février 16, 2025

Vers une société sans État

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Ouvrage de David Friedman (1971), traduit en français sous le titre Vers une société sans Etat (1992), son titre original est The Machinery of Freedom.
 
 



 
 
Ce livre milite pour une privatisation de toutes les fonctions gouvernementales, à l'aide de nombreux exemples, et explore ainsi les conséquences de la pensée libertarienne, telles que l'histoire de l'Islande, et explique les raisons personnelles de l'auteur visant à défendre la pensée libertarienne. Friedman reconnaît que ce livre lui a été inspiré par le roman Révolte sur la Lune d'Heinlein, qui décrit une société où toutes les fonctions gouvernementales sont privées.
Des chapitres portent sur la privatisation de la loi et de la police, et sur la fourniture de biens publics (tels que la défense nationale ou les routes) en société libertarienne. L'approche de Friedman est typiquement anarcho-capitaliste.
 
Alors que la plupart des libertariens adoptent un point de vue déontologique en termes de droit naturel, Friedman est utilitariste et s'attache à montrer les conséquences bénéfiques de l'anarcho-capitalisme pour tout le monde, y compris les pauvres. Sa vision du passage à une société anarcho-capitaliste est pragmatique et graduelle : par exemple, il préconise les bons scolaires (education vouchers) comme un prélude à la privatisation du système éducatif, et la décentralisation de la police comme une étape vers une défense totalement privée.
Des chapitres sont accessibles en lecture sur le site de David Friedman.
 
 

 
 
La loi de Friedman
Dans cet ouvrage, Friedman énonce une loi selon laquelle tout ce que fait le gouvernement coûte au moins deux fois plus cher que ce que coûterait l'équivalent dans le privé. Il illustre cette loi par plusieurs exemples, tels que le service des Postes. Voir aussi loi de Savas.
Extrait : Police, justice et lois fournis par le marché
(traduction Dilbert à partir de Police, Courts, and Laws - on the market - copyright 1973 et 1978 David Friedman, 1989 Open Court Publishing Company)
Comment, sans gouvernement, pourrions-nous régler les conflits actuellement réglés dans les tribunaux ? Comment pourrions-nous alors nous protéger contre les criminels ?
 
Considérons d'abord le cas le plus facile, la résolution des conflits impliquant des contrats entre des sociétés bien établies. Une grande partie de tels litiges est maintenant réglée, non pas par des tribunaux d'État mais par l'arbitrage privé (comme décrit au chapitre 18). Quand elles élaborent un contrat, les sociétés indiquent la procédure d'arbitrage pour n'importe quel conflit pouvant surgir. Ainsi elles évitent les dépenses et les délais de la justice.
 
L'arbitre n'a aucune force de police. Sa fonction est de rendre des décisions, pas de les faire respecter. Actuellement, les décisions arbitrées sont habituellement exécutoires, mais c'est un développement récent ; historiquement, l'exécution venait du désir d'une entreprise de maintenir sa réputation. Si on refuse le jugement d'un arbitre, il est difficile de persuader quelqu'un de signer un contrat qui indique un arbitrage ; personne ne veut jouer au jeu de « pile tu gagnes, face je perds ».
 
Les arrangements d'arbitrage sont déjà répandus. Tant que les tribunaux continueront à se détériorer, l'arbitrage continuera à se développer. Mais il prévoit seulement la résolution de conflits sur des contrats préexistants. L'arbitrage par lui-même ne fournit aucune solution pour la personne dont la voiture est détériorée par un conducteur négligent, encore moins pour la victime d'un vol ; dans les deux cas, le plaignant et le défendeur (defendant), ayant des intérêts différents et aucun accord préalable, sont peu susceptibles de trouver un arbitre qui leur convienne mutuellement. En effet, le défendeur n'a aucune raison d'accepter un arbitrage quel qu'il soit ; il a tout à y perdre - ce qui nous amène au problème d'empêcher la coercition.
 
La protection contre la coercition est un bien économique. Elle est actuellement vendue dans une variété de formes - gardiennage, serrures, alarmes. Pendant que l'efficacité de la police étatique diminue, le marché fournit des produits de remplacement pour la police, comme pour les tribunaux.
Supposez qu'un jour il n'y ait plus aucune police étatique, mais des agences privées de protection. Ces agences vendent un service qui consiste à protéger leurs clients contre le crime. Peut-être vont-elles jusqu'à offrir une garantie de résultats en assurant leurs clients contre des pertes résultant d'actes criminels ?
Comment de telles agences de protection pourraient-elles vous protéger ? Ce serait sur la base d'une décision économique, selon les coûts et l'efficacité des différentes solutions possibles. À une extrémité, elles pourraient se limiter à la défense passive, installant des serrures et des alarmes sophistiquées. Ou bien elles ne prendraient aucune mesure préventive mais feraient de grands efforts pour retrouver les criminels coupables de délits contre leurs clients. Elles pourraient maintenir des patrouilles ou les voitures en faction, comme la police étatique actuelle, ou elles pourraient se reposer sur des substituts électroniques. De toute façon, elles vendraient un service à leurs clients et auraient une incitation véritable à fournir une qualité de service aussi élevée que possible, au coût le plus bas. Il est raisonnable de supposer que la qualité de service serait plus élevée et le coût plus bas qu'avec le système étatique actuel.
Inévitablement, des conflits surgiraient entre les agences de protection. Comment pourraient-ils être résolus ?
 
Je reviens chez moi un soir et je m'aperçois que mon téléviseur a disparu. J'appelle immédiatement mon agence de protection, Tannahelp Inc., pour signaler le vol. Elle envoie un agent qui vérifie la caméra automatique que Tannahelp, en tant qu'élément de son service, a installée dans mon séjour et découvre la photo de Joe Bock passant la porte avec mon téléviseur. L'agent de Tannahelp contacte Joe, l'informe que Tannahelp a des raisons de le croire en possession de mon téléviseur, et suggère qu'il le rende, avec dix dollars supplémentaires pour le temps et l'effort que Tannahelp a consacrés à le localiser. Joe répond qu'il n'a jamais vu mon téléviseur de sa vie et dit à l'agent de Tannahelp d'aller au diable.
L'agent lui indique que jusqu'à ce que Tannahelp soit convaincu qu'il y a eu une erreur, il doit procéder sur la présomption que le téléviseur est ma propriété. Six employés de Tannahelp viendront donc chez Joe demain matin pour récupérer l'objet. Joe répond qu'il a également une agence de protection, Dawn Defense, et que son contrat leur impose de le protéger si six crétins essayent de pénétrer par effraction dans sa maison et de voler son téléviseur.
 
À ce stade, il semblerait que nous sommes partis pour une aimable petite guerre entre Tannahelp et Dawn Defense. C'est précisément une telle possibilité qui a conduit quelques libertariens non anarchistes, notamment Ayn Rand, à rejeter la possibilité d'agences de protection en concurrence sur un marché libre.
Mais les guerres sont très chères, et Tannahelp et Dawn Defense sont deux sociétés à la recherche de profits, davantage intéressées à économiser de l'argent qu'à jouer les bravaches. Je pense que la suite de l'histoire sera moins violente que ce que Rand a pu supposer.
 
L'agent de Tannahelp appelle son correspondant chez Dawn Defense. « Nous avons un problème. … » ; après avoir expliqué la situation, il précise que si Tannahelp envoie six hommes et Dawn Defense huit, il y aura combat. Quelqu'un pourrait même être blessé. Quel que soit le gagnant, au bout du compte le conflit coûtera cher des deux côtés, qui pourraient même devoir augmenter les salaires de leurs employés pour compenser le risque. Alors, les deux sociétés seront forcées d'augmenter leurs prix. S'ils le font, Murbard Ltd, une nouvelle société commercialement agressive qui essaie de s'établir dans le secteur, baissera ses tarifs et leur volera de la clientèle. Il doit y avoir une meilleure solution.
 
L'homme de Tannahelp présente l'arbitrage comme la meilleure solution possible. Ils porteront le conflit au sujet de mon téléviseur à une société locale d'arbitrage honorablement connue. Si l'arbitre décide que Joe est innocent, Tannahelp accepte de payer à Joe et à Dawn Defense une indemnité pour compenser le dérangement. S'il est estimé coupable, Dawn Defense acceptera le verdict ; puisque le téléviseur n'est pas à Joe, ils n'ont aucune obligation de le protéger quand les hommes de Tannahelp viendront pour le reprendre.
 
Ce que j'ai décrit ici était un arrangement très improvisé. Dans la pratique, une fois que les établissements anarcho-capitalistes seront bien établis, les agences de protection prévoiront de telles difficultés et arrangeront des contrats à l'avance, avant que les conflits spécifiques se soient produits, en indiquant l'arbitre qui les règlera.
Dans une telle société anarchiste, qui ferait les lois ? Sur quelle base l'arbitre privé déciderait-il quels actes sont criminels et comment ils devraient être punis ? La réponse est que des systèmes juridiques seraient produits dans le commerce sur le marché libre, exactement comme des livres et des soutiens-gorge sont produits aujourd'hui. Il pourrait y avoir concurrence parmi différentes marques juridiques, juste comme il y a concurrence entre différentes marques de voitures.





Dans une telle société il pourrait y avoir beaucoup de tribunaux et même beaucoup de systèmes légaux. Chaque paire d'agences de protection convient à l'avance quel tribunal elle invoquera en cas de conflit. Ainsi, les lois en vertu desquelles sera traité un cas particulier seront déterminées implicitement par l'accord anticipé entre les agences de protection des clients concernés. En principe, il pourrait y avoir un tribunal différent et un système de lois différent pour chaque paire d'agences de protection. Dans la pratique, beaucoup d'agences trouveront probablement commode de traiter avec les mêmes tribunaux, et beaucoup de tribunaux pourraient trouver commode d'adopter des législations identiques ou presque identiques, afin de simplifier les affaires avec leurs clients.
Avant de qualifier d'injuste ou de chaotique une société dans laquelle différentes personnes sont régies par différentes lois, rappelez-vous que dans notre société la loi en vertu de laquelle vous êtes jugés dépend du pays, de l'État, et même de la ville dans laquelle vous vous trouvez. Dans le cadre des arrangements que je décris, elle dépend de votre agence de protection et de l'agence de la personne que vous accusez ou qui vous accuse.
 
Dans une société anarcho-capitaliste, la loi est un produit du marché. Un tribunal vit de la facturation des services d'arbitrage qu'il rend. Son succès dépendra de la réputation qu'il obtiendra du point de vue de l'honnêteté, de la fiabilité, de la promptitude et de l'attrait auprès des clients potentiels de l'ensemble des lois qu'il applique. Les clients immédiats sont les agences de protection. Mais une agence de protection elle-même vend un produit à ses clients. Dans ce produit entrera le ou les systèmes juridiques des tribunaux dont elle est cliente, et sous lesquels ses clients seront par conséquent jugés. Chaque agence de protection essayera d'entrer en affaires avec les tribunaux dont le système juridique plaira le plus à ses clients.
 
Considérez, par exemple, la question de la peine capitale. Certains pourraient estimer que le risque d'être eux-mêmes condamnés, à tort ou à raison, et exécutés pour un crime, serait supérieur à tous les avantages de la peine capitale. Ils préféreraient, dans la mesure du possible, faire affaire avec des agences de protection elles-mêmes en affaire avec des tribunaux n'appliquant pas la peine capitale. D'autres citoyens pourraient estimer qu'ils seraient mieux protégés de meurtriers potentiels si on savait que leur assassin potentiel finirait sur la chaise électrique. Ils pourraient considérer cette sécurité comme plus importante que le risque de finir eux-mêmes sur la chaise électrique ou d'être responsables de la mort d'un innocent accusé de meurtre. Ils feraient affaire, si possible, avec des agences liées à des tribunaux appliquant la peine capitale.
 
Si une position ou l'autre est prédominante, il est payant pour toutes les agences de protection d'utiliser les tribunaux de l'une ou de l'autre sorte. Si certaines personnes pensent dans un sens et d'autres dans un autre sens, et si leurs convictions sont assez fortes pour affecter leur choix d'une agence de protection, il est payant pour quelques agences de garantir, autant que possible, de n'utiliser que des tribunaux qui n'adoptent pas la peine capitale. Elles peuvent alors attirer des clients qui sont contre la peine capitale. D'autres agences feront le raisonnement inverse.
 
Les conflits entre deux agences anti-peine capitale, naturellement, iront devant une cour anti-peine capitale ; les conflits entre deux agences en faveur de la peine capitale iront devant une cour en faveur de la peine capitale. 
Que se produirait-il lors d'un conflit entre une agence anti-peine capitale et une agence en faveur de la peine capitale ? 
Évidemment il est impossible que si je vous tue le cas aille devant un tribunal, mais que si vous êtes tué par moi il aille devant un autre. Nous ne pouvons pas tous les deux obtenir exactement la loi qui nous arrange.
 
Nos préférences se reflètent dans les prétentions de nos agences respectives. Si les adversaires de la peine capitale sont plus déterminés que les partisans, les agences seront d'accord pour n'appliquer aucune peine capitale ; les agences qui veulent la peine capitale obtiendront autre chose en contrepartie. Peut-être conviendra-t-on qu'elles ne payeront pas les coûts du procès ou qu'on ira dans leur sens sur un autre point contesté.
 
On peut imaginer un processus de négociation idéalisé, pour ce conflit et pour tout autre. Deux agences négocient le fait de reconnaître un tribunal pro- ou anti-peine capitale. L'agence favorable calcule qu'adhérer à un tribunal en faveur de la peine capitale lui apporte un chiffre d'affaires de 20 000 dollars par an ; c'est la somme additionnelle qu'elle peut obtenir en échange de ses services s'ils incluent une garantie de peine capitale en cas de conflits avec l'autre agence. De la même façon, l'agence anti-peine capitale calcule un chiffre correspondant de 40 000 dollars. Elle offre à l'agence pro peine de mort 30 000 dollars par an en échange de l'acceptation d'un tribunal anti-peine capitale. L'agence pro accepte. Maintenant, l'agence anti-peine capitale peut relever ses tarifs suffisamment pour engranger 35 000 dollars supplémentaires. Ses clients sont satisfaits, puisque la garantie de n'avoir pas de peine capitale vaut plus que cela. L'agence est satisfaite, elle obtient 5000 dollars de bénéfice supplémentaire par année. L'agence pro peine capitale baisse ses tarifs d'un montant qui représente 25 000 dollars par an. Ceci lui permet de garder ses clients et d'obtenir même davantage, puisque l'économie est plus que suffisante pour compenser le fait qu'ils ne puissent obtenir le tribunal de leur choix. Elle gagne donc aussi 5000 dollars par an sur cette transaction. Comme dans tout bon commerce, chacun y gagne.
Si vous trouvez cela un peu confus, cela peut valoir la peine d'y revenir à nouveau ; le principe de base d'une telle négociation deviendra important plus loin quand je discuterai quelle sorte de loi une société anarcho-capitaliste est susceptible d'avoir.
 
S'il advient que les clients des deux agences sont aussi acharnés les uns que les autres, peut-être deux tribunaux seront choisis, un de chaque sorte, et les procès assignés aléatoirement entre eux. De toute façon, la préférence juridique du client, son avis quant au type de loi auquel il entend se soumettre, aura été un facteur important pour déterminer le type de loi qui le régit. Cela ne peut complètement contribuer à le déterminer, puisque accusé et accusateur doivent avoir la même loi.
 
Dans le cas de la peine capitale, les deux positions sont directement opposées. Une autre possibilité est que certains clients veuillent des lois spécifiques, adaptées à des circonstances spéciales. Les habitants de zones désertiques pourraient vouloir un système juridique qui définit très précisément des droits de propriété pour l'eau. Ceux qui vivent ailleurs trouveraient un tel traitement de la question au mieux superflu. Au pire, ce pourrait être une source de procès ennuyeux. Ainsi, les personnes vivant dans le désert pourraient adhérer à une agence de protection qui aurait comme politique d'aller toujours devant un tribunal pourvu d'une loi sur l'eau bien développée. D'autres agences agréeraient l'utilisation de ce tribunal dans les conflits avec cette agence, mais emploieraient d'autres tribunaux entre elles.
 
Les différences entre les tribunaux seraient probablement plus subtiles. Les gens constateraient que les décisions d'un tribunal sont plus promptes ou plus prévisibles que celles des autres, ou que les clients d'une agence de protection sont mieux protégés que ceux des autres. Les agences de protection, essayant d'établir leur propre réputation, rechercheraient les « meilleurs » tribunaux.
 
Plusieurs objections peuvent être formulées contre un tel marché libre de la justice. La première est que les tribunaux rendraient la justice en étant favorable à celui qui paie le plus. Ce serait suicidaire car sans une réputation d'honnêteté, ils n'auraient aucun client - à la différence de nos tribunaux actuels.
Une autre objection est que c'est aux tribunaux et à la législation de découvrir les lois, pas de les créer ; il ne peut pas y avoir en concurrence deux lois de la pesanteur, aussi pourquoi devrait-il y avoir en concurrence deux lois sur la propriété ? Mais il peut y avoir deux théories en concurrence au sujet de la loi de la pesanteur ou de la définition des droits de propriété. La découverte est une activité aussi productive que la création. S'il est évident de déterminer une législation correcte, ou quelles règles sociales découlent de la nature de l'homme, alors tous les tribunaux s'entendront, de même que tous les architectes s'accordent quant aux lois de la physique. Si ce n'est pas évident, le marché engendrera la recherche destinée à découvrir des législations correctes.
 

 
 
Une autre objection est que dans une société avec beaucoup de systèmes juridiques on ne s'y retrouverait plus. Si cela se révèle être un problème sérieux, les tribunaux auront une incitation économique à adopter une législation uniforme, exactement comme les papeteries ont une incitation à produire du papier aux tailles normalisées. Une nouvelle législation sera présentée seulement quand l'innovateur croira que ses avantages sont supérieurs à ceux de l'uniformité.
 
L'objection la plus sérieuse à la législation de libre marché est que le plaignant et le défendeur peuvent ne pas se mettre d'accord sur un tribunal commun. Évidemment, un meurtrier préférera un juge clément. Si le tribunal était choisi réellement par les parties après que le crime s'est produit, cela pourrait constituer une difficulté insurmontable. Dans le cadre des arrangements que j'ai décrits, le tribunal est choisi à l'avance par les agences de protection. On aurait du mal à trouver à un instant donné un nombre de meurtriers suffisant pour faire vivre leur propre agence de protection, une qui serait affiliée à des tribunaux qui ne considéreraient pas le meurtre comme un crime. Et même si c’était le cas, aucune autre agence n'accepterait de tels tribunaux. L'agence des meurtriers accepterait un tribunal raisonnable ou bien serait engagée dans une guerre désespérée contre le reste de la société.
 
Jusqu'à ce qu'il soit réellement accusé d'un crime, chacun veut des lois qui le protègent contre le crime et le laissent interagir paisiblement et productivement avec autrui. Même les criminels sont ainsi. Peu de meurtriers souhaiteraient vivre sous une législation qui leur permettrait de tuer - et aussi d’être tué.

L'anarcho-capitalisme n'est pas massifiable, c'est une organisation réservée à une élite.

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Cette objection suppose que seule une petite partie de la population peut bénéficier de l'absence d'un État. 
 
 

 
La conséquence peu vraisemblable de cette affirmation est que l'immense majorité aurait besoin d'être assistée, ce qui est contredit par la réalité sociale de tous les pays, même socialistes ou sociaux-démocrates. Seul l'État a besoin d'un nombre toujours plus grand d'assistés, qui forment la clientèle politique des élus !
 
Comme dans toute société, il est probable qu'une élite apparaîtrait dans un régime anarcho-capitaliste. Cette élite existerait de par ses propres mérites, et avec un pouvoir limité (voir pouvoir des riches et anarcho-capitalisme), au lieu d'être une élite coercitive et privilégiée élue sous l'illusion démocratique, ou une élite autoproclamée bénéficiant en dictature de la force étatique.

« Le Pacte vert européen est voué à un échec retentissant », selon Fabien Bouglé

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Alors que l’économie européenne tourne au ralenti, la Commission européenne, suivie par certains États, lance l’idée d’un regain de compétition industrielle. Une relance qui suivrait les recommandations du rapport de Mario Draghi et passerait par des investissements massifs supplémentaires dans les énergies renouvelables, de l’ordre de 750 à 800 milliards d’euros supplémentaires par an. Dans les faits, l’écart entre PIB européen et PIB américain ne cesse de s’accroître.
 
Décryptage avec Fabien Bouglé, auteur de Guerre de l’énergie: au cœur du nouveau conflit mondial, aux éditions du Rocher.
 

 
 
Epoch Times – Que faut-il penser du retrait de Donald Trump des accords de Paris ? 
Quelles conséquences voyez-vous pour les Européens ?
 
Fabien Bouglé – Je crois que la sortie des accords de Paris est un moment clé et presque révolutionnaire, car elle entérine la fin du dogme des enjeux climatiques. Ce dogme avait été conforté par tous les établissements bancaires, y compris BlackRock, qui s’était retiré du plan bancaire climatique.
Ces politiques climatiques, qui dénigrent les énergies fossiles et imposent des énergies intermittentes polluantes, confortent la politique d’opposition de Donald Trump puisque ce dernier, hostile aux éoliennes, a immédiatement promulgué un décret visant à empêcher leur construction en mer au large des côtes américaines. Il a également exprimé une hostilité générale envers les éoliennes.
Évidemment, cela aura des conséquences fondamentales sur les filières climatiques qui génèrent beaucoup d’argent dans leurs filières. C’est aussi un signal fort pour ceux qui bénéficient de subventions publiques, puisque la sortie des accords de Paris signifie l’arrêt du financement à perte de solutions climatiques, qui ont par ailleurs prouvé leur inefficacité.
 
Cette décision intervient à un moment où de nombreuses sociétés, acteurs de cette politique climatique, subissent des pertes en bourse considérables, à hauteur de milliards de dollars.
Des politiques en Europe et en France insistent sur une relance de la compétitivité européenne et évoquent cette démarche comme une réponse face à la nouvelle administration Trump. Cette compétitivité passerait par un renforcement des investissements dans les énergies vertes et le Pacte vert. Qu’en pensez-vous ?
 
D’après moi, nous assistons aux derniers soubresauts de la bête avant sa mort. Toute cette politique climatique et ce Pacte vert européen est voué à un échec retentissant.
 
 

 
La semaine dernière, des voix se sont élevées à la Commission européenne et au Parlement européen pour dénoncer des subventions massives accordées par la Commission à des associations anti-nucléaires et pro-énergies vertes, visant à conforter la politique de M. Timmermans, alors vice-président chargé de l’énergie. On voit bien que c’est une mascarade et que de nombreux pays membres de l’Union européenne contestent cette orientation.
 
L’Agence internationale de l’énergie indique que le prix de l’énergie en Europe est quasiment deux fois plus élevé qu’aux États-Unis et en Chine. Quelles conséquences pour les économies européennes ?
Vous soulignez un enjeu fondamental. Dans mon livre Guerre de l’énergie : au cœur du nouveau conflit mondial, publié il y a un an, j’évoquais déjà la baisse de compétitivité et l’augmentation de la facture énergétique due au dénigrement du nucléaire, et en particulier du nucléaire français. Cela est lié au marché européen de l’électricité, qui fait la part belle aux énergies intermittentes comme l’éolien et le solaire, ce qui a conduit à une explosion des prix de l’énergie. La France, qui disposait historiquement d’une électricité bon marché grâce à son parc nucléaire, a vu son avantage disparaître ces quatre dernières années.
 
L’Europe ne retrouvera sa compétitivité qu’avec un coût énergétique plus faible, ce qui passe inévitablement par une autonomie accrue vis-à-vis des énergies fossiles, notamment du gaz naturel liquéfié américain et du gaz russe. Il est impératif de relancer un plan nucléaire européen. Historiquement, l’Union européenne s’est construite sur une énergie peu coûteuse grâce au nucléaire. Il faut revenir à ces fondamentaux pour restaurer la compétitivité industrielle.
 
Le coût élevé de l’énergie en Europe a également conduit de nombreuses entreprises à quitter le continent. La politique de Joe Biden, avec l’Inflation Reduction Act, a incité les industries à s’installer aux États-Unis. Donald Trump va renforcer encore cette tendance en attirant davantage d’industries sur le sol américain. Cette concurrence exacerbée constitue un défi majeur pour l’Europe, qui doit impérativement réagir.
 
Un plan nucléaire a toute sa place, le nucléaire, c’est la paix, la liberté. Il est au cœur de l’histoire de la communauté européenne, fondée sur le traité de l’Euratom (Communauté européenne de l’Énergie Atomique) de mars 1957. La France pourrait tout à fait fournir aux autres pays européens ces « électrons de la liberté » pour assurer l’autonomie énergétique de l’Europe et éviter sa dépendance aux énergies fossiles.
 

 
 
Il nous faut revenir aux sources, mais il existe des freins puissants. On le voit avec le GreenGate qui vient d’être révélé et qui concerne le financement d’officines anti nucléaires par la commission européenne.
Le GreenGate, c’est 1 milliards d’euros reversé depuis 2019 à environ 185 associations ayant pour but d’influencer les parlementaires européens afin de voter certaines mesures punitives prévues par le Green Deal. Les dépenses ont été reconnues « inappropriées » par la Commission européenne, mais en France, ce sujet ne semble pas trop intéresser les grands médias…
 
Ce n’est pas illégal, mais en vérité, c’est fou de se dire que la Commission européenne, qui est le bras exécutif de l’UE, manipule grâce à de l’argent le vote des députés européens. Mais ce phénomène ne se limite pas à Bruxelles. En Allemagne, une commission d’enquête a révélé que le ministère de l’Écologie finançait également des ONG environnementales pour soutenir sa politique anti-nucléaire. En France, le ministère de l’Écologie subventionne un réseau d’organisations anti-nucléaires, incluant Greenpeace et WWF, pour influencer les décisions politiques.
 
Ce « Greengate » est un énorme scandale, qui ébranle les fondements du Pacte vert. Ursula von der Leyen tente de le défendre, mais il est évident qu’il est piloté en sous-main par l’Allemagne pour favoriser son industrie énergétique. La découverte de ce système renforce ma conviction que la politique climatique européenne actuelle est vouée à disparaître au profit d’une approche plus rationnelle, garantissant la souveraineté énergétique de l’Europe.
 
Y a-t-il un risque de perte de compétitivité pour l’Europe, si les prix de l’énergie ne baissent pas ?
La flambée des coûts de l’énergie en Europe, combinée à la politique de Joe Biden, a inévitablement attiré les entreprises et notamment les industries vers les États-Unis, perçus comme un nouvel eldorado. C’est un atout majeur maintenant pour Donald Trump : il est déterminé, volontaire et ne reculera sur rien à ce sujet. J’alerte donc nos gouvernants sur la compétition internationale qui s’annonce extrêmement rude.
Cette situation entraînerait une perte considérable de ressources pour l’Europe, aussi bien en termes de compétences que d’opportunités industrielles. L’effet en cascade est évident : un coût énergétique trop élevé réduit la compétitivité, ce qui impacte fortement les résultats économiques et pousse les industries à quitter le continent.
 
Le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2, la décision de M. Zelensky de couper le gazoduc euro-sibérien et la déstabilisation du réseau énergétique européen ont aggravé cette crise. Ainsi, cette guerre de l’énergie a des conséquences dramatiques pour l’Europe, menaçant à la fois sa compétitivité et son avenir industriel.
 
En novembre dernier, Donald Trump a évoqué le nucléaire français dans le podcast de Joe Rogan. Il a parlé des mini-réacteurs construits en France et suggéré une coopération franco-américaine sur ce sujet. Qu’en pensez-vous ?
 
Cet appel du pied de Donald Trump est intéressant, à condition qu’il ne se traduise pas par une guerre énergétique nucléaire entre la France et les États-Unis. J’ai entendu parler de possibles sanctions américaines contre Framatome, notre fleuron du nucléaire. Si une coopération avec les États-Unis est envisageable, il faut s’assurer que cela ne nous empêche pas de travailler avec d’autres partenaires, notamment la Russie. Je défends depuis toujours une politique de neutralité entre les États-Unis et la Russie dans le domaine du nucléaire.
 

 

Les liens du Venezuela avec le terrorisme et pourquoi les États-Unis doivent agir - Effet Trump !!

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Un analyste d’origine vénézuélienne plaide pour que les États-Unis qualifient le Venezuela d’État soutenant le terrorisme, révélant ainsi les liens du régime avec des gangs criminels et des groupes terroristes mondiaux. Il est temps d’agir pour sécuriser les frontières américaines et la stabilité régionale.
Les actions de Trump contre le Tren de Aragua
 
 

 
En tant que personne née au Venezuela, j’ai pu constater de mes propres yeux comment le régime de Nicolás Maduro alimente le crime, la corruption et l’instabilité – non seulement dans le pays mais dans toute la région. C’est pourquoi je pense que le président Donald Trump a eu raison de prendre des mesures contre le Tren de Aragua, le groupe criminel le plus notoire du Venezuela, en le désignant comme une organisation terroriste étrangère (FTO). Mais ce n’était qu’une première étape. Pour vraiment faire face à cette menace croissante, nous devons aller plus loin et désigner officiellement le Venezuela comme un État soutenant le terrorisme.
 
Pendant des années, le régime de Maduro a renforcé les réseaux criminels, hébergé des terroristes et transformé le Venezuela en rampe de lancement du crime organisé. Qu'il s'agisse d'aider les membres du Hezbollah ou d'abriter des groupes de guérilla colombiens comme l'ELN (Ejército de Liberación Nacional) et les FARC (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia), son gouvernement a clairement indiqué qu'il n'était pas seulement complice du terrorisme : il le favorisait activement.
 
La menace croissante du Tren de Aragua aux États-Unis
Pour de nombreux Américains, le Tren de Aragua est devenu un nom familier, synonyme de crime violent et de terrorisme organisé. Dans les mois qui ont précédé les élections, les membres de ce gang vénézuélien ont fait la une des journaux pour leurs crimes odieux, notamment le meurtre de Laken Riley et la prise de contrôle de complexes d’appartements à Aurora, dans le Colorado. Ces incidents choquants ont soulevé des questions urgentes sur la manière dont ce groupe a infiltré les États-Unis en premier lieu.
Pendant sa campagne, le président Trump a averti que le Venezuela envoyait délibérément des criminels à travers la frontière américaine. La propagation rapide du Tren de Aragua suggère qu’il ne s’agit pas seulement d’immigration illégale, mais d’un effort coordonné de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua pour utiliser la migration comme une arme. Ce qui était autrefois un problème de sécurité régionale est désormais devenu une menace directe pour la sécurité nationale des États-Unis.
 
Le récent décret du président Trump vise à réprimer la présence du groupe, mais son expansion dans au moins 15 États américains ces dernières années montre que des mesures plus strictes sont nécessaires. Si nous n’agissons pas maintenant, les conséquences pourraient être dévastatrices.
 
L’utilisation du Tren de Aragua par le Venezuela comme intermédiaire
Pour bien comprendre la menace posée par le Tren de Aragua et ses liens avec le régime vénézuélien, il est essentiel d’examiner comment le groupe opère au-delà des frontières du Venezuela. Un exemple convaincant est le cas du lieutenant Ronald Ojeda, un ancien officier militaire vénézuélien qui s’était enfui au Chili. Ojeda est devenu une cible du régime vénézuélien, qui a étendu son influence bien au-delà de ses propres frontières.
Il y a quelques mois, Ojeda a été assassiné par des membres du réseau Tren de Aragua au Chili. Après avoir enquêté sur le crime, les autorités chiliennes ont confirmé que l’opération était financée et organisée par le régime vénézuélien, en particulier par Diosdado Cabello, qui est considéré comme le commandant en second de Maduro.
Cet incident montre comment le gouvernement vénézuélien peut exercer son influence et mener des opérations en dehors de ses frontières, en utilisant le Tren de Aragua comme intermédiaire – un peu comme l’Iran utilise le Hezbollah. Ce seul fait devrait suffire à justifier l’ajout du Venezuela à la liste des États soutenant le terrorisme. Mais ce n’est pas le seul exemple de l’implication du Venezuela dans de telles activités.
 
Les liens du Venezuela avec d’autres organisations terroristes
Le régime vénézuélien est depuis longtemps accusé d’aider des organisations terroristes telles que l’ELN et les FARC de Colombie, leur permettant d’utiliser le territoire vénézuélien comme refuge pour fuir les opérations militaires colombiennes. Cette collaboration a renforcé les réseaux criminels et terroristes dans la région, avec des conséquences désastreuses pour la stabilité régionale.
Ce qui est peut-être le plus inquiétant, c’est l’implication du régime dans la délivrance de passeports à des individus non vénézuéliens affiliés au groupe terroriste Hezbollah soutenu par l’Iran. Comme l’a récemment fait remarquer le secrétaire d’État Marco Rubio lors de son audition de confirmation au Sénat, le Venezuela a délivré de véritables passeports vénézuéliens à des agents du Hezbollah, leur permettant de voyager à l’étranger sans être détectés.
Cela a créé une menace majeure pour la sécurité, car cela permet aux agents de traverser les frontières sans être détectés, ce qui présente des risques non seulement pour les pays d’Amérique latine, mais aussi pour les États-Unis, qui ne sont pas exempts de cette menace. Le danger que représentent ces actions souligne pourquoi le régime vénézuélien doit être tenu responsable et désigné comme un État soutenant le terrorisme.
 
Pourquoi le Venezuela doit-il être ajouté à la liste des États soutenant le terrorisme ?
Désigner le Venezuela comme État soutenant le terrorisme offrirait des avantages considérables dans la lutte contre le terrorisme mondial. Cela permettrait au gouvernement américain d’imposer des sanctions plus sévères au régime vénézuélien, en coupant le financement des groupes terroristes opérant à la fois dans la région et à l’international. Un précédent solide pour cette approche peut être observé avec Cuba, qui a été réinscrit sur la liste des États soutenant le terrorisme après en avoir été retiré par l’administration Biden. Cette nouvelle désignation a conduit à des sanctions sévères visant à limiter le soutien de Cuba à des groupes comme le Hezbollah et l’ELN.
Mais les avantages vont au-delà des sanctions. L’ajout du Venezuela à la liste renforcerait également les efforts antiterroristes américains contre des groupes comme le Tren de Aragua opérant à l’international. En désignant le Venezuela comme État soutenant le terrorisme, les États-Unis pourraient contribuer aux opérations antiterroristes visant à démanteler les opérations du Tren de Aragua à l’étranger avant que ses membres ne s’infiltrent aux frontières américaines.
En outre, cette désignation renforcerait les efforts diplomatiques en Amérique latine. Cela pourrait encourager des pays comme l’Équateur, le Pérou et le Chili – tous fortement touchés par les organisations criminelles – à collaborer avec les États-Unis pour contrer la présence croissante de ces réseaux terroristes dans la région. Ces pays verraient probablement l’initiative américaine comme une étape positive vers la stabilité régionale, bénéfique à la fois pour la sécurité nationale et pour la collaboration internationale.
Pourquoi le Venezuela doit être tenu responsable
Depuis trop de décennies, le régime vénézuélien a alimenté l'instabilité dans toute l'Amérique latine. Si les mesures prises par le président Trump ont constitué un pas dans la bonne direction, elles ne suffisent pas. Sans une pression soutenue sur l’État vénézuélien, la menace posée par le Tren de Aragua et d’autres organisations terroristes ne fera que croître.
En tant que Vénézuélien ayant été le témoin direct des effets dévastateurs de ce régime, je pense qu’il est dans l’intérêt de la sécurité nationale des États-Unis de veiller à ce que les groupes terroristes soient éradiqués de notre hémisphère. Le gouvernement vénézuélien, dont les dirigeants sont déjà des criminels recherchés, ne fait pas exception. Tout comme Cuba a été une source d’instabilité régionale dans les années 1950 et que l’Iran reste une force déstabilisatrice au Moyen-Orient, le régime vénézuélien représente aujourd’hui une menace critique pour la sécurité des citoyens américains et pour la stabilité de toute la région.
 
L’avenir de l’Amérique latine et la sécurité du peuple américain dépendent des choix que nous faisons aujourd’hui. Les États-Unis continueront-ils à fermer les yeux alors que le Venezuela reste un refuge pour le terrorisme, ou prendront-ils des mesures décisives pour garantir un avenir plus sûr et plus sécurisé ? En tant que personne connaissant la réalité de la vie sous ce régime, je peux dire : il est temps d'agir.
 
Erik Suarez
Économiste | Analyste politique

 

USAID (Agence des États-Unis pour le développement international)

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Pendant des années, les médias nous ont rabâché que la Russie manipule les élections, qu’elle finance des campagnes de désinformation en France et partout le monde…
 
 

 
Mais qui finance les ONG occidentales, les journalistes, les laboratoires, les coups d’État ?
 
Voici le vrai visage de l’USAID, ses liens avec BigPharma, Bill Gates, George Soros et le WEF :
Dans les années 1990, 300.000 femmes indigènes ont été stérilisées sans leur consentement dans le cadre d’un programme de contrôle démographique au Pérou.
Qui finançait ? L’USAID.
 
Et pire encore : les fonds étaient alloués en fonction du nombre d’opérations pratiquées.
Entre 2013 et 2019, 122 millions de dollars d’aide alimentaire envoyée en #Syrie ont été détournés par Mahmoud Al Hafyan au profit de groupes affiliés à Al-Qaïda.
9 millions de dollars ont été directement versés à des terroristes.
 
 

 
Alors est-ce une perte de contrôle de l’USAID ou un financement déguisé du chaos ?
La suite permet d’avoir de sérieux doutes
En 2017, l’ONG Children of God Relief Institute est accusée d’avoir couvert des abus sexuels sur des enfants.
Son principal bailleur de fonds ? L’USAID, avec 29,3 millions de dollars.
Encore une horreur sans nom dans laquelle l’USAID trempe…
 
En 2022, l’ambassade des EtatsUnis a alloué 10.000 dollars au Festival Queer Lisboa pour promouvoir des films à thématique incestueuse.
Un scandale dénoncé par Marco Rubio, mais totalement passé sous silence par les médias.
On se demande bien pourquoi
 

 
 
L’USAID, c’est 6 200 journalistes et 707 médias financés en 2023 dans 30 pays.
En Ukraine, 9 médias sur 10 dépendent de ces subventions.
En clair : 800 millions d’auditeurs minimum ont été trompés par une information biaisée et tronquée.
Parmi les médias touchés : 
 
 

 
Politico a reçu 44 000$ en “frais d’abonnement” entre 2023 et 2024.
BBC Media Action (différent de BBC News) a obtenu 3,2 millions de dollars pour des “projets éducatifs”.
Mais l’USAID ne se contente pas de financer, elle formate :
279 ONG ont été formées aux “bonnes pratiques journalistiques”, notamment au fact-checking pro-occidental en Géorgie et en Ukraine.
Et la France dans tout ça ?
 
L’USAID a accordé 778 millions de dollars à Internews entre 2015 et 2025.
L’AFP n’apparaît pas dans les subventions directes, mais elle bénéficie des fonds USAID via des services d’information mutualisés dont Internews.
Mieux encore : des journalistes AFP ont été formés par l’USAID aux ateliers de “fact-checking”.
Résultat ?
 
L’USAID, c’est aussi 40 milliards de dollars en 2023 pour l’achat de médicaments, redistribués principalement à J&J, Pfizer et Gilead, et une couverture médiatique qui protège ces grands groupes pour vendre un maximum de vaccins.
Pfizer engrange 122 milliards grâce aux vaccins et au Paxlovid.
Gilead rafle le gros lot avec son traitement contre le VIH : 92 milliards de dollars de revenus prévus d’ici 2029.
ViiV Healthcare (GSK) bénéficie de 20 milliards pour son antirétroviral, massivement diffusé en Afrique via PEPFAR.
Derrière ces chiffres, quelques “coïncidences” troublantes :
• Samantha Power, ex-directrice USAID, siégeait chez Gilead.
• Peter Marocco, actuel patron USAID, était lobbyiste pour Pfizer.
• 57% des employés de l’USAID viennent de l’industrie pharmaceutique.
Et les philanthropes dans tout ça ?
L’Agence France Presse a publié 12 articles en 2024 démentant des "fake news" sur l'USAID, dont une vérification des paiements à des célébrités.
 
 

 
Mais ce n’est pas tout :
L’USAID, c’est aussi la grande alliée de la Fondation Bill & Melinda Gates, via Gavi, l’Alliance du vaccin.
Entre 2021 et 2025, l’agence américaine a injecté 1,58 milliard de dollars dans Gavi, ce qui en fait le 2ᵉ plus gros contributeur après le Royaume-Uni.
En 2021, elle a aussi versé 4 milliards de dollars à COVAX (Gavi) pour financer les vaccins COVID, soit un tiers du budget total.
Et qui décide des priorités de Gavi ?
Bill Gates en personne, qui siège aux comités stratégiques et coupe les financements quand ça ne rapporte plus assez.
 
 

 
Mais un autre nom revient souvent dans ces financements :
GeorgeSoros, via le Balkan Media Network.
L’USAID a attribué 270 millions de dollars à l’East-West Management Institute, un satellite d’Open Society.
Cet argent a servi à financer :
• Les révolutions de couleur en Ukraine (Maïdan 2014), Géorgie (2003) et Kirghizstan (2005).
• Les techniques de mobilisation citoyenne du printemps arabe et en Biélorussie (2020).
• 5 milliards de dollars injectés dans des ONG locales en Ukraine entre 1991 et 2014.
Sûrement son attachement inconditionnel aux valeurs démocratiques ?
L’USAID ne finance pas uniquement les médias et des labos pharmaceutiques.
Elle est aussi un acteur clé du Forum Économique Mondial (WEF).
💰 68,3 millions de dollars versés directement au WEF entre 2015 et 2022 pour des projets comme l’Alliance Globale pour la Facilitation des Échanges.
💰Un accord de 52 millions de dollars signé dès 2013 pour des programmes en Afrique et en Asie.
Et plus inquiétant encore, en 2023, au sommet de Davos, l’USAID a lancé le EDGE Fund, un fonds de 50 millions de dollars destiné à privatiser les ressources africaines.
On trouve aussi des projets tels que la Barbados Blue-Green Bank, une initiative “climatique”.
On n’en attendait pas moins du labo de la Grande Réinitialisation
Derrière l’humanitaire, on retrouve toujours les mêmes mécanismes de soft power :
🔸 Détournements massifs vers des groupes armés
🔸 Ingérences électorales sous couvert de “démocratie”
🔸 Financements culturels et médiatiques imposant une vision idéologique
🔸Collusion entre ONG et grandes entreprises privées
Et bien pire encore, dont nous apprendrons probablement bientôt les détails…
 
L’#USAID n’est que l’arbre qui cache la forêt.
Derrière ces scandales se cache une stratégie globale : manipulation des peuples, contrôle des ressources, domination par le “soft power”.
 
Et ce n’est que le début…
▷ Pourquoi l’Occident est en plein déclin (et ce que personne ne veut dire)
▷ Les stratégies militaires de la Russie qui changent la donne
▷ Israël, le 3e Temple et le rôle caché de Trump
▷ Les 3 placements clés à ne surtout pas rater en février 2025
Nos analyses confidentielles, rédigées par des spécialistes comme François Martin, Sylvain Ferreira et Pierre-Antoine Plaquevent, sont disponibles dans la dernière édition de la Revue.
 
GÉOPOLITIQUE PROFONDE

Olivier Vial : « En France, beaucoup de grandes sociétés se sont laissé infiltrer par la pensée woke ».

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Violences contre les étudiants de l’UNI, censure dans la presse et wokisme, le directeur du laboratoire d’idées indépendant CERU, Olivier Vial, livre son analyse pour Epoch Times.
 
Epoch Times : Ces derniers jours, des étudiants de l’UNI ont été violemment attaqués ou menacés sur plusieurs campus sur l’ensemble du territoire par des militants d’extrême gauche, notamment à Toulouse, mais aussi à Strasbourg, où des membres du syndicat ont été séquestrés. Des menaces de mort ont également été taguées sur le mur de l’université de Nantes. Qui sont les organisations responsables de ces violences ?
 

 
 
Nous avons affaire à des organisations souvent très autonomes assez difficiles à identifier. Cependant, à Strasbourg, nous savons que ce sont des étudiants issus de la Jeune Garde qui ont commis ces violences. C’est un mouvement antifa dont le porte-parole et fondateur est aujourd’hui député LFI, Raphaël Arnaud. Le fameux député fiché S qui a toujours revendiqué l’utilisation de la violence à des fins politiques.
 
À Toulouse, un autre mouvement est apparu. La majorité des agresseurs étaient masqués, mais l’un d’entre eux a été reconnu. Il s’agit d’un des responsables du mouvement Le Poing Levé. Ce dernier est issu de la mouvance trotskyste française et a récemment pris ses distances avec le NPA, le jugeant trop modéré. Il y a aujourd’hui une galaxie de militants d’extrême gauche qui tournent autour de ces deux grands mouvements, qui prônent la violence et l’utilisent quotidiennement.
 
Par ailleurs, le plus inquiétant est de voir cette violence augmenter et de constater qu’une partie non-négligeable des étudiants semblent séduits par certaines de ces organisations, sans cautionner peut-être toutes leurs dérives.
 
Pour autant, à l’université de Bordeaux, le Poing Levé est devenu majoritaire lors des dernières élections étudiantes. Que des organisations d’extrême gauche arrivent à séduire autant d’étudiants malgré leur radicalité et leur violence, est vraiment de nature à inquiéter.
Ces militants d’extrême gauche sont-ils en train d’accentuer leurs attaques ? De se renforcer ?
Oui, très clairement. Ils sont à la fois en train de gagner une bataille culturelle dans une partie très spécifique de la jeunesse étudiante, dans certaines filières, mais aussi dans les cursus de fabrication de nos élites.
 
On sent vraiment une volonté de leur part de créer un climat de tension physique de plus en plus important puisqu’il y a des agressions très régulièrement. Mardi soir, un étudiant s’est également fait agresser dans la région d’Angers par des antifas.
Vous avez publié dans Le Figaro une tribune sur la démission du président du groupe de presse Ebra, Philippe Carli, après que ce dernier a liké des publications de personnalités dites d’ « extrême droite ». Vous êtes à la tête du CERU, qui travaille, entre autres, sur l’état du wokisme en France. Comment interprétez-vous cette démission de Philippe Carli ?
 
Il y a un lien très intéressant entre ce que nous venons d’aborder et ce qui est arrivé à Philippe Carli. Mark Bray, le chercheur américain penseur de l’antifascisme, expliquait, en 2018, qu’il fallait développer une nouvelle stratégie face à ce qu’il appelle le « fascisme du quotidien ».
Elle part du constat qu’on ne peut pas toujours faire changer les idées d’une personne, mais que nous pouvons les rendre trop coûteuses socialement, professionnellement et physiquement pour qu’elles soient défendues ouvertement.
 
Il s’agit d’empêcher des personnes de défendre leurs idées, soit en les menaçant physiquement – ce que subissent aujourd’hui les militants de l’UNI sur les campus -, soit en menant des campagnes de harcèlement visant à leur faire perdre leur emploi, leurs amis, etc. Ces campagnes de harcèlement conduisent à ce qu’on appelle la cancel culture.
C’est exactement ce qui s’est passé dans le cas de Philippe Carli, puisque des militants se sont d’abord plaints du fait qu’il ait liké certaines personnalités que ces gens considèrent comme d’extrême droite.
Cela ne devrait jamais être une cause de licenciement ou d’une campagne de harcèlement. Le commun des mortels peut liker des publications sur les réseaux sociaux s’il les trouve pertinentes, sans forcément apporter un soutien à l’ensemble des prises de position de la personne « likée ».
 
Malheureusement, c’est le cas aujourd’hui. Le penseur que je viens de citer, Marc Bray, explique qu’il faut pratiquer le « doxing », c’est-à-dire aller faire des recherches sur une personne, voir qui sont ses amis, ses employeurs et harceler l’intégralité de cette chaîne jusqu’à obtenir sa démission.
Ainsi, certains syndicats de journalistes se sont comportés de la sorte avec Philippe Carli. L’affaire a été relayée ensuite par Médiapart et Blast, et cela a fait suffisamment de bruit pour qu’il soit poussé à la démission, puisque l’un des principaux actionnaires du groupe de presse, le Crédit mutuel (qui, selon l’Index du Wokisme en entreprise, n’en est pas à ses premières concessions à l’idéologie woke), a jugé préférable pour la paix des rédactions qu’il se retire.
C’est l’un des cas les plus emblématiques de cette nouvelle forme de censure et d’atteinte à la liberté d’expression.
 
Cette histoire est grave et inédite : on ne condamne pas quelqu’un pour des propos qu’il a tenus, mais simplement pour un like, quelque chose de très anodin !
Et la démission de Philippe Carli ne résulte pas d’une décision de justice, mais de pressions exercées par certains organismes. La pression et les atteintes réputationnelles organisées par des mouvements d’extrême gauche, avec le soutien de certains médias, vont conduire à une vraie privation de liberté d’expression et même de liberté de liker, ce qui est quand même quelque chose de grave.
Le gynécologue de Pau qui n’avait pas souhaité examiner une femme trans a été sanctionné au mois de janvier. Est-il, lui aussi, une victime de l’idéologie woke ?
 
Il y a cette volonté, dans la décision du Conseil de l’ordre des médecins local, de prendre une sanction pour éviter que l’ensemble de la profession ne soit entaché par cette histoire. Mais en faisant ça, l’organisme a commis une vraie erreur d’analyse : la très grande majorité des Français comprend tout à fait que ce gynécologue n’était pas en mesure de recevoir une femme qui était biologiquement un homme. En plus, le secteur de la gynécologie, notamment en province, est extrêmement débordé.
 
Nous avons ici la conjonction d’une forme de cancel culture avec du harcèlement qui va pousser le Conseil de l’ordre à prendre cette mauvaise décision de suspension ; et de l’autre, une tendance liée au wokisme, qui consiste à dire que la société devrait se soumettre à l’autodétermination des gens. Cette philosophie est d’ailleurs défendue par la Haute autorité de santé (HAS, ndlr) quand elle préconise de faciliter les transitions de genre chez les mineurs.
 
Heureusement, cette tendance est encore extrêmement minoritaire, mais on constate qu’elle progresse et qu’elle peut avoir des conséquences assez graves, y compris pour la santé. Regardez ce qui se passe avec les personnes de plus en plus nombreuses qui regrettent d’avoir entrepris des transitions de genre précoces.
 
Aujourd’hui, avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, comment analysez-vous la puissance du wokisme à la fois aux États-Unis et en France ?
Il y a outre-Atlantique une prise de conscience anti-woke. Cette prise de conscience est de plus en plus forte et a notamment permis l’élection de Donald Trump. Les électeurs latinos-américains et une partie des hommes afro-américains ont voté pour lui, précisément à cause de certaines dérives wokistes.
Pour autant, ça ne veut pas du tout dire qu’aux États-Unis et en France, le wokisme est en train de s’affaiblir. Je pense même le contraire. Il existe un risque de réactions wokes aux politiques de Donald Trump et que le mouvement se renforce.
 
Malheureusement en France, on a l’impression que cette prise de conscience contre les dérives du wokisme n’est pas aussi forte qu’en Amérique. Par résistance au trumpisme, beaucoup se déclarent woke !
Et si aux États-Unis, les entreprises commencent à faire machine arrière sur le wokisme, en France, ce n’est pas du tout le cas. Beaucoup de grandes sociétés se sont laissé infiltrer par la pensée woke. On ne voit pas du tout de commencement de retour en arrière.
 

 

Claude Chollet : « Dans un grand nombre de rédactions, la règle du jeu, c’est l’omerta »

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Dans un entretien accordé à Epoch Times, le président de l’Observatoire du journalisme (OJIM) Claude Chollet livre son regard sur le paysage médiatique français. Il revient également sur la suppression de C8 de la TNT et la défiance des Français vis-à-vis des médias.
 
 

 
 
Epoch Times : Claude Chollet, vous êtes président de l’Observatoire du journalisme (anciennement Observatoire des journalistes et de l’information médiatique, Ojim). Comment analyseriez-vous le paysage médiatique français en 2025 ? 
Est-il davantage pluraliste qu’auparavant ?
 
Claude Chollet : Si nous faisons une comparaison entre 2015 et 2025, l’irruption de Vincent Bolloré a changé un peu le paysage. Avec le grand succès de CNews, devenue la première chaîne d’information continue, le retour en forme d’Europe 1, l’arrivée d’une nouvelle équipe au JDD, un peu d’oxygène est parvenu dans l’atmosphère souvent confinée des médias français.
 
Mais ce mouvement ne représente encore qu’une faible fraction de l’information, qui demeure dominée par un certain progressisme libéral libertaire, majoritaire dans les rédactions.
 
En même temps, qu’en est-il de l’état de la liberté d’expression dans les rédactions ? Il y a deux semaines, Philippe Carli, le président du groupe de presse Ebra a dû démissionner parce qu’il avait « liké » des publications de personnalités « d’extrême droite ».
 
Il existe une vraie police de la pensée dans un grand nombre de rédactions. Et depuis longtemps.
Un exemple ancien, celui de Fabrice Le Quintrec qui a été placardisé pendant dix ans (10 ans !) à Radio France pour avoir cité une fois (une seule fois) le quotidien catholique Présent – disparu depuis – dans une revue de presse.
 
Plus récemment, Jean-François Achilli a été licencié par France Info car soupçonné simplement de participer à une autobiographie de Jordan Bardella. C’est souvent un autre journaliste qui va vous dénoncer pour se mettre à l’abri lui-même et indiquer ainsi qu’il est conforme aux valeurs dominantes de sa rédaction.
 
Dans un grand nombre de rédactions, la règle du jeu, c’est l’omerta, n’abordons pas les sujets délicats et mettons un cordon sanitaire autour de toute personnalité peu ou prou à la droite de l’extrême centre.
Une « Alliance pour les faits » a été inaugurée lors du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, le 10 février, à l’initiative de médias publics français, européens et internationaux. L’Observatoire du journalisme a réagi au lancement de ce réseau, dénonçant de « nouveaux ‘ fact-checkers’ mais cette fois au niveau international ». Y a-t-il un risque de censure ?
 
Ce réseau est soutenu par le Comité News de l’Union européenne de radio-télévision (UER), institution créée en 1950 et qui fut notamment présidée par Delphine Ernotte, qui a lancé à France Télévisions une croisade anti « mâles blancs ».
 
On peut légitimement s’interroger sur l’utilité et la pertinence de la création de ce nouvel organe de contrôle, à l’heure où les révélations liées aux financements généreusement octroyés par l’agence américaine USAID devraient plutôt pousser les médias institutionnels à balayer devant leur porte avant de s’ériger en gardiens de la « vérité » et de « l’indépendance », se permettant de distribuer les bons et les mauvais points aux journalistes et lanceurs d’alerte véritablement libres.
 
C’est le retour du filtre des fact-checkers, au sujet desquels Mark Zuckerberg a souligné qu’ils faisaient plus de mal que de bien. Une censure qui ne veut pas dire son nom.
 
La chaîne C8 ne devrait plus être disponible sur la TNT d’ici le 28 février, à la suite d’une décision de l’Arcom prise l’été dernier. Quel regard portez-vous sur la suppression de C8 ?
 
Il s’agit d’une décision clairement politique. L’Arcom, qui a succédé au CSA, s’est donné une mission, étouffer autant que possible les médias du groupe Bolloré. Pas moins de 52 sanctions ont été infligées par le couple CSA/Arcom contre les chaînes de Vivendi.
 
Il n’était pas possible de supprimer la fréquence de CNews, c’était trop gros, alors on donne la fréquence de C8 plus petit pour l’attribuer à un ami, le tchèque Daniel Kretinsky (financier de Libération) ou à Ouest-France, tous deux proches de l’extrême centre.
 
L’Arcom doit-elle être, selon vous, reformée ?
 
Je crains qu’une institution aussi mal fagotée et partiale ne soit pas réformable. Il faut la supprimer et la remplacer par un autre organisme de contrôle – car un contrôle démocratique est nécessaire – qui sera neutre politiquement et techniquement.
 
Les Français expriment de la défiance vis-à-vis des médias. Selon le baromètre La Croix/Verian/La Poste, 62 % des Français considèrent qu’il faut « se méfier de ce que disent les médias sur les grands sujets d’actualité ». Comment interprétez-vous le peu de confiance qu’ont les Français dans les médias ?
 
Rien de nouveau sous le soleil. Cela fait près de 40 ans que La Croix publie une enquête sur la confiance des Français envers les médias avec des résultats toujours un peu plus négatifs. Comment interpréter cette défiance ?
 
Les Français ressentent confusément qu’une bonne partie de l’information est biaisée et s’en méfient de manière instinctive. Il faudrait remonter jusqu’à la formation dans les écoles de journalisme, quasi toutes formatées selon le même prisme idéologique.
 
L’Observatoire du journalisme (OJIM) vient de publier une brochure, Formatage continu, aux éditions de la Nouvelle Librairie, sur les 14 écoles de journalisme – 12 sont classées à gauche ou à l’extrême gauche. À ce titre, la reprise de l’ESJ – École Supérieure de Journalisme – par un groupe d’investisseurs, si elle n’est pas parfaite, est un signe d’ouverture à un peu plus de pluralisme.
Espérons que cette petite dose de pluralisme permettra de rétablir un peu la confiance des Français dans leur information.
 

 

Comment passer du régime étatiste au régime anarcho-capitaliste ?

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Contexte historique des processus des révolutions
 
Généralement, les révolutions se sont déroulées, d'abord, de façon libérale, puis elles ont été « gauchisées » et ont basculé vers des Terreurs idéologiques d'État et vers des totalitarismes brutaux et liberticides, avec constitution de partis uniques, police politique, et mainmise idéologique sur toute la société.
 
Ainsi la Révolution française a débuté, sous la Constituante, par la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789, et a dérivé vers la Terreur, sous la Convention montagnarde, avec le Comité de salut public.
 
 

 
Le même processus a eu lieu en Russie, par la Révolution libérale de Kerensky, en février 1917, puis a basculé vers la Révolution d'Octobre de 1917 sous la férule des communistes (Tchéka puis NKVD).
 
De même en Allemagne démocratique, mais de façon particulière : l'effondrement du Régime du Kaiser, en 1918, a laissé la place à la République de Weimar, avant que les Nationaux-Socialistes, en 1933, fassent aussi basculer l'Allemagne vers la terreur nazie (SA, SS et Gestapo). 
 
Ce processus historique peut-il être inversé sans violence ?
Comment passer du régime étatiste au régime anarcho-capitaliste ?
 
Une révolution n'impliquant en général qu'un changement de pouvoir par la violence et l'arrivée à la tête de la machine étatique d'autres dirigeants à la place des dirigeants renversés, les anarcho-capitalistes ne croient pas à l'efficacité des actions violentes. Ils croient davantage au pouvoir des idées pour faire comprendre aux citoyens que l'État n'est ni juste ni nécessaire, ni profitable (excepté pour les classes dirigeantes). Il n'existe donc pas de méthode toute faite de transition du régime étatiste au régime anarcho-capitaliste. En revanche, toute diminution de l'emprise de l’État va dans le bon sens. L'action individuelle (économie souterraine, marché noir ou gris, évasion fiscale, désobéissance civile) est un autre facteur qui peut accélérer le dépérissement de l'État (voir aussi agorisme), tandis que l'action collective pourrait mener à des privatisations révolutionnaires.
 
La disparition de l'État ne signifie pas le désordre ni l'écroulement de la société. Il ne faut pas confondre l'État, organisation coercitive comparable à une mafia, et les fonctions utiles qu'il prend en charge de façon monopolistique.
 
Les fonctions que remplit l'État peuvent être divisées en 3 catégories :
les fonctions rentables : elles peuvent être prises en charge par des entreprises
les fonctions non rentables : si elles ont un quelconque intérêt (ou plutôt si assez de personnes y trouvent intérêt), elles peuvent être prises en charge par des organisations à but non lucratif (associations, fondations)
les fonctions inutiles (banque centrale, diplomatie, organismes de régulation) ou nuisibles (fisc, douane, inspection du travail) : elles disparaîtront d'elles-mêmes
 
Il peut être impossible de déterminer a priori si une fonction est rentable ou non (culture, sport, musées, gestion des monuments publics, etc.). C'est le marché, c'est-à-dire l'intérêt des gens pour ces fonctions, qui en décidera. À titre d'exemple, une institution étatique telle que l'Académie française pourrait aussi bien devenir une entreprise culturelle qu'une association de sauvegarde de la langue française (ou disparaître complètement faute d'intérêt suffisant).
 
Un problème particulier est posé par les fonctions régaliennes (police, justice, défense), celles qui constituent en quelque sorte le cœur de métier de l'État, monopole de la violence, censé disparaître en régime anarcho-capitaliste. Certains théoriciens voient les sociétés d'assurance comme les acteurs principaux sur ce terrain (voir Robert P. Murphy, "Chaos Theory: Two Essays on Market Anarchy"). On peut mentionner aussi des milices volontaires, la généralisation de la possession d'armes, le mercenariat, la mise à prix de la tête de chefs d'État agresseurs, etc. Il est faux de penser qu'une armée centralisée classique soit le seul moyen de répliquer à l'attaque d'États étrangers agresseurs.
 
La caractéristique principale du régime anarcho-capitaliste est l'absence totale de monopoles de droit, y compris dans le domaine de la sécurité, les fonctions de sécurité étant réparties entre différentes agences de protection se partageant le marché de la sécurité. Une seule agence ne peut s'emparer du monopole de la sécurité, sous peine d'être combattue par les autres; à défaut, on retombe dans un système étatique classique, ou, si on est plus optimiste, dans un État minimal nozickien.
Dans Vers une société sans État, David Friedman donne des pistes pour un passage graduel à une société anarcho-capitaliste.
 
"Perdure la croyance en l’État "notre" ami, toute réforme est impossible. Abandonnée la superstition, seule l’abolition est concevable."

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