ont cessé d’alerter sur ces dérives, mais l’autisme réciproque des français et de leurs dirigeants est catastrophique. Tout le monde a privilégié l’illusion d’un pseudo train de vie à la promotion de l’effort, de l’innovation et de l’excellence. A l’arrivée il n’y a plus assez d’argent dans les caisses et chacun y va de sa rhétorique totalement infantile ! 

1 Xavier Guilhou - « Quand la France réagira... » Eyrolles – 2007  
2Voir à ce sujet les excellentes analyses de l‘économiste Claude Sicard, dont son dernier article du 5 décembre : « La France en révolte : faut-il compatir à la jacquerie des gilets jaunes ? » https://entrepreneurs-pour-la-france.org/Les-impasses/La-fuite-sociale/article/La-France-en-revolte-faut-il-compatir-a-la-jacquerie-des-gilets-jaunes 

 Quant au lien Etat-Nation, le constat de tous les experts est unanime : Il est en implosion totale. Beaucoup dissertent sur l’absence actuellement de relais crédibles et de médiateurs légitimes. Mais tout a été fait pour appauvrir ces relais qui permettent un vivre ensemble intelligent et durable. La baisse du niveau éducatif et culturel à tous les niveaux, la suspension du service militaire obligatoire, le pouvoir des réseaux d’influences, des lobbies, la médiocrité des médias et l’irruption des réseaux sociaux... tout a contribué à tirer vers le bas les relations entre les citoyens et ceux qui les représentent. Cette évolution de fond est très grave. Dans l’Histoire ces processus se terminent toujours mal avec au mieux des formes de résistances civiques au travers de l’émergence de collectifs plus ou moins homogènes, voire des formes d’insurrections révolutionnaires autour des injustices sociales et fiscales, comme nous sommes en train de connaitre, au pire des guerres civiles lorsque le vivre ensemble devient impossible et insoutenable, comme en Ex-Yougoslavie où les populations se sont entretuées pendant dix ans sur des questions identitaires, religieuses, communautaires. La question la plus préoccupante reste celle de la libanisation des marges violentes de nos sociétés où les référentiels ne sont plus ceux de la République et encore moins ceux de la Démocratie. Soyons clair, l’Islam n’est pas soluble dans ces principes politiques et sociétaux que nous avons progressivement mis en place au cours des siècles dans notre pays. Aujourd’hui Il n’y a plus beaucoup de marges de manœuvre pour sauvegarder le vivre ensemble sur ces espace-temps qui se sont affranchi de tout, à commencer par l’autorité de l’Etat et de ses substituts sur le terrain. Cela se traduit d’ores et déjà par des logiques de ghettos que nous connaissons trop bien. Les événements avec les émeutes urbaines de 2005, dont peu de nos dirigeants ont tiré les véritables enseignements, sont ceux d’une volonté de franchise territoriale et d’autonomie politique. D’ores et déjà, dans certains quartiers, nous ne sommes plus sur des questions de respect de l’état de droit mais sur l’imposition de fait d’une forme d’Etat quasi islamique à la place de l’Etat français avec la charia comme cadre juridique. Depuis 3 semaines, toutes ces réalités ont explosé sur les écrans de télévision avec des manifestation émaillées d’émeutes, puis d’insurrections suffisamment violentes et préoccupantes pour déboucher sur une situation d’urgence pour la sauvegarde de nos institutions. Malheureusement Il n’y a aucune surprise dans le surgissement de cette forme de catharsis sociétale et dans l’expression de ces violences protéiformes et hétérogènes de tous les corps de la société. Nous avions déjà les germes en 2005 avec les banlieues, en 2009 avec « la lutte contre la profitassion » dans les Antilles, les crises récurrentes autour des prix du carburant, les bonnets rouges contre l’écotaxe, la question de la ZAD de Notre Dame des Landes ... Tous ces micros évènements ont constitué autant de laboratoires dans lesquels nous retrouvons tous les ingrédients qui se coagulent et démultiplient actuellement. Alors pourquoi en sommes-nous arrivés à un tel niveau de colère, de haine et de dégâts alors que tout a été diagnostiqué depuis longtemps et que tous les symptômes auraient pu être traités très en amont ? La réponse est simple : Il n’y a eu aucune anticipation stratégique des vraies questions depuis 30 ans... La responsabilité première incombe aux politiques, comme aux dirigeants du monde économique, qui savaient exactement quels étaient les risques d’un non traitement sur le fond des questions posées depuis les années 1975, dont la fameuse transition écologique pour sortir de l’emprise des énergies fossiles, jusqu’aux migrations de population...Ils savent tous depuis un demi-siècle quels sont les rendez-vous et ce sur quoi il fallait anticiper pour mettre nos pays à l’abri de tragédies collectives. Rien n’a été fait ! En revanche ils ont tous préféré faire de l’argent en surfant sur les « dividendes de la paix » et faire de la politique politicienne au jour le jour en redistribuant l’argent public à tous les raquetteurs qui avaient parfaitement compris l’usage qu’ils pouvaient en faire. Cette forme d’imposture collective a finalement mis l’Etat en faillite. De fait les corps intermédiaires se retrouvent d’eux-mêmes totalement décribilisés, à commencer par les syndicats, mais aussi toutes les organisations représentatives du monde économique et autres agences gouvernementales, qui ont bien vécu sans apporter de véritable valeur ajoutée à notre économie et à notre société. Ils ont tous contribué depuis 30 ans à cet affaissement de notre économie et à l’appauvrissement des relations sociales en se cachant derrière une langue de bois et des pratiques qui valent les meilleures heures du soviet suprême. Mais ne nous leurrons pas, Il y a aussi la population qui s’est satisfait pour une bonne part de cette situation facile où la réversion de la main invisible publique lui assurait une fausse quiétude et prospérité. Malheureusement elle se retrouve aujourd’hui avec des enfants de plus en plus incultes et démunis face aux exigences de la mondialisation et des services régaliens dégradés, il suffit de regarder dans quel état se retrouve nos armées, notre justice etc. A l’arrivée tous les ingrédients de ces symptômes argentins, yougoslaves et libanais finissent par s’agréger pour constituer un mélange explosif. Le déclencheur des insurrections en cours tient en grande partie à cette impasse démocratique qui a permis à une minorité de profiter de la dislocation des blocs politiques, sous prétexte de « dégagisme », pour ramasser le pouvoir. Lors de la dernière élection présidentielle il n’y a eu aucun débat sur le fond. Ce ne fut que des parades séductrices avec des coups de menton. De fait le débat se joue en ce moment dans la rue avec une troisième mi-temps qui ne peut-être que violente. Les populations viennent de découvrir à leurs dépens la face cachée des feuilles de route de l’exécutif en place... qui auraient été aussi celles de leurs concurrents s’ils avaient pu prendre le pouvoir étant donné qu’il n’y a plus rien dans les caisses.... Dès lors 80% de la population vient enfin de comprendre que l’Etat est en faillite, qu’il n’a plus aucune marge de manœuvre budgétaire et qu’il a besoin de se renflouer d’urgence sur le plan financier en ayant recours à l’arme fiscale dans un pays qui est devenu le champion des pays de l’OCDE en termes de prélèvements obligatoires3 (46,2% du PIB) ... Ceux qui ont pris le pouvoir sont incontestablement les plus intelligents et brillants de la classe. Mais leurs préoccupations et orientations politiques sont devenues totalement inaudibles pour les opinions. Leurs décisions se comprennent sur un temps long qui aurait dû être celui de leurs prédécesseurs au cours de ces 50 dernières années en termes d’anticipation stratégique. Mais la population ne voit que la courbe immédiate de la pression de la fiscalité directe, et surtout indirecte, qui monte sans cesse au point de poser désormais un problème budgétaire vital à des pans entiers de la société. Du fait de l’appauvrissement et du déclassement du pays beaucoup ont en effet glissé dans la précarité. Plus grave, ce qui contribue à alimenter la colère sourde et la violence irrationnelle du mouvement des gilets jaunes, beaucoup ont désormais peur de se retrouver aussi dans les prochains mois ou années dans cette situation.


Certes il est louable et souhaitable de sauver l’Etat. Nous savons ce que donne un pays livré au chaos total faute d’une colonne vertébrale. Mais l‘Etat ne doit pas tuer la France et spolier les français. Dans le contexte actuel qui peut déboucher sur une révolution convulsive et mortifère, les français ne sachant pas gérer leur contrat social, la seule chose à faire est de remettre à plat le cadre fiscal et de retrouver équilibre et justice. C’est vital. Des petits moratoires fiscaux ne servent à rien sinon à entretenir et nourrir les prochaines révoltes sociales. Mais la transformation du pays ne peut s’envisager qu’avec du temps, ce qui est incompatible avec les urgences sociales et l’impression d’injustice sociétale qui s’expriment depuis 20 jours. La véritable question qui se pose désormais est celle de l’autorité politique pour arbitrer ce moment crucial où les urgences et les priorités sont confondues dans un maelstrom de revendications, de haines et de peurs.Quels que soient les astuces pour calmer les exigences des gilets jaunes ou l’expression de la fermeté utilisée par l’exécutif pour endiguer la volonté de destruction de nos institutions ou la tentation de pillage de nos centres-villes, il faudra bien expliquer à un moment donné aux français que la « fête est finie » et que nous allons entrer dans une autre temporalité où tout le monde devra faire preuve de bon sens, d’intelligence et de frugalité pour remettre les comptes en ordre et le pays en état de marche. Cela va supposer de prendre des mesures drastiques, courageuses et douloureuses, comme l’ont fait les canadiens en leur temps, et d’arrêter cet effet de ciseau pervers, et désormais catastrophique pour le pays, qui est celui de l’emballement de la dette et de l’addiction au déficit public. Tous les autres discours sur la transition sont cosmétiques et idéologiques. La véritable révolution ne consiste pas à destituer violemment à la Ceausescu notre monarque républicain, à rêver de 1791, à piller les magasins et à discourir sur les plateaux de télévision sur une VIème République. La véritable révolution, puisqu’il faudra bien la faire, nous n’avons plus le choix face à la pression des évènements, devra être celle d’un nouveau pacte fiscal et d’un véritable contrat social. Pour cela il faut retrouver à tous les niveaux le langage du bon sens et de la responsabilité afin de ne pas tomber dans l’insoutenable et le drame avec des insurrections qui déboucheraient sur une guerre civile...Ceux qui ont vécu Beyrouth et Sarajevo savent ce que cela signifie. Nous ne sommes plus comme en 68 : le monde de cette époque révolue revendiquait le partage de la cagnotte et ne risquait rien. Aujourd’hui il n’y a plus de cagnotte et nous risquons tout !  

Xavier Guilhou  
7 décembre 2018




B)1«Ainsi va le monde... et c’est ainsi depuis toujours!» De la crise de modèle à l’implosion du système

2006 : crise des matières premières, le brut surfait autour des 150 $ le baril. Les meilleurs experts spéculaient allègrement à l’époque sur des hypothèses à 200 $, 400 $... Un baril autour des 50 $ n’était absolument plus imaginable compte tenu de la pression de la demande des BRICS, soit quasiment un milliard de nouveaux entrants, qui ont rallié notre modernité de façon spectaculaire en 25 ans. Pour autant, ce transfert de modèle n’a concerné qu’une minorité de classes moyennes émergentes au sein de ces pays, ce qui laisse actuellement 5 milliards d’individus en dehors des critères de prospérité et de développement portés par notre vieil Occident... Ce dernier qui ne représente plus que 7,5 % de la population et à peine 40 % de la création de richesse1 mondiale s’est depuis enfermé dans une crise de décroissance et une implosion de gouvernance qui ont contribué à déstabiliser son hégémonie sur le monde en une décennie... Pourtant, les signaux faibles étaient là depuis longtemps, annonciateurs d’une remise en cause de notre modèle matérialiste reposant au cours du XXème siècle sur la surenchère des énergies carbonées...
2008 : crise des crédits hypothécaires américains, connue sous le nom des « subprimes ». Greenspan, qui a été le concepteur avec Clinton de cette superbe supercherie bancaire, destinée à faire croire au bas de la classe moyenne américaine qu’elle deviendrait enfin et rapidement riche, a réussi à faire exploser l’économie mondiale en quelques semaines suite aux tensions sur les taux d’intérêts qui étaient liées à l’envol des prix des matières premières. Suite aux spectaculaires faillites bancaires, Greenspan devant le Congrès a avoué que « jamais il n’aurait imaginé un tel effondrement du modèle... ». Pourtant, il a fait partie de ces apprentis sorciers adulés par toute la sphère financière et politique qui a neutralisé intentionnellement toute forme de contrôle et régulation politique pour faire du profit rapide et facile. Sans tomber dans la psychose du complot, on ne peut ignorer la responsabilité de tous ces cercles cyniques qui se sont enrichis de façon outrancière et sans scrupule en manipulant les opinions. De nouveau les signaux faibles étaient là annonciateurs d’une crise systémique beaucoup plus grave que la crise de modèle révélée par la crise des matières premières deux ans auparavant. Mais au « royaume des aveugles les borgnes sont rois », surtout quand la cupidité et l’avidité remplacent la lucidité et l’honnêteté...




1 Le G7 (EtatsUnis, Canada, Royaume Uni, Allemagne, France, Italie, Japon) lors de sa dernière réunion à Malbey au Canada a représenté 750 millions d’habitants soit 8 % de la population mondiale, 35000 milliards de $ de PIB (PPA) soit 32 % du PIB mondial, mais 900 milliards de $ en termes de financement des budgets de défense des coalitions militaires (dont 600 milliards pour les seuls USA) soit 75 % des dépenses militaires mondiales.

Depuis, les effets induits de cette double spéculation sur les matières premières et sur les produits financiers ont généré une crise sans précédent de notre modèle urbain, énergétivore et consumériste qui a assuré à un petit milliard d’individus paix, prospérité et bien‐être pendant quasiment 7 décennies. Il est vrai qu’aujourd’hui nous mourons plus facilement d’obésité et souffrons plus de « burn‐out » dans nos sociétés opulentes que de famines ou de guerres fratricides... Cela s’est traduit par des successions d’effondrements économiques dans les secteurs de l’immobilier et de la construction, de l’automobile mais aussi et surtout des activités financières et bancaires avec notamment la révélation des opérations Sponzi autour des produits dérivés des Hedge Funds. Dix ans après, tout le monde a oublié les ravages de ces effets dominos, pour recommencer de plus belle...
Pour tenter de maitriser la situation nos grands argentiers ont inondé le monde de liquidités avec la stratégie des « quantity‐easing »2 initiée par la FED américaine. Au lieu de se mobiliser sur une transformation du modèle en profondeur pour le rendre plus robuste, et d’investir une fois pour toutes dans une nouvelle société moins énergétivore et plus résiliente, le système financier et politique n’a fait que développer et multiplier de nouvelles bulles spéculatives3. La plus extravagante étant celle des Bitcoins... Ces bulles s’avèrent actuellement pires et plus folles encore que celles de 2006/2008 sur les marchés obligataires et sur les marchés actions, avec en toile de fond une explosion des dettes, qu’elles soient souveraines (en Europe) domestiques (Etats‐Unis) ou privées (Chine)4. Pour autant, les banquiers nous assurent encore aujourd’hui que tout est sous contrôle alors que tous savent et affirment en coulisse que le prochain krach sera beaucoup plus grave et intense que celui de 2018. De nouveau « il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre... » Le déni de réalité est total !

2 Les « QE » correspondent à la stratégie de banques centrales de recourir à la « planche à billet » pour injecter des liquidités dans l’économie.
cf.
https://abceconomie.banquefrance.fr/quantitativeeasing
3 Cf. Livre de Marc Touati Un monde de bulles – Bitcoin, Bourse, dettes, immobilier...10 ans après le Krach de 2008, comment éviter une nouvelle crise ? Editions Bookelis sept 2018.
4 Depuis le début de la crise en 2007, la dette mondiale est passée de 57 000 milliards de dollars à 233 000 milliards (source : FMI). Le Japon a le taux d'endettement le plus élevé au monde, soit environ 500 % du PIB, tous secteurs confondus. Neuf pays dans le monde ont un ratio de dette publique supérieur à 300 % et 39 % des pays ont un ratio supérieur à 100 %. La Fed a augmenté son bilan de presque 1 000 milliards de dollars fin 2008 au niveau actuel de 4 500 milliards... mais le PIB nominal n'a augmenté que de 2 700 milliards. Environ 900 milliards de dollars ont été investis sur les marchés financiers et ont provoqué un triplement du prix des actions américaines.

Les modes de résolution de cette crise systémique, déjà testés au Japon qui a servi de laboratoire dans les années 2000, n’ont fait que générer depuis dix ans des logiques déflationnistes, contribuer à la montée d’un chômage structurel et fissurer la cohésion occidentale. Ce fut le cas en particulier en Europe sur les questions énergétiques où tout a volé en éclats aux lendemains de Fukushima avec l’abandon radical du nucléaire par l’Allemagne et l’envolée des stratégies carbonées. Comment imaginer un budget, une diplomatie ou une défense commune quand nous n’avons pas été capables de nous acorder à minima sur une simple stratégie de coordination de nos intérêts énergétiques quand il le fallait... Depuis, nous sommes pris en otage par les stratégies russes avec leurs gazoducs sur la Baltique et sur la Méditerranée orientale et par celles des américains avec leur LNG issus de leurs schistes bitumineux. Pauvre Europe ! Si riche et si impuissante... Progressivement nous sommes entrés dans une crise profonde de la social‐démocratie avec la montée des partis extrémistes et l’affirmation de postures égoïstes au sein des jeux d’acteurs qui privilégient désormais des replis stratégiques et le retour brutal de la « realpolitik » (USA, Allemagne, Italie, UK avec le Brexit, pays du groupe de Višegrad, Pologne, etc.). 
 
De la défiance visvis des élites à l’effondrement de l’autorité des Etats 

L’effondrement de la légitimité et de la crédibilité des exécutifs qui en a résulté sur les dernières consultations depuis 2016 n’est que la résultante de l’implosion globale du système de vie que nous n’avons pas su transformer au cours des 30 dernières années. Pourtant tous les indicateurs et analyses nous invitaient à faire preuve d’audace créatrice dès les années 70/80, notamment en termes d’évolution de nos modèles de vie et de gouvernance5. Jamais les élections n‘ont connu un tel niveau de désaveu et d’indifférence des populations. Les scores atteints par l’abstention, notamment en Europe, révèlent partout des décrochages considérables en termes d’adhésion entre les populations et les élites qui portent des programmes politiques. Les effets de séduction propres aux consultations électorales se dissipent vite et la plupart des politiciens retombent très vite sur leurs socles très marginaux de supporters qui ne représentent chaque fois qu’un faible pourcentage de la population. Les mêmes phénomènes de défiance et de rejets se développent vis‐à‐vis des médias et des « experts accrédités » qui véhiculent inconsciemment les pathologies collectives et les paradoxes de nos sociétés. La défiance s’est installée à tous les étages. Elle n’est que la traduction d’un profond décrochage des opinions vis‐à‐vis de ce que les élites dénomment « la mondialisation heureuse »... Elle traduit un sentiment de trahison et de mépris des populations qu’il ne faut plus sous‐ estimer !

5Cf : Thierry Gaudin 2100, récit du prochain siècle Grande bibliothèque Payot Voir aussi le site Fondation 2100 : https://2100.org/fondation/

Désormais, les effets de surprise, pour ceux qui ne veulent rien voir, se multiplient ici et là, alors que tout est si évident pour ceux qui vivent au contact de nos sociétés. Ce fut le Brexit, puis l’élection de Trump, la réélection de Poutine, d’Erdogan et de Rohani, ainsi que les référendums d’autonomie et d’indépendance sur le maillon faible que constitue l’Europe. Ces consultations jugées « populistes » font sourire nos chroniqueurs qui ne voient que l’expression de « farces politiques » alors que nos constitutionnalistes tremblent en voyant s’ouvrir un peu partout des boîtes de Pandore nationalistes. Ce sont les coups de boutoir des pays du groupe de Višegrad, rejoints par l’Italie, face à une Allemagne divisée sur la question des migrations. Ce sont les coups de menton de la Pologne et de la Lituanie, sur cet « intermarium » cher à Pilsudski6, face à la Russie. C’est l’OTAN qui instrumentalise ces montées de tension pour essayer de relégitimer sa signature sur l’Europe orientale alors que l’Union européenne est devenue quasiment inaudible, si ce n’est inexistante face au réveil des pulsions identitaires et aux chocs sécuritaires qui secouent nos vieilles démocraties. Ne parlons pas de son impuissance chronique face aux ultimatums de Donald Trump qui exige qu’elle devienne plus responsable sur le partage du fardeau militaire au sein de l’Alliance atlantique... Mais ce sont aussi les « mal élus » français et allemands, actuellement en baisse de popularité, qui essaient tant bien que mal, de sommets en sommets, ou de déclarations en déclarations parfaitement scénarisées, de réveiller une institution quasi moribonde. L’Europe est bien morte à Pristina avec les opérations sur le Kosovo en 1999 et suite aux accords sur le référendum d’autodétermination qui justifient désormais toutes les transgressions du droit international en interne et sur les marges de l’UE7. Il n’y a que les technocrates de Bruxelles qui ne l’ont toujours pas compris, à moins qu’ils ne simulent volontairement une forme d’autisme politique afin de gagner du temps.
Nos exécutifs, en perdant la relation de confiance avec les populations, ont favorisé la fractalisation territoriale à laquelle nous commençons à assister. Elle sera longue et conflictuelle comme toujours dans l’Histoire quand l’autorité de l’Etat se dilue face aux revendications identitaires locales. L’exemple catalan face à l’Etat central madrilène n’en n’est que la première illustration. En France, les poudrières Calédonienne et Corse attendent en embuscade la bonne fenêtre de tir. Les Etats mettent tout en œuvre pour résister à cette régression quasi systémique qui ramène la carte de l’Europe à une configuration similaire à celles des XIIIème et XVème siècles. Il en va de leur survie et de la continuité du modèle westphalien qui n’en finit pas de mourir. Mais rien ne pourra entraver cette régression collective car il n’y a plus de projets ou de référentiels qui font véritablement sens pour les populations. Le couple Etat/Nation est en crise profonde et contribue à ce processus de suicide collectif qui parait désormais irréversible au niveau européen. Ce ne sont pas les quelques parodies électorales peu convaincantes des candidats pour les prochaines échéances européennes qui modifieront l’issue de ce processus d’autodestruction. La crise financière et politique italienne en cours finira par achever cette lente agonie et permettra aux allemands de prononcer ce « germanxit » qu’une partie de l’électorat opposé à Angela Merkel souhaite désormais. 

6 Maréchal Josef Pidulski, créateur de l’armée et père de l’indépendance polonaise au XXème siècle.
Lire à ce sujet « Et si l’Europe avait écouté Josef Pidulski » par Alexandra Viatteau, écrivain conférencière à l’Université de Marne
la Vallée (avril 2005) https://www.diploweb.com/forum/pilsduski.htm
7 Cf. « de Jacques Hogard : « l’Europe est morte à Pristina » Hugo § Cie 2014

Implosion de l’Europe et reconfiguration des hégémonies mondiales 

Comme personne n’a pu résoudre la crise de modèle, celle‐ci se transforme en une crise systémique de gouvernance où chacun se recroqueville sur ses propres intérêts. Cela se traduit, sur un fond de menaces majeures de crise financière et bancaire, par des endettements considérables qui enlèvent aux Etats centraux toute crédibilité politique et aux politiques qui ont œuvré dans ce sens, toute légitimité. L’effondrement de l’autorité des Etats est proportionnel au désenchantement des populations, notamment des classes moyennes, principal objet de convoitise des technocraties qui ont pris ici et là le pouvoir. Ce mouvement de fond génère partout des votes de rejets vis‐à‐vis des élites qui représentent ces minorités financières arrogantes et ces technocraties européenne omniprésentes qui sont contestées de partout (cf. les élections en Tchéquie avec Babel, l’arrivée de Kurtz en Autriche qui promeut le retour d’une gouvernance habsbourgeoise, la méthode d’Orban qui accorde la citoyenneté hongroise à toutes les minorités qui ont subis le démantèlement de la grande Hongrie par Clémenceau, les démonstrations antieuropéenne du gouvernement polonais, le programme antieuropéen de la coalition italienne, etc.).
Ces postures contestataires anti‐européennes, improprement qualifiées de « populistes », très hétérogènes dans leurs constitutions et démonstrations de force, contribuent à fractaliser le peu de cohésion et de cohérence du monde occidental. Alors que les Etats‐Unis se replient derrière les slogans de Trump « America First », que la chine se déploie « China First », que la Russie essaie de s’affirmer sur le nœud eurasien aux cotés de l’Iran et de la Turquie pour contrôler le nœud énergétique mondial et que l’Inde monte en puissance pour devenir le pivot de l’avenir du monde à horizon 2050, nous sommes désormais en Europe en pleine implosion socio‐politique. Même l’Allemagne, dont tout le monde pensait le modèle social‐démocrate indestructible, se retrouve désormais confrontée à ses vieux démons.
La situation est pathétique. Elle ressemble étrangement à celle du Titanic qui a heurté l’iceberg mais dont l’équipage demande à l’orchestre de jouer plus fort afin que les premières classes ne se rendent compte de rien. Tout le monde connait la suite : le bâtiment qualifié d’insubmersible a sombré sur une fissure horizontale qui a remis en cause les stratégies assurantielles des caissons verticaux. C’est exactement ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux. La défiance et la fractalisation territoriale défient la verticalité de nos Etats et centralités technocratiques. Comme dans le Titanic, chacun joue sa partition et affirme « ce qui est juste » pour lui afin de négocier sa place légitime et ses intérêts immédiats, quand il ne s’impose pas par la force sur le canot de sauvetage. Les actuelles discussions et régulations entre acteurs concernés de l’hémisphère nord, tant européens, américains que russes, autour des questions migratoires et sécuritaires sont assez éloquentes sur le niveau de désagrégation des solidarités. Peu de gens connaissent
véritablement les niveaux de brutalités, qui sont actuellement mis en œuvre en coulisse. 
Tout ceci se déroule dans un climat de confusion intellectuelle et morale qui révèle le vide sidéral sur les plans philosophiques et spirituels dans lequel nous nous complaisons depuis 30 ans.
Nous allons bientôt célébrer allègrement le centenaire de la fin de la première guerre mondiale (1918‐2018) alors que nous sommes confrontés depuis 5 ans à une remise en cause de tous les protocoles et avenants du traité de Versailles. Cette virtualité médiatique est portée par des politiques qui adorent les commémorations (en France, nous en sommes à 27 par an, ce qui est à psychanalyser...) mais qui sont complètement déconnectés du retour de la « realpolitik » et de l’exaspération des populations sur le terrain. Orban en Hongrie, comme Erdogan en Turquie, remettent en cause de façon explicite les traités de Sèvres et de Lausanne. La Pologne demande le rattachement de la Galicie à l’Ukraine. L’Autriche revendique la Padanie. La Russie, la Turquie et l’Iran posent dans leurs réunions à Astana « la nouvelle question d’Orient »8 et enterrent les vieux accords Sykes‐Picot9 sans nous associer à un redécoupage du Moyen Orient. Le Royaume‐Uni est confronté, suite au Brexit, aux revendications d’indépendance de l’Ecosse et de l’Irlande, etc. Tous les « experts accrédités » passent leur temps à sous‐estimer la colère sourde des populations. Celles‐ci rejoignent de plus en plus les quêtes identitaires, territoriales et religieuses, seuls sauf‐ conduits pour sortir de l’étreinte gloutonne des Etats en crise et de leurs sponsors, notamment financiers, qui ne cessent d’enfoncer notre pseudo bien être mondialisé, mais surendetté, vers un krach monumental. Beaucoup ont vu dans les soubresauts des printemps multicolores des révoltes emblématiques comme sur les places Tahir au Caire, Maïdan à Kiev, Taksim à Istanbul... Beaucoup ont cru à l’avènement d’une société mondiale plus démocratique et égalitaire. C’est l’inverse qui a jailli de ces pulsions naïves avec l’affirmation de régimes autoritaires, dictatoriaux (voire quand il n’y a plus d’Etats de mouvements radicaux qui sèment partout leurs graines de haine et de mort).

8 Lire l’excellent ouvrage de Georges Corm La nouvelle question d’Orient, aux éditions La découverte 2017.  
9 Les accords SykesPicot – voir https://www.mondediplomatique.fr/2003/04/LAURENS/10102

La mode désormais, dans les colloques, et dans les tribunes des journaux est de disserter sur la « nouvelle dangerosité » du monde, sur « l’instabilité » des relations internationales et sur « l’irrationnalité » des jeux d’acteurs. Comme si Donald Trump et Kim Il Jung étaient des cinglés alors que nous avons affaire aux dirigeants les plus rationnels et les plus déterminés qui soient sur le plan géostratégique pour imposer au monde une nouvelle partition, celle qui permet à leurs intérêts de s’imposer contre tous les autres. C’est ce qu’ils ont fait le 12 juin à Singapour, après avoir créé un brouillard politico‐médiatique pendant un an, permettant ainsi à leurs services secrets réciproques de faire leur travail en toute discrétion et d’entretenir tous nos « experts accrédités » sur de fausses pistes. C’est exactement ce qu’avaient fait de façon époustouflante Reagan et Georges Bush avec Andropov puis avec Gorbatchev avec la « guerre des étoiles » pour déboucher sur la rencontre de Reykjavik les 11 et 12 octobre 1986 et la déconstruction du protocole de la guerre froide issue de Yalta, là aussi entre services secrets... Utiliser la crédulité, voire la stupidité de nos chroniqueurs, n’a pas de prix, surtout quand cela permet de surprendre, de « renverser la table » sur le plan géostratégique et, comme le disait Mac‐Namara lors de la crise de Cuba, « d’inventer un nouveau jeu ». Qu’est‐il sorti de la rencontre d’Helsinki entre Trump et Poutine le 18 juillet, rencontre qui relève exactement des mêmes processus entre diplomaties secrètes ? Tous sont en train de préparer des grands rendez‐vous stratégiques sur les 4 à 5 prochaines années, ce qui correspond en termes de fenêtre de tir à leurs mandats respectifs. Trump verrouille ses alliances et fait payer le prix d’un alignement sans concession en réactivant l’arme douanière propre aux puissances maritimes, Poutine finalise ses prises de gage territoriales et revendique sa place dans les prochaines conférences internationales, Xi Jinping multiplie les effets d’annonce autour de son projet de route de la soie10 et impose au monde une autre lecture du retour de l’empire chinois après «le siècle de mépris occidental », Narendra Modi suggère aux uns et aux autres de ne pas oublier la route des Indes... Chacun y va de sa rhétorique plus ou moins guerrière en sachant que 2019/2020 seront des années décisives de bascule sur le plan des rapports de force en termes de pouvoir et de puissance.11 Toutes les diplomaties secrètes sont prêtes pour les grands rendez‐vous géostratégiques qui vont s’enclencher après les élections américaines de mi‐ mandat en novembre 2018 ...

10Cf. le numéro 90 de la revue Diplomatie : Les nouvelles routes de la soie, forces et faiblesses d’un projet planétaire.
11 Selon le FMI la Chine aurait déjà dépassé en PIB/PPA les USA en 2014.
https://www.lesechos.fr/24/11/2017/LesEchosWeekEnd/00100003ECWE_quandlachinedeviendratellelapremiereeconomiemondiale‐‐.htm
Quant à l’Inde elle est devenue sixième puissance économique mondiale et serait troisième en 2030. https://www.latribune.fr/economie/unioneuropeenne/commentlindeveutdevenirla3epuissanceeconomiquemondialeen2030468073.html

« Realpolitik » et sortie de crise 

Toutes ces erreurs d’évaluation vis‐à‐vis de ces moments historiques que nous vivons révèlent le désarroi de nos équipes dirigeantes, particulièrement en France, quels que soient leurs niveaux de formation et d’information, depuis plusieurs décennies. Elles se sont mises en dehors des réalités pour profiter de la vie, cultiver une philosophie du bien‐être portée par une mondialisation débridée, faire de l’argent facile et rapide à partir d’une financiarisation exubérante et acheter la paix sociale et civile à la petite semaine. Cette vacuité de la responsabilité devant l’Histoire et cette lâcheté collective sont à la base de cette implosion globale de nos systèmes de vie et de décision qui apparait chaque jour un peu plus au travers des coups de boutoir que nos sociétés, notamment européennes, subissent dans tous les domaines qu’ils soient économiques, financiers, migratoires ou sécuritaires. Comment en sortir ? Par plus de dettes, la fuite en avant de ces 30 dernières années n’ayant pas suffi...? Par plus de fiscalité, en dépossédant, voire en ruinant les classes moyennes pour continuer à nourrir des Etats incapables d’inventer un autre mode de « vivre ensemble » ? Par plus de populisme en instrumentalisant les facteurs identitaires, voire religieux, et en régressant sur une nouvelle féodalité territoriale ? Par la soumission et l’abdication sous prétexte que le monde est devenu multiculturel et global, en cédant notre place aux nouveaux entrants, ces puissances centrales d’hier qui revendiquent désormais le rôle de nouveau gendarme du monde à la place des modèles ultralibéraux et maritimes anglo‐saxons ? Messieurs Poutine avec ses agents du FSB, Erdogan avec ses janissaires et Rohani avec ses pasdarans sont sûrement les meilleurs dirigeants que nous pourrions imaginer à moyen terme pour nous assurer un bien‐être démocratique... Pourtant, beaucoup de nos éditorialistes sont sous le charme de ces dirigeants ; ils opposent souvent les vertus apparentes de l’autoritarisme parfaitement scénarisé de ces dirigeants vis‐à‐vis de leurs peuples, pour les maintenir sous le joug, avec la perte pathétique d’autorité des nôtres qui font parfois sourire pour ne pas en pleurer de honte... Il reste la solution de céder nos actifs aux Chinois et aux Indiens dont les prétentions hégémoniques à moyen terme (avec la valorisation de la route de la soie et la réouverture de la route des Indes) sont indéniablement supérieures aux Gafa12 un peu trop sûrs de leurs pouvoirs transverses et virtuels sur le fonctionnement numérique du monde. Tout le monde sait que leurs constructions, notamment boursières et financières, peuvent s’effondrer du jour au lendemain. Les grands empires ont toujours disparu sur leurs spéculations financières, leurs surenchères guerrières et sur leurs dettes. C’est ce qui constitue actuellement la menace principale pour les Etats‐Unis, comme pour ses alliés. En revanche les civilisations se sont toujours imposées par l’émergence d’un nouveau modèle de vie et par l’affirmation de nouveaux modes de gouvernance. L’Occident en est‐il de nouveau capable13 ?

12 GAFA: acronyme pour définir les géants du numérique soit une quinzaine d’acteurs mondiaux de l’Internet.
13 Cf. interview d’Andrew Sheng « l’Occident n’a pas d’idées pour gérer les enjeux essentiels » 27 avril 2018 http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/04/27/2000220180427ARTFIG00359andrewshengloccidentnapasdideespourgererlesenjeuxessentiels.php
https://som.yale.edu/blog/interviewwithandrewsheng

La réponse est sûrement du côté de la démographie qui reste l’élément dimensionnant de toute réflexion géostratégique. Pour notre vieil Occident, y compris pour les Etats‐Unis, comme pour la Sainte Russie, les courbes sont impitoyables. Elles sont négatives et nous sommes confrontés à des processus de submersion, voire de remplacement sur les prochaines décennies en termes de modèles de sociétés et de civilisation du fait du vieillissement de nos populations. Il en sera de même pour la Chine assez rapidement, ce qui n’est pas neutre dans son actuelle confrontation avec les Etats‐Unis en termes d’hégémonie sur les 20 prochaines années14. Ce phénomène conduit sur le court terme à un repli grégaire de nos pays de l’hémisphère nord derrière des murs. Nos sociétés s’enferment sur des peurs convulsives qui sont compréhensibles. Mais elles ont pris de mauvaises habitudes. Elles ne souhaitent surtout pas renoncer aux plaisirs jouissifs offerts par la société de consommation qui les infantilise du matin au soir, et de fait elles sont prêtes à n’importe quelle compromission pour faire durer le plaisir. Elles ne vivent plus pour contribuer à un destin collectif, porter une espérance et une universalité comme ce fut le cas pendant plusieurs siècles, notamment avec le Christianisme. Elles n’ont plus envie de se battre pour inventer et imposer un autre avenir. Seuls les Etats‐Unis ont, et pour combien de temps encore, cette volonté d’exister et de durer. Ce qui n’est plus le cas de l’Europe. Nous pouvons nous poser la question pour la Russie malgré le patriotisme, et ce côté « village Potemkine »15 entretenu en particulier par Poutine avec le mondial, pour montrer que son pays n’est pas qu’une puissance régionale16 et qu’il a encore un rôle salvateur à jouer sur le plan mondial, notamment pour la chrétienté. Quand nous nous complaisons dans la déconstruction des référentiels et des valeurs qui ont assis notre pouvoir et nos facteurs de puissance depuis le XVème siècle, comment imaginer que le petit milliard d’hommes que pourrait constituer une coalition de l’hémisphère nord (Etats‐Unis, Canada, Europe, Russie, Corée, Japon) puisse faire face à tous les prétendants et logiques émergentes sur l’hémisphère sud17 qui compte 6 milliards d’habitants actuellement, 10 milliards en 2050 ? Ne rêvons pas, ces derniers veulent tout simplement prendre notre place, récupérer nos richesses et nous imposer leurs modèles de société, avec pour la plupart un mépris total vis‐à‐vis de notre indolence et de nos états d’âmes. Il en a toujours été ainsi dans l’Histoire : les civilisations sont mortelles et les faibles ont toujours été remplacés par des forts. La vision multiculturelle d’un monde parfait et idéal n’est qu’une vision de « bobos » riches et incultes déconnectés des réalités du monde.
 
14 Cf. d'Isabelle Attané : La Chine à bout de souffle (Fayard 2016), 
15 L'expression « village Potemkine » désigne un trompel'œil à des fins de propagande. Elle fait référence à une opération où le façades des villes et villages traversés lors de la visite de l'impératriceCatherine II en Crimée en 1787 avaient été érigées à base de cartonpâte afin de masquer la pauvreté. 
16 Cf. déclaration d’Obama en mars 2014 : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/larussieestunepuissanceregionaleenpertedinfluenceselonobama_1503285.html 17https://www.sciencesetavenir.fr/sante/quelsserontlespayslespluspeuplesen2050_116673


Plus personne n’attend le vieux monde occidental pour répondre aux défis du XXIème siècle. C’est trop tard, nous avons 30 ans de retard en termes de réponses sur la transformation des matrices de vie et de gouvernance. Nous avons trop profité de la vie et trop joué avec les profits. Nous n’avons pas assez investi sur le futur et pensé les nouveaux modèles sociétaux. Les Etats‐Unis de Donald Trump, qui font rire nos chroniqueurs incultes, essaient tant bien que mal de rester « America first and great again », mais soyons lucides, même avec une logique de coalition entretenue aux forceps sur l’ensemble de l’hémisphère nord pour contenir les pressions migratoires et économiques à venir de l’hémisphère sud, même avec une nouvelle alliance avec la « Sainte Russie », si tant est que les successeurs de Poutine ne soient pas tentés de basculer vers une autre alliance avec la Chine et vers les « mers chaudes », rien n’empêchera une transformation à très grande vitesse des rapports de force 
mondiaux. Si les Etats‐Unis échouent dans leurs tentatives de maintenir leur hégémonie face à la Chine, ne nous faisons aucune illusion, le monde qui viendra reposera sur l’affirmation d’autres formes de pouvoirs qui seront plus autocratiques, voire dictatoriaux, que ceux qui assurent actuellement d’abord le suicide de l’Europe puis le déclassement progressif de l’Occident.
Quand tout nous oppose sur les plans identitaires, philosophiques et spirituels, où se situe la porte étroite d’une éventuelle sortie de crise ? Là est la vraie et la seule question qui compte désormais. Il y a actuellement parmi nos élites une fascination qui prévaut dans les esprits avec l’avènement de « l’Intelligence artificielle ». Le sujet est devenu la nouvelle marotte des cercles éclairés... Elle constituerait l’antidote qui permettrait de transformer notre crise de modèle. L’avenir ne s’écrit pas avec une petite boîte à outils technologiques et avec quelques remèdes économiques vendus par nos nouveaux apothicaires des temps modernes. Il faut des convictions profondes et une vision plus aboutie pour prétendre mener et transformer le destin des peuples. Cela suppose d’abord un réel réveil philosophique et spirituel, avec un autre niveau culturel de nos dirigeants. C’est la véritable bataille à mener pour les générations futures, celle de l’exigence, du courage et de la probité intellectuelle afin de nourrir et d’incarner une vision stratégique. C’est un tout autre défi que celui de l’agitation médiatique et de l’abrutissement des masses comme nous le subissons depuis plusieurs décennies avec tous ces imposteurs et petits technocrates qui entretiennent actuellement la confusion et l’illusion à tous les niveaux. N’oublions jamais ce mot d’Alain « Toutes les passions, comme le nom l’indique, viennent de ce que l’on subit, au lieu de gouverner »18.

18 Cf. Alain : Mars ou La guerre jugée / De quelquesunes des causes réelles de la guerre entre nations civilisées Gallimard 17 novembre 1917
  
Le « chant du cygne »19 de l’Occident est encore imperceptible pour beaucoup, il suffit pourtant de prêter l’oreille et d’observer tous les signaux faibles autour de la redistribution des cartes en termes de pouvoir et de puissance pour pressentir assez rapidement la nouvelle cartographie des rapports de force qui se dessine entre les civilisations. Les effets d’annonce, les coups de menton, les prises de gage, les effets de surprise, le déclassement des uns, l’émergence des autres constituent les marqueurs des grands jeux en cours. Ils sont normaux pour les historiens qui réfléchissent à l’échelle du temps long. Finalement ce qui se déroule sous nos yeux n’a rien de surprenant. L’Histoire a toujours montré qu’il n’y a que des dominants et des dominés avec parfois quelques médiateurs ou régulateurs astucieux. Maintenant rien n’est irréversible dans les jeux d’acteurs en cours, tout est toujours négociable ! C’est ce que nous démontrent quotidiennement tous ces dirigeants que nous
prenons pour des « fous ». Ils ne sont en fait que la caricature de leur propre Histoire. Cow‐ boy, tsar, sultan, fils du ciel... ils ont juste envie de réécrire de nouvelles partitions à leur manière. Comme nous n’avons plus envie de dominer ils remettent brutalement en cause les règles du jeu du vieil ordre mondial westphalien que nous avons créé il y a quatre siècles. C’est ainsi, et il en a été toujours ainsi depuis le début de l’humanité... Les faibles laissent inexorablement la place aux forts. Comme l’écrit Machiavel : « pour prévoir l’avenir, il faut connaitre le passé, car les évènements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par des hommes animés des mêmes passions, ces évènements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats...20». 


19 « Le chant du cygne » est une expression qui aurait été utilisée par Socrate, lorsqu’il a été condamné à mort pour impiété, afin d‘expliquer à ses amis combien sa pensée est similaire à cet instant au chant d’adieu de cet oiseau d’Apollon qui revêt une valeur divinatoire avant de mourir. http://agora.qc.ca/thematiques/mort/documents/le_chant_du_cygne_ou_la_mort_selon_socrate
 20 cf. Nicolas Machiavel – Le Prince 

Xavier Guilhou
Septembre 2018
Source

Xavier Guilhou propose aux exécutifs des Etats, des grandes administrations, des grands réseaux vitaux et des entreprises de s'appuyer sur son expérience opérationnelle et sur le fruit de ses réflexions dans trois domaines d'expertise:




La plupart des organisations possèdent une culture de base en terme de gestion des risques et maîtrisent les obligations relatives aux contraintes environnementales liées à leurs métiers. Pour autant elles doivent faire face désormais à des ruptures majeures qui peuvent mettre leur fonctionnement en difficulté. De nombreux exemples illustrent cette évolution que ce soit sur le plan de la réglementation, sur le plan de la communication et de l’image et de façon plus systématique sur le plan de la mise en cause de la responsabilité des dirigeants. Dans ce contexte Xavier Guilhou aide les équipes en charge de ces problématiques à clarifier leur politique générale et à remettre à niveau leurs plans d’action. A cet effet il procède à des audits sur le terrain afin d’évaluer la cartographie des risques, de dresser un bilan en terme de management et d’adapter en conséquence l’organisation de l’entreprise.





Il ressort des analyses des crises récentes qu’en quelques heures la nature des problèmes à traiter se déplace très vite des champs matériel, technique, opérationnel couverts par les experts pour se resituer sur des champs psychologiques, émotionnels, existentiels et sur des logiques de gouvernance complexes. Les modes de management réfléchis à partir d’une organisation stéréotypée sont vite contournés et neutralisés par les dynamiques humaines et virtuelles engendrées par les nouveaux contextes. Désormais la conduite des situations de crise appelle des impulsions majeures moins pour dérouler de façon indifférente des processus que pour engager les réseaux d’acteurs dans des dynamiques de progrès et de forte responsabilisation. Face à ces enjeux Xavier Guilhou aide les équipes dirigeantes à travailler leur compréhension des crises émergentes et à mieux se préparer en terme de pilotage. Il travaille en particulier sur les postures individuelles et collectives qui permettent de faire face à des situations qui s’avèrent de plus en plus déstabilisantes et « hors cadres ». Il s’appuie sur une grande pratique du terrain, sur un réseau de praticiens, et surtout sur le retour d’expérience des crises majeures les plus récentes au niveau international.





Sur bien des fronts, notre monde est marqué par des mutations extravagantes qui ne cadrent plus du tout avec nos repères habituels tant en terme de vitesse, qu’en terme de contenus. Fort d’une pratique pluridisciplinaire et atypique des rapports de force géostratégiques, Xavier Guilhou accompagne depuis trente ans de nombreuses structures de haut niveau sur le décryptage des signaux des environnements internationaux, sur les intentions des décideurs ainsi que sur les jeux d’acteurs sur le plan tactique. Sa pratique de l’intelligence stratégique lui permet de se projeter rapidement sur les enjeux court et moyen terme des ruptures en cours. Elle lui permet aussi d’aider les directions concernées à reconsidérer les performances de leurs systèmes d’information et la politique de sécurisation de leurs intérêts stratégiques tant en défensif qu’en offensif.

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