octobre 14, 2025

L’Allemagne, un nouveau clivage Est-Ouest !!

L’Allemagne toujours divisée : un nouveau mur invisible entre Est et Ouest 

Plus de 35 ans après la réunification de 1990, l’Allemagne célèbre chaque 3 octobre la Journée de l’Unité allemande. Pourtant, cette commémoration masque une réalité persistante :

le pays reste profondément fracturé entre l’Est et l’Ouest.

Loin d’être un simple vestige de la Guerre froide, ce clivage s’est réinventé, nourri par des disparités économiques tenaces et, surtout, par une polarisation politique exacerbée. Comme l’illustre l’article récent de Tarik Cyril Amar, historien germano-turc et contributeur à RT,

 


 

ce « nouveau Mur de Berlin » n’est pas fait de béton, mais d’exclusions partisanes et de frustrations électorales.

En cette année 2025, marquée par des élections fédérales tumultueuses, ces divisions se manifestent plus que jamais, remettant en question l’unité tant vantée.

Des disparités économiques qui s’estompent, mais pas assez vite

Les écarts économiques entre l’Est et l’Ouest demeurent un symbole criant de cette division. En moyenne, les salariés de l’ex-Allemagne de l’Est gagnent encore 17 % de moins que leurs homologues occidentaux, soit environ 1.000 euros d’écart mensuel. Le chômage des jeunes y est particulièrement élevé, atteignant jusqu’à 13 % dans certaines régions, et de nombreux Est-Allemands perçoivent leur quotidien comme inférieur à celui de l’Ouest. Ces inégalités remontent à la réunification, souvent perçue comme une absorption brutale de l’Est par l’Ouest, avec des promesses non tenues comme celles de Helmut Kohl sur des « paysages florissants« .

Pourtant, ces disparités s’atténuent progressivement. Des sondages récents montrent un niveau de satisfaction élevé à l’Est, malgré les plaintes, et une convergence économique accélérée. Ironiquement, le néolibéralisme a unifié le pays dans la précarité : que ce soit à Dresde ou à Stuttgart, la gig economy (l’économie des petit-boulots) et les emplois instables touchent tout le monde. Mais ce rapprochement matériel ne suffit pas à effacer le sentiment d’injustice, amplifié par un processus de réunification perçu comme imposé par l’Ouest.

Le clivage politique : l’AFD, symbole d’une exclusion systématique

C’est dans l’arène politique que le fossé se creuse le plus. L’Alternative pour l’Allemagne (AfD), parti populiste de droite, domine l’Est, formant un « bastion bleu » sur les cartes électorales. Lors des élections fédérales de février 2025, remportées par la CDU de Friedrich Merz, l’AfD a confirmé sa force à l’Est, obtenant des scores bien supérieurs à la moyenne nationale, tandis qu’elle progresse aussi à l’Ouest, y compris dans des bastions industriels comme la Ruhr et parmi les immigrés.

Ce succès s’explique en partie par un sentiment de marginalisation. Des figures comme Bodo Ramelow, vice-président du Bundestag et originaire de l’Est, appellent à un nouvel hymne et drapeau nationaux, arguant que les symboles actuels, hérités de l’Ouest, ne résonnent pas à l’Est. Friedrich Merz, chancelier impopulaire à 71 %, attribue cela à des « frustrations erronées » des Est-Allemands, une condescendance qui alimente le ressentiment.

Au cœur du problème : le « pare-feu » érigé par les partis d’établissement (CDU, SPD, etc.) contre l’AfD, excluant tout coalition avec elle. Cela rend les votes AfD ineffectifs pour former des gouvernements, transformant les électeurs de l’Est en « citoyens de seconde zone ». Les cartes électorales de 2025 illustrent cette fracture : l’Est vote massivement AfD, tandis que l’Ouest reste fidèle aux partis traditionnels, évoquant l’ombre persistante du Rideau de fer. Par ailleurs, la division entre villes et campagnes aggrave ce clivage Est-Ouest : l’AfD profite des colères des ruraux, surtout dans l’Est.

 


 

Nouveaux acteurs et alliances inattendues

L’émergence du Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW), parti de gauche populiste ancré à l’Est, ajoute une couche de complexité. En 2025, le BSW a été potentiellement lésé par des erreurs de comptage suspectes lors des élections, l’excluant du Parlement. Paradoxalement, l’AfD soutient tactiquement le BSW pour un recomptage, voyant une opportunité de dissoudre la coalition au pouvoir et de briser le pare-feu. Ces alliances improbables, traversant le clivage droite-gauche, soulignent une discrimination commune contre les voix de l’Est.

Des médias comme le Tagesschau reconnaissent que la réunification « reste inachevée », tandis que le Frankfurter Allgemeine Zeitung ironise sur la Journée de l’Unité devenue « Journée de l’AfD ».

Vers une vraie unité ou une fracture irréparable ?

En 2025, l’Allemagne n’est pas seulement divisée par son passé, mais par des choix politiques actuels qui marginalisent une partie de sa population. Le pare-feu contre l’AfD et les irrégularités électorales créent un clivage Est-Ouest moderne, alimenté par un establishment accusé de miner la démocratie au nom de sa défense. Pour guérir cette fracture, il faudrait abandonner ces exclusions et écouter les frustrations légitimes de l’Est. Sinon, le « nouveau Mur » risque de s’ériger plus haut, transformant l’unité célébrée en une façade fragile. Comme le rappelle Amar, ce n’est pas l’héritage communiste qui divise aujourd’hui, mais l’entêtement d’un centre radical à s’accrocher au pouvoir.

https://multipol360.com/lallemagne-toujours-divisee-un-nouveau-mur-invisible-entre-est-et-ouest/ 

L’Allemagne est loin d’être réunifiée, le nouveau clivage Est-Ouest.

Plus d’un tiers de siècle s’est écoulé depuis la réunification allemande de 1990. Entre Hambourg et Munich, Cologne et Francfort-sur-l’Oder, on trouve facilement des adultes qui n’ont aucun souvenir personnel de la division du pays pendant la Guerre froide, et même un certain nombre d’entre eux qui sont nés après. Autrement dit, l’Allemagne divisée appartient à l’histoire.

Et pourtant, ce n’est pas le cas.

C’est ce que la Journée de l’unité allemande de cette année – un jour férié le 3 octobre – a une fois de plus démontré. D’une part, les divergences, voire les tensions, entre les anciennes Allemagnes de l’Ouest et de l’Est persistent.

Bodo Ramelow, vice-président du Parlement allemand et lui-même originaire de l’ex-Allemagne de l’Est, a scandalisé nombre de ses collègues en soulignant que les deux types d’Allemands demeurent éloignés .

En effet, Ramelow estime que l’Allemagne a besoin d’un nouvel hymne et d’un nouveau drapeau, car trop d’Allemands de l’Est ne parviennent toujours pas à s’identifier à ceux actuels, simplement hérités de l’ex-Allemagne de l’Ouest. Un ministre allemand, lui aussi né à l’Est, estime que les discussions sur l’Est et l’Ouest s’intensifient à nouveau. Même l’une des principales émissions d’information allemandes, le Tagesschau, politiquement conformiste, admet que « le processus de réunification reste inachevé ».

À un égard, souvent déploré, cette désunion persistante dans une Allemagne pourtant loin d’être réunifiée est liée à des facteurs fondamentaux et donc déterminants, comme le revenu : en moyenne, par exemple, les Allemands en emploi à l’Est gagnent encore près de mille euros, soit 17 % de moins qu’à l’Ouest . Cela pourrait s’expliquer par le fait que presque partout à l’Est, les Allemands ont le sentiment que la vie est meilleure ailleurs , et plus particulièrement ailleurs en Allemagne. Les jeunes se sentent (et sont) particulièrement touchés : le chômage des jeunes est généralement plus élevé à l’Est, et c’est là que l’on trouve des régions qui affichent un triste record national d’environ 13 %.

Mais ces déséquilibres économiques et sociaux sont peut-être moins importants qu’il n’y paraît à première vue, pour deux raisons : ils reflètent des tendances qui s’estompent avec le temps et ne rendent pas nécessairement les Allemands de l’Est moins satisfaits que leurs compatriotes de l’Ouest. Contre toute attente, les sondages montrent que même les régions d’Allemagne de l’Est où de nombreux répondants estiment que la vie est meilleure ailleurs affichent également un niveau de satisfaction élevé.

En fin de compte, il n’est pas surprenant que deux anciennes économies nationales, pourtant extrêmement différentes en 1990, aient mis du temps à se rapprocher et à fusionner. Avec le recul, certains historiens, avec leur penchant pour la longue durée, pourraient même affirmer que la véritable histoire réside dans la rapidité avec laquelle elles ont convergé.

À cet égard, ce qui importait réellement était moins la rapidité du processus que son déséquilibre : si les Allemands de l’Est n’avaient pas eu le sentiment, à juste titre, que, pendant de trop nombreuses années, toutes les décisions étaient prises par les Allemands de l’Ouest, l’éloignement aurait été moindre. Les promesses exagérées de solutions miracles, comme celles du « chancelier de l’unité » Helmut Kohl, n’ont pas non plus aidé.

Ironiquement, en fin de compte, la grande majorité des Allemands, de l’Est comme de l’Ouest, ont un point commun fondamental depuis toujours : avoir été piétinés par la grande offensive néolibérale qui a ravagé la plupart des sociétés occidentales, et même plus. Est-ce important d’avoir été confiné à la précarité de l’économie des petits boulots à Dresde ou à Stuttgart ? Pas tant que ça. C’est aussi une forme d’unité, sans doute.

C’est pourtant là qu’intervient le clivage véritablement intéressant entre l’Est et l’Ouest de l’Allemagne d’autrefois. Car c’est la politique qui compte aujourd’hui, plus précisément la politique des partis, des élections et de la représentation. Ce n’est pas pour rien que le Frankfurter Allgemeine Zeitung, fleuron des médias grand public centristes et obstinément conservateurs, a déploré que la Journée de l’unité allemande soit désormais la Journée de l’AfD , le nouveau parti de droite Alternative pour l’Allemagne surclassant tous les autres dans les sondages et à peine tenu en échec par une étrange politique de « pare-feu » .

Si l’AfD progresse également à l’Ouest de l’Allemagne – par exemple dans la région industrielle de la Ruhr et même parmi les immigrés –, c’est l’ex-Allemagne de l’Est qui est devenue son bastion. Sur les cartes électorales, sa silhouette est désormais clairement reconnaissable en bleu uni de l’AfD. Et elle continue de croître et de se renforcer de jour en jour.

Pour le chancelier Merz, dont la cote d’impopularité a atteint le chiffre impressionnant de 71 % , le triomphe de l’AfD est dû au sentiment, à tort, que les anciens Allemands de l’Est continuent de se considérer comme des citoyens de seconde zone .

C’est typique. Merci, Friedrich, d’avoir une fois de plus illustré avec altruisme pourquoi de nombreux Allemands de l’Est en ont assez de la condescendance occidentale, qu’il s’agisse de l’injonction au courage ou de la psychologisation du « c’est normal d’être en colère ».

Ce que Merz oublie, c’est qu’une grande partie de la division Est-Ouest actuelle de l’Allemagne n’est pas une relique du passé, désagréablement persistante, trop lente à disparaître, mais bien, en fin de compte, une sorte de séquelle produite par le mauvais parti de l’unification d’hier, et qui finira par passer.

En réalité, c’est la politique allemande contemporaine qui alimente ce clivage.

Eexcluant l’AfD du gouvernement, où, selon les règles habituelles de la formation de coalitions allemandes, elle devrait se trouver, même aujourd’hui, les partis de l’establishment ont, de fait, fait de ses partisans des électeurs de seconde zone.

Votez, par exemple, pour la CDU ou le SPD, et votre vote pourrait contribuer à la formation d’un gouvernement avec des ministres – voire un chancelier – issus de votre parti favori.

Votez pour l’AfD et oubliez-le : par la force du pare-feu , cette conversion au pouvoir de votre vote est tout simplement exclue. Votre vote ne peut qu’alimenter une opposition marginalisée de toutes les manières possibles.

Et pour couronner le tout, vous devrez écouter d’interminables sermons sur votre méchanceté, votre incompétence et votre arriération. Il n’est donc pas étonnant que de nombreux Allemands de l’Est se sentent encore traités comme des citoyens à part entière. Car c’est précisément ce que fait le « pare-feu » dès qu’ils osent voter AfD.

Il est donc logique que l’AfD soutienne désormais son adversaire idéologique, le parti de nouvelle gauche BSW (Bündnis Sarah Wagenknecht), dans sa demande de recomptage des voix . Il est fort probable que le BSW ait été exclu du Parlement allemand en raison d’une accumulation scandaleuse et extrêmement suspecte d’erreurs de comptage.

D’un côté, la position de l’AfD est, de toute évidence, tactique : si un recomptage complet devait amener le BSW au Parlement avec des dizaines de sièges, la coalition gouvernementale actuelle des partis de l’establishment serait dissoute. L’AfD, principale et, en réalité, seule opposition efficace actuellement au Parlement, a tout à gagner : soit par la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale qui supprimerait définitivement le « pare-feu » et l’inclurait, soit par de nouvelles élections.

Mais il y a aussi, par-delà un profond clivage idéologique droite-gauche, le fait que l’AfD et le BSW sont des partis ancrés – mais pas limités – sur le territoire de l’ancienne Allemagne de l’Est . En ce sens, ce que le « pare-feu » a infligé à l’AfD a été infligé au BSW par le décompte erroné, délibéré ou non : il s’agit d’une discrimination de fait à l’encontre des électeurs des deux partis, dont les votes ont été considérés comme moins importants que ceux des autres.

Si les représentants de l’establishment politique traditionnel allemand étaient réellement intéressés par la garantie de l’unité du pays, ils abandonneraient la politique du « pare-feu » contre l’AfD et lanceraient immédiatement un recomptage complet des votes du BSW.

Mais dans l’état actuel des choses en Allemagne, la tentative de plus en plus malhonnête du centre radical de s’accrocher au pouvoir produit non seulement une désunion politique et une désaffection fondamentale, mais aussi un nouveau clivage Est-Ouest.

Un clivage qui n’est pas un héritage de la Guerre froide – et que l’on impute facilement aux dirigeants communistes de l’ex-Allemagne de l’Est, incapables de répliquer. Au contraire, ce clivage est nouveau et les responsables sont ceux qui handicapent obstinément une grande partie de l’électorat allemand et, par la même occasion, une région en particulier : l’ex-Allemagne de l’Est.

Il est ironique que trop d’experts allemands se plaisent à accuser les Allemands de l’Est de ne pas être suffisamment « démocratiques » . C’est la marmite qui se moque de la marmite. Si quelqu’un manifeste son manque de culture démocratique, ce sont ceux qui trouvent normaux les « pare-feu » et les « erreurs de comptage » massives .

Et ce qui frustre à juste titre de nombreux Allemands de l’Est aujourd’hui, c’est précisément l’absence de démocratie effective dans une Allemagne grande, unie et pourtant si malheureuse.

Tarik Cyril Amar est historien et expert en politique internationale. Il est titulaire d’une licence en histoire moderne de l’Université d’Oxford, d’un master en histoire internationale de la London School of Economics et d’un doctorat en histoire de l’Université de Princeton. Il a été boursier du Musée mémorial de l’Holocauste et de l’Institut de recherche ukrainien de Harvard, et a dirigé le Centre d’histoire urbaine de Lviv, en Ukraine. Originaire d’Allemagne, il a vécu au Royaume-Uni, en Ukraine, en Pologne, aux États-Unis et en Turquie.

https://brunobertez.com/2025/10/12/lallemagne-est-loin-detre-reunifiee-le-nouveau-clivage-est-ouest/ 

 

 

octobre 12, 2025

Le prix Nobel de la paix !

Le prix Nobel de la paix : une institution dévoyée au service de l’état profond

Autrefois symbole d’espoir et de reconnaissance pour les véritables artisans de la paix, le Prix Nobel de la Paix est aujourd’hui une coquille vide, un outil de propagande qui a perdu toute sa neutralité et sa clairvoyance.

Créé à l’origine pour honorer ceux qui œuvrent à la fraternité entre les nations et à la réduction des armements, il s’est mué en une farce orwellienne, où la guerre est présentée comme paix, et où les récompenses servent les intérêts des élites occidentales et de l’État profond.

Ce dévoiement n’est pas un accident : il reflète une prise de contrôle systématique par des forces mondialistes qui instrumentalisent le prix pour légitimer des interventions militaires, des changements de régime et des sanctions meurtrières, au détriment des peuples et de la souveraineté nationale.

 


 

Une perte totale de neutralité : du comité norvégien à l’agenda occidental

Le comité chargé de décerner ce prix, censé être impartial, est désormais inféodé à des influences partisanes. Au fil des décennies, il a été capturé par des agendas unipolaires, favorisant exclusivement des figures alignées sur les intérêts des puissances occidentales, en particulier les États-Unis et leurs alliés. Cette perte de neutralité est flagrante : le prix ignore les véritables efforts pour la paix au profit de choix politiques biaisés, craignant les représailles comme des sanctions ou des pressions diplomatiques. Au lieu de promouvoir une clairvoyance globale, il récompense des acteurs qui sapent l’ordre international, transformant des institutions comme l’ONU ou l’AIEA en relais de propagande. Le résultat ? Un spectacle annuel qui masque des hypocrisies, où les lauréats sont sélectionnés non pour leurs mérites, mais pour leur utilité dans un narratif dominant.

 

Au service de l’état profond : récompenser les bellicistes et les mondialistes

Le Prix Nobel de la Paix sert ouvertement l’État profond, cet appareil occulte de pouvoir qui orchestre des guerres et des déstabilisations sous couvert d’humanisme. Plutôt que de célébrer la désescalade, il honore des figures impliquées dans des conflits sanglants et des politiques impérialistes. Prenons l’exemple d’un ancien président américain récompensé prématurément en 2009 : sous son mandat, les frappes de drones ont décuplé, des bombes ont ravagé la Libye et la Syrie, et des changements de régime ont été fomentés en Ukraine, causant des milliers de morts. Pourtant, le prix l’a présenté comme un artisan de la paix, illustrant comment il légitime des actes bellicistes.

De même, des lauréats comme un ancien secrétaire d’État en 1973, impliqué dans l’extension de guerres au Vietnam, au Cambodge et ailleurs, ou un président du début du XXe siècle qui a envahi plusieurs pays tout en fondant une organisation internationale éphémère, montrent un schéma toulours le même : le prix récompense des instigateurs de conflits plutôt que leurs résolveurs. Plus récemment, en 2025, une opposante vénézuélienne a été honorée pour sa « lutte démocratique », alors qu’elle appelle à des interventions militaires étrangères et à des sanctions qui ont déjà tué des dizaines de milliers d’innocents en privant le pays de ressources vitales. Ces choix ne sont pas neutres ; ils servent un agenda mondialiste, promouvant un ordre unipolaire où les richesses nationales sont privatisées au profit d’intérêts extérieurs.

Même des entités collectives, comme une union supranationale en 2012, ont été primées pour avoir prétendument promu la réconciliation en Europe, alors qu’elles ont alimenté des guerres dans les Balkans et escaladé des tensions avec la Russie via des partenariats biaisés.

Des militants de la société civile en Iran, Biélorussie, Russie ou Chine sont également récompensés, non pour une paix authentique, mais pour leur alignement sur des politiques occidentales qui minent la souveraineté de leurs nations. Quant aux accords au Moyen-Orient en 1994, ils ont évacué des questions essentielles comme les frontières et les réfugiés, favorisant un statu quo injuste et perpétuant les tensions.

Ces exemples révèlent un dévoiement profond : le prix est devenu un outil pour valider des leaders instables et des criminels de guerre, tout en ignorant les victimes de nettoyages ethniques ou de guerres par procuration. Il masque des illusions, comme des « processus de paix » qui autorisent des fournitures d’armes massives ou des cessez-le-feu factices, risquant même des escalades nucléaires.


Une farce orwellienne : il est temps de supprimer cette illusion ?

Face à cette déchéance, il est temps de reconnaître que le Prix Nobel de la Paix n’a plus de crédibilité. Il n’est plus qu’un spectacle politique, une illusion qui perpétue des guerres sous le vernis de la vertu. Sa clairvoyance s’est évaporée, remplacée par une servilité aux élites qui contrôlent les médias, les institutions et les narratifs globaux. Des lois répressives qualifient toute critique d’antisémitisme, de complotisme, voire de fascisme pendant que des achats de plateformes numériques censurent les voix dissidentes, renforçant ce système orwellien.

Plutôt que de continuer cette mascarade, il serait plus honnête de l’abolir. Le monde n’a pas besoin de prix corrompus pour honorer la paix ; il a besoin d’actions concrètes contre les interventions impérialistes et les sanctions inhumaines. Tant que ce prix servira l’État profond, il restera un symbole d’hypocrisie, rappelant que dans notre ère, la « paix » n’est souvent que le nom donné à la domination.

https://multipol360.com/le-prix-nobel-de-la-paix-une-institution-devoyee-au-service-de-letat-profond/

 

octobre 11, 2025

Le Cri d’alarme de Pavel Durov, Fondateur de Telegram, le Jour de son Anniversaire.

« J’ai 41 ans, mais je n’ai pas envie de fêter ça. Notre génération est en train de manquer de temps pour sauver l’Internet libre que nos pères ont construit pour nous. Ce qui fut autrefois la promesse d’un libre échange d’informations devient aujourd’hui l’outil de contrôle ultime. Les pays autrefois libres mettent en place des mesures dystopiques : identités numériques (Royaume-Uni), vérifications d’âge en ligne (Australie), surveillance massive des messages privés (Union européenne). L’Allemagne persécute ceux qui osent critiquer leurs dirigeants sur Internet. Le Royaume-Uni emprisonne des milliers de personnes pour leurs tweets. La France poursuit pénalement des responsables du numérique qui défendent la liberté et la vie privée. Un monde sombre et dystopique approche à toute vitesse — pendant que nous dormons. Notre génération risque d’entrer dans l’Histoire comme la dernière à avoir connu les libertés… et à les avoir laissées disparaître. On nous a menti. On nous a fait croire que le plus grand combat de notre génération consistait à détruire tout ce que nos ancêtres nous ont légué : la tradition, la vie privée, la souveraineté, le libre marché et la liberté d’expression. En trahissant leur héritage, nous nous sommes engagés sur une voie d’autodestruction — morale, intellectuelle, économique, et, au bout du compte, biologique. Alors non, je ne vais pas célébrer aujourd’hui. Le temps m’est compté. Le temps NOUS est compté. »

 


 

Le cri de désespoir de Pavel Durov : un avertissement sur l’érosion des libertés numériques 

Le 10 octobre 2025, à l’occasion de son 41e anniversaire, Pavel Durov, fondateur de Telegram, a partagé un message poignant sur son canal personnel, exprimant un profond sentiment d’urgence face à la dégradation des libertés sur Internet.

Ce texte, empreint de désarroi, dénonce la transformation d’un outil conçu pour l’échange libre d’informations en un instrument de surveillance et de contrôle massif.

Durov appelle à une prise de conscience immédiate pour préserver un web respectueux de la vie privée et de la souveraineté individuelle, avant qu’il ne soit trop tard.

 


 

Le message de Durov : un refus de fêter face à une menace globale

Durov commence par rejeter toute célébration, soulignant que le temps manque pour sauver l’Internet libre hérité des générations précédentes. Voici le contenu intégral de son post, publié en anglais mais traduit pour clarté :

« J’ai 41 ans aujourd’hui, mais je n’ai pas envie de fêter ça. Notre génération manque de temps pour sauver l’Internet libre bâti par nos pères. Ce qui était la promesse d’un échange libre d’informations devient l’outil ultime de contrôle. Des pays autrefois libres introduisent des mesures dystopiques : identités numériques (Royaume-Uni), vérifications d’âge en ligne (Australie), et scans massifs de messages privés (UE). L’Allemagne persécute quiconque critique les officiels sur Internet. Le Royaume-Uni emprisonne des milliers de personnes pour leurs tweets. La France enquête pénalement sur les leaders de la tech qui défendent la liberté et la vie privée. Un monde sombre et dystopique approche à grands pas — pendant que l’on dort.

Notre génération risque d’entrer dans l’histoire comme la dernière à avoir joui de libertés — et à les avoir laissés confisquer.

On nous a menti. On nous a fait croire que le plus grand combat de notre génération était de détruire tout ce que nos ancêtres nous avaient légués : tradition, vie privée, souveraineté, marché libre et liberté d’expression. En trahissant l’héritage de nos aïeux, nous nous sommes engagés sur la voie de l’autodestruction — morale, intellectuelle, économique, et finalement biologique. Donc non, je ne vais pas célébrer aujourd’hui mon anniversaire. Il me reste peu de temps. Il nous reste peu de temps. »

Ce post met en lumière des exemples concrets de restrictions croissantes : des identités numériques imposées au Royaume-Uni, des scans systématiques de messages dans l’Union européenne, des poursuites judiciaires en Allemagne pour critiques en ligne, et des emprisonnements massifs au Royaume-Uni pour des publications sur les réseaux sociaux. Durov pointe particulièrement la France, où il est personnellement visé par des enquêtes pénales pour son engagement en faveur de la confidentialité, suite à son arrestation en août 2024 et à une surveillance judiciaire continue en 2025.

 

 

Un contexte de censure et de persécutions croissantes

Ce message s’inscrit dans un climat mondial de répression numérique, où les gouvernements et les grandes plateformes tech intensifient leur contrôle.

En Australie, les vérifications d’âge obligatoires pour l’accès en ligne soulèvent des craintes de surveillance généralisée. Dans l’UE, les propositions de scanner les messages privés au nom de la sécurité menacent la confidentialité des communications. Aux États-Unis, des pressions sur les réseaux sociaux pour censurer des contenus « controversés » illustrent une tendance similaire. Durov voit dans ces évolutions une trahison des principes fondateurs d’Internet : un espace de liberté et d’échange sans frontières imposées par les États.

Des figures comme Elon Musk, propriétaire de X, ont relayé des préoccupations analogues, défendant une liberté d’expression absolue face à des régulations perçues comme oppressives. Ce discours résonne en 2025, une année marquée par des tensions accrues entre innovateurs tech et autorités, avec des enquêtes pénales contre des leaders qui refusent de coopérer avec les demandes de modération.

Une alerte sur l’autodestruction sociétale

Au-delà de la critique technologique, Durov accuse la société d’avoir été dupée en pensant que le progrès impliquait de détruire les héritages ancestraux – tradition, souveraineté, marché libre et liberté d’expression. Cette trahison mènerait à une autodestruction multidimensionnelle : morale par la perte de valeurs, intellectuelle par la censure des idées, économique par la centralisation du pouvoir, et même biologique par les impacts sociétaux indirects. Des médias internationaux, comme ceux en Inde, ont amplifié ce message, le voyant comme un appel global à résister à un avenir dystopique.

Vers une mobilisation pour préserver les libertés ?

Le message de Durov n’est pas seulement un constat amer ; c’est un appel à l’action. En soutenant des plateformes comme Telegram, qui priorisent la chiffrement et la confidentialité, ou en militant contre les régulations invasives, les individus peuvent contribuer à inverser la tendance. Des initiatives citoyennes et des débats publics pourraient émerger pour défendre un Internet fidèle à ses origines : un outil d’émancipation plutôt que de contrôle.

En conclusion, à 41 ans, Pavel Durov transforme son anniversaire en un cri d’alarme. Son avertissement rappelle que le temps presse pour sauvegarder les libertés numériques. Sans réaction collective, notre génération pourrait marquer la fin d’une ère de libre expression.

Il est impératif de se mobiliser maintenant, avant que le « monde sombre » qu’il décrit ne devienne réalité.

https://multipol360.com/le-cri-de-desespoir-de-pavel-durov-un-avertissement-sur-lerosion-des-libertes-numeriques/

 

 

octobre 10, 2025

Qui est Monsieur Jean-Luc Mélenchon ?

Jean-Luc Mélenchon naît dans une famille pied-noir, à Tanger (actuel Maroc). Il revient en France, dans le Jura, en 1962, obtient une licence de lettres modernes et une licence de philosophie en 1972. Pendant ses études, il est très actif à l'UNEF et dans l'Organisation Communiste Internationaliste, une organisation trotskiste à l'extrême gauche de l'échiquier politique. Dès 1968 il est en première ligne des mouvements étudiants dans la région, et dirige l'Organisation communiste internationaliste à Besançon. Il est évincé du mouvement et rejoint rapidement le Parti socialiste en 1976. 

 

 

Professionnellement, il travaille un an comme ouvrier avant de rejoindre l'éducation nationale. Il devient enseignant en 1976. En 1978, suite à une rencontre avec le socialiste Claude Germon, il quitte le Jura et rejoint Massy, en région parisienne, où il est directeur de cabinet de Claude Germon, maire de Massy. Il monte rapidement les échelons de la fédération de l'Essonne, dont il devient premier secrétaire en 1981 (jusqu'en 1986). Il se positionne alors comme un défenseur farouche de la laïcité.

En 1986, il est élu sénateur et se fait connaître comme un tenant de l'aile (très à) gauche du Parti socialiste. Il dénonce régulièrement la « gauche molle ». En 1990, sa motion recueille 1,35 % des suffrages au congrès du Parti. En 1992, il vote en faveur du traité de Maastricht. En 1997, il se présente comme seul candidat face à François Hollande pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste et recueille 9 % des voix. Son courant au Parti, « gauche socialiste », recueille entre 7 % et 13 % des suffrages exprimés lors des congrès du Parti jusqu'à sa disparation en 2002. Il s'y marginalise de plus en plus, seul sénateur à voter contre le passage à l'euro en 1998. En 2000, il participe néanmoins au gouvernement Jospin, à l'enseignement professionnel. Il s'affirme à nouveau contre la majorité du parti en 2005, en faisant compagne contre le projet de Constitution européenne. De plus en plus radical, il acte bientôt le fait de quitter la gauche de gouvernement pour l'extrême gauche. 

 


 

En 2009, il lance le Parti de gauche. Aux Européennes de 2009, il obtient 8 % des suffrages. La campagne présidentielle de 2012 qui suit lui offre un tremplin, avec une percée médiatique sur fond de positions outrancières, qui caractériseront son positionnement ultérieur, de même que celui de La France Insoumise. S'inscrivant dans une veine populiste, il publie un livre Qu'ils s'en aillent tous !. En 2012, il réussit à obtenir le soutien du Parti communiste français (PCF) pour la présidentielle. Il termine 4e avec 11 % des suffrages. Candidat dans la circonscription de Marine Le Pen pour les législatives qui suivent, il ne se qualifie pas pour le second tour. Débute alors une période d'opposition très à gauche contre la présidence Hollande, qui divise le camp de la gauche. En 2017, il arrive à nouveau en 4e place, avec un score qui a grimpé à 20 % des voix.

Depuis 2017, il incarne l'opposition d'extrême gauche à Emmanuel Macron, avec son parti La France Insoumise (LFI). Il se démarque à nouveau par son choix régulier de l'outrance et de l'opposition systématique, avec un programme fortement teinté d'étatisme et de communisme repackagé. En 2022, il réussit à s'imposer devant les autres candidats potentiels à gauche, et termine en troisième place de la présidentielle, avec 22 % des suffrages. Grâce à une « OPA » sur la gauche (union au sein de la NUPES), il réussit à obtenir plusieurs dizaines de députés LFI.

Son choix de l'opposition systématique et d'un positionnement toujours plus extrême à gauche l'isole. En octobre 2023, selon un sondage Odoxa, 62 % des Français ont une opinion négative de lui. Il est la personnalité politique la plus rejetée en France[1]

 


 

Positions politiques

Le programme économique de Jean-Luc Mélenchon n'est largement qu'une resucée des programmes de la gauche de la gauche et de l'extrême gauche, avec retour de la retraite par répartition à 60 ans, planification, fiscalité confiscatoire, etc. Il veut la construction de 200 000 logements sociaux par an, etc.

Alors qu'il s'est longtemps positionné comme un défenseur ardent de la laïcité, il a largement évolué, adoptant dans les années 2010 et 2020 un positionnement largement critiqué pour son « islamogauchisme », terme politique qui désigne les compromissions d'une certaine gauche régressive avec l'islamisme. Les analystes parlent de « virage à 180 degrés »[2], largement motivé par le « clientélisme »[3],[4]. Premier à dénoncer l'« islamophobie », terme hautement polémique, Jean-Luc Mélenchon est jugé par beaucoup comme sorti du « champ républicain » pour défendre des intérêts religieux[5]

D'un point de vue institutionnel, il réclame une Sixième République. Son respect de l’État de droit interroge : il appelle les membres de son parti à venir « défendre » le siège alors qu'une perquisition légale y est en cours[6]. Il tente physiquement et verbalement d'empêcher la perquisition en criant « La République, c'est moi ! », expression qui restera célèbre. Mis en examen pour « actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire, rébellion et provocation », il est condamné à trois mois de prison avec sursis et 8000 euros d'amende[7]

Vidéo INA

 

Notes et références

1 - Sondage : Jean-Luc Mélenchon devient la personnalité politique la plus rejetée avec 62 % d’opinions défavorables 

2 - Laïcité: "Jean-Luc Mélenchon a fait un virage à 180° ces dernières années", pour Gilles Kepel (politologue spécialiste de l'islam contemporain), BFM TV

3 - LFI: La France islamo-gauchiste ?, Causeur, 20 mai 2022

4 - Accusés de complaisance avec l'islamisme politique, les Insoumis sur le gril

5 - Jean-Luc Mélenchon et la laïcité, l’histoire secrète d’un revirement, Le Parisien, 28 octobre 2023

6 - Récit "La République, c'est moi !" : retour sur la perquisition du siège de La France insoumise qui vaut un procès à Jean-Luc Mélenchon, France Info, 19 septembre 2019

7 - Jean-Luc Mélenchon condamné à trois mois de prison avec sursis pour rébellion et provocation, Le Parisien, 9 décembre 2019    

 Source

Son blog 

Wikipédia

 

La peine de mort ? Entre abolition et raison...Flexibilité possible !

A quoi sert la peine de mort ? 

Contrairement à ce qu'on imagine trop souvent, dans une société raisonnablement pacifiée sa fonction première n'est pas d'éviter la récidive, ni de dissuader les criminels. Elle a néanmoins un rôle fondamental.

Rappelons d'abord que la peine de mort n'a sans doute jamais eu vocation à être appliquée à tous les criminels : même le code de Dracon, à Athènes (qui a donné l'adjectif "draconien"), qui en faisait un large usage, n'allait vraisemblablement pas jusque là.

 


 

Défendre la peine de mort ne signifie donc pas, du moins a priori, prôner la mise à mort de tous les criminels, pas même de tous les meurtriers. On peut - c'est mon cas - vouloir le rétablissement de la peine de mort et réserver son application à des cas exceptionnels....voire souhaiter qu'elle ne soit jamais appliquée. Mais dans ce cas, quel intérêt de la rétablir, si c'est pour ne pas en faire usage ? Là est la clef : sa possibilité est essentielle, parce qu'elle dit quelque chose d'essentiel : la vie du criminel n'est plus sacrée.  

La peine de mort proclame que la vie du criminel n'a plus la même valeur que la vie de l'innocent, ni que la sécurité de l'innocent. Cela ne veut pas dire qu'il FAUT nécessairement le tuer, mais qu'on PEUT le tuer au nom du bien commun. Les conséquences sont nombreuses, notamment quand on pense à la légitime défense, ou à l'usage des armes par les forces de l'ordre. Si l'état s'interdit a priori de tuer, si la vie du criminel garde sa sacralité ontologique, alors nécessairement on fragilise la capacité du corps social à combattre physiquement le crime, à repousser les pillards, à se défendre. C'est ça, le problème principal de la position dite "humaniste" de Badinter. Qu'on y songe : tout le monde accepte qu'un soldat puisse tuer et mourir pour la patrie, mais la vie d'un criminel serait intouchable, alors que celle d'un combattant dévouée à la défense du pays ne le serait pas ? Car la vie du soldat n'est pas intouchable : on part au front en sachant que certains n'en reviendront pas. Et on l'accepte, au nom du bien commun.

L'idée que la vie d'un honnête homme dévoué à sa patrie serait sacrifiable (pas à la légère, ni de gaîté de cœur, mais néanmoins sacrifiable), mais que la vie d'un criminel ne le serait pas, est absurde. Une inversion totale des valeurs les plus évidentes.

Il ne s'agit pas de tuer le criminel, il s'agit de proclamer que préserver la vie du criminel est moins important que préserver les innocents et la société de son crime. Il n'est donc pas nécessaire d'appliquer la peine de mort, il suffit qu'elle existe.

Le crime de Badinter n'est pas d'avoir refusé de tuer les monstres, mais d'avoir proclamé que la vie des monstres est inviolable, plus importante que le bien commun, plus importante que la sécurité des gens ordinaires. Et soyons francs, chez ses thuriféraires comme probablement chez lui, l'exaltation de la bonne conscience est vraisemblablement l'objectif premier : Robert Badinter n'a sans doute pas aboli la peine de mort par compassion envers les criminels, mais par orgueil, pour jouir de sa propre supériorité morale.

C'est tout le contraire d'un véritable homme d'état, dont le rôle consiste précisément à assumer les dilemmes moraux qui accompagnent l'exercice du pouvoir, non à se draper dans une pureté superficielle en se lavant les mains des conséquences concrètes de ses principes.

Bref. Ne nous trompons pas de débat : défendre la possibilité de la peine de mort, ce n'est pas affirmer que la vie de tout criminel est sans valeur, c'est simplement comprendre qu'elle a moins de valeur que la sécurité des gens ordinaires.      

Haut fonctionnaire. Auteur de Refuser l'arbitraire et La possibilité de Dieu, chez
@FYP_editions. Écrit dans @Causeur et @TimesofIsrael. Disciple de Plutarque.

 Commentaire:

Alors je suis contre la peine de mort mais ma position n'est pas ferme là dessus, je veux bien être convaincu. Cet argument ne me convainc pas le moindre du monde, car la distinction juridique est très claire : * Légitime défense/usage de la force : réaction immédiate à une menace actuelle, dans l'urgence * Peine de mort : exécution planifiée, à froid, d'une personne maîtrisée et désarmée, après jugement Il est très aisé d'imaginer des sociétés où la légitime défense (y compris létale) et l'usage de la force par la police/l'armée est parfaitement légale et socialement respectée, tandis que la peine de mort est abolie. D'ailleurs pas besoin d'imaginer : c'est le cas dans plein de pays sans peine de mort et qui ont bien moindre de scrupules que nous à défendre rigoureusement la légitime défense. 

Edouard @PlusLibQ

Libéral | Pro-IVG & Pro-Nataliste 

Oubliez la politique, Jacques ATTALI !

Peut-on imaginer la France sans gouvernement efficace jusqu'en mai 2027, dans un monde de plus en plus dangereux où les décisions vitales pour l'avenir du pays ne peuvent plus attendre ? 

Voilà ce qui nous attend, quel que soit le scénario. Et cela peut paraître terrifiant. Car les décisions à prendre au cours des dix-huit prochains mois sont vertigineuses. Il y en a au moins dix :

 


 

1 - Allons-nous voir les déficits et les inégalités de toutes sortes continuer à se creuser pendant encore dix-huit mois, ou agirons-nous pour les réduire ? 

2 - Laisserons-nous la récession s’installer et le chômage augmenter, ou nous donnerons-nous les moyens d’une politique de croissance durable ? 

3 - Laisserons-nous les géants américains et chinois ruiner l’industrie française et européenne en inondant nos marchés de vêtements bon marché, de produits agricoles non conformes à nos normes, de leurs applications dévastatrices de l’intelligence artificielle et de leurs véhicules électriques, ou réagirons-nous ?

4 - Laisserons-nous notre système éducatif à la dérive, ou lancerons-nous les grandes réformes nécessaires ? 

5 - Donnerons-nous la priorité aux énergies fossiles, ou maintiendrons-nous la fragile priorité des énergies durables ? 

6 - Prendrons-nous au sérieux les conflits actuels ou imminents, exigeant un renversement radical de nos doctrines militaires et de nos priorités en matière d’armement, ou continuerons-nous à commander les armements nécessaires aux guerres d’antan ? 

7 - En l'absence d'une voix française, allons-nous laisser la logique du marché continuer à faire des ravages en Europe, notamment dans l'agriculture et les télécommunications, ou allons-nous nous diriger vers une Europe industrielle en construisant des géants continentaux ? 

8 - Allons-nous rester les bras croisés face à la prise de contrôle progressive des instances européennes par nos partenaires allemands, ou allons-nous faire entendre une voix française forte et respectée ? 

9 - Allons-nous laisser la laïcité continuer à être remise en question, ou allons-nous assurer une protection crédible aux enseignants, qui sont en première ligne de cette défense ? 

10 - Allons-nous laisser le racisme gangrener nos universités et nos rues, et creuser le fossé entre les différentes communautés, ou oserons-nous adopter une politique d'intégration ambitieuse ?

 


 

Quoi que nous fassions, au cours des dix-huit prochains mois, de nouvelles décisions seront prises sur ces questions. Tant que la France se trouvera dans une position institutionnelle très fragile, quel que soit le scénario envisagé : 

1 - Nous maintiendrions ce Parlement, avec plusieurs gouvernements très faibles, à la recherche du plus petit dénominateur commun d'une majorité improbable. 

2 - Après une dissolution, un autre Parlement également divisé conduirait également à des gouvernements très faibles.

3 - Après une dissolution, une nouvelle majorité parlementaire émergerait, probablement composée de l'extrême droite et de quelques alliés. Après la démission du président, un nouveau président serait élu dans les mois à venir. Dans les quatre scénarios, l'État serait très affaibli : dans les deux premiers scénarios, celui d'un parlement sans majorité absolue, l'État serait, et est déjà, très largement paralysé, incapable de faire les choix difficiles exigés par les questions précédentes. Dans le troisième scénario, celui de la cohabitation, l'État serait également paralysé : le président, s'accrochant obstinément à ses prérogatives, bloquerait la volonté de la nouvelle majorité de mettre en œuvre une politique européenne et militaire différente, qui, à notre connaissance, serait hostile à l'alliance allemande et favorable à une alliance russe. Il ne serait cependant pas en mesure d'imposer la sienne, la politique européenne étant désormais entièrement imbriquée dans la politique intérieure. De plus, dans chacun de ces trois scénarios, pendant dix-huit mois, tous les partis ne penseraient qu'à préparer l'élection présidentielle de mai 2027 ; Ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir, au pouvoir comme dans l'opposition, pour ne proposer ni prendre aucune décision susceptible de heurter la sensibilité, ni entreprendre les réformes nécessaires, après tant d'années de laxisme et de narcissisme, se contentant de flatter l'opinion publique en colère. 

Et ne pensons pas que nous pourrons nous rattraper après mai 2027 : les choix importants auront été faits par d'autres et imposés à la France.

 


 

Dans le quatrième scénario, où le Président serait bientôt contraint à la démission, son successeur se trouverait immédiatement sur un siège éjectable, car on pourrait penser qu'il pourrait lui aussi être éjecté à la moindre tempête. Sa voix ne serait pas plus audible à l'étranger que celle d'un Premier ministre soumis à la tyrannie des urnes, et l'institution présidentielle serait définitivement discréditée. 

Dans ces quatre scénarios, les seuls possibles, l'État sortirait de ce mandat présidentiel terriblement affaibli. Nos adversaires et partenaires profiteraient de notre faiblesse pour faire avancer leurs causes. On ne peut pas leur en vouloir : en politique, il n'y a jamais de trêve ; on tire sur les ambulances. Et la France est un homme blessé. 

Ainsi, puisqu'aucun des quatre scénarios n'est le bon, on ne peut qu'espérer que les entreprises, les syndicats, les enseignants, les hauts fonctionnaires, les personnels de santé, les régions, les élus locaux et les militants associatifs apprennent enfin, pour la première fois dans l'histoire de France, à ne pas tout attendre de l'État. Ni d'une classe politique en perdition, qui pourrait peut-être, pour la première fois depuis quarante ans, consacrer les dix-huit prochains mois à réfléchir à une vision à long terme pour le pays et, le moment venu, proposer des programmes complets et sérieux pour les prochaines élections. Conformément à la tradition et à l'histoire françaises, ces programmes devraient reposer sur l'opposition d'une gauche et d'une droite démocratiques. On peut rêver. 

https://www.attali.com/en/geopolitics/forget-politics/


 

Motions de censure victimes des clivages partisans, aucun respect populaire !

Question de destitution ?
Le socialisme de droite, les "Nationalopithèques" bien au sein du genre "Socialopithèque" assurément, que dire de leur économie style LFI, triste !!
 
 

 
Le Bureau de l’Assemblée a rejeté la motion de destitution de Macron mardi.
5 voix pour,
10 contre,
5 abstentions… 
 
Devinez qui s’est abstenu ?
𝗟𝗲 𝗥𝗮𝘀𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗡𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹.
𝗢𝘂𝗶, celui-même censé "𝗿𝗲𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗽𝗲𝘂𝗽𝗹𝗲 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝗹𝗲̀𝗿𝗲".
Comment se mordre la queue !!
 
"𝗠𝗮𝗰𝗿𝗼𝗻 est 𝘀𝗮𝘂𝘃𝗲́, 𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗳𝗼𝗶𝘀.
90% des électeurs RN veulent le départ du président, et leurs représentants viennent de lui offrir un "bouclier politique".
Pendant que le pays s’enfonce dans le chaos, certains jouent les stratèges, d’autres trahissent en silence.
Mais les Français, eux, voient tout et ils n'oublieront rien.."
 
 
 

Les Français et les Européens, toujours otages des divisions partisanes

Quand la politique protège les postes plutôt que le peuple

Dans un paysage politique de plus en plus fragmenté, les citoyens français et européens se retrouvent souvent piégés par les clivages entre partis. Au lieu de servir l’intérêt général, ces divisions préservent les postes lucratifs des élus, au détriment du peuple qui paie les pots cassés. Des motions de censure avortées au Parlement français aux tentatives similaires au Parlement européen, les exemples ne manquent pas pour illustrer comment l’opposition systématique ou les abstentions bloquent toute tentative de remise en question du pouvoir en place.

Finalement, c’est le citoyen lambda qui en fait les frais, tandis que les « traîne-sabre » conservent leurs privilèges.

Mais une solution émerge dans les débats : le mandat révocatoire, qui pourrait bien nettoyer ce panier de crabes.

Le Parlement français : des motions de censure victimes des clivages

En France, l’Assemblée nationale est le théâtre récurrent de motions de censure qui, bien souvent, ne servent qu’à marquer des points politiques sans aboutir à un réel changement. Selon la Constitution de la Ve République, une motion de censure permet à l’Assemblée de renverser le gouvernement si elle obtient la majorité absolue des voix. Pourtant, dans la pratique, ces motions sont déposées par un parti ou une coalition, mais rarement soutenues par l’opposition dans son ensemble. Les députés des autres groupes préfèrent souvent voter contre ou s’abstenir, préservant ainsi le statu quo pour des raisons partisanes plutôt que pour l’intérêt national.

Prenons l’exemple récent du gouvernement Barnier en 2024-2025. En décembre 2024, une motion de censure a été adoptée contre le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, entraînant la démission du gouvernement après l’utilisation de l’article 49.3. C’était la première fois depuis 1958 qu’une telle motion passait suite à un 49.3, mais cela reste une exception. Plus souvent, comme en février 2025, les motions déposées par La France Insoumise (LFI) sur le budget ont été rejetées, faute de soutien unifié de l’opposition. Les députés du centre ou de droite s’abstiennent ou votent contre, craignant peut-être de déstabiliser un système qui les arrange. Résultat : le gouvernement reste en place, et les réformes controversées passent sans vrai débat, laissant les Français face à des décisions imposées.

Cette dynamique n’est pas nouvelle.

Depuis 1958, des dizaines de motions ont été déposées, mais seules quelques-unes ont abouti, souvent dans des contextes de crise majeure.

Les partis se divisent non pas sur le fond, mais sur des calculs électoraux : soutenir une motion d’un rival pourrait affaiblir sa propre position future. Pendant ce temps, les citoyens subissent les conséquences d’une paralysie politique, avec des budgets adoptés en urgence ou des lois spéciales pour pallier les blocages.

Le parlement européen : même scénario pour Ursula von der Leyen

Au niveau européen, le tableau est similaire. Le Parlement européen dispose d’un outil puissant : la motion de censure contre la Commission européenne, qui nécessite une majorité des deux tiers pour passer. Pourtant, les divisions entre groupes politiques – du centre aux extrêmes – rendent ces motions ineffectives. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission depuis 2019 et réélue en 2024, en est un exemple flagrant. En octobre 2025, deux motions de censure ont été soumises contre elle : l’une par le groupe d’extrême droite Patriots for Europe (PfE), l’autre par le groupe de gauche The Left.

Les votes ont été sans appel : la motion d’extrême droite a été rejetée par 378 voix contre 179 pour et 37 abstentions, tandis que celle de gauche a recueilli seulement 133 voix pour, contre 383 et 78 abstentions. Pourquoi ? Les centristes, qui soutiennent von der Leyen, ont massivement voté contre, et même les opposants d’un bord n’ont pas soutenu ceux de l’autre. Les abstentions, souvent motivées par des alliances tacites ou des craintes de déstabiliser l’institution, ont scellé le sort de ces initiatives. Von der Leyen est sortie « renforcée » de ces épreuves, mais au prix d’une confiance érodée dans les institutions européennes.

Ces motions, débattues en plénière à Strasbourg, visaient à critiquer la gestion de la Commission sur des dossiers comme l’immigration ou l’environnement, mais les clivages idéologiques ont primé. Les députés européens, issus de partis nationaux divers, préfèrent préserver leurs alliances au sein des grands groupes (PPE, S&D, Renew) plutôt que de s’unir pour un vrai contrôle démocratique. Résultat : la Commission reste en place, avec ses salaires élevés et ses privilèges, tandis que les citoyens européens attendent des réponses à des crises comme l’inflation, l’emploi ou la pacification des relations internationales.

Le peuple, éternel cocu de ces manœuvres

Dans ces deux arènes – nationale et européenne –, le modèle est clair : les divisions partisanes protègent les postes lucratifs des élus.

Un député français gagne environ 7.500 euros brut par mois, sans compter les indemnités, tandis qu’un eurodéputé touche plus de 9.000 euros, avec des avantages fiscaux et des retraites généreuses.

Pendant que ces « traîne-sabre » conservent leur siège, le peuple paie l’addition : impôts en hausse, services publics dégradés, et une défiance croissante envers la démocratie. En France, l’adoption exceptionnelle d’une censure en 2024 a mené à une crise gouvernementale, mais sans résolution profonde des problèmes budgétaires. En Europe, von der Leyen poursuit son mandat malgré les nombreuses critiques, renforçant l’idée que les institutions sont déconnectées des réalités citoyennes.

Le cocu, c’est toujours le peuple : pris en otage par des jeux d’alliances qui privilégient la survie politique sur l’action collective.

Le mandat révocatoire : une solution pour nettoyer le panier de crabes ?

Face à cette impasse, une idée gagne du terrain dans les débats politiques : le mandat révocatoire.

Ce mécanisme, déjà en place dans plusieurs pays comme la Suisse ou certains États américains, permet aux citoyens de révoquer un élu en cours de mandat via un référendum, si un seuil de signatures est atteint.

En France, cette proposition est portée par certains partis politiques ainsi que les Gilets jaunes qui l’incluent dans leur programme pour responsabiliser les élus et impliquer les citoyens.

Un référendum révocatoire pourrait s’appliquer au président, aux députés ou même aux maires, en cas de déception ou de manquement grave.

Il éviterait les blocages partisans en donnant le pouvoir direct au peuple, forçant les élus à rendre des comptes au-delà des élections.

Bien que débattu depuis longtemps en France – avec des rapports parlementaires et des propositions de loi –, il reste absent de la Constitution (préférent y inclure l’IVG moins dangereux pour leur poste), souvent bloqué par les craintes d’instabilité. Au niveau européen, un tel outil pourrait s’adapter au Parlement ou à la Commission, renforçant la démocratie participative.

Adopter le mandat révocatoire ne serait pas une panacée, mais il pourrait briser le cercle vicieux des divisions partisanes, en rappelant aux élus qu’ils servent le peuple, et non l’inverse.

Tant que les partis privilégieront leurs intérêts sur l’unité, les Français et les Européens resteront otages d’un système dysfonctionnel. Il est temps de repenser les outils démocratiques pour que le pouvoir revienne vraiment au peuple, avant que la défiance ne devienne irrémédiable.

https://multipol360.com/les-francais-et-les-europeens-toujours-otages-des-divisions-partisanes/

 

 
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