septembre 07, 2025

Dans national-socialisme, il y a socialisme par François Guillaumat

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La Route de la Servitude par Friedrich Hayek

par François Guillaumat

Alors même qu’il y a dix ans tout le monde était pour le socialisme, on imagine mal aujourd’hui l’extraordinaire domination de cette chimère sur le monde intellectuel dans les années quarante. C’est vraiment à ce moment-là que le socialisme fut au plus haut, et l’humanité semblait devoir se résigner à le subir soit par voie de nationalisation - la méthode marxiste - soit par voie de réglementation : la méthode allemande. 

 

Les pays autrefois libéraux ne l’étaient plus: en Grande-Bretagne, les privilèges syndicaux de 1906 avaient rendu l’économie ingérable et provoqué intervention après intervention ; la guerre servait de prétexte pour habituer les citoyens à l’économie de contrainte et de pénurie. Aux Etats-Unis Roosevelt avait pu, en double violation de la Constitution, imposer l’Etat-Providence et se faire réélire une deuxième fois.

Le socialisme léniniste avait conquis la Russie, et le socialisme hitlérien l’Allemagne. Leurs idées contaminaient le monde entier : aux Etats-Unis, le monde intellectuel était depuis le début du siècle sous l’influence de la philosophie allemande et du pragmatisme, son avatar local. L’interventionnisme keynésien n’y avait rencontré aucune résistance intellectuelle alors que Ludwig von Mises, le seul économiste alors capable de le réfuter, était opportunément réduit au silence par la persécution hitlérienne.

Les quelques intellectuels libéraux dans le monde avaient essayé de se regrouper avant la guerre, qui les avait dispersés. Ils étaient cependant d’une qualité exceptionnelle, et il suffit de circonstances favorables pour qu’ils se fissent de nouveau entendre. Le succès de son premier roman We the Living avait permis à Ayn Rand de mettre en avant ses idées dans son deuxième roman The Fountainhead en 1943 ; Mises, grâce au soutien de Henry Hazlitt et à l’admiration d’un éditeur, pourra publier Le gouvernement omnipotent, La bureaucratie et L’action humaine assez peu de temps après son arrivée aux Etats-Unis. C’est ce genre d’occasion qui a permis à Hayek d’écrire La route de la servitude.

Hayek avait beau s’être installé à Londres depuis 1931, il était malgré tout d’origine autrichienne, et ne pouvait participer, comme la plupart des économistes britanniques, à la planification de l’effort de guerre de Sa Majesté. La London School of Economics, où il occupait la chaire Tooke de théorie économique, avait dû s’installer à Cambridge pour éviter les bombardements de Londres. Keynes, quoiqu’intellectuellement malhonnête, était en bons termes avec ce rival et lui trouva une petite maison ; Hayek avait encore à cette époque l’intention de réfuter la prétendue Théorie générale à l’occasion d’une véritable théorie générale du capital, mais ne jugeait pas opportun de s’opposer à lui à ce moment ; il avait donc le temps pour d’autres recherches.

Disciple de Mises en économie après avoir été social-démocrate, Hayek est Docteur en Droit et en Sciences Politiques de l’Université de Vienne. Il s’était déjà essayé à la philosophie du Droit en publiant au Caire en 1935 The Political Ideal of the Rule of Law ; on le connaissait cependant surtout pour ses travaux dans le domaine où il est meilleur, la théorie économique. Son livre le plus important de méthodologie économique, The Counter-Revolution of Science et ses autres contributions théoriques vraiment personnelles, le reste étant dû à von Mises (« The Use of Knowledge in Society » et autres articles parus dans Individualism and Economic Order en 1948) paraissent d’ailleurs en même temps. L’économie politique et la philosophie politique sont évidemment liées, et la participation de Hayek au débat des années 30 sur la possibilité du calcul économique rationnel dans un cadre de centralisation autoritaire l’avait rendu particulièrement à même de discuter des effets de l’ambition socialiste sur l’organisation sociale.

The Road to Serfdom, paru en 1944, fut immédiatement un succès de librairie ; on en discuta même pendant l’élection de 1945, qui vit la victoire des travaillistes. Hayek fut invité à organiser une série de conférences à propos de son livre ; il put ainsi rencontrer un peu partout des penseurs libéraux qui devaient, en avril 1947, constituer la Société du Mont-Pèlerin. La route de la servitude devait changer la carrière de Hayek puisqu’elle l’amena à enseigner la philosophie morale à l’université de Chicago entre 1950 et 1956. Elle préfigure The Constitution of Liberty, son meilleur livre de philosophie politique, paru en 1960, et ses quatre derniers ouvrages : les trois tomes de Droit, législation et liberté (1978) et The Fatal Conceit, paru cette année [1988].

Le thème de la route de la servitude est que les traits déplaisants du national-socialisme et du fascisme sont communs à tous les régimes qui veulent réaliser le socialisme, c’est-à-dire soumettre la production à la violence politique pour réaliser une redistribution particulière des revenus. En somme, dans « national-socialisme », il y a « socialisme » et tous les traits déplaisants du nazisme, y compris l’extermination des minorités, se retrouveront dans toute société politique qui prend au sérieux l’ambition de réaliser la « justice sociale ».

Dans une succession de chapitres organisés par thèmes, Hayek démolit un certain nombre des illusions que se faisaient les intellectuels socialistes de son temps sur la société qu’ils appelaient de leurs vœux.

Le socialisme est né de l’abondance créée par le capitalisme, et de l’incapacité des intellectuels à la comprendre. Si l’on a cru, à partir de John Stuart Mill, qu’on pouvait redistribuer les richesses sans se soucier des effets de cette prédation sur la production, c’est d’abord parce qu’il y avait des richesses. La planification centrale, c’est-à-dire la confiscation par l’autorité centrale de tout contrôle sur les moyens de produire, est nécessaire dès que l’on cherche à réaliser une distribution des revenus déterminée à l’avance. C’est cette ambition qui explique l’accroissement du contrôle politique de la société et non une prétendue « nécessité technique », car la complexité est précisément ce qui condamne la centralisation.

Pour « planifier » à la mode socialiste, il faut imposer la volonté des hommes de l’Etat à un degré tel, et à un tel niveau de détail, que la démocratie est vidée de sa substance. Quand le vote subsiste, il permet de choisir le gouvernement, mais le peuple ne contrôle pas les lois, pas plus que les dépenses publiques. En effet la législation ne se borne plus à énoncer les règles que chacun doit suivre y compris les hommes de l’Etat. Elle consiste uniquement, comme le dit François Lefebvre, à « énoncer en quelles circonstances, et par quels moyens les hommes de l’Etat interviennent arbitrairement dans l’économie ».

Cette intervention affecte nécessairement tous les aspects de la vie, puisque toute action est productive de valeur pour celui qui l’accomplit. L’« économique » n’est pas un domaine particulier de l’action humaine, mais un des ses aspects universels. La liberté d’expression, la liberté personnelle ne se conçoivent pas là où les Droits de contrôler les moyens de l’action ont été confisqués. L’inconséquence des auteurs qui, comme George Orwell, veulent à la fois la démocratie et le socialisme, ou le socialisme et les droits de l’homme, est ainsi tragiquement démontrée. De même, la distinction entre le socialisme allemand (celui du parti ouvrier allemand national-socialiste) et le socialisme soviétique est de pure forme car la réglementation ou la nationalisation sont synonymes : les hommes de l’Etat s’y emparent tout autant par la force du contrôle des choses qu’ils n’ont pas produites.

La question essentielle, comme le disait Lénine, est de savoir qui a le pouvoir de décision. Or le pouvoir politique ne remplace pas le pouvoir économique. Il commence là où finit le premier, et tout accroissement du pouvoir politique accroît le pouvoir tout court. Evidemment, il n’existe pas de moyen de déterminer rationnellement à quoi doit servir ce pouvoir. Le concept de « bien-être social » ou d’« intérêt général » ne sont pas plus objectivement définissables que celui de « justice sociale ». Trente ans plus tard, Hayek, dans Le mirage de la justice sociale, s’avisera qu’il est intellectuellement honteux de se servir, pour faire violence à autrui, de prétextes auxquels on ne peut même pas donner de sens intelligible.

Comme il y a autant de pommes de discorde que de formes de redistribution, la paix sociale est inévitablement détruite à mesure que le socialisme progresse : des bandes armées, syndicalistes, puis loubards, puis groupes paramilitaires, se partagent la rue, et imposent leur loi. Pour rétablir un semblant d’ordre, les gens sont alors prêts à supporter un gouvernement autoritaire. Comme il faut bien donner des rationalisations à toutes ces violences, on impose le mensonge : mensonge du socialisme lui-même, et mensonge sur les « réalisations » du socialisme, dont il est interdit de contester la réalité. Soljénitsyne rappelle que l’aspect le plus pénible du socialisme léniniste est le mensonge obligatoire ; mais il caractérisait aussi le socialisme hitlérien.

Comme il est impossible que le socialisme, qui est un vol, profite à tout le monde, il ne peut bénéficier qu’à une caste de privilégiés. A ce titre, le fascisme et le nazisme sont bien des réactions contre les mouvements socialistes, mais non contre le principe socialiste lui-même : ils voulaient le socialisme, c’est-à-dire la spoliation légale, mais un socialisme qui leur aurait profité à eux, et pas à la bande de leurs rivaux. C’est le socialisme « de gauche » qui a inventé l’embrigadement des enfants, la constitution d’une contre-société, et les méthodes politiques violentes comme la police politique et les camps d’extermination. De ce point de vue Hitler n’est qu’un pâle imitateur de Lénine, pour lequel il affichait son admiration.

De même, le socialisme au pouvoir est inévitablement nationaliste, puisque la clique de ses profiteurs est issue de la société politique nationale et qu’une fois atteintes les limites de ce qu’elle peut voler à la population, ils devront chercher leurs victimes ailleurs. Il est aussi inévitablement corrompu : il s’agit de voler les autres, et de disposer arbitrairement du butin, en l’absence de tout principe et de toute règle identifiable, et l’enjeu est formidable, puisqu’il s’agit de faire partie des maîtres ou de devenir esclave. Ceux qui se retrouvent au pouvoir sous le socialisme sont ceux qui ont accepté l’abolition de tout Droit qu’il implique, et qui ont été les plus malins ou les plus brutaux dans l’élimination des autres bandes.

On parle aujourd’hui (éventuellement comme « révisionnistes ») d’historiens allemands qui font remarquer le grand nombre d’anciens dirigeants socialistes parmi les dignitaires nazis ; c’est aussi un fait avéré que les communistes ont tout fait en Allemagne pour y aider les nazis à détruire ce qui restait de régime représentatif. Mussolini était lui-même un haut dirigeant du parti socialiste italien. Mais ce qui est moins connu, parce que les intellectuels socialistes qui ont fui le nazisme ont propagé les interprétations qui leur convenaient, c’est que l’Allemagne de Weimar elle-même avait pratiquement mis en place tous les instruments de la Zwangswirtschaft, le socialisme réglementaire, dont Hitler n’a eu qu’à se servir sans devoir les créer.

Par ailleurs, les courants de pensée de la gauche dans l’Allemagne de Weimar étaient tout aussi irrationalistes, antilibéraux et antidémocrates que ceux de la droite nationaliste. Hayek rappelle leurs références intellectuelles communes : Rodbertus et Lassalle étaient cités par Hitler comme des précurseurs. A l’irrationalisme ouvert des réactionnaires, correspond le polylogisme marxiste ; l’apologie de la violence est la même, souvent inspirée par les mêmes auteurs (Georges Sorel,).

La Route de la servitude est écrite pour faire comprendre aux intellectuels socialistes anglo-saxons que, les mêmes causes conduisant aux mêmes effets, les mêmes idées conduiront au même type de société. L’Allemagne, pour n’avoir été touchée que tardivement par les libéralismes démocratiques, était simplement en avance sur un chemin que tout le monde était en train de parcourir.

A quoi peut servir aujourd’hui La Route de la servitude? Ce livre fut en son temps le point de départ d’une reconquête des esprits par le mouvement libéral, d’une organisation systématique des réfutations du socialisme par des institutions et des groupes dans le monde entier. Inspiré par une connaissance alors unique des raisons pour lesquelles la décision économique rationnelle est impossible dans une organisation étatique, le livre décrit précisément les caractéristiques de toute société socialiste.

Pour qui n’est pas encore convaincu que toute ambition de réaliser une forme quelconque de « justice sociale » doit conduire à une organisation politique semblable à celle des nazis, et que sous ses accidents singuliers (Staline, Pol Pot, Hitler, etc.) le socialisme reste toujours essentiellement le même, lire La Route de la servitude est une obligation. De même, pour ceux qui veulent connaître les origines intellectuelles du nazisme, c’est un livre intéressant, quoique The Ominous Parallels de Leonard Peikoff soit plus profond.

On pourra aussi s’en servir pour identifier les effets du socialisme installé dans nos pays. La corruption, la censure, la bassesse des hommes politiques résultent bel et bien de l’ambition redistributrice, même si elle en rabat quelque peu sur ses prétentions moralisantes. Si elle a battu en retraite, c’est d’ailleurs largement parce qu’on a popularisé les idées contenues dans La Route de la servitude ; on peut mentionner Socialisme et fascisme : une même famille ? où le Club de l’Horloge montre bien que le fascisme est une variante du socialisme, plus précisément la version autoritaire du corporatisme social-démocrate.

Sur deux points cependant, on peut dire que le livre a mal vieilli, ou plutôt qu’il n’a jamais été l’un des meilleurs. C’est tout ce qui touche à la théorie économique et à la philosophie libérale. Si Hayek a mis les socialistes français dans l’embarras, ce n’est pas seulement parce qu’ils n’avaient aucune pensée valable à lui opposer. C’est aussi parce que c’est à partir de leurs propres prémisses collectivistes qu’il réfute le socialisme. Comme Adam Smith, Hayek démontre l’excellence du libéralisme à partir de ce qu’Ayn Rand appelle la prémisse tribale, pour laquelle il irait de soi que la société politique a le droit de disposer de ses membres comme elle l’entend. Ce qui le rend si convaincant pour des socialistes, c’est donc que son discours est proche de leurs conceptions. A ce jeu, il leur fait des concessions de principe majeures, ce qui donne l’impression agaçante d’une réflexion insuffisamment rigoureuse.

On peut dire que comme tous les savants qui se sont interdit d’examiner l’essence des phénomènes et des actes (il prendra de plus en plus ce chemin sous l’influence de son ami Karl Popper), Hayek se prive d’une connaissance générale et concise et ne cesse de tourner autour du pot. Au lieu de mettre l’esprit humain au centre des phénomènes économiques et sociaux, d’élucider la nature des rapports entre cet esprit et ses productions, et d’en déduire que toute interférence violente avec le contrôle de l’esprit sur ses produits engendre destruction et irrationalité, et qu’elle est par conséquent objectivement mauvaise, il ne fait que décrire pragmatiquement, quoi qu’exhaustivement, les effets des formes les plus extrêmes de cette intervention.

Cela fait que son libéralisme, tant économiquement que philosophiquement, est très en retard. Alors que la nature du laissez-faire avait été élucidée dès le début du siècle dernier par les économistes libéraux français : Destutt de Tracy, Jean-Baptiste Say, Charles Comte et Charles Dunoyer, on peut dire que Hayek n’a jamais compris le laissez-faire. Tout en minimisant leur validité mais sans voir qu’il adhère par là à l’utilitarisme qu’il dénonce par ailleurs, il reprend à son compte les rationalisations de l’intervention de l’État les plus traditionnelles: les soi-disant « biens publics », les prétendues « externalités », les « monopoles » imaginaires sur un marché libre, et même (il changera d’avis par la suite) la production de l’information (!) et de la monnaie. Il croit même que la redistribution « sociale » est compatible avec un état de Droit!

A force de parler le langage de ses adversaires, qui sont des irrationalistes vrais, et de développer des argumentaires qui mettent en cause la capacité rationnelle de l’homme alors que ce qu’il fallait, c’était persuader les hommes de l’État qu’il n’existe pas de norme objective par quoi la violation du consentement d’autrui puisse être guidée (Ayn Rand), Hayek finit aujourd’hui dans la peau d’un ennemi de la raison. Ce qu’il appellera plus tard le constructivisme, et dont il décrira exactement les effets, n’est pas un rationalisme : il consiste tout simplement à nier a priori la rationalité d’autrui.

Une immense faille traverse l’œuvre de Hayek, et ce n’est donc certainement pas lui qui peut servir de référence à la pensée libérale. Cette faille résulte de l’influence de la philosophie moderne, qui refuse de croire au pouvoir de la raison en matière d’éthique et de Droit. Paradoxalement, alors que le premier message qu’on peut tirer de son œuvre, c’est qu’un discours rationnel est possible en philosophie politique (ce pourquoi il avait d’ailleurs été comparé à un « dinosaure » en 1960), il refuse de tirer les conséquences de ce fait, et de reconnaître qu’on peut déduire rationnellement une définition objective du Bien et du Juste à partir de l’observation des lois de la nature. Ses normes d’« efficacité » sociale ou même de « sélection naturelles des institutions » ne sont pas davantage fondées que la « justice sociale » qu’il a excellemment dénoncée et ses normes ne reposent sur rien. Après tout, est-ce un hasard s’il lui a fallu soixante-dix ans pour se rendre compte qu’un mot qui ne voulait rien dire détruisait toute forme de pensée qui en ferait usage?

Il n’y a donc pas de philosophie politique libérale hayékienne. Sa définition du Droit ne va pas jusqu’au bout parce qu’elle repose sur ce qu’Ayn Rand appelle des « concepts volés », c’est-à-dire des mots dont il se sert sans être capable de rendre compte de leur validité logique et épistémologique. Sa théorie économique s’en ressent aussi. Aujourd’hui, aucun des économistes qui l’admirent comme tel ne croit que les hommes de l’Etat ne puissent jamais, par leurs interventions, améliorer l’efficacité productive. Le fait est que de meilleurs logiciens sont passés par là, notamment Murray Rothbard, qui a réfuté tout cela dès 1962 (dans Man, Economy and State) et Ayn Rand qui, en dépit des pétitions de principe de sa métaphysique, est de très loin la meilleure philosophe libérale. (Cf. notamment Capitalism: The Unknown Ideal, où l’on trouve la meilleure théorie de la valeur avec celle de Mises.) C’est à partir de ces auteurs, qui prennent vraiment la logique au sérieux, qu’on peut établir une théorie sans faille. 

https://fr.liberpedia.org/Dans_national-socialisme,_il_y_a_socialisme

 Voir lectures ici: https://fr.liberpedia.org/National-socialisme

Liberté d'expression sous la Présidence Macron !

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Les « twitter files France » : révélations sur la censure orchestrée par le gouvernement Macron

Les « Twitter Files France », publiés récemment par le journaliste indépendant Michael Shellenberger en collaboration avec les chercheurs français Pascal Clerotte et l’italien Thomas Fazi, constituent une bombe médiatique qui expose les mécanismes de censure mis en place par le gouvernement français sous Emmanuel Macron.

 

Basés sur des documents internes de l’ancienne plateforme Twitter (désormais X), ces révélations mettent en lumière une alliance entre l’État français, des ONG financées publiquement, des médias subventionnés et l’Union européenne pour réprimer les discours dissidents.

Alors que la France se présente comme le berceau des droits de l’homme, ces fichiers démontrent comment elle est devenue l’architecte d’un «( complexe industriel de censure )» qui étouffe de plus en plus les opinions critiques, au mépris de la liberté d’expression. Cet article met en lumière la dérive autoritaire du gouvernement Macron, qui utilise des prétextes comme la lutte contre la « haine en ligne » pour museler l’opposition.

Les origines des révélations : une bombe lancée par Elon Musk

Les « Twitter Files France » font suite aux précédentes fuites mondiales initiées par Elon Musk après son rachat de Twitter en 2022. Centrés sur la France, ces 57 pages de( rapport, )publiés le 3 septembre 2025 sur le compte X de Shellenberger, révèlent des échanges internes prouvant une pression systématique du gouvernement Macron sur la plateforme. Macron a personnellement tenté de contacter Jack Dorsey, alors PDG de Twitter en 2020, pour influencer les politiques de modération.

Un email interne daté du 14 octobre 2020 cite : « L’équipe du président Macron m’a encore demandé le numéro de Jack parce que le président Macron veut lui envoyer par SMS quelques mots de soutien concernant nos nouvelles politiques sur l’intégrité des élections. »

Dorsey a refusé, mais cette insistance coïncide avec des poursuites judiciaires lancées par quatre associations françaises (SOS Racisme, SOS Homophobie, UEJF et J’accuse), financées par l’État et l’UE, contre Twitter pour non-suppression de contenus « haineux ».

Idriss Aberkane, Amélie Ismaili et Pascal Clerotte, approfondissent ces faits dans( une émission )intitulée « Révélations explosives : un journaliste d’investigation américain balance les French Twitter Files« . Pascal Clerotte, co-auteur du rapport, explique que ces actions étaient coordonnées pour façonner l’opinion publique et influencer la législation, comme la( loi Avia (précurseur du DSA européen).)


Ces révélations interviennent alors que l’administration Trump conteste le DSA, vu comme une atteinte au Premier Amendement américain, allant jusqu’à convoquer Thierry Breton, ancien commissaire européen, à témoigner devant le Congrès américain lors d’une audition intitulée « La menace de l’Europe sur la liberté d’expression et l’innovation en Amérique ». Par grand courage, Thierry Breton( a refusé ) de soutenir publiquement devant le comité ses directives, déclinant l’invitation dans une lettre où il invoque l’incapacité à participer et renvoie la responsabilité à la Commission européenne, tout en appelant à une résistance européenne dans une tribune publiée.

Des recherches complémentaires via des sources comme le site( Public (où Shellenberger publie)) confirment que des contenus légaux, comme des critiques sur les voitures électriques ou l’immigration, ont été ciblés pour censure, impactant même des utilisateurs américains.

La France, inventrice du « complexe industriel de censure »

Le rapport trace les racines de cette censure à la( loi Pleven )de 1972, qui a permis à des associations de se constituer partie civile comme « procureurs privés » contre les discours « racistes ».

Comme le souligne Pascal Clerotte, cela a créé une « arme puissante » pour des ONG idéologiques, financées par l’État, de poursuivre les dissidents.

Depuis, le champ s’est élargi : orientation sexuelle, complotisme, désinformation électorale. Sous Emmanuel Macron, cela s’est accéléré avec la création de( Viginum (agence contre les ingérences étrangères en 2021) )et le Fonds Marianne.

 

 En 2023, ce fonds est à l’origine d’une( affaire politico-financière. )Il est l’objet d’une information judiciaire notamment pour « détournement de fonds » et « abus de confiance » du parquet national financier. Les conclusions d’une enquête de l’inspection générale de l’administration, et d’une enquête sénatoriale sont très sévères : elles établissent que « le manque de rigueur, l’opacité et la désinvolture ont conduit au fiasco », et insistent sur le rôle personnel joué par Marlène Schiappa dans les décisions d’attribution des subventions. Ces fonds (2,02 millions d’euros) ont été utilisé pour financer des associations comme Conspiracy Watch, qui modèrent des contenus politiques sur les plateformes.

Le gouvernement Macron instrumentalise ces outils pour cibler les opposants à la doxa du gouvernement (pression, notamment, pendant la pandémie du COVID-19 pour censurer les critiques des confinements ou les passeports sanitaires). En 2022, le procureur de Versailles( a poursuivi )le PDG de Twitter France pour ne pas avoir supprimé assez vite des critiques contre un préfet appliquant les QR codes. Cela illustre une dérive où la « haine en ligne » – jamais définie précisément – devient un prétexte arbitraire pour réprimer les voix dissidentes, comme celles des Gilets jaunes ou des souverainistes. La France a multiplié les demandes de suppression de contenus sur X depuis 2022, passant d’environ 1.500 en 2021 à plus de 5.000 en 2024, souvent pour des opinions politiques légitimes.

 

L’alliance avec l’UE et les ONG : une machine à museler les dissidents

Le DSA (Digital Services Act), voté en 2022 sans opposition des eurodéputés français, étend cette censure à l’échelle européenne. Les entretiens dénoncent des « tiers de confiance » – des associations comme celles impliquées dans les poursuites contre Twitter – chargées de signaler les contenus « dangereux ».( Pavel Durov, )fondateur de Telegram assigné à résidence en France, (a réagi )sur X : « C’est fou, les fichiers Twitter France révèlent les tentatives de Macron d’étouffer la liberté d’expression depuis des années. » Des recherches sur le site de l’UE confirment que ces ONG reçoivent des fonds européens, créant un cercle vicieux où l’État finance ses propres censeurs.

Sous Macron, la France censure non seulement en interne, mais exporte ce modèle. Cet emballement serait lié au Brexit (2016) et à l’élection de Donald Trump, moments où les élites se seraient affolées face aux réseaux sociaux favorisant les populismes. Viginum a même influencé l’annulation d’un tour (d’élection en Roumanie )en 2024. Cela viole l’article 10 de la( Convention européenne des droits de l’homme, )protégeant la liberté d’expression.

 

Le gouvernement français, en pourchassant X et Musk (enquête ouverte en juillet 2025 pour « ingérence étrangère »), montre son mépris pour les dissidents, préférant protéger un establishment en déliquescence.

Une dérive autoritaire qui menace la démocratie

Les « Twitter Files France » prouvent que le gouvernement Macron a transformé la France en laboratoire de censure, utilisant lois, ONG et pressions judiciaires pour étouffer les opinions dissidentes.

Sous prétexte de lutter contre la haine ou la désinformation, il cible les critiques du pouvoir, des souverainistes aux conservateurs. Cela accélère une dérive autoritaire : fin de l’anonymat en ligne, surveillance proactive, ingérence dans les élections. Pour restaurer la liberté d’expression, il faut abolir ces lois liberticides et sortir de l’UE. Sans cela, la France risque de devenir une démocratie de façade, où seul le discours officiel a droit de cité.

https://multipol360.com/les-twitter-files-france-revelations-sur-la-censure-orchestree-par-le-gouvernement-macron/

 

 

 

septembre 06, 2025

L'Énergie en Allemagne !!

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Il est des chiffres qui claquent comme une gifle.
1 200 milliards d’euros : tel est le montant que l’Allemagne devrait engloutir d’ici 2050 dans ses réseaux électriques et gaziers si elle poursuit sa transition énergétique telle qu’actuellement planifiée.
C’est l’alerte lancée par le DIHK (le syndicat des chambres de commerce allemandes), chiffres en main grâce à une étude de Frontier Economics.
Le tout est d’autant plus frappant que l’estimation officielle de la Bundesnetzagentur plafonne à « seulement » 530 milliards pour les réseaux électriques. 
 

 


Comment expliquer un tel écart ?
 
▶️ Des coûts qui se cachent partout
Première différence : les estimations officielles ne prennent en compte que les investissements directs dans les câbles, transformateurs et pylônes.
Frontier, dans cette étude pour DIHK, additionne tout :
- Investissements (CAPEX) : construction de réseaux, renforcement des lignes, adaptation des postes pour accueillir la marée montante d’électricité intermittente.
- Coûts d’exploitation (OPEX) : entretien, pilotage, équilibrage des flux, réparation permanente de réseaux infiniment plus complexes que les anciens réseaux gaziers.
Résultat : près de 40 % de la facture totale (près de 500 milliards !) vient simplement du fait que ces nouveaux réseaux sont coûteux à faire fonctionner.
Cette étude n’a pas produit un chiffre isolé : il s'agit d'une méta-analyse de 10 études, harmonisant les catégories de dépenses et en recalibrant les hypothèses. Cela donne un résultat plus robuste.
 

 

 
▶️ L’effet boule de neige bureaucratique
Deuxième source d’explosion : la bureaucratie énergétique. Chaque réforme crée sa strate de normes, chaque directive son cortège de formulaires, chaque subvention son armée de contrôleurs.
Frontier chiffre déjà à 300 millions d’euros par an les coûts de conformité administrative, un poste invisible mais qui gonfle mécaniquement au fil des lois. À chaque étape, ce sont des délais supplémentaires, des cabinets de conseil, des services juridiques, des administrations régionales engorgées.
L’autre enseignement de l’étude, c’est la temporalité. La moitié des coûts (environ 600 milliards) sera déjà dépensée d’ici 2035. Autrement dit, le gouffre financier s’ouvre tout de suite, pas dans un avenir lointain.
 

 
 ▶️ Le mythe d’une transition « bon marché » se dissout dans la réalité des bilans comptables.
On croyait l’Allemagne championne de la rigueur budgétaire. Elle risque de devenir le pays qui aura inventé la transition énergétique la plus ruineuse de l’histoire moderne. Et la vraie question n’est plus de savoir si le climat sera sauvé, mais de savoir combien d’industries allemandes survivront d’ici 2035 à ce désastre économique soigneusement planifié...
 
Dr. Ulrike Beland Referatsleiterin ökonomische Fragen der Energie- und Klimapolitik
+49 30 20308 2204
beland.ulrike@dihk.de

 

La déclaration de Tianjin : l’OCS trace la voie d’un monde multipolaire

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Le 1er septembre 2025 marque un tournant dans les relations internationales avec l’adoption de la Déclaration de Tianjin https://www.fmprc.gov.cn/.../202509/t20250901_11699655.html (non encore publiée dans son intégralité) par l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). https://eng.sectsco.org/ Réunie lors de son 25e sommet à Tianjin, en Chine, cette alliance eurasiatique, regroupant dix États membres permanents – la Biélorussie, la Chine, l’Inde, l’Iran, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, le Pakistan, la Russie et le Tadjikistan –, a réaffirmé son engagement pour un ordre mondial plus équilibré et inclusif. Avec la participation de quinze pays partenaires, dont l’Égypte, la Malaisie et la Turquie, ainsi que du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, ce rassemblement a mis en lumière les ambitions croissantes de l’OCS face aux tensions géopolitiques actuelles, notamment les politiques unilatérales des États-Unis et les guerres commerciales impulsées par des figures comme Donald Trump.
 

 
 Un contexte historique et symbolique
Tianjin, ville portuaire chargée d’histoire, n’a pas été choisie au hasard pour accueillir cet événement. Symbole passé de l’influence occidentale en Chine, elle incarne aujourd’hui la renaissance du pays sous la direction de son Parti communiste.
Ce sommet, tenu quatre-vingts ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale et la création de l’ONU, souligne un désir collectif de réformer les institutions internationales pour mieux refléter les réalités contemporaines.
Les dirigeants présents, parmi lesquels Vladimir Poutine, Xi Jinping et Narendra Modi, ont échangé sur des enjeux cruciaux, marquant une étape dans la construction d’un monde post-américain centré sur l’Asie.
L’OCS, fondée en 2001, évolue ainsi vers une plateforme plus ambitieuse, promouvant une multipolarité qui rejette les confrontations de blocs et favorise le dialogue. Cette approche s’aligne avec la doctrine indienne de multi-alignement, tout en renforçant les liens sino-russes pour contrer l’hégémonie occidentale.
 

 
 La sécurité au cœur des priorités
La déclaration met un accent particulier sur la lutte contre les menaces sécuritaires, tant traditionnelles que émergentes. Les États membres s’engagent à combattre conjointement le terrorisme, le séparatisme, l’extrémisme, le trafic de drogue et la criminalité transnationale. Des attaques récentes, comme celles survenues en 2025 au Pahalgam, https://www.lemonde.fr/.../au-cachemire-indien-une... sur le train Jaffer Express ou à Khuzdar, https://press.un.org/fr/2025/sc16069.doc.htm sont fermement condamnées, illustrant l’urgence d’une coopération renforcée.
L’OCS soutient des initiatives concrètes, telles que la Structure antiterroriste régionale (RATS) https://ecrats.org/en/ et des centres anti-drogue. Elle appelle à l’adoption d’une convention mondiale sur le terrorisme sous l’égide de l’ONU et dénonce la militarisation des technologies de l’information. Une gouvernance équitable d’Internet est prônée, avec une opposition claire aux doubles standards en matière de droits humains et de lutte antiterroriste. Des programmes spécifiques, comme le plan antiterroriste 2025-2027 et l’opération anti-drogue « Paudina », témoignent de cet engagement opérationnel.
 
Une coopération économique pour l’Eurasie
Sur le plan économique, la déclaration promeut un système mondial ouvert et équitable, opposé aux mesures coercitives unilatérales. Elle met en avant l’Initiative « la Ceinture et la Route » (BRI) https://fra.yidaiyilu.gov.cn/ chinoise, visant à améliorer la connectivité eurasiatique via des projets d’infrastructure, comme le chemin de fer Chine-Kirghizistan-Ouzbékistan. Les membres s’engagent à approfondir cette intégration, avec la création potentielle d’une Banque de développement de l’OCS et une augmentation de l’utilisation des monnaies nationales dans les échanges commerciaux.
Des stratégies de développement jusqu’en 2035 sont adoptées, couvrant le commerce numérique, les industries vertes et la coopération énergétique. L’innovation est au cœur des priorités, avec des parcs technologiques et une collaboration en intelligence artificielle (IA), insistant sur un accès équitable aux technologies numériques. Cette vision économique s’adresse particulièrement au Sud global, favorisant une croissance inclusive et durable.
 

 
 Des relations internationales basées sur le dialogue
L’OCS plaide pour un ordre mondial juste et multipolaire, appelant à des réformes de l’ONU pour une meilleure représentation des pays en développement.
Elle rejette les politiques de confrontation et soutient des résolutions pacifiques pour les conflits mondiaux, comme le conflit israélo-palestinien, la situation nucléaire iranienne ou la stabilité en Afghanistan. Des actions spécifiques, telles que les frappes américaines et israéliennes sur l’Iran en juin 2025, sont condamnées, tout en promouvant le dialogue avec des organismes internationaux.
La coopération culturelle et humanitaire est également renforcée, avec des initiatives en éducation, tourisme et sports. L’OCS vise à préserver la diversité culturelle et à promouvoir des échanges entre peuples, contribuant à une harmonie globale.
 

 
 Une signification globale
La Déclaration de Tianjin représente un jalon dans l’évolution de l’OCS, la positionnant comme un pilier de l’intégration eurasiatique et un contrepoids à la domination occidentale.
Sous l’impulsion chinoise, elle incarne une stratégie pour un monde plus équilibré, tout en naviguant entre tensions internes – comme les différends frontaliers sino-indiens ou les actions russes en Ukraine. Malgré ces défis, l’OCS émerge comme une force attractive pour le Sud global, promouvant une multipolarité sans retomber dans les divisions de la Guerre froide. Ce document n’est pas seulement une déclaration d’intentions ; il trace les contours d’un avenir où l’Asie joue un rôle central dans la gouvernance mondiale.

 

Le mouvement du 10 septembre : une colère antisystème entre espoir populaire et soupçons de manipulation

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À une semaine de la date fatidique, le mouvement « Bloquons tout » https://www.franceinfo.fr/.../corteges-blocages-de-sites... du 10 septembre 2025 suscite un mélange d’enthousiasme et d’interrogations en France.
Né sur les réseaux sociaux en réaction aux annonces budgétaires du gouvernement de François Bayrou, cet appel à une mobilisation massive vise à paralyser le pays par des grèves, des blocages et des actions de désobéissance civile.
Si certains y voient un écho aux Gilets jaunes de 2018, https://multipol360.com/retour-sur-les-gilets-jaunes-un.../ avec un potentiel de contestation populaire authentique, d’autres alertent sur des signes d’amplification artificielle et de risques sécuritaires. Décryptage d’une dynamique complexe, entre ras-le-bol citoyen et enjeux géopolitiques.
 
 
Les origines d’une mobilisation numérique
Tout commence mi-août 2025, avec des appels anonymes sur les plateformes en ligne invitant à « bloquer tout » pour protester contre les mesures d’austérité. Les coupes budgétaires, l’imposition accrue sur les ménages modestes et la réduction des droits sociaux ont cristallisé une colère diffuse, amplifiée par le sentiment d’un déni démocratique après les élections législatives. Rapidement, le mouvement gagne en visibilité : les premiers jours voient une moyenne de 19.000 messages par jour sur X (ex-Twitter), avant un recul relatif mi-août, puis une explosion à partir du 17 août, coïncidant avec le soutien public de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise (LFI). Dès lors, le volume atteint 40.000, puis 70.000 messages quotidiens, dépassant les 840.000 au total – un chiffre supérieur à celui des Gilets jaunes en 2018, où les réseaux sociaux jouaient un rôle plus marginal.
X est devenu central pour la diffusion, mais Telegram et Facebook servent à organiser les actions locales, comme les assemblées générales (AG) qui se multiplient dans plus de 60 villes. À Nantes, plus de 500 personnes se réunissent ; à Paris, au parc de la Villette, on discute stratégies de blocage. Les revendications sont hétérogènes : référendum d’initiative citoyenne (RIC), opposition aux réformes du travail, boycott économique, mais sans consensus clair sur les modes d’action.
 
Une composition hétérogène et des divisions internes
Le mouvement rassemble un spectre large : anciens Gilets jaunes, sympathisants de gauche radicale, « complotistes », souverainistes et même des figures identitaires. Initialement, des initiatives individuelles dominent à droite, appelant à des actions isolées via les réseaux. À gauche, influencée par LFI et le PCF, l’approche est plus collective, dans la lignée des grands mouvements sociaux. Cette dualité freine la fédération : les souverainistes craignent une « gauchisation », tandis que la droite identitaire dénonce une récupération politique comme elle l’a déjà fait pour le mouvement des Gilets jaunes.
Les analyses de cartographie des communautés sur X révèlent une présence dominante de la gauche mélenchoniste depuis le 17 août, mais aussi une zone distincte de comptes suspects. Les syndicats, comme la CGT dans certains départements, appellent à la grève, mais les centrales nationales restent prudentes, préférant préparer leur propre mobilisation contre le budget 2026. Des secteurs comme les transports (Sud Aérien), les écoles ou les services publics pourraient être touchés, avec des appels à bloquer aéroports, routes et sites stratégiques.
 

 
 Soupçons d’ « astroturfing » https://www.radiofrance.fr/.../zoom-zoom-zen-du-jeudi-25... et d’amplification artificielle
 
Si la colère semble réelle, des éléments troublants émergent. Les analyses de plateformes comme Visibrain pointent une activité anormale : faux comptes et bots amplifient les hashtags comme #BloquonsTout, représentant jusqu’à 75 % des retweets des messages les plus viraux. Près de 3.000 contenus médiatiques ont relayé le mouvement, mais cette visibilité semble boostée artificiellement. Il ne s’agit pas nécessairement d’une opération de déstabilisation étrangère totale, mais d’une exploitation possible par des « ingénieurs du chaos » pour affaiblir la France.
La chronologie interroge : accélération le 17 août, explosion fin août avec des volumes suspects, mobilisation le 10 septembre, suivie potentiellement d’un Conseil de défense https://www.lalettre.fr/.../macron-convoque-un-conseil-de... sur la désinformation et la grand messe satanique d’Ursula Von der Leyen. https://multipol360.com/les-illusions-europeennes-sur.../ Cette séquence pourrait justifier un durcissement sécuritaire, en liant désordre numérique à des mesures de contrôle.
 

 
 Les enjeux sécuritaires et réglementaires
Les renseignements territoriaux anticipent des actions partout en France, avec plus de 100.000 participants potentiels, incluant blocages de routes, gares, raffineries, et même des risques de sabotages sur des sites stratégiques.
Le gouvernement surveille de près, avec des réunions au ministère de l’Intérieur pour évaluer les menaces. Au-delà, cela s’inscrit dans un contexte européen : la transposition de la directive NIS2 https://monespacenis2.cyber.gouv.fr/directive/ et le Digital Services Act (DSA) https://www.touteleurope.eu/.../numerique-que-sont-le.../ renforcent les obligations des plateformes contre la désinformation, avec des sanctions lourdes. Ces outils pourraient mener à une surveillance accrue, risquant d’arbitraire : médias indépendants critiques pourraient être classés comme « vecteurs de risque », entraînant déréférenciation algorithmique ou restrictions économiques (NDLR : nous en savons quelque chose…).
 

 
 Perspectives : feu de paille ou étincelle révolutionnaire ?
Le 10 septembre pourrait être un test grandeur nature. S’il mobilise massivement, il pourrait forcer un recul gouvernemental, comme l’espèrent les organisateurs qui appellent à une grève illimitée et à une solidarité populaire. Mais les divisions internes, l’absence de leadership clair et les suspicions de manipulation pourraient le limiter à un « feu de paille ». Dans un pays marqué par les inégalités croissantes, cette mobilisation reflète une frustration profonde, mais elle pose aussi la question d’une opportunité saisie par des acteurs extérieurs pour semer le chaos, ou, inversement, par le gouvernement français lui-même, qui jouerait les pompiers pyromanes pour durcir l’étouffement de l’opposition et de la rébellion qui monte de plus en plus – potentiellement via la mise en place de l’article 16 de la Constitution, permettant des pouvoirs exceptionnels en cas de crise grave. Quoi qu’il en soit, elle met en lumière les limites d’un système perçu comme déconnecté, et pourrait accélérer des débats sur la régulation numérique (crédit social) et la liberté d’expression. Les prochains jours diront si la France s’arrête vraiment et règle ses comptes avec une oligarchie totalement déconnectée avec la réalité, ou si la contestation s’essouffle face à la répression.
 
 

 

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